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Royaume

du Maroc
UNIVERSITE ABDELMALEK ASSADI
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES
ECONOMIQUES ET SOCIALES
TANGER


ANALYSE MICRO-ECONOMIQUE
Choix du consommateur
Contrainte budgétaire et préférences
Pr. Halima BAKALA

Année universitaire 2020-2021

1


Contrainte budgétaire et préférences

Le consommateur est un agent ra.onnel, il a des préférences
données, dispose d’un budget limité et doit choisir entre les biens
et les services disponibles. Comment se fera la répar..on du
budget entre les différents biens?
Dans ce>e situa.on, le consommateur ra.onnel cherchera à
réaliser le maximum de sa.sfac.on ou d’u.lité en dépensant la
totalité de son revenu en tenant compte de ses préférences (ses
goûts). Lorsqu’il y arrive il est sa.sfait, on dit qu’il est en équilibre.

2
I- Contrainte budgétaire
Le choix du consommateur est limité par son budget. En effet, le
consommateur va choisir les meilleurs biens parmi ceux qu’il peut
acquérir. Ce choix dépend de son budget. On parle de contrainte
budgétaire.
Dans la réalité, le consommateur peut acheter plusieurs biens. Pour
simplifier, on va considérer deux biens (bien1 et bien2) pour
représenter le choix du consommateur :
(x1, x2): c’est un panier de biens ou combinaison .
- x1 : quan.té du bien 1 x2 : quan.té du bien 2
- p1 : prix du bien 1 p2 : prix du bien 2
- R : le revenu du consommateur
En postulant que la totalité du budget est consacré à l’achat des
deux biens, la contrainte budgétaire s’écrira alors : R = p1x1 + p2x2
R = p1x1 + p2x2 3
La droite de budget
La droite de budget représente l’ensemble des combinaisons de
biens (x1, x2) qui ont le même coût et qui coûtent exactement R.
R = p1x1 + p2x2 X2 = R/p2 - p1x1 /p2
C’est l’équa.on d’une droite qui a pour pente -p1/p2 et son ordonnée
à l’origine R/p2.
Ce>e équa.on nous donne le nombre d’unités de bien2 que le
consommateur doit acquérir pour sa.sfaire exactement la contrainte
budgétaire s’il consomme x1 unités de bien1
Pour la tracer, il suffit de connaître deux points sur l’axe des
ordonnées :
Si x1 = 0 X2 = R/p2 ( si le consommateur consacre tout son budget
à l’achat de x2, la quan.té maximale alors x2=R/p2, il consommera
alors x1 =0).
Si x2 = 0 X1 = R/p1 ( si le consommateur consacre tout son budget à
l’achat de x1, la quan.té maximale alors x1=R/p1, il consommera alors 4

x1 =0).
La droite de budget


La droite de budget est la droite qui relie les deux quan.tés
maximales de chaque bien que le consommateur peut acheter
avec son revenu.

L’ensemble des paniers de biens accessibles pour le


consommateur à un prix p1 et prix p2 et à un revenu R est
appelé ensemble budgétaire .

5
R

6
Exemple

•  Supposons que le consommateur ait un revenu de


80dh et qu’il désire acheter de la nourriture (X1) et
des vêtements (X2):

–  Budget = R= 80dh

–  P1 = 1dh et P2 = 2dh

R = P1 X 1 + P 2 X 2
Exemple
Panier Nourriture Vêtements Dépenses
P1X1 + P2X2

A 0 40 80dh
B 20 30 80dh
D 40 20 80dh
E 60 10 80dh
G 80 0 80dh
8
Exemple

Vêtements
P1 = 1dh P2 = 2dh R = 80dh

R = P1 X 1 + P 2 X 2
R/PX2 = 40 A
80 = X 1 + 2 X 2
B
30 R PX 1
10 X2= − X1
20
D
P 2 PX 2
20
1
E X 2 = 40 − X 1
10
2
G
Nourriture
0 20 40 60 80 = R/PX1
9
La pente de la droite du budget et son interprétaVon
économique
•  La pente de la droite de budget est -p1/p2 indique le prix
rela.f du bien 1 par rapport au bien 2. Donc si le prix rela.f
évolue, la pente va elle aussi être modifiée.
•  p1x1 + p2x2 = R
et p1 (x1 + Δx1) + p2(x2 + Δx2) = R
on aura : - p1/p2 = Δx2/Δx1

Exemple :
•  p1 = 5, p2 = 1 ⇒ la pente est -p1/p2 = -5 : Si le consommateur veut
consommer une unité de bien 1 en plus sans dépenser plus, il doit
diminuer sa consomma.on du bien 2 de 5 unités.


