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과외 수요증가

Éducation : les Français sont de gros


consommateurs de cours particuliers

5 En plus des organismes privés et des cours effectués par des particuliers,
des start-up du numérique arrivent sur le marché du soutien scolaire et
obligent les grandes entreprises à revoir leur stratégie et à se diversifier pour
attirer de nouveaux clients.

10 En France, un million d’élèves a recours à des professeurs particuliers. Avec 40


millions d'heures de cours par an, les Français sont les premiers consommateurs
de soutien scolaire en Europe devant l'Allemagne. Un marché estimé à 2,5 milliards
d'euros.

15 À côté des géants du secteurs comme Acadomia, Cours-Legendre ou Complétude,


des sites internets comme MyMentor, Superprof ou encore Kartable accélèrent la
mise en relation entre les parents et les formateurs. Mais il est souvent difficile de
s'y retrouver.

20 C'est le cas de la famille de Célia. Au premier trimestre, elle avait 7,7 de moyenne
en Maths, alors sa mère a décidé de réagir : "On a pris conscience que Célia avait
des difficultés en Français et en Maths.Nous avons voulu réagir tout de suite. Le
cours à domicile était la solution la plus logique et la plus efficace".

25 Un budget onéreux
Des cours qui pèsent lourd dans le budget familial. "Une année Acadomia avec une
heure de maths et une heure de français par semaine représente un coût de 2.300
euros, c'est un énorme budget. On ne peut pas l'assumer nous-mêmes. Au lieu de
leur offrir d'autres cadeaux, les grands-parents nous aident."
30 Les parents inquiets de la réussite de leur enfant peuvent aussi faire appel à des
plateformes de mise en relation sur internet. Moyennant 49 euros, ils trouvent des
enseignants auto-entrepreneurs qui facturent entre 45 et 55 euros de l'heure selon
le niveau de l’enfant. Les familles, elles, obtiennent un crédit d’impôt de 50%.

35 Marché au noir et études de luxe


Mais pour beaucoup de Français cela reste trop onéreux. Conséquence, 80% des

1
prestations de l'enseignement particulier ne sont pas déclarées. Les parents se
retournent alors vers les sites de petites annonces. Les transactions se font en
argent liquide et échappent à tout contrôle fiscal mais les tarifs sont bien plus bas,
entre 12 et 25 euros.
5 Alors pour lutter contre la concurrence, les grandes enseignes de cours particuliers
ont dû se réinventer et proposent en plus des cours particulier des lieux de vie entre
l'école et la maison baptisés des espaces de co-learning pour les élèves qui ont du
mal à faire leurs devoirs seuls. Pour ce service de super étude, il faut compter 70
euros par mois.
10

RTL

Publié le 21/03/2019 à 19:53

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청소년 문제

« Stress, anxiété et parfois dépression...


Les étudiants sont sous pression »

5 Dans son enquête nationale, l’Observatoire de la vie étudiante dresse un état


des lieux préoccupant de la santé des jeunes. Entretien avec les auteurs de
cette étude.
L’Observatoire de la vie étudiante (OVE) a publié, mardi 6 novembre, les résultats
de sa première enquête nationale sur la santé des étudiants, à laquelle 18 875
10 élèves ont répondu entre avril et juin 2016. 73 % des étudiants estiment avoir été
en bonne ou très bonne santé dans les quatre semaines précédant l’enquête.
Mais ils sont plus nombreux que l’ensemble de la population à présenter des signes
cliniques d’épisodes dépressifs. Les auteurs de cette enquête ont répondu aux
questions du Monde.
15
L’étude de l’OVE montre que les étudiantes ont une perception beaucoup
moins positive de leur état que les étudiants. L’expliquez vous ?

Feres Belghith, directeur de l’OVE : Il s’agit d’une constante en matière de santé,


que nous observons depuis longtemps dans nos enquêtes, avec en moyenne 10
20 points d’écart, mais qui s’observe de la même façon en population générale (par
exemple en 2014, 71 % des hommes de 16 ans ou plus se déclarent en bonne ou
très bonne santé contre 66 % des femmes).

Il s’agit d’un indicateur subjectif – on demande à la personne d’évaluer son état de


santé, qui dépend donc aussi de la manière dont les personnes se perçoivent et
25 perçoivent leur rapport au monde, des perceptions qui varient selon le sexe.

