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2- Utilité
La salle blanche appartient aux secteurs relatifs à la recherche scientifique et plus
particulièrement à la recherche physique. Elle est destinée à être le lieu de fabrication de tout ce
qui a un rapport à des domaines susceptibles d’être sensibles aux différentes contaminations
environnementales :
- les biotechnologies,
Ces salles sont également utilisées dans le cadre de la recherche médicale pour la fabrication
de radioéléments par exemple.
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Dans ces domaines, les objets et substances manipulés ont des tailles de l'ordre du micromètre
ou du nanomètre et les particules présentes dans l'air non purifié peuvent être bien plu s grosses
et se fixer dessus.
3- Fonctionnement
L'air entrant dans la salle blanche peut être filtré selon différents niveaux de tailles d'éléments
indésirables ; de la poussière, jusqu'à des tailles de trente fois inférieures à une cellule humaine.
Pour limiter le colmatage des filtres prématurément (technique et filtrage aéraulique), l'air repris
en point bas dans la salle (aspiration), est filtré de nouveau dans une centrale de traitement d'air
(CTA) puis renvoyé dans la salle (taux de brassage horaire), la plupart du temps par le haut. Ce
flux d'air recyclé du haut vers le bas renouvelle le volume d'air total de la salle jusqu'à 60 fois par
heure. Enfin, pour éviter la concentration du CO 2 rejeté par les scientifiques qui travaillent dans la
salle et pour compenser les ouvertures de portes, environ 30 % d'air neuf sont rajoutés chaque
heure (taux de renouvellement horaire), filtrés selon un procédé similaire au recyclage. Dans
certaines zones, l'air est complètement neuf.
Les salles en surpression par rapport à la pression atmosphérique pour éviter que divers
polluants (poussières, bactéries...) puissent entrer, que l'on retrouve principalement dans
l'industrie pharmaceutique et électronique ;
Les salles en dépression par rapport à la pression atmosphérique pour éviter que divers
contaminants (virus, bactéries, spores, ...) ne puissent sortir, dans ce cas l'air vicié extrait,
passe à travers un filtre absolu avant d'être évacué vers l'extérieur.
L'entrée et la sortie se font par l'intermédiaire d'un ou plusieurs sas, quelquefois équipés d'une
douche à air ou à eau, et de vestiaires. En effet, le corps humain produit une quantité importante
de produits contaminants comme les poils, les cheveux, les cellules de peau morte... C'est pour
cela que les opérateurs qui évoluent dans la salle blanche doivent être vêtus d'un équipement
plus ou moins important suivant le degré de contamination et d'empoussièrement toléré.
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L'équipement peut comporter une combinaison, un couvre-cheveux (calotte), des gants, des
chaussons, un masque, des sous-vêtements spécifiques, voire un scaphandre complet.
Les outils utilisés à l'intérieur sont choisis pour produire le moins de particules possible.
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Flux d'air de type turbulent.
Les outils utilisés à l'intérieur sont choisis pour produire le moins de particules possible.
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5- Classification
Les salles blanches sont classées en fonction de la propreté de leur air. L’Organisation
internationale de normalisation (ISO) a publié plusieurs normes à ce sujet. Cette qualification des
salles est réalisée à l’aide d’un compteur de particules qui comptabilise le nombre de particules
dans un volume donné afin de déterminer la classe de la salle blanche. Norme ISO 14644-1
(Particules par mètre cube) Clean room Technologies est spécialisé dans l’étude et la réalisation
de salle ISO 5 à ISO 8 ou classe 100 à classe 100 000.
L'élément le plus important est la quantité de poussière par unité de volume et c'est le seul
paramètre contrôlé pour certaines salles blanches aux critères plus souples.
Et comme on classifie les salles blanches suivant le nombre de particules par unité de volume.
Le standard US FED STD 209E utilisait les pieds cubes mais il est remplacé par le standard ISO
14644-1 exprimé en mètres cubes qui correspond au Système international (SI).
Toutes ces mesures se font à l'aide d'un appareil de mesure : le compteur de particules qui va
compter le nombre de particules dans un volume donné et donc déterminer la classe de la salle
blanche.
𝑁
10−7 2.08
𝐶 = 10 × ( )
𝐷
4
Classe ISO 3 = Classe 1 selon FS 209
Classe ISO 4 = Classe 10 selon FS 209
Classe ISO 5 = Classe 100 selon FS 209
Classe ISO 6 = Classe 1000 selon FS 209
Classe ISO 7 = Classe 10000 selon FS 209
Classe ISO 8 = Classe 100000 selon FS 209
6- Structure opérationnelle
Selon le type de domaine pour laquelle la salle blanche est destinée, la structure de la plate-
forme peut être modulée selon les besoins et les objectifs à réaliser. Pour le cas d’une plate-
forme de micro et nanotechnologie par exemple, on peut trouver le plan d’occupation destiné
aux zones suivantes :
7- Equipements
Voici quelques exemples d’équipements de salles blanches :
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Salle blanche de la NASA.
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8- Exemple de salle blanche
Nous montrons ici un exemple typique d’une salle blanche appartenant au LAAS (Laboratoire
d’Architecture et d’Automatique des Systèmes) du CNRS de Toulouse où certains de nos
enseignants du campus de Zerzara ont fréquenté pour leur formation doctorale :
La mise en service au LAAS d’une nouvelle salle blanche : d’abord de 700 m² en 2005 puis
de 800 m² supplémentaires en 2007 ; a marqué une forte évolution marquée par une nette
complexité de l’infrastructure de salle blanche normalisée. Elle présente une structure
particulière, semblable à celles du milieu «industriel» de la fabrication de composants
électroniques.
Dans un bâtiment sur 4 niveaux avec une empreinte au sol de 1500 m², le rez-de-chaussée
héberge les systèmes de production et de gestion des fluides.
En fonction de leur nature, ces fluides cheminent vers les équipements, dans des
canalisations spécialisées, sous un faux plancher.
Le quatrième niveau est constitué d’un plenum vers lequel 4 CTA traitent 70 000 m3/heure
d’air. Cent vingt-six systèmes de filtration autonomes reprennent cet air «pré nettoyé» et le
dispensent dans la salle blanche à travers des filtres absolus. Trois extracteurs (volume total
40 000m3/heure) complètent le système aéraulique. A tout cela s’ajoutent les moyens
nécessaires aux équipements scientifiques, les systèmes de traitement des rejets gazeux et
liquides, l’aspiration centralisée, la détection incendie, et la sécurité gaz.