10

1- L’impact d’une variaVon du revenu sur la
contrainte budgétaire

•  Une augmenta.on de revenu (R’>R) entraîne un déplacement de la
droite de budget vers le haut parallèlement à sa posi.on ini.ale
(quand les prix sont constants).
Le consommateur peut acheter plus des deux biens.
La droite de budget devient : p1x1 + p2x2 = R → p1x1 + p2x2 = Rʹ

• Une diminu.on de revenu (R>R’’) entraîne un déplacement de la


droite de budget vers le bas parallèlement à sa posi.on ini.ale (quand
les prix sont constants).
Le consommateur achète moins des deux biens.
La droite de budget devient : p1x1 + p2x2 = R → p1x1 + p2x2 = R’’

11
R

R

R’’/
R/p2
p2

R
R’’/p2 R

12
Exemple

Vêtements Lorsque le revenu augmente càd R’ = 160dh,


il y a un déplacement parallène de la droite
de budget vers le haut.
Lorsque le revenu augmente càd R’ = 40dh, il
80
y a un déplacement parallèle de la droite de
budget vers le bas.
60
R’ = 160dh
R=80 = X1 + 2X2
40
R’=160 = X1 + 2X2
R = 80dh
R’’=40 = X1 + 2X2
20 R’’=40dh

Nourriture
0 40 80 120 160
13

2- L’impact d’une variaVon des prix sur la contrainte
budgétaire

•  Considérons une augmenta.on de prix : p1→pʹ1 (avec pʹ1 > p1)
Si le prix du bien1 augmente (de p1 à prix p’1), la pente de la
droite de budget croit : l’ensemble des paniers accessibles
devient plus pe.t.

•  Considérons une diminu.on de prix : p1→p’ʹ1 (avec p1 > p’’1)


Le même raisonnement si le prix du bien1 diminue, la pente de
la droite de budget décroit et devient plus faible (voir
exemple).

14
R

R/
R R
p’’2

15
Exemple
Vêtements
Lorsque PN augmente
à 2dh, la doite de
budget devient plus
40 verVcale

Lorsque PN diminue
à 1\2dh, la doite de
budget devient plus
horizontale

PN = PN = 1dh PN = 1/2dh
2dh Nourriture
40 80 120 160
16
Récapitulons
•  Une variaVon des prix

–  Augmenta.on (diminu.on) d’un des deux prix: la droite


pivote et la pente change.

–  Augmenta.on (diminu.on) des deux prix:


•  varia.on propor.onnelle: la droite se déplace mais la
pente demeure la même
•  varia.on non-propor.onnelle: la droite se déplace et
la pente change

17

Exercice d’applicaVon

Enoncé : Supposons qu’un consommateur dispose d’un revenu de 200 dh
qu’il doit affecter à l’achat de deux biens le bien 1 et le bien 2 dont les prix
respec.fs ont 20 et 10 dh.
1- Définir l’ensemble budgétaire (voir cour)
2-Déterminer l’équa.on de la droite de budget et représenter-la
graphiquement.
3- Expliquer la significa.on économique de sa pente.
Corrigé :
2- La droite de budget a pour équa.on : R = p1X1 + p2X2
200 = 20X1 + 10X2 X2 = 20X1 + 10
3- La pente de la droite du budget est: -p1/p2 = dX1/dX2 = -2.
Interpréta.on : si le consommateur veut consommer une unité de
bien 1 en plus sans dépenser plus, il doit diminuer sa consomma.on
du bien 2 de 2 unités.
18
II- Les préférences


Le consommateur cherche à maximiser son u.lité sous
contrainte de budget. Il existe deux approche au problème de
l’u.lité dans l’analyse économique. La première approche dite
«cardinale» suppose que l’u.lité est mesurable, tandis que
l’approche dite «ordinale» considère que l’individu ne pouvant
mesurer l’u.lité, est néanmoins capable, d’établir un ordre dans
ses préférences.

19
II- Les préférences du consommateur
Quand on présente au consommateur plusieurs paniers de bien, le
consommateur pourra les classer, selon ses goûts, du plus préféré au moins
préféré. Ce classement va guider les choix du consommateur.

