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PAIX-TRAVAIL-PATRIE PEACE-WORK-FATHERLAND
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PRESIDENCE DE LA PRESIDENCY OF THE
REPUBLIQUE REPUBLIC
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MINISTERE DE MINISTRY OF HIGHER
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE EDUCATION
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INSTITUTE SUPERIEURE DE HIGHER INSTITUTE OF
SCIENCES DE MANAGEMENT. SCIENCES. MANAGEMENT.
DE TECHNOLOGIE ET TECHNOLOGY AND
D’AGRICULTURE DE BERTOUA AGRICULTURE OF BERTOUA
THEME :
« La prévalence de portage
asymptomatique du plasmodium chez
les donneurs de sang au service de
laboratoire de l’hôpital régional de
Bertoua »
PROJET DE RECHERCHE
EN VUE D’OBTENTION DE BREVET DE TECHNICIEN
SUPERIEUR
SOUS LA SUPERVISION DE :
M. YOUMSSIE
Ingénieur des travaux d’analyses médicaux sanitaires
DEDICACE IV
REMERCIEMENT V
RESUME VII
ABSTRACT VIII
INTRODUCTION 1
1- CADRE CONCEPTUEL........................................................................................................................................5
DEFINITIONS .........................................................................................................................................................5
2- REVUE DE LA LITTERATURE ..............................................................................................................................6
1. Généralités sur la transfusion sanguine .......................................................................................................6
2. Les règles de compatibilité transfusionnelle de base ...................................................................................6
1. EPIDEMIOLOGIE .........................................................................................................................................11
2. TRANSMISSION ...........................................................................................................................................11
3. PHYSIOPATHOLOGIE ...................................................................................................................................13
4. L’HYPOTHESE DE LA PERMEABILITE ET PALUDISME CEREBRAL .................................................................13
5. L’ANEMIE GRAVE PROVOQUEE PAR LE PALUDISME ..................................................................................14
6. LA DEFAILLANCE RENALE ...........................................................................................................................15
7. LE DYSFONCTIONNEMENT HEPATIQUE ......................................................................................................15
8. LES CHOCS DU PALUDISME ALGIDE ...........................................................................................................15
9. L’ŒDEME PULMONAIRE .............................................................................................................................16
10. L'HYPOGLYCEMIE ...................................................................................................................................16
11. COMMENT FAIRE LE DIAGNOSTIC DU PALUDISME ................................................................................17
12. COMMENT TRAITER UN PALUDISME SIMPLE ........................................................................................19
13. PRISE EN CHARGE DU PALUDISME SIMPLE CHEZ LES POPULATIONS PARTICULIERES ...........................21
14. COMMENT TRAITER LE PALUDISME GRAVE ..........................................................................................22
15. PREVENTION DU PALUDISME ................................................................................................................27
CHAPITRE 4 : DISCUTION 58
CONCLUSION 60
SUBJECTION 61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 62
TABLE DE MATIERES 64
ANNEXES 64
Je dédie ce travail à :
MA CHERE MAMAN
AÏSSATOU BAWOURO
✓ M. BIBI ROLAND : chef d’établissement ISSMATA pour vos précieux conseils tout au
long de notre formation pour nous avoir préparer à la recherche.
✓ M. YOUMSSIE : Directeur de notre mémoire pour sa responsabilité et ses conseils, ses
encouragements et surtout pour l’honneur qu’il nous a fait en acceptant de nous superviser
tout au long de ce travail.
✓ Dr ALIOU AHMED : pour ses encouragements et ses conseils qu’il ne cesse de nous
fournir.
✓ M. DAPPE : pour votre disponibilité et votre souci de toujours nous guider sur le chemin
de la réussite.
✓ AUX ENSEIGNANTS : pour toute la connaissance et le savoir-faire qu’ils nous ont
transmis tout au long de cette formation.
PF : Plasmodium Falciparum
TA : Tension Artérielle
AL : Artemeter + Lumefantrine
IV : Intraveineuse
IM : Intramusculaire
SP : Sulfadoxine + Pyrimethamine
La transfusion sanguine est un acte thérapeutique qui sauve la vie, mais présente souvent
une source d’infection aux germes : parasitaire, bactérien et virale. C’est ainsi que notre thème
porte sur « la prévalence de portage asymptomatique du plasmodium chez les donneurs de sang au
service de laboratoire de l’hôpital régional de Bertoua ». Notre objectif général c’est de déterminer
la prévalence de portage asymptomatique du plasmodium chez les donneurs de sang. Et le
problème de ce thème est la limite du bilan transfusionnel : groupe sanguin rhésus, syphilis, VIH
et hépatites B et C. nous voulons que le pouvoir public ajoute la goutte épaisse et le frottis dans le
bilan transfusionnel. Et le but de cette étude est de limiter la transmission du germe lors de la
transfusion sanguine. Nous avons travaillé sur trois cent douze (312) donneurs et nous avons
seulement eu trente-huit (29) positifs ce qui a abouti à une prévalence de 09,29%, qui représente
un danger de transmission du germe de plasmodium chez le receveur. C’est le temps d’incubation
du plasmodium qui fait à ce que les donneurs portent les germes de façon asymptomatique. Au
service de laboratoire de l’Hôpital Régional de Bertoua, le contrôle transfusionnel concernant le
paludisme se limitait à la question suivante : « Vous avez manifesté la fièvre durant ces deux
dernières semaines ? » Cette question ne suffit pas ne suffit pas pour sélectionner un donneur, il
faut la goutte épaisse / TDR palu ou frottis sanguin mince pour mieux limiter la transmission du
germe chez le receveur, dans certains cas, il est demandé de faire systématiquement le dépistage
du plasmodium. D’autre recommandent un rejet du sang infecté par le plasmodium, d’autres
encore demandent de mettre les patients recevant un sang infecter sous un traitement
antipaludique ; d’autres demandent d’ajouter un antipaludique au sang afin d’éradiquer le
plasmodium in vitro, tandis que certains demandent de mettre tous les receveurs sous un traitement
antipaludique présomptif e région endémique.
