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INTRODUCTION À LA MICROÉCONOMIE I

Attention!!!, ces diapositives ne peuvent, en aucun cas, substituer le cours


Bibliographie non-exhaustive
Murat YILDIZOGLU : Introduction à la microéconomie CC .
Varian, H. R. (1999) : Introduction à la microéconomie. De Boeck.
Mankiw, G. N. (1998) : Principes de l’économie. Économica.
Samuelson, P. Nordhaus, W. (1995) : Microéconomie. Les éditions d’organisation.
Mourad AFIF
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INTRODUCTION
Introduction
La théorie du consommateur s’intéresse aux choix optimaux de consommation
d’un agent (représentatif) des biens vendus dans l’économie.
Le comportement du consommateur peut être étudié en 2 étapes :
1 Décrire les préférences des individus, c-à-d, pourquoi préférer tel bien plutôt
que tel autre.
2 Le consommateur maximise son utilité sous contrainte budgétaire.
La combinaison des 2 points détermine les choix de consommation.
On suppose que le consommateur est capable d’exprimer ses préférences pour les
différents biens de manière non ambigüe.
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
L’ensemble de consommation
Le consommateur disposant du revenu R choisit de consommer 2 biens : x1 et x2
achetés respectivement au prix p1 et p2 .
Ce choix de consommation peut être résumé par le vecteur x (panier de
consommation).
Définition
L’ensemble de consommation est l’ensemble des paniers pouvant être consommés,
indépendamment de toutes contraintes liées au budget ou à la disponibilité des
biens.
Les consommations de chacun des biens étant positives ou nulles, l’ensemble de
L
consommation sera un sous-ensemble de R+ (contrainte de non négativité), que
l’on notera X . Les dépenses correspondantes à cet achat s’écrit :
p ∗x + p2 ∗ x2
| 1 {z1 } | {z }
dépense en bien 1 dépense en bien 2
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
L’ensemble de consommation
Sauf pour la consommation de certains biens sujette à des contraintes
supplémentaires, pour la plupart des biens on peut poser que l’ensemble de
L
consommation X est l’orthant positif R+ .
Loisir
24h
Exemples :
la consommation de l’eau est
strictement bornée positivement pour
assurer un minimum vital.
X
la consommation du loisir est
naturellement bornée supérieurement
par le nbre h/j.
min vital Eau
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
La contrainte budgétaire
On ne tient pas compte des limites de disponibilité des biens car souvent la
quantité disponible est supérieure à ce que les consommateurs peuvent s’offrir. La
principale contrainte à laquelle fait face un consommateur est donc le niveau de
ses ressources.
p ∗x + p ∗x ≤R (1)
| 1 {z }1 | 2 {z }2
dépense en bien 1 dépense en bien 2
| {z }
Contrainte budgétaire
Cette inéquation est appelée contrainte de budget et définit l’ensemble des
consommations atteignables (ou l’ensemble de budget) étant donnés les prix
(p1 , p2 ) et le budget de l’agent (R) :
B(p, R) ≡ x ∈ X/(1) est vérifiée
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Ensemble de budget
à cause de la non satiété des préférences ”On en veut toujours plus !”, le
consommateur a tendance à dépenser son revenu entier, la contrainte budgétaire
est dite saturée d’où :
p ∗x + p ∗x = R
| 1 {z }1 | 2 {z }2
dépense en bien 1 dépense en bien 2
| {z }
Contrainte budgétaire saturée
R p1
p1 ∗ x1 + p2 ∗ x2 = R ⇔ x2 = − x1
p2 p2
Il s’agit de la droite budgétaire (DB) où
− pp12 est sa pente et ;
R
p2 son ordonnée à l’origine
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Ensemble de budget
x2
R
p2 ∆X2
− ∆X 1
: (négative) est la quan-
en
tité de bien 2 à consommer en
s em moins, avec le même niveau de
bl
∆X2 e
de dépense, pour consommer une
bu unité supplémentaire de bien 1
dg
e t
R x1
∆X1 p1
Question : comment se déplace la droite de budget (DB) lors de l’augmentation
du R, p1 et p2 ?
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Effet d’une variation du R
′ ′
p1 ∗ x1 + p2 ∗ x2 = R = k ∗ R < R si k<1

R
p2
R
p2
La pente de la droite ne change pas,
en
se
seules les ordonnées à l’origine qui
m changent. La DB se déplace parallèlement
bl
e
de à DB initiale en s’éloignant de l’origine.
budg
e t

