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« ■T E C H N I Q U E ET PRATIQUE »

0 . ROSENBAUM

b o Traité pratique LC

LES CLASSIQUES AFRICAINS

1 8 4 . A V E N U ! D E V E R D U N f . s . p . 9 2 - O S S Y - L E S - M O U L I N M A U X
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TABLE DES MATIERES

Avant-Propos 3

I. Généralités 5

II. Produits élaborés bruts de commerce . . . . . . . . . . . . . . . . 12

III. Choix des métaux. Mise en forme 20

IV. Fixation des pièces 24

V. Ebauchage 28

VI. Le traçage 30

VII. Le limage 38

VIII. Instruments de vérification 48

IX. Instruments et appareils de contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . 51

X. Le perçage 65

XI. Le taraudage 70

XII. Filetage à la filière 73

XIII. Alésage à la main 75

XIV. Le meulage 76

XV. Exercices d'ajustage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80

Tous droits de reproduction,


de traduction, et d'adaptation
réservés pour tous pays.
rC) Editions Saint-Paul 1967.
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AVANT-PROPOS

Pas plus que notre précédente brochure consacrée à l'Initiation au


Dessin industriel, celle-ci ne prétend vouloir se substituer aux traités
de haute technique.
Dans le même esprit soucieux de conférer à nos exposés un
caractère éminemment pratique, nous avons volontairement dépouillé
ce nouvel ouvrage de toute théorie pure, ne retenant des notions scien-
tifiques de base que l'essentiel strictement indispensable à la forma-
tion rapide d'un bon exécutant.
Fidèles à notre méthode, nous en présentons l'étude en deux
parties.

La première partie décrit et définit :


1° L'outillage de l'ajusteur et son utilisation.
2° Les matériaux les plus courants sur lesquels il est appelé à
travailler.
3° Les différents travaux ressortissant à l'AJUSTAGE, avec les
explications nécessaires à leur réalisation.
La deuxième partie présente, en fin d'ouvrage, une série d'exer-
cices soigneusement gradués sous la forme de GAMMES D'USINAGE,
chacune d'elles comportant :
a) La liste de l'outillage nécessaire.
b) Le détail des opérations à effectuer.
c) La façon de conduire le travail.
d) Le temps imparti pour son exécution normale (éventuel-
lement) .

JEUNES GENS...
Le métier d'ajusteur est l'un des plus nobles parmi ceux qui s'offrent à vous. Aux
qualités manuelles et physiques qu'il requiert et développe : habileté, coup d'œil,
adresse, dextérité, savoir-faire, il joint celles de l'intelligence : esprit d'observation, ingé-
niosité, jugement, réflexion, initiative, goût du travail précis et bien fini.
Que ce modeste manuel vous guide et vous encourage à les acquérir pour vous
apporter, avec les satisfactions matérielles que vous espérez, les joies qui vous récompen-
seront de vos efforts et de votre persévérance.
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1. Le métier d'ajusteur
QU'EST-CE QU'UN AJUSTEUR ? DÉBOUCHÉS DE LA PROFESSION

C'est un ouvrier capable de réaliser à la Ils sont nombreux et variés dans toutes
main, à l'aide d'un outillage approprié, à les industries nécessitant un façonnage ma-
partir d'une matière brute ou usinée, des nuel des matériaux les plus divers.
pièces très exactement adaptées à une fonc- A notre époque de machinisme et de méca-
tion déterminée : organes mécaniques, par
nisation à outrance, le rôle de l'ouvrier
exemple.
d'usine est réduit le plus souvent à celui d'ac-
Ce travail de façonnage et de finition cessoire de la machine.
s'exécute, après traçage, suivant les don- Mais la mécanisation a ses aléas : défauts
nées précises d'un plan déssiné (ou bleu)
et malfaçons de la matière, lacunes et défail-
dont il importe, évidemment, de savoir lire lances de la machine... En outre : entretien
et interpréter tous les détails : symboles,
conventions et normalisations 0 ) . et réparation du matériel en service, étude
et création de nouveaux outillages, etc., au-
La matière d'œuvre la plus couramment tant d'activités, autant d'occasions et d'exi-
employée est le métal (fer, acier, cuivre, alu- gences d'habileté manuelle devant lesquelles
minium et divers alliages) ; ce peut être aussi l'AJUSTEUR — que sa qualification technique
tout autre matériau (bois, matière plastique, place parmi l'élite des ouvriers professionnels
etc.). — trouvera longtemps encore, à s'employer.

