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numérise pas une carte ancienne comme n’importe quel autre document. Les
professionnels qui gèrent le fonds d'archives de l’institut ont adapté leurs
pratiques à la spécificité de ce support particulier et qui réside dans sa
composante géographique immédiate : la géolocalisation. Voici leur méthode de
numérisation de cartes historiques en 9 étapes :
La définition des priorités
La qualité des fichiers
Le matériel utilisé
L’opération de numérisation
La géolocalisation
La nomenclature
Le catalogage
L’archivage électronique
La diffusion en ligne
La collection de l’IGN est forte de 530 000 cartes remontant au 17e siècle, dont
environ un tiers sur le territoire français. Leur dématérialisation a débuté en
2007 en intégrant une géolocalisation, via des outils dédiés (systèmes
d’information géographique ou SIG).
Rappelons que l’IGN n’a pas de vocation « muséale » : l’institut ne cherche pas à
étendre sa collection de cartes, mais seulement à entretenir un outil de travail, à
disposition des utilisateurs.
Numériser un fonds de cartes implique d’établir des priorités. À l’IGN, une équipe
de huit documentalistes est en charge de la conservation, de la gestion et de la
dématérialisation de ces documents qui concernent le territoire français, les
anciennes possessions françaises et le reste du monde.
Important : les cartes sont des documents à deux faces ! Au fil de leur histoire,
un certain nombre de mentions ont pu être portées sur leur dos, c’est pourquoi la
préservation de ces annotations, et donc la numérisation en double face, est
réalisée quand il y a lieu.
>Lire aussi : France Archives lance la carte des lieux d'archives pour découvrir
les sources liées à un territoire
3. Le matériel utilisé
Important : attention aux documents rugueux anciens qui peuvent rayer les vitres
des scanners très rapidement.
4. L’opération de numérisation
6. La nomenclature
La nomenclature utilisée pour nommer les fichiers créés intègre un certain nombre
de métadonnées facilitant leur recherche dans une arborescence de répertoire.
Cette convention qui précise le nommage, propre aux équipes en interne, mais
facilement compréhensible pour une personne de l’extérieur, contient notamment le
numéro de la carte, son échelle, sa date terrain (la date du levé, contrairement à
la date de publication, qui peut intervenir jusqu’à deux ans plus tard) ainsi que
des informations complémentaires s’il s’agit de cartes thématiques.
Voici les champs utilisés par l’IGN pour enregistrer une carte numérisée dans sa
base de données :
Collection
Sous-collection
Pays
Série (liée à une échelle ou à une thématique)
Titre
Numéro
Échelle
Date terrain
Date du tirage
Producteur de la carte
Éditeur
Observations
Notes
8. L’archivage électronique
Depuis un an, le stockage des données destinées à la diffusion en ligne a migré sur
la toute nouvelle plateforme d’hébergement cloud interministériel Oshimae.
« Nous avons un accord pour y stocker toutes nos données de diffusion, mais aussi
pour servir de base de géolocalisation à toutes les informations qui y seront
hébergées », précise Philippe Truquin.
En pratique, deux modes de diffusion de l’information géographique produite par
l’IGN sont proposés à l’utilisateur :
• le téléchargement document par document, à une résolution élevée (gratuit)
;
• la navigation dans un flux géographique (via un protocole WMTS pour Web
Map Tile Service) qui permet d’afficher en streaming et de façon fluide une grande
quantité de données géographiques sous la forme de tuiles à des échelles
différentes (ex. : GoogleMaps ou Geoportail de l’IGN).