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DERZELLE Edène
Université de Liège
RADP0141-1 : Radioprotection - Partim a) Techniques de radioprotection et compléments
- Partim b) Législation de radioprotection et d'organisation d'un service de radiothérapie, de
radiodiagnostic et de médecine nucléaire
PIRLET Véra
Table des matières
1 La radioactivité 3
1.1 Histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Les bases physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Stabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.2 Les désintégrations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.3 Décroissance radioactive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.4 Interaction des rayonnements ionisants avec la matière . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2.5 La dose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.6 Irradiation 6= contamination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2 Normes de radioprotection 9
2.1 Protection radiologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.1 Les eets des rayonnements sur la cellule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.1.2 Facteurs de risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2 Les 3 principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.1 La justication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.2 L'optimisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3 La limitation des doses reçues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.4 ALARA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4 Dosimétrie du personnel 25
4.1 Les dosimètres thermoluminescents (TLD) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.2 Luminescence stimulée optiquement(OSL) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.3 Le dosimètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.3.1 Le détecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
4.3.2 Le boîtier dosimètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1
4.3.3 Le lecteur automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
4.3.4 Notion de dose intégrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3.5 Les dosimètres à lecture directe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3.6 La double dosimétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3.7 Le dosimètre TLD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5 Le blindage 30
5.1 Calcul des écrans de protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
5.1.1 RX et γ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
6 Technique de radioprotection 32
6.1 Temps d'exposition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
6.1.1 Radiologie interventionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
6.2 Se tenir à distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
6.3 Interposer des écrans de protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
7 Législation belge 35
7.1 La réglementation et son contexte international . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
7.1.1 Quelques directives importantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
7.2 La réglementation belge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
7.2.1 Le rôle de l'AFCN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
7.2.2 L'Arrêté Royal du 20/07/2001 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2
1 La radioactivité
1.1 Histoire
1895 : W.Roetgen découvre les rayons X en jouant avec des tubes cathodiques.
1896 : H. Becquerel découvre qu'un sel d'uranium impressionne un lm photo sans avoir été exposé
à la lumière du soleil. L'uranium émet spontanément des rayons invisibles. Le phénomène est appelé
radioactivité !
1898 : P. et M. Curie font la découverte du polonium et radium, éléments radioactifs présents dans le
minerai d'uranium
1.2.1 Stabilité
A
ZX
Dans la nature, beaucoup d'atomes sont stables, certains sont instables. Le noyau est composé de
protons et de neutrons, or les protons sont de charge positive et sous l'eet de la force électrique doivent
se repousser. Mais grâce à la force nucléaire, ils restent associés aux neutrons. Quand il y a un déséqui-
libre trop important entre le nombre de protons et neutrons, la force électrique l'emporte et le noyau
est instable.
Les noyaux instables vont chercher à redevenir plus stables. La radioactivité est la propriété de cer-
tains noyaux de se transformer spontanément en d'autres noyaux.
3
Un élément radioactif est caractérisé par :
L'énergie de l'émission en eV (énergie acquise par un électron soumis à une ddp de 1 volt)
L'activité
La particule α est émise avec une E ≈ M eV . Vu que la particule est lourde, elle a une distance parcourue
courte et rectiligne. Le rayonnement est très ionisant vu qu'elle perd beaucoup d'énergie su rune courte
distance.
Emission de particules β − :
A −
Z XN →A
Z+1 YN −1 + β + ν
0
1n →11 p + e− + ν
Emission de particules β + :
A
Z XN →A +
Z−1 YN +1 + β + ν
1
1p →01 n + e+ + ν
Lorqu'on a un surplus de protons. Nous avons un phénomène d'annihilation qui suit car le positon ne
peut rester seul. La masse se transforme en énergie, donc on a 2 photons de 511kEV (vu E = mc2 ) vu
la masse du positon et de l'électron.
Emission de rayons γ :
A ∗
ZX →A
Z X +γ
Les rayons γ sont émis lorsqu'il y a un excédant d'énergie suite à une désintégration α ou β . Il
s'agit d'un phénomène immédiat. Mais des fois, ça prend un peut plus de temps et l'élément est appelé
métastable.
Pour arrêter un γ de E = 1M eV , il faut 200-300m d'air.
4
changement dans les niveaux d'énergie des électrons de l'atome.
Les neutrons :
Les neutrons agissent par chocs, ils sont capturés par les noyaux, qui deviennent excités et se désex-
citent par émission α, β, γ . Il peut aussi se passer la réaction de ssion.
Les neutrons sont classés suivant leur énergie :
thermiques : 0.025 eV
intermédiaires
rapides : 15 MeV
Avec un parcours qui peut aller de quelques dizaines de mètres pour les neutrons thermiques jusqu'à
des centaines pour les neutrons rapides.
dN = −λ N dt
λ ≡ constante radioactive. Plus elle est élevée, plus la vitesse de désintégration de l'élément l'est aussi.
Et donc,
N = N0 e−λt
Après un temps spécique, la nombre d'atomes radioactifs de l'échantillon est divisée de moitié ≡
la demie-vie .
N0
N= = N0 e−λt
2
1 0.693
= e−λt ⇒ ln 2 = λt ⇒ T 1 =
2 2 λ
L'activité d'un élément ≡ au nombre de désintégrations qui se produisent par unité de temps ⇒ la
vitesse de désintégration.(dps)
A = λNt
A = A0 e−λt
1 dps = 1 Bq
5
1 Ci = 37 GBq
Eet photoélectrique : Toute l'énergie du photon incident est cédée à un e− proche du noyau de
l'atome.
Ee = hν − EK
Le coecient d'absorption est µphotolectrique ∝ Z 3 /E 3 . L'eet est important pour les photons de
faibles E et dans les matériaux lourds.
Ec = hνincident − hν
Le photon diusé est multidirectionnel, il dégrade le prectre d'E des photons. En pratique, il
provient du patient et a assez d'énergie pour avoir des eets sur les images radio et constitue un
danger pour le personnel.
Production de paires : Le photon est matérialisé en 2 électrons avec une E cintéique, il faut donc
que son E> 1.02 MeV.
Ersiduelle = hν − 2m0 c2
6
L'atténuation des photons par un matériau absorbant, avec x qui est l'épaisseur du matériau, I0 est
le faisceau de photon initial et µ le coecient d'absorbtion du matériau
Ix = I0 e−µ x
1.2.5 La dose
Activité a pour unité le becquerel, qui est le nombre de désintégration par seconde. Tandis que la
dose a pour unité le sievert qui mesure l'eet qui est produit.
Dose absorbée :
Dose = D = Energie cédée dans la matière (J/kg = Gray)
1Gray = 1 joule d'énergie de rayonnements ionisants cédé dans 1 kg de matière
D = Ḋ × t
C'est la dose moyenne absorbée par un tissu, un organe, le corps entier suite à une exposition aux
rayonnements.
La dose absorbée n'est pas utilisable directement en radioprotection.
Dose équivalente(H) :
On utilise la dose équivalente car il s'agit de la dose absorbée par le tissu en tenant compte de
la nature du rayonnement (Sv). En eet, le nombre d'ionisations dans la cellule sera identique mais
l'impact biologique est d'autant plus grave lors d'une expositon à des rayonnements de TEL (transfet
d'énergie linéique) élevés vu la densité d'ionisation plus élevée.
Dose à l'organe : dose moyenne absorbée rapportée à l'ensemble du volume de l'organe considéré
(D).
H = Wr × D
Dose ecace(E) :
7
Pour connaître le risque total de l'exposition de plusieurs organes ou tissus de radiosensibilité dié-
rente, on introduit :
E = Wt × H
Il s'agit d'une dose virtuelle reétant le risque sur le corps tout entier, Wt peut évoluer, on l'aug-
mente lorsqu'il y a une augmentation des cancers d'un organe. Exemple, après Tchernobyle, le Wt de la
thyroïde a augmenté.
X X
E= wt Ht wt w Dt,r
rr
t T
Un Sv entraîne le même dommage éventuel quelque soit la façon dont il a été délivré.
8
Irradiation : une personne subit une irradiation dés que son organisme est susceptibles de recevoir
des particules ou radiations provenants d'une source radioactive située à une certaine distance.
