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03/10/19
- Điểm chung giữa các Tm? Le rapport => Mt,Mc et Lc có nhiều điểm giống và rất khác so với
Jn. Vậy câu hỏi đặt ra giữa Mt,Mc và Lc ai là nguyên bản? Hay ở thời kỳ đó có nhiều hơn 4 bản
văn Tm ta có hiện nay.
Homework:
I: Approche...:
- être atentif à la vocabulaire. (Aux mots repeter, theme proposer, aux synonymes, les images, au
champ sematique : có ý nghĩa/ màu sắc )
- Contexte litteraire: 3 coe: la frontier de text, quele rapport avec le text avant, apres.
- Structure: la meme dans le contexte litteraire, changement de lieu, de temps, les differentes...le
signe,
Structure Actiontelle
Opposant
Destinateur -> sujet -> -> -> -> objet -> destinateur
Adpuvant
Quele est le discour que le text tien sur le Dieu / Christ? Sur l'Esprit Saint? Le temps derniere
escathologie?
III: Intertextualite:
Quel est le rapport que letext entretien avec les autres texts particuellement le text du l"AT.
Est-ce-que la situtation?
IV: Actualisation:
14/10/2021
VOCABULAIRE
* * Lc 3,1-6:
- vs 4: Le chemin du Seigneur
- vs 6: Le Salut
=>le chemin
_ vs
** Mt 3,1-6
Desert vs 1 et vs 3
Jude 1,5
Jerusalem 5,6
Jean 1,3,4,5,6
# la figure de Jean: Jean Baptiste, predicateur dans le desert, une voix crie dans le desert
L'ecriture Sainte.
La dimension ethique du salut
** Mc 1,1-6
# Jean est pretre: parce qu'il est le fils de Zacharie qui est un pretre => selon decandant
- Pendant : Esperance
-Apres: Restauration
La compréhension d’un texte biblique passe par la maitrise de certains principes. Une fois les
principes maitrisés, on devient un lecteur libre de la Bible (indépendant des commentaires)
***21/10/2021***
Lc 3,21-22
- Baptise: vs 21
- Ciel: vs21,22
Publeque:: after
Analeque:: before
sur le spaume
Mt 3,13-17
Fils de Dieu:
Mc 1,9-11
Reverso
=> phép rửa không chỉ đem lại sự tha thứ mà còn giúp ta kết hiệp với TC
Synthèse sur le fait synoptique
Faire ressortir la figure de Jésus dans les textes qui nous seront soumis.
La pertinence du travail synoptique sera de mettre en lumière les ressemblances et les dissemblances
dans les récits similaires. (En quoi ils se ressemblent et en quoi ils sont différents) Ces ressemblances
et dissemblances touchent certains éléments (lieux d’analyse) :
- contexte littéraire ;
-vocabulaire ;
-l’intertextualité (est-ce que les références bibliques utilisées par les différents auteurs sont les
mêmes ?
Quand deux témoins racontent un événement, ils ne donnent jamais droit au même récit. C’est le cas
aussi des évangiles. Chacun développe une perspective donnée.
De la différence entre événements et récits ; les évènements sont des faits et peuvent suivre un ordre 1,
2, 3, 4.
Le récit par contre est la composition d’événements. L’ordre peut être par exemple 5, 4, 1, 2, 3. On
revient sur les événements pour essayer de les comprendre.
Les évangiles sont des récits. Leur point de départ ce n’est pas la naissance de Jésus, mais la mort.
Les évangiles sont structurés en plusieurs récits. Il y a des macrorécits qui parfois sont composés de
petits récits. Quand on demande le contexte littéraire, il s’agit de mettre en lumière le texte qui vient
avant et celui qui vient après. Il peut arriver la nécessité d’avoir le contexte littéraire lointain.
En somme le contexte littéraire permet d’établir les frontières d’un texte (pourquoi le texte commence-
t-il ici pour fini là ? et non ailleurs ?).
Le cadre
Il s’agit des genres littéraires. A partir des genres littéraires, on peut faire la délimitation.
Servent à comprendre en quoi est-ce que les textes frontières permettent de comprendre mon texte.
(Continuité et rupture)
Exemple : on peut lire ensemble baptême et tentation : dans baptême, on a le terme Fils de Dieu
aussi bien comme à la tentation. En effet c’est à partir du terme de Fils de Dieu que le Diable tente
Jésus. Il faut comprendre que la pleine compréhension de ce terme est offerte pendant la tentation.
Une belle interprétation du récit du baptême ne peut pas éluder celui de la tentation.
En voulant étudier un texte, il faut faire l’effort d’ignorer les titres. En effet, il arrive que les titres
soient focalisés sur les personnages ou les actions.
2. Vocabulaire
Les inclusions (parfois elles servent à délimiter un texte, ou à montrer de petites unités littéraires)
Les gloses (ce sont des indices que les lecteurs ne connaissent plus la langue ou n’est pas de la même
culture d’où émerge le texte. Exemple : Jésus arrive à la synagogue le jour du sabbat. le sabbat est le
repos des juifs
Usage des images (« Allez dire à ce renard » il faut aller chercher les caractéristiques du renard pour
comprendre pourquoi Jésus identifie Hérode à un renard. « Le royaume des cieux est comparable à un
grain de Sénevé)
Le champ lexico-sémantique
Mer, Pluie, Source Fleuve, Lac : le champ sémantique ici est l’eau
Il faut être attentif pour déterminer le champ sémantique dominant d’un texte.
Généralement dans les évangiles on utilise le même genre littéraire pour le même événement.
3. Cadre historique
Exemple : quand un texte parle d’un centurion, il faut aller chercher de quoi il s’agit.
Exemple pour comprendre les termes suivants qui ne sont pas à l’origine des termes religieux :
Satan-satanos = accusateur
« En 1783, il y avait au Cameroun une armée professionnelle dont le maréchal, Antoine Dupont,
utilisait le Wifi pour réaliser la chasse de Boko-Haram et coordonner l’opération Epervier ».