Blood transfusion is a therapeutic act that saves life, but often presents a source of infection
with germs: parasitic, bacterial and viral. This is why our theme concerns “the prevalence of
asymptomatic carriage of plasmodium among blood donors in the laboratory department of the
Bertoua regional hospital”. Our general objective is to determine the prevalence of asymptomatic
plasmodium carriage among blood donors. And the problem with this theme is the limit of the
transfusion assessment: rhesus blood group, syphilis, HIV and hepatitis B and C. we want the
public authorities to add the thick blood smear and the smear to the transfusion assessment. And
the goal of this study is to limit the transmission of the germ during blood transfusion. We worked
on three hundred and twelve (312) donors and we only had thirty-eight (29) positives which
resulted in a prevalence of 09.29%, which represents a danger of transmission of the plasmodium
germ in the recipient. It is the incubation time of the plasmodium that causes donors to carry the
germs asymptomatically. In the laboratory department of the Bertoua Regional Hospital,
transfusion control regarding malaria was limited to the following question: “Have you had a fever
during the last two weeks? » This question is not enough to select a donor, a thick smear / malaria
RDT or thin blood smear is needed to better limit the transmission of the germ in the recipient, in
certain cases, it is requested to systematically screen for the plasmodium. Others recommend
rejecting blood infected by plasmodium, still others ask that patients receiving infected blood be
placed on antimalarial treatment; others call for adding an antimalarial to the blood in order to
eradicate plasmodium in vitro, while some call for putting all recipients on presumptive
antimalarial treatment in an endemic region.
La transfusion sanguine est un acte thérapeutique qui consiste à prélever le sang et ses
éléments figurés chez une personne (donneur) pour le transférer chez une autre personne (receveur)
ou patient qui en a besoin. Elle permet d’apporter des solutions à des problèmes de l’anémie dont
les causes sont diverses ; hémorragie du post-partum 25% de décès, gravité des anémies aigues
(paludisme et malnutrition), anémie chronique due à la drépanocytose accroissement des accidents
de la voie publique et émergence de la pandémie VIH/Sida. Mais elle peut également être source
de transmission de plusieurs germes qui sont d’ordre parasitaires, virales et bactériens
potentiellement mortelles. En effet le gouvernement a mis en place plusieurs moyens pour lutter
contre la transmission du germe lors de la transfusion sanguine et le rejet de greffe. Ces moyens
sont : Test de Beth-Vincent, Simon-Michon, Test de VIH, Test de Syphilis, Hépatites A et B …
nous avons constaté que ce bilan de transfusion est très limité car le paludisme transfusionnel
existe, au Cameroun Trois millions trois cent-vingt-sept mille trois cent quatre-vingt-un
(3 327 381) cas de paludisme ont été observés en 2022 dont deux mille quatre cent quatre-vingt-
un mille (2481) décès en 2023 [i] la goutte épaisse et le Frottis sanguin ou TDR palus doivent être
inclus dans le bilan transfusionnel pour pouvoir limiter le paludisme transfusionnel.
1- Contexte d’étude
Notre étude porte sur la prévalence du portage asymptomatique du plasmodium falciparum
chez les donneurs de sang à l’hôpital régional de Bertoua. Dans cette étude, nous allons travailler
sue 312 individus pour déterminer la prévalence du portage asymptomatique du plasmodium chez
les donneurs de sang afin de mieux limiter la transmission de parasites chez les receveurs.
1. Justification personnelle
Pendant nos différents périodes de stage pratique dans les formations hospitalières, un
constat a été fait relatif à la limite du bilan transfusionnel qui s’arrêtait seulement à cinq (05)
examens (VIH, Syphilis, groupe Sanguin Rhésus, Hépatites A et B). En effet, nous avons oublié
que le paludisme est la maladie la plus dangereuse et potentiellement mortelle qui est transmise à
l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques [ii] et la transmission du germe par
transfusion est possible. C’est donc de ce constat que naît notre motivation à travailler sur « la
prévalence du portage asymptomatique du plasmodium chez les donneurs de sang au service de
laboratoire de l’hôpital Régional de Bertoua. »
2. Justification scientifique
Une étude a été faite dans le département de la médecine interne faculté de médecine et de
pharmacie à l’Université de Kisangani en République démocratique du Congo sur la prévalence
de portage asymptomatique du plasmodium chez les donneurs de sang. Cette étude concernait 480
donneurs, Bénévoles de sang, le résultat de cette étude a abouti à une prévalence de 28,3% de
plasmodium falciparum était l’espèce la plus rependue 96,3% [iii]
3- Problème de la recherche
On entend par hémovigilance l’ensemble de procédures du surveillance organisées depuis
la collecte du sang et ses composants jusqu’au suivi des receveurs. L’hémovigilance est assuré par
le coordonnateur régional d’hémovigilance. Plusieurs tests sont mis en place par le pouvoir public
pour assurer la sécurité transfusionnelle à savoir le (test du VIH, Syphilis hépatite A et B et le test
de compatibilité groupe sanguin et rhésus). Tout ceci pour assurer la sécurité transfusionnelle.
Malgré tous les efforts menés par le gouvernement le paludisme transfusionnel ne cesse
pas de croître. C’est pour cette raison que nous avons décidé de travailler sur le thème : « la
prévalence de portage asymptomatique du plasmodium chez les donneurs de sang à l’hôpital
régional de Bertoua. » cette même étude a été faites à l’Université de Kisangani en République
démocratique du Congo. Ce dernier avait travaillé sur un échantillon de 480 individus, et enfin on
4- Problématique
Plusieurs parasites peuvent être transmis lors de transfusions sanguines, notamment le
plasmodium falciparum (paludisme) et T.Cruzi (maladie de Chagas [iv]).
De ce fait nous pensons que cette pathologie est à prendre en considérations dans nos
formations sanitaires et nous allons étudier la prévalence de portage asymptomatique du
plasmodium chez les donneurs de sang sur un échantillons de 312 individus et nous allons ajouter
dans le bilan transfusionnel cité plus haut. La goutte épaisse et Frottis mince ou TDR pour mieux
lutter contre la transmission du germe de parasite lors de la transfusion.