R R
p1 p1
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Effet d’une variation de p1
x2
R
p2 ′
Si p1 augmente à p1 , p2 reste
constant, la pente augmente en
en

valeur absolue. La combinaison


s em

c
ble

l c n’est plus atteignable par le


de

consommateur
bu
dg
e t
R

R x1
p1 p1
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Effet d’une variation de p2
x2
R
p2

Si p2 augmente à p2 , p1 reste constant, la
R

p2
pente baisse en valeur absolue. La com-
en c binaison c n’est plus atteignable par le
se l
mb
l
consommateur
e de
budg
e t
R x1
p1
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Effet d’une variation de pi et R
x2
Si toutes les variables monétaires sont
R multipliées par un facteur k :
p2
k ∗ p1 ∗ x1 + k ∗ p2 ∗ x2 = k ∗R
en
se
m
bl
⇔ p1 ∗ x1 + p2 ∗ x2 = R
e
de
bu la contrainte budgétaire ne se modifie
dg
e t pas et on parle d’absence d’illusion
monétaire
R x1
p1
Qu’est ce que ça veut dire économiquement ?
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Application
Un consommateur disposant d’un budget de 100DH qui veut le consacrer à
l’achat des kiwis au prix de 20DH/kg et des pommes au prix de 10DH/kg.
Compte tenu du budget du consommateur et les prix des deux fruits, que peut-il
acheter ?
Si le consommateur achète 5kg de kiwis, il ne peut pas acheter de pommes. S’il
achète 4kg de kiwis, il peut acheter 2kg de pommes . . . .
Quantité de kiwis 5 4 3 2 1 0
Quantité de pommes 0 2 4 6 8 10
Table – Paniers de consommation possible
Chaque combinaison (quantité kiwi, quantité de pomme) constitue un panier
de consommation. Ces informations peuvent être représentées sur le
graphique.
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
a Le panier constitué de 1kg de
10 l
kiwis et 8kg de pommes est
9
b représenté par le point b.
8 l
Le consommateur peut choisir
7
Consommation de pommes