Ce texte est faux du point de vue évènementiel, mais n’empêche qu’il soit vrai.
La vérité d’un texte n’est pas forcément événementielle. La vérité peut être seulement due à la finalité
que l’auteur veut atteindre.
C’est la différence entre l’histoire racontée et le contexte dans lequel elle est racontée.
4. La structure du texte
Un élément important à exploiter ici est le temps verbal. Le temps verbal permet de comprendre le
mouvement du texte.
On tient compte du croisement qui a plus grande proportion. (mais tout en argumentant)
5. L’interprétation
Les points de 1à 4 sont des données objectives (que dit le texte ?). Le domaine de l’interprétation est
quant à lui subjectif. (que me dit le texte? Qu’est-ce que le texte me donne à penser ?)
Il faut commencer par noter que deux personnes ne peuvent pas avoir la même lecture d’un texte. Cela
ne veut pas dire que toutes les lectures se valent. En effet les lectures fondamentalistes sont
absolument exclues. Les lectures fondamentalistes évacuent l’humain des textes bibliques.
Lecture théologique : qu’est-ce que le texte dit de Dieu ? comment la figure de Dieu est construite
dans ce texte ? Pour y répondre on cherche à voir ses actions, ses réactions, qu’est-ce qu’il dit de lui ?
Qu’est-ce qu’on dit de lui ?
Lecture anthropologique : qu’est-ce que le texte dit de l’Homme ? Il ne faut pas s’arrêter seulement à
la nature de l’homme révélée dans le texte. Ce n’est pas moi qui parle de l’homme, mais ce que le
texte me dit sur l’homme.
Lecture morale : la moralité n’est pas le message d’un texte. Qu’est-ce que le texte me dit de ma
relation avec autrui. C’est le texte lui-même qui présente les valeurs et les contre-valeurs.
Exemple : Parabole de l’enfant prodigue. Le texte lui-même donne tort au Fils ainé. C’est cela qu’il
faut mette en lumière. Il ne me revient pas de juger qui que ce soit
6. L’intertextualité
Il s’agit de montrer que le texte est en dialogue avec d’autres textes. C’est pour montrer que le texte a
une origine.
Qu’est-ce qui dans ce texte me renvoie à d’autres textes ? Parfois le renvoie peut être explicite :
comme il est écrit dans le Livre d’Isaïe.
Dans le cas d’intertextualité implicite, il faut faire appel à la mémoire. Ce texte me renvoie à quel
autre texte ?
Les textes bibliques jouent beaucoup sur l’ambiguïté en sorte que ce soit le contexte qui en détermine
le sens. On voit ici comment l’auteur du NT utilise l’AT. Comment l’utilise-t-il ? EN changeant le
sens ? En le reproduisant ?
La lecture de la Bible n’a de sens pour le chrétien que si elle transforme sa vie.
Devoir : Mt 1, 1-17
: Lc 3, 23-38
Quand on parle d’évangiles canoniques : ce n’est pas le fait de la hiérarchie. Ce sont les livres qui ont
été accueillis par les communautés chrétiennes.
La question synoptique vient du constat des ressemblances et les dissemblances entre les évangiles.
On se pose donc la question : D’où viennent les évangiles ?
Intérêt moral du fait synoptique : la richesse ne réside pas dans un point de vue unilatéral
10/10/19
Premier travail : lire et relire (lire en plusieurs versions : TOB , BJ , Louis Segond
Contexte littéraire
Mt 1, 1-17
NB : Délimiter un texte détermine déjà l’orientation interprétative qu’on veut lui donner.
Délimitation : de 18 à 25, on se rend compte que le deuxième texte est un récit alors que le texte
précédent est une description : cela montre que sur le plan stylistique le premier texte est différent du
second.
Personnages :
1-17
Appellation : Jésus-Christ (confession de foi), Jésus appelé Christ (il y avait d’autres Jésus mais celui-
là était différent), Christ (l’oint, c’est le sommet de la confession de foi. On peut même laisser Jésus.
On repart au point de départ),
A partir de 18, l’Evangéliste repart avec un simple nom : Jésus. Les versets précédents ont servi à
planter tout le décor de l’Evangile. On peut comprendre tout l’évangile à partir de là.
Le terme J-C
Temps et lieux : pas d’indication spatio-temporelle dans 1-17 idem dans 18-25
Liens et rupture : liens : (3 personnages dans le 1er et second : Jésus-Christ, Joseph et Marie) L’ange et
l’esprit font la rupture.
Luc 3,23-38
On se rend compte que dans la séquence narrative, Mt et Luc n’ont pas le même projet.
Dans Mt on a deux textes (origine ascendante et lointaine ; origine immédiate) qui parlent des
origines.
Résumé : Mat présente deux origines de Jésus non précédées par un autre texte
Luc présente une seule origine précédée par le Baptême et la Tentation. Jésus bien que Fils de Dieu est
tenté.
Ressemblances et dissemblances: la généalogie est énumérative que ce soit dans Mt que Lc. Alors que
Mt insiste sur « engendra », Luc insiste sur fils de.
Cela rend compte de deux types de christologie : ascendante et descendante (mais tous parlent de la
généalogie de Jésus. Cela a des incidences pastorales : le plus important n’est pas le chemin emprunté.
Mt parle de Fils de David (Roi) Fils d’Abraham (communauté de foi juive) et Luc Fils de D’Adam (1 er
homme) et Fils de Dieu (Dieu lui-même)
Cela s’explique par les destinataires de l’un et de l’autre. Mat insiste sur la communauté de foi alors
que Luc insiste sur la communauté humaine.
En lisant Mt, le mot qui revient assez souvent est engendrement alors que Luc insiste sur la Filiation.