• 1er cas :
(x1, x2) ≻ (y1,y2) : il préfère strictement (x1, x2) à (y1,y2). Le
consommateur juge alors que le 1er est meilleur que le 2ième.
• 2ième cas :
(x1, x2) ∼ (y1,y2) : il est indifférent entre les deux paniers. Les deux
paniers sont équivalents pour lui.
• 3ième cas :
(x1, x2) ≥ (y1,y2) : il préfère faiblement (x1,x2) à (y1,y2). Le consommateur
tend à préférer le premier panier mais aussi indifférent.


20
Hypothèses sur les préférences

1.  La relaVon de préférence est une relaVon complète : tous


les paniers de consomma.on sont comparables.

2.  La relaVon de préférence est réflexive : Tout panier est au


moins aussi « désirable » que lui-même. Pour tout panier de
bien X on a : (x1, x2) ≥ (x1, x2) .

3.  La relaVon de préférence est transiVve :


Si (x1, x2) ≥ (y1,y2) et (y1, y2) ≥ (z1,z2)
alors (x1, x2) ≥ (z1, z2)

21

Courbe d’indifférence (CI): définiVon
Les préférences sont exprimées par ce qu’on appelle les courbes d’indifférence

Une courbe d’indifférence (CI) : représente l’ensemble des combinaisons
possibles de biens qui procure, au consommateur , le même niveau de

sa.sfac.on.
x2

A (x1, x2)

Courbe d’indifférence
B (x1, x2)

CI
x1
22
Courbe d’indifférence
Chips
- B et D procurent la même uVlité
50 B - on préfère E à B, et à D
- on préfère H à G
H
40 E

30

20 D
G
10

Coca
10 20 30 40

23

Carte d’indifférence
L’ensemble des courbes d’indifférence cons.tue une carte d’indifférence
X1
On préfère le panier A à B
et le panier B à D

B A
C3 À chaque courbe
d’indifférence est
C2 associé un niveau de
saVsfacVon différent
C1

X2

24
Propriétés des courbes d’indifférence

1- Les courbes d’indifférence correspondant à des


x2 niveaux différents de sa.sfac.on ne peuvent pas se
CII c o u p e r , p u i s q u ’ u n m ê m e p o i n t n e p e u t
CI
correspondre à deux niveau de sa.sfac.on
différents.

A∼B et A∼C B∼C


Ce résultat contredit
A l’hypothèse B ≻ C, le
B panier B et le panier C
représentent des u.lités
différentes.
C

x1

25
Propriétés des courbes d’indifférence

2- Elles vérifient l’axiome de non saturaVon (monotonicité des
préférences) :
Le consommateur préfère toujours un panier qui con.ent plus de
bien à un panier qui en con.ent moins. Ce qui correspond à une CI
située au dessus d’une autre.

3- Elles convexes par rapport à l’origine : Les courbes d’indifférence
ont une inclinaison ou pente néga.ve, ce>e convexité est liée à
l’u.lité marginale. Ceci veut dire qu’ un panier intermédiaire entre
deux paniers équivalents ne peut jamais procurer moins de
sa.sfac.on que l’un des deux paniers.

26

un cas extrême : subsVtuts parfaits et

Jus de pomme

4
Dans le cas des subs@tuts Substitus parfaits
p a r f a i t s , l e s c o u r b e s
d’indifférences sont des 3
droites. Le consommateur est
prêt à subs.tuer un bien à 2
l’autre à un taux constant.
1

1 2 3 4 Jus d’orange
27


un cas extrême : Compléments parfaits
La consomma.on des biens complémentaires se fait en des
propor.ons fixes comme c'est le cas des souliers droits et souliers
gauches (Les courbes d’indifférences sont en forme de L pour les
Souliers gauches
compléments parfaits)

Souliers gauches

3
2
1

1 2 3 Souliers droits

28
L’uVlité

Les économistes néoclassiques (Menger, Jevons, Walras) qui ont découvert le
principe d’u.lité. Chaque bien est caractérisé au niveau de la consomma.on par
l’u.lité qu’il peut procurer à l’individu
• L’uVlité :
- L’u.lité d’un bien est définie comme la sa.sfac.on re.rée de la consomma.on
d’une certaine quan.té de ce bien.
- Elle évolue en fonc.on de la quan.té consommée d’un bien.
• Cas d’un seul bien : Si le consommateur achète un seul bien X, sa fonc.on
d’u.lité est : U = f (x)

• Cas de plusieurs biens : Si le consommateur achète plusieurs bien 1, bien 2, bien
3…. Bien n, sa fonc.on d’u.lité totale devient U = f(X1, X2, X3, … Xn) (avec X1, X2, X3,
….. et Xn étant les quan.tés des bien 1, bien 2, bien 3…. Bien .

