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Sections fléchies et E.L.S.

Contraintes réglementaires en fonction des classes de vérification


En compression: Pour le Béton comprimé, σbc limite varie de 0,5 à
0,6 fc28 (généralement on prend 0,5 fc28, 0,55 fc28 et 0,6 fc28).

En traction: la classe I n’autorise pas des contraintes de traction.


Pour les classe II et III et en zone d’enrobage, σbt est majorée par
ft28; ailleurs, la valeur 1,5ft28 peut être adoptée, ce qui veut dire que
si la section est sous-critique, donc le câble est «largement» à
l’intérieur du béton, les contraintes limites de traction sur les fibres
extrêmes (hors la zone d’enrobage) peuvent y aller jusqu’à 1,5ft28 .
Sections fléchies et E.L.S.

Contraintes réglementaires en fonction des classes de vérification

Pour les aciers passifs, on utilise les règles du béton armé.

Dans les zones de béton tendu en classe II et III et sous réserve que
la hauteur du béton tendu soit supérieur à 5 cm, il faut disposer une
section d’armatures passives longitudinales forfaitaires donnée par:

Bt N Bt f tj
Asl = + .
1000 f e σ Bt
Sections fléchies et E.L.S.
Contraintes réglementaires en fonction des classes de vérification

Bt N Bt f tj
Asl = + .
1000 f e σ Bt
où:
Bt: aire de la partie du béton tendu,
σBt: valeur maximale de la contrainte de traction en valeur absolue,
NBt: résultante des contraintes de traction correspondantes.

En pratique, la section d’acier passif, calculée par la formule


précédente vérifie :

0,4 Bt ≤ Asl ≤ 0,7 Bt


Sections fléchies et E.L.S.

Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II


Les matériaux sont censés se comporter élastiquement, il en résulte
que la vérification à l’Etat Limite de Service consiste à calculer les
contraintes qui apparaissent dans les sections sous l’effet des
sollicitations de calcul, et de vérifier qu’elles ne dépassent pas les
contraintes réglementaires.

Soit une poutre telle que (Gy, Gz) sont les axes principaux de la
section de la poutre.
B : aire de la section,
v, v’ : ordonnées des fibres extrêmes de la section,
I : Inertie de B par rapport à Gz,
I/v et I/v’ : modules d’inertie de la section
ρ=I/(Bvv’) : rendement géométrique de la section.
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II


Mg: Moment dû au poids propre de la structure en BP,
Mg’: Moment dû aux charges permanentes additionnelles
(superstructures telles que chaussées, trottoirs, etc.),
Mq: moment dû aux surcharges.
Soit M le moment fléchissant résultant résultant, selon le cas de
charge considéré, on a:
Mm=Mg+Mg’+Mmq ≤ M ≤ Mg+Mg’+MMq =MM

Mmq : moment minimal développé par les surcharges


MMq : Moment maximal développé par les surcharges

En général on a:
Mm=Mg+Mg’ et MM=Mg+Mg’+Mq donc ∆M=MM-Mm=Mq
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II

Les vérifications des contraintes peuvent se ramener aux deux cas


suivants :

Cas 1 : élément soumis à la précontrainte et à un moment


minimum Mm
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II

Cas 2 : élément soumis à la précontrainte et à un moment


maximum MM
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II
Ces deux ensembles , peuvent être regroupés sous forme du
diagramme de vérification suivant :
On prend σ
pour la fibre
sup et σ’ pour
la fibre inf, 1
pour le cas de
charge min et 2
pour le cas de
charge max.
généralement on a:
σ2= σP+ σg+ σg’+ σq et σ1= σP+ σg+ σg’
σ’2= σ’P+ σ’g+ σ’g’+ σ’q et σ’1= σ’P+ σ’g+ σ’g’
donc ∆σ = σ2- σ1= σq et ∆σ’= σ’2- σ’1 = σ’q
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Dimensionnement des poutres
isostatiques en classe I et II

Câble moyen fictif

Etant donné que l’inclinaison α du câble de précontrainte est


généralement faible, la précontrainte P, excentrée de e0 par rapport
à G, développe les sollicitations suivantes:
Np = Pcosα ≈ P (effort normal)
Mp = P e0 cos α ≈ P e0

Aussi, s’il y a n câbles tendus chacun à Pi excentré de e0i, on


n
considère le câble fictif équivalent tendu à:
P = ∑ Pi
n i =1
P × e0 = ∑ Pi e0i
et excentré de e0 égal à:
i =1
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II

Câble moyen fictif

n
P × e0 = ∑ Pi e0i
i =1

n
P = ∑ Pi
i =1
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II

Centre de pression
La section du béton est sollicitée par un moment fléchissant
m=Pe0+M et un effort normal P.

(m, P) est équivalent à l’action de l’effort normal P appliqué en un


point C de l’axe (Gy) appelé centre de pression donné par son
ordonnée e égale à:

m M
e = = e0 +
P P
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Dimensionnement des poutres
isostatiques en classe I et II
m M
ligne de pression e= = e0 +
P P

Comme M dépend de la section considérée de la poutre, le lieu des


points C lorsque la section décrit la poutre (le long de la poutre) est
appelé ligne de pression.