5- Questions de recherche
1. Question principale
Quel est la prévalence des porteurs asymptomatique du plasmodium falciparum chez les
donneurs de sang à l’hôpital régional de Bertoua ?
2. Questions secondaires
Quels sont les moyens utiles pour lutter contre les risques de transmissions de germe lors
de la transfusion sanguine ?
Est-ce que l’introduction de la goutte épaisse, frottis et TDR dans le bilan transfusionnel
peut limiter la transmission du plasmodium chez les receveurs du sang ?
6- Hypothèse principale
La faible sensibilisation des donneurs de sang à l’hôpital régional de Bertoua serait la cause
de portage asymptomatique du plasmodium.
1. Objectif général
2. Objectif spécifique
9- Intérêt de l’étude
1. Intérêt théorique
2. Intérêt pratique
Désormais chaque technicien d’analyse médical ajoutera dans le bilan transfusionnel les
examens suivants : Goutte épaisse, frottis, test ou TDR palu pour mieux éradiquer la transmission
lors de la transfusion.
1- CADRE CONCEPTUEL
DEFINITIONS
Prévalence : Selon le dictionnaire le Robert la prévalence signifie nombre de cas d’une maladie
dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens.
Bilan transfusionnel : C’est l’ensemble des différentes examens qu’un technicien doit réaliser à
un donneur avant de lui transfuser.
Porteur asymptomatique ou porteur sain : C’est une personne qui héberge un agent infectieux
sans que celui-ci provoque de symptômes (Selon le dictionnaire le Robert).
Don de sang : C’est le processus par lequel un donneur de sang est volontaire pour se voir prélever
du sang qui sera stocker dans une banque de sang. [v]
Transfusion sanguine : c’est un transfert de sang’ ou de l’un de ses composants, d’une personne
en bonne santé (donneur) à un autre, malade.
Paludisme : c’est une maladie potentiellement mortelle qui est transmise à l’être humain par
piqure de certains types de moustiques (anophèle femelle).
Patient : selon l’OMS c’est une personne physique recevant une attention médicale ou à qui est
prodigué des soins.
Soins : Actes thérapeutiques qui visent à la santé de quelqu’un ou qui veille au bien-être de
quelqu’un.
Les besoins en transfusion sanguine sont énormes en Afrique noire Francophone du fait
de : des hémorragies du post partum (25% de décès), gravité des anémies aigues (paludisme et
malnutrition) anémie chronique dues à la drépanocytose et l’accroissement des accidents de la voie
publique et émergence de la pandémie VIH/SIDA. Ceci dans contexte de ressources limités.
Comme tout produit biologique, le sang humain et ses produit dérivés utilisés à but thérapeutique
ne sont pas dénués de tout risque infectieux immunologique et métabolique.
Les produits sanguins labiles (PSL) sont riches en l’un de constituants du sang total :
globules rouge (GR) plaquettes, plasma et globules blanc (granulocytes) ils sont dits labiles car
leur durée de vie est limitée dans le temps.
▪ Plasma
PLASMA ET A A, AB
PLAQUETTES B B, AB
ou A B
O O, A, B, AB
AB AB
AB
▪ Facteur rhésus
RECEVEUR DONNEUR
Négatif Négatif
− Femme enceinte
− Fièvre
− Épilepsie.
▪ Types de don :
− Don bénévole
− Don familial
− « Don rémunéré »
Don bénévole : qui apporte son aide volontaire et sans être rémunéré
Don familial : c’est un membre de la famille du malade qui donne le sang après avoir été
testé comme pour tous les autres.
‘‘Don rémunéré’’ : Le don de sang est un acte librement accomplir, sans aucune
contrainte. Le sang et les produits sanguins ne peuvent être de profit.
Seringue
Tube EDTA contenant du sang
Définition : le paludisme est une maladie parasitaire infectieuse causée par un protozoaire
du genre Plasmodium. Ce protozoaire est transmis à l’homme par piqûre d’un moustique femelle
du genre anophèle.
1. EPIDEMIOLOGIE
Le paludisme reste un problème majeur de santé publique au Cameroun. On distingue trois
principaux faciès épidémiologiques liés aux variations géo climatiques : faciès soudano-sahélien
(Régions de l’Extrême Nord et du Nord), la grande savane de plateau intérieur (Région de
l’Adamaoua), la grande forêt équatoriale (tous les 7 régions du Sud). Les conditions climatiques
existantes sont favorables au développement des vecteurs et des parasites. Plasmodium.
Falciparum est l’espèce plasmodiale la plus fréquente (95%), secondée par P. malariae et P. ovale.
En 2012, le paludisme représentait 31% des consultations toutes causes confondues et 46%
de toutes les hospitalisations. Il est la cause de 19% des décès survenant dans les Formations
Sanitaires du pays. Chez les enfants de moins de 5 ans, 40% des décès sont liés au paludisme [vi].
La prise en charge appropriée des cas de paludisme simple s’est améliorée dans les
formations sanitaires ces dernières années grâce à l’amélioration de l’accessibilité aux
combinaisons thérapeutiques à base des dérivées d’artémisinine (ACT). Néanmoins, le diagnostic
correct et la prise en charge des formes graves sont à améliorer.
2. TRANSMISSION
Une personne est atteinte de paludisme après avoir été piquée par un moustique anophèle
femelle infecté avec un des parasites Plasmodium. Le parasite pénètre dans le flux sanguin humain
et va se loger dans le foie. Dans le foie, le parasite mûrit et se reproduit avant d’être relâché dans
le flux sanguin. Cette période de temps est appelée la période d’incubation, pendant laquelle l’être
humain ne montre aucun symptôme. L’apparition des symptômes survient généralement 9 à 30
jours après qu’une personne ait été piquée par un moustique infecté. Il existe de nombreux facteurs
liés au vecteur, au parasite, à l’être humain, et à l’environnement qui influent sur la transmission
du paludisme. Par exemple, la transmission est fortement dépendante des conditions climatiques,
Dans la zone intertropicale, le paludisme demeure une des principales causes de mortalité.