Lorsque Mt fait remonter de David à Abraham il montre que Jésus est vraiment juif.
Lorsque Luc parle de Fils d’Adam et Fils de Dieu, il montre qu’il est Dieu et Homme.
Par ailleurs : Mt cite 5 femmes (Thamar Rahab, Ruth, Femme d’Urie, Marie) mais Luc n’en cite
aucune.
Dans Luc on ne parle pas de déportation. Luc est un chrétien d’origine païenne qui s’adresse aux
pagano-chrétiens. Parler de la déportation n’a aucun intérêt pour lui. Ce n’est pas le cas de Mt qui
s’adresse aux juifs.
Les deux généalogies n’exploitent pas les mêmes noms. L’enjeu n’est pas de savoir qui a raison. Mais
la vérité derrière est que l’un montre que Jésus est juif et l’autre qu’il appartient vraiment à l’humanité.
Contexte historique
- Eléments socio-religieux politique, géographiques, architecturale de temps et de lieu : il n’y a
en aucun. On est ici dans le un registre d’énumération.
- Mat : il a déjà donné la structure de son texte
Mt
V1 : introduction
v17 : conclusion
Lc
Généalogie
Interprétation
Matthieu
Premier point : la christologie du texte (Jésus est juif, il fait partie de la communauté croyante. Jésus
est aussi roi)
Thamar : Belle-fille de Juda ( Mais Juda couchera avec elle le prenant pour prostituée)
Rahab : Jéricho (prostituée, elle aide les espions juifs dans la conquête de Jéricho)
Ruth : Moabite
Matthieu a bien fait de présenter l’ascendance juive de Jésus, mais c’est une communauté universelle
Un autre élément toujours en lien avec l’universalité du Christ, c’est la déportation. (Jésus appartient à
une communauté humaine hors du peuple juif)
Anthropologie :
Premier point : nous tous nous appartenons à une culture. Le fait de présenter Jésus comme membre
d’une communauté a des incidences sur notre manière de nous comporter par rapport à nos origines.
La généalogie me permet sur le plan anthropologique de ne pas oublier d’où je viens.
Luc
Christologie
Il va au-delà d’Abraham(Dieu)
Gn 5 : ce texte nous dit que Mt connaissait probablement ce texte. Ou peut-être, c’était un canon
d’écriture qu’il a aussi exploité.
Thamar : Belle-fille de Juda ( Mais Juda couchera avec elle le prenant pour prostituée)
Ruth : Moabite
Ruth appartient à un peuple que les juifs accusent d’inceste. (Histoire de Lot qui a eu une relation
incestueuse avec ses deux filles). Le livre de Ruth est écrit en réaction à celui de Néhémie
Conclusion : la généalogie de Jésus n’est pas pure ni sur le plan éthique ni sur le plan racial. C’est
quelque chose qu’il faut assumer. Quand on dit que Jésus est homme, c’est qu’il vient assumer tout
cela.
Chez Luc
Zorobabel, Boz…
Implication de « Jésus Fils de David et Fils d’Abraham » : les chrétiens ont aussi cette filiation
adoptive qui remonte jusque-là. Il va de soi qu’on ne peut pas dénier aux membres du peuple d Dieu
leur appartenance royale.
Concernant les quatre femmes : on n’a pas le droit d’accuser qui que ce soit. L’homélie n’est pas un
lieu de moralisation. Lorsque que quelqu’un est dans la faute, on ne peut pas le déclarer, damné. Dieu
est présent dans tous les êtres humains.
17/10/2019
Mt 4, 1-11 (TOB) Mc 1, 12-13 (TOB) Lc 4, 1-13 (TOB)
[1] Alors Jésus fut conduit par l'Esprit [12] Aussitôt l'Esprit pousse [1] Jésus, rempli d'Esprit Saint, revint
au désert, pour être tenté par le diable. Jésus au désert. du Jourdain et il était dans le désert,
[2] Après avoir jeûné quarante jours et conduit par l'Esprit,
quarante nuits, il finit par avoir faim. [13] Durant quarante jours, au [2] pendant quarante jours, et il était
[3] Le tentateur s'approcha et lui dit : "
désert, il fut tenté par Satan. Il tenté par le diable. Il ne mangea rien
Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que durant ces jours-là, et lorsque ce
ces pierres deviennent des pains. " était avec les bêtes sauvages et temps fut écoulé, il eut faim.
[4] Mais il répliqua : " Il est écrit : Ce [3] Alors le diable lui dit : " Si tu es le
n'est pas seulement de pain que les anges le servaient. Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de
l'homme vivra, mais de toute parole devenir du pain. "
sortant de la bouche de Dieu. " [4] Jésus lui répondit : " Il est écrit : Ce
[5] Alors le diable l'emmène dans la n'est pas seulement de pain que
Ville Sainte, le place sur le faîte du l'homme vivra. "
Temple [5] Le diable le conduisit plus haut, lui
[6] et lui dit : " Si tu es le Fils de Dieu, fit voir en un instant tous les
jette-toi en bas, car il est écrit : Il royaumes de la terre
donnera pour toi des ordres à ses [6] et lui dit : " Je te donnerai tout ce
anges et ils te porteront sur leurs pouvoir avec la gloire de ces
mains pour t'éviter de heurter du pied royaumes, parce que c'est à moi qu'il a
quelque pierre. " été remis et que je le donne à qui je
[7] Jésus lui dit : " Il est aussi écrit : Tu veux.
ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur [7] Toi donc, si tu m'adores, tu l'auras
ton Dieu. " tout entier. "
[8] Le diable l'emmène encore sur une [8] Jésus lui répondit : " Il est écrit : Tu
très haute montagne ; il lui montre adoreras le Seigneur ton Dieu, et c'est
tous les royaumes du monde avec leur à lui seul que tu rendras un culte. "
gloire [9] Le diable le conduisit alors à
[9] et lui dit : " Tout cela je te le Jérusalem ; il le plaça sur le faîte du
donnerai, si tu te prosternes et Temple et lui dit : " Si tu es Fils de
m'adores. " Dieu, jette-toi d'ici en bas ;
[10] Alors Jésus lui dit : " Retire-toi, [10] car il est écrit : Il donnera pour toi
Satan ! Car il est écrit : Le Seigneur ordre à ses anges de te garder,
ton Dieu tu adoreras et c'est à lui seul [11] et encore : ils te porteront sur leurs
que tu rendras un culte. " mains pour t'éviter de heurter du pied
[11] Alors le diable le laisse, et voici quelque pierre. "
que des anges s'approchèrent, et ils le [12] Jésus lui répondit : " Il est dit : Tu
servaient. ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur
ton Dieu. "
[13] Ayant alors épuisé toute tentation
Vocabulaire
Diable ; 1 fois + synonymes (tentateur et Satan)
Jésus : 2 + pronoms personnels :
Pain : 3
Dieu : 2
Il est écrit : 2
Adorer : 3 fois
Comment les tentations sont formulées ? le diable est très rusé. Il s’attaque aux points les plus sensibles de l’homme. Il faut vraiment être fils de Dieu pour résister.
première tentation : parfois on veut toujours montrer par
notre pouvoir (nos responsabilités) qu’on est fort.
Quand Satan dit que tout cela lui appartient : il est
menteur.
Christologie : On montre par la posture du Christ qu’il est le véritable Fils de Dieu.
Jésus a non seulement une parfaite connaissance des écritures, mais il en fait une bonne interprétation.
Dans la tentation, Jésus laisse la place à la Parole de Dieu. Souvent au lieu de placer Dieu devant la tentation, on veut s’y placer toi-même. Il faut éviter d’entrer en dialogue avec le
tentateur, il ne faut pas se défendre, mais laisser Dieu nous défendre.
Au point anthropologique, le texte montre que l’homme malgré sa faiblesse peut résister à la tentation.
Si Marc fait une synthèse, on se demande s’il n’y avait réellement eu que trois tentations ?
Pourquoi l’inversion de l’ordre des éléments (Pain, Protection, Richesse) chez Mt et et Luc ? Est-ce qu’on peut lire cet prdre sur le plan chronologique ou sur le plan axiologique ou aussi un choix
libre ?
Le choix ne peut pas être libre : car cela exclut la possibilité de même source.
Intertextualité
Trois éléments à avoir à l’esprit: expérience d’Adam et Eve, traversée du désert, les récits où Jésus est confronté aux questions du pouvoir, de richesses
Expérience du peuple de Dieu au désert : veau d’or ; eaux de Mériba ; manne. Cette expérience est présente dans l’expérience de Jésus au désert qui doit faire aussi sa traversée. Jésus accomplit
ce que le peuple de Dieu n’a pas pu faire au désert. On en conclue que Jésus inaugure un nouveau peuple, il inaugure une nouvelle alliance.
Adam et Eve : ils avaient tout, mais ils n’ont pas pu résister au diable. Jésus n’a rien mais il ne succombe. Donc la question de fidélité à Dieu ne résiste pas dans le fait d’avoir ou de ne pas avoir.
On ne justifie pas ses péchés devant Dieu. Eve se justifie devant le serpent ; elle essaie de justifier Dieu devant le serpent comme si Dieu en avait besoin.
Jésus ne cherche aucun prétexte.
Eve écoute le serpent, Adam écoute Eve, mais les deux refusent la d’écouter la Parole de Dieu. Jésus lui évoque seulement la Parole de Dieu.
Les lieux où ces tentations s’expriment dans la vie de Jésus :
- Sur la croix : « Si tu es le Fils de Dieu, sauve-toi et sauve-nous »
- Montre nous un signe : ie (montre-nous ton pouvoir, justifie-toi
- L’épisode après la multiplication des pains : ils me cherchent non parce qi
Placer la tentation de Jésus au début de son ministère à une double fonction : la première fonction est purement programmatique. Ces tentations montrent les difficultés auxquelles il sera confronté
après.
La deuxième fonction est une habilitation à la mission. En étant capable de vaincre les assauts du diable, il montre qu’il est à la hauteur du ministère qui lui est confié. Et ce ministère consiste à
établir le royaume de Dieu et non celui de Satan. (lui-même sort victorieux). Ceci nous permet de fait un lien avec l’Eglise primitive. Jésus reçoit l’Esprit Saint, il est tenté au désert et il proclame.
Les apôtres reçoivent l’esprit Saint, vainquent leurs peurs et s’ouvrent à la mission. Il y a donc un lien étroit entre la réception de l’Esprit Saint la tentation ert la proclamation. Ce lien est d’autant
plus renforcé car Jésus est présenté au baptême comme l’ont de Dieu. Justement la mission de l’Eglise commence après la réception de l’Esprit Saint.
Et dans l’Eglise primitive, nous aurons ces trois tentations : l’infirme à la porte du temple ; Saphir et Ananie ; Simon le magicien (pouvoir)
A la lumière de tout cela on s’interroge : quelles sont les tentations auxquelles l’Eglise où les chrétiens sont confrontés aujourd’hui ? Quels sont les lieux où l’Eglise court le risque de se
séparer de sa source qu’est le Christ. Quelles sont les accusations portées contre l’Eglise aujourd’hui du fait de la mauvaise compréhension de sa mission ? Quels sont les visages de ces
trois tentations aujourd’hui ? Quels sont les risques que les pasteurs prennent aujourd’hui sous prétexte que Dieu est avec eux ?
Présenter la figure du Christ telle qu’elle se donne dans les 4 quatre évangiles ?
