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Annales Médico-Psychologiques 167 (2009) 299–302

Communications
L’entraı̂nement aux habiletés sociales chez les adultes avec autisme
Social skills training for autistic adults
A. Fritsch *, A. Murad, S. Kloss, G. Francescon-Rota, E. Bizet
Espace autisme 68, Centre de ressources autisme pôle adultes 68, 13, rue Charles-Sandherr, 68000 Colmar, France

Disponible sur Internet le 9 avril 2009

Résumé
L’autisme est un handicap qui persiste à l’âge adulte et concerne des individus ayant des niveaux d’intelligence hétérogènes. Les personnes avec
autisme de bon niveau cognitif, ou syndrome d’Asperger, manifestent des difficultés sociales qui alourdissent leurs trajectoires. Les ateliers
d’habiletés sociales tentent de développer les compétences sociales chez les participants par différentes techniques. Les auteurs rendent compte de
leur expérience auprès d’un groupe de cinq personnes âgées de 16 à 21 ans, souffrant d’autisme ou d’un syndrome d’Asperger. Les évaluations
réalisées à l’issue de l’atelier rendent compte d’une amélioration systématique dans le ressenti des parents vis-à-vis des compétences sociales de
leurs enfants. Les séances, la méthodologie et les évaluations réalisées sont présentées par les auteurs qui cherchent les conditions pouvant favoriser
l’efficacité de ce type d’intervention.
# 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Ateliers d’habiletés sociales ; Autisme ; Compétences sociales ; Syndrome d’Asperger

Abstract
Social skills deficit is one of the majors problems related to autism. Difficulties get particularly invalidating when people suffering from autism
become adolescents and then adults. Social skills training aims at helping people suffering from autism to interact with other people in a more
functional manner. As far as people with high functioning autism or the Asperger’s syndrome are concerned, social skills will help them become
more satisfied and better integrated in their school or their professional environment. This article describes the authors experience with a group of
five people aged from 16 to 21 with autism or with Asperger’s syndrome. Evaluations carried out at the end of the training point to a systematic
improvement in parental perception of their offspring’s social skills. Training sessions, methodology and evaluations carried out are presented by
the authors, who examine the necessary conditions for the success of such interventions.
# 2009 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Keywords: Asperger’s syndrome; Autism; Autism spectrum disorders; Social skills training

1. Introduction difficultés spécifiques dans les domaines de la communication,


des relations sociales et des comportements et des intérêts.
Le concept d’autisme [13] a énormément évolué au cours de Les personnes concernées par le « spectre autistique » ont
ces dernières décennies, notamment en ce qui concerne la systématiquement des difficultés envahissantes des habiletés
reconnaissance des déficits spécifiques, surtout cognitifs, et sociales. Ce déficit apparaı̂t en effet dès la petite enfance et
l’élargissement des conditions diagnostiques qui incluent persiste à l’âge adulte (CIM-10) [15]. Selon le DSM-IV [1] et la
désormais plus facilement les formes sans déficience intel- CIM-10, les critères essentiels de diagnostic dans le domaine
lectuelle. social incluent un déficit marqué dans l’utilisation de nombreux
Au regard des classifications actuelles, l’autisme et le comportements non verbaux, la difficulté à développer des
syndrome d’Asperger [2] se caractérisent par la présence de relations appropriées avec les pairs, un manque du partage
spontané des émotions et des intérêts avec autrui et la difficulté
à interpréter les éléments socioémotionnels.
* Auteur correspondant. Les personnes avec autisme sont souvent désireuses
Adresse e-mail : a.fritsch@ch-rouffach.fr (A. Fritsch). d’avoir des contacts sociaux, surtout lorsqu’elles arrivent à
0003-4487/$ – see front matter # 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.amp.2009.02.005
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l’adolescence et à l’âge adulte [17] ; c’est également à cette Tableau 1


