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Stérilisation IV.4.1.

Définition de la stérilisation La stérilisation est la mise en œuvre d’un


ensemble de méthodes et de moyens visant à éliminer de tout produit ou objet propre, les
micro-organismes vivants, quelle que soit leur nature et leur forme, qui pourraient être
présents. Elle est donc un procédé ou plutôt un ensemble d’opérations. [3] Etude descriptive et
proposition de protocole de maintenance préventive d’un stérilisateur à vapeur : cas de
l’autoclave GETINGE HS 6613. Réalisé et présenté par : DAHOU HORACIO GBM/MBH/Promo 5
Page 25 IV.4.2. Différentes techniques de stérilisation Il existe cinq (05) différentes techniques
de stérilisation à savoir : - La stérilisation par la chaleur sèche (Poupinel) ; - La stérilisation par
l’oxyde d’éthylène ; - La stérilisation par le gaz plasma ; - La stérilisation par les radiations
ionisantes ; - La stérilisation à la vapeur d’eau (Autoclave). La technique la plus courante est
celle de la stérilisation à vapeur d’eau. En effet, les autres techniques présentent des risques
non négligeables sur le plan médical. Exemple : La stérilisation par chaleur sèche s’avère
inefficace vis-à-vis des Agents Transmissibles Non Conventionnels (ATNC) et est susceptible de
fixer fortement l’infectiosité résiduelle des prions. La stérilisation par la chaleur humide utilise la
vapeur d’eau saturée sous pression comme agent stérilisant; la chaleur associée à l’humidité
provoque la destruction des germes. C’est le mode de stérilisation recommandé et le plus utilisé
en milieu hospitalier. IV.4.3. Etapes préparatoires de la stérilisation Le résultat de la stérilisation
dépend de la qualité de chacune des étapes qui précédent la stérilisation proprement dite. Le
but de ces étapes préalables est de réduire le nombre de germes présents sur l’objet à stériliser
et de faciliter l’étape suivante. Les différentes étapes à mettre en œuvre sont : la
décontamination, le nettoyage, le rinçage, le séchage, le conditionnement. La qualité de
stérilisation dépend donc directement de celle de la décontamination et du nettoyage. [3]  La
décontamination La décontamination se fait en principe sur le lieu d’utilisation des matériels.
C’est « Une opération au résultat momentané permettant d’éliminer, de tuer ou d’inhiber les
micro-organismes indésirables présents au moment de l’opération » Elle fait appel à des
procédés chimiques (immersion du matériel dans un bain décontaminant composé de solution
détergente et désinfectante).  Le nettoyage Le nettoyage élimine « tout ce qui se voit », c’est-
à-dire les salissures, véritables gîtes pour bactéries, et permet d’atteindre un niveau minimal de
contamination Etude descriptive et proposition de protocole de maintenance préventive d’un
stérilisateur à vapeur : cas de l’autoclave GETINGE HS 6613. Réalisé et présenté par : DAHOU
HORACIO GBM/MBH/Promo 5 Page 26 indispensable à une stérilisation correcte. Il peut être
manuel pour le matériel ne pouvant être lavé en machine.  Le rinçage Le rinçage a pour but
d’éliminer toutes les traces résiduelles de détergent ou de désinfectant. L’eau utilisée pour le
rinçage ne doit pas être contaminante. Il est alors conseillé d’effectuer un rinçage final avec une
eau spécialement traitée (déminéralisée, voire osmosée).  Le séchage Le séchage empêche la
constitution d’un milieu humide propice à la prolifération bactérienne.  Le conditionnement Le
conditionnement est la mise dans les boîtes, tambours et emballages des dispositifs médicaux. Il
a pour but d’empêcher l’entrée des micro-organismes tout en favorisant le passage de l’agent
stérilisant. Il maintient l’état stérile jusqu’à l’emploi en protégeant son contenu de toute
contamination extérieure.
Procédés de la stérilisation  Stérilisation par la chaleur sèche Dans le stérilisateur à air chaud,
l'oxygène de l'air est porté à une température élevée qui provoque la dénaturation des
protéines bactériennes par oxydation, et il faut habituellement de 2 à 3 heures à 160°C afin que
la température soit atteinte au cœur de la charge ; le temps étant décompté à partir du moment
où la température a atteint le plateau thermique. Ancien procédé mis au point par le Dr Gaston
Poupinel mais proscrit selon l’arrêté des « bonnes pratiques de pharmacie hospitalière » pour
plusieurs raisons à savoir :  l’inefficace vis-à-vis des agents transmissibles non conventionnels
pathogènes tels que le prion ;  les conditionnements inadaptés au maintien de l'état stérile
(boîtes métalliques peu jointives, répartition inhomogène à cause de la pénétration de l’air,
mauvais conducteur de chaleur) ;  l’altération progressive du matériel à stériliser et du
Poupinel même, due à l’élévation de température.  La stérilisation par la chaleur humide Cette
stérilisation consiste à soumettre à l’action de la vapeur d’eau pendant un temps déterminé, à
une température supérieure à 100°C et à une pression supérieure à la pression atmosphérique,
les agents infectieux en vue de leur élimination. C’est le mode de stérilisation le plus utilisé en
milieu hospitalier.  Le traitement par ionisation: la stérilisation par l’Oxyde d’éthylène) C'est un
procédé chimique de stérilisation à basse température (55°C) applicable à des objets
thermosensibles qui ne supportent ni la chaleur sèche, ni la chaleur humide (matériel
électronique, caméras, microscopes, appareils photos)  La stérilisation par radiations
ionisantes (par exposition à un rayonnement gamma, ou à un faisceau d'électrons accélérés) Elle
peut être réalisée à température ambiante; mais les installations sont complexes et coûteuses.
