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GESTION DE L’INFORMATION
SANITAIRE
Chargé du cours
SARIGDA Maurice
Dr en sociologie de la santé
Attaché de santé en
Epidémiologie
Objectif général
Acquérir des compétences en management des soins infirmiers et obstétricaux
Objectif intermédiaire
Acquérir des compétences en gestion de l’information sanitaire
Objectifs spécifiques
1. Expliquer le concept du Système National d’Information Sanitaire (SNIS) en précisant
ses objectifs et ses composantes ;
2. Connaitre et exploiter les outils et instruments de gestion de l’information sanitaire ;
3. Organiser les données en information sanitaire ;
4. Utiliser l’information sanitaire pour la gestion des activités ;
5. Diffuser l’information sanitaire ;
6. Tenir à jour l’échéancier des clients et fiches individuelles ;
7. Comprendre les principes de base d’organisation de la référence et de la contre
référence ;
8. Identifier les éléments de référence et de contre référence ;
9. Appliquer le système de référence et de contre référence.
Ce cours vise à initier les étudiants aux procédures en vigueur en matière de collecte, de
transmission, de traitement, d’analyse, de diffusion et d’archivage des données sanitaires. Il
permettra également aux étudiants de se familiariser avec les outils de collecte et de rapportage
des données qu’ils renseigneront une fois sur le terrain.
Objectifs du chapitre
I. Historique
Depuis l’indépendance, le Burkina s’est doté d’un système d’information sanitaire qui a connu
son organisation et son fonctionnement évolués avec le temps. En effet,
jusqu’en 1980, le Ministère en charge de la santé disposait déjà d’un système
d’information sanitaire relevant de la Direction de la santé publique ;
A partir de 1980, ce système est passé sous la tutelle de la Direction du Programme
Elargi de Vaccination ;
De 1984 à 2009, la gestion du SNIS a été assurée par la Direction des Etudes et de la
Planification (DEP) ;
2.1. Données
Ce sont des renseignements bruts (faits ou des chiffres) collectés auprès des utilisateurs et qui en
général sont peu utiles aux décideurs ou aux responsables des programmes.
Exemple : la région du centre a réalisé 150 000 CPN1
2.2. Information
L’information est le résultat de la transformation des données en faits utiles pour les décideurs.
C’est une donnée qui a une signification ou une utilité pour le destinataire.
Exemple : l’EPSSJ de Ouagadougou a enregistré un taux de succès de 95% aux examens de fin
d’année de la session de 2019.
2.3. Information sanitaire
L’information sanitaire est une série de données ou un ensemble de renseignements choisie
pour cerner une situation sanitaire et de prendre facilement une décision. Cette série comprend
en général des données démographiques, épidémiologiques, socio-économiques, culturelles et
d’autres données sur le système de santé.
Ex : la létalité du paludisme grave chez les enfants de moins de 5 ans est de 5% dans un district
sanitaire pour une norme admise de moins de 1%.
2.4. Système
C’est un ensemble d’éléments interdépendants qui interagissent en utilisant des ressources pour
assurer un cycle d’activités aboutissant à des résultats spécifiques qu’aucun des éléments pris
isolément ne peut produire.
a) Niveau central
C’est un niveau de traitement, d’analyse et de diffusion et d’archivage de l’information sanitaire.
Au niveau central, la gestion de l’information sanitaire est sous la responsabilité de la Direction
des statistiques sectorielles (DSS) en collaboration avec les autres directions centrales et les
projets et programmes du Ministère de la santé. La coordination est assurée par la DGESS.
b) Niveau intermédiaire
C’est un niveau d’agrégation des données coordonné par la direction régionale de la santé qui
dispose d’un responsable de Centre d’information sanitaire et de surveillance épidémiologique
(CISSE). A ce niveau, on retrouve également les centres hospitaliers régionaux et les centres
hospitaliers universitaires qui possèdent chacun un service de planification et d’information
hospitalière (SPIH) ainsi qu’un service d’information médicale (SIM).
Le niveau intermédiaire a pour mission la coordination, la compilation et la centralisation de
l’information sanitaire.
c) Niveau périphérique
Le niveau périphérique assure la collecte des données de base, l’agrégation, le traitement,
Les rapports mensuels d’activités sont élaborés au niveau des formations sanitaires, des unités
de soins et des OBC et sont transmis respectivement au responsable du CISSE du district, aux
responsables SIM/SPIH de l’hôpital et au chargé de suivi évaluation de l’ONG. Après leur
transmission, ils sont saisis et les données sont stockées dans une base centrale (Endos_BF).