Il en résulte que lorsque la poutre est soumise à l’action de la


précontrainte seule (M=0 donc e=e0), la ligne de pression est
confondue avec le tracé du câble, appelé ligne de précontrainte.

D’autre part, l’effet d’un moment extérieur est de déplacer le centre


de pression sur l’axe (Gy) à partir du câble de la quantité algébrique
M/P.
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Dimensionnement des poutres
isostatiques en classe I et II
Contraintes normales du Béton m M
e= = e0 +
P P
Au droit d’une fibre d’ordonnée y, la contrainte qui s’exerce vaut:
P y
σ ( y ) = + ( Pe0 + M ) ( σ(y)=F/B + m y/I )
B I
M: la valeur du moment fléchissant dû aux charges extérieures.
P ey M
σ ( y ) = (1 + ), e = e0 +
B ρvv' P
(Pe0+M=Pe et I=ρBvv’)
donc, quelque soit le cas de charge appliqué,
au niveau de G (y=0): P
σG = (Pivot)
B
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II

Contraintes normales du Béton


Donc, le diagramme des contraintes (σ,σ’) passe par σG, soit
σ = Av + B1 et σ’ = -Av’ + B1
A et B1 étant deux constantes et σG est égale à B1.

σ - σ’= A(v+v’) → A = (σ – σ’)/h


B1 = σ–Av = σ–v (σ–σ’)/h = (σ v+σ v’–v σ+v σ’)/h
=(v’σ+σ’v)/h

donc:
P v'σ + vσ '
σG = =
B h
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Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II

Noyau limite de Traction et de Compression

Si l’on exprime le respect des contraintes limites, on obtient:


P e P ey
pour y = v, σ 1 ≤ (1 + ) ≤ σ 2 σ ( y ) = (1 + )
B ρvv'
B ρv'
P e
pour y = −v' , σ '2 ≤ (1 − ) ≤ σ '1
B ρv
soit en isolant l’excentricité e:
σσσσ1111

σσσσ2222
B B
− c' = − ρv' (1 − ) ≤ e ≤ ρv' ( − 1) = γ
P P
σ'

σσσσ
'''' 2222
(c et c’ sont fonction des
1111

B B contraintes limites de traction


− γ ' = − ρv( − 1) ≤ e ≤ ρv(1 − )=c donc elles seront atteintes si les
P P contraintes limites sont atteintes.)
σσσσ1111

σσσσ2222
Sections fléchies et E.L.S. − c' = − ρv' (1 −
B
) ≤ e ≤ ρv' (
B
− 1) = γ
P P

σ'

σσσσ
'''' 2222
Dimensionnement des poutres

1111
B B
isostatiques en classe I et II − γ ' = − ρv( − 1) ≤ e ≤ ρv(1 − )=c
P P
Noyau limite de Traction et de Compression

Le segment [-c’,c] est appelé noyau limite de traction puisqu’il fait


intervenir les contraintes limites de traction: σ '2 et σ 1

Le segment [-γ’,γ] est appelé noyau limite de compression puisqu’il


fait intervenir les contraintes limites de compression: σ '1 et σ 2

Le segment [- Di, Ds]= [-c’,c] ∩ [-γ’,γ] est le noyau limite au sens


strict.
σσσσ1111

σσσσ2222
Sections fléchies et E.L.S. − c' = − ρv' (1 −
B
) ≤ e ≤ ρv' (
B
− 1) = γ
P P

σ'

σσσσ
'''' 2222
Dimensionnement des poutres

1111
B B
isostatiques en classe I et II − γ ' = − ρv( − 1) ≤ e ≤ ρv(1 − )=c
P P
Noyau limite de Traction et de Compression
Remarque:
En pratique, le concept de noyau au sens strict est lourd à
manier. Au niveau du prédimensionnement ,seule est facilement
exploitable la notion de noyau de traction qui permet de définir la
précontrainte P et son excentricité e0.

Lorsque la section décrit la poutre (c.à.d. pour différentes valeurs de


M), ces noyaux limites engendrent des fuseaux limites.
Sections fléchies et E.L.S.
Dimensionnement des poutres isostatiques en classe I et II
Noyau de passage de traction

De même, puisque M est susceptible de varier, selon le cas de charge,


entre Mm et MM, on doit avoir: Mm MM
e0 + ≤ e ≤ e0 +
P P
M
Or on a: − c ' ≤ e = e0 + ≤ c (que ça soit pour Mm ou MM)
P
Donc on doit respecter les deux inégalités: − c'− M m ≤ e ≤ c − M m
0
P P
MM MM
− c'− ≤ e0 ≤ c −
P P
MM Mm MM Mm
donc: − c'− ≤ −c'− ≤ e0 ≤ c − ≤c−
P P P P
Sections fléchies et E.L.S. MM M M M
− c'− ≤ −c'− m ≤ e 0 ≤ c − M ≤ c − m
Dimensionnement des poutres P P P P

isostatiques en classe I et II
Noyau de passage de Traction

On définit ainsi le noyau de passage de traction par le segment de


(Gy):  Mm MM 
− c'− P , c − P 
 
De même, lorsque la section décrit la poutre entière, on obtient le
fuseau de passage de traction.

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