Contamination : une personne est contaminée quand son organisme est en contact direct avec la
source radioactive.
2 Normes de radioprotection
2.1 Protection radiologique
pontage ADN-protéine
9
Survie mais perte de la faculté de division , Eet nul
Elimination par le système immunitaire,Eet nul
pas d'élimination par le système immunitaire, Eets aléatoires diérés, Cancers, eets
génétiques
Eets déterministes :
Ils apparaissent au-dessus d'une dose seuil et sont liés aux morts cellulaires radio induites.
Pour gérer ces eets déterministes, le principe de prévention se pose sur
La limite est une garantie individuelle que les eets déterministes n'apparaîtront pas (exemples :
150mSv/an au cristallin, 500mSv/an à la peau et aux extrémités )
Pour les professionnel, la limite de dose réglementaire est xée à une valeur inférieure au seuil le plus
bas de toutes les aections déterministes.
Pour le patient, en diagnistic, il n'y a pas de problème. En traitement, en radiothérapie, il y a des
radiodermite et en cardiologie interventionnelle pour des doses supérieurs à 2Gy, il y a aussi un risque
de radiodermite.
Les eets cutanés radio-induits peuvent apparaître plusieurs semaines après l'exposition et peuvent
être évolutifs. Voici un tableau des seuils d'apparition des lésions à la peau.
Eet aléatoires :
Ils sont généralement attribuées aux mutations des cellules. Parmi les eets on retrouve les cancers
et les anomalies héréditaires (qui se manifestent chez les descendants). La probabilité augmente propor-
tionnelement avec la dose et le délai d'apparition est long (années), il n'y a aucun seuil de dose toute
dose correspond à un risque.
La construction du risque associé aux eets aléatoires : l'augmentation du nombre de cancers observés
sur une population exposée, l'impossibilité de prédire qui dans cette population développera un cancer
radio-induit et l'impossibilité après coup de dissocier les cancers radio-induits des autres cancers.
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2.1.2 Facteurs de risque
Facteur de risque : ratio entre la probabilité d'occurence d'un eet aléatoire et la dose reçue.
Des études ont été eectuées à dose élevée. A faibles doses, il y a un coecient de réduction, une dose
étalée sur le temps a moins d'eet que la même dose reçue sur une courte période vu que le mécanisme
de réparation est moins ecace.
Innité entre la somme des doses reçues et le risque collectif (exemple : nombre de cancers radio in-
duits 10x plus élevé dans une population de 1000 personnes exposées à 100mSv que si reçu 10mSv)
Il existe un temps de latence pour que le risque augmente (exemple : un enfant qui aura un traîtement
d'un cancer aura plus de risque de développer un second cancer qu'un adulte justement à cause de ce
temps de latence). N'oublions pas que naturellement, la probabilité d'avoir un cancer est de 25% et bien
entendu, la radiosensibilité est diérente pour chaque organe. Donc, on calcul un facteur de risque global.
11
Pour tout age, le facteur de risque est de 5 10−2 Sv −1 et pour les 18-65 ans, il est de 4 10−2 Sv −1 .
Exemple :
1)Si la dose limite est de 1 Sv (20mSv/an) atteinte après 50 ans de carrière. Le risque moyen naturel de
mourir d'un cancer est de 25%. La dose de 1Sv augmente le pourcentage de 4% donc il a une probabilité
de 29% de mourir d'un cancer.
2)Dans une population de 10 000 peronnes :
Si chaque individu reçoit 1Sv, le nombre de cancers radio induits est de 400-500
Si chaque individu reçoit 10mSv, le nombre de cancers radio induits est de 40-50
On essaye d'évaluer le risque de modications héréditaires après irradiation des cellules reproduc-
trices des gonades.
On fait l'hypothèse simplicatrice que pour tout âge, le facteur de risque est de 1 10−2 Sv −1 , et pour
les 18-65 ans 0.6 10−2 Sv −1 .
Exemple :
Si 10 000 personnes reçoivent une dose de 100mSv, le nombre d'eets héréditaires supplémentaires de
10(tout âge) sur 1059 eets héréditaires spontanés dans cette population
En prenant en compte tous les eets aléatoires résultants d'une exposition, nous pouvons quanti-
er le détriment sanitaire : pour les travailleurs adultes est de 5.6 10−2 Sv −1 et pour la population
7.3 10−2 Sv −1 .
Un travailleur exposé à 20mSv tous les ans pendant sa vie professionnelle (35ans) cumulerait 700mSv
et a donc un risque de décéder d'un cancer radio induit de 2.8%.
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Ces risques théoriques sont aussi à rapporter aux risques des autres activités humaines. En compa-
raison, le risque associé à n an de circulation automobile est comparable à celui d'une dose moyenne par
habiltant de 3.6mSv. Nous avons ci-dessous un tableau de perte d'espérance de vie pour une exposition
des 18-65 ans selon l'ICRP :
Dose collective :
Doit toujours être considéré en tenant compte des niveaux de dose individuelle et d'autres facteurs
déterminants
La probabilité annuelle de décès suite à un cancer radio-induit après une exposition chronique à
diérentes limites de dose pendant une carrière professionnelle est donnée dans ce tableau.
Les chires sont obtenus à partir de calcil des conséquences d'une exposition pendant la vie profes-
sionnelle de 18 à 65 ans (47ans) à des doses annuelles de 10, 20,30 et 50 mSv.
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dose de 50 mSV : Le dépassement du risque de décès de 1/1000 accepté à 60ans (probabilité
cumulée de mort de 8% liée à l'exposition soit 2.4 SV)
dose de 20 mSV : Le dépassement du risque de décès de 1/1000 accepté à 70ans (probabilité cu-
mulée de mort de 84% liée à l'exposition soit 1 SV)
Donc sur base des ces données, le CIPR propose 1Sv comme limite de dose reçue sur l'ensemble de
la vie active.
1. Justication de l'exposition : Toute exposition ou pratique doit être justiée par les avantages
qu'elle procure, après avoir pris en compte les avantages et inconvénients, y compris dans le
domaine de la santé.
2. Optimisation de la protection : Toutes les expositions doivent être maintenues à un niveau aussi
bas qu'il est raisonnablement possible de le faire ALARA, compte tenu des facteurs économiques
et sociaux.
3. Limitation des doses : La somme des doses reçues et engagées du fait des expositions ne doit
dépasser les limites de dose xées pour les diérentes catégories de personne
fondées sur le risque total lié à l'irradiation de tous les tissus exposés
2 catégories de personnes : les personnes professionnellement exposées et le public
pas applicables aux examens médicaux, aux volontaires (recherche), personnes apportant
réconfort aux patients
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2.2.1 La justication
Il s'agit de la responsabilité partagée du médecin prescripteur et du spécialiste, toute personne ex-
posée doit être indispensable à la manipulation.
N'oublions pas l'incertitude dans le domaine des faibles doses, il s'agit d'un risque même s'il est
faible sur le long terme mais il y a aussi des bénéces immédiat. Il faut donc faire la balance entre risque
et bénéce.
Réglementairement parlant : Toute exposition à des ns médicales est eectuée sous la responsabilité
d'un praticien autorisé
l'utilisateur est tenu d'entretenir et de développer ses connaissances en radioprotection par une
formation continue.
Le bénéce d'examens nécessitant des doses élevées doit être correctement pesé par rapport à l'aug-
mentation du risque aléatoire.
Protocole adapté : doses utilisées pour examiner es jeunes enfants plus faibles que celles employées
pour les adultes.
2.2.2 L'optimisation
L'objectif est de réduire les doses reçues par les individus en agissant au niveau de la source. Il
s'applique à l'exposition médicale, le public, le professionnel dans toutes les activités radiologiques et
nucléaires. Une amélioration de la protection peut coûter plus cher que la diminution de l'exposition
apportée.
Il existe une démarche d'anticipation (préparation des interventions) et une politique de formation,
entraînement, responsabilisation des intervenants.
Toute exposition doit être maintenue aussi bas qu'il est raisonnablement possible d'obtenir
15
Exposition réduite à ce qui est strictement nécessaire pour limiter la dose reçue par le personnel.
