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EPIGRAPHIE

« Je vis parmi les diamants mais je meurs dans la merde »

YOUSSOUPHA MABIKI
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DEDICACE

A l’Eternel Dieu le Père tout puissant, le Dieu qui nous aime, nous pardonne,
nous soutient en toute choses, et par sa grande bonté nous a donné les parents qui
savent s’occuper de nous (Papa KANVU LUKENDHE Jean et Maman KAWE LUKA
Marie-Isabelle) en nous donnant la meilleure des affections, nous témoignons son
amour incomparable.

« Je t’aime Seigneur oh ma force »


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REMERCIEMENTS

Avec toute reconnaissance nous disons merci au professeur Clément NZAU


Umba-de-Mbuli qui, malgré ses multiples préoccupations a voulu diriger ce travail.
Que Dieu le bénisse abondamment pour sa bonne foi.

A travers lui, nous joignons tous les étudiant de G3 mines, pétrole et gaz dont
je cite parmi eux KANYIKI ILUNGA Jackson, BUZITU KILUMBU Ives et NONGO LUANA
Sulamite avec qui nous avons lutté main dans la main durant ce parcours
académique.

Nous adressons également nos sincères gratitudes à nos chers parents :


KANVU LUKENDHE Jean et KAWE LUKA Marie-Isabelle, ainsi qu’à tous nos frères et
sœurs de la famille « KANVU » pour avoir supporté nos faiblesses et subvenir à nos
besoins.

Et a tous nos ami(e)s et connaissances qui, de loin ou de près, ont apporté


leur soutien morale et/ou financier, nous tenons à vous dire merci de tout cœur. Le
tout puissant vous le rendra.
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LISTE D’ACRONYMES

• BHP : Broken Hill Proprietary


• HPHT : Haute Pression Haute Temperature
• DTCB : Diamand Trading Company Botswana
• SPD : Stone Polished Diamond
• KGK : Kirisutosha Gakusei Kai
• LLD : Location Longue Durée
• GIA : Gemological Institude of America
• R.D.C : République Démocratique du Congo

• CO2 : dioxyde de carbone


• H2O : l’eau
• MGO : monoxyde de magnésium
• Cr2O3 : trioxyde de chrome
• K2O : monoxyde de potassium
• TiO2 : dioxyde de titane
• CaO : monoxyde de calcium
• Zr : zirconium
• Hf : hafnium
• Nb : niobium
• Ni : nikel
• Cr : chrome
• Co : cobalt
• Sr : strontium

• Fig : figure
• $ : dollars
• Km : kimometre
v

RESUME

En vue de déterminer les avantages de la valorisation des ressources minières


de grande valeur dans notre pays, l’étude a était porté sur l’Essentiel sur la Géologie,
la Production et la Valorisation du diamant. Pour aboutir à nos résultats nous avons
fait le parallélisme entre l’exportation des diamants bruts en R.D.C et la valorisation
du diamant ailleurs. Parmi ces pays nous avons cité le Botswana qui a porté sa
valorisation dans la taille, achat et vente locale de diamant.

A la lumière de nos résultats le parallélisme a révélé qu'en R.D.C la


population ne pas satisfaite des bénéfices qu'apporte l’exportation des diamants
bruts. Car rien ne change, même dans la capitale du diamant congolais
l’approvisionnement en eau potable demeure un casse-tête, et toujours pas
d’électricité. Mais ailleurs, au Botswana par exemple, les revenus de la valorisation
du diamant ont donné un formidable essor économique et social au pays, la
population bénéficie de l’emploi, de l’éducation gratuite à l’école primaire et
secondaire, etc …

Nos résultats ont également prouvé que certainement la République


Démocratique du Congo pourra encore tirer beaucoup d’avantages dans la
valorisation du diamant, car selon les dernières statistiques des nombreux gisements
diamantifères vont bientôt s’épuiser, pourtant la R.D.C est deuxième au mode après
la Russie en réserve de diamant. Et la loi d’offre et de demande va s’imposer.

De nouveau une usine de taille des diamants et des pierres spéciales en R.D.C
permettra aussi de valoriser d’autres pierres de valeur du pays que le diamant. Nous
avons également suggéré des directives à prendre pour la mise en place d'un système
de valorisation des diamants y compris d’autres pierres de valeur en République
Démocratique du Congo.
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SUMMARY

D.R.Congo In order to determine the benefits of valuing high-value mineral


resources in, the study was focused on the Essentials of the Geology, Production and
Valuation of diamonds. To achieve our results we made parallel comparison between
the export of rough diamonds in the DRC and the valuation of diamonds elsewhere,
in countries we have cited Botswana which has carried its valuation in size, purchase
and local sale.

In the light of our results, the synoptic comparison revealed that in D.R.C the
population is not satisfied whit the interests that the export of rough diamonds
brings, because nothing changes, even in the Congolese diamond capital drinking
water supples remains a headache, and still no electricity. But Botswana for example,
the income from the valuation of diamonds has given a tremendous economic and
social development to the country, the population benefits from employment, free
education in primary and secondary school etc …

Our results also proved that most likely the Democratic Republic of Congo
will still be able to again a lot of advantages in the valuation of diamonds, because
according to the latest statistics many diamond deposits are soon going to run out,
yet the D.R.C is second in the world after Russia in diamond reserves. And the law of
supply and demand will prevail.

Again, a factory to cut diamonds and special stones in the D.R.C will also
make it possible to valorize other precious stones in the country other than
diamonds. We have also suggested some guidelines for setting up the diamond
valuation system including other valuable stones in a Democratic Republic of Congo.
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INTRODUCTION
Les ressources minières peuvent constituer une source de réussite pour un
pays au développement. Pour y parvenir dépend de la gestion de ces ressources
naturelles. Et donc il se fait remarquer que le système de vente des ressources
minières de grande valeur comme le diamant à l’état brut profite peu que celui qui
passe d’abord par la valorisation avant qu’il soit commercialisé.

0.1. PROBLEMATIQUE

Le diamant est un minéral de très grande valeur, et tous les pays du monde
aimeront avoir le diamant dans leur sous-sol. Mais à part la valeur que le diamant
représente à son état brut ou originel, sa valorisation lui permet encore d’acquérir une
valeur ajoutée.

Les revenus générés par la valorisation du diamant ont permis certains pays
d’améliorer leurs conductions de vie. Partant par la croissance économique, où la
population locale est bénéficiaire notamment de l’emploi, des infrastructures, de
l’éducation gratuite (à l’école primaire et secondaire) …

Depuis que la République Démocratique du Congo à commencer la production


de diamant, elle n’envisage toujours pas à valoriser le diamant du pays. Tous les
diamants sont exportés à l'état brut à l’étranger.

Les diamants comme bénédiction ailleurs apportant le bon changement dans les
conditions de vie de certains pays mais situation contraire dans notre pays. La population
ne voit pas la couleur du bénéfice apporté par le diamant. La capitale du diamant
congolais elle-même végète dans le noir, pas d’eau potable, pas d’emploi, … en bref
presque tout ne va pas dans ce coin-là du pays.

Pourtant la valorisation du diamant comme ailleurs apporterai certainement des


changements dans certains problèmes de la population, notamment le social.

Avant, la valorisation du diamant n’était réalisée que dans certains pays de


l’occident mais aujourd’hui elle est répandue dans tous les coins du monde. En Afrique
nous avons le Botswana, l’Angola par exemple, mais la R.D.C traine encore.

Les diamants ne sont pas éternels, mais jusqu’à lors aucun emploi, ni intérêt
quelconque généré par la valorisation de diamant dans le Kasaï et dans toute la
république.
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Dans les soucis que le pays se lance aussi au système permettant de tirer
totalement profit des minerais et des pierres spéciales (précieuse et semi-précieuse)
nous avons tenu de consacrer ce travail à l’Essentiel sur la Géologie, production et
Valorisation du diamant.

0.2 OBJECTIFS

L’objectif principal de ce travail est de sensibiliser sur les avantages ou


impacts de la valorisation du diamant dans un État afin de prendre conscience à s’en
servir pour advenir aux besoins du peuple congolais.

D’une manière spécifique ce travail vise à :


• Evaluer les intérêts de la capitale du diamant congolais fasse à l’exploitation
industrielle de diamant.
• Apprécier les avantages qu’aurait la République Démocratique du Congo dans
la valorisation du diamant.
• Etablir les méthodes ou plans qui permettront à la R.D.C d’implanter le
système de valorisation du diamant y compris les autres pierres de valeur.

0.3 HYPOTHESES

Dans ce travail les hypothèses retenues sont les suivantes :

• Les conditions de vie de la population de Mbuji-Mayi et de Tshikapa


demeurent misérables malgré la forte production industrielle de diamant dans
leurs sous-sols.

• Le système d’exportation de diamant brut en R.D.C profite peu à la population


congolaise, mais pourtant sa valorisation sera très importante pour apporter
les changements.

O.4 CHOIX DU SUJET


Le domaine de la valorisation des minerais et des pierres spéciales reste
moins intéressant et parfois peu connu par les intellectuels et autorités de la R.D.C.
Pourtant elle pourrait certainement avec les minerais que le pays égorge nous
conduire au grand changement voir au développement.

C’est pour cette cause que nous avons choisi ce sujet.


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0.5 INTERETS DU TRAVAIL


Au vu de la pauvreté dans le pays, la bonne prise de conscience qu’inspire ce
travail et des directives suggérées pour la valorisation des diamants et d’autres
pierres de valeur permettront au pays de se lancer à la valorisation du diamant, et
suscitera par la suite la valorisation des autres pierres spéciales et minerais. Et cet
accomplissement nous mènera au grand changement.

O.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l’introduction, la conclusion et quelques suggestions, ce présent


travail comprend trois chapitres, le premier porte sur la géologie de diamant, le
deuxième traite de la production de diamants et enfin le dernier est consacré à la
valorisation du diamant.
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CHAP I GEOLOGIE DE DIAMANT


Un chapitre important dans lequel notre préoccupation sera de comprendre
un peu plus en détail le diamant. Nous allons le définir, donner son petit historique,
son origine et ses conditions de formation, … Nous allons également donner et
expliquer quelques méthodes appliquées lors de la prospection de diamant.

Ce chapitre nous permettra donc à corriger certaines lacunes et répondre à


quelques questions que nous avons sur le diamant.

I.1 DÉFINITION ET HISTORIQUE


Dans les deux points qui suivent nous donnerons une définition claire de
diamant, en donnant tout le symbole que présente la pierre, mais aussi son histoire
qui nous permettra de bien comprendre la suite de notre travail.

I.1.1 DÉFINITION

Le diamant est un cristal composé de carbone. Cette pierre est symbole


de pureté, de romantisme et de luxe, utilisé en joaillerie pour orner les bagues, les
colliers … en outre le diamant est aussi utilisé en industrie à cause de sa dureté, plus
dure que tous les minéraux à l’échelle de MOHS.

I.1.2 HISTORIQUE

Comme il est connu par plusieurs que l’exploitation de diamant date de très
longtemps, voir dès la haute antiquité en Inde. Dans cette histoire il sera pour nous
question de faire comprendre comment était le commerce du diamant mais aussi
retracer sa révolution dans certaines civilisations.

Les diamants, et toutes marchandises rares parvenaient en Europe par des


routes commerciales très anciennes qui reliaient les cotes de l’Inde et à Alexandrie,
un peu plus tard, l’or de la révolution de l’empire Romain ce dernier passait par la
Perse et la Turquie ou par le golfe persique.

Tavernier rapportera des fabuleux diamants d’extrême orient en Europe tels


que le diamant bleu ou bleu de France, aujourd’hui la pierre est retaillé et renommé
HOPE qui disparaitra lors de la révolution.
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Soulignons que le 15è siècle est marqué par le dynamisme de Venise, qui
détient le monopole du commerce du diamant brut, et il semble même que Venise a
pu faire la première tentative de taille. A Bruges, le tailleur de Louis de Berquem met
au point une technique de taille du diamant qui sera utilisée jusqu’au début du 20è
siècle, et rapidement Bruges devint un centre réputé de taille, d’où il sera d’office
appelé Venise du nord. Dans cette même époque d’autres centres s’ouvrirent à Paris,
à Alexandrie et en Allemagne.

A la fin du 15è siècle Bruges subira un déclin qui entrainera aussi la faillite de
son activité diamantaire qui passe à Anvers en pleine expansion grâce à l’activité de
son port. Cette activité va continuer à croitre suite à la découverte d’une liaison
maritime directe avec les indes par Vasco de Gama.

Anvers devint le centre de commerce de diamant, par où transitait près de la


moitié du diamant brut indien et où était taillée la plus grande partie.

En 1501, le premier navire chargé d’épices et de pierres précieuses entre à


Anvers, mais les guerres, les intrigues politiques… ruineront cette situation et à la fin
du 15è siècle de nombreux tailleurs de diamants et de pierres de couleur quittèrent
le pays pour Amsterdam. Sans perdre totalement sa tradition, Anvers va céder sa
première place à Amsterdam dans le négoce et la taille du diamant. Les hollandais
devinrent à cette époque une puissance maritime avec la compagnie des INDES
ORIENTALES.

Dans l’intervalle des deux guerres mondiales, Amsterdam connu un déclin


brutal suite à la réorganisation de la fiscalité, également en raison de salaires trop
élevés, ce qui profita à Anvers où la pression fiscale était moins forte. Les
diamantaires hollandais vont donc quitter Amsterdam par cette cause pour Anvers et
y bénéficié de meilleures conditions de travail.

A Anvers comme à Amsterdam, le florin hollandais était resté l’unité


monétaire courant, provoquant de différends concernant le taux de change entre le
florin hollandais et le franc belge. Pour mettre un terme à cette polémique, l’on
décida de payer un montant fixe de 20 francs belges pour 1 florin.