Étant venu dans sa patrie, il enseignait [1] Jésus partit de là. Il vient dans sa patrie [16] Il vint à Nazara où il avait été élevé. Il entra suivant sa coutume le jour du sabbat dans la synagogue, et il se leva
habitants dans leur synagogue de telle et ses disciples le suivent. pour faire la lecture.
n que, frappés d'étonnement, ils disaient : [2] Le jour du sabbat, il se mit à enseigner [17] On lui donna le livre du prophète Ésaïe, et en le déroulant il trouva le passage où il était écrit :
D'où lui viennent cette sagesse et ces dans la synagogue. Frappés d'étonnement, [18] L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres.
acles ? de nombreux auditeurs disaient : " D'où Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté,
N'est-ce pas le fils du charpentier ? Sa cela lui vient-il ? Et quelle est cette sagesse [19] proclamer une année d'accueil par le Seigneur.
e ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses qui lui a été donnée, si bien que même des [20] Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit ; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui.
es Jacques, Joseph, Simon et Jude ? miracles se font par ses mains ? [21] Alors il commença à leur dire : " Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l'entendez. "
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez [3] N'est-ce pas le charpentier, le fils de [22] Tous lui rendaient témoignage ; ils s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils disaient : "
s ? D'où lui vient donc tout cela ? " Marie et le frère de Jacques, de Josès, de N'est-ce pas là le fils de Joseph ? "
Et il était pour eux une occasion de Jude et de Simon ? et ses soeurs ne sont- [23] " Alors il leur dit : " Sûrement vous allez me citer ce dicton : "Médecin, guéris-toi toi-même. " Nous avons
e. Jésus leur dit : " Un prophète n'est elles pas ici, chez nous ? " Et il était pour appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm, fais-en donc autant ici dans ta patrie. "
risé que dans sa patrie et dans sa maison. eux une occasion de chute. [24] Et il ajouta : " Oui, je vous le déclare, aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie.
[4] Jésus leur disait : " Un prophète n'est [25] En toute vérité, je vous le déclare, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Elie, quand le ciel fut
Et là, il ne fit pas beaucoup de miracles, méprisé que dans sa patrie, parmi ses fermé trois ans et six mois et que survint une grande famine sur tout le pays ;
e qu'ils ne croyaient pas. parents et dans sa maison. " [26] pourtant ce ne fut à aucune d'entre elles qu'Elie fut envoyé, mais bien dans le pays de Sidon, à une veuve de
[5] Et il ne pouvait faire là aucun miracle ; Sarepta.
pourtant il guérit quelques malades en leur [27] Il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Elisée ; pourtant aucun d'entre eux ne fut purifié,
imposant les mains. mais bien Naamân le Syrien. "
[6] Et il s'étonnait de ce qu'ils ne croyaient [28] Tous furent remplis de colère, dans la synagogue, en entendant ces paroles.
pas. Il parcourait les villages des environs [29] Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle était
en enseignant. bâtie leur ville, pour le précipiter en bas.
[30] Mais lui, passant au milieu d'eux, alla son chemin.
Mt 13, 54-58 Mc 6, 1-6 Lc 4, 16-30
Contexte littéraire
Séquence précédente (Mt 13, 44-53) Séquence précédente (Mc 5, 21-43) Séquence précédente (Luc 3, 21-4, 1-13)
A cause de l’élément transversal Esprit Saint
Personnage : Jésus, les disciples Personnage : Jésus, grande foule, un chef de la synagogue Personnage : Jésus, Esprit Saint, diable
Action : Jésus interroge ses auditeurs : « avez-vous compris tout (Jaïros), Pierre, Jacques et Jean Action : Jésus a faim, les trois tentations et les trois réponses de
cela ? » ; les auditeurs répondirent oui ; il fit une sentence ; il quitta le Action : Jaïros tombe aux pieds de Jésus, demande de guérison Jésus, écartement du diable, retour en Galilée, enseignement,
lieu. de sa fille, Jésus en chemin vers la maison de Jaïros. Une femme l’accroissement de sa renommée
Lieu : hémorroïsse, le toucher des vêtements de Jésus, Jésus interroge la Lieu : désert, Galilée, synagogue
Temps : foule, la femme aux pieds de Jésus, Parole de Jésus à la femme ; Temps :
Style : parabole arrivée des gens de la maison de Jaïros pour annoncer le décès de Style : récit
la fille ; Jésus rassure Jaïros, Arrivée à la maison de Jaïros, le cris
et les pleurs des gens, Jésus déclare que l’enfant n’est pas morte ;
il essuie la moquerie de la foule ; Jésus ordonne de mettre tout le
monde dehors sauf le Père et la mère de l’enfant et ceux qui
l’accompagnaient, Jésus prend l’enfant par la main et lui ordonne
de se lever ; l’enfant revint à la vie et se mit à marcher ;
bouleversement de la foule ; Jésus recommande de ne pas faire
savoir aux gens ce qu’il a fait ; il demande qu’on donne à manger
à l’enfant.