On réduit la dose reçue par le personnel grâce : à un examen décidé pour une procédure optimisée,
aux moyens techniques appropriés, aux procédures et réglementation à appliquer et biensûr des
règles simple de radioprotection. Mais aussi la réduction des doses pour le personnel est obtenue
en réduisant la dose absorbée pour les patients
La pédiatrie est un cas particulier où l'optimisation est importante car il y a plus de risque d'expri-
mer les eets induits par les radiations et voir se développer des eets aléatoires vu que l'espérance de
vie est plus longue chez les enfants.
Les facteurs de risque d'induction de cancer pour les enfants sont 10 fois supérieurs à ceux des adultes
(en fonction du sexe et de l'organe irradié).
Les enfants ne sont pas toujours coopératifs et la reprise de clichés est fréquente.
C'est pourquoi la justication de l'examen est essentielle.
La limite de dose ne s'applique pas aux expositions médicales qui sont délivrées délibérément pour
le bénéce direct du patient
Le principe de limitation des doses individuelles veut imposer une limite supérieure à l'exposition
combinée d'un individu suite à toutes les activités pour lesquelles il est justié d'imposer une limite
basée sur la perception du risque.
La limite est une limite de prudence, pas de danger. La dépasser est une infraction et la responsabilité
est celle de l'exploitant ou de l'employeur.
2.2.4 ALARA
Chercher à maintenir le risque aussi bas que raisonnablement possible implique l'adoption d'une
attitude anticipatrice qui conduit à :
16
Envisager des actions susceptibles de réduire les expositions
17
3 Détection et mesure de radiation
Pour comprendre les unités, il y a 3 étapes :
1. La radioactivité d'un échantillon : Il y a un pourcentage de noyaux qui passent d'un état instable,
vers un état (plus) stable. Ci, Bq
2. Des radiations sont émises (β, γ, X ) quantiées par leur énergie eV, keV, MeV
3.1 Instruments
Débimètre : mesure de l'irradiation externe (débit de dose absorbée ou dose absorbée) à proximité
d'une source de rayonnements ionisants. Il tient compte de l'énergie du rayonnement et de son intensité
(en µGy/h µSv/h).
3.1.1 Ecacité
L'ecacité d'un instrument dénit sa capacité à délivrer un signal par rapport à la quantité de
particules présentes dans le champ de radiations.
Ecacité absolue (Eabs ) : rapport du nombre d'impulsions enregistrées par l'instrument (Nimp ) sur
le nombre de quanta émis par la source (N).
Cette grandeur dépend des caractéristiques du détecteur et de la géométrie de mesure (ex distance
source-détecteur).
18
3.1.3 Bruit
Un instrument eectuant une série de mesures dans des conditions données n'indiquera pas la même
valeur d'une fois à l'autre.
uctuations du rayonnement ambiant (bruit ambiant) : présence d'un rayonnement ambiant d'ori-
gine naturelle(radon, rayonnement cosmique) ou articielles (présence d'une source dans un labo-
ratoire adjacent).
uctuations propres à la source de radiations : Une source de radiations, qu'elle soit radioactive
ou produite par accélération uctue d'une réalisation à l'autre.
3. On soustrait les 2 valeurs pour avoir la composante provenant de la source (Ms = Ms+b − Mb ). Il
s'agit de la valeur mesurée nette. Pour diminuer les uctuation associées à Ms , on eectue géné-
ralement plusieurs mesures pour faire une moyenne.
Un rayonnement ionisant pénétrant dans la matière porduit des ionisations sous la forme de charges
négatives(électrons) et positives (ions associés). Lorsque ces ionisations ont lieu dans un gaz délimité
par deux électrodes entre lesquelles une diérence de potentiel est appliquée. On observe une migration
des charges positives vers la cathode et les négatives vers l'anode.
Donc, on mesure la quantité d'électricité (le courant) obtenue lorsqu'un rayonnement produit des charges
19
électriques dans un milieu donné. La réponse d'un détecteur à gaz dépend de la tension appliquée. En
général, plus elle est élevée, plus le nombre de charges collectées sera grand.
Il y a une évolution du signal en fonction de la tension appliquée : zones distinctes dénissant les
régimes de travail (chambre d'ionisation, compteur proportionnel et compteur Geiger-Müller)
300 mg/cm2 : évaluation de la dose absorbée en profondeur. Dose correspondant aux organes et
tissus irradiés situés à une profondeur de 10mm par les rayonnements les plus fortement et faible-
ment pénétrants (dose en profondeur).
20
angle solide important donc détection des rayonnements de face et latéraux.
avec et sans couverture : dose en profondeur et dose peau (vérication des rayonnements de faible
énergie)
Le débimètre a une chambre d'ionisation et est principalement utilisé pour la mesure de rayonnements
X et γ . Il mesure les débits de dose (contrôle des appareils émetteurs de rayons X). Le nom de l'appareil
couramment utilisée en radioprotection est le FLUKE. La chambre d'ionisation à une paroi mince de
7mg/cm2 et un volume de 513cm3 .
caractéristiques :
21
N =k×n
Ce compteur ne mesure pas le courant parcourant le système mais compte lenombre d'impulsions élec-
triques produites par chaque radiation détectée. Le fait de pouvoir compter individuellement des im-
pulsions explique la grande sensibilité de ce type de détecteur.
Le détecteur permet une discrimination des particules par la quantité d'énergie déposée dans le gaz
de comptage. La distinction entre les particules α et β peut se fair car l'amplitude de l'impulsion pro-
duite par une particule α est plus grande que celle produite par une particule β .
131
I : 1cps = 4Bq/dm2
18
F : 1cps = 15.6Bq/dm2
Monitoring des mains et pieds, vêtements, contrôle d'objets et surfaces de travail. Comptage sur des
échantillons d'activités faible donc blindage pouvant être nécessaire.
Il existe aussi des compteurs proportionnels au BF3 pour la détection des neutrons. On les détecte
par réaction nucléaire provoquée dans la matière.
10
5 B + 10 n → 73 Li+ + 42 He2+ (α)
Le BF3 est enrivhi en 10 B et a une densité faible (Z faible) donc faible probabilité d'interaction avec
γ (bonne discrimination n0 et γ ). L'ecacité est faible pour les neutrons rapides donc on utilise le
ralentissement des neutrons avec une substance hydrogénée qui entoure le compteur. On utilise des
mesures de radioprotection autour des réacteurs, accélérateurs et sources de neutrons ce qui fait que la
sensibilité de l'appareil dépend de l'énergie des neutrons.
22
3.2.3 Compteurs Geiger-Müller
La tension est supérieure à 1100V, l'événement déclenche la même avalanche de charges quelle que
soit l'énergie de la particule incidente. Il y a émission de cette énergie sous forme de photon ayant
susamment d'énergie pour extraire des électrons (nouvelles avalanches). L'amplitude des impulsions
est importante (charge collectée)et indépendante de l'ionisation initiale. Ce type de détecteur n'est pas
sélectif. Le signal a une amplitude sans rapport avec l'énergie de la particule.
Pour éviter que le phénomène d'avalanche ne se transforme en une décharge continue, le gaz de rem-
plissage est maintenu dans une enceinte étanche renfermant un agent dit d'extinction. Il est souvent
constitué de gaz rares comme l'argon ou l'hélium avec des éléments d'extinction tel que le méthane ou
l'éthanol. Ce compteur est utilisé en général comme détecteur de rayonnement β en radioprotection.
Les γ vont traverser le gaz sans aucune interaction et ne sont donc pas enregistrés sauf si on a des
absorbeurs plus épais pour intercepter ces derniers.
Il existe des dosimètre à compteur GM mais aussi des débimètres, il mesure des débits de dose de
0.3µSv/h 100mSv/h.
Le principe de base est l'émission par une substance scintillante de lumière sous l'impact d'une
particules (α,β ) ou de photons (X,γ ) via les électrons produits. On transforme l'énergie des radiations
ionisantes en quantum de lumière provenant de la désexcitation d'un atome ou molécule.
Particule α :
Vu que la particule est densément ionisante, son parcours est très faible, sa trajectoire est rectiligne
(sauf en n de parcours) et donc l'épaisseur du scintillateur est faible (ex α de 2MeV, quelques µm).
On utilise comme matériau du ZnS dopé à Ag.