Plus de 40 % de la population mondiale vit clans des régions OU le paludisme est endémique, et
on estime que la mortalité globale annuelle est de 1 à 2 millions de personnes [viii]. Bien que le
décès puisse découler de complications d'une infection par Plasmodium vivax (éclatement de la
rate, anémie grave) ou P. malariae (néphroses paludéennes quartes), P. falciparum est responsable
de la plupart des morts paludéennes. Des études cliniques, qui se sont notamment déroulées en
Asie du Sud-Est, ont permis de définir les manifestations et les complications des crises aigues de
paludisme à P. falciparum qui peuvent être fatales. C'est à partir de ces observations que le
palu-disme grave cause par P. falciparum a été caractérise [ix]. Après avoir éliminé toute autre
cause d’encéphalopathie, on considère qu'il y a paludisme cérébral lorsqu'un patient, ayant une
infection aigue avec P. falciparum présente des troubles de la conscience. Dans la majeure partie
du monde, c’est la manifestation la plus commune du paludisme grave. Sur 100 cas mortels de
paludisme du a P. falciparum relevés dans l’armée, 90 malades avaient été admis à l'hôpital clans
le coma ou avec des convulsions [x]. La mortalité qui découle d'un paludisme cérébral
rigoureusement défini demeure environ égale à 20 %, même lorsque les soins médicaux peuvent
être administres dans de bonnes conditions.[xi]
Des études chez le singe Rhésus infecté avec P. knowlesi suggèrent qu'une toxine
paludéenne circulante, pouvant être une kinine, est responsable de l'augmentation de la
perméabilité vasculaire. II en résulte une fuite de plasma à travers la barrière sang-cerveau, d'où
l'œdème cérébral et le coma qui s'en suivent [xii]. De même, des études histopathologiques
pratiquées chez l'homme et chez des animaux expérimentaux permettent de penser que le coma et
les autres mani-festations neurologiques du paludisme cérébral humain Ont pour origine œdème
cérébral[xiii]. Toutefois, les résultats d'études faites chez des Thaïlandais adultes contredisent
l'hypothèse de la perméabilité. Chez les humains clans le coma, le passage d'albumine sérique
humaine marquée à travers la barrière sang-fluide cérébrospinal est, d'une part, 300 fois plus faible
que clans le modelé du singe Rhésus de Margeait, et, d'autre part, ce passage ne diminue pas
Tous les érythrocytes parasites sont détruits au cours de la mérogonie, et les chances de
survie des érythrocytes non parasites sont réduites pendant au moins une semaine après
l'élimination totale des parasites [xiv]. L’hypothèse d'une hémolyse immunitaire a été suggérée par
les découvertes de Facer [xv]qui a montré que, chez les enfants gambiens, l'anémie grave était
corrélée avec un test direct anti globulines positif. Ces résultats n’ont pas été confirmés par Abdala
qui travaillait clans la même région. De même, chez les patients Thaïlandais atteins de palu-disme
a P. falciparum, on ne retrouve pas d'augmentation des IgG de mem-brane des érythrocytes et la
quantité de ces IgG membranaires n'est pas corrélée à la gravite de l'anémie. Nos études à
Cantabrie, clans l'est de la Tha1lande, ont montré qu'il y avait une séquestration du fer, une
érythrophagocytose et une dyserythropoiese pendant la phase aigüe du paludisme à P. falciparum.
Pendant au moins trois semaines après la dis-parition des parasites, on peut constater des anomalies
de maturation au niveau de la moelle. Les érythrocytes provenant de donneurs compatibles et
marques avec des radioisotopes survivent nettement moins longtemps que les érythrocytes du
patient (autologues) qui sont probablement les survivants d'une intense clairance splénique. Les
érythrocytes marques, endommages par la chaleur, sont éliminés nettement plus rapidement chez
les patients avec une splénomégalie que chez les autres. De même, l'hématocrite moyen des
patients ayant une splénomégalie est plus faible que celui des autres. Lee et al. Et Ho et al. On
montre que les cellules recouvertes d'IgG sont éliminées par la rate plus rapidement chez les
patients souffrant de paludisme aigu provoque par P. falciparum. Cette élimination peut se
poursuivre pendant plusieurs semaines. Dans de nombreuses régions tropicales, les crises répétées
de palu-disme conduisent finalement à une anémie grave, et ce, tout spécialement lorsque la
parasitémie n 'est pas enrayée rapidement et définitivement par un traitement approprie.
7. LE DYSFONCTIONNEMENT HEPATIQUE
9. L’ŒDEME PULMONAIRE
Chez les patients atteints de paludisme à P. falciparum, les œdèmes pulmonaires aigus sont
généralement mortels comme l'ont systématiquement montré les autopsies pratiquées par Spitz [xix]. Leur
développement peut être accélère par une surcharge provenant de l’administration excessive de liquide par
voie parentérale qui provoque l’augmentation de la pression artérielle pulmonaire. Plus couramment,
l’œdème pulmonaire ressemble au syndrome de détresse respiratoire chez les adul-tes et il survient alors
que la pression artérielle pulmonaire se maintient à des valeurs normales ou basses.