Cette unité monétaire virtuelle fut appelée florin-diamantaire. L’année 1980


était marquée par les pierres de certificat suite à la création de plusieurs centres de
certification tel qu’EGL, IGI, HRD, où certifier 1 carat valait un prix astronomique. A la
même époque, des diamants jaunes avec de piqués noirs furent vendus comme
pierres exceptionnelles sous le nom de DIAMANTS PANTHERES.
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Et en 1990 le diamant synthétique qui n’était utilisé que dans l’industrie, fait
également son apparition dans le secteur de joaillerie.

Les réserves de grands producteurs, De Beers, Rio Tinto, BHP Billiton et


autres sont pessimiste pour l’avenir. Selon Rio Tinto la demande des pays émergeants
dépasse la production depuis 2007 et les années avenir la demande sera encore plus
élevée.

Le rapport de GLOBAL DIAMOND REPPORT de Bain & Company de 2013


confirme une baisse de production de diamant brut compte tenu des perspectives
économiques prévues dans les pays en développement et la dynamique de
production actuelle. Ce rapport prévoit que le marché de diamant restera équilibré
de 2013-2017 et comme les gisements existants s’épuisent et qu’il n’y a pas de
nouveaux gisements majeurs qui viennent en ligne, à partir de 2018 l’offre devrait
diminuer de -1,3% par 4 ans en termes de valeur, tombant au-dessous de la demande
faite par la Chine, l’Inde et les E.U.

Selon une autre source d’information de (GLOBAL rought diamond supply en


2013) qui publie son étude sur la croissance du secteur de diamant : Deux de plus
grande mine de diamant dans le monde, Ekati et Diavik au Canada ont épuisé leurs
ressources à ciel ouvert et maintenant les deux mines passent à la production
souterraine. La nécessité de convertir une mine d’une exploitation à ciel ouvert à une
exploitation souterraine se traduit généralement par une production réduite, compte
tenu de la géologie des cheminées de kimberlite (une pipe kimberlitique se rétréci en
profondeur). La production de la mine Ekati a diminuée de 28%, en 2012, et la
production de Diavik a diminuée de 17% en 2013.

Sur les 27 grandes mines actuelles il y a une prévision de 5 ans au maximum


30 ans excepté celui de Lomonosovsky en Russie où la prévision maximum est de 50
ans (Vleeschdrager E., 2013).

I.2 ORIGINE ET FORMATION DE DIAMANT


Le diamant se trouve dans des endroits très spécifiques au monde. En
géologie la partie qu’on trouve le diamant s’appelle CRATON (roche très veille et très
stable).

Dans cette roche quand on déscent a des profondeurs supérieures a 150Km


la température devient très élevée entre 1300 à 2000 degré Celsius, il y a également
beaucoup de pression suite à la charge de la terre qui est en haut et qui pousse vers
le bas, environ 75 tonnes par cm² soumis à un tel traitement. (Gemmantia, 2020).
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Dans ces conditions les atomes de carbones situés dans l’écorce terrestre
deviennent serrés et forment les cristaux durs qui sont le diamant. Ceux-ci ne que la
première étape, il leur faut ensuite remonter en surface, car l’on ne peut pas
exploiter a des tels profondeurs (>150Km).

La remonté de diamant à la surface se fait par ascension de magma à de


vitesse de 10 à 30 km/h, allant même jusqu’à 100 km/h (Nancy Lafrance, 2006).

Le diamant est conservé dans une roche dure d’origine magmatique appelée
la KIMBERLITE (roche mère de diamant). Une fois le volcan éteint, la colonne
magmatique contenant le diamant est alors appeler Pipe Kimberlitique. Ces pipes
sont les gisements primaires. En outre le diamant arrive à la surface de la terre par
explosion volcanique. La Kimberlite sera érodée au fil du temps pour donner
naissance aux gisements secondaires.

Si l’on veut encore plus savoir sur la Kimberlite, par définition la Kimberlite
est une roche ultramafique, ultrabasique potassique, riche en composants volatils
comme le CO2 et le H2O, formée par un faible taux de fision partielle et caractérisée
par un enrichissement en éléments incompatibles (Sr, Zr, Hf, Nb et terres rares) et
compatible (Ni, Cr, Co) (Lafrance N., 2006).

D’après Janse et Sheahan (1995), le nombre de Kimberlites sur Terre atteint


5000 (repartie sur tous les continents), dont 500 contiennent des diamants, et 15
sont largement exploitées par des sociétés minières. Seuls les macro diamants font
l’objet d’exploitation commerciale. On trouve également parfois les microdiamants,
qui ne sont pas exploités (Audrey Martin, 2009).

Le mot Kimberlite vient d’une ville de l’Afrique du sud appelé Kimberley où la


première Kimberlite a était découverte au 19è siècle et qui était exploité pendant
plus de 100 ans a une profondeur > à 1000m.

Soulignons aussi bien que le diamant soit généralement protégé par la


Kimberlite lors de sa remonté vers la surface de la terre, il existe une exception. En
Australie le diamant est protégé par de la Lamproïte, une roche volcanique riche en
potassium.
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Fig 1.1 La roche kimberlite Fig 1.2 Conduction de formation de diamant

Fig 1.3 Remonté de diamants à la surface par ascension de magma Fig 1.4 Remonté par explosion volcanique
Via les chemins migratoires ou les failles

I.3 TYPES DE GISEMENTS DIAMANTIFÈRES


Nous avons trois types de gisements diamantifères entre autres : les
gisements primaires, les secondaires (alluvionnaire et éluvionnaire) et les gisements
littoraux-marins. Tous trois ont la même origine « les pipes kimberlitiques ».
Exceptionnellement de la Lamproïte.

I.3.1 GISEMENTS PRIMAIRES

Les gisements primaires sont généralement des pipes Kimberlitiques riches


en diamants, c’est le type des gisements le plus rentable car les diamants se trouvent
piégés à une proportion bien défini. Mais très rarement ces gisements sont de la
Lamproïte.

I.3.2 GISEMENTS SECONDAIRES

Les gisements secondaires se créent au fil du temps, les agents


atmosphériques et les agents de transports érodent les cheminées volcaniques et
altèrent la roche mère de diamants qui la rend mou. Au fil des intempéries les
diamants face à ses propriétés physiques se détachent de la roche et seront
transporté par l’eau de ruissellement, éparpillés tout au long de leurs parcours.
(Diamant-info, 2020).
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Fig 1.5 La kimberlite dure rendu mou par l’eau de ruissèlement Fig 1.6 Transport de diamant par l’eau de ruissèlement et début de la
formation de gisements secondaire

Comme dit précédemment, on en distingue deux sortes de gisement


secondaire :

I.3.2.1 Gisements alluvionnaires :

Les eaux de ruissellement emportent les diamants vers les cours d’eaux se
trouvant aux environs de la roche mère de diamant. Parfois le courant d’eau est très
fort, dans ce cas seulement les gros diamants seront déposés en bas et les petits
seront emportés par l’eau puisqu’ils sont légers. Mais parfois le courant d’eau est
faible, même les petits diamants tombent en bas, et avec toute la boue, tout le sable
emporté année par année, ils se forment en bas des couches de gravier avec les
diamants dedans, ce qui donne naissance aux gisements alluvionnaires (Module_
Technique, 2019).

I.3.2.2 Gisements Eluvionnaires :

Contrairement aux gisements Alluvionnaires générés par le transport des


diamants par les eaux de ruissellement, les gisements Eluvionnaires sont générés tout
simplement par dégradation des anciennes kimberlites qui sont toujours dans la terre
et les diamants ne sont pas pris par l’eau mais sont resté sur place. Avec le temps,
toute la roche mère de diamant se dégrade et devient la latérite ou la terre rouge, et
les diamants sont attrapé dedans. Voilà comment se forme les gisements dite
Eluvionnaires.
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I.3.3 GISEMENTS LITTORAUX-MARINS

Quand les eaux des ruissellements emportent les diamants au niveau d’un
cours d’eau, fleuve par exemple, ces derniers peuvent de nouveau transporter les
diamants jusqu’à la mer, ce qui génère les gisements littoraux-marins. Cas en
Namibie et en Sierra Leone.

I.4 PROSPECTIONS DE DIAMANTS


Plusieurs méthodes sont utilisées pour la prospection de diamant, certain
sont liés à la recherche des gisements qui sont en bordure du littoral et sur les plages,
d’autre à la recherche directe de diamant dans les graviers alluvionnaires, et voir
même certain à la recherche tout court des minéraux indicateurs.

Notons aussi que de levés magnétiques et gravimétriques, de levés


topographiques ou encore la télédétection permet de détectés les chemins
migratoires de magma qui apparaissent sous la forme de grands linéaments sur la
carte et image satellites. Et la géochimie joue aussi un rôle important, car elle
consiste à analyser les minéraux indicateurs.

La collaboration entre les personnes représente les intérêts particuliers de


l’industrie, les gouvernements nationaux et la société civile, afin de recueillir des
données sur des gisements de diamants. (Chirico G. et Malpeli K.C., 2012).

I.4.1 La prospection systématique de grandes étendues

Ici il est un peu difficile de procéder directement à la recherche de diamant,


en raison simple de l’étendue. Pour ce faire l’on procède d’abord à la recherche des
minéraux traceurs de diamant, et dans d’autres cas ont recherche plutôt le gisement
se trouvant en bordure du littoral et sur les plages avant de passer à la recherche
directe de diamant.

I.4.1.1 La Méthode Dite Sud-Africaine :

Pour cette méthode on ne recherche pas directement le diamant mais plutôt


des minéraux traceurs comme l’ilménite magnésienne, le spinelle chromifère … dont
leurs propriétés physiques et chimiques permettent à ces derniers de se trouver
fréquemment dans les concentrés alluvionnaires. L’étude de ces minéraux lourds
donne une introduction au gisement primaire et secondaire.
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I.4.1.2 La Prospection du Littoral :

La prospection littorale consiste à chercher les gisements se trouvant en


bordure du littoral et sur les plages. Cette prospection marine est réalisée par des
bateaux puissants équipés de sondes et de pompes pour échantillonner le gravier
diamantifère du milieu marin, (Diamant-info, 2020).

I.4.2 La prospection liée à l’hydrographie

Vu la raison de rentabilité, dans la prospection hydrographique on procède


directement à la recherche de diamant. Dans les alluvions par exemple .

I.4.2.1 La Prospection Alluvionnaire :

Contrairement à la méthode « sud-africaine », la prospection alluvionnaire


revient à rechercher directement le diamant dans les graviers alluvionnaires. Cette
méthode ne peut être utilisé qu’en saison sèche, qui consiste à échantillonner les
cours d’eau en creusant des petits puits espacés tout au début et rapproché par la
suite, (Diamant-info, 2020).

I.4.2.2 La prospection alluvionnaire en milieu dense :


Cette méthode consiste également à rechercher directement les diamants
dans les graviers. Signalons que l’accès aux gîtes est très compliqué car ils sont
localisés dans la plupart de temps dans des forêts denses et les pluies qui sont en
permanence compliquent énormément les opérations, (Diamant-info, 2020).

I.5 MINÉRAUX INDICATEURS


Comme nous l’avons souligné ci-haut, on trouve des minéraux qui identifient
la présence de diamant qui est bien analysé par des méthodes géochimiques. Ainsi
nous avons des minéraux indicateurs de la kimberlite et aussi de la lamproïte qui sont
les deux roches susceptibles de trouver les diamants.

I.5.1 Minéraux indicateurs de kimberlite

Il y en a plusieurs dont :

• L’ilménite magnésienne : Couleur noir, cassure conchoïdale. Notons que


l’ilménite se trouve dans de nombreuses roches archéennes ainsi que dans la
kimberlite, mais celui de la kimberlite est distingué des autres par leur teneur
élevée en MgO, supérieure à 4% en poids.
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• La chromite : couleur noir rougeâtre, cristal irrégulier à octaédrique. La


chromite associée au diamant a une teneur élevée en Cr2O3 > à 60% en poids
et en MgO avec une teneur comprise entre 12-16 % en poids.

• Le grenat pyrope chromifère : couleur pourpre, on le distingue des autres en


traçant le graphique de CaO en fonction de Cr2O3.

• L’olivine très magnésienne : couleur jaune-vert pâle.

• Le diopside chromifère : couleur pâle à émeraude. Se distingue des autres par


sa couleur verte, il indique bien la présence de kimberlite sans rien informer
sur la présence de diamants.

I.5.2 Minéraux indicateurs de la lamproïte

Ils sont un peu différents aux minéraux indicateurs de la Kimberlite, dont :

• L’ilménite magnésienne chromifère

• Le diopside chromifère potassique

• Le corindon titanifère ou chromifère

• Le rutile riche en niobium

• Les tourmalines riches en K2O et en TiO2 …

I.6 GISEMENTS DIAMANTIFÈRES CONNUS DANS LE MONDE


Le continent Africain égorge un grand nombre des gisements diamantifères
au monde qui influence la production mondial (environ 60%), avec d’importes
gisements dans le pays comme le Botswana, L’Afrique du sud, la République
Démocratique du Congo, L’Angola ou la Namibie. Cette présence importante de
diamants en Afrique a été à la base de plusieurs guerres entre pays, conflit entre
ethnies… avant le processus de Kimberley en 2003.

En dehors de l’Afrique d’autres grands gisements diamantifères se trouvent


dans des pays tel que la Russie qui produit à lui seul 22% dans le totale de la
production mondiale (1èr producteur), l’Australie et le Canada.
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Fig 1.7 CARTE DES GISEMENTS DIAMANTIFERES

I.7 CAUSE DE LA VARIÉTÉ DES COULEURS DE DIAMANT


On peut souvent se poser la question de savoir pourquoi on trouve une
variété de couleur de diamant, bleu, jaune, rose, … alors que le carbone est le
principal élément qui compose le diamant.

Nous devons savoir qu’à chaque type d’inclusion ou d’impureté correspond


une coloration. Dans les diamants incolores l’absence des gaz ou des certains
composants chimiques influence sur la couleur des diamants, le bore par exemple qui
est responsable de la couleur bleue, l’azote responsable de la couleur jaune,
(Diamant-gems, 2020).