c d’acheter uniquement 6kg de
6 l b l
pommes (panier b ′ ), dans ce cas
5 le budget n’est pas entièrement
d dépensé : 1∗ 20 + 6∗ 10 = 80.
4 l
3 Les paniers représentés par le
e segment (af ) correspondent aux
2 l
consommations pour lesquelles
1
f le budget est entièrement
0 l
dépensé (ex : b). On dit que la
1 2 3 4 5 contrainte budgétaire est saturée
Consommation de kiwis
Les paniers représentés par les points à l’intérieur du triangle (AOf )
constituent l’ensemble de consommation pour lequel le budget n’est pas
entièrement dépensé. On dit que la contrainte budgétaire n’est pas saturée,
(ex : b ′ ) .
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CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
Quand on passe de b à d, la consommation de pomme baisse de 4kg
alors que la consommation des kiwis augmente de 2kg ainsi :
∆ conso. pommes −4
= soit −2
∆ conso. kiwis 2
C’est la pente de la droite budgétaire. Cela veut dire que pour aug-
menter la consommation des kiwis d’1kg il faut renoncer à 2kg de
pommes.
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Relation de préférence ≻
Introduction
Qu’est ce qu’une relation de préférence ?
Quelle notation à utiliser ?
Applications de la relation sur des paniers des biens
Hypothèses fondamentales sur le comportement du consommateur
Applications
Définition
Valeur subjective d’un bien est fonction de la rareté et la satisfaction que procure
pour un individu déterminé c-à-d ses préférences matérialisé par le prix (les
néoclassiques) alors que la valeur objective peut être déterminée indépendamment
des préférences de celui-ci, ce qui est nécessaire intrinsèquement à la vie
(Physiocrates, classiques)
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Relation de préférence ≻
Introduction
Dans ce qui suit, nous allons étudier comment le consommateur peut classer un
ensemble de panier de biens en fonction de la satisfaction qu’ils lui procurent.
La théorie du consommateur suppose que le consommateur est toujours en mesure
de déterminer pour tout couple de paniers celui qui lui procure le plus de
satisfaction (cohérent).
Plus précisément, si x1 et x2 sont deux paniers de biens différents, le
consommateur pourra toujours exprimer l’une des trois affirmations suivantes :
1 ”Je préfère x1 à x2 ” (≻)
2 ”Je préfère x2 à x1 ” (≺)
3 ”Je suis indifférent entre x1 et x2 ” (∼) ;(1+2) simultanément.
4 ”Je préfère faiblement x1 à x2 ” (%)
On dit que la relation de préférence est une relation complète.
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Relation de préférence ≻
Hypothèses sur les préférences
Les préférences du consommateur se traduisent par une relation binaire ≻ sur les
éléments de X . Pour refléter la cohérence du comportement du consommateur
(i.e prendre des décisions rationnelles).
Ces préférences doivent vérifier les axiomes (ou propriétés) suivantes :
1 A1 - Transitivité : Si x % y et y % z alors x % z, ∀x, y, z ∈ X (ça interdit
au consommateur de se contredire dans son processus de prise de décisions).
2 A2 - Complétude : y % x ou x % y ou les deux (x ∼ y)∀x, y ∈ X
3 A3 - Réflexivité : un panier est toujours équivalent à lui même,
X (x1 , x2 ) et Y (y1 , y2 ) sont identiques c.à.d x1 = y1 et x2 = y2 , alors X ∼ Y .
La réciproque n’est pas vrai : X ∼ Y ; x1 = y1 et x2 = y2
L’application de A2 à deux paniers identiques (x = y ) conduit à la réflexivité.
Les relations qui vérifient les trois propriétés constituent un préordre complet.
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Relation de préférence ≻
Hypothèses sur les préférences
Exemple
Que pensons nous de l’affirmation d’un consommateur qui prétend préférer z à x
alors qu’il préfère x à y et y à z ?
Dans ce cas il serait difficile de classer ces paniers, et par conséquent une
représentation analytique des choix des agents n’est pas possible. Pour Construire
une théorie où les consommateurs peuvent choisir ce qui est de meilleurs, les
préférences doivent satisfaire l’axiome de transitivité.
A1, A2, A3,
1 A4 - Continuité : les quantités consommées des biens et les préférences
associées peuvent varier de manière infinitésimale.
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Relation de préférence ≻
Hypothèses sur les préférences
A1, A2, A3, A4,
A5 - Monotonicité (stricte) : toute augmentation de la consommation de
l’un des biens d’un panier, sans diminution de la consommation des autres,
augmente l’utilité de ce panier (non satiété des préférences).
On distingue entre monotonicité stricte et monotonicité faible qui signifie que seule
l’augmentation de tous les biens du panier qui est toujours désirable.
A(5; 7; 4) et B(3; 5; 2) ⇒ A ≻ B : relation de préférence est strictement monotone
C (5; 7; 4) et D(5; 7; 2) ⇒ C ∼ D possible, relation de préférence est faiblement monotone.
A6 - Convexité : pour une même utilité procurée par un panier composé
d’un seul bien et un panier composé de plusieurs biens le consommateur
choisira le second (préférence pour les mélanges).
formellement, si (x1 , x2 ) ∼ (y1 , y2 ), alors selon cette hypothèse on a :