10.L'HYPOGLYCEMIE
L'hypoglycémie est une des complications du paludisme grave. Elle est observée de plus en plus
souvent dans de nombreux points du globe depuis sa « redécouverte » en Thaïlande [xx]. Chez les patients
traités avec des alcaloïdes du quinquina (quinine et quinidine), l'hypoglycémie survient assez tard dans
l’évolution de la maladie alors que le patient semble aller mieux et qu'il est sorti du coma. Dans ces cas-là,
le mécanisme est l'hyperinsulinisme. Toutefois, chez les enfants africains, les femmes enceintes souffrant
de paludisme, grave ou non et sans complications, et chez les patients ayant une forte parasitémie,
l'hypoglycémie peut se développer même en l’absence de traitement avec les alcaloïdes du quinquina. Elle
est alors traitée avec des concentrations plasmatiques d'insuline faibles [xxi]. L'hypoglycémie pourrait ici
être provoquée par l’inhibition de la gluconéogenèse hépatique induite par une cytokine
La fièvre ou l’histoire de fièvre est le principal signe du paludisme. Elle peut être déclarée
par les parents (même si la température est normale au moment de l’examen) ou objectivée par la
prise de température (supérieure ou égale à 37°0C par voie axillaire ou 37.5°C par voie rectale). Il
est à noter que la cause de la fièvre doit être recherchée par un examen clinique complet suivi d’un
test parasitologique de paludisme. Tout cas de fièvre doit bénéficier d’un test de paludisme même
s’il existe une autre cause, les causes les plus fréquentes de fièvre à rechercher par l’interrogatoire
du malade ou de la famille et par des examens simples, sont les suivantes : [xxii]
▪ Frissons
▪ Maux de tête
▪ Courbatures
▪ Douleurs articulaires
▪ CONVULSIONS
DESHYDRATATION (soif, lèvres sèches, yeux enfoncés, fontanelle enfoncée, pli cutané
abdominal persistant, absence des larmes chez l'enfant)
▪ ICTERE (Jaunisse)
CHOC (TA basse (TA systolique < 70 mmHg chez l’adulte ou <50mmHg chez l’enfant) ou
imprenable, pouls rapide et faible, extrémités froides)
Antipyrétiques/antalgiques :
Indication : température 38.5ºC ou douleur
Les médicaments suivants sont recommandés pour la prise en charge symptomatique de la fièvre
et de la douleur particulièrement chez l’enfant de moins de cinq ans :
Paracétamol (forme orale ou rectale) : 60 mg/kg par jour en 4 prises (toutes les 6 heures), dose
maximale 3g/jour chez l’adulte.
Acide acétyl-salicylique (forme orale) : 50 mg/kg par jour en 4 prises (toutes les 6 heures) ; dose
maximale 3g/jour chez l’adulte.
Ibuprofène (forme orale) : 25 mg/kg par jour en 4 prises (toutes les 6 heures) ; dose maximale
1,5g/jour chez l’adulte.
▪ La femme enceinte :
La femme enceinte fébrile doit être considérée comme une urgence et sa prise en charge
doit se faire au niveau de la formation sanitaire.
Le traitement antipaludique : traiter comme paludisme grave (voir page X) ;
Si contractions utérines importante, donner un tocolytique selon l’âge de la grossesse
(1er trimestre : papavérine, diazépam. 2ème et 3ème trimestre : Spasfon, salbutamol ou
diazépam).
Il faut baisser la fièvre avec le paracétamol.
▪ Les PVVIH
Les malades infectés par le VIH qui sont diagnostiqués de paludisme doivent recevoir
sans délai un traitement antipaludique efficace conforme aux recommandations qui
figurent dans les sections correspondantes des présentes directives.
Chez les PVVIH sous ARV (Efavirenz, Zidovudine), ne pas administrer d’ASAQ pour
éviter d’aggraver l’hépatotoxicité. Préférer AL.
▪ Sujets corpulents
➢ A cause du risque de sous-dosage, bien suivre l’issue du traitement (évaluation clinique
et éventuellement microscopique).
▪ Enfants malnutris
➢ Préférer AL. En cas de paludisme grave, préférer l’artésunate injectable.
Posologie : 2,4 mg/kg à 0 ; 12 et 24 heures, puis une fois toutes les 24 h jusqu'à ce que le patient
puisse suivre le traitement par voie orale (une certaine souplesse des horaires est possible pour
des raisons pratiques).
Voie d’administration : L'artésunate est donné de préférence par voie intraveineuse (IV) ou à
défaut par voie intramusculaire (IM).
Posologie adulte : 160mg par jour, soit 80mg en deux prises (12 heures d’intervalle), administrés
en injection IM le premier jour. Puis, 80mg une fois par jour en injection IM pendant les 6 jours
suivants.
Posologie enfant : 3.2 mg/Kg par jour, en deux prises (12 heures d’intervalle), administrés en
injection IM le premier jour. Puis 1.6 mg/Kg, une fois par jour pendant les 6 jours suivants.
Préparer une solution de 10 ampoules de 0,5mg/ml, soit 5mg de salbutamol dans 250 ml de
solution isotonique salée ou glucosé 5%,
Commencer à 10 gouttes/minute et augmenter de 10 gouttes toutes les 10 minutes jusqu’à l’arrêt
des contractions sans dépasser 60 gouttes/minute.
Le relai oral se fait par le salbutamol en comprime de 2mg, 1 comprimé toutes les 12 heures.
L’administration de salbutamol peut entrainer des effets indésirables chez la femme enceinte
(palpitations, tachycardie, arythmie, tremblements,). Par conséquent, une surveillance s’avère
nécessaire. Elle consiste en :
Si le pouls dépasse 110 battements par minutes et la tension artérielle diminue en dessous de
90/60mmHg ou dépasse 140/90mmHg, arrêter la tocolyse et continuer le traitement de
paludisme.
Quel que soit le schéma choisi, le relais est pris par voie orale quand le malade peut
avaler, à raison de 8,3 mg/ kg de quinine base toutes les 8 heures jusqu’au 7è jour à partir du
début du traitement, ou à défaut par une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine
(artésunate-amodiaquine ou artémether- lumefantrine) pendant 3 jours à partir du deuxième
trimestre de grossesse.
Troisième intention : Traitement à l’artémether injectable
Ce traitement sera administré en cas d’absence d’artesunate injectable et de contre-indication
à la quinine.
Posologie adulte : 160mg par jour, soit 80mg en deux prises (12 heures d’intervalle),
administrés en injection IM le premier jour. Puis, 80mg une fois par jour en injection IM pendant
les 6 jours suivants.
Posologie enfant : 3.2 mg/Kg par jour, en deux prises (12 heures d’intervalle), administrés en
injection IM le premier jour. Puis 1.6 mg/Kg, une fois par jour pendant les 6 jours suivants.