De plus, ce procédé n’est compatible qu’avec certains matériaux. Compte tenu de ces limites, ce
type de stérilisation est utilisé uniquement pour le traitement de certains dispositifs médicaux à
usage unique
La décontamination ou pré-désinfection Elle se fait en principe sur le lieu d’utilisation des
matériels. C’est une opération permettant d’éliminer les microorganismes indésirables présents
au moment de l’opération. On immerge le matériel dans un bain décontaminant composé de
solution détergente et désinfectante.  Nettoyage ou lavage Il élimine « tout ce qui se voit »,
c’est-à-dire les salissures, véritables gîtes pour bactéries, et permet d’atteindre un niveau
minimal de contamination indispensable à une stérilisation correcte.  Le rinçage et le séchage
Le rinçage a pour but d'éliminer toutes les traces résiduelles de détergent ou de désinfectant et
le séchage empêche la constitution d'un milieu humide propice à la prolifération bactérienne. 
Le conditionnement Le conditionnement est la mise sous emballage des dispositifs médicaux. Il
a pour but d'interdire l'entrée des micro-organismes tout en autorisant le passage de l'agent
stérilisant. Il maintient l'état stérile jusqu'à l'emploi en protégeant son contenu de toute
contamination extérieure.  la stérilisation proprement dite C’est la mise en œuvre d'un
ensemble de méthodes et de moyens visant à éliminer tous les micro-organismes vivants, de
quelque nature que ce soit, portés par un objet parfaitement nettoyé (3) .  Le stockage Cette
étape marque la fin du processus. Les matériels stérilisés sont rangés et prêts à être réutilisés
sans aucun risque de contamination. Le service central de stérilisation est localisé de manière à
faciliter les échanges avec ses principaux utilisateurs (blocs opératoires) ainsi qu’avec les
services logistiques (pharmacie, magasins, lingerie). Les circuits de ramassage (zone sale) et de
distribution (zone propre) doivent être conçus ou organisés de manière à être séparés. Sa
conception architecturale est telle que l’on distingue : Optimisation de l’utilisation de l’autoclave
du service de la stérilisation: cas de l’hôpital de zone Abomey-Calavi Sô-Ava Réalisé et soutenu
par J. Grâce K. VODONOU Page 59  la zone dite « sale » (collecte, lavage et désinfection) ;  la
zone dite «propre» (contrôle, stérilisation, conditionnement); le conditionnement du linge se
fait séparément ;  la zone dite « stérile » (stockage)
Contrôle du stérilisateur La vérification quotidienne du bon fonctionnement des stérilisateurs
est une opération indispensable. Le test de fuite et le test de Bowie et Dick permettent d’évaluer
quotidiennement la performance de l’autoclave.  Contrôle de la pénétration de la vapeur Les
tests de pénétration de vapeur permettent de vérifier que l’air est correctement évacué durant
la phase de prétraitement (pas de rentrée d’air par défaut d’étanchéité également) ainsi que la
qualité de la vapeur. Les tests de pénétration de vapeur sont les tests de Bowie-Dick ou les tests
Hélix.  Test de Bowie et Dick Le test Bowie et Dick est un test fondamental pour la surveillance
du bon fonctionnement de l’autoclave, il permet d’évaluer quotidiennement sa performance
conformément aux normes ISO 17665-2. Il constitue également un test d’absence d’air résiduel
ou de rentrée d’air au vide du stérilisateur. Ce test est simplifié par des tests prêts à l’emploi : le
paquet de linge est remplacé par des feuilles de papier en pile au centre de laquelle se trouve la
feuille indicatrice. Mode opératoire Un contrôle journalier par le test de Bowie & Dick est
effectué le matin dans un stérilisateur vide et préchauffé et après toute opération de
maintenance. - Placer le paquet test au centre géométrique (horizontal et vertical) de la
chambre du stérilisateur ; - Lancer le cycle (préprogrammé sur l’appareil : 134°C pendant
3,5min) ; - Examiner la feuille à la sortie de l’autoclave ; - Noter dessus les mentions utiles (date,
n° du stérilisateur, résultat, signature) et archiver. Image 7: Etat initial du test de Bowie- Dick
Image 8 : test de Bowie-Dick non conforme Image 9: test de Bowie-Dick conforme Réalisé et
soutenu par Gabin LAY Etude et élaboration d’un protocole de maintenance d’un appareil de
stérilisation : cas de l’autoclave de paillasse Tanda R23 35 Interprétation du test de Bowie et
Dick - Le virage de l’encre homogène, l’indicateur présente un changement de couleur uniforme
dans sa totalité: résultat conforme (pénétration de la vapeur rapide et complète). Un essai
satisfaisant ne prouve pas à lui seul une bonne stérilisation. - Différence de couleur entre le
centre et les bords : résultat non conforme. La vapeur n’a alors pas pénétré au centre du paquet
; la température obtenue n’est donc pas homogène et l’état stérile ne peut être pas garanti.