L’u.lité présente deux versions :
• Une version cardinale : Selon ce>e approche, l’u.lité correspond à une mesure
quan.ta.ve de la sa.sfac.on re.rée de la consomma.on de biens.
• Une version ordinale (permet de classer les préférences, c’est la plus
contemporaine) (A. Pareto, 1848-1923).

29
L’uVlité
Dans le cadre de la théorie de l’U.lité cardinale, les
économistes dis.nguent « l’UVlité totale » de « l’UVlité
marginale »:
- L’U@lité totale : C’est la sa.sfac.on totale qu’un
consommateur re.re de la consomma.on des biens et
services. Plus la consomma.on est élevée, plus l’U.lité
totale est élevée.
- L’u@lité marginale (Um): est définie comme le
supplément de l’u.lité totale découlant de la consomma.on
d’une unité supplémentaire de ce bien. L’u.lité marginale
est donc le rapport de la varia.on de l’u.lité totale à la
varia.on de la quan.té consommée d’un bien donné X. Elle
s’exprime par l’expression suivante : Um = ΔU / ΔX .

30
L’uVlité cardinale

Exemple : Supposons un bien X auquel on associe un niveau d’u.lité pour


chaque quan.té comme le montre le tableau suivant:
QuanVté consommée du bien x UVlité totale de X (U) UVlité marginale de X
(X) (Um)
1 8 8
2 14 6
3 18 4
4 19 1
5 19 0
6 17 -2
7 14 -3

- Remplissez le tableau avec ce qui correspond (réponse en rouge : par


exemple pour avoir Um = 8, on sait que Um = ΔU / ΔX = 8-0/1-0=8
et ainsi de suite);
- Présentez graphiquement l’UT et l’Um en fonc.on des quan.tés de
x. 31
UT L’uVlité cardinale
Um S : point de saturaVon
19
UT
Um

QX

En examinant le tableau précédent, on remarque :
!  Lorsque x ϵ [0 ; 4], l’UT est une fonc.on croissante et l’Umx est posi.ve ;
•  Lorsque x ϵ[ 4; 5], UT= cte et l’Umx=0. L’u.lité totale a>eint son
maximum au point de sa.été, c.à.d au point de satura.on du
consommateur S. Au point S, l’u.lité marginale est nulle : une unité
supplémentaire de consomma.on n’augmente plus la sa.sfac.on.
•  Lorsque x ϵ [5 ; 6 [, UT est décroissante et Umx<0. Au-delà de S (point 5)
l’u.lité marginale devient néga.ve et l’u.lité totale diminue.
•  On suppose qu’un individu arrête sa consomma.on au point S.
•  Donc on fait l’hypothèse que l’u.lité marginale est normalement
décroissante mais toujours posi.ve. 32

L’uVlité marginale (Um)

Ce tableau montre que lorsque la consomma.on du bien X augmente
(varia.on des quan.tés x), l’u.lité augmentait également sans que ce>e
augmenta.on de l’u.lité soit propor.onnelle. On dit que l’augmenta.on
de l’u.lité s’effectue à un taux décroissant.

De plus, il est facile de comprendre que le postulat de l’insa.abilité


n’implique pas que l’individu consomme indéfiniment. Il signifie que le
consommateur est disposé à augmenter ses consomma.ons jusqu'à la
sa.sfac.on complète du besoin exprimé. Il existe donc un point maximal
(le point de sa.été) au delà duquel, l’u.lité totale n’augmente plus avec
l’augmenta.on des quan.tés (x) consommées. et l’u.lité marginale
devient néga.ve.

33

L’uVlité marginale (Um)

Loi de décroissance de l'uVlité marginale : l'u.lité re.rée de la
consomma.on d'une unité supplémentaire de bien décroît lorsque la
quan.té de bien consommée augmente.
Soit : Um (1ère unité consommée) > Um(2ème unité consommée) >…… > Umn

En effet, le comportement du consommateur de notre exemple respecte
la loi de l’u.lité marginale décroissante : puisque
Um1 > Um2 > Um3 > Um4 > Um5 > Um6 > Um7
8 > 6 > 4 > 1 > 0 > -2 > -3
Pour qu’il soit ra.onnel il doit s’arrêter à la 5ème quan.té, parce que
toute consomma.on au-delà de ce>e quan.té n’augmentera pas sa
sa.sfac.on, au contraire elle a réduit son u.lité totale.