La couleur de diamant n’est justement pas causée par l’effet des inclusions
mais aussi certains autres paramètres peuvent être à la cause comme : le processus
de « graining » où les tensions lors de la cristallisation de la pierre lui donnent une
coloration allant du rose au brun. L’irradiation naturelle peut aussi influer sur la
teinte du diamant qui s’explique par la présence d’éléments radioactifs lors de la
formation de la pierre. Ici on parle plus de diamant vert.
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I.8 CATÉGORIES DE DIAMANTS


Nous avons au total 4 catégories de diamants : diamant industriel, diamant
de joaillerie, diamant particulier, et diamant d’imitation. Dont la nature produit 3
d’entre eux.

I.8.1 Diamant industriel

Comme le nom l’indique, cette qualité est réservée à l’industrie. Ils ne sont
pas utilisés en joaillerie à cause de leurs défauts (opaque, déformation de
cristallisation, déchirure), mais néanmoins ils doivent aussi avoir une certaine qualité,
la couleur jaune est beaucoup préférée aux autres en raison d’une plus grande
dureté.

Des nombreuses applications sont faites à l’industrie avec ce type de


diamant :

• La fabrication des outils : meules, limes, découpe, abrasifs …

• L’amélioration de matériaux : l’ajout de nanodiamants (en faible


quantité : 0,5 à 1,5) dans les matériaux pour but d’amélioré la
résistance à l’abrasion et la dureté.

Fig 1.8 Diamants naturels de qualité industrielle


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I.8.2 Diamant de joaillerie

Les diamants de joaillerie sont des diamants de qualité gemme, utilisé en


bijouterie ou en joaillerie pour orner les colliers, bagues, boucles d’oreilles… Pour ce
faire le diamant de joaillerie doit être parfaitement incolore et pur à la loupe, la
présence d’inclusions et de particularités de cristallisations trop visibles (lignes de
macle, cristaux étrangers, givres, etc.) lui retire beaucoup de sa valeur, ainsi que des
teintes jaunâtres ou brunâtres.

Par contre les jolies teintes rose, bleu, jaune d’or, vert vif … Augmentent sa
valeur lorsqu’elles sont homogènes et vives.

Fig 1.9 Diamants naturels de qualité gemme

I.8.3 Diamant particulier

Le diamant particulier est bien le DIAMANT NOIR. Comme vu précédemment


le diamant se trouve dans la roche appelée Kimberlite, mais pas un seul diamant noir
n’a été trouvé dans une Kimberlite. Cette variété de diamant se trouve
essentiellement au Brésil et en République centrafricaine dans des formations
géologiques appelé « CARBONADO ».

Les diamants noirs se forment directement dans les nuages interstellaires,


riche en carbone et en hydrogène, sous l’action de terribles ondes de choc des
supernovas. Les fortes pressions et températures qui règnent dans ce milieu seraient
alors suffisantes pour créer de véritables agrégats de diamants noirs, de la taille d’un
astéroïde, qui seront ultérieurement fragmentés et tomberont sur la terre primitive.
16

Les « Carbonado » partagent nombre de similitudes avec les microdiamants


déjà isolés dans les météorites, le diamant noir est bien donc d’origine extraterrestre,
(Courbaron, 2019).

Ce diamant est utilisé en joaillerie pour orner les bijoux, mais sa dureté lui
donne aussi de la valeur à l’industrie.

Fig 1.10 le Diamant noir

I.8.4 Le diamant synthétique

Le diamant synthétique est le diamant fabriqué au laboratoire par des grands


chimistes en utilisant différentes techniques physiques et chimiques, visant à
reproduire la structure des diamants naturels. Le diamant synthétique était déjà
utilisé depuis le milieu du 19siecle comme diamant industriel, mais aujourd’hui le
marché des diamants synthétiques est en expansion notamment dans les domaines
de la joaillerie, de l’électronique et des hautes technologies, qui exigent une qualité
et pureté élevées.

Techniques de synthèse :

 Technique de haute pression, haute température (HPHT) :

Cette méthode HPHT consiste à faire un mélange de carbone (sous une forme
abondante) et de métaux de transition (qui feront office de solvants) qui seront
soumis à une très haute pression (environ 58000 atmosphères) et température
(environ 1400°C). La formation du diamant se fait alors par germination et croissance.
Un germe de diamant est inséré dans le réacteur avant la réaction. Cette technique
ne produise pour le moment que des diamants de couleurs (jaune, bleu, orange,
rose), qui ne sont pas purs (Courbaron, 2019).
17

 Technique de dépôt chimique en phase vapeur :

Elle consiste de placer une couche de silice ou de diamant dans une chambre
où règne une pression d’un deuxième d’atmosphère. De l’hydrogène et du méthane
sont alors injectés et chauffés par des micro-ondes.

Les deux gaz se transforment en plasma et tombent sur le substrat, formant


une couche de diamant qui croît avec le temps (environ 0,5 mm par jour), dans
laquelle seront taillés les petits diamants (Courbaron, 2019).

Cette technique produit des diamants bien plus purs que ceux qui sont
obtenus avec HPHT.

Application :

Les diamants synthétiques sont utilisés dans plusieurs domaines y compris


dans la joaillerie. Notamment :

• Biomédical : polissage dentaire.

En électronique et en biotechnologie :

• Comme semi-conducteurs

• Pour véhiculer des toxines, ou le PEI800 contre le


cancer.

• Pour de l’image médicale, fluorescente, avec des


inclusions d’azote, et de la thérapie du cancer par
échauffement sous irradiation électromagnétique.

• Pour mesurer la température in vivo, à 0,05 K près.

Fig 1.11 Diamants synthétiques


18

Il est difficile de différencier le diamant nature et le diamant artificiel ou


synthétique a l’œil nu. Seuls les professionnels sont à mesure, ou à l’usage de
certains appareils bien spécifique.

I.9 PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES DE DIAMANT


Le diamant un minéral irremplaçable pour l’industrie à cause de sa résistance,
plus dure que tous les minéraux à l’échelle de MOHS. Le diamant est composé de
carbone pur, tout comme le graphite.

Mais ce sont les liaisons entre les atomes de carbone (chaque atome de
carbone est lié à quatre autres atomes qui forment un réseau dans les trois
dimensions de l’espace) qui donne au diamant cette grande résistance que le
graphite manque.

A part sa dureté le diamant est aussi hydrophobe, inaltérable et inattaquable


par les acides. Il n’a qu’un seul point faible, la chaleur. Dans un environnement riche
en oxygène, il brûle à partir de 800 degrés.

Les principales propriétés physiques et chimiques de diamant sont :

• Composition chimique : C (carbone cristallisé)

• Système cristallin : Cubique

• Dureté : 10 sur l’échelle de MOHS

• Densité : 3,52

• Indice de réfraction : 2,42

• Biréfringence : Aucune

• Couleur : Blanc, jaune, brun, orange, vert, violet, bleu, rouge


19

CHAP II PRODUCTION DE DIAMANT


Plusieurs personnes ont avoir déjà vu le diamant, le toucher, mais moins
savent comment l’ont produit ou les mécanismes utilisés pour sa production. Pour ce
faire, nous allons expliquer dans ce chapitre de manière claire et très compréhensive
comment se passe la production de diamant dans chaque type de gisement. Et en
outre nous aborderons aussi certains points liés à la production du diamant comme
les traitements du minerai diamantifère et récupération du diamant ; les plus grandes
sociétés d’extraction des diamants au monde ; les principaux pays producteurs …

II.1 PAYS PRODUCTEURS DE DIAMANT


Dans chaque continent on produit le diamant, mais la grande quantité de la
production mondiale reste en Afrique.

Fig II.1 la cartographie des pays producteurs de diamant


20

II.1.1 Principaux pays extracteurs de diamants dans le monde


De 2015 en 2019

La production de diamant dans le six grands pays extracteurs de 2015


jusqu’en 2019 révèle en million des carats le résultat suivant :

Tableau 1 production du diamant année 2015-2019.

PAYS 2015 2016 2017 2018 2019


Russie 18 18 19 19 19
Australie 13 14 17 14 13
R.D.C 13 19 18 15 12
Botswana 6 6 7 7 6
Afrique du 1 2 2 2 2
sud
Zimbabwe 3 2 2 3 3

II.1.2 Pays producteurs de diamant de la meilleure qualité à la moins bonne

La qualité gemme est la plus souhaiter, car la majorité des diamants


fabriqués au laboratoire sont utilisés comme diamant industriel, par conséquent la
valeur des diamants naturels destinés à l’industrie diminue.

Pour la production de la meilleure qualité nous avons à la première place


l’Angola. Dont près de 80% de sa production est de qualité gemme (Gemmantia,
2020). Après l’Angola la succession de pays par rapport à la meilleure qualité de
diamant est la suivante :

Namibie, Russie, Afrique du sud, Botswana, Chine, Sierra Leone, Canada,


République centrafricaine, Guinée, Lesotho, République Démocratique du Congo,
Tanzanie, Venezuela, Australie, Brésil, Ghana, Guyana, et enfin le Libéria .

II.2 EXPLOITATION D’UNE MINE DE DIAMANT


Dans l’exploitation de diamant plusieurs techniques et mode d’exploitations
sont utilisées, qui sont liés relativement aux différents types de gisements.

La profondeur, la forme du gisement, la géologie du milieu, les fracturations,


la géographie du site … influent sur le choix du mode d’exploitation.

Chaque mine est un cas particulier, mais toutes ont en commun la recherche
de la rentabilité et de la sécurité.
21

II.2.1 Exploitation dans les gisements primaires

Ils existent en générale deux modes d’exploitation dans ces gisements, la


mine à ciel ouvert et la mine souterraine. Les gisements primaires représentent la
source de diamant la plus importante.

II.2.1.1 Mine à ciel ouvert

Ce type d’exploitation reste le plus répandu, comme la mine de Kimberley en


Afrique du Sud, appelée aussi « the Big Hole ». Généralement les mines à ciel ouvert
concernent l’exploitation des gisements proches de la surface topographique d’une
profondeur allant de 0 à 400m, voir jusqu’à 500m.

Dans une exploitation à ciel ouvert, ont vise à enlever un minimum de stériles
de recouvrement pour atteindre les volumes minéralisés ayant la plus grande valeur
marchande, afin d’obtenir le meilleur rendement possible pour les investissements
consentis (Jennings, 2010).

On utilise de gros engins de terrassement afin d’extraire le minerai de la pipe.


Toute exploitation en mine à ciel ouvert comprend les étapes de travail suivantes :

• Décapage : il s’agit de retirer les terrains situés en surface pour mettre à


nu les niveaux à exploiter.

• Abattage : nous en avons deux, abattage à l’explosif pour les roches


dure et abattage mécanique pour le massif tendre.

• Purge : sécurité du site après abattage ou tirs.

• Chargement : déblayage de la zone de tir des roches abattues.

• Transport : transport des diverses roches déblayées vers la zone de


traitement. (Poulard et al 2017).

Les images ci-dessous illustres le mode d’exploitation de mine à ciel ouvert

Fig II.2 mines à ciel ouvert


22

II.2.1.2 Mine souterraine

Comme décrit précédemment certains paramètres influent sur le choix


d’exploitation (Mine à ciel ouvert, mine souterraine), de mêmes autres paramètres
influents sur le choix de la méthode à prendre pour l’exploitation.

Le choix entre les différentes méthodes ou techniques d’exploitation


souterraine est conditionné principalement par la géologie au sens large, et
notamment par la géométrie du corps minéral (couche, amas, filon, subhorizontal,
subvertical, épais, mince, profondeur), la fracturation… par contre celui de Mine à ciel
ouvert est l’extension de la fosse qui influe beaucoup sur le choix de la méthode
(Poulard ; Daupley ; Didier ; Pokryska ; D’Hugues ; Charles ; Dupuy ; Save, 2017).

L’extraction souterraine peut aujourd’hui atteindre des profondeurs de plus


de 1000 mètres au-dessous de la surface du sol.

La technique la plus utilisée en exploitation souterraine est l’extraction par


éboulement. Des galeries horizontales qui traversent la pipe sont creusées et
bétonnées.

Les mêmes étapes utilisées en exploitation à ciel ouvert sont aussi utilisées
en exploitation souterraine et sont complétée par deux phases additionnelle pour
permettre le bon déroulement de travaux et la sécurité dans les conditions
souterraines. Ces deux phases sont : L’Aération forcée pour assurer l’évacuation de
toutes les fumées liées aux tirs et le Confortement s’agissant de sécuriser localement,
les ouvrages souterrains les plus sensibles et les plus utilisés.

Le mode d’exploitation de mine souterraine demande une grande main


d’œuvre et de moyens financiers important car les conditions d’exploitations sont
difficiles et représentent des dangers permanant.

Fig II.3 mine souterraine


23

II.2.2 Exploitation dans les gisements secondaires

Comme écrit précédemment dans la classification des gisements


diamantifères que les gisements secondaires du diamant sont repartis en deux
(gisements alluvionnaires et éluvionnaire), dont ils font l’objet d’une exploitation
artisanale qui va jusqu’à l’exploitation semi-industrielle ou industrielle si la quantité
contenue est économiquement rentable.

II.2.2.1 Exploitation industrielle

On utilise des engins de terrassement (pelles hydrauliques, dragline, …) pour


accéder aux terrasses diamantifères. Les exploitations industrielles ne sont pas très
rependues à travers le monde mais contiennent des productions importantes chaque
année.

II.2.2.2 Exploitation artisanale dans les gisements alluvionnaires

L’extraction se fait dans les terrasses des cours d’eau. Il faudrait creuser
jusqu’aux anciens lit de marigaux, des anciens endroits où l’eau avait déposé les
diamants dans les graviers. Ces graviers sont à nettoyer, tamiser pour peut-être
trouver le diamant dedans.