Lieu : bord de la mer, de la rive à la maison de Jaïros ; maison
de Jaïros
Temps :
Style : récit
Notre péricope Notre péricope Notre péricope
Personnage : il (Jésus), ils (les habitants), [Jacques, Joseph, Simon, Personnage : Jésus, ses disciples, Personnage : Jésus, les gens de la synagogue
Jude,] Action : enseignement ; étonnement des auditeurs ; réponse de Action : lecture de Jésus, commentaire de Jésus, témoignage de
Action : enseignement, étonnement des gens, Jésus répond à Jésus aux gens qui s’étonnaient de lui ; guérison de quelques la foule et étonnement, réponse de Jésus à l’étonnement, colère
l’étonnement des gens malades par l’imposition des mains ; Jésus s’étonne de des auditeurs, la poussée de Jésus hors de la ville, Jésus échappe
Lieu : synagogue l’incrédulité de l’entourage à la tentative de sa perte
Temps : Lieu : sa patrie (Nazareth), synagogue Lieu : Nazara, synagogue
Style : récit Temps : sabbat Temps : sabbat
Style : récit Style : récit
Vocabulaire
Il dit explicitement ici que c’est à cause du manque de foi que Jésus ne Oppositions (qui sont généralement du même ordre) qui
fait pas des miracles. permettent de voir l’enjeu du texte : Veuves-Elie // Sarepta-
Il y a plein d’éléments qui sont absents ici, mais qui sont présents chez Sidon (propos de Jésus)
Luc. Lépreux Elisée // Naaman –Syrie (géographie)
Nazara // Capharnaüm
Témoignage, Acclamation // Fureur, …(auditeurs
Séquence suivante (Mt 14, 1-12) Séquence suivante (Mc 6, 7-13) Séquence suivante (Luc4, 31-37)
Elément de l’enseignement (le premier ministère du prêtre,
c’est l’enseignement)
Personnage : Hérode, Hérodiade, Philippe (mari légitime d’Hérodiade), Personnage : Jésus, les douze Personnage : Il (Jésus), un homme avec un esprit démoniaque
Jean Baptiste, Fille d’Hérodiade, les invités, les disciples de Jean, Jésus Action : envoie des douze en mission ; conseils aux Action : enseignement ; auditeur frappé par son enseignement ;
Action : emprisonnement de Jean, danse de la fille d’Hérodiade, serment missionnaires, l’œuvre des missionnaires (proclamation, le cri de l’homme ; réplique de Jésus, la sortie du démon, effroi
d’Hérode, le conseil d’Hérodiade à sa fille, la demande de la fille, l’ordre exorcismes, guérison) des spectateurs, renommée de Jésus
du roi de décapiter Jean, la décapitation de Jean, ensevelissement de Lieu : les villages environs de Nazareth Lieu : capharnaüm
Jean, la mise au courant de Jésus par les disciples de Jean Temps : Temps : Sabbat
Lieu : Style : récit Style : récit
Temps :
Style : récit
Structure
v.16-17 : Introduction/cadre
v.18-20 : lecture d’Isaïe
v.21 : prédication de Jésus
v.22 : réaction de la foule
v.23-24 : Réaction de Jésus
v.25-27 : Jésus cite les Ecritures et fait un lien avec la situation
présente
v.28-29 : colère et tentative de meurtre
v.30 : Jésus quitte son auditoire
v.16-17 : narrateur
v.18-20 : texte biblique Isaïe
v.21 : parole de Jésus
v.22 : réaction de l’auditoire
v.23-24 : Parole de Jésus
v.25-27 : Texte biblique 1 et 2 R
v.28-29 : réaction de l’auditoire
v.30 : narrateur
AA’ = 16.30
BB’ = 18-20.25-27
CC’ = 21.23-24
DD’ = 22.28-29
Discours théologique : Jésus accomplissement des prophéties
Christologie : Jésus en tant que l’oint de Dieu.
Le point de départ de cette théologie, c’est la périphérie
Sotériologie : Sotériologie universelle qui est facteur de la foi. Le
salut n’est pas une question sociale ou ethnique.
Anthropologie : admiration, mépris et colère partagés par tous les
êtres humains.
Morale : l’être humain réagit positivment ou négativement par
rapport à une parole entendue.
Spirituelle : l’absence de foi ne permet pas à Jésus d’agir
;
Mt 6, 9-15 Lc 11, 1-14
[9] " Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, [1] Il était un jour quelque part en prière. Quand il eut fini, un de ses disciples lui dit : " Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a
fais connaître à tous qui tu es, appris à ses disciples. "
[10] fais venir ton Règne, fais se réaliser ta volonté sur la [2] Il leur dit : " Quand vous priez, dites : Père, Fais connaître à tous qui tu es, Fais venir ton Règne,
terre à l'image du ciel. [3] Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour,
[11] Donne-nous aujourd'hui le pain dont nous avons [4] Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous, Et ne nous conduis pas dans
besoin, la tentation. "
[12] pardonne-nous nos torts envers toi, comme nous- [5] " Jésus leur dit encore : " Si l'un de vous a un ami et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : "Mon ami, prête-moi trois
mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts pains, "
envers nous, [6] " parce qu'un de mes amis m'est arrivé de voyage et je n'ai rien à lui offrir ", "
[13] et ne nous conduis pas dans la tentation, mais délivre- [7] " et si l'autre, de l'intérieur, lui répond : "Ne m'ennuie pas ! Maintenant la porte est fermée ; mes enfants et moi nous sommes
nous du Tentateur. couchés ; je ne puis me lever pour te donner du pain ", "
[14] " En effet, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, [8] je vous le déclare : même s'il ne se lève pas pour lui en donner parce qu'il est son ami, eh bien, parce que l'autre est sans vergogne, il
votre Père céleste vous pardonnera à vous aussi ; se lèvera pour lui donner tout ce qu'il lui faut.
[15] mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père [9] " Eh bien, moi je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
[10] En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira.
non plus ne vous pardonnera pas vos fautes.
[11] Quel père parmi vous, si son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu de poisson ?
[12] Ou encore s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ?
[13] Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit
Saint à ceux qui le lui demandent. "
[14] Il chassait un démon muet. Or, une fois le démon sorti, le muet se mit à parler et les foules s'émerveillèrent.
Est-ce une prière ou une manière de prier ?
Mt 6, 9-15
Contexte littéraire
En amont : Chp 5, 1
Aval : Chp 8, 1
Contexte immédiat
Chp, 6,5 à 6 ; 18 : enseignement sur la vie discrète. Ce sont les pratiques éthiques juives (aumône, prière et jeûne). Le secret est l’élément qui lie les trois.
Chp 5, 1 : dilemme sur les auditeurs de Jésus (foule ou disciples). On a la réponse au chp 7, 28. Donc les auditeurs sont bien la foule.
