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INTRODUCTION

Apparu à la fin du XIXe siècle, le ressuage fait constamment l’objet de nouveaux développements
portant sur l’accroissement de la probabilité de détection des discontinuités et l’amélioration des
conditions d’hygiène, de sécurité et de protection de l’environnement. Les produits, accessoires et
équipements de ressuage sont en permanence perfectionnés pour atteindre un haut niveau de
performance, tout en tenant compte des préoccupations des opérateurs en termes d’ergonomie.

Le ressuage est la méthode d’essai non destructif (END) la plus largement utilisée sur les alliages
métalliques et un certain nombre de matériaux non métalliques pour la détection et la localisation
des discontinuités ouvertes et débouchant à la surface de la pièce à examiner.

Employé dans tous les secteurs industriels quasiment n’importe où, sauf sous l’eau, sur site comme
en atelier, en fabrication comme en maintenance, dans des environnements à − 25 °C ou à + 50 °C,
sur des pièces jusqu’à 200 °C, le ressuage offre une flexibilité et une versatilité que peu d’autres
méthodes d’END peuvent revendiquer. Comme toutes les autres méthodes d’END, le ressuage a ses
propres limites d’utilisation.

Le ressuage, dont certains avaient pu annoncer la disparition avant l’horizon 2000, reste la première
méthode (après le contrôle visuel, cependant) la plus utilisée par rapport à toutes les autres
méthodes d’END.

Les sources d’éclairage UV-A dotées de diodes électroluminescentes (DELs) ont majoritairement
remplacé celles dotées d’ampoules à vapeur de mercure, toxiques tant pour l’homme que pour le
milieu aquatique.

Une des critiques souvent émises envers le ressuage est l’emploi de produits chimiques. Si les
réglementations sur les conditions d’utilisation et les rejets (gazeux ou liquides) sont suivies, la santé
des opérateurs et l’environnement sont respectés.

RESSUAGE : DÉFINITION ET PRINCIPE


1.1 Définition et domaine d’application

Le ressuage (symbole PT) est une méthode d’END qui constitue le prolongement logique du contrôle
visuel (symbole VT).

Cette méthode permet de mettre en évidence les discontinuités ouvertes et débouchant à la surface
des matériaux métalliques et de certains matériaux non métalliques, essentiellement non
absorbants.

Le ressuage est une méthode globale, car il permet de contrôler une pièce en une seule opération ou
de traiter une grande série de petites pièces à la fois.

1.2 Terminologie

La définition des termes utilisés dans cet article figure dans les normes AFNOR NF EN 1330-1 « Essais
non destructifs – Terminologie – Partie 1 : liste des termes généraux », NF EN 1330-2 « Essais non
destructifs – Terminologie – Partie 2 : termes communs aux méthodes d’essais non destructifs » et
NF EN ISO 12706 « Essais non destructifs – Contrôle par ressuage – Vocabulaire ».

1.3 Principe général de la méthode

Le principe de la méthode (figure 1) est le suivant.

Après nettoyage soigné de la surface à contrôler, un liquide d’imprégnation, coloré et/ou fluorescent,
doté d’une faible tension superficielle, appelé « pénétrant », est appliqué sur la surface à contrôler.
Une fois la durée requise de pénétration écoulée, l’excès de pénétrant est éliminé de la surface à
contrôler. Après essuyage ou séchage, selon le cas, de la surface à contrôler, un produit, provoquant
la résurgence du pénétrant hors des discontinuités, appelé « révélateur »,...

TECHNIQUES OPÉRATOIRES, SÉQUENCES DES OPÉRATIONS


Les valeurs mentionnées dans ce chapitre sont données à titre indicatif car elles peuvent être
différentes selon les normes et les spécifications applicables.

3.1 Nettoyage préliminaire

Le nettoyage préliminaire des pièces est une étape bien distincte du processus proprement dit du
contrôle. Aussi n’est-il généralement pas souhaitable de l’intégrer dans la chaîne de ressuage.

Les produits et les procédés de préparation et de nettoyage de la surface avant application du


pénétrant doivent être choisis en fonction des pollutions, résidus dus à la fabrication ou au
fonctionnement de la pièce à contrôler, présents sur la surface ou dans les discontinuités. Mais aussi
en fonction du matériau, afin de ne pas risquer de le corroder, de l’attaquer ou de le fragiliser, de ne
pas affecter ses caractéristiques mécaniques et sa tenue en fatigue. En outre, aucun résidu de cette
opération ne doit subsister sur la surface, et surtout à l’intérieur des discontinuités éventuelles, au
risque de fortement diminuer les performances (sensibilité, fiabilité, etc.) du contrôle par ressuage.

De plus, ces produits et procédés de nettoyage préliminaire ne doivent pas colmater ou refermer les
discontinuités ouvertes et débouchant à la surface. Les techniques de décapage mécanique (sablage,
grenaillage, etc.), en fonction du substrat métallique considéré, peuvent conduire à un fluage du
métal. D’où, généralement, la recommandation de compléter le décapage mécanique par un léger
décapage chimique pour dissoudre le métal qui a flué.

Les installations de préparation utilisent souvent des solvants (généralement non chlorés, depuis
quelques années, pour des questions liées à l’environnement).

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