L’injection est faite au quadrant supéro-externe de la fesse ou à la face antérieure de la cuisse.
Traitements associés
▪ Antipyrétiques (voie orale ou rectale ou parentérale) :
Première intention : Paracétamol injectable à 60 mg/kg/jour divisés en quatre prises chez
l'enfant par voie IV
Deuxième intention : Acétyl-salicylate de lysine injectable : 50 mg/ kg par jour en 4 prises, voie
I.V. (ou I.M.), en absence de paracétamol injectable.
Paracétamol suppositoires : 60 mg/kg/jour divisés en quatre prises chez l'enfant qui ne fait pas la
diarrhée
Paracetamol, Acide acétylsalicylique ou Ibuprofène par voie orale : comme dans le traitement du
paludisme simple.
15.PREVENTION DU PALUDISME
La prévention du paludisme revêt deux composantes qui sont : la chimio prévention et la lutte
antivectorielle. La chimio prévention revêt deux aspects :
▪ Le Traitement Préventif Intermittent (TPI) à l’association Sulfadoxine-Pyriméthamine
(SP) chez la femme enceinte et
▪ la chimio prévention des sujets neufs ou voyageurs provenant des pays non endémiques.
Présentation de la Sulfadoxine-Pyriméthamine
Principe actif : C’est une association fixe sous forme de comprimés dosés à 500mg de
sulfadoxine et 25mg de pyriméthamine.
Posologie : 03 comprimés à administrer en prise unique
Effets indésirables
▪ Troubles gastro-intestinaux
▪ Réaction allergiques cutanées
▪ Troubles hématologiques
▪ Syndrome de Lyell (éruption cutanée à type de brûlure)
▪ Atteintes rénales et rare élévation des transaminases
Contre- indication
▪ Premier trimestre de la grossesse,
▪ Allergie connue aux sulfamides,
▪ Atteintes hépatiques graves,
▪ Insuffisance rénale,
Périodicité du traitement
▪ Pour améliorer la couverture en TPI des femmes enceintes nous devrons veiller à ce que
toute opportunité de CPN soit utilisée pour administrer le TPI à la femme enceinte dès le
deuxième trimestre de la grossesse (i.e. dès la 16ème semaine de grossesse ou dès perception
des 1ers mouvements actifs fœtaux). En général, la première dose de TPI devra être
administrée le plutôt possible pendant le deuxième trimestre de grossesse
▪ La dernière dose de TPI peut être administrée au moment même de l’accouchement sans
risque
N.B : Ces médicaments (Malarone et doxycycline) sont contre-indiqués chez les femmes enceintes
L’hôpital régional de Bertoua, autrefois situé à Mokolo I, fut un hôpital de District dans les
années 1956 ce n’est qu’à partir des années 1990 à 1995, que par la coopération Italo-
Camerounaise, qu’il devient un hôpital Régional ; une structure sanitaire de référence dans la
région de l’Est. Grâce à cette coopération, les nouvelles infrastructures sont construites, le plateau
technique est renforcé, à savoir le personnel qualifiées et les nouveaux matériels techniques mis à
la disposition de l’hôpital. Toutes ces œuvres sont en effet mises en place dans un espace situé au
quartier Ngai Kada. C’est dès lors l’un des premiers hôpitaux régionaux à disposer d’un centre
d’hémodialyse et un centre d’imagerie médicale au Cameroun.
LYCEE
BILINGUE
HRB
CENAJES
QUARTIER QUARTIER
EKOMBITIER NGAÏ KADA
QUARTIER
YADEME
CENTRE-VILLE
L’hôpital régional de Bertoua est situé dans l’arrondissement de Bertoua I, dans le quartier
Ngaï Kada, à 800 mètres de la route national N° 1 (Douala – Ngaoundéré). Pour y accéder on peut
se référer, dès la route nationale, à la pharmacie de la gloire, et au CENAJES, ces deux structures
chevauchent la route qui mène à l’hôpital régional de Bertoua. Sur cette même route, se trouve le
collège Bilingue de l’Orient et au Nord, l’hôpital est limité par le Lycée Bilingue, au Sud par le
quartier Yademé, à l’Est par l’EPC et à l’Ouest par le CENAJES.
DIRECTEUR
Conseiller
Adjoint MS
AP MS
Major Major
5. Fonctionnement de l’hôpital
L’hôpital fonctionne 24h/24h, est constitué des services techniques à temps partiels tels que les
services d’odontostomatologie, consultation prénatale, planning familiale, radiologie et bien
d’autres qui fonctionnent de lundi à vendredi de 08h à 15h30.
Les services à temps plein sont ceux de chirurgie, médecine, pédiatrie, accueil et urgence, salle
d’accouchement, néonatologie, laboratoire dont la permanence est de 08h à 15h30 avec une marge
de 30 minute utilisée pour la passation de service entre les équipes. Bien organisé dans son
fonctionnement, chaque service possède à sa tête un chef qui est un médecin assisté par un ou
plusieurs majors. Les malades qui y arrivent s’acquittent d’un ticket de consultation au guichet
unique et d’un carnet ils passe par le service d’accueil et des urgences où ils seront pré consultés et
orientés vers un médecin pour la continuité de leur prise en charge. Le service administratif,
fonctionne tous les jours de 08h à 15h30.
6. Structure physique
L’HRB comprend en son sein plusieurs bâtiments abritant les différents services, notamment le
service administratif ( la direction, le secrétariat, l’économe, le régisseur, la surveillance générale,
service technique ), le service d’accueil et des urgences, les service de gynéco-obstetrie (salle
Le laboratoire de l’HRB est situé entre la pharmacie et la radiologie en arrière – plan du service
d’accueil d’urgence et d’orientation. Il comporte 34 personnes qualifiés allant du Dr Biologiste
aux techniciens Adjoints.
Dr Biologiste
Coordonnatrice
4- Type d’étude
Nous avons mené une étude dites Enquête transversal Car nous avons mené une enquête
à l’hôpital régional de Bertoua au service dit : Banque de Sang sur des donneurs de sang porteur
de plasmodium.