II.2.2.3 Exploitation artisanale dans les gisements éluvionnaires

Dans des anciens Kimberlites dégradés où le diamant n’est pas transporté


par l’eau de ruissellement, les villageois en creuse de petit puits pour fouiller les
diamants, en procédant par des lavages du sol creusé.

L’exploitation artisanale est en réalité un travail dur, selon les exploitants ils passent
souvent des jours, des semaines sans rien avoir. Ça demande du courage et un travail
collectif. Les autres pratiquent cela juste par manque d’emploi et d’autres sources de
revenus.

Fig II.4 exploitation industrielle Fig II.5 exploitation artisanale alluvionnaire


24

Fig II.6 exploitation artisanale éluvionnaire

II.2.3 Exploitation dans les gisements littoraux-marins

On utilise des bateaux spécialement équipés pour aspirer le sable au fond de


l’océan et l’envoyer directement sur le bord des plages. Il nécessite d’enlever de très
grosses quantités de sable pour atteindre le gravier diamantifère. Il n'est pas rare de
se retrouver ainsi à plus de 20 mètres au-dessous du niveau de la mère (Diamant-
info, 2020).

Fig II.7 exploitations en gisements littoraux-marins

II.3 LES PLUS GRANDES SOCIÉTÉS D’EXTRACTION DE DIAMANTS AU


MONDE
Le marché mondial de diamant est approvisionné par plusieurs sources allant
des petites entreprises d’extraction aux plus grandes. Nous décrivons ici tout
simplement les trois plus grandes dans le monde qui impactent le volume et la valeur
des diamants qu’elles produisent, ainsi que le types de mines qu’elles exploitent.

Les autres sociétés d’extraction n’exploitent que des gisements primaires


et/ou secondaires, mais les grandes sociétés investissent également dans
l’exploitation des gisements littoraux-marins.
25

Voici les trois plus grandes sociétés d’extractions de diamants dans le


monde :

 De Beers Group :

De Beers est actuellement la plus grande société d’extraction de diamants au


monde et contrôle environs 35% des diamants bruts sur le marché. De Beers exploite
diverses mines de diamants au font de l’océan, ainsi dans plusieurs pays au monde.
Outre l’exploitation minière, le groupe De Beers est également actif dans la vente au
détail de diamants et a popularisé le slogan « A Diamond is Forever » en 1947. (Bel
diamond, 2020).

La société a été créé en Afrique du sud en 1880 par les initiatives de Rhodes
et ses partenaires, principalement Jules Progrès.

 Alrosa :

La société Russe d’extraction de diamants Alrosa concentre l’essentiel de son


attention sur 30 gisements de diamants différents en Russie, mais elle est également
en Afrique. Alrosa produit environs 27% de tous les diamants bruts sur le marché et
est reconnue pour ses diamants roses. Cette société a un chiffre d’affaire de 4,1
milliards de $(Bel diamond, 2020).

 Rio Tinto :

Rio Tinto est une société multinationale qui exploite des mines de diamants
et d’autres métaux comme le fer, le cuivre et l’aluminium. Rio Tinto exploite trois
mines de diamants situées en Australie, au Canada et au Zimbabwe et produit 20%
des diamants bruts du monde (Bel diamond, 2020).

II.4 PRINCIPAUX PAYS PRODUCTEURS DE DIAMANT CAS DE LA RUSSIE, DE


L’AUSTRALIE, DU BOTSWANA, DE L’ANGOLA
ET DE LA R.D.C.

Plusieurs pays produisent les diamants, mais certains impactent avec le


volume et/ou la qualité de diamants extrait chaque année.

II.4.1 Diamant de Russie

La Russie est le premier pays producteur de diamants au monde. La première trace


écrite de la présence de diamants au pays remonte à 1829, mais il a fallu attendre
jusqu’à 1940 pour découvrir les premiers gisements dans l’Oural (Gemmancia, 2020).
26

La production y était cependant minime et ces gisements n’étaient en réalité


que le signe prouvant la présence d’autres grandes mines qui virent le jour quelques
années plus tard en Sibérie. La plupart des diamants sont extraits en Sibérie dans de
conditions de températures extrêmes. La mine Mir est la plus large au monde avec 12
000 mètres de diamètres et 525 mètres de profondeur.

Le plus gros diamant de la mine Mir est le 342,5 carats soit 68g, fut découvert
en1980. La mine Mir fut la première, et la plus grande mine de diamants de l’Union
soviétique. Elle n’est plus en activité depuis juin 2001 (Futura-sciences, 2020).

Alrosa est la plus grande société productrice de diamants en Russie, et emploi


3 600 personnes. Outre la production, Alrosa s’occupe aussi de la fabrication et
commercialisation des diamants.

II.4.2 Diamant d’Australie

L’Australie est actuellement le principal producteur mondial de diamants


industriels, mais cela ne reflète pas tout l’image de l’Australie dans le diamant.

La mine d’Argyle au nord-ouest de l’île, devint célèbre en 1985 lorsque l’on y


découvrit plusieurs diamants roses (Gemmantia, 2020).

De nos jours elle produit encore à elle seule la plupart des diamants roses.
L’Australie est également un important producteur de diamants de couleur.

Le diamant rose est d’une telle rareté que son prix atteint plusieurs dizaines
de milliers de dollars pour une pierre de quelques dixièmes de carat, et peut même,
l’ors qu’il s’agit de diamants d’un poids important, dépasser le million de dollars par
carat dans les ventes aux enchères.

Dans la production de diamants Australiens, 45 % sont de qualité gemme, 50


% de qualité industrielle, et les 5 % restant sont composés de diamants d’une qualité
exceptionnelle. (Diamant-Gems, 2020).

La mine d’Argyle est actuellement en train de passer d’une mine à ciel ouvert
à une mine souterraine. C’est une première mine de diamants commerciaux qui
exploite une cheminée volcanique de Lamproïte. La mine appartient au groupe Rio
Tinto.
27

II.4.3 Diamant de Botswana

Le Botswana fut le deuxième producteur mondial de diamant après la Russie


mais sa production a diminué au cours de ces dernières années. Les premières
découvertes de diamants au Botswana remontent aux années 1950 à l’Est du pays,
aux environs de la rivière Limpopo, que les prospecteurs trouvèrent dans le lit des ses
affluents asséchés les premiers diamants.

Le mine d’Orapo exploitée depuis 1972, a décelé plus de 60 % de sa


production le diamant de qualité gemme. (Gemmantia, 2019).

Signalons aussi que le deuxième diamant plus cher d’un monde provient du
mine Botswanaise, vendu à 53 millions de dollars Américains, le 25 septembre 2017.

Sa capitale, Gaborone, est aujourd’hui un centre diamantaire incontournable.


Le géant britannique De Beers a délocalisé de Londres à Gaborone le négoce des
pierres précieuses. De Beers devient un partenaire privilégié du Botswana, toutes les
activités y compris la taille se réalisent désormais depuis la capitale, le Gaborone.

Un bâtiment ultrasécurisé de Diamond Trading Company Botswana (DTCB)


situé à deux kilomètres de l’aéroport de Gaborone, abrite la plus grande richesse du
Botswana : ses diamants, fondés pour valoriser les diamants.

Le bâtiment comprend plus de 550 caméras de surveillance, les bureaux des


cadres, tous surveillés. Le DTCB a plus de 230 trieurs tous botswanais. Aujourd’hui le
Botswana tri, taille et vend sur place, (Jeuneafrique, 2020).

Les revenus du diamant ont donné un formidable essor économique et social


au Botswana. Il est parmi les rares pays africains à fournir une éducation gratuite, de
l’école primaire à l’enseignement secondaire. Il ne fait nul doute que le Botswana
connaîtra dans les années avenir une forte croissance, grâce au diamant.

II.4.4 Diamant d’Angola

L’Angola débute avec la prospection et l’exploitation de diamants vers


l’année 1910. La plupart des gisements se situent au nord de la capitale, Luanda, à la
frontière congolaise. Ils existent plusieurs centaines de gisements de diamants en
Angola, mais les mines y sont petites et peu prolifiques. Elles restent cependant
rentables grâce à la qualité des diamants produits. Près de 80% de la production
angolaise est de qualité joaillerie. (Gemmantia, 2020).
28

Aujourd’hui l’Angola veut produire plus de diamants, être parmi les grands
producteur du monde en millions de carats. Cela passe notamment par la vente plus
ouverte, en ligne, mais aussi par l’expansion et la modernisation de ses mines de
diamants.

Loin de viser une production importante, l’Angola veut aussi valoriser sont
diamant.

En novembre 2019 l’Angola gagne une nouvelle usine de taille de diamant et


de pierre spéciale, à la suite d’un partenariat entre des investisseurs privés angolais
et la Société de commercialisation de diamants de l’Angola (SODIAM).

Il s’agit de l’usine Stone Polished Diamond (SPD), porté par le groupe indien
KGK, dont le siège est à Hong Kong. L’usine est installée sur une surface de 400
mètres carrés à Talatona, d’un investissement de plus de cinq millions de dollars,
dont 10% appartient à SODIAM. Le document indique que la chaine de production de
l’usine est composée d’équipements de haute technologie, capable de positionner le
SPD parmi les centres de taille les mieux équipés du monde.

Le SPD taillera deux mille carats de pierre par mois, il prévoit d’en consacrer
25 millions de $ au total, faisant passer le nombre d’employés de 50 à 200. Cette
usine rejoint celle « d’Angola Polishing Diamod-SA », inaugurée dans la capitale
angolaise en 2015, dans le cadre de partenariat entre SODIAM et la société « LLD
Diamonds » du groupe israélien Lev Leviev, le plus grand tailleur de diamants au
monde. (Jeuneafrique, 2020).

Après l’entrée au pouvoir du président Joao Lourenço, l’Angola semble


prendre des belles initiatives. Le pays prévoit de remplacer la société SODIAM qui
demeure l’organisme chargé d’organiser la commercialisation des gemmes, par une
Bourse du diamant, sur le modèle de ce qui existe à Anvers ou à Dubaï par exemple.

De plus, le gouvernement veut enfin convaincre De Beers, présent par le


passé de revenir. Depuis la rencontre, en 2018, entre le patron du groupe, Bruce
Cleaver, et le président Joao Lourenço, les négociations continuent.

2.4.5 Diamant de la R.D.C

La République Démocratique du Congo est parmi les grands pays producteurs


de diamant, sacré a la troisième place en 2018 après la Russie et l’Australie suite à sa
production de 15 millions de carats.
29

Mais à noter que le pays a produit jusqu’à 20 millions de carats certaines


années. Mais seuls 20% d’entre eux sont de qualité joaillerie. Les premiers gisements
diamantifères furent découverts au début du 20ème siècle dans la région de Mbuji
Mayi dans la partie centrale du pays. Ils s’étalent sur une superficie de plus de 1 500
hectares, (Gemmancia, 2020).

A nos jours plusieurs provinces de la république contribuent à la production


annuelle notamment : Kasaï oriental (Mbuji-Mayi), Kasaï Central (Kananga), Kasaï
Occidental (Tshikapa), Sankuru (Lodja), Kwango (Tembo), Tsopo (Kisangani), Bas-Uélé
(Isiro), Kongo Central (Matadi), Nord-Ubangi (Gbadolite), et Haut-Uélé (Buta).

Mais la grande quantité de la production, voire 70%, sont extrait dans le Kasaï
Oriental et Kasaï Occidental.

La R.D.C à commencer avec la production du diamant juste après sa


découverte au 20ème siècle. Le pays exploite de manière industrielle, tout comme
artisanale.

• Exploitation industrielle :

L’exploitation industrielle de diamants au Kasaï débute au début du 20 ème


siècle par la société forestière et minière de BAKWANGA, filiale de la société générale
de Belgique, qui avait pris le monopole d’exploitation, d’achat et vente depuis 1917.

Dès 1919, sa filiale la MIBEKA a entreprit l’exploitation industrielle à


Tshikapa, Bakwanga, et Luebo.

En 1961 après l’indépendance, MIBEKA fut remplacé par MIBA. La MIBA est
une société dont l’Etat congolais détient lui-même la majorité des actions. Au Kasaï,
elle exploite en carrières et en lit Vif des rivières. Elle dispose d’une concession de 78
000 Km² située dans les provinces de Kasaï Oriental et Occidental. De nos jours la
société est en crise après des longues années de succès. Incapable de payer ses 5 600
employés, en 2007 les travailleurs avaient plus de 12 mois d’arrières de salaires. Mais
elle vient à peine de recevoir un financement au près du gouvernement pour sa
relance (Marysse , Geenes , 2008).

• Exploitation artisanale :

Selon le code minier, les creuseurs artisanaux sont obligés d’acheter une
carte d’exploitant artisanal. La carte coute 25 $, est renouvelable annuellement et
remise par le chef de division provinciale des mines.
30

Les exploitants artisanaux ne peuvent vendre leurs produits miniers qu’aux


négociants. Ceux-ci doivent acheter une carte de négociants de 500 $ par an, ou de 1
500 $ pour les matières précieuses, délivré par le gouverneur de la province.

Les comptoirs agréés achètent une licence d’exportation pour 250 000 $ par
an au ministère de mines. Les comptoirs achètent les diamants auprès des négociants
et ils exportent. À Mbuji-Mayi, la majorité du diamant est de qualité industrielle,
tandis qu’à Tshikapa les diamants sont plus petits, mais de plus grande valeur ; on y
trouve 60 à 65% de qualité gemme (Geenens S. et Marysse S., 2008).

II.5 TRAITEMENT DU MINERAI DIAMANTIFÈRE ET RÉCUPÉRATION DU


DIAMANT

Plusieurs techniques sont utilisées pour traiter le minerai diamantifère qui


varie d’une exploitation à une autre.

Mais il y a cinq phases presque communes dans toutes les exploitations


(artisanale, semi-industrielle, industrielle) à savoir :

1. Le concassage

Ce procédé consiste à réduire le minerai en morceaux plus petits et plus


maniables. Le concassage s’effectue en plusieurs étapes afin de libérer doucement les
diamants de la roche et réduire celle-ci à une taille cible, généralement inférieure à
25mm.