De ce point de vue, les représentations sociales liées au genre féminin ou masculin,


les codes sociaux de la féminité (fragilité, sensibilité, expression verbale) et de la
masculinité (virilité, résistance au mal, prise de risque) jouent sur la manière
d’évaluer son état de santé.
30
Les étudiantes sont également plus nombreuses à se faire dépister que les
hommes en ce qui concerne le VIH et l’hépatite B. Qu’est que cela nous
apprend ?

3
Arnaud Regnier-Loilier, directeur de recherche à l’Institut national d’études
démographiques (INED) : Cette différence peut en effet tenir au fait que les
hommes ne bénéficient pas d’un suivi médical comparable au suivi gynécologique
5 des femmes, lequel favorise un dépistage plus fréquent. Il en résulte, de façon plus
générale, des taux de prévalence d’infections sexuellement transmissibles (IST)
plus élevés chez les femmes (comme le chlamydia par exemple), du fait qu’elles
sont mieux dépistées.

Cela nous apprend que la prévention, notamment des IST, ne peut se réduire à la
10 promotion de comportements sexuels à moindre risque. L’encouragement plus
systématique et plus précoce au dépistage, pour les hommes comme pour les
femmes, concernant pour des infections parfois sans symptômes est un levier clé
afin d’éviter la contamination entre partenaires et le développement silencieux de
complications.

15
Les étudiants fument légèrement plus que la population générale.Pourquoi ?

Feres Belghith : Les différences sont minimes (+ 1,4 point). Il s’agit d’abord d’un
effet d’âge, puisque la majorité des étudiants se situent dans les tranches d’âge où
la prévalence tabagique est la plus importante. Cependant, on peut également faire
20 l’hypothèse que la situation d’étudiant et ce qu’elle engendre (incertitude, pression,
stress…) favorise la consommation de tabac : par exemple, la proportion de
fumeurs chez les étudiants qui déclarent s’être sentis en permanence ou souvent
nerveux est de 38 % contre seulement 33 % de ceux qui déclarent s’être rarement
ou jamais senti nerveux.

25
Le rapport montre que 45 % des étudiants (35 % des étudiantes)
consomment de l’alcool plusieurs fois par semaine ou tous les jours. Une
étude de la Smerep publiée en juin soulignait également une forte
consommation. Est-ce un phénomène nouveau ?

30 Yannick Morvan, maître de conférences à l’université Paris Ouest Nanterre-La


Défense, et Fabien Gierski, maître de conférences en neuropsychologie à
l’université de Reims Champagne-Ardenne : Non, le phénomène n’est pas
totalement nouveau, on observait des chiffres similaires sur des enquêtes réalisées
à d’autres niveaux, mais c’est la première fois que l’on obtient des données sur un

4
effectif aussi important et surtout représentatif de la population des étudiants à
l’université.

Il est important de rappeler que la consommation quotidienne ne concerne que 1 %


des étudiants et que la consommation « plusieurs fois par semaine » peut
5 regrouper des réalités diverses comme des consommations modérées sur des
périodes festives ou bien des consommations chroniques beaucoup plus
inquiétantes.

Afin d’apporter un éclairage complémentaire, nous avons également interrogé les


étudiants sur les pratiques de consommation importante d’alcool dans le but de
10 rechercher l’ivresse. Ce type de consommation est présent une ou plusieurs fois
par mois chez 13 % des étudiants et une fois par semaine ou plus pour 3 % d’entre
eux.

Près de 50 % des étudiants déclarent avoir consommé du cannabis. Quel est


15 le profil du consommateur étudiant ?

Yannick Morvan et Fabien Gierski : Ce sont en effet environ 46 % des répondants


qui ont déjà consommé du cannabis au cours de leur vie, ils sont en revanche 23 %
(données à paraître) à avoir consommé au cours des douze derniers mois et environ
5 % ont eu une consommation de cannabis régulière (hebdomadaire ou quotidienne)
20 au cours de la même période. Si l’on s’intéresse au profil des consommateurs à
risque notamment quotidien, ce sont plutôt, toutes choses égales par ailleurs, des
étudiants de sexe masculin, en lettres et sciences humaines ou IUT et plutôt avec
des difficultés financières.