L’appareil ne peut donc être utilisé et l’intervention d’un technicien est alors nécessaire. Ne
remettre le stérilisateur en service qu’après un test conforme.  Test Hélix Le test Hélix, s’il est «
conforme » après le cycle de stérilisation, démontre la capacité de l’autoclave à stériliser des
corps creux ou des objets à cavités profondes et étroites. Les spécifications du test Hélix sont
précisées dans la norme européenne EN 867-5. Image 10: test Hélix  Test de fuite C’est un test
hebdomadaire qui permet de voir, une fois le vide effectué, si ce vide se maintient à la même
valeur de pression. Ce test montre que la fuite d’air pendant le vide n’empêchera pas la
pénétration de la vapeur d’eau dans la charge à stériliser et ne constituera pas un risque de
contamination pendant le séchage. Ce test peut être réalisé suite à un échec du test de
pénétration de vapeur, afin d’avoir une indication sur la cause de celui-ci.
Différentes techniques de stérilisation Les différentes techniques de stérilisation utilisées sont
multiples. • La stérilisation à chaleur sèche avec un poupinel : La stérilisation par chaleur sèche,
proscrite selon l’arrêté des « Bonnes Pratiques de Pharmacie Hospitalière », s’avère inefficace
vis-à-vis des Agents Transmissibles Non Conventionnels et est susceptible de fixer fortement
l’infectiosité résiduelle des prions. Elle reste néanmoins utilisée dans l’industrie. • La stérilisation
par traitement chimique avec l'oxyde d'éthylène : Le traitement chimique à l’oxyde d’éthylène
est utilisé pour des dispositifs médicaux thermosensibles car celui-ci ne dégage aucune chaleur.
En raison de la toxicité de ce gaz, il n’est réservé qu’à certaines applications et, lui aussi, est
inefficace envers les prions. • La stérilisation par traitement à ionisation avec exposition à un
rayonnement gamma, ou à un faisceau d'électrons accélérés : La stérilisation par radiations
ionisantes peut-être réalisée à température ambiante; mais les installations sont complexes
Page 23 et coûteuses. De plus, ce procédé n’est compatible qu’avec certains matériaux. • La
stérilisation à chaleur humide avec un autoclave: La stérilisation par la chaleur humide, objet de
notre rapport, utilise la vapeur d’eau saturée sous pression comme agent stérilisant; la chaleur
associée à l’humidité provoque la destruction des germes. C’est le mode de stérilisation le plus
utilisé en milieu hospitalier. III.1.4. Différentes étapes d’une stérilisation avec autoclave Les
différentes étapes d’une stérilisation avec autoclave sont les suivantes : • le prétraitement : Il a
pour but de diminuer le nombre de microorganismes, de faciliter le nettoyage ultérieur, de
protéger le personnel et d’éviter la contamination de l’environnement ; • la réception et le tri :
À l'arrivée des instruments sales dans le service de stérilisation, il faut vérifier le bon
déroulement de la prédésinfection ; l’identification des instruments ; l’existence éventuelle
d’une situation à risque nécessitant la mise en œuvre d’une procédure spécifique ; l’état général
du dispositif ; Ce premier tri doit permettre de mettre de côté les instruments détériorés et de
choisir le mode de nettoyage adapté à chaque DM. • le nettoyage : Le nettoyage se fait de
préférence avec un laveurdésinfecteur ou manuellement pour des instruments utilisés chez des
patients à risques prions (facteur infectieux d’un type radicalement nouveau (ni bactérie, ni
virus, ni parasite, ni champions). Le but de cette étape est de réduire le nombre de micro-
organismes, d’éliminer les salissures mais surtout d’éviter la formation d’un bio film ; Page 24 •
le conditionnement : Cette étape consiste à enfermer le matériel, le plus rapidement possible
après le lavage, dans des emballages spécifiques qui peuvent être des sachets poreux à thermo
soudage, des sachets poreux autocollants, du papier crêpé, ou bien des conteneurs métalliques
avec filtres ; • la stérilisation : L’agent stérilisant de l’autoclave est la vapeur d’eau. Un cycle se
réalise à 2 bars, 134°C et pendant 18 m inutes. De nombreux paramètres sont à valider : la
vapeur d’eau saturée ; l’excellente qualité de l’eau ; la purge d’air ; • le stockage : En attendant
leurs futures utilisations, les dispositifs médicaux stérilisés sont stockés dans des emballages
étiquetés indiquant le nom du dispositif médical, la date de péremption et d’autres
informations, puis rangés dans un endroit sans lumière naturelle. Toutes ces étapes sont
définies dans la figure 3.1 ci-dessous.

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