Participants et diagnostic.
période qu’elles prennent davantage conscience de leurs
difficultés. Malgré cette amélioration dans la motivation et la Sexe Âge (ans) Niveau scolarité QIT ICV Diagnostic
recherche de contact, les difficultés spécifiques dans le Masculin 16 Collège UPI 42 45 Autisme atypique
domaine social et surtout dans les capacités de conversation Masculin 18 Collège 71 73 Autisme atypique
entraı̂nent souvent un rejet de la part des autres jeunes et ont, à Masculin 18 Lycée UPI 88 118 Syndrome d’Asperger
terme, des conséquences désastreuses sur l’estime de soi et Masculin 18 Apprentissage 93 97 Autisme de haut niveau
Féminin 21 Terminale 90 89 Syndrome d’Asperger
l’équilibre psychologique en général, augmentant le risque
d’apparition de troubles anxieux ou dépressifs. Le manque QIT : Quotient Intellectuel Total ; ICV : indice de compréhension verbale.
d’habiletés sociales devient alors souvent le principal obstacle
à l’insertion professionnelle et plus généralement un facteur lisée, qui a confirmé la présence d’un trouble envahissant du
influant beaucoup sur l’épanouissement personnel et relation- développement. Les participants ne bénéficiaient pas d’autres
nel [19,21]. suivis spécifiques dans le cadre de leur syndrome autistique.
Depuis une vingtaine d’années environ, différentes équipes À chaque séance les animateurs étaient au nombre de deux : un
ont ainsi développé des approches visant l’amélioration des psychologue, un éducateur et un soignant, tous spécialisés dans
compétences sociales chez les personnes avec autisme, mais l’autisme, et qui se relayaient d’une séance à l’autre.
relativement peu d’entre elles ont communiqué à propos de
leurs travaux, surtout en France où l’on trouve très peu de 3.1. Évaluations
publications traitant de ce sujet.
Globalement, les recherches publiées au cours des dernières Les membres du groupe ainsi que leurs familles ont participé
années mettent en évidence des améliorations chez les à des évaluations visant un double objectif : d’une part, mieux
personnes au niveau du repérage et de l’utilisation d’indices connaı̂tre les difficultés spécifiques des patients dans la théorie
relationnels et sociaux à l’issue des séances, mais la plupart des de l’esprit et la cognition sociale en général et, d’autre part,
études ne montrent pas d’effet sur le fonctionnement social établir une ligne de base permettant d’effectuer des compa-
général. Il se pose en effet souvent la question de la capacité des raisons entre les mesures obtenues avant et après l’atelier. Ces
personnes avec autisme à généraliser aux situations de la vie rencontres ont aussi permis aux patients et à leurs familles
quotidienne les habiletés explicitées et travaillées au cours des d’exprimer leurs attentes par rapport au développement des
séances [5–11,14,18,22]. compétences sociales. Des compétences de base dans la
communication ainsi que la capacité à intégrer un groupe et à
2. Contexte général de l’intervention comprendre l’objectif poursuivi par ce type d’ateliers étaient
considérées comme suffisantes pour intégrer le groupe.
L’hôpital de jour dans lequel nous intervenons accueille des Les participants ont ainsi été évalués par le biais de plusieurs
adultes avec troubles autistiques qui ont des profils très divers au outils. Une épreuve avancée de théorie de l’esprit : le « test des
niveau de l’intelligence et des capacités d’interactions sociales. faux pas » élaboré par Baron-Cohen et Stone [3], le test de
Au cours de l’année 2005, les difficultés des patients de plus haut reconnaissance des expressions émotionnelles contenues dans
niveau dans le domaine de la cognition sociale ont motivé la mise le regard (eyes test, Baron-Cohen et al.), des subtests du test
en place d’un accompagnement focalisé sur ces aspects. d’intelligence sociale [16] ainsi qu’une échelle évaluant la
Une première expérience d’atelier d’habiletés sociales voit souffrance dépressive (CES-D).
ainsi le jour au sein de notre unité d’accueil ambulatoire. Les questionnaires proposés aux parents ont été basés sur la
Progressivement, ce travail inclut les éléments issus de la théorie recherche de Tse et al. [18].