2. Classification des ajusteurs


L'AJUSTEUR-MÉCANICIEN est celui dont il L'AJUSTEUR-OUTILLEUR c o n f e c t i o n n e à l a
sera le plus souvent question dans cet ou- m a i n o u s u r m a c h i n e s , et t o u j o u r s d ' a p r è s
vrage parce que cette qualification, la plus d e s p l a n s , les o u t i l l a g e s p a r t i c u l i e r s à c e r t a i n e s
courante, est aussi la plus générale. Son fabrications — n o t a m m e n t e n série — tels
travail s'exécute en majeure partie à la main q u e : matrices, poinçons, moules métalliques,
et d'après un plan. Il consiste à façonner des etc., q u i n ' a p p a r t e n a n t p a s a u m a t é r i e l d ' u s a -
pièces brutes venues de fonderie ou de forge g e c o u r a n t , doivent être exécutés à la de-
ou bien des produits bruts élaborés du com- mande.
merce, afin d'en parachever la finition.
L'AJUSTEUR DE PRÉCISION, q u i d o i t r é u n i r
les c o n n a i s s a n c e s e t les q u a l i f i c a t i o n s d e s p r é -
cédents, doit en outre savoir m a n i p u l e r des
L 'AJUSTEUR-MONTEUR est plus spécialement i n s t r u m e n t s et des a p p a r e i l s de h a u t e préci-
chargé du MONTAGE des pièces, c'est-à-dire sion : micromètres, cales-étalons, compara-
de leur mise en place, de leur réglage et de t e u r s , e t c . , p o u r l a m e s u r e , le c o n t r ô l e e t l a
leur mise au point dans un ensemble fonc- vérification d e pièces e x i g e a n t u n e finition de
tionnel. haute qualité.

(1) A cet effet, on consultera, avec profit notre brochure : Initiation au dessin industriel, du même
auteur.
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3. Assemblage et ajustements
AJUSTER DES PIÈCES, c'est leur donner les E n revanche, lorsque ces valeurs de cotes
formes et dimensions justes, afin qu'elles puis- (intérieure et extérieure) sont très voisines,
sent s'adapter exactement les unes aux le jeu est faible. O n a alors affaire à un AJUS-
autres. Selon les fonctions qui leur seront TEMENT dont voici les différents modes :
respectivement dévolues, les pièces pourront L'AJUSTEMENT LIBRE dans lequel le jeu,
être ajustées de façon mobile l'une par rap-
port à l'autre ou rendues solidaires plus ou quoique faible, est assez important pour per-
moins étroitement. Il convient à cet égard mettre les mouvements d'introduction et de
de distinguer l'ASSEMBLAGE et les différents sortie faciles de l'élément mâle dans l'élé-
modes d'AJUSTEMENTS. m e n t femelle ; il peut permettre, en outre, un
déplacement angulaire des pièces.
Ex. : Coulisseau (fig. 2 ) .
UN ASSEMBLAGE comporte, en principe :
1. Une pièce extérieure, dite « femelle »
destinée à en contenir une autre.
Ex. : Trou de passage d'un boulon, alésage
d'un palier.
2. Une pièce intérieure, dite « mâle » des-
tinée à pénétrer dans la précédente, donc
spécialement façonnée à cet effet.
Ex. : Le boulon, l'arbre.
JEU : On nomme ainsi l'espace plus ou
moins grand laissé autour de la pièce mâle
introduit dans la pièce femelle. Dans un
ASSEMBLAGE, le jeu est important (fig. 1)
parce que la cote du trou (son diamètre, FIG. 2 — A j u s t e m e n t d ' u n coulisseau.
Jeu faible (ajustement libre).
qu'on nomme alésage) est relativement im-
portante par rapport à la cote diamétrale de L'AJUSTEMENT TOURNANT dans lequel le
l'élément cylindrique qui y pénètre.
jeu, plus faible que dans l'ajustement libre,

FIG. 3 — A r b r e d'extrémité (tourillon):


FIG. 1 — Assemblage : jeu important. Jeu très faible (ajustement t o u r n a n t ) .