(αx1 + (1 − α)y1 , αx2 + (1 − α)y2 ) ≻ (x1 , x2 )
∀α ∈ ]0, 1[
(αx1 + (1 − α)y1 , αx2 + (1 − α)y2 ) ≻ (y1 , y2 )
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Relation de préférence ≻
Application
On considère 3 biens : thé, café noir, café au lait.
Soient les paniers :
A = (3, 4, 5), B = (4, 5, 6), C = (3, 5, 7)
Si les préférences sont monotones, peut-on déduire par vrai ou faux que ?
B % A;
C % A;
C %B;
C %B⇒B%C
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Représentation des préférences
Courbe d’indifférence (CI)
Maintenant nous supposons que le consommateur est capable de classer ses
préférences au grand nombre de produits qui lui sont offerts. Les préférences sont
représentées graphiquement par des courbes d’indifférences (CI). Pour simplifier,
le panier est composé uniquement de deux biens
Définition x2
CI Une courbe d’indifférence est le lieu
géométrique de tous les paniers de biens
qui procurent le même niveau de
Y
satisfaction à un consommateur. Soit X l
l’un de ces paniers.
Tous les paniers qui sont équivalents à
X sont tels que : X
l
IX
2
IX = {∀ Y ∈ R+ |Y ∼ X } x1
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Représentation des préférences
1- Propriétés des CI
X2
Propriété a
Plus on s’éloigne de l’origine, b
plus le niveau d’utilité associé à
une CI est élevé :
Le passage de a à b veut dire
consommation de plus de x1 , ce u1
qui permet d’augmenter l’utilité
(démonstration par la rationalité du
consommateur). u0
X1
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Représentation des préférences
2- Propriétés des CI
X2
Propriété
2 CI ne se croisent pas :
a ld ld
b
c ∈ I0 et c ∈ I1 , donc ce panier
c
procure le même niveau d’utilité. ld
La supposition que les 2 paniers a
et b procurent deux niveaux de
d’utilité différents u0 et u1 ; ce qui u1
est contradictoire (démonstration : la
transitivité et la monotonie
(non-saturation) non vérifiées en même u0
temps.
X1
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Représentation des préférences
3-4 Propriétés des CI
Propriété
Décroissance de la CI :
si on augmente la quantité consommé d’un bien en maintenant la quantité de
l’autre bien, alors le niveau de satisfaction va nécessairement augmenter.
(Démonstration par l’axiome de monotonie)
Propriété
Convexité de CI :
la convexité de CI illustre la préférence pour la diversité des 2 biens.
(Démonstration par substitution entre les biens sans modifier le niveau d’utilité).
La forme des CI reflète la substituabilité ou la complémentarité entre les bien
consommés (ex. de Cobb-Douglas et Leontief). Essayons maintenant, à l’aide du
concept du taux marginal de substitution (TMS) le long de CI, de voir la façon
par laquelle le consommateur substitue un bien à un autre.
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TMS
TMS ; définition et représentation graphique
Définition
TMS Le TMS, la pente des courbes d’indifférences, mesure, pour un couple de
bien (i, j) la quantité supplémentaire d’un des biens nécessaire pour accepter de
renoncer à une unité de l’autre bien, c-à-d pour rester sur la même courbe
d’indifférence.
x2 En allant de x2 à x1 , on substitue
∆x2 à ∆x1 et on a :
l
Y
∆x2
TMS = lim −
∆x2 →0 ∆x1
X = −tg(α)
l
IX = |pente de la tangente du CI en un point donné
x1
nombre d’unités nécessaire à consommer en bien 2 pour compenser une unité de bien 1
en moins. Généralement le TMS est décroissant (cst. pr. substituts parfaits).
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TMS
TMS pour CI convexe
Propriété
Lorsque les courbes d’indifférence sont convexes, le TMS est décroissant le long
de la courbe d’indifférence.
Explication :
Le long d’une courbe d’indifférence, le TMS diminue à mesure que le
consommateur accroı̂t sa consommation de l’un des deux biens et décroı̂t sa
consommation de l’autre bien.
Exemple
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TMS
CI : cas particuliers
Paire D.
Robusta
Arabica paire G.
CI. Compléments parfaits :
CI. Substituts parfait :
Ici, le consommateur n’est satisfait que s’il consomme les deux paires
Ici le consommateur est indifférent à l’espèce du café, arabica ou
ensemble. Une paire gauche ne peut être compensée par n’importe
robusta. Il ne s’intéresse qu’à la quantité du café.
quel nombre de paires droites.
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FONCTION D’UTILITÉ
Fonction d’utilité
Nous avons vu que la relation de préférence permet à l’individu de classer ces
paniers en fonction de la satisfaction qu’ils lui procurent.
Pour pouvoir faire des calculs impliquant les préférences du consommateur, il est
plus pratique de mesurer et représenter celles-ci par une fonction d’utilité. Cette
fonction fait correspondre une valeur à chaque panier de façon à refléter l’ordre de
préférence du consommateur.
Définition
fonction d’utilité Soit U : X → R est U V W
telle que pour deux paniers x et y, on A 7 8 −2
Exemple :
aura B 4 5 −4
C 0.5 2 −5
U(x) ≥ U(y) ssi x  y.
Des 3 fonctions d’utilité on peut dire
Pour choisir entre les paniers x et y, que :
l’agent n’a donc plus qu’ à calculer la A≻B≻C
valeur de U(x) et de U(y). La
fonction d’utilité construite ainsi est
continue, croissante.
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FONCTION D’UTILITÉ
Utilité cardinale ou ordinale
Ce n’est pas l’utilité cardinale d’un panier x , U(x ) (sa valeur) qui compte le
plus, au contraire c’est son utilité par rapport à celle d’un autre panier U(y )
qui compte c-à-d l’utilité ordinale.
Donc, la fonction d’utilité ne fait que représenter les préférences. Toute
transformation croissante monotone d’une fonction d’utilité permet de
préserver la même structure de préférences.
Exemple :
Soit x ≡ (x1 , x2 ) et soient U, V et W des fonctions d’utilité telles que :
U(x ) = ln(x1 ∗ x2 ); V (x ) = x1 ∗ x2 et W (x ) = (x1 ∗ x2 )2
Ces fonctions sont équivalentes puisqu’il s’agit des transformations croissantes et
monotones : √
V = eU =W
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FONCTION D’UTILITÉ
Préférences et utilité
x2
x2 = x1
On peut, par exemple faire cor-
respondre à des courbes d’in- l
différences, en s’éloignant de l
l’origine, des valeurs des plus l
Y U = 3.89
l
basses au plus élevées. U = 3.18
l
U = 2.47
l
X
l
CI U = 1.77
U = 1.06
x1
DesDes
préférences
. préférencesà l’utilité
. . à l’utilité ...
Soit la fonction d’utilité U(X ) = U(x1 , x2 ).
Si on fixe le niveau d’utilité à un niveau donné U = Ū, la courbe d’indifférence est
l’ensemble de combinaisons (x1 , x2 ) tel que U(x1 , x2 ) = Ū
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FONCTION D’UTILITÉ
Exemples de fonctions d’utilité
Quelques exemples sont souvent utilisés pour leur forme analytique simple.
Définition
Fonction de Cobb-Douglas Ce nom désigne une fonction multiplicative du type :
U(x) = A x1α1 x2α2 A > 0, αℓ > 0 ∀ ℓ
Cette forme est utilisé pour simplifier les calculs grâce à ses dérivées partielles
qui ont des formes analytiques très proches. Elle peut être linéarisée aussi.
Exemple :