▪ Descriptive car elle permettait de déterminer la fréquence des donneurs de sang porteurs
asymptomatique du plasmodium qui résident dans la ville de Bertoua
6- Critères
▪ Critère d’inclusion : Tous les sujets donneurs de sang à la banque de sang de L’hôpital
régional de Bertoua pendant la période d’étude.
▪ Critère d’exclusion : Tous les sujets donneurs de sang ne faisant pas parti de notre période
d’étude.
7- Échantillonnage
La taille de l’échantillon est calculée avec une prévalence du portage asymptomatique de
plasmodium chez les donneurs de sang estimée à 28,3% en 2013 et en utilisant la formule de
Lorentz :
𝑍 2 𝑃(1 − 𝑃)
𝑁=
𝐷²
Où :
− Z est le niveau de confiance : pour un niveau égal à 95% ; Z = 1,96 selon la loi
Normale Centrée Réduite.
N = 312
Nous avons utilisé une fiche pour la collecte des données ; notre fiche était constituée de deux
parties :
b) Considération éthique
Dans le but de garantir l’éthique de notre recherche, Une demande d’autorisation d’enquête
venant de l’Institut Supérieur des Sciences des Management et des Technologies Agricoles a été
déposée à la Délégation Régionale de la Santé Publique de l’EST. Le Délégué de la Santé Publique
a donnée son accord pour la réalisation de l’étude, en plus nous avons obtenu une autorisation de
collecte des données de notre chef d’établissement et du Directeur de l’Hôpital Régional de
Bertoua.
La sécurité transfusionnelle commence par une sélection rigoureuse des donneurs ; il faut
s’assurer qu’ils sont bien portants afin d’éviter de compromettre leur santé et de transmettre aux
receveurs des maladies ou composants toxiques. Elle se fait par un entretien et un examen général
rapide. A la banque de sang, on prélève le sang des donneurs dans deux tubes : EDTA et tube sec
(Bouchon rouge). Le tube EDTA va nous servis d’effectuer le groupage sanguin alors que le tube
sec nous permet de réaliser les examens sérologiques (VIH, Syphilis, Hépatites B et C) quand à
nous, nous utilisons le sang contenu dans le tube EDTA pour étaler la Goutte épaisse et tiré le
Frottis mince
Cette partie nous édifie sur comment se réaliser le Frottis mince et la Goutte épaisse
Seringue
Les gans
Seringues
Garrot
Alcool 70°
Tube sec (Tube à bouchon rouge)
Coton
Portoir
f) Matériel d’Analyse
Centrifugeuse
Microscope
Lame
Hémoglobinomètre
Compteur Hématologique (Counter)
g) Les réactifs
h) Procédure de prélèvement
Trophozoïtes
𝑵
𝑫𝑷 = 𝑷 × 𝑷𝑵 𝒕𝒓𝒐𝒑𝒉𝒐𝒛𝒐ï𝒕𝒆𝒔/𝝁𝑳
Avec :
• DP : Densité parasitaire
• N : moyenne du nombre de Trophozoïtes
• P : moyenne du nombre de Leucocytes dans 10 champs
• PN : nombre de leucocytes obtenu par le Counter d’hémogramme
k) Coloration au Giemsa
l) Principe
La coloration de Giemsa est basée sur l’utilisation du colorant Giemsa, un colorant bleu
neutre constitué d’un colorant acide, l’éosine, et d’un colorant basique, l’azur de méthylène, qui
est métachromatique (qui a la propriété de donner à certains tissus une teinte différente de sa
couleur propre). Un bain d’acide acétique permet d’éliminer l’excès de bleu et de révéler les
différents éléments tissulaires dont la coloration varie en fonction des molécules fixées par le
colorant.
Un bain d’acide acétique permet d’éliminer l’excès de bleu et de révéler les différents éléments
tissulaires dont la coloration varie en fonction des molécules fixées par le colorant. La coloration
Giemsa permet de mettre en évidence la présence de microorganismes dans tous types de tissus.
Dans cette étude nous avons travaillé sur 312 donneurs de sang retenus à l’Hôpital Régional de
Bertoua et nous avons retenus seulement 29 donneurs de sang positifs ce qui a aboutis à une
prévalence de 09,29%. L’espèce dominante était 100% le plasmodium falciparum.
200
150
Effectif
100
54
50
10 12
0
20 – 25 26 – 30 31 – 35 36 – 40
Age
Série1
Nous constatons au niveau du tableau 1 que se sont les jeunes qui donnent plus le sang,
parce qu’ils veulent bénéficier des examens gratuits offert par la banque de sang pendant la
transfusion pour mieux savoir leurs états de santé.
Caractéristiques
Sexe Effectif Fréquence en %
Masculin 307 98,38
Féminin 05 1,60
TOTAL 312 100
120
98,38
100
80
frequence en %
60
40
20
1,6
0
Masculin Féminin
Sexe
Nous constatons ici que les hommes donnent plus le sang que les femmes, parce que le don de
sang chez la femme est très compliqué à cause de l’allaitement maternel, la période des
menstruations, période de grossesse …
Tableau 3 : Répartition des donneurs selon leurs statuts
Caractéristiques
Statut du donneur Effectif Fréquence en %
Anciens 290 92,94
Nouveaux 22 7,05
TOTAL 312 100
80
70
Fréquence en %
60
50
40
30
20
10 7,05
0
Anciens Nouveaux
Statut du donneur
19,87
Oui
Non
80,12
9,29
90,7
Négatif Positif
100
100
90
80
70
Frequence en %
60
50
40
30
20
10 0 0
0
Plasmodium Falciparum Plasmodium Malariaé Plasmodium Ovalé
Caractéristiques
65,51
70
60
50
Fréquence en %
40
24,13
30
20 10,34
10
0
20 – 40 41 – 61 62 – 82
Caracteristiques
40
30
20,68
20
13,79
10,34
10
3,44
0
O+ A+ B+ AB+ O-
Groupage
96,55
100
Fréquence en %
50
3,44
0
Positif
Négatif
Rhésus
Pendant la période de l’étude, sur 312 donneurs de sang 9,29% de sujet étaient porteurs du
plasmodium, parmi lesquels 100% de plasmodium falciparum.