1 C e chapitre et le s u i v a n t traitent de généralités qui sont valables aussi bien p o u r l ajusteur que pour
tout a u t r e praticien des métiers de la mécanique. O n ne s'étonnera d o n c pas que, p o u r la bonne compréhension
de certains exemples, on ait présenté des pièces de tour q u ' u n ajusteur ne réalisera jamais d a n s sa spécialité.
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doit permettre l'interposition d ' u n e couche Ex. : Montage d'une poulie sur un arbre
lubrifiante (huile) entre les parties frottantes, (fig. 5).
afin d ' e n éviter r é c h a u f f e m e n t : c'est le cas
de toute pièce en rotation (tournant l u n e
dans l'autre).

Ex. : Arbre d'extrémité d a n s coussinet de


bronze (fig. 3 ) .

FIG. 5 — Montage d'une poulie sur un arbre. Ajus-


tement bloqué (serrage : la cote a de l'arbre est supé-
rieure à la cote A de l'alésage

L'AJUSTEMENT SERRÉ OU PRESSÉ ( à j e u


négatif ) est e x é c u t é à force, g é n é r a l e m e n t à
la presse et s o u v e n t a p r è s u n c h a u f f a g e
p r é a l a b l e d e la p i è c e f e m e l l e q u i , s e d i l a t a n t ,
FIG. 4 — T o u r e l l e p o r t e - o u t i l de t o u r ( d é p l a c e m e n t ) . p e r m e t l ' i n t r o d u c t i o n d e l a p i è c e m â l e ; le
Q u e u e d ' a r o n d e . Jeu minime (glissant). refroidissement assure u n serrage énergique.
Cette dernière opération se n o m m e , en
t e r m e d e m é t i e r , u n FRETTAGE.

Ex. : M o n t a g e d ' u n coussinet en bronze


d a n s u n p a l i e r (fig. 6 ) .
L'AJUSTEMENT GLISSANT d a n s l e q u e l le j e u
e s t a u s s i r é d u i t q u e p o s s i b l e c a r il s ' a g i t l à d ' u n
ajustement de précision convenant, p a r exem-
ple, à des é l é m e n t s d é m o n t a b l e s et en règle
générale à toute pièce guidée se déplaçant à
faible vitesse e n m o u v e m e n t rectiligne p a r
r a p p o r t à u n e p i è c e fixe.

Ex. : Tourelle-porte-outils d'un tour


(fig. 4 ) .