de l’esprit et utilise les outils spécifiques à l’autisme développés Les parents ont ainsi rempli cinq questionnaires avant et
par les chercheurs [12]. Par la suite, les demandes d’accompa- après la fin des séances : l’échelle de réciprocité sociale (SRS),
gnement spécifique autour des habiletés sociales se développent. l’échelle des comportements anormaux (ABC), le question-
Au courant de l’année 2008, un atelier est proposé à cinq naire d’empathie version famille (EQ), l’échelle de Zarit,
personnes présentant des troubles autistiques, auparavant non élaborée dans le cadre de l’accompagnement de personnes
accueillies à l’hôpital de jour à l’exception de l’une d’entre elles. âgées dépendantes dont l’objectif est d’évaluer le degré d’usure
Des recherches sont effectuées afin de s’inspirer des inter- psychologique des aidants familiaux.
ventions déjà publiées dans la littérature spécialisée [4–6,8,9,20]. Seules les évaluations remplies par trois participants et deux
familles ont fait l’objet d’analyses statistiques du fait de
3. Participants et méthode l’hétérogénéité dans les profils cognitifs et dans le suivi des
séances.
Les cinq patients accueillis de mai à juillet 2008, quatre
hommes et une femme, sont âgés de 16 à 21 ans et ont un niveau 3.2. Description des séances
d’intelligence relativement homogène (Tableau 1). Ils ont tous
été rencontrés dans le cadre d’un Centre de ressources autisme Les séances ont été proposées sur 11 semaines, à raison
(CRA pôle adultes 68, Colmar) réservé aux adultes, à la suite d’une séance d’environ une heure et demie par semaine. La
d’une procédure diagnostique menée par une équipe spécia- dernière séance était consacrée à une sortie agréable, décidée et
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organisée en groupe tout au long de la session. Les thèmes Les situations interpersonnelles et émotionnelles abordées
abordés concernaient la conversation, la communication non ont mis en évidence de grandes difficultés chez les participants
verbale, les émotions difficiles comme la colère et l’anxiété, les à comprendre les enjeux contenus dans des situations sociales,
situations sociales, l’amitié, l’amour, la sexualité ainsi que des de grandes difficultés à prendre en compte plusieurs intérêts en
habiletés spécifiques : demander une permission, offrir son même temps et à réfléchir en termes d’objectif.
aide, remercier. Chaque séance était organisée de la même L’utilisation de supports visuels (logiciel traitant des
manière. Un temps informel était laissé pour la rencontre et les émotions, séquences vidéos) s’est avérée particulièrement
salutations des participants. La séance commençait alors par un adaptée, notamment en raison des difficultés des participants à
tour de table visant à aider les participants à s’inscrire dans un réfléchir à des situations uniquement sur la base de
échange. Ils étaient encouragés à parler de la semaine écoulée et représentations et d’échanges langagiers.
à évoquer éventuellement leurs difficultés. Puis le thème était
présenté avec tout d’abord un temps permettant de vérifier la 4.2. Évaluations formelles
compréhension de celui-ci par les participants. Les séances
oscillaient ensuite entre des moments d’explicitation des Les échelles et les évaluations proposées avant et après
attentes et des enjeux sociaux dans différentes situations et des l’atelier ont fait l’objet d’analyses. Il s’avère que les scores
propositions d’activités et de jeux visant à travailler la obtenus par les participants sont restés globalement stables. Les
conversation, le repérage des aspects émotionnels chez soi et écarts observés allaient certes plutôt dans le sens d’une
chez les autres, ainsi que la manière de réagir à des situations amélioration mais ils ne permettent pas de conclure à une
sociales difficiles (par exemple : conflits d’intérêts) vécues ou amélioration significative.
fictives. En revanche, les échelles remplies par les parents indiquent
des améliorations de la situation dans l’ensemble des domaines
3.3. Principes généraux d’intervention abordés :