Particule β :
L'absorption dans le scintillateur se fait par ionisation ou freinage dans le champ du noyau et il est de
nature plastique.
Rayonnements γ ou X :
On a l'absorption par eet photoélectrique donc la totalité de l'énergie de la radiation est transmise
à l'énergie cinétique de l'électron qui est complètement absorbée dans le cristal. L'électron produit est
ralentis en ionisant et excitant le cristal et il retourne à son état fondamental par émission de lumière.
Il existe des phénomènes d'échappement lorsque l'électron ou le photon sort du cristal, l'absorption
sera donc partielle. Le résultat est alors trompeur vu que l'énergie est perdue partiellement.
23
3.3.1 Photomultiplicateur
Il convertir l'énergie lumineuse venant du cristal en signal électrique. Le signal électrique est propor-
tionnel à la quantité de lumière reçue (elle-même proportionnelle à l'énergie déposée dans le cristal par
les photons incidents). L'anode collecte les électrons émis par la dernière dynode. Le gain est le nombre
d'électrons collectés par l'anode au nombre d'électrons émis par la photocatode
G = (f × A)n
24
4 Dosimétrie du personnel
La dosimétrie passive est une obligation réglementaire. Pour les personnes professionnellement ex-
posées :
Dose équivalente :
Toute personne professionnellement exposée doit porter un dosimètre à hauteur de la poitrine (sous
le tablier plombé) valeur moyenne de l'exposition globale du corps entier.
Le dosimètre permet de vérier que vous travaillez dans de bonnes conditions d'un point de vue
radioprotection. On a une surveillance de l'exposition individuelle et une optimisation des pratiques. Il
doit être lu régulièrement pour assurer un bon suivi des doses.
Le but de la dosimétrie est l'évaluation de la dose ecace absorbée par une personne. Sauf
qu'il est dicile d'évaluer la dose ecace (grandeur dénissant les limites de la réglementation), on ne
sait pas non plus faire la somme pondérée sur les diérents organes. On introduit donc des grandeurs
opérationnelles.
Dose équivalente personnelle (Hp (d mm)) : dose à une profondeur de d mm en un endroit du corps.
Hp (10) : évaluation correcte de la dose à une profondeur de 10 mm pour les rayonnements les plus
pénétrants
Hp (0.07) : évaluation correcte de la dose à une profondeur de 0.07mm pour les rayonnements peu péné-
trants
25
Pour les rayonnements fortement pénétrants, la profondeur recommandée est de 10 mm et pour les
rayonnements faiblement pénétrants, elle est de 0.07 (γ < 15keV, β < 500keV ) pour la peau et 3mm
pour l'oeil. Les dosimètres individuels sont généralement conçus pour mesurer les quantités Hp(10) et
Hp(0.07). Les radiamètres doivent être conçus pour mesurer les doses en H*(10) (unité toujours en Sv).
La thermoluminescence : L'énergie apportée par des rayonnements ionisants peut générer des dé-
fauts dans la structure des matériaux à structure cristalline. Lorsque l'on chaue plus tard le matériau,
l'agitation thermique détruit progressivement ces défauts et rétablit la structure cristalline. Au cours de
ces réparations , il y a émission d'une lumière. La quantité de lumière restituée, dans des conditions
données, est proportionnelle à la dose reçue.
Donc de l'énergie est emmagasinée par le détecteur et va générer une structure imparfaite du cristal
(impureté) car l'énergie excite un électron qui va laissé un trou dans la bande de valence vu qu'il migre
vers la bande de conduction. Cet électron est piégé par le cristal, en chauant, l'électron retourne à son
26
état initial avec émission d'un photon lumineux.
On mesure de la lumière émise en fonction du temps et de la température vu que le piège est vidés
par chauage à température susante. On peut utiliser ce système sous forme de bague pour calculer
la dose équivalente délivrée aux mains.
Lors d'une interaction avec un rayonnement ionisant, des électrons de la structure cristalline d'un
détecteur OSL sont piégés par des atomes de carbone qui ont été introduits comme impuretés. Ces
électrons piégés possèdent une énergie supérieure à celle des électrons non piégés. Au fur et à meure de
l'irradiation, le nombre d'électrons piégés augmente. Une énergie latente est ainsi emmagasinée dans le
détecteur. Ce nombre d'électrons et l'énergie emmagasinée sont en proportion de la dose reçue.
Pour mesurer la dose, il faut mesurer l'énergie emmagasinée lors de l'irradiation. Pour ce faire, on
illumine brièvement le cristal par une diode électroluminescente (LED). Ce ash lumineux (dont on
contrôle l'intensité et la durée) libère une fraction des électrons piégés par les impuretés de carbone.
Ces électrons restituent leur supplément d'énergie sous forme de lumière. Cette émission de lumière qui
est proportionnelle au nombre d'électrons piégés, donc à la dose, est mesurée par un photomultiplicateur.
4.3 Le dosimètre
4.3.1 Le détecteur
27
4.3.2 Le boîtier dosimètre
Il y a une association d'un dosimètre à un porteur via code-barre avec une étiquette nominative.
Souvent, il y a une couleur de mois pair/impair (en bas à gauche, la forme humaine). Et la couleur en
haut change : dosimètre normal, visiteur , tablier.
Avantages :
Par le contrôle de la stimulation lumineuse, seule une inme part des électrons est stimulée (non
destructif)
Incertitudes de lecture
Incertitudes systématiques
Etalonnage
Dépendance énergétique et angulaire
Non-linéarité de la réponse
Eets de la température et humidité
Chocs
28
4.3.4 Notion de dose intégrée
Exemple : 131
I délivrant 5mGy/h à 10 cm
Manipulateur à 50 cm de la source
Les données sont transférées automatiquement lors de la repose du dosimètre sur la borne dosimé-
trique.
29
Art.30.6 : Si une irradiation non négligeable d'un tissu ou d'un organe particulier ou d'une par-
tie spécique du corps est à craindre, la personne portera un ou plusieurs dosimètres supplémentaires
permettant de contrôler les doses à ces endroits et ce sur proposition du Contrôle physique. Ce ou ces
dosimètres seront toujours portés si cette irradiation est susceptible de provoquer des doses supérieures
aux 3/10 d'une des limites de dose... Dans les situations de ce type où le port du tablier plombé est
indiqué, il y a lieu de porter 2 dosimètres : l'un au-dessus et l'autre en-dessous du tablier.
L'algorithme délivrant une meilleure estimation de la dose ecace (débat en cours sur la formule)
Ce dosimètre est constitué d'un matériau qui absorbe et emmagasine l'énergie délivrée par les rayon-
nements (restitution a posteriori sous forme d'énergie lumineuse).
Avantages :
Le port du dosimètre bague extrémité doit être adapté et rééchi. La manipulation de sources radio-
actives de haute activité (MN, tout autre application impliquant un contact avec des sources, scopie RX).
Réglementairement parlant, si une irradiation non négligeable d'une partie spécique du corps est à
craindre, port d'un dosimètre supplémentaire pour contrôler la dose au dessus de 3/10 de la dose limite
xée, c'est une obligation.
5 Le blindage
Les 3 facteurs impactant directement sur la dose absorbée sont :
Le temps d'exposition
La distance
30
Les écrans (le blindage)
Coecient d'occupation (T) : tient compte du degré et du genre d'occupation des locaux (multiplie
W)
Coecient d'utilisation (U) : fraction de W pendant laquelle le faisceau utile est dirigé dans une
direction donnée.
Pour une énergie de photons donnée l'atténuation suit une loi exponentielle en fonction de l'épaisseur
Ix = I0 × e−µx
I ≡ intensité et x ≡ épaisseur
I0 /Ix : facteur d'atténuation
Ix /I0 : facteur de transmission
Ainsi si un écran atténue d'un facteur F le ux de photons, deux mêmes écrans consécutifs atténue-
ront le ux d'un facteur F 2
Lors du calcul de blindage, les joints, les ouvertures pour le passage de canalisations doivent être
considérés. Avec une attention particulière à accorder aux fenêtres et portes.
31
5.1.1 RX et γ
On fait le choix du béton ou du plomb en fonction d'un facteur économique et de l'énergie du rayon-
nement.
Installation de RX de 100kV : épaisseur de béton 80 fois plus importante et poids 17x plus élevé que
du plomb de même ecacité.