Bref, l’objectif du concassage est de réduire les morceaux de minerai, mais


pas trop, pour ne pas broyer les diamants.

2. Le tamisage

Après l’étape du concassage vient le tamisage. Celle-ci consiste à récupérer le


minerai au moyen de tamis vibrants. Pour ce faire le tamisage sous l’eau est
généralement la méthode la plus souhaité, car le minerai est déjà humide et le
traitement sous l’eau élimine le besoin de contrôler les poussières.

3. Le lavage

Dans cette phase l’on procède par les nettoyages et les désagrégations des
boues présentes dans le minerai, celui-ci est soumis au tamisage flottant afin d’en
retirer toute matière fine non désirée de dimension inférieure à 1 mm. Les diamants
de taille inférieure ayant peu de valeur sont alors rejetés.
31

4. La concentration

Dans la concentration on utilise généralement des malaxeurs rotatifs, des


agitateurs, des jigs, et des cyclones, des séparateurs à liqueurs. Tous ces appareils ont
pour but d’éliminer les déchets et les minéraux divers du diamant grâce à leur
différence de densité.

5. La récupération

La récupération est la dernière étape. Le diamant est récupéré de différentes


façons :

• Par des courroies ou des tables vibrantes recouvertes d’une graisse


spécialement conçue pour que seuls les diamants y adhèrent. La graisse est
ensuite fondue et les diamants sont récupérés.

• Par une trieuse à rayons X qui détecte les diamants par fluorescence ou en
fonction de leur masse atomique.

II.5.1 Traitement dans l’exploitation artisanale

Dans ce type d’exploitation, le matériel est très rudimentaire, il se compose


de pelles, pioches, tamis, moto pompes… C’est la force, le courage et la volonté de
l’homme qui priment (Diamant-info, 2020).

Les artisanaux passent des jours, des semaines, sans peut être rien trouvé
mais gardent toujours espoir.

Fig II.8 traitements de minerai diamantifère chez les artisanaux


32

II.5.2 Traitement dans l’exploitation semi-industrielle

On utilise plusieurs modes de traitement, par Laverie-mobile ou fixe par Barge


flottante… (Diamant-info, 2020).

• Par Laverie mobile de diamants : La machine combine plusieurs appareils de


traitement, et a encore pour avantage d’être déplacé d’un site à un autre. Il
suffit pour cela de la tracter à l’aide d’un camion.

• Par Barge flottante : Elle est également toutes équipées, les matériaux sont
triés par différences de densité et il est possible de récupérer 95% de tous les
éléments lourds de plus de 80 microns.

• Par Laverie fixe : La capacité de ces laveries est nettement supérieure aux
laveries-mobiles, elle peut traiter environ 15 à 200 m³/h des matériaux. Elles
peuvent être dans certains cas automatisées, et de ce fait, il n’y a pas de
contact humain direct avec les diamants.

Fig II.9 Laverie-mobile de Fig II.10 Barge flottante Fig II.11 Laverie fixe de
diamants diamants
33

II.5.3 Traitement dans l’exploitation industrielle

Dans ce type d’exploitation les opérations de récupération du diamant sont


bien évidemment automatisées, on utilise pour cela des séparateurs à rayons X.

Fig II.12 schémas du processus de récupération de diamant dans l’exploitation


industrielle

II.6 LE TRI DU DIAMANT BRUT


Après avoir récupéré le diamant, on passe à l’étape suivante qui est le tri. Les
diamants bruts sont triés selon trois catégories avant d’être vendu :

• Diamant de qualité gemme

• Diamant de qualité industrielle et

• Le crushing-bort ou bort (c’est la plus mauvaise qualité de


diamant brut qu’existe)

Le crushing-bort est généralement broyé et servira de poudre de diamant qui


est utilisée dans différentes étapes de la taille de diamant.

Fig II.13 le Crusing-bort


34

II.7 L’AVENIR DE DIAMANT


Les réserves mondiales de diamant s’épuisent et devraient atteindre leur
rendement maximal vers 2030.

Or comme toutes les matières qui se raréfient, le prix de diamant va sans


doute augmenter au cours des 15 prochaines années. Déjà, on constate que la
demande mondiale en diamant augmente constamment alors que la production
stagne.

Selon les données de la dernière statistique faite en 2019, pour les pays
comptant les plus grandes réserves de diamant dans le monde révèle :

En million de carats, les réserves naturelles de diamants de la Russie étaient


estimées à environ 650 millions de carats, il est le premier au monde, suivi de celle de
la République Démocratique du Congo avec 150 millions de carats. Et les suivants
sont Le Botswana (90 millions de carats), L’Afrique du Sud (54 millions de carats), et
l’Australie (40 millions de carats), (Statista, 2019).
35

CHAP III VALORISATION DU DIAMANT


La valorisation du diamant est l’objet principal de ce travail, par qui traite
certains modes de la valorisation du diamant et par la suite donner et prouver les
grands avantages que rapportent ces modes de valorisation.

Dans ce chapitre nous décrivons également de la misère qui se vie dans la


capitale du diamant congolais (Kasaï Oriental et Occidental). Et pour finir nous
traiterons du problème moral qui empêche la valorisation du diamant en République
Démocratique du Congo, et en suite évoquer une idée de la valorisation du diamant
congolais.

III.1 DÉFINITION
La valorisation du diamant est la transformation du diamant en produit fini,
dans le but d’augmenter sa valeur dans le marché. La valorisation du diamant
consiste aussi à prendre le monopole du prix en créant de vente et achat locale.

Nous devons savoir qu’il y a plusieurs manières de valoriser le diamant lié à


plusieurs domaines (joaillerie, industrie, …), mais dans notre travail nous nous
baserons tout simplement de deux modes :

• De la taille du diamant et

• Du vente et achat locale

III.2 TAILLE DU DIAMANT


La taille du diamant est l’une de meilleure mode de la valorisation du
diamant. Elle ne date pas d’aujourd’hui, on pratiquait déjà la taille depuis le 14 ème
siècle, mais avec moins des facettes. Aujourd’hui grâce à la technologie et l’évolution
du savoir-faire des diamantaires, il est possible d’optimiser la taille, avec des formes
incroyables.

L’objectif est de faire en sorte que la pierre soit aussi belle que possible avec
la moindre perte de poids en carat. L’opération est minutieusement suivie.

La taille de diamant brut est le travail d’un véritable professionnel, véritable


travail d’artiste. Le diamant magasine la lumière, et la taille de diamant vise à donner
à ce dernier la forme idéale afin de réfléchir au mieux la lumière.
36

Seul Anvers, Londres, et quelques autres pays d’occident avaient les meilleurs
tailleurs de diamant, mais aujourd’hui beaucoup des pays ont compris le système. Les
tailleurs de diamants sont actuellement dans plusieurs pays, et par conséquent la
taille de diamant est maintenant réalisée dans des nombreux pays au monde, y
compris même dans certains pays d’Afrique. Mais une excellente taille demande non
seulement la touche de bons tailleurs mais aussi la taillerie doit être bien équipée.

Il est vrai que la taille de diamant apporte une très grande fortune, le prix du
diamant brut bondi de cinq voir même dix fois plus après sa taille. Tout dépend de la
qualité de la gemme mais aussi de la taille. On ne peut donc tailler que le diamant de
qualité gemme.

Avant de passer à l’étape proprement dit de la taille le diamant est toujours


soumis à un examen pour identifier si la gemme est bien le diamant ou non. Si oui, on
authentifie s’il est naturel ou synthétique. Mis à part l’identification, cette analyse
permet aussi d’apprécier la qualité de la gemme. Et plus souvent les professionnelles
traitent le diamant pour but d’améliorer sa pureté.

III.3 INSTRUMENTS DU GEMMOLOGUE


Les instruments qu’utilise le gemmologue permettent à identifier les pierres
précieuses et semi-précieuses. Ils permettent d’apprécier et estimer la valeur de la
gemme.

Dans certains cas ils permettent de différencier les pierres naturels et


synthétiques. Lorsque le résultat de son analyse laisse un doute, le gemmologue
s’adresse à un laboratoire où a des spécialistes, à l’aide d’appareils scientifiques plus
sophistiqués effectueront une analyse détaillée de la gemme, de sa composition
chimique, minéralogique, et cristallographique.

Le premier réflexe qu’à le gemmologue face à une gemme à analyser est


l’observation a l’œil nu. On peut, en première vue, se faire une idée de la gemme, de
son aspect, de sa qualité, mais attention aux idées préconçues. Il faudra passer par
toutes les étapes de la détermination avant de donner un nom à la gemme.
Pour bien percevoir la couleur des gemmes, on les observe à lumière du jour,
mais pas au soleil.

Et pour percevoir l’éclat, le feu ou d’autres reflets particuliers, les observer


avec une source lumineuse potentielle, lampe halogène par exemple (Engel, 2009).
37

Ci-dessous quelques instruments du gemmologue

Fig III.1 LA LOUPE Fig III.2 LE MICROSCOPE

Fig III.3 LE POLARISCOPE Fig III.4 LES LAMPES ULTRAVIOLET ET LES FILTRES

Fig III.5 LE DICHROSCOPE Fig III.6 BALANCE DE POCHE


38

Fig III.7 LE SPECTROSCOPE

Fig III.8 BALANCE H. STATIQUE Fig III.9 LE REFRACTROMETRE

Fig III.10 SHEMA DU REFRACTROMETRE

Il est recommandé d’effectuer systématiquement une mesure de la densité


et des indices de réfraction. Ce sont les seuls résultats numériques et fiables. Ces
chiffres, répertoriés dans des tables, dévoilent l’espèce minérale.

Le tableau qui suis donne l’utilisation de chaque instrument ci-haut, et fiabilité du


test.
39

Tableau 2 instruments gemmologiques et leur utilisation

Instrument Détermination Fiabilité du test Transportable


Loupe Qualité de la gemme, Bonne appréciation Facile à
inclusions transporter
Microscope Qualité de la gemme, Jugement univoque Non
détection de fraudes, de transportable
produit synthétiques,
inclusions
Polariscope Anisotropie-isotropie Complémentaire au Modèles
réfractomètre transportables
Lampes U. V Fluorescence, Complémentaire à Transportable
phosphorescence l’identification,
souvent équivoque
Filtres Chelsea Absorption Complémentaire Facile à
transporter
Dichroscope Pléochroïsme Bon jugement Transportable
Balance de Poids de la gemme, calcul de Bon jugement Portable
poche la densité
Spectroscope Raies et bandes d’absorption Bon jugement, Délicat,
univoque dans bien transportable
de cas pour un œil
expérimenté
Balance Poids de la gemme, calcul de Fiable Très délicat,
hydrostatique la densité non
transportable
Réfractomètre Caractères optiques, indice(s) Fiable Très délicat,
de réfraction transportable
(Engel N., 2009)

III.4 TRAITEMENTS POUR AMÉLIORER LA PURETÉ DU DIAMANT


Certains diamants présentent des impuretés ou fissures qui diminuent la
pureté de la gemme, par conséquent le prix aussi diminue. Dont la nécessité des
traitements qui est pour but d’améliorer la pureté du diamant, afin de donner à la
pierre la valeur qu’elle mérite. Ainsi il existe deux méthodes permettant d’améliorer
la pureté du diamant : le remplissage au verre et le forage laser.
40

III.4.1 Traitement par remplissage au verre

Le remplissage au verre consiste à remplir les fissures de verre à base


d’oxychlorure de plomb bismuthé et de brome. Les fissures peuvent être présentes
par nature ou elles peuvent se produire au cours du traitement de diamant
(Lecontrarien, 2020).

L’objectif du remplissage au verre est de faire en sorte que les fissures et les
clivages se voient le moins possible. Un verre traité tout spécialement avec un indice
de réfraction aussi proche que celui du diamant est utilisé pour remplir les fissures.

Ce procédé permet aux professionnels de traiter les inclusions qui touchent la


surface du diamant. Il y a des cavités dans la pierre qui peuvent mettre en péril la
durabilité du diamant tout particulièrement si celles-ci provoquent une ouverture à la
surface de la pierre ou si elles se touchent entre elles. Ce traitement peut
éventuellement provoquer des fissures et le jaunissement des diamants.

Il existe aussi d’autres imperfections causées par ce traitement, comme de


petites lignes blanches à la surface, un effet flash de couleur bleue ou rose en raison
de l’indice de réfraction légèrement différent, et de petites bulles d’air peuvent aussi
apparaitre après le traitement.

Le traitement est facilement repérable, il est aussi appliqué sur les rubis. Les
laboratoires de certification refusent d’évaluer les pierres remplies au verre.

III.4.2 Traitement par forage laser

Le traitement par forage laser permet aux professionnels d’atteindre les


inclusions noires au plus profond de la pierre qui ne peuvent être ni taillées ni polies.

Cette technique augmente la capacité à cibler sélectivement, enlever et


réduire de manière significative la visibilité des inclusions de carbone noir sur
microscopique échelle (Fr.qwe.wiki, 2020).

Il est possible de détecter ce type de traitement du fait du canal créé pour


atteindre l’inclusion. Habituellement, ce canal a la forme d’un mille pattes.
Les laboratoires de certification peuvent évaluer les diamants qui ont subi ce
type de traitement, mais, le forage laser doit être indiqué sur le certificat.
41

III.5 LES TAILLES ANCIENNES ET MODERNES DU DIMANT

Le diamant, un cristal extrêmement précieux, idéal pour la fabrication de


bijoux de luxe. Comme souligné plus haut, le diamant ne révèle l’étendue de son
éclat que lorsqu’il est travaillé, taillé.

Nous allons retracer l’histoire de la taille, la multitude des formes données au


diamant au fil des siècles, selon les modes successifs, en lien avec l’évolution du
savoir-faire des diamantaires, qui permet aujourd’hui d’obtenir des pièces d’une
qualité exceptionnelle.