Du fait des difficultés spécifiques des participants, les ! l’empathie ;


animateurs étaient particulièrement attentifs à l’explicitation ! les troubles du comportement ;
précise des différents aspects abordés et à la vérification de la ! le sentiment d’usure psychologique ;
compréhension. L’équipe était également sensibilisée à l’impor- ! la réciprocité sociale.
tance d’utiliser des renforcements positifs : la prise de parole,
difficile, était ainsi systématiquement encouragée et félicitée. L’analyse non paramétrique pour scores appariés de type
Les animateurs induisaient systématiquement des échanges à Wilcoxon menée indique ainsi un effet global de l’intervention
propos des émotions, des intentions, des pensées que l’on pouvait (Z = "2,940 ; p = 0,003) sur le ressenti des parents qui doit être
ressentir afin d’améliorer la capacité des participants à prendre en tempéré par le nombre très limité de familles inclues dans les
compte ces aspects dans les situations sociales. Les nuances analyses (deux familles). Ce résultat semble néanmoins
induites par le contexte étaient également désignées et confirmer la généralisation des compétences acquises à la
explicitées et les liens entre ces aspects et les comportements vie quotidienne, élément souvent difficilement mis en évidence
étaient systématiquement verbalisés. La conversation entre les dans les publications antérieures, même si le biais induit par les
participants était également valorisée et soutenue. attentes des parents à propos des conséquences de l’interven-
tion « habiletés sociales » doit être pris en compte. Les parents
4. Résultats ont également reporté des améliorations dans les domaines de
la conversation, de l’autonomie et de la recherche d’échanges.
4.1. Évaluations informelles
5. Discussion
Les participants avaient de grandes difficultés à converser
directement ensemble et avaient besoin de l’étayage des Après trois ans d’expérience, il nous semble que les ateliers
animateurs pour pouvoir échanger des informations. Néan- visant l’entraı̂nement aux habiletés sociales sont particulière-
moins, nous avons pu remarquer au fur et à mesure des séances ment adaptés au profil particulier de difficultés des personnes
davantage d’échanges directs ainsi qu’une évolution générale ayant un autisme de bon niveau cognitif ou un syndrome
encourageante de la capacité à être en relation. Des liens se sont d’Asperger. Ces ateliers répondent en effet directement aux
également noués entre certains participants et ont donné lieu à déficits sociaux qui grèvent le quotidien et l’avenir de ces
des rencontres réelles et virtuelles en dehors de l’atelier. personnes en utilisant des techniques adaptées à leurs difficultés.
Les jeux élaborés autour du repérage des émotions ressenties Il semble également que ce type d’intervention implique de
dans différentes situations ont été bien investis et nous ont réfléchir aux conditions d’admission. Au vu de notre expérience,
permis de vérifier la capacité des participants à pouvoir les il nous semble indispensable que les participants aient des
repérer en eux. Le groupe était très hétérogène dans la niveaux de compréhension verbale relativement équivalents,
recherche de support ; certains s’inscrivaient dans une demande qu’ils manifestent une certaine conscience de leurs difficultés sur
de support clairement verbalisée alors que d’autres ne le plan social et une envie de travailler sur ces aspects. Ce dernier
recherchaient qu’une occasion de lier connaissance. aspect apparaı̂t le plus important parce qu’il conditionne la
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motivation des participants, élément déterminant dans les [6] Bellini S, Peters J, Benner L, et al. A meta-analysis of school-based social
skill interventions for children with autism spectrum disorders. Remedial
approches qui visent un changement durable du comportement.
and Special Education 2007;28:153–62.
Il nous paraı̂t important de favoriser l’estime de soi chez les [7] Case-Smith J, Arbesman M. Evidence-based review of interventions for
participants. Ils expriment en général, d’une manière plus ou autism used in or of relevance to occupational therapy. Am J Occup Ther
moins explicite, un grand plaisir à venir aux ateliers et à 2008;62:416–29.
s’engager dans des échanges sociaux, ce qui est plutôt rare dans [8] Countryman J. Social skills group for asperger’s disorder and pervasive
l’autisme. Les progrès rapportés par les parents sont un aspect developmental disorder not otherwise specified. Psychotherapy Rounds
2008.
très intéressant aussi car l’usure psychologique est un [9] Elliot SN, Gresham FM. Social skills intervention for children. Behav
phénomène majeur auquel les soignants sont confrontés dans Modif 1993;17:287–313.
le domaine de l’autisme. [10] Gresham FM, Sugai G, Horner RH. Interpreting outcomes of social skills
training for students with high-incidence disabilities. Teaching excep-
tional children 2001;67:331–44.
6. Conflits d’intérêts
[11] Hillier A. Outcomes of a social and vocational skills support group for
adolescents and young adults on the autism spectrum. Focus Autism Other
Aucun. Dev Disabl 2007;22:107–15.
[12] Howlin P, Baron-Cohen S, Hadwin J. Teaching children with autisme to
Remerciements mind-read: A practical guide. New York: John Wiley and Sons; 1999.
[13] Kanner L. Autistic disturbances of affective contact. Acta Paedopsychiatr
1968;35:100–36.
Les auteurs remercient les participants et leurs familles pour [14] Mesibov G. Social skills training with verbal autistic adolescents and
leur collaboration. Ils remercient également Eric Fombonne adults: a program model. J Autism Dev Disord 1984;14:395–404.
(université McGill, Canada) et son équipe pour l’aide qu’ils ont [15] Organisation mondiale de la santé. Classification internationale des
apportée en partageant leur expérience dans les outils de mesure, maladies et des problèmes de santé connexes, 10e révision CIM-10,
ainsi qu’Ann-Sylvie Man, psychologue au Centre de ressources OMS. Édition française, Librairie Arnette-Blackwell.
[16] O’Sullivan M, Guilford J-P. Tests d’intelligence sociale. Paris: Éditions du
autisme pôle adultes 68, pour l’aide apportée dans la traduction. Centre de Psychologie Appliquée; 1978.
[17] Schopler E, Mesibov GB. Autism in adolescents and adults. New York:
Références Plenum Press; 1983.
[18] Solomon M. A social adjustment enhancement intervention for high
functioning autism, Asperger’s syndrome, and pervasive developmental
[1] American Psychiatric Association. DSM IV-TR. Manuel diagnostique et
disorder NOS. J Autism Dev Disord 2004;34:649–68.
statistique des troubles mentaux. Paris: Masson; 2000.
[19] Tantam D. Psychological disorder in adolescents and adults with Asperger
[2] Asperger H. ‘‘Autistic psychopathy in childhood’’. 1944 [Translated by
syndrome. Autism 2000;4:47–62.
Uta Frith. Included in Uta Frith’s Autism and Asperger’s Syndrome].
[20] Tse J, et al. Social skills training for adolescents with asperger syndrome
[3] Baron-Cohen M, O’Riordan R, Jones V, Stone Plaisted K. A new test of
and high-functionning autism. J Autism Dev Disord 2007;37:1960–8.
social sensitivity: Detection of faux-pas in normal children and children
[21] Welsh M, Park RD, Widaman K, et al. Linkages between children’s social
with Asperger syndrome. J Autism Dev Disord 1999;29:407–18.
and academic competence: a longitudinal analysis. J Sch Psychol
[4] Bellini S. The development of social anxiety in high functioning adoles-
2001;39:463–81.
cents with autism spectrum disorders. Focus Autism Other Dev Disabl
[22] Williams White S, Keonig K, Scahill L. Social skills development in
2006;21:138–45.
children with autism spectrum disorders: a review of the intervention
[5] Bellini S. Social skills training for youth with autism spectrum disorders.
research. J Autism Dev Disord 2007;37:1858–68.
Child Adolesc Psychiatr Clin N Am 2008;17:857–73.