Pour comprendre le Notre Père, il faut prendre en compte les deux éléments qui l’entourent, c’est-à-dire, vv.5-8 et vv.14-15
Le texte semble s’adresser à deux groupes : les juifs convertis qui gardent les manières de certains juifs de prier (exhibition pour être vue) ; et les païens qui
pensent qu’il faut répéter les mêmes choses pour se faire entendre de Dieu. Donc on les invite à faire une démarcation.
Jésus met en garde conte deux dangers : pour se faire voir des hommes, et rabâcher. Il propose respectivement la discrétion et la sobriété dans la prière.
Le pater ne se comprend que par rapport à ses deux mises en garde. En amont
En aval, la question du pardon (v.14) une troisième mise en garde.
Une autre remarque : Jésus utilise le pronom personnel « tu ». Mais dans le « Notre Père », il emploie le « nous ». Comment expliquer le passage du « tu » au
« nous » ?
Le pater peut être communautaire ou privé. Mais même dans le cadre privé, la dimension communautaire doit être présente. Ce Père n’est pas à moi seul. Il est
le père de mon ennemi, de mon rival, de mon ami…Et cela change automatiquement la manière de prier.
3 points :1° Eviter d’être vu ; 2° ne pas bavarder 3° ce qu’on demande à Dieu, on doit le faire à nos frères.
Lc 11, 1-14
En Amont :
Personnages : 3 personnages en amont (Marthe, Marie, Jésus), dans notre texte, 2 personnages (Jésus et ses disciples)
« que ton nom soit sanctifié » le terme grec traduit par sanctifié doit se comprendre par « mise à part », une mise en garde donc contre l’idolâtrie. Dieu est à
part, on ne peut pas l’apprivoiser comme une idole.
« ne nous conduis pas à la tentation » : le terme grec, c’est « porté dans ». Donc il n’y pas de problème sur le plan littérale. Mais sur le plan théologique, Dieu
ne peut pas induire ses enfants en erreur. Saint Jacques dit que « Personne ne dit quand il est tenté que c’est Dieu ». Comment concilier ? Dieu ne peut pas être
acteur de la tentation. Dieu n’est pas commercial.
« Sur la terre comme au ciel » certains théologiens considèrent que c’est la conclusion des trois premières invocations. Le règne doit s’établir sur la terre
comme il l’est au ciel. C’est un projet à venir. De là il faut comprendre sa dépendance à Dieu seul.
07/11/19
« De l’autre côté de la mer » : c’est-à-dire qu’il quitte le territoire palestinien pour un territoire païen.
Lieu de
Action : miracle sur la nature (4, 35-41) à exorcisme (notre texte), en aval (guérison). Par rapport à l’action des textes frontaliers sont différents.
Personnages :
Récit :
Lien entre les trois textes : la puissance de Jésus sur toutes les puissances du mal.
Sur le plan de la délimitation, Mc et Luc ont les mêmes séquences.
Chez Mt :
Mt montre que la foule a cru. En outre, il introduit la notion de péchés. Mt a un regard beaucoup plus global. Des toutes les puissances du mal qui
peuvent empêcher l’homme de s’épanouir, le péché occupe une place importante. Encore que Mt s’adresse aux chrétiens issus du judaïsme. Le
péché dépend de la volonté de l’homme.
Parenthèse :
Vocabulaire
Personnage :
Les gardiens
Homme (possédé d’esprit impur, lié /délié par les chaînes et les entraves, pousse de grands cris, se déchirer avec les pierres, court vers Jésus et se
prosterner en disant, légion, vêtu dans son bon sens)
Grand troupeau de porcs (animal impur, 2000, se noyer dans la mer, les esprits impurs entre en eux )
Esprits impurs (qui parle dans l’homme demandant à Jésus de les laisser entrer dans les porcs)
« Tombeaux » :
Montagne
Nuit et jour
28/11/19
LE DISCOURS PARABOLIQUE
Noter les mots ou expressions qui se répètent ou qui se correspondent. Nommer les indications des temps et aux temps verbaux. Les temps
verbaux permettent parfois de structurer le texte et en détermine aussi la compréhension et l’interprétation.
Noter les changements de lieux et chronologiques. Il faut voir en même si ces changements s’accompagnent au niveau des personnages.
Noter les objets et les personnages. Au niveau des personnages ; qui sont-ils, que font-ils que disent-il et qu’est-ce qui leur arrive. Il faut faire une
différence fondamentale entre les personnages évoqués (ceux qui n’agissent pas dans le texte ) et les personnages actants (ceux qui agissent dans
le texte).
Etre attentif à ce qui se passe concrètement dans la parabole. Etre attentif dans la transformation dans l’action entre le début et la fin du texte et
sur qui l’action port-t-elle ?. (confère schéma quinaire).
Etre attentif à l’avant et l’après d’une action. C’est l’identification de l’étape décisive (l’élément déclencheur).
Etre attentif au manque du texte ». (Qu’est-ce qui manquait et qui a été donné). Le manque se situe souvent au niveau de l’objet (maladie par
exemple) et la personne qui vit le manque ( des destinataires). Et le sujet qui combe le manque aidé par les opposants et les adjuvants.
Etre aussi attentif au personnage le plus fort. (il peut y avoir beaucoup de personnages importants dans un texte qui apparemment sont
secondaires)
Les éléments de transfert (parler d’une situation présente en puisant dans le passé ou dans le futur) et les éléments de comparaison et comment
cela fonctionne.
Attentif à celui qui raconte la Parabole et les auditeurs : le récit de la Parabole et la relation entre celui qui raconte et celui qui écoute (quel est
l’effet recherché dans le récit d’une parabole). Voir si le texte lui-même donne des indications par rapport à ce rapport.
Faire après une actualisation (si la parabole m’était adressée aujourd’hui ? Quels seraient mes lieux d’interpellation ?)