Les informations deviennent alors accessibles aussi bien pour le niveau central que le niveau
de saisie.
VII. La collecte des données
7.1. Définition
La collecte des données est le rassemblement et l’enregistrement des données dans des outils
appropriés afin d’en constituer des informations répondant à un besoin spécifique. Elle est
alimentée par l’activité des structures de santé (publiques, privées, monde communautaire et
associatif) et se fait à partir des différents registres de soins et des supports de gestion des
ressources et elle utilise d’outils de collecte de données validés par les acteurs du SNIS.
7.2. Méthodes de collecte des données
La collecte peut se faire de deux manières à savoir l’observation directe et l’observation
indirecte. L’information sanitaire est aussi produite selon deux types de collecte :
- le système de routine ou de rapportage périodique : il fait référence au schéma
de collecte des données de source administrative. Ces données proviennent des formations
sanitaires publiques, privées et du monde communautaire. Il inclut en outre les données des
structures rattachées et les partenaires du Ministère de la santé.
La collecte des données se fait à partir des différents registres de soins et des supports de
Le TLOH est transmis au district sanitaire par les CSPS chaque lundi soir avant 16 heures. Les
districts transmettent leurs TLOH le lundi avant 18 heures à la DRS. Le TLOH est transmis
chaque mardi avant 10 heures à la direction de la lutte contre la maladie par les directions
régionales de la santé.
A tous les niveaux des sessions de validation des données doivent être organisées
périodiquement pour garantir une qualité des données.
IX. Organisation des données en information sanitaire
COURS DE GESTION DE L’INFORMATION SANITAIRE SFE/ME 3e ANNEEANNEE ACADEMIQUE 2021-2022
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9.1 Le traitement des données
Il consiste à la classification des données en catégories ou groupes homogènes, en tableaux ou en
graphiques pour faciliter la compréhension et l’interprétation. Des indicateurs pourront être
calculés sous forme de proportion ou de pourcentage en vue de faciliter la lecture et l’analyse à
temps. Il intègre le contrôle de la qualité des données.
Le traitement est manuel ou informatisé au niveau des formations sanitaires de base ou unité de
soins/technique, informatisé au niveau du district, de l’hôpital ainsi qu’au niveau régional et
central.
9.2 L’analyse et interprétation des données
Les travaux de traitement des données sont en général complétés par l'analyse et l’interprétation
(donner un sens). Cette analyse consiste à calculer des indicateurs, à comparer les résultats aux
normes et objectifs préétablis et à les commenter. L’analyse se fait selon les variables personne
(distribution par âge, sexe etc.), temps (courbe épidémique, début et fin etc.) et lieu (résidence,
zones à risque etc.).
Chaque niveau du SNIS procède à l’analyse des données en vue de la prise de décisions.
Notons qu’au niveau CSPS, l’analyse et l’interprétation des données doivent se faire avec tous
les membres de l’équipe. Les membres du comité de gestion devraient prendre part à cette
session. Par exemple, le tableau synoptique des indicateurs détermine quelques indicateurs clés
qui sont utilisables au niveau CSPS.
Les données une fois analysées révèlent des écarts et des goulots d’étranglement permettant ainsi
de :
- discuter des causes des écarts positifs qui sont des facteurs de succès qu’il faut
renforcer ;
- discuter des écarts négatifs et des goulots d’étranglement pour rechercher les causes qui
sont des obstacles à atteinte des objectifs ;
- discuter pour trouver des solutions adéquates y compris les solutions communautaires et
les appliquer pour résoudre les problèmes identifiés
X. l’utilisation de l’information sanitaire
Dans le système de santé, les producteurs de l’information sanitaire se limitent souvent à
élaborer et transmettre les rapports d’activités. D’autres vont plus loin en analysant les données
mais sans arriver à l’étape d’utilisation de l’information pour la prise de décision (affectation de
personnel, construction de centre de sante etc.).
L’information, les données et les statistiques sanitaires manquent d’intérêt si elles ne sont pas
utilisées pour influencer les décisions.