25 Constatez-vous une hausse de la consommation d’autres produits (stimulant,


dopant…) ?

Yannick Morvan et Fabien Gierski : Nous manquons de points de comparaison


pour objectiver une hausse ou non de la consommation de ces produits, mais il est
très probable que l’on assiste depuis quelques années à une banalisation et une
30 recrudescence de la consommation de produits stimulants et notamment des
opiacés tels que la cocaïne ou la « lean » (cocktails à base de sirop codéinés tel
que le « purple drank »).

Il est important de retenir que c’est la première fois que nous mesurons, dans un
échantillon représentatif de la population étudiant à l’université, l’utilisation de
5
substances pharmacologiques détournées de leurs usages initiaux (médicaments)
ou de drogues illégales pour tenter d’améliorer ses performances avant un examen
ou un concours. Et le résultat est que près de 4 % des étudiants en ont déjà
consommé au moins une fois au cours de leur vie.

5
La prise de tels produits est-elle liée au stress, à la dépression ? Les
étudiants sont-ils sous pression ?

Yannick Morvan et Fabien Gierski : Deux phénomènes semblent co-exister :


dans certains cas la consommation est effectivement associée à des niveaux élevés
10 de stress, d’anxiété et parfois également de dépression. Oui, les étudiants sont sous
pression, par exemple ces derniers se distinguent de la population générale dans
les cas de dépression par une fréquence plus importante des sentiments de
dévalorisation.

Il s’agit en effet d’une période de vie difficile sur le plan psychologique marquée par
15 des enjeux importants tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Ils
construisent leur trajectoire de vie future. Ils sont aussi trop souvent dans des
situations de précarité. Tout cela génère du stress qui les rend notamment plus
vulnérables à l’usage de substances. Il s’agit de faire face au stress, de le soulager
ou de « décompresser ».

20 Mais au contraire, d’autres étudiants vont bien mais expérimentent l’usage de


substances dans un but récréatif. Le problème est que toutes ces substances
(alcool, cannabis et psychostimulants) peuvent avoir des effets dépresseurs sur le
long terme et aussi conduire les étudiants dans une spirale addictive. Au-delà des
risques immédiats liés à la consommation de substance, le risque d’évolution vers
25 un trouble de l’usage de substance est bien réel, comme celui d’apparition d’autres
problématiques psychologiques ou psychiatriques comorbides.

Vos travaux soulignent que 30 % de la population estudiantine aurait renoncé


à des soins médicaux pour des raisons financières. Pourtant, l’accès aux
services de santé est gratuit. Comment l’expliquer ?

30 Doriane Mignon, doctorante à l’université Paris-Dauphine :L’accès aux


services de santé n’est pas entièrement gratuit en France, sauf pour certaines
populations. Il existe des restes à charge qui sont plus ou moins élevés selon le
type de soins. Par exemple, le prix d’une consultation chez un médecin généraliste
conventionné secteur 1 est de 25 euros. La Sécurité sociale rembourse à hauteur

6
de 70 %, c’est-à-dire 16,5 euros. Si la personne n’a pas de mutuelle – c’est le cas
de 7 % des étudiants, tandis que 7 % ne savent pas s’ils en possèdent une –, il lui
reste donc 6,5 euros à verser.

Les soins dentaires et les équipements optiques sont peu pris en charge par la
5 Sécurité sociale et provoquent davantage de reste à charge, plus ou moins
remboursés par les mutuelles. Une visite chez un spécialiste qui pratique des
dépassements d’honoraires (conventionné secteur 2) peut coûter très cher si la
couverture complémentaire ne rembourse pas les dépassements.

Enfin, le patient doit avancer l’argent, et ne sera remboursé qu’ultérieurement. Cette


10 contrainte de liquidités peut entraîner des renoncements aux soins pour raisons
financières.

Le monde

Par Eric Nunès, publié le 08 novembre 2018 à 15h15 - Mis à jour le 08 novembre
15 2018 à 15h27

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방과후 활동의 효용

Les activités extra-scolaires aident-elles les


collégiens ?