Installation de RX de 1MV : épaisseur de béton 6 fois plus important et poids 25% plus élevé que
l'équivalent en plomb (et moins coûteux).
6 Technique de radioprotection
Le but est de réduire la dose reçue par les PPE aux radiations sous les limites de dose et à un niveau
aussi bas que possible. Vu que la dose totale reçue est égale au produit du débit de dose par le temps
d'exposition.
D = Ḋ × t
Il faut augmenter la distance, interposer des écrans de protection et réduire le temps d'exposition.
Il s'agit d'une pratique spéciale pour lesquelles il est demandé que les équipements, les procédures,
les programmes d'assurance qualité et la formation des opérateurs soient appropriées.
32
Théoriquement, le praticien n'appelle que les images lorsqu'il en a besoin, à l'évidence, l'expérience
est un atout. Un débutant placera un cathéter sous radioscopie permanente, un praticien expérimenté
le fera avec un temps de scopie très limité. Point de vue radioprotection, chaque seconde doit être utile.
Manipuler le cathéter en aveugle aussi longtemps que possible et utiliser la scopie seulement pour vérier
la position du cathéter et pendant les phases critiques. Les techniques de numérisation permettent de
conserver sur l'écran la dernière image après la n de l'exposition, ce qui diminue fortement la dose
reçue.
Excellente méthode, simple , ecace et économique. Le débit de dose diminue rapidement avec
l'augmentation de la distance 2
d1
Ḋ2 = Ḋ1 ×
d2
Le praticien est exposé à la diusion des RX.Le rayonnement diusé est proportionnel à l'intensité
du faiscau primaire.
33
La distance de la zone irradiante du point de mesure
Vu que le débit de dose est inversement proportionnel au carré de la distance, il faut augmenter la
distance foyer-patient et diminuer la distance patient récepteur
Pour arrêter ou atténuer l'irradiation, on peut mettre en place diérents blindages en fonction de la
particule ou du rayonnement à stopper :
Pour le β : plexiglas
34
7 Législation belge
7.1 La réglementation et son contexte international
Conformément au traité EURATOM, la protection de la population contre les dangers des rayon-
nements ionisants est une compétence européenne. En pratique, l'UE publie des directives qui doivent
être transposées dans les législations nationales. La radioprotection n'étant pas une matière unique-
ment européenne, il existe d'autres organisations internationales (CIPR, AIEA, UNSCEAR,..) sur les
recommandations desquelles les directives européennes s'appuient.
Fixe les mesures fondamentales relatives à la protection radiologique des personnes soumises à des
examens et traitements médicaux.
Elle introduit les concepts de Justication (toute exposition médicale d'un patient doit être indivi-
duellement justiée par le médecin) et d'optimisation (toute exposition médicale doit être maintenue
à un niveau aussi bas que raisonnablement possible (ALARA)).
En outre, chaque médecin, déjà en activité ou non doit être reconnu compétent en matière de radiopro-
tection (organisation de programmes de formations complémentaires par les états membres).
Entre 1984 et 1996, l'Europe se concentre su les sujets suivants : critères et méthodes d'assurance
qualité, optimisation de la qualité d'image et de l'exposition des patients, méthodologie et instrumen-
35
tation pour l'évaluation des doses et les critère de qualité en imagerie médicale. Ils organisent beaucoup
de colloques mais les participants restent essentiellement des physiciens, la culture radioprotection dans
le secteur médical reste donc problématique.
De nouvelles inquiétudes apparaissent. De nombreux vas de surexpositions médicales accidentelles se
succèdent et le risque de cancer radio-induit est revu à la hausse. C'est ainsi qu'apparaissent 2 nouvelles
directives.
Fixe les normes de base relatives à la protection sanitaire de la population et des travailleurs contre
les dangers résultant des rayonnements ionisants.
1. La dose ecace pour les travailleurs exposés est limitée à 100 mSv sur 5 années consécutives, à
condition que la dose ecace ne dépasse pas 50 mSv au cours d'une année quelconque. Les états
membres peuvent xer une dose annuelle.
1. Dés qu'une femme enceinte informe de son état l'entreprise conformément à la législation et/ou
aux usages nationaux, la protection de l'enfant à naître est comparable à celle oerte au citoyens.
Les conditions auxquelles est soumise la femme enceinte dans le cadre de son emploi sont donc
telles que la dose équivalente reçue par l'enfant à naître soit la plus faible qu'il est raisonnablement
possible d'obtenir et qu'il est peu probable que cette dose dépasse 1 mSv pendant au moins de
reste de la grossesse.
2. Dés qu'une femme allaitante informe l'entreprise de son état, elle n'est pas aectée à des travaux
comportant un risque important de contamination radioactive corporelle.
36
1. Sans préjudice de l'article 14, les limites de dose à respecter pour les personnes du public sont
celles xées aux paragraphes 2 et 3.
2. La limite de dose ecace est de 1 mSv par an. Toutefois, dans des circonstances particulières,
une valeur supérieure peut être autorisée pendant une année quelconque et pour autant que la
moyenne sur cinq années consécutives ne dépasse pas 1 mSv par an.
Pose les principes généraux de la protection sanitaire des personnes contre les dangers des rayonne-
ments ionisants lors d'expositions à des ns médicales.
Elle remplace la directive 84/466 et complète la directive 96/29. Elle a pour objectifs de prévenir
toute surexposition médicale accidentelle et de diminuer les doses individuelles et collectives des tra-
vailleurs et du public dans un contexte médical. On y retrouve des principes importants, tels que :
Justication, Optimisation, procédures-formation-équipements.
Elle concerne tous les domaines et toutes les catégories : exposition du public, des travailleurs,
utilisation des radiations ionisantes dans le secteur médical.
Elle xe les normes de base uniformes relatives à la protection sanitaire contre les dangers résultant de
l'exposition aux rayonnements ionisants ⇒ limite pour le critsallin de 150 mSv à 20 mSv.
Elle s'applique à toutes les situations : planiées, existantes, d'urgence.
Elle renforce la protection de la population vis-à-vis du risque lié au Radon (réduction du niveau de
référence d'activité dans l'air).
Introduit les concepts de RPE (radiation protection expert) et RPO (radiation protection ocer) qui
est la personne en charge de la radioprotection dans l'entreprise.
37
7.2 La réglementation belge
Il existe l'arrêté Royal du 20 juillet 2001 portant règlement général de la protection de la population,
des travailleurs et de l'environnement contre les dangers des rayonnements ionisants (RGPRI).
Il a été modié par Arrêté Royal du 6 décembre 2018 en vue de : intégrer les nouvelles exigences de
la Directive 2013/59/Euratom (RPE et RPO), clarier le statut et les responsabilités des organismes
agréés, dénir les missions et le mode de surveillance/nancement de Bel-V.
De par le RGPRI, l'agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) devenait pleinement opérationnelle.
AFCN
Elle délivre les autorisations des organismes agréés de contrôle physique, services communs de
contrôles physique, prestataires de services pour les exploitants/transporteurs. Les exploitants sont
répartis en classes (1,2a,2,3). Ils sont soumis à autorisation et doivent respecter la législation.
ONDRAF
Article 33 : tout producteur, même potentiel, de déchets radioactifs doit s'inscrire auprès de l'ON-
DRAF et conclure une convention relative à la gestion de l'ensemble des déchets radioactifs.
Belgoprocess est une liale de l'ONDRAF qui réalise les étapes techniques nécessaires au traitement
et à l'entreposage des déchets radioactifs.
38
à l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire) avec l'entrée en vigueur du RGPRI, la mise en application
de la loi du 15 avril 1994 devient eective et l'AFCN commence à exercer ses missions.
Les lois du 2 avril 2003 et du 30 mars 2011 dénissent quelles sont les missions légales de l'AFCN
en terme de sécurité nucléaire.
Les missions :
Du plan réglementaire : élaboration de projets de règlements d'ordre divers, gestion des autorisa-
tions,..
Du contrôle : contrôle des pratiques et des activités au sein des établissements, contrôle du terri-
toire,..
Des interventions d'urgence : assistance technique à l'élaboration des plans d'urgence, organisation
d'une cellule d'intervention en cas d'urgence,..