FIG. 6 — M o n t a g e d ' u n c o u s s i n e t b r o n z e d a n s u n
A ces trois m o d e s p r i n c i p a u x d ' a j u s t e m e n t s palier. A j u s t e m e n t p r e s s é (fort s e r r a g e : la cote d d u
c o u s s i n e t est n e t t e m e n t s u p é r i e u r e à l a cote D d u
m o b i l e s , il f a u t a j o u t e r les a j u s t e m e n t s d e ser- palier).
r a g e o ù le j e u est n u l e t m ê m e n é g a t i f ( d a n s
c e d e r n i e r m o d e , la c o t e d e la p i è c e m â l e
é t a n t p l u s g r a n d e q u e c e l l e d e la p i è c e O n peut aussi réaliser u n ajustement serré
femelle). O n distingue donc : p a r u n frettage p a r contraction : la pièce
mâle est alors plongée dans de l'azote liquide
(livrable en bouteilles thermos métalliques de
L'AJUSTEMENT BLOQUÉ ( à j e u n u l ) pro- 5 1 à 5 0 1), ce qui a pour effet de la contrac-
v o q u a n t u n l é g e r s e r r a g e d e s p i è c e s q u i doi- ter très légèrement et de permettre son intro-
vent être assujetties l'une à l'autre a u m o y e n duction d a n s l'élément femelle. Après quel-
du maillet ou du m a r t e a u . Cet a j u s t e m e n t ques instants a u contact de l'air, la pièce mâle
c o n v i e n t d a n s t o u s les c a s o ù les p i è c e s , b i e n retrouve ses dimensions initiales et se trouve
q u e s o l i d e m e n t fixées, d o i v e n t p o u v o i r ê t r e serrée dans la pièce femelle. Mais ce procédé
démontées sans détérioration. nécessite un appareillage coûteux.
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4. Tolérances
R e m a r q u e . D a n s un assemblage ou un ajus- Selon le degré de précision qui lui est im-
tement tels qu'ils sont définis pages 6 et 7 posé par l'indication des tolérances, l'ajus-
d ' a p r è s l'importance relative d u jeu, les di- teur peut choisir et adapter les moyens ma-
mensions respectives des pièces ne sont don- nuels ou mécaniques dont il dispose pour
nées q u e de façon approximative. Il est sou- façonner ses pièces, de sorte que les jeux ou
vent nécessaire de déterminer ces dernières serrages réalisés soient maintenus en deçà de
d ' u n e façon très précise, ce qui introduit la leurs limites extrêmes.
notion de TOLÉRANCE.
Soit, par exemple, à monter un arbre 0 20
dans un palier 0 20. Il s'agit donc d'un AJUS-
Définition. — LA TOLÉRANCE exprime la TEMENT TOURNANT. Pour connaître les valeurs
valeur des écarts admissibles, en plus o u en admissibles de TOLÉRANCES, consultons le
moins, de la cote nominale (celle qui est tableau de la page 10.
inscrite sur le p l a n ) .
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L'arbre, nous avons vu, pouvait être réalisé à toutes cotes comprises entre 19,980 et
19,959 : prenons par exemple 19,970 mm.
L'alésage du palier est lui compris entre 20,021 et 20,000 : prenons par exemple 20,010.

Montons ces deux pièces. Ce montage sera aisé,


car il y a un jeu entre les deux éléments, jeu
dont la valeur est :
20,010 (ou 4/100e de millimètre — on dit
— 19,970 encore 40 microns).
0,040 mm
Nous sommes donc sûr qu'il y a un JEU et que
l'ajustement ainsi obtenu sera dans la catégorie
des AJUSTEMENTS TOURNANTS.

— 0,020 + 0,021
Les tolérances de l'arbre — 0,041 et ceux de l'alésage + 0,000 — tout en donnant des
latitudes d'exécution à l'ouvrier, permettront à coup sûr d'obtenir un ajustage avec jeu
— et ce, dans tous les cas.
Prenons les deux cas les plus défavorables :

Le jeu calculé précédemment à titre d'exemple 0,040 mm — est bien compris entre ces
deux valeurs.
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Exercice n° 3 : Assemblage à tenons inclinés - Pièces mâles (tenons) (suite et fin)


OPÉRATIONS
INSTRUMENTS
PRODUCTION VÉRIFICATION

V. — Usinage de la face 7 sur l'un Lime 1 / 2 douce. Marbre.


des tenons. Equerre à 90°.

VI. — Exécution de la face 7 sur Lime 1 / 2 douce. Marbre.


l'autre tenon. Equerre à 90°.

VII. — Puis faire pénétrer ENSEMBLE


ces deux tenons à l'intérieur
de la rainure de la pièce
femelle. Les extrémités des
2 tenons inclinés devront être
alignées. Au cours de cet ajus-
tement on ne retouchera
éventuellement QUE L'UNE DES
PENTES, soit sur un tenon,
soit sur l'autre.

VIII. — L'assemblage devra coulisser


à la main : en cours d'essai.
huiler légèrement les parties
frottantes, afin d'éviter tout
grippage.

IX. — L'assemblage une fois termi-


né, monter ensemble les 3 .. , ^ - /2 , Equerre.
pièces et les maintenir ferme- Lime plate 2 douce. Calibre à coulisse
ment dans leur position défi- (cote L).
nitive. Mettre ensuite les
tenons à la longueur L.

I m p r i m é en F r a n c e .

I m p . S a i n t - P a u l , 184, avenue de V e r d u n , 92 - Issy-les-Moulineaux


D é p ô t légal, 1 " trim. 1967. — N o d ' E d i t e u r 1 007. — N ° d ' I m p r i m e u r 2 622
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