III.5.1 Les tailles anciennes du diamant

Au début du premier chapitre nous avions révélé que l’exploitation de


diamant date depuis la très haute antiquité, mais il a fallu attendre la fin du 14 ème
siècle pour que l’on commence à travailler le diamant, uniquement sur sa partie
extérieure, afin de lui donner plus de brillance par un aplanissement de ses surfaces
(I-diamant, 2019).

Au début de l’ère moderne, les joailliers donnent aux diamants une forme
dite table, très basique, avec peu de faces. Le nombre de celles-ci augmente peu à
peu, et sont portées jusqu’à 32 à la fin du 17ème siècle, avec un coupe dite Mazarin,
du nom du célèbre régent de France (I-diamant, 2019).

La technique utilisée par les diamantaires dès le 15ème siècle, permet de


tailler les diamants grâce à une meule en fonte poreuse. Au 18 ème siècle les diamants
sont incrustés dans une monture en métal et couplés avec d’autres pierres
précieuses, des émeraudes, le plus fréquemment. Cependant, les formes données
aux diamants n’évoluent que très peu (I-diamant, 2019).

Le 19ème siècle est marqué plutôt par la connaissance de plus en plus précise
des propriétés et de la composition du diamant, mais la révolution de la taille n’était
pas trop remarquable. Néanmoins, le support évolue, le fond métallique est
abandonné pour une monture en grains d’or, les parures et bijoux présentent des
formes exotiques, florales, parfois d’inspiration antique (I-diamant, 2019).
42

Fig III.11 taille ancienne de diamant

III.5.2 Les tailles modernes du diamant

La révolution industrielle et la mondialisation, au cours du 19 ème siècle,


provoquent des évolutions dans la durée de la manière même de travailler le
diamant. Des outils plus modernes et des échantillons plus variés sont à la disposition
des joailliers, tandis que la science permet de mieux appréhender la taille (I-diamant,
2019).

Dans la même époque la société De Beers exportait le diamant produit en


Afrique du Sud vers l’Europe, avec deux destinations : Londres et Anvers, où se
situent quelques-uns des meilleurs tailleurs de pierres précieuses de l’époque.
Anvers, qui est depuis longtemps une place forte du commerce et de la finance,
devient peu à peu la ville mondiale des diamants, à partir de 1886 (I-diamant, 2019).

C’est bien en Anvers qu’a lieu la mise au point des techniques et standards de
taille modernes du diamant. En outre, Anvers représente aujourd’hui encore 70% du
marché du diamant.

Les formes classiques du diamant, plus ou moins figées depuis la fin du 17ème
siècle, connaissent une diversification importante au cours du 20 ème siècle. À partir de
1919 apparaît la taille Rond brillant, que l’on doit au diamantaire et ingénieur belge
Marcel Tolkowsky, originaire d’Anvers. Avec 56 facettes plus la table (I-diamant,
2019).

Le travail du diamant entre alors dans une ère plus scientifique, les
procédures de taille incorporent des éléments mathématiques afin d’optimiser la
brillance de la pierre.
43

La technique se perfectionne également, et l’utilisation d’un disque en


bronze phosphoré, enrichi en poudre de diamant, se généralise pour le sciage, l’une
des grandes étapes de la taille (I-diamant, 2019).

De nos jours, il existe un foisonnement de formes possibles. On notera aussi


l’utilisation récente du laser, qui permet de travailler avec plus de précision et
d’efficacité que les outils traditionnels, et d’obtenir des formes jusqu’alors
impossibles.

Fig III.12 taille actuelle de diamant

Ils ont comme nombres de facettes : Rond brillant (57 facettes), Princesse (76
facettes), Emeraude (57 facettes), Ovale (56 facettes), Baguette (25 facettes), Poire
(56 facettes), Marquise (55 facettes), Cœur (59 facettes), Asscher (58 facettes),
Radiant (70 facettes), Coussin (50 facettes) et Trilliant (19 facettes).

Nous n’allons pas passer sans dire encore un mot sur le Rond Brillant. Comme
il l’a été évoqué précédemment, le Rond Brillant s’est affirmé depuis un siècle comme
un type de diamant extrêmement prestigieux, actuellement le plus recherché par la
clientèle.

Sa forme est généralement celle qui sert le plus dans l’illustration et la


représentation commune des diamants en bijouterie et en joaillerie.
44

III.6 TAILLE PROPREMENT-DIT

Nous allons nous intéresser tout simplement à la taille moderne en


expliquant comment on réalise les figures montrées ci-haut. Et cela se traduira par le
détail des étapes de la taille moderne.

Il existe quatre étapes dans la taille moderne du diamant notamment : le


Clivage, le Sciage, le Débrutage, et le Facettage.

Omis ces étapes citées, avant de passé au clivage qui est la première étape
de la taille, dans certaines tailleries fortement équipées on utilise certaines
techniques qui permettent d’optimiser la taille du diamant. A l’exemple l’utilisation
de la sarin.

La sarin est une machine d’optique connectée à un ordinateur. Elle est un


instrument polyvalent utilisé couramment par les laboratoires et les tailleurs de
diamants. Elle permet de déceler le potentiel d’un diamant brut ou encore de
préciser la qualité de taille d’un diamant taillé.

La sarin intervient également dans le cas du perfectionnement de la taille


d’un diamant. Les diamants qui ont une taille ancienne par exemple, nécessitent une
retaille. La sarin propose alors des solutions optimum afin d’améliorer les proportions
et la symétrie d’un diamant. Dans tout (la forme à prendre, la symétrie,…) la sarin ne
fait que donner les consignes aux tailleurs, c'est à ces derniers de concrétiser en
suivant les étapes de la taille (Diamant-gems, 2020).

Ces images ci-dessous illustrent le fonctionnement de la sarin.

Fig III.13 sarin connecté à l’ordinateur


45

III.6.1 Le clivage du diamant

Le Clivage consiste à partager un diamant en deux ou plusieurs morceaux afin


de lui donner une forme qui permette soit le sciage soit la taille. Plus précisément, le
clivage consiste à fendre le diamant selon un plan perpendiculaire à un axe de
symétrie d’ordre trois (c'est-à-dire parallèlement aux faces de l’octaèdre).

Après avoir amorcé le clivage par une entaille effectuée à l’aide d’un autre
diamant, le cliveur y place une lame métallique (dite marteau de cliveur), à laquelle il
donne un coup sec à l’aide d’un maillet de bois.

Le but essentiel du clivage est de supprimer les éventuels défauts et


impuretés du diamant brut d’origine (Gemperls, 2020).

Fig III.14 Clivage de diamant

De nos jours, le Clivage est bien souvent supprimé et remplacé par l’étape
suivante : le sciage.

III.6.2 Le sciage du diamant

Le Sciage consiste à couper le diamant en deux en l’usant selon un plan


perpendiculaire à un axe de symétrie d’ordre deux (c'est-à-dire parallèlement à une
face du cube). Il s’agit là de l’étape la plus longue de la taille (Gemperls, 2020).

Il se pratique à l’aide d’une fine lame circulaire en bronze phosphoré qui


tourne à une vitesse de 5 500 tours par minute, recouverte de poudre de diamant
liée à l’huile d’olive. Le travail est minutieux et très lent, à raison d’un millimètre par
heure.
46

Fig III.15 Sciage de diamant

Dans le principe, on réalise le Sciage soit avec des machines automatiques


soit avec un système au laser.

III.6.3 Le débrutage du diamant

Le Débrutage est l’opération préliminaire du Facettage et consiste à arrondir


la ceinture du diamant selon la forme désirée de la taille.

Il consiste plus précisément à donner une première forme à la pierre, aussi


bien pour la partie supérieure (table) qu’inférieure (la culasse) à l’aide d’un autre
diamant (de moindre valeur) frotté contre lui (I-diamant, 2020).

Le diamant à débruter est cimenté au bout d’un axe horizontal (entrainé par
un moteur électrique). Le diamant débruteur est fermement maintenu, afin de
raboter les parties qui dépassent le cercle recherché.

Fig III.16 Débrutage de diamant

Pour une pierre importante ou de forme fantaisie (cœur, poire …), la mise en
forme se fait plutôt à la meule.
47

III.6.4 Le facettage du diamant

Une fois le Débrutage achevé, il sera temps de passer à l’étape finale de la


taille qui est le Facettage, qui donnera au diamant ses multiples facettes, et révélera
tout son potentiel de brillance (I-diamant, 2020). Le Facettage est réalisé grâce à une
meule de fonte poreuse, finement rainurée, chargée de poudre de diamant mélangée
à de l’huile d’olive, et tourne avec une vitesse de 3 000 tours par minutes.

Une meule de diamantaire comporte une zone de taille, où la surface du


diamant est en quelque sorte rabotée par arrachage de matière, et une zone de
polissage, où la facette formée est polie (à l’aide d’une poudre de granulation plus
fine) qui permettra d’achever la taille du diamant, et la pierre sera alors prête pour sa
commercialisation.

Fig III.17 Facettage de diamant

Le rendement en masse entre le diamant taillé et le cristal brut se situe en


général aux alentours de 50%. Voilà en gros les étapes importantes de la taille
moderne du diamant.

III.7 UNE NOUVELLE MACHINE QUI TAILLE LES DIAMANTS BRUTS


Très impressionnant avec la technologie actuelle, Anvers vient d’inaugurer
une nouvelle machine qui automatise presque complètement la taille des diamants
bruts.

Grâce à cette machine, baptisée Fenix, la taille peut s’effectuer dix à vingt
fois plus vite qu’actuellement. Cette invention du centre de recherches scientifiques
et techniques du diamant, pourrait encore booster d’avantage le secteur. (Vrt, 2020).
48

Après qu’Anvers eu perdu plus de 2000 de ces tailleurs de diamant à Dubaï


(qui devient actuellement un centre incontournable de diamant), la machine Fenix
vient de nouveau relever Anvers, il est prometteur que le pays reste toujours le
meilleur centre de négoce de diamant au monde.

Et désormais, malgré la diminution de tailleurs, tout le diamant brut qui est


massivement négocié à Anvers pourra être plus souvent taillé toujours dans la ville
grâce à cette nouvelle invention.

Fig III.18 Fenix

III.8 USAGE DE DIAMANTS TAILLÉ DANS LA JOAILLERIE ET


BIJOUTERIE
Comme dit précédemment que les diamants sont utilisés en joaillerie et
bijouterie pour orner les bijoux (bagues, boucles d’oreilles …). En n’effet ce n'est pas
n’importe quel diamant qui est utilisé, mais seuls ceux ayant une forme particulière
(Rond brillant, Emeraude, Princesse …).

Nous n’allons pas être large à ce sujet, juste présenter certains articles de la
joaillerie et bijouterie ornés de diamants taillés qui apportent une valeur et beauté
très supplémentaire, et par conséquent le prix ne fait qu’augmenter.
49

Figs III.19 articles de la joaillerie et bijouterie ornés de diamant

III.9 EVALUATION DU DIAMANT ET DÉLIVRANCE DE CERTIFICAT


Pour estimer la valeur d’un diamant, un expert se base sur quatre critères de
base, les fameux « 4 C » : carat, couleur, clarté, cut (la taille). C’est la combinaison de
ces quatre critères qui va donner la valeur de la pierre.
50

Les normes des diamants taillés de plus de 0,25 carat, de belle couleur et de
belle pureté sont généralement établies par des laboratoires qui délivrent le certificat
dont nous parlerons à la suite.

1. Carat :

Le poids d’un diamant est toujours exprimé en carat, le nom vient du grec
« Keration », il servait déjà comme unité de mesure dans l’antiquité grecque. Un
carat équivaut à 0,20 gramme (Vleeschdrager E., 2013).

Le carat de diamant n’a rien à avoir avec le carat qui sert d’unité de mesure
pour l’or, qui représente la proportion d’or contenue dans une pièce ou un bijou. De
l’or à 18 carats correspond à 18/24 d’or dans la pièce.

Plus le poids d’un diamant est important, plus il est rare. Les diamantaires
estiment qu’un diamant est de bon poids à partir d’un carat.

2. Couleur :

La Couleur d’un diamant est très importante à l’estimation de sa valeur. Un


diamant chimiquement pur est transparent et incolore. Hors la catégorie des
diamants colorés qui sont une catégorie à part entière, plus le diamant est blanc, plus
il a de la valeur (Vleeschdrager E., 2013).

La graduation de couleur va de D pour les plus blancs (qui sont très rares), à
Z.

Blanc exceptionnel + : D ; Blanc exceptionnel : E ; Blanc extra + : F ; Blanc


extra : G ; Blanc : H ; Blanc nuancé : I-J ; Légèrement teint : K-L ; Couleur teintée

Fig III.20 Echelle de la couleur


51

3. Clarté :

La clarté est l’estimation de la pureté d’un diamant. Un diamant pur ne comporte


aucune inclusion. Il peut s’agir de petits points noirs appelés « crapauds », de fissures
ou glaces (légères déformations cristallineS) … plus une pierre est pure, plus elle a de
la valeur. (Vleeschdrager E., 2013). Il existe aussi une échelle de pureté comme celle de
la couleur.

Fig III.21 échelle de pureté

4. Cut :

Ici on évalue la qualité de la taille, c’est un aspect très important dans


l’évaluation du diamant. Un diamant bien taillé est un diamant proportionné et
respectant les symétries, les facettes doivent être bien polies (Vleeschdrager E.,
2013). Ceux-ci dans le but de libérer le maximum possible de lumière de la pierre et
aussi son feu (dispersion prismatique de la couleur).

L’aspect confiance ou cinquième C abusivement utilisé est aussi important


dans le marché du diamant. Raison pour laquelle le diamant d’investissement
demande d’être authentifié par un certificat doté par un organisme certificateur
fiable.

Ces organismes de certification comme le GIA (Gemological Institute of


America) évaluent le diamant par des critères de base (4C) et autres critères
permettant à remplir l’attestation de graduation ou la carte d’identité du diamant. Il
y concentre toutes les informations qui concernent la pierre, de son poids à ses
proportions en passant par la couleur, la taille, la pureté, la finition, les dimensions et
52

la fluorescence, y compris les défauts de la pierre. Le numéro du certificat est gravé


sur le rondiste du diamant.