Discussion

Dr Lécuyer – Cette communication est très intéressante. plusieurs mois en psychiatrie car son manque d’autonomie ne
Pourriez-vous préciser les conditions de vie de vos patients en permet pas, pour le moment, d’autres solutions.
dehors des séances de prise en charge ? Au Pr Guelfi – Ce type d’expérience reste très rare en
Pr J.-D. Guelfi – Avez-vous pu comparer cette expérience France. Pour mettre au point nos ateliers, nous avons consulté la
préliminaire avec d’autres travaux, publiés ou non ? littérature internationale et avons été en contact avec l’équipe
Réponse du Rapporteur : au Dr Lécuyer – Quatre de nos d’Eric Fombonne (université McGill au Canada). Nos
patients vivent chez leurs parents. Parmi eux, deux suivent une évaluations vont dans le sens des études et des méta-analyses
scolarité en classe adaptée, un troisième a terminé ses études en publiées, en montrant des changements positifs mais modestes,
lycée professionnel et cherche à présent du travail et le et confirment de plus, chez deux patients, que les apprentis-
quatrième a interrompu sa scolarité en raison de ses troubles du sages acquis dans le cadre des ateliers ont été généralisés à
comportement. La cinquième patiente est hospitalisée depuis d’autres domaines de la vie quotidienne.

DOI de l’article original : 10.1016/j.amp.2009.02.005

0003-4487/$ – see front matter # 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.amp.2009.02.006

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