Papa veut que tu fasses du tennis. Maman de la musique. Tata du scoutisme. Mais
5 tout cela profite-il à tes résultats scolaires ? C'est la question que pose Philippe
Coulangeon (sciences po - CNRS) dans une nouvelle étude présentée au Liepp
Sciences Po (Denis Fougère, Agnès Van Zanten). Basée sur un panel de 35 000
collégiens, il montre que ces activités ont un impact réel, sous certaines conditions,
davantage pour certaines activités que d'autres. Tient-on là un des moteurs de la
10 reproduction sociale et des inégalités à l'Ecole ?

L'exemple du premier degré

L'impact des activités extra-scolaires sur la réussite scolaire a déjà fait l'objet de
plusieurs études. Pour l'école élémentaire, on pense à Sophie O'Prey qui a montré,
en 2004, qu'au cours préparatoire 93% des enfants suivent au moins une activité
15 (en général du sport). Son étude incluait des activités comme l'écoute de la
télévision. Elle montrait bien des impacts différents selon la nature des activités
mais concluait que ceux-ci étaient liés au milieu social d'origine. D'autres études
internationales , citées par P Coulangeon, donnent des résultats contradictoires. Et
les activités "extra-scolaires", qui vont du sport au scoutisme en passant par des
20 activités culturelles, sont en fait souvent intégrées dans les établissements à
l'étranger , ce qui n'est pas le cas en France.

Un travail neuf

C'est donc un travail neuf qu'apporte P Coulangeon. Il s'appuie pour son étude sur
un panel de 35 000 collégiens entrés en 2007 en 6ème et suivis jusqu'en 2011. Le
25 panel donne des informations sur le milieu familial, le nombre d'activités suivies et
les résultats aux tests de français, de maths et à des tests de compétences
cognitives et non cognitives ainsi qu'au brevet. A l'aide de régressions, P
Coulangeon cherche à évaluer l'impact de ces activités sur les résultats scolaires
et à voir dans quelle mesure elles participent à la reproduction sociale.

30

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Un impact positif sur les résultats scolaires

Pour P Coulangeon, la participation à des activités extra scolaires a bien un impact


positif sur les résultats scolaires. Celui-ci est même net aussi bien en français qu'en
maths. Mais il observe aussi un effet de seuil : passé 4 activités il devient négatif.
5 Au delà les activités empiètent probablement trop sur le travail scolaire.

Toutes les activités se valent-elles ? Selon P Coulangeon, les différences ne sont


pas très significatives. Mais les activités culturelles semblent avoir un effet un peu
plus fort que le sport. Se détachent en positif les clubs , souvent bien installés dans
les collèges, et en négatif les centres de loisir et les organisations de jeunesse,
10 comme le scoutisme.

Activités extra scolaires et reproduction sociale

Les activités jouent-elles un role clé dans la transmission du capital culturel des
parents ? En français et en maths le fait de participer à des activités ne modifie pas
significativement l'impact du statut social sur les résultats scolaires. Mais les
15 activités extra scolaires restent un outil pour transmettre le capital culturel des
parents. La participation à ces activités est plus liée au capital culturel que social.

Selon P Coulangeon, les enfants n'accumulent pas des compétences scolaires


utiles en participant a ces activités. Mais ils acquièrent des compétences non
cognitives. Et la participation a bien un impact positif. Aussi P Coulangeon propose
20 de mieux intégrer ces activités à la vie scolaire afin de réduire les inégalités de
réussite scolaire.

Mais l'exemple du premier degré montre que l'intégration physique dans un édifice
scolaire ne signifie pas pour autant que les activités soient en phase avec les
apprentissages scolaires, explique A Van Zanten, en se référant aux travaux de
25 Julien Netter. Par contre ces activités participent à la préparation de l'identité de
classe. Le choix de certaines activités socialement marquées préparent les enfants
à intégrer des groupes de pairs exclusifs, ce qui est une préparation aux grandes
écoles. Ces activités sont aussi des marqueurs sociaux maintenant intégrés dans
les CV qu'exige Parcoursup.

30 En ce sens, participer à certaines activités extra scolaires est bien un


investissement rentable à long terme des familles privilégiées. Les activités
participent à la reproduction sociale.

Cafépédagogique François Jarraud, publié le mercredi 05 décembre 2018

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