L'AFCN est sous tutelle du Ministère de l'intérieur. Et ses frais de fonctionnement sont couverts par
les redevances payées par les exploitants et les utilisateurs.
Elle peut compter sur des appuis extérieurs d'un point de vue technique au travers de sa liale Bel-V,
qui eectuent des contrôles dans les installations nucléaires belges en complément au programme d'ins-
pection de l'AFCN. Et d'un point de vue scientique au travers du conseil scientique des rayonnements
ionisants et du jury médical. Les avis et recommandations aident l'AFCN dans ses décisions.
I Dispositions générales
appareils ou installations électriques capables d'émettre des rayonnements ionisants et dont les
éléments fonctionnent sous une diérence de potentiel supérieure à 5kV
39
aux activités professionnelles qui impliquent la présence de sources naturelles de rayonnements
ionisants et sont susceptibles d'entraîner une augmentation notable de l'exposition des personnes
aux appareils et installations du domaine militaire sauf en ce qui concerne la protection des
travailleurs des entreprises extérieures présents dans ces installations
réacteurs nucléaires
les établissements où sont mises en oeuvre ou détenus des quantités de substances ssiles supé-
rieures à la moitié de la masse critique
les établissements où sont collectés, traités, conditionnés, entreposés des déchets radioactifs quand
ces établissements constituent l'activité principale de l'entreprise + les dépôts dénitifs de déchets
radioactifs
Classe 2 :
Les installations où sont mises en oeuvre ou détenues des quantités quelconques de substances
ssiles non reprises dans la classe 1
sources non scellées dont l'activité > 500 fois les limites d'exemption (50 fois pour certains isotopes)
sources scellées dont l'activité > 500 000 fois les limites d'exemption
40
Classe 3 :
Les installations où sont mises en oeuvre ou détenues des substances radioactives ne donnant pas
lieu à exemption
les installation où sont utilisés des appareils générateurs de rayons X non visés à la classe 2
Classe 4 :
Les installations où sont mises en oeuvre ou détenus des substances radioactives en quantité ne dépassant
pas au total les valeurs d'exemption ou dont l'activité par unité de masse ne dépasse pas les valeurs
d'exemption
Remarque : cette classe est exempte de déclaration mais le reste du RGPRI reste d'application en
particulier la gestion des déchets et du principe ALARA
Les établissements où sont mis en oeuvre ou détenus : U-nat ou appauvri (<5MBq), Th-nat (<50
kBq) sont rangés dans la classe 4, sinon classe 3
où des substances radioactives sont produites à partir de substances ssiles irradiées, et où elles
sont conditionnées pour la vente
où se trouvent des appareils générateurs de rayons X de plus de 1 MeV utilisés à des ns de
stérilisation ou polymérisation industrielle
où se trouvent des installations d'irradiation avec une source dont l'activité est égale ou supérieure
à 100TBq
41
Art.5 - Régime d'autorisation en général
Art 5.1. - Autorisation de création et d'exploitation : les établissements de classe 1 2 et 3
doivent faire l'objet d'une autorisation de création et d'exploitation
Art.5.2. - Obligations des exploitants : les exploitants des établissements sont tenus de res-
pecter les conditions des autorisations
Art.5.3. - Durée des autorisations : les autorisations peuvent être accordées sans limitation
de durée ou pour un terme déterminé. Elles ne peuvent être accordées à l'essai.
Art.9 - Régime applicable aux activités professionnelles mettant en jeu des sources
naturelles de rayonnement
42
Art.10 - réservé
La mise en exploitation des installations ne peut avoir lieu que si la réception est entièrement favo-
rable et autorise formellement cette mise en exploitation. Avant la mise en exploitation des installations,
l'exploitant transmet à l'agence un document attestant que les dispositions de l'alinéa précédent sont
respectées.
Avant la mise en exploitation totale ou partielle l'Agence eectue une évaluation de sûreté de la
réception réalisée. Sur base de l'évaluation de sûreté, l'Agence peut conrmer l'autorisation de création
et d'exploitation.
Art.16bis - Interruption de longue durée d'une activité autorisée (new) est notiée à
l'Agence. La notication mentionne la cause de l'interruption et comprend une description de l'état
des installation. Après une interruption de 5 ans ou plus tôt lorsque l'Agence estime que la sûreté de
l'établissement ne peut être garantie, l'Agence peut proposer la cessation dénitive des activités et le
démantèlement.
43
III Protection générale
Art.20.1 - Limitation des doses dans le cadre des pratiques La limitation des doses indivi-
duelles et collectives résultant de l'exposition à des rayonnements ionisants dans le cadre des pratiques
doit être fondée sur les principes généraux suivants :
a les diérents types de pratiques impliquant une exposition aux rayonnements ionisants doivent être
justiés par les avantages qu'ils procurent, après avoir pris en compte l'ensemble des avantages et
des inconvénients. L'autorisation accordée tient lieu de preuve de justication. La justication peut
faire l'objet d'un révision par l'agence chaque fois que des connaissances nouvelles et importantes
sont acquises.
b toutes les expositions doivent être maintenues à un niveau aussi bas qu'il est raisonnablement
possible, compte tenu des facteurs économiques et sociaux. Dans le cadre de l'optimisation, des
contraintes de dose peuvent être xées par l'agence pour toute source, pratique ou tâche
c sans préjudice des dispositions relatives aux expositions sous autorisation spéciale, ainsi qu'aux
expositions accidentelles et d'urgence, la somme des doses reçues et engagées du fait des diérentes
pratiques ne doit pas dépasser les limites de doses xées pour les personnes professionnellement
exposées, les apprentis et les étudiants ainsi que les personnes du public.
à l'exposition subie par des individus du fait des examens ou traitements médicaux. Néanmoins,
toutes les expositions médicales doivent être médicalement justiées et maintenues à un niveau
aussi bas que raisonnablement possible
à l'exposition subie par les personnes qui, en connaissance de cause et de leur plein gré, participent
à titre privé au soutien et au réconfort de patients
44
à l'exposition de volontaire dûment informés, participant à des programmes de recherche médicale
et biomédicale
Aucune personne de moins de 18 ans ne peut être aectée à un poste de travail qui ferait d'elle une
personne professionnellement exposée.
La protection de l'enfant à naître ne peut être inférieure à celle oerte aux membres du public.
Aucune femme en période d'allaitement et aucune femme enceinte après déclaration de grossesse ne
peut être aectée à un poste de travail comportant un risque professionnel de contamination radioactive
corporelle.
La limite de dose ecace est xée à 20mSv par 12 mois consécutifs glissants
La limite de dose équivalente pour chacun des organes ou tissus individuels est xée à 500
mSv par 12 mois consécutifs glissants, plus
* pour le cristallin 150 mSv par 12 mois consécutifs glissants
* pour la peau 500 mSv par 12 mois consécutifs glissants, cette limite s'applique à la dose
moyenne sur toute surface de 1cm2
* pour les mais, avants-bras, pieds et chevilles 500 mSv par 12 mois consécutifs glissants
âgés de 18 ans ou plus, les limites de dose sont égales aux limites de dose de l'article 20.1.3
pour les personnes professionnellement exposées
âgés de 16 à 18 ans, la limite de dose est de 6 mSv par an ( pour le cristallin 50mSv par an,
la peau 150mSv par an dose moyenne sur toute surface de 1 cm2 , pour les mains, avant-bras,
pieds et chevilles 150 mSv par an)
45
Si, du fait d'une exposition accidentelle de travailleurs, une des limites de dose annuelle est
dépassée, les conditions d'exposition ultérieures doivent être soumises à l'approbation du
médecin agréé
Toute exposition accidentelle doit être consignée dans le dossier médical
L'exploitant est tenu de signaler dés que possible et au plus tard dans un délai de trente
jours calendrier à l'Agence et à l'administration de l'hygiène et de la médecine du travail du
ministère de l'emploi et du travail
46
Art.23 - Contrôle physique et médical (new)
1. le service emploie au minimum 2 RPE faisant partie du personnel d'au moins un des exploi-
tants concernés
2. leurs établissements se trouvent sur un même site ou dans un zone géographique limitée
3. ore par rapport aux services individuels un ou plusieurs avantages
Art.23.1.3.2 - Visites de l'expert agréé Un rapport mentionne clairement les constatation et les
conclusions communiqué ) l'exploitant ou à défaut, au chef d'entreprise et au chef du service de contrôle
physique et est enregistré.