Il est également très important que les clients puissent avoir accès au
certificat du diamant qu’ils ont acheté car c’est la preuve d’authenticité à laquelle ils
peuvent se fier.

A titre d’information, la traçabilité du diamant est totale, on connait l’origine


de chaque diamant qui est numéroté grâce aux informations contenues dans son
certificat.

III.10. ACHAT ET VENTE LOCALE DE DIAMANT


L’achat et vente locale de diamant est aussi l’un de mode de la valorisation
de diamant. Le but est de promouvoir les intérêts de l’industrie locale du diamant.
Voilà pourquoi l’Angola veut remplacer sa société SODIAM qui est l’organisme chargé
d’organiser la commercialisation de gemme du pays à une Bourse de diamant.

Les bourses au diamant sont de lieux d’échange, hautement sécurisés, dans


lesquels les négociants se retrouvent afin d’effectuer leurs transactions. Lors d’une
Bourse du diamant, des diamants sont échangées entre les membres de la bourse
présents, il peut s’agir de diamants bruts ou taillés.

Les Bourses du diamant sont toujours très bien protégées et uniquement


accessibles aux membres.

Les principales Bourses du diamant taillé sont situées à : Anvers, Londres,


New York, Tel Aviv, Bombay. La plus importante reste Anvers, plus de la moitié du
marché mondial des diamants taillés passe par Anvers. Dans cette ville il y aurait plus
de 1 500 sociétés œuvrant dans l’industrie du diamant. Ces sociétés sont quasiment
toutes situées dans le célèbre quartier diamantaire, proche de la gare centrale
(Diamant-info, 2020).

III.10.1 Diamant meilleur produit d’investissement


Aujourd’hui dans le monde plusieurs particuliers ou entreprises privés
investissent dans le diamant sur base de plusieurs raisons dont voici certaines :

• Une fiscalité avantageuse :

Lorsqu’ils ne sont ni montés, ni assemblés, les diamants entre dans une


catégorie fiscale bien définie, celle des biens meubles.
53

Ils sont uniquement taxés à la revente et sur les plus-values. Le plus


intéressant est même qu’en dessous de 5 000£ de vente, il y a généralement une
exonération taxe (Challenges, 2019).

A la revente, deux possibilités de régime fiscal s’offrent au diamant :

• Une taxe forfaitaire de 5,5% à chaque revente effectuée,

• Ou une taxe de 34,5% sur la plus-value réalisée, avec exonération totale de


taxe au bout de 12 ans de détention (Challenges, 2019).

• La stabilité de prix :

De manière générale, lors de crise grave, qu’ils soient d’origine économique


ou liés à un conflit, le marché de diamant est touché : de la production aux
distributeurs en passant par les tailleurs. Cependant le prix du diamant n’est pas
affecté, il reste même relativement stable.

Les grands industriels du diamant se chargent d’organiser le prix afin de


préserver leurs marges. Cela fait plus de 100 ans que ça dure. Même en période de
crise grave, la chute du prix de diamant est amortie par le système d’ouverture et
fermeture des robinets. On crée une pénurie pour limiter la chute de cours, le
marché du diamant est dans une logique de production stricte d’offre et de demande
(Vleeschdrager E., 2013).

• Une monnaie utilisée partout sur la planète :

Le diamant est un moyen de paiement reconnu internationalement. De tout


temps, le diamant est un symbole de pouvoir, de puissance, de luxe… et surtout, une
monnaie qui ne dit pas son nom, qui sert de monnaie d’échange depuis près de 4000
ans (Vleeschdrager E., 2013).

Un diamant s’échangera toujours contre du cash. Le diamant est une


monnaie particulière, pas d’Etat, souvent on déconnecte le diamant de sa fonction de
bijou quand il rentre dans une logique d’épargne. Il devient alors une monnaie de
confiance, il ne se détériore pas à cause de sa dureté, il ne chute pas non plus de
valeur.

Les avantages dans l’investissement de diamant sont multiples.

Facile à transporter, il retient un maximum de valeur dans un petit volume,


s’il est bien sélectionné et acquis à son juste prix, sa valeur augmentera avec les
années. De plus, il peut être facilement vendu en cas de nécessité.
54

III.11 LES AVANTAGES DE LA VALORISATION DU DIAMANT


Parmi les avantages de la valorisation du diamant on peut citer :

• La création d’emplois

• La croissance économique

• L’amélioration de la vie sociale

III.11.1 Création d’emplois

Comme nous avons vu ci-haut, qu’il y aurait en Anvers plus de 1 500 sociétés
œuvrant dans l’industrie du diamant, dont presque toutes gravitent dans l’activité de
taille, d’achat et vente locale. On a aussi parlé des bourses de diamant, sans ignorer
toutes les petites entreprises de la taillerie.

Malgré l’inorganisation de secteur indien de la taillerie mais constitue environ


100 000 petites entreprises employant plus de deux millions de personnes. (Private-
diamond, 2020).

Dans tout ceci il y’a le baisse du taux de chômage, dont la population locale
semble être le grand bénéficiaire.

III.11.2 Croissance économique

Comme il est sans ignorer par tous que l’industrie du diamant défie
l’incertitude économique, et soutient très certainement l’économie des pays
producteurs. Mais par ailleurs, la valorisation (la taille, l’achat et vente locale) de
diamant vient augmenter d’avantage les recettes de l’état.

A l’occurrence, le Botswana pour tirer profit de cet avantage, le pays a


développé sa propre filière de tailleurs de diamants, appuyée depuis 2008 par un
programme financé par De Beers et le gouvernement.

L’industrie diamantifère a permis aux secteurs des services, de la finance,


des transports et de l’immobilier de décoller à Gaborone.

Aujourd’hui grâce aux recettes important de la valorisation du diamant (la


taille, l’achat et vente locale) le pays semble certainement se conduire à un avenir
meilleur.
55

III.11.3 Amélioration de la vie sociale

Comme nous venons de voir dans les points précédents que grâce à la
valorisation de diamant la population locale bénéficie de l’emploi et également elle
apporte de recettes importantes à l’économie de l’Etat, dont à l’occurrence le
Botswana. Par conséquent il y’a une amélioration de la vie sociale.

En prenant toujours l’exemple du Botswana, en 1966 le pays ne comptait que


9,7 km de route mais aujourd’hui le pays compte 11300 km de route. En outre
aujourd’hui chaque enfant bénéficie désormais d’une scolarité gratuite jusqu’au
secondaire, qui est rare en Afrique.

Ces changements sont réalisée grâce à la croissance économique du pays, qui


est beaucoup soutenu par les recettes importantes des diamants, où la valorisation
de celle-ci apporte aussi sa grande part.

III.12 MISÈRE DANS LA CAPITALE DU DIAMANT CONGOLAIS (KASAÏ


ORIENTAL ET KASAÏ OCCIDENTAL)
Au deuxième chapitre nous avions vu que la grande quantité du diamant
congolais voir 70 pourcents du total de la production provient dans le deux Kasaï
(Oriental et Occidental), mais plus rien ne brille dans ces deux villes.

Dans le Kasaï Oriental la population végète dans le noir, sans route moderne,
sans eau potable, sans emploi. Mbuji-Mayi chef-lieu du Kasaï Oriental ressemble à un
village, la ville n’est pas éclairée. Tôt le matin, les gens sont réveillés par le bruit, dans
les avenues, d’hommes et de femmes portant de l’eau en bidons.

Aucune voiture pour transporter les passagers, comme c’était le cas il y a 15


ans. Seules les motos sont vraiment disponibles.

Le Kasaï Oriental a du diamant en quantité, et beaucoup de gisements restent


encore non exploités. Deux grandes sociétés y exploitent les diamants. La Minière de
Bakwanga (Miba), une des principales entreprises minières du pays, dont l’Etat
congolais est l’actionnaire majoritaire et la société sino-congolaise Sacim.

Au Kasaï Oriental, aucune entreprise pour engager les habitants. Pourtant,


ailleurs, une société comme la Sacim doit théoriquement verser des pourcentages de
ses bénéfices à la région pour participer à son développement. Comme dans tout
contrat a exploitation industrielle. Elle doit construire des routes, des écoles, subvenir
au besoin énergétique et contribuer à l’apport d’eau potable. Dans ce coin, rien de
tel.
56

De même dans le Kasaï Occidental, pas d’eau potable et n’ont plus


l’électricité. Pourtant, plus de 90 millions des carats ont été tirés du sol de Tshikapa
(chef-lieu du Kasaï Occidental), de 1970 à ce jour, pour une valeur de dix milliards de
dollars, selon les statistiques officielles du ministère des Mines.

Mais la population n’en profite en aucun cas de la richesse de son sous-sol, et


la ville semblable à une brousse. Aujourd’hui tout est en ruine à Tshikapa, même la
centrale hydroélectrique de Lungudi n’est plus performante comme pour rappeler les
années de gloire de Tshikapa.

Voilà la situation misérable dans la capitale du diamant congolais.

Si bien qu'elle même la capitale du diamant congolais ne profite pas des


intérêts du diamant et que dire des autres villes de la république ? Rien du tout. Ce
qui explique que l’exportation du diamant brut ne profite pas à la population
congolaise.

III.13 LE MANQUE DE VOLONTÉ RETIENT LA VALORISATION DU


DIAMANT EN R.D.C
Rien de rénovation dans le secteur de diamant. Aujourd’hui la science de
gemmologie est répandue dans plusieurs pays au monde pour l’étude des pierres
précieuses et semi-précieuses, mais aucun centre de formation pour gemmologues
ou diamantaires en R.D.C. Ni un laboratoire de gemmologie.

De même pour la taille, achat et vente locale de diamant. Des nombreux pays
producteurs de diamant ont pris conscience et valorise maintenant leurs pierres
(diamants), l’Angola et le Botswana par exemple. Mais aucun projet de tel envisagée
en R.D.C.

Le financement d’un tel projet ne coutera vraiment pas à un Etat comme la


nôtre, mais seule la volonté en manque. L’on préfère bien gagner rapidement en
vendant les pierres à l’état brut qui ne profite vraiment pas à la population et non
passer à la valorisation dont les avantages sont multiples.
57

III.14 VERS UNE VALORISATION DU DIAMANT CONGOLAIS


Nous nous sommes tous rendu compte des avantages qu’apporte la
valorisation de diamant aux Etats, dont parmi lesquels nous avions cité le Botswana.

Aujourd’hui si les autorités de notre beau et riche pays la République


Démocratique du Congo envisagent à valoriser le diamant du pays, la R.D.C gagnera
encore beaucoup que d’autres Etats dans les années proches à venir.

Cela s’explique par la loi d’offre et de demande, où des nombreux gisements


diamantifères des pays producteurs vont bientôt s’épuiser alors que la R.D.C est
deuxième en réserve mondial de diamant après la Russie.

Bien que l’on a que 20% de diamant de qualité gemme dans le total de notre
production annuelle, mais apportera beaucoup avec la valorisation.

En outre une usine de taille ne consiste pas seulement à tailler le diamant,


mais aussi d’autres pierres précieuses et semi-précieuses.

Et cela profitera aussi à valoriser d’autres pierres spéciales du pays, a


l’exemple de la tourmaline de l’Est de la République.

Avec les réserves de diamant se trouvant en R.D.C, il est sans doute que la
valorisation du diamant au pays apportera beaucoup d’avantages.
58

CONCLUSION ET RECOMMANDATION
Notre travail a porté à l’Essentiel sur la Géologie, la Production et la
Valorisation du diamant. A son élaboration, nous avons poursuivi les objectifs
suivants :

• Evaluer les intérêts de la capitale du diamant congolais face à l’exploitation


industrielle de diamants

• Apprécier les avantages qu’aurait la République Démocratique du Congo dans


la valorisation du diamant.

• Etablir les méthodes ou plans qui permettront à la R.D.C d’implanter le


système de valorisation du diamant y compris les autres pierres de valeur.

Et les hypothèses retenues dans ce travail étaient :

• Les conditions de vie de la population de Mbuji-Mayi et de Tshikapa


demeurent misérables malgré la forte production industrielle de diamant dans
leurs sous-sols.

• Le système d’exportation de diamant brut en R.D.C profite peu à la population


congolaise, mais pourtant sa valorisation sera très importante pour apporter le
changement dans ce secteur

Dans le souci d’atteindre nos objectifs, vérifier nos hypothèses et de bien


développer les chapitres de notre travail, nous avons utilisé deux principales
techniques à savoir : la collectes de données à travers des fichiers et sites internet
appropriés et le guide d’entretien.

A la lumière de nos résultats, il ressort dans ce travail des faits majeurs liés
d'une part à la non valorisation du diamant en R.D.C, et aux avantages de la
valorisation du diamant d'autre part.

Par rapport au non valorisation du diamant en R.D.C :

• L’exportation de diamant brut demeure inchangée depuis le 20 ème siècle, et la


population n’en profite à rien.

• Pas d’eau potable, pas d’électricité, pas d’emploi, pas de route moderne au
Kasaï-Oriental et Occidental où se produit 70% du diamant congolais.
59

• La société Sacim œuvrant dans la production industrielle de diamant au Kasaï-


Oriental ne participe pas au développement de la région.

• Plus de 90 millions des carats tiré à Tshikapa (chef-lieu du Kasaï-Occidental) de


1970 à ce jour, avec une estimation de 10 milliards de $ mais le profit de la
région est très négligeable. Tout est ruine à Tshikapa.

• Aucun centre de formation pour gemmologues et diamantaires, pas une seule


usine de taille des diamants et des pierres spéciales, ni un laboratoire de
gemmologie en R.D.C et aucun projet de tels envisagé. Le manque de volonté
est à la cause.

Par rapport aux avantages de la valorisation du diamant :

• Le prix des diamants de qualité gemme se multiplie après les avoirs taillé (l’un
de modes de la valorisation du diamant).