Dans la présente étude, la parasitémie était significativement associés au jeune âge des
donneurs. Dans la population générale, la prévalence parasitaire en RDC était plutôt
significativement élevée chez les sujets les plus âgés [16]. Cependant, l'observation faite chez les
donneurs dans notre étude va dans le même sens que la plupart des études africaines qui retrouvait
chez les donneurs de sang une prévalence plus élevé chez les sujets jeunes [4, 11]. Les donneurs
bénévoles fidélisés présentaient un risque de parasitémie significativement moindre. Diop S et
coll. avaient observé au Sénégal, que le caractère irrégulier des dons était associé à un portage
asymptomatique du Plasmodium [8].
L'utilisation de la MILD était rapportée par la plupart des donneurs de sang. Les donneurs de sang
qui n'utilisaient pas la MILD avait un risque de portage asymptomatique du Plasmodium près de
4 fois plus que ceux qui rapportait son utilisation. Si l'on considère que la MILD peux réduire de
45% la survenu du paludisme sévère [18], alors elle peut être considérer comme un moyen efficace
à la fois pour réduire la demande en produits sanguins et pour augmenter la disponibilité en
produits sanguins de qualité via la réduction du risque de portage chez les donneurs.
En somme, il était question pour nous de travailler sur le thème « La prévalence de portage
asymptomatique du plasmodium chez les donneurs de sang au service de laboratoire de l’Hôpital
Régional de Bertoua. » Le résultat de cette étude montre que la prévalence du paludisme chez les
donneurs existe bel et bien au sein du laboratoire de l’Hôpital Régional de Bertoua. Nous avons
eu parmi les 312 donneurs 29 porteurs asymptomatiques du plasmodium. Ce qui a conduire à une
prévalence de 09,29%. Ceci représente un risque important de transmission du parasite aux
receveurs. Trois procédés existent pour limiter cette transmission du germe de parasite. Dans
certains cas, il est demandé de faire systématiquement le dépistage du plasmodium. D’autres
encore demandent de mettre le patient recevant un sang infecter sous un traitement antipaludique.
Tandis que d’autres e mettre tous les receveurs sous un traitement sous un traitement antipaludique.
Cependant, l’utilisation de la MILDA et la fidélisation des donneurs semble constituer des moyens
utiles de réduction de risque de portage asymptomatique du plasmodium. Une sensibilisation et
éventuellement des distributions ciblées des MILDA aux donneurs en particulier les plus jeunes
pourraient réduire considérablement le portage du plasmodium parmi les donneurs de sang. Et
ainsi réduit le risque de paludisme transfusionnel.
Aux donneurs :
▪ Beaucoup de donneurs ne veulent pas respecter la durée du don de sang, qui est
de 03 mois, surtout les donneurs rémunérés.
À la Directrice de l’Hôpital Régional de Bertoua :
▪ D’organiser les séances de sensibilisation des donneurs après chaque 03 mois.
▪ De donner l’importance du don de sang
▪ Sensibiliser sur les facteurs de risque chez les donneurs et chez les receveurs
Au Ministre de la santé Publique
▪ D’offrir une indemnité à chaque donneur pour les encouragés pour mieux
maintenir le stock de sang à la banque.
▪ De subventionner énormément la banque de sang et de primer les techniciens.
XIII- Paider TW. Morphology of cerebral malaria. Cli-nical and experimental study. These de
doctor at, Universite d' Amsterdam. Dordrecht : ICG Printing BV, 1989.
XIV- Looareesuwan S, Merry AH, Phillips RE, et al. Reduced erythrocyte survival following
clearance of malarial parasitaemia in Thai patients Brit J Hae-matol 1987; 67: 473-8.
XV- Facer CA. Direct Coombs antiglobulin reactions in Gambian children with Plasmodium
falciparum malaria. II. Specificity of erythrocyte-bound lgG. Clin Exp lmmunol 1980 ; 39
: 279-88.
XVI- Facer CA. Direct Coombs antiglobulin reactions in Gambian children with Plasmodium
falciparum malaria. II. Specificity of erythrocyte-bound lgG. Clin Exp lmmunol 1980 ; 39
: 279-88
XIX- Spitz S. The pathology of acute falciparum mala-ria. Mi/it Surg 1946; 99 : 555-72.
XX- White NJ, Warrell DA, Chanthavanich P, et al. Severe hypoglycemia and hyperinsulinemia
in fal-ciparum malaria. N Engl J Med 1983; 309: 61-6 36 White NJ, Miller KD, Marsh K,
et al. Hypogly-caemia in African children with severe malaria. Lan-cet 1987; i: 708-11.
XXI- White NJ, Miller KD, Marsh K, et al. Hypogly-caemia in African children with severe
malaria. Lan-cet 1987; i: 708-11.
XXII- Guide prise en charge du paludisme au Cameroun
DEDICACE ............................................................................................................................................................. IV
REMERCIEMENT..................................................................................................................................................... V
RESUME ...............................................................................................................................................................VII
ABSTRACT ...........................................................................................................................................................VIII
INTRODUCTION ..................................................................................................................................................... 1
1- CADRE CONCEPTUEL........................................................................................................................................5
DEFINITIONS .........................................................................................................................................................5
2- REVUE DE LA LITTERATURE ..............................................................................................................................6
1. Généralités sur la transfusion sanguine .....................................................................................................6
2. Les règles de compatibilité transfusionnelle de base .................................................................................6
CHAPITRE 4 : DISCUTION...................................................................................................................................... 58
CONCLUSION ....................................................................................................................................................... 60
SUBJECTION ......................................................................................................................................................... 61
ANNEXES ............................................................................................................................................................. 67
En foi de quoi la présente attestation lui est délivrée pour servir et valoir ce que de droit.
Bertoua le 14 mars 2024
L’encadreur :
M. YOUMSSIE
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