I. Définitions de concepts
1.1 La statistique
La statistique est la science qui a pour objet la collecte, l’analyse et l’interprétation des
ensembles d’observations relatives à un même phénomène et susceptibles d’être caractérisé par
un nombre (R. Monjallon). Elle peut être descriptive ou inductive (inférentielle).
Formule :
CPN1 du premier trimestre
Taux CPN1 du premier trimestre = X 100
CPN1
Formule :
CPN 4
Taux d’achèvement de la CPN= X 100
CPN 1
Définition opérationnelle : Nombre d’accouchements assistés par un personnel qualifié dans une
formation sanitaire au cours d’une période rapporté au nombre d’accouchements attendus.
Cet indicateur permet d’apprécier la qualité de l’accouchement et la couverture obstétricale.
Formule :
Nombre d’accouchements assistés
Taux d’achèvement de la CPN= X 100
Nombre d’accouchements attendus
Formule :
Nombre d’accouchements avec partogramme
% d’accouchements avec partogramme = X 100
Nombre d’accouchements réalisés
Objectifs du chapitre
A la fin du cours l’élève sage-femme/ maïeuticien d’Etat doit être capable de :
Comprendre les principes de base d’organisation de la référence et de la contre
référence ;
Identifier les éléments de référence et contre référence ;
Connaitre les avantages du système de la référence et de la contre référence ;
Connaitre les outils utilisés ;
Appliquer le système de référence et de contre référence.
I. Définitions opérationnelles
La référence signifie l'orientation d’un cas (malade ou personne à risque) qui
dépasse ses compétences vers une structure plus spécialisée et mieux équipée.
L'évacuation est la référence réalisée dans un contexte d’urgence.
La contre référence est le renvoi du malade ou de la personne à risque et/ ou des
informations le concernant vers la structure qui l'a référé.
Le système de référence et contre référence est un ensemble organisé impliquant les
services de santé, la communauté et des moyens en vue de contribuer une prise en charge
efficace des malades ou des personnes à risque entre différents échelons ou niveaux du
système de santé.
II. Objectif du système de référence et contre référence
Le système référence/ contre-référence fait partie des stratégies appuyées par le Ministère de
la santé pour renforcer la qualité des soins.
Le principal objectif du système de référence et contre référence est d'assurer la continuité
des soins offerts à travers l'orientation d'un malade ou d'une personne à risque vers un
échelon ou un niveau supérieur immédiat et à travers le renvoi du malade, d'une personne à
risque ou d’une information vers l'échelon ou le niveau qui l'a référé.
III. Principes de base d’organisation de la référence et de la contre référence
Le système de référence et de contre-référence s’inscrit dans le principe du continuum des soins
ou de la chaîne des soins. Aucune structure de santé n’est capable de répondre aux besoins de
tous les malades parce qu’ils sont multiples et requièrent des compétences très larges et
différentes et d’un équipement spécifique.
CM avec médecin
Norme Exception
NB : les formations sanitaires privées peuvent référer leurs malades dans les structures
publiques mais dans le strict respect de la pyramide sanitaire.
- Circuit de la contre référence
(1)
CM avec médecin
Norme Exception
Au niveau CMA/CHR
- Registre de référence
- Registre de contre référence
- Fiche de référence/évacuation
- Fiche de contre référence.
Au niveau CHU
- Registre de contre référence
- Fiche de contre référence.
NB : le remplissage de ces supports n'exclut pas le remplissage des autres outils de gestion des
malades (carnets de santé, partographes, dossiers cliniques, ...).
MINISTERE DE LA SANTE BURKINA FASO
SECRETARIAT GENERAL Unité– Progrès– Justice
DIRECTION REGIONALE DE LA SANTE DE ……………..
DISTRICT SANITAIRE DE…………………….
FORMATION SANITAIRE DE ………………….
Signes généraux
si grossesse BDCF :
SIGNES PHYSIQUES :
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Diagnostic de présomption :…………………………………………………………………
TRAITEMENTS RECUS
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CONSIGNES POUR LA POURSUITE DU TRAITEMENT
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OBSERVATIONS SUR LA REFERENCE : (devenir, pronostic, pertinence de la référence,
suggestions) :
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Date de sortie :…………………………………………………………………………………
Date de rédaction de la CR……………………………………………………………………..
Nom, prénom, qualification et signature de l’agent qui a rédigé la contre référence
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Visa du Chef de service
BIBLIOGRAPHIE