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Formation Doctorale Microélectronique

Module :
Industrie Microélectronique

Presenter par:
Dr: Riad SAIDI
CHAPITRE I. La loi de Moore et l’évolution de transistor

CHAPITRE II. Les Salles blanches

CHAPITRE III. Du transistors a la naissance des puces mems et nems

CHAPITRE IV. L’effet de l’industrie micro électronique sur l’environnement et sur l’économie de

pays.
Chapitre II: Les salles blanches
II.1.Signification technique de salle blanche

 Une salle blanche est dite plus exactement salle


propre selon le sens courant utilisé en langage habituel.

 Pour nous une salle blanche est une pièce ou une série
de pièces où la concentration particulaire est maîtrisée
afin de minimiser l'introduction, la génération, la
rétention de particules à l'intérieur, généralement dans
un but spécifique industriel ou de recherche
scientifique.

 Les paramètres tels que la température, l'humidité et la


pression relative sont également maintenus à un niveau
précis.
Chapitre II: Les salles blanches
II.2. Tâche

 La salle blanche appartient aux secteurs relatifs à la


recherche scientifique et plus particulièrement à la
recherche physique.

 Elle est destinée à être le milieu de fabrication de tout ce


qui a un rapport à des domaines susceptibles d’être
sensibles aux différentes contaminations
environnementales :

-La fabrication des dispositifs à semi-conducteurs,


-Les biotechnologies,
-Les autres domaines de la biologie,
Chapitre II: Les salles blanches
II.2. Tâche

- L'industrie agroalimentaire, généralement dans les salles de


tranchage,

- La construction d'engins spatiaux,

- La préparation des produits pharmaceutiques stériles,

- La construction d'optique ou de micro-mécanismes,

- Dans les hôpitaux pour les blocs opératoires ou de bactériologie.

 Ces salles sont également utilisées dans le cadre de la recherche


médicale pour la fabrication de radioéléments créés artificiellement
pour des applications médicales ou autres.
Chapitre II: Les salles blanches
II.2.Tâche

 Dans ces salles, les objets et substances manipulés ont des


tailles de l'ordre du micromètre ou du nanomètre et les
particules présentes dans l'air non purifié peuvent être bien plus
grosses et se fixer dessus.

 D'autre part, les expériences chimiques ou bactériologiques


effectuées peuvent être dangereuses pour l'homme ou
l'environnement.

 Les travaux réalises sont exigeants d'être sensibles aux


variations de pression, de température, d'humidité ou à la
présence de gaz, vapeurs chimiques ou matière radioactive dans
le cas de la fabrication d'isotopes.
Chapitre II: Les salles blanches
II.2. Tâche

 L'éclairage peut être également contrôlé pour les opérations sensibles


aux ultraviolets comme la photolithographie, aux infrarouges ou
certaines fréquences du spectre lumineux pour l'optique.

 Des exigences de ventilation nucléaire pour empêcher toute


contamination de sortir de la zone contrôlée tout en créant des sas qui
protègent cette enceinte de la pollution extérieure et en maintenant
stables les conditions atmosphériques intérieures. 

 Pour plus de sureté des mesures radioprotection peuvent également être


prises pour assurer la protection de l'Homme et de son
environnement contre les effets néfastes que peut générer une
exposition à des rayonnements dans ces espaces.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement

 L'air entrant dans la salle blanche peut être filtré selon différents niveaux des
tailles d'éléments indésirables ; de la poussière, jusqu'à des tailles de trente fois
inférieures à une cellule humaine.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement
 Pour limiter le colmatage des filtres prématurément ( technique et filtrage
aéraulique), l'air est repris en point bas dans la salle blanche (aspiration), est filtré
de nouveau dans une centrale de traitement d’air (CTA) puis renvoyé dans la
salle, dans la plupart du temps le renvoie d’air sera par le haut.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement

 Ce flux d'air recyclé du haut vers le bas renouvelle le


volume d'air total de la salle jusqu'à 60 fois par heure.

 Enfin, pour éviter la concentration du CO2 rejeté par


les scientifiques qui travaillent dans la salle blanche et
pour compenser les ouvertures de portes, environ 30 %
d'air neuf est rajouté chaque heure (taux de
renouvellement horaire), filtrés selon un procédé
similaire au recyclage.

 Dans certaines zones, l'air est complètement neuf.


Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement
Il faut différencier deux grands types de salles :

 Le premier type : salles blanches en surpression est obtenue en soufflant dans


l'espace de la salle, davantage d'air propre qu'il n'en n'est aspiré, par rapport à la
pression atmosphérique pour éviter que divers polluants (poussières, bactéries...)
puissent entrer, que l'on retrouve principalement dans l'industrie pharmaceutique et
électronique.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement

 Le deuxième type: salles blanches qui en dépression par rapport à la pression


atmosphérique pour éviter que divers contaminants (virus, bactéries, ...) ne
puissent sortir, dans ce cas l'air changé extrait, passe à travers un filtre absolu
avant d'être évacué vers l'extérieur.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement
 Sachant que le corps humain produit une quantité importante de produits
contaminants comme les poils, les cheveux, les cellules de peau morte...

 L'entrée et la sortie des salles blanches, se font par l'intermédiaire d'un ou plusieurs
sas, quelquefois équipés d’une douche à air ou à eau, et de vestiaires.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement

 C'est pour cela que les opérateurs qui opère dans la salle blanche doivent être habillés d'un
équipement plus ou moins important suivant le degré de contamination et d'empoussièrement
toléré dans la salle blanche.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement

 L'équipement peut comporter une combinaison, un couvre-cheveux (calotte), des gants, des
chaussons, un masque, des sous-vêtements spécifiques.
Chapitre II: Les salles blanches
II-3- Fonctionnement

 Les outils utilisés à l'intérieur sont


choisis pour produire le moins de
particules et d’élément polluant possible.
Chapitre II: Les salles blanches
II-4- Écoulement d’air dans la salle blanche

 Plusieurs types des salles blanches sont pris en fonction des


applications et donc plusieurs types de flux d’air à considérer.

A-L ’écoulement d’air de type turbulent

 Dans ce type d’écoulement la salle blanche se distingue par la


méthode d’alimentation en air.

 L’air est créé par des diffuseurs ou des filtres dans les cloisons.

 Les grilles sont à jet rotorique, on essaie d’obtenir de grandes


inductions d’air car le taux de brassage est relativement faible,
c’est typiquement des salles blanches selon la normes ISO 6.
Chapitre II: Les salles blanches
II-4- Écoulement d’air dans la salle blanche

b-L ’écoulement d'air de type laminaire

 Nommée antérieurement «Flux unidirectionnel», dans ce


type d’écoulement la salle blanche est alimentée en air propre
a travers des filtres a haute efficacité et traverse la salle
blanche de manière unidirectionnelle (écoulement laminaire).

 Pour avoir une bonne distribution, il est nécessaire d’avoir


beaucoup de bouches de soufflage et donc le débit est élevé,
c’est typiquement des salles de bonne qualité.

 Les outils utilisés à l'intérieur sont choisis pour produire le


moins de particules possible.
Chapitre II: Les salles blanches
II-4- Écoulement d’air dans la salle blanche

c-L ’écoulement d'air mixte

 Dans ce type de salle blanche, l’écoulement est mixte, qui découle de la


combinaison de ces deux premiers types «  Turbulent  » et « Laminaire ».

 Les caractéristiques de la salle blanche « Mixte » sont celles d’une salle


blanche « a écoulement turbulent » dans laquelle une zone précise de la
salle blanche qui est la zone de « travail » exposée à la contamination, est
installée dans une zone à « Flux unidirectionnel » (flux laminaire).
Chapitre II: Les salles blanches
II-4- Écoulement d’air dans la salle blanche
d-L’écoulement d'air type isolateur ou microenvironnement

 Ce type de salle blanche s’apparente au précédent avec un


niveau d’isolement supérieur pour la zone de « travail ».

 Lorsque l’on parle isolateur, on est souvent en milieu


pharmaceutique, on doit donc être attentif au schéma
aéraulique, c’est à dire que la diffusion de l’air doit venir
nettoyer les parois tout autant que la salle.

 On peut obtenir cela en utilisant des grilles à jet hélicoïdes,


c’est l’effet coanda.
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche

 Les salles blanches sont classées en fonction de la propreté de leur air.

 L’Organisation internationale de normalisation (ISO) a publié plusieurs normes à ce sujet.

 Cette qualification des salles est réalisée à l’aide d’un compteur de particules qui comptabilise
le nombre de particules dans un volume donné afin de déterminer la classe de la salle blanche.
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche

 Norme ISO 14 644-1 (Particules par mètre cube) Clean room, une technologies
qui est spécialisé dans l’étude et la réalisation de salle sous la normes ISO 5 à
ISO 8 ou classe 100 à classe 100 000.

 Le paramètre le plus important est la quantité de poussière par unité de


volume et c'est le seul paramètre contrôlé pour certaines salles blanches aux
critères plus souples.
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche
 Ces mesures se font à l'aide d'un appareil de mesure qui est :

 Le compteur de particules qui va compter le nombre de particules dans un


volume donné et donc déterminer la classe de la salle blanche.

 La propreté particulaire doit être désignée par un numéro de classification ISO


N.