47
Art.23.1.6 Les résultats d'essais ainsi que toutes les constatations, déterminations et approbations
du service de contrôle physique sont documentées dans un système durable qui prévoit un traçage.
Ce système comprend l'inventaire déni de l'article 27 bis ainsi qu'un inventaire de tous les appareils
capable d'émettre des rayonnements ionisants et autres installations de radiothérapie et de médecine
nucléaire et des rejets radioactifs liquides et gazeux, ainsi que des déchets radioactifs qui ont été évacués.
La documentation est conservée pendant trente ans au siège de l'entreprise. En cas de cessation de
toute activité, l'entreprise transmet ces documents à l'Agence.
48
Art.24 - Contrôle médical Le suivi médical des personnes professionnellement exposées est
assuré par un médecin du travail agréé par l'Agence.
L'information sera renouvelée selon les besoins et au moins une fois l'an.
Cette information doit être mise à la disposition des travailleurs intéressés sous forme écrite.
interdit de s'exposer inutilement aux radiations, détériorer ou enlever les dispositifs de protection
signaler immédiatement, au moins au service de contrôle physique, toute anomalie ou tout défaut
aux dispositifs de protection
Art.27 - Facteur de sécurité Les entreprises sont tenues de mettre en oeuvre les dispositifs de
protection permettant d'assurer une protection ecace et dans le cas contraire : mise hors service.
Protection ecace : Dispositif de protection contre les RI tel que la dose délivrée à toute personne
soit aussi faible que raisonnablement possible et en tout cas n'excède pas les limites de dose.
49
protection par la distance
Art.29 - Protection des locaux zone contrôlée, étudiée de manière à réduire au minimum les
risques d'incendie, d'inondation ou d'explosion.
L'aménagement des locaux doit permettre l'évacuation rapide des personnes et l'isolement immédiat
des zones contaminées
Les plans des lieux sont achés visiblement. Ces plans indiquent les zones contrôlées, l'emplacement
des sources xes de radiations ionisantes et les issues normales et de secours.
An de réduire les risques de contamination, les zones contrôlées sont séparées des locaux suivants :
salles de conférence, de cours et de spectacles, réfectoires, tout local où est exercée une activité non
indispensable au fonctionnement et à l'utilisation de l'établissement.
Art.30.1 - Accès aux zones contrôlées Il est interdit de pénétrer ou de séjourner dans les zones
contrôlées, sans autorisation nominative du chef d'entreprise ou de son délégué
Les personnes admises dans ces zones sont inscrites dans un registre "ad hoc" (pas applicable aux
établissements hospitaliers).
Art30.2 - Interdictions Toute personne qui se trouve dans une zone contrôlée où existe un dan-
ger de contamination ne peut boire, manger, fumer ou utiliser des produits cosmétiques.
Il est interdit d'introduire dans ces zones des aliments ou boissons, du tabac, des sacs à main, des
mouchoirs, des produits cosmétiques, des objets de toilette, des ustensiles pouvant servir à boire ou à
manger.
50
Art.30.3 - Equipement de protection individuelle Toute personne pénétrant dans une zone
contrôlée doit être pourvue d'un équipement de protection individuelle approprié qu'elle doit quitter à
la sortie.
Des gants imperméables sont portés lors des manipulations risquant de provoquer la contamination
des mains.
Toute personne présentant une plaie ou une lésion cutanée aux mains est tenue de la signaler immé-
diatement.
Les coûts liés à la formation sont à charge de l'exploitant ou à défaut du chef d'entreprise. La for-
mation est suivie pendant les heures de travail.
Art.30.5 - Mesures de sécurité Toute personne admise dans une zone contrôlée qui néglige ou
refuse de se soumettre aux mesures réglementaires et aux prescriptions de la protection ou encore aux
ordres de l'agent de radioprotection doit être écartée de cette zone.
Si une irradiation non négligeable d'un tissu ou d'un organe particulier ou d'une partie du corps
spécique est à craindre, la personne portera un ou plusieurs dosimètres supplémentaires.
Ce ou ces dosimètres seront toujours portés si cette irradiation est susceptible de provoquer des
doses supérieurs aux 3 dixième d'une des limites de dose xées pour le cristallin, la peau, les mains, les
51
avant-bras, les pieds et les chevilles.
Avec un port de tablier plombé, le dosimètre se porte sous le tablier, s'il y a une susceptibilité de
provoquer des doses supérieurs aux 3 dixièmes de la limite de doses ecace, deux dosimètres, l'un au-
dessus, l'autre en-dessous du tablier.
Si la personne est susceptible de recevoir une dose supérieure à 500µSv/semaine, elle porte égale-
ment à hauteur de la poitrine un dosimètre à lecture directe.
Toute personne admise dans une zone contrôlée porte un dosimètre qui garantit un suivi de la dose
au moins équivalent à celui des travailleurs occupés dans les zones visitées.
Les divers types de dosimètres personnels et leur système de lecture font l'objet d'un agrément préa-
lable par l'Agence.
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"Danger de contamination radioactive"
Tout récipient contenant des substances radioactives doit, en outre, porter manière apparente les
renseignements suivants :
leurs activités
Art.33 - Champ d'application Les déchets radioactifs des établissements devant faire l'objet
d'une autorisation.
Tout producteur, même potentiel, de déchets radioactifs doit s'inscrire auprès de l'ONDRAF et
conclure une convention
Art.36 - Traitement et élimination des euents radioactifs gazeux (cas des cyclotrons)
Le rejet est interdit lorsque la concentration en radionucléides, exprimée en Bq/m3 au point d'émis-
sion est supérieure aux valeurs tableau H2 (de l'annexe 3).
Le euents gazeux dont la concentration dépasse les limites doivent être ltrés, stockés ou traités.
L'activité totale des radionucléides rejetés dans l'atmosphère sera maintenue à un niveau aussi bas
qu'il est raisonnablement possible.
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VI. Applications des radiations ionisantes en médecine humaine et vétérinaire
Art.51.1 - Justication à des expositions à des ns médicales Les expositions à des ns
médicales doivent présenter un avantage net susant par rapport au détriment individuel qu'une expo-
sition pourrait provoquer
Art.51.2 - Optimisation des expositions à des ns médicales Toute dose consécutive à des
expositions médicales est maintenue au niveau le plus faible raisonnablement possible pour permettre
d'obtenir l'information diagnostique requise.
Art.51.3 - Responsabilités Toute exposition à des ns médicales est eectuée sous la responsa-
bilité médicale d'un praticien autorisé.
Art.51.4 - Procédures Pour les types de pratique ou d'examen radiologique dénis par l'Agence,
des procédures écrites sont établies et disponibles pour chaque équipement
L'exploitant veille à ce que soient mis en oeuvre des programmes appropriés d'assurance de qualité.
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Dans le cas des femmes allaitantes, en médecine nucléaire, selon le type d'examen ou de traitement
médical, une attention particulière est accordée à la justication.
Les mesures nécessaires sont prises par exemple par l'achage des mises en garde dans les salles
d'attente, pour attirer l'attention des femmes.
L'expert agréé en radiophysique médicale est tenu d'entretenir et de développer ses connaissances et
sa compétence.
Art.52 - Dispositions générales concernant les établissement et les locaux Les sources
de radiations ionisantes et les installations radiologiques ne peuvent être détenues que dans des établis-
sements qui sont dûment autorisés.
Les locaux où les sources de radiations ionisantes et les installations radiologiques sont détenues ou
utilisées répondent aux conditions suivantes
à la surface extérieure des locaux, la dose reçue ne peut atteindre 0.02mSv par semaine
à l'exclusion des cabinets dentaires où se trouve un appareil spcéciquement conçu pour la radio-
graphie dentaire, le symbole de la radioactivité gure sur les portes.
En ce qui concerne les chambres destinées à l'hospitalisation des malades porteurs de sources, les
parois doivent permettre d'assurer, compte tenu du degré d'occupation des locaux, le respect d'une
contrainte de dose de 0.5 mSv par personne par an, pour toute personne non professionnellement exposée
occupée dans une pièce voisine, ainsi que pour tout malade occupant une chambre voisine.