34
UVlité marginale (suite)

La défini.on précédente de l’u.lité marginale Um peut être exprimée


mathéma.quement de la manière suivante :

35
UVlité marginale (suite)

36
UVlité marginale : exemple

Exemple : Considérons la fonc.on d'u.lité suivante
• U(x1,x2) = x1x2.
• Les u.lités marginales par rapport au bien 1 et au bien 2 sont
respec.vement :
Um1 = ∂U/∂x1 = x2 et Um2 = ∂U/∂x2 = x1

37
Limites de la version cardinale
La version cardinale de l’uVlité
• Selon ce>e approche, l’u.lité correspond à une mesure quan.ta.ve de la
sa.sfac.on re.rée de la consomma.on de biens.
• Le consommateur associe à chaque panier un degré d’u.lité absolu.
• Il peut donc déterminer pour chaque panier de biens le degré d’u.lité
correspondant.
• Il peut ainsi comparer la sa.sfac.on associée à la consomma.on de deux paniers
dis.ncts et de déduire le panier qu’il préfère ( si l’u.lité du premier panier est le
double de celle du second, il préfère deux fois plus le premier panier au second).
Les limites de ceoe approche
• Le consommateur ne peut pas mesurer avec précision l’u.lité de chaque panier
dans l’ensemble de consomma.on.
• L’objec.f du consommateur est de déterminer le panier préféré à tous les autres
et non de mesurer les écarts d’u.lité entre les paniers de bien.
• L’u.lité ordinale : se traduit par le classement par ordre de préférence des paniers
de biens sans mesurer le niveau d’u.lité.

38

La version ordinale de l’uVlité

• Supposons deux paniers X(x1, x2) et Y (y1, y2)
et U(.) une fonc.on d’u.lité alors par défini.on :
le consommateur peut faire ses choix par ordre de préférence.

• Un panier X(x1, x2) est préféré à Y (y1, y2)


si et seulement si U(x1, x2) > U (y1, y2)

• X(x1, x2) est équivalent à Y (y1, y2)


si et seulement si U(x1, x2) = U (y1, y2)

Ainsi la valeur donnée par la fonc<on d’u<lité n’est pas importante en soi,
ce qui importe c’est de classer via ce@e u<lité les différents paniers de biens.

39
Exemple 1
si U(x) = 6 et U(y) = 2 donc U(x) > U(y)
alors x > y.
L’u.lité est un concept ordinal

Exemple 2
Considérons les paniers suivants :
(4,1), (2,3) et (2,2)
≺"
Supposons que (2,3) (4,1) ~ (2,2)
Nous pouvons a>ribuer à ces paniers toutes les valeurs qui
préservent l’ordre des préférences :
exemple : U(2,3) = 6 > U(4,1) = U(2,2) = 4.

40
FoncVon d’uVlité et courbes d’indifférence
Dans notre exemple :

x2 (2,3)
≺"
(2,2) ∼ (4,1)

U≡6
U≡4

x1 41
Deux cas extrêmes : subsVtuts parfaits et
compléments parfaits
•  les subs@tuts parfaits peuvent être représentés par
U(x1,x2) = ax1+bx2 a et b sont deux constantes

•  Les compléments parfaits:
- La fonc.on d’u.lité est le nombre de paires de souliers.
- Le nombre complet des souliers est la valeur minimum du
nombre de souliers droits et du nombre de souliers gauches.
Donc les compléments parfaits ont une fonc@on d'u@lité de
la forme : U(x1, x2) = min (ax1, bx2)

42
Taux marginal de subsVtuVon (TMS)

•  Les courbes d’indifférence (CI) expriment, nous l’avons vu un


même niveau d’u.lité pour des combinaisons différentes de
deux biens, le bien 1 et le bien 2.

•  Il est donc u.le pour le consommateur de définir un critère


ou plus précisément l’instrument qui va lui perme>re de
modifier les combinaisons de consomma.ons de ces biens
tout en conservant le même niveau d’uVlité.

•  Cet instrument est le taux marginal de subsVtuVon ou TMS,
en abrégé.