• Pour tirer profit de l’avantage de la valorisation du diamant, le Botswana a


développé sa propre filière des tailleurs de diamant en 2008.

• Les recettes de la valorisation du diamant (taille, achat et vente local) ont


contribué à la croissance économique rapide et à l’amélioration de conditions
de vie sociale du Botswana.

• En novembre 2019 l’Angola gagne une nouvelle usine de taille de diamant et


de pierre spéciale qui emploiera plus de 200 personnes.

• Le secteur indien de la taillerie constitue environ 100 000 petites entreprises


employant plus de deux millions de personnes.

• Le Bourse de diamant (aussi comme mode de valorisation du diamant)


promouvoir les intérêts de l’industrie locale de diamant.

• L’Angola prévoit de remplacer la société SODIAM l’organisme chargé


d’organiser la commercialisation des gemmes par une Bourse de diamant.

• Les diamants taillés ont une grande valeur dans la joaillerie servant à orner les
bijoux de luxe.

• Suite à l’épuisement bientôt de plusieurs gisements diamantifères au monde,


la R.D.C par sa réserve de diamant deuxième au monde, gagnera beaucoup
dans la valorisation du diamant.
60

• Une usine de taille de diamant et des pierres spéciales en R.D.C profitera à


valoriser non seulement le diamant mais aussi d’autres pierres spéciales du
pays.

La valorisation du diamant qui est au pivot de notre travail nous a fait


comprendre par les faits précités en rapport avec la non valorisation de diamant en
R.D.C et aux avantages de la valorisation du diamant la grande importance de la
valorisation des ressources minières de grande valeur au pays.

L’exportation de diamant brut n’apporte pas grand-chose au pays, les


conditions de vie au Kasaï en est la preuve, où est tiré la grande quantité du diamant
congolais. Par contre une usine de taille de diamant et des pierres spéciales
permettra à améliorer les recettes, apporter un peu l’emploi parce que non
seulement le diamant sera valorisé mais aussi toutes les pierres spéciales du pays.

Partant de ces points soulevés, nos hypothèses émises pour ce travail sont
donc confirmées.

Vu tout ce qui précède, pour une amélioration de recettes dans le secteur


minier au but de faire le pas au grand changement, nous recommandons ce qui suit :

a) A l’État congolais :

 De créer un organisme propre au sein du ministère de mines qui


consistera à :

• Collecter et garder toutes les pierres de valeur produite par les sociétés de
l’État.

• Créer un lieu de vente au quel tous les négociants seront obligés de vendre
leurs pierres de valeur et désormais plus de vente directe à l’étranger, pour
que l’État seul fixe et contrôle le système d’achat et vente des pierres de
valeur du pays.

 De créer sa propre filière de tailleurs de diamant et des pierres


spéciales, afin qu’aucune pierre de valeur du pays ne soit plus jamais
vendue à l’état brut.

 De créer le centre de formation pour gemmologues et diamantaires au


pays, parce qu'un grand nombre des chercheurs et intellectuels
congolais ont l’impossibilité d’aller étudier ce domaine à l’étranger.
61

b) Aux futurs chercheurs

 De continuer à développer le sujet et surtout s’impliquer sur d’autres


aspects que nous n’avons pas martelé sur, dont la valorisation des
autres minerais ou pierres de valeur outre le diamant dont nous nous
sommes basé plus.

Ceci dans le souci que le pays comprend et se lance à la valorisation de nos


ressources minières de grande valeur, dont son accomplissement nous mènera
certainement au grand changement.
62

BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage :

• Martin A., 2009, Recyclage du carbone et Formation du diamant de subduction :


contrainte expérimentale.

• Vleeschdrager E., 2013, Guide-invest Diamond.

• Lafrance N., 2006, Caractérisation des intrusions d’affinité Kimberlitique des


secteurs le Tac et Lac Shortt.

• Engel N., 2009, Cours gemmologie, école d’arts appliqués de Genève.

• Jennings N., 2010, les mines et un aperçu généralités sur les carrières.

• Chirico G. et Malpeli K.C., 2012, une boite à outils métrologique pour la


réalisation d’études de terrain des gisements de diamant alluviaux artisanaux.

• Poulard ; Daupley X ; Didier C ; Porkryska Z ; D’Hugues P ; Charles N ; Dupuy j.-J ;


et Save M, 2017, Exploitation minière et traitement des minerais.

• Geenen S. et Marysse S., 2008, La fin des diamants du sang.

Prérequis :

• Banze, 2020, note de cours d’exploitation de mine souterraine et à FEDciel


ouvert.

• Nzau C., 2019, note de cours de minéralogie, Kinshasa, Université Franco-


américain.

VIDEO :

• Module Technique, You Tube, 2019, Formation et Origine de diamant.

Sites internet :

• www. Bel diamond.com, consulté en février 2020, Les plus grandes sociétés
d’extraction de diamants.

• www. Courbaron.fr, consulté en décembre 2019, Le diamant demain-test ;


Technique de synthèse de diamant.

• www. Challenges.fr, consulté en en février 2020, La fiscalité de diamant


compliqué plutôt vrai.
63

• www. Diamants-info.com, consulté en janvier 2020, Taille ancienne et moderne


du diamant ; taille du diamant.

• www. Diamant-gens.com, consulté en février 2020, Techniques actuelles pour


optimiser la taille d’un diamant ; Australie, un auteur essentiel dans la
production de diamant de couleur ; Origine de couleur de diamant.

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plus grandes au monde.

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diamond en chacement.

• www.Fr.Statista.com, consulté en janvier 2020, Reserve mondial de diamant.

• www.Gemmantia.com, consulté en janvier 2020, Condition de formation de


diamant ; pays producteurs de diamant.

• www.Gemperles.com, consulté en février 2020, principaux pays producteurs de


diamant.

• www.I-diamant.com, consulté en janvier 2020, Taille ancienne et moderne du


diamant ; Taille du diamant.

• www.Jeune afrique.com, consulté en février 2020, De Beers et le Botswana une


alliance taillé sur mesure.

• www.Lecontrarien.com, consulté en Mars 2020, Traitement pour améliorer la


pour améliorer la pureté du diamant.

• www.Private-diamant.com, consulté en février 2020, Ethiques au monde les


tailleries dans le monde.

• www.Vrt.be, consulté en mars 2020, une nouvelle machine qui taille les
diamants bruts.
64

Table de matières
EPIGRAPHIE ...................................................................................................................... i
DEDICACE ........................................................................................................................ ii
REMERCIEMENTS ........................................................................................................... iii
LISTE D’ACRONYMES ...................................................................................................... iv
RESUME ........................................................................................................................... v
SUMMARY ...................................................................................................................... vi
INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
0.1. PROBLEMATIQUE.................................................................................................. 1
0.2 OBJECTIFS .............................................................................................................. 2
0.3 HYPOTHESES .......................................................................................................... 2
O.4 CHOIX DU SUJET .................................................................................................. 2
0.5 INTERETS DU TRAVAIL ........................................................................................... 3
O.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL..................................................................................... 3
CHAP I GEOLOGIE DE DIAMANT ..................................................................................... 4
I.1 DÉFINITION ET HISTORIQUE ................................................................................... 4
I.1.1 DÉFINITION ....................................................................................................... 4
I.1.2 HISTORIQUE ..................................................................................................... 4
I.2 ORIGINE ET FORMATION DE DIAMANT .................................................................. 6
I.3 TYPES DE GISEMENTS DIAMANTIFÈRES ................................................................. 8
I.3.1 GISEMENTS PRIMAIRES .................................................................................... 8
I.3.2 GISEMENTS SECONDAIRES ............................................................................... 8
I.3.2.1 Gisements alluvionnaires :......................................................................... 9
I.3.2.2 Gisements Eluvionnaires : ......................................................................... 9
I.3.3 GISEMENTS LITTORAUX-MARINS ................................................................... 10
I.4 PROSPECTIONS DE DIAMANTS ............................................................................. 10
I.4.1 La prospection systématique de grandes étendues ...................................... 10
I.4.1.1 La Méthode Dite Sud-Africaine : ............................................................. 10
I.4.1.2 La Prospection du Littoral : ...................................................................... 11
I.4.2 La prospection liée à l’hydrographie .............................................................. 11
I.4.2.1 La Prospection Alluvionnaire : ................................................................. 11
I.4.2.2 La prospection alluvionnaire en milieu dense : ....................................... 11
65

I.5 MINÉRAUX INDICATEURS ..................................................................................... 11


I.5.1 Minéraux indicateurs de kimberlite ............................................................... 11
I.5.2 Minéraux indicateurs de la lamproïte ......................................................... 12
I.6 GISEMENTS DIAMANTIFÈRES CONNUS DANS LE MONDE ................................... 12
I.7 CAUSE DE LA VARIÉTÉ DES COULEURS DE DIAMANT ......................................... 13
I.8 CATÉGORIES DE DIAMANTS .................................................................................. 14
I.8.1 Diamant industriel .......................................................................................... 14
I.8.3 Diamant particulier ........................................................................................ 15
I.8.4 Le diamant synthétique ................................................................................. 16
I.9 PROPRIÉTÉS PHYSIQUES ET CHIMIQUES DE DIAMANT ........................................ 18
CHAP II PRODUCTION DE DIAMANT ............................................................................. 19
II.1 PAYS PRODUCTEURS DE DIAMANT ..................................................................... 19
II.1.1 Principaux pays extracteurs de diamants dans le monde ............................ 20
De 2015 en 2019 .................................................................................................... 20
II.1.2 Pays producteurs de diamant de la meilleure qualité à la moins bonne ..... 20
II.2 EXPLOITATION D’UNE MINE DE DIAMANT .......................................................... 20
II.2.1 Exploitation dans les gisements primaires .................................................. 21
II.2.1.1 Mine à ciel ouvert ................................................................................. 21
II.2.1.2 Mine souterraine .................................................................................... 22
II.2.2 Exploitation dans les gisements secondaires................................................ 23
II.2.2.1 Exploitation industrielle .......................................................................... 23
II.2.2.2 Exploitation artisanale dans les gisements alluvionnaires ..................... 23
II.2.2.3 Exploitation artisanale dans les gisements éluvionnaires ...................... 23
II.2.3 Exploitation dans les gisements littoraux-marins ......................................... 24
II.3 LES PLUS GRANDES SOCIÉTÉS D’EXTRACTION DE DIAMANTS AU MONDE ........ 24
II.4 PRINCIPAUX PAYS PRODUCTEURS DE DIAMANT CAS DE LA RUSSIE, DE
L’AUSTRALIE, DU BOTSWANA, DE L’ANGOLA ........................................................... 25
ET DE LA R.D.C. .......................................................................................................... 25
II.4.1 Diamant de Russie ......................................................................................... 25
II.4.2 Diamant d’Australie ................................................................................... 26
II.4.3 Diamant de Botswana ................................................................................... 27
II.4.4 Diamant d’Angola .......................................................................................... 27
66

2.4.5 Diamant de la R.D.C ..................................................................................... 28


II.5 TRAITEMENT DU MINERAI DIAMANTIFÈRE ET RÉCUPÉRATION DU DIAMANT .. 30
II.5.1 Traitement dans l’exploitation artisanale ..................................................... 31
II.5.2 Traitement dans l’exploitation semi-industrielle.......................................... 32
II.5.3 Traitement dans l’exploitation industrielle .................................................. 33
II.6 LE TRI DU DIAMANT BRUT ................................................................................... 33
II.7 L’AVENIR DE DIAMANT ........................................................................................ 34
CHAP III VALORISATION DU DIAMANT ......................................................................... 35
III.1 DÉFINITION ......................................................................................................... 35
III.2 TAILLE DU DIAMANT ........................................................................................... 35
III.3 INSTRUMENTS DU GEMMOLOGUE .................................................................... 36
III.4 TRAITEMENTS POUR AMÉLIORER LA PURETÉ DU DIAMANT ............................. 39
III.4.1 Traitement par remplissage au verre .......................................................... 40
III.4.2 Traitement par forage laser ......................................................................... 40
III.5 LES TAILLES ANCIENNES ET MODERNES DU DIMANT ...................................... 41
III.5.1 Les tailles anciennes du diamant ............................................................... 41
III.5.2 Les tailles modernes du diamant .............................................................. 42
III.6 TAILLE PROPREMENT-DIT ................................................................................. 44
III.6.1 Le clivage du diamant ................................................................................. 45
III.6.2 Le sciage du diamant .................................................................................. 45
III.6.3 Le débrutage du diamant ........................................................................ 46
III.6.4 Le facettage du diamant ......................................................................... 47
III.7 UNE NOUVELLE MACHINE QUI TAILLE LES DIAMANTS BRUTS .......................... 47
III.8 USAGE DE DIAMANTS TAILLÉ DANS LA JOAILLERIE ET BIJOUTERIE ................. 48
III.9 EVALUATION DU DIAMANT ET DÉLIVRANCE DE CERTIFICAT ........................... 49
III.10. ACHAT ET VENTE LOCALE DE DIAMANT .......................................................... 52
III.10.1 Diamant meilleur produit d’investissement .............................................. 52
III.11 LES AVANTAGES DE LA VALORISATION DU DIAMANT ................................... 54
III.11.1 Création d’emplois ..................................................................................... 54
III.11.2 Croissance économique ............................................................................. 54
III.11.3 Amélioration de la vie sociale .................................................................. 55
67

III.12 MISÈRE DANS LA CAPITALE DU DIAMANT CONGOLAIS (KASAÏ ORIENTAL ET


KASAÏ OCCIDENTAL) ................................................................................................... 55
III.13 LE MANQUE DE VOLONTÉ RETIENT LA VALORISATION DU DIAMANT EN R.D.C
................................................................................................................................... 56
III.14 VERS UNE VALORISATION DU DIAMANT CONGOLAIS ................................... 57
CONCLUSION ET RECOMMANDATION ......................................................................... 58
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................. 62
Table de matières ......................................................................................................... 64

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