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Les autorisations ne sont délivrées qu'aux personnes ayant acquis une compétence en radioprotec-
tion et ayant suivi une formation appropriée aux méthodes et techniques appliquées.
L'autorisation peut-être limitée : dans le temps, à certaines sources, à certaines formes d'applica-
tion.
L'exploitant de l'établissement veille à ce que les auxiliaires aient reçu une formation qui corres-
pond à leur activité professionnelle.
En ce qui concerne l'art dentaire, les licenciés en sciences dentaires et les porteurs d'un certicat
de capacité de dentiste sont tenus d'exécuter personnellement les radiographies dentaires.
En ce qui concerne la médecine vétérinaire, les vétérinaires sont tenus d'exécuter personnellement
les radiographies et scopies.
Art.54.8.1 - Locaux
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Art.52.8.2 - Obligation de protection et de surveillance La personne autorisée à détenir et
utiliser des radionucléides
dispose des appareils nécessaires pour apprécier la nature des rayonnements émis, pour pro-
céder à leur mesure, pour assurer le respect des règles de protection
dispose des moyens de manipulation à distance
dispose d'un inventaire permanent des sources et de leurs mouvements
prend les dispositions nécessaires pour éviter que les patients porteurs de radionucléides
puissent constituer un risque signicatif d'exposition
dans le cas de sources scellées utilisées pour la curiethérapie surveille régulièrement l'intégrité
des sources
prend les dispositions nécessaires pour assurer l'accès aux locaux dans des conditions garan-
tissant une protection ecace
Art.54.9 - Le jury médical Le jury médical est composé de représentants de l'Agence et d'autres
personnalités, choisis en vertu de leur compétence scientique : spécialistes en radioprotection, experts
en radiophysique médicale, médecins agréés. Les membres de ce jury sont désignés par l'Agence.
les règles minimales pour la formation continue des experts en radiophysique médicale
Art.64 - Interdictions Sous réserve des dispositions de l'article 65, il est interdit
d'utiliser des appareils mettant en jeu des radiations ionisantes dans le commerce de la chaussure
d'ajouter des substances radioactives aux denrées alimentaires, aux produits de beauté, aux pa-
rures, aux cosmétiques, aux jouets et aux produits et objets à usage domestique
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d'utiliser des substances radioactives dans les dispositifs de captage des paratonnerres. Les dispo-
sitifs de captage qui contiennent des substances radioactives doivent être éliminés.
la stérilisation par les radiations ionisantes de matériel destiné à des ns médicales ou chirurgicales
La demande d'autorisation, accompagnée de toutes les justications nécessaires, est introduite au-
près de l'Agence.
X. Mesures exceptionnelles
Art.66.1 Toute personne qui détient des substances radioactives doit prendre les mesures indis-
pensables pour prévenir le vol, la perte ou le détournement de ces substances
Art.66.2 Toute personne qui constate la perte ou le vol de substances radioactives en avertit le
chef d'établissement, et par défaut le chef d'entreprise : celui-ci met immédiatement en oeuvre
les mesures nécessaires pour rechercher ces substances et prévient le centre gouvernemental de
coordination et de crise et le centre d'appel unié 100. Ceux-ci préviennent l'Agence
Art.67.1
les précautions appropriées sont prises pour prévenir les risques d'incendie ou d'explosion et
les conséquences d'une inondation ou de toute autre forme de sinistre
Les précautions appropriées sont en outre prises pour mettre les substances radioactives à
l'abri des conséquences qui peuvent résulter de certains phénomènes atmosphériques
L'exploitant arrête les dispositions à prendre, en cas de sinistre. Ces dispositions sont achées
visiblement à divers endroits de l'établissement
Art.67.2
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Chaque fois que survient un événement de nature à compromettre la sécurité ou la santé des
personnes, le chef de service de contrôle physique prend immédiatement toutes mesures utiles
pour pallier le danger décelé
En outre, il alerte le médecin agréé :
1. chaque fois qu'une personne professionnellement exposée doit être soumise à une expo-
sition d'urgence
2. chaque fois qu'une personne professionnellement exposée ou non a été soumise à une
exposition accidentelle dépassent les limites de dose xées à l'article 20
3. chaque fois qu'un accident impliquant un danger grave d'exposition se produit
Il procède ensuite à une étude approfondie des circonstances dans lesquelles s'est produit
l'incident ou l'accident, ainsi que des doses encourues. Il présente au chef d'établissement un
rapport dans lequel il lui recommande les mesures à prendre pour remédier à toute défectuo-
sité et prévenir toute récidive
Art.67.4 Lorsque survient un événement imprévu de nature à mettre en péril la santé des tra-
vailleurs ou de la population, le chef d'établissement doit en informer immédiatement le bourg-
mestre. (En pratique, on appelle l'Agence)
Art.68 - Décontamination
Art.68.1 - Mesures générales le chef d'établissement doit prendre toutes dispositions utiles
pour que toute contamination fasse l'objet de mesures de décontamination appropriées
La décontamination est opérée d'urgence sous la direction d'un médecin compétent en la matière.
Des premiers soins peuvent toutefois être donnés par une personne spécialement instruite au
préalable par ce médecin.
Art.68.4 - Décontamination des vêtements sont enfermés dans es sacs, armoires ou récipients
étanches signalés de façon claire
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Il ne peuvent être nettoyés dans les installations ordinaires de blanchisserie aussi longtemps qu'ils
sont contaminés
S'il est impossible de les décontaminer, ils sont traités comme déchets radioactifs
art.68.4 - Décontamination des appareils, des locaux et autres lieux Les mesures de
décontamination ne peuvent être mises en oeuvre par des personne qualiées
La contamination résiduelle est mesurée et les indication recueillies sont consignées dans un do-
cument
Les liquides ,objets, ... ayant servit à la décontamination sont traîtés comme des déchets radioactifs
Art.69 - Manipulation des dépouilles mortelles de personnes contaminées par des sub-
stance radioactives
Art.69.1 Les dépouilles font l'objet de précautions particulières qui visent à prévenir la dispersion
et d'assurer, si nécessaire, la protection du voisinage contre une exposition externe
Art.69.2 L'Agence peut xer des conditions relatives à la manipulation des dépouilles mortelles,
notamment à l'autopsie, l'inhumation et la crémation, en tenant compte des recommandations du
Conseil supérieur de la Santé
Art.73.1 - Dénitions sont dénommés experts agréés en contrôle physique de classe I, ceux qui
peuvent exercer des missions de contrôle physique dans des établissements de classe I,II,III ou
dans des véhicules à propulsion nucléaire
Sont dénommés experts agréés en contrôle physique de classe II, ceux qui peuvent exercer des
missions de contrôle physique dans les établissements de classe II et III
Sont dénommés experts agréés en contrôle physique de classe T1, ceux qui peuvent exercer des
missions de contrôle physique dans les entreprises agréées pour le transport de marchandises
dangereuses de la classe 7, dans les organisations impliquées dans le transport multimodal de
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marchandises dangereuses de la classe 7, dans les entreprises responsables d'un site d'interruption
Sont dénommés experts agréés en contrôle physique de classe T1, ceux qui peuvent exercer des
missions de contrôle physique dans les entreprises agréées pour le transport de marchandises dan-
gereuses de la classe 7(autres que ssiles et corrosives), dans les organisations impliquées dans le
transport multimodal de marchandises dangereuses de la classe 7, dans les entreprises responsables
d'un site d'interruption
adressée à l'Agence
doit pouvoir justier d'une formation continue
au moins la moitié des heures ne sont pas organisées par l'employeur
Art.74.1 - Dénomination Seuls les organismes de contrôle physique agréés sont autorisés à
porter la dénomination Organisme de contrpole physique agréé par L'AFCN ou toute autre déno-
mination analogue
Art.75.1 Les contrôles médicaux prévus au présent règlement sont exercés par des médecins agréés
par l'Agence
Art.75.2 Pour pouvoir être agréé, tout médecin doit satisfaire aux conditions suivantes..
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Lors que la demande de prolongation de l'agrément, le médecin doit apporter la preuve qu'il
entretient et développe ses connaissances et sa compétence dans le cadre d'une formation continue
de niveau universitaire
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