43
Taux marginal de subsVtuVon (TMS)
Exemple

Chips
TMSAV = ΔV/ ΔA
A
4 TMSAV = -1/2 De A à B : l’individu a renoncé à 1
unité de vêtement en échange de 2
-1
B unités supplémentaires d’aliments;
3 ce taux d’échange s’appelle le taux
+2
marginal de subs.tu.on.
-1 D TMSAV = Δ V/ ΔA = 3-4/ 6-4 = -1/2
2 +4 En valeur absolue, TMS = 1/2

-1 E
1 +6

4 6 10 16 Coca
44
Taux Marginal de SubsVtuVon

X2

A
1/2
ΔX2
B

Δ X1 X1
45
TMS décroissant
•  A B TMS = Δ X2/ Δ X1 =Δ V/ ΔA = 3-4/ 6-4 = -1/2
•  B C TMS = Δ X2/ Δ X1 =Δ V/ ΔA = 2-3/ 10-6 = -1/4
•  C D TMS = Δ X2/ Δ X1 =Δ V/ ΔA = 1-2/ 16-10 = -1/6
-1/6 > -1/4 > -1/2

En valeur absolue le TMS est décroissant puisque
1/2 > 1/4 > 1/6 1/6< 1/4 <1/2

ProposiVon :
Les courbes d’indifférences convexes se caractérisent par un
taux marginal de subs.tu.on décroissant.

46
Taux Marginal de SubsVtuVon

•  Si nous considérons une varia.on infinitésimale, on aura la


pente de la courbe d’indifférence.


1/2

•  ProposiVon : Le TMS au point (x1, x2) est égal à la pente (en


valeur absolue) de la courbe d‛indifférence passant par ce
point.

47
Taux Marginal de SubsVtuVon

X2
Si nous considérons une varia.on
infinitésimale, on aura la pente de la
courbe d’indifférence.
ProposiVon : Le TMS au point (x1, x2) est
égal à la pente (en valeur absolue) de la
courbe d‛indifférence passant par ce
A=B point.
X2

TMS1/2 = dx2/dx1

X1 X1
48
Deux cas extrêmes : subsVtuts parfaits et
compléments parfaits
•  les subs@tuts parfaits : Quel que soit le nombre de verres de jus
d’orange considéré, la diminu.on d'un verre de jus d’orange est
compensée par un verre de jus de pomme : les subs.tuts parfaits
ont un Tms= -1 ou (néga.f et constant en général)

•  les biens complémentaires : La perte d'un soulier droit ne peut pas


être compensée par plus de souliers gauches…En effet, si on passe
de 2 a 1 soulier droit, on ne peut jamais revenir sur la même courbe
d'indifférence, quel que soit le nombre de souliers gauches qu'on
ajoute : les biens complémentaires ont Tms =0 ou ∞.

49
Lien entre le TMS et l’uVlité marginale

•  Tous les paniers d’une même courbe d’indifférence procure le


même niveau d’u.lité.

•  La subs.tu.on implique une compensa.on du gain et de la


perte de l’u.lité sur une courbe d’indifférence.

•  Donc, quelque soit la varia.on des quan.tés des biens 1 et 2.


l’u.lité ne change pas puisqu’on est sur la même courbe
d’indifférence, d’où dU(x1, x2) = 0

50
51

UVlité marginale et TMS

 ∂U/∂x1 =
∂U/∂x2

52
Exercice d’applicaVon

Exemple : Considérons la fonc.on d'u.lité suivante
• U(x1,x2) = x1x2.
Les u.lités marginales par rapport au bien 1 et au bien 2 sont
respec.vement :
Um1 = ∂U/∂x1 = x2 et Um2 = ∂U/∂x2 = x1

53
Exercice d’applicaVon
Exemple : Considérons la fonc.on d'u.lité suivante
U(x1,x2) = 2x1 + 3x2.
Déterminer le TMS1/2 de
• Les u.lités marginales par rapport au bien 1 et au bien 2 sont
respec.vement :
Um1 = ∂U/∂x1 = 2 et Um2 = ∂U/∂x2 = 3
TMS = - Um1 / Um2 = -2/3

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En conclusion

On vient de voir les éléments qui déterminent le comportement
du consommateur dans ses décisions d’achat à savoir son
budget et ses préférences qui sont représentées par la courbe
d’indifférence et le TMS.
La ques.on qu’on se pose, comment à l’aide de ces instruments
peut-on déterminer l’op.mum du consommateur (équilibre)?
Autrement dit quelles sont les quan.tés maximales du bien1 (X1)
et du bien 2 (X2) qui perme>ent au consommateur d’a>eindre le
maximum de sa.sfac.on?

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La suite
L’équilibre du consommateur

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