 La concentration maximale admissible C (particules par mètre cube d'air) pour


chaque particule de taille D prise en compte, est donnée par l'équation :
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche
Le tableau ci-dessous indique les différentes classe ISO avec la valeur de la concentration et la
taille de partule selon la norme ISO 14644-1
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche

 Les classes de salles blanches généralement utilisées dans l'industrie de la


microélectronique :

Classe 1 :

 Cette classe est la plus propre; sa concentration de particules est la plus faible.

 Elle est généralement utilisée pour des applications extrêmement sensibles et


exigeantes, telles que la fabrication de semi-conducteurs avancés.
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche

Classe 10 :

 Cette classe a une concentration de particules légèrement plus élevée que la


classe 1, mais elle reste très propre.

 Elle convient à des applications telles que la fabrication de semi-conducteurs,


les laboratoires de recherche avancée et les salles blanches pour les dispositifs
médicaux.
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche

Classe 1 000 :

 Cette classe est adaptée à des applications telles que la fabrication de circuits
imprimés, l'assemblage de composants électroniques et d'autres processus de
production nécessitant un certain niveau de propreté.

Classe 10 000 :

 Cette classe est moins stricte en termes de propreté et peut être utilisée dans des
environnements où une certaine contamination est acceptable, par exemple dans
les laboratoires de recherche ou les environnements de test.
Chapitre II: Les salles blanches
II-5- Classification des salles blanche

N.B:

 Il convient de noter que les classes de salles blanches peuvent varier en fonction
des exigences spécifiques de l'industrie et des normes en vigueur dans un pays
ou une région donnée.

 Il est important de se référer aux normes et réglementations spécifiques


applicables à votre situation pour obtenir des informations précises sur la
classification des salles blanches pour la microélectronique.
 
Chapitre II: Les salles blanches
II-6- Les fonderies électronique (FABLABS)

 Les fonderies électroniques, également connues sous le nom de fablabs


("fabrication laboratory"), sont des espaces dédiés à la création, à la conception et à
la fabrication de prototypes et de produits électroniques.
Chapitre II: Les salles blanches
II-6- Les fonderies électronique (FABLABS)

 Ces espaces fournissent aux individus, aux entrepreneurs et aux entreprises un


accès à des équipements spécialisés, tels que des imprimantes 3D, des découpeuses
laser, des fraiseuses CNC et d'autres outils nécessaires à la réalisation de projets
électroniques.
 Les fablabs sont conçus pour encourager la créativité, la collaboration et
l'apprentissage.
Chapitre II: Les salles blanches
II-6- Les fonderies électronique (FABLABS)

 Elles offrent un environnement ouvert et accessible où les utilisateurs peuvent


expérimenter et concrétiser leurs idées.

 Ces espaces sont souvent équipés de logiciels de conception assistée par


ordinateur (CAO) et de logiciels de prototypage électronique, permettant aux
utilisateurs de développer leurs projets de manière efficace.
Chapitre II: Les salles blanches
II-6- Les fonderies électronique (FABLABS)
 Les fonderies électroniques jouent un rôle important dans la promotion de
l'innovation technologique et de l'entrepreneuriat.

 Ils permettent aux personnes ayant des idées novatrices de les concrétiser
rapidement et à moindre coût.

 Les fablabs favorisent également l'apprentissage des compétences techniques et


encouragent l'expérimentation dans le domaine de l'électronique.

 Ces espaces sont souvent utilisés par des inventeurs, des étudiants, des
entrepreneurs et des amateurs passionnés d'électronique.
Chapitre II: Les salles blanches
II-6- Les fonderies électronique (FABLABS)
 Ils offrent une plateforme pour la collaboration et l'échange d'idées entre les
membres de la communauté.

 Les fablabs organisent également des ateliers, des formations et des événements
pour partager les connaissances et les compétences en électronique.

 Les fonderies électroniques contribuent à l'émergence de projets innovants dans


divers domaines tels que l'internet, la robotique, les systèmes embarqués, la
domestique et bien d'autres encore.

 Ils jouent un rôle clé dans le développement de prototypes et de produits


électroniques
Chapitre II: Les salles blanches
II-6- Les fonderies électronique (FABLABS)
Ils jouent un rôle important dans le évolution de prototypes et de produits électroniques
personnalisés, aidant ainsi à accélérer le processus de création et de commercialisation.

En résumé:
Les fonderies électroniques, ou fablabs, sont des espaces de création et de fabrication qui
permettent à quiconque d'accéder à des outils et à des équipements spécialisés pour
développer des projets électroniques.
C’est lieu d'innovation, l'apprentissage et la collaboration, jouant ainsi un rôle important
dans le domaine de l'électronique et de la technologie.
Merci de
votre
attention

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