U(x1 , x2 ) = 2. x12 × x22
Deux exemples également fréquents correspondant à deux configurations dans
lesquelles les biens sont respectivement parfaitement substituables et parfaitement
complémentaires.
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FONCTION D’UTILITÉ
1 - Biens parfaitement substituables
Définition
Utilité Linéaire Une fonction linéaire
peut être utilisée pour représenter
l’utilité : x2
U(x1 , x2 ) = ax1 + bx2
U(x) = a1 x1 + a2 x2 , aℓ ≥ 0 U0
b
|pente| = a
Pour deux biens 1 et 2, le TMS est b
constant et vaut − aa12 . Cela signifie que
le consommateur sera toujours prêt à
échanger une unité du bien 1 contre aa21
unités du bien 2, puisque ça ne modifie
pas son utilité.
Exemple : U0 x1
a
U(x1 , x2 ) = 4.x1 + 2.x2
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FONCTION D’UTILITÉ
2 - Biens parfaitement complémentaires
Définition
Fonction de Leontief est de la forme :
U(x) = min{a1 x1 , a2 x2 } x2
U(x1 , x2 ) = min{ax1 , bx2 }
Considérons deux biens 1 et 2 et deux
quantités x1 et x2 telles que a1 x1 = a2 x2 . Alors ax1 = bx2
pour tout x2′ > x2 , l’utilité du panier de
consommation restera inchangée si x1 reste
constant. Autrement dit, augmenter
U1
unilatéralement x2 sera du gaspillage puisqu’il b
n’en résultera aucun surcroı̂t d’utilité. Les biens U0
qui présentent cette caractéristique sont dits b
parfaitement complémentaires. U0 U1
x1
Ex. : les chaussures droites qui n’ont d’utilité a a
que si elles sont accompagnées des chaussures
gauche associées. Aucune substitution n’est
possible pour 2 biens complémentaires.
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FONCTION D’UTILITÉ
Utilité marginale
Définition
Utilité marginale mesure la variation de l’utilité suite à une consommation d’une
quantité supplémentaire infinitésimale en un bien :
∆U
Um1 = ≥0
∆x1
U(x1 + ∆, x2 ) − U(x1 , x2 ) ∂U
= = , ∆x1 → 0
∆x1 ∂x1
U(X ) est croissante : plus la quantité consommée est importante, plus la
satisfaction du consommateur est grande (1ière loi de Gossen).
U(X ) est concave : plus la quantité consommée est importante, plus
l’intensité de satisfaction du consommateur est faible (2ième loi de Gossen).
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FONCTION D’UTILITÉ
Utilité marginale, TMS
Définition
Utilité marg. TMS Nous savons que le long d’une courbe d’indifférence, l’utilité
est constante, soit U0
En partant de la différentielle d’une fonction pour un niveau d’utilité donné, le
TMS peut être redéfinit en fonction des utilités marginales
dxi Umj
TMSi,j ≡ − =
dxj Umi
(La démonstration de cette égalité se fait par la différentiation totale de la fonction d’utilité
sensée constante le long d’une courbe d’indifférence)
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