N’oubliez pas d’être attentif aux personnages mineurs qui ne jouent pas des rôles principaux, mais dont les actions sont porteuses de message.
Luc 30 9-19
Homme : Dieu
Vigne : peuple
Envoyé :
Maître :
Vignerons : il faut être attentif à la gradation dans les actes de violence des vignerons.
Message : Jésus veut atteindre des objectifs (D’abord il veut voir si les vignerons vont se convertir par rapport à leur attitude à l’égard des
prophètes dans le passé. Jésus annonce aussi ce qui va lui arriver à la fin. Mais il y a un autre message : Révélation comme Fils de Dieu.
Mt 21, 33-46
Dans le traitement que les vignerons infligent aux serviteurs, il n’y a pas ici une gradation.
Mt utilise explicitement le terme du royaume de Dieu alors que Luc en reste au niveau de vigne.
Les vignerons ne sont pas les propriétaires de la vigne. Ils ne sont que des intendants.
Etude des paraboles : il faut pouvoir saisir la correspondance des images. L’importance au niveau des paraboles est de saisir le message que
l’auteur voudrait faire comprendre. Les différentes images aident à parvenir au message.
Il est important de faire l’actualisation des diverses images employées dans la Parabole. Certaines images peuvent restées inchangées et d’autres
non. Donc fixé l’hier et l’aujourd’hui des paraboles.
Hier Aujourd’hui
Paradis
Enfer
Riche Aisés/riches Riches
Lazare Pauvre Pauvres (dans les diverses
formes)
Abraham Abraham La communauté
Les frères du riche Chrétiens
Les chiens
Mt 27, 45-54
Chez Mt et Mc cela veut dire que l’universalité du salut advient après la mort de Jésus.
Par contre Lc en plaçant la déchirure avant la mort montre que l’universalité était déjà du vivant de Jésus.
Mt donne à la mort de Jésus une fonction eschatologique ou apocalyptique (l’apocalyptique n’est pas d’abord l’esprit des catastrophes, mais la
victoire du bien sur le mal)
La profession du centurion :
Mc ne lie pas la confession de foi du centurion au tremblement de terre mais à la manière dont Jésus est mort.
Lire une parabole : quelques points de repères
Lire le texte
Noter ses réactions spontanées : ce qui étonne, ce qui choque, ce qui plaît…
Le texte lui-même
Une parabole raconte toujours une petite histoire ; on peut lui poser les questions adaptées à l lecture de tout récit.
Finalement de quoi/ qui parle-t-elle ? Que nous dit-elle ? Et si nous la racontions à d’autres ? A qui, à quel moment, comment… ?
LUC-ACTES
Les Actes des Apôtres s’ouvrent par un projet : « Vous serez mes témoins… ». Au chapitre 22
où l’œuvre termine, Paul arrive à Rome. Rome serait-elle l’extrémité de la terre ? Ou le point
de départ vers l’extrémité.
Il y a plusieurs études qui postulent l’unité entre l’œuvre appelée Evangile de Luc et celle
appelée les Actes des Apôtres. Certains disent même que c’est un seul document qui sur le
plan canonique a été divisée en deux. D’où l’unité. Ma question est de savoir si c’est une unité
littéraire, théologique ou thématique.
On se rend compte que l’évangile rend compte de Jésus ; sa naissance jusqu’à l’ascension.
L’autre commence de l’ascension jusqu’à l’arrivée de Paul à Rome.
Ce qu’on appelle aujourd’hui les Actes des apôtres, certains ont voulu l’appeler les actes de
Pierre et de Paul. Dans ces actes de Pierre et de Paul certains mettent l’accent soit sur Pierre et
Paul soit sur l’Esprit Saint soit sur la Parole.
Le père Paulin Poucouta met l’accent sur le rôle de l’Esprit Saint. Le Dr Guenolé met plutôt
l’accent sur la Parole.
Paulin met l’accent sur l’Esprit car le début des Actes met l’accent sur la promesse de l’Esprit.
C’est grâce à l’Esprit que va se déployer l’activité missionnaire des apôtres. L’esprit est donc
le moteur.
Guénolé se penche sur la Parole parce qu’au début de l’évangile Luc parle de Serviteur de la
Parole. D’autres indications des Actes parlent de la personnification et de la croissance de la
Parole. La parole transforme celui qui l’accueille.
Les deux livres déploient un itinéraire qui comprend Galilée, Jérusalem, Rome. Dans cette
unité il y a quelque chose qu’on appelle syncresis.
Il faut remarquer que cela ne renvoie aucunement à une vision globale de l’Eglise universelle.
C’est la perspective de l’auteur de Luc-Act.
Cette crise prend origine dans le fait que Jésus qui se veut messie est accusé sur le plan
religieux (blasphémateur) et politique (roi des juifs). Cette crise a été si forte que les premiers
disciples ont eu peur et se sont enfermés. Ils n’arrivèrent pas à percevoir la nouveauté que
constituait la croix.
La résurrection de l’ascension les plonge aussi dans une sorte de perplexité : « il est vivant,
mais il n’est plus avec nous ».
Cette première crise est grâce, car les disciples découvrent ce que Dieu est capable de faire
pour nous à travers son Fils ; « il est mort pour nos péchés »
Cette crise nous enseigne comment il faut prendre les décisions dans l’Eglise, dans nos
communautés. Est-ce que le candidat à choisir est témoin de la mort et résurrection de Jésus ?
Il est intéressant de bien saisir la signification d’abord païenne et ensuite juive de la pentecôte
de pentecôte pour en comprendre le sens que les chrétiens lui donnent. (Ac 2).
Ils sont pleins de vins doux : la grâce ici est que cela donne lieu à une explication.
Sur le plan pastoral il faut déceler l’opportunité que les crises nous donnent. Il ne faut pas en
avoir des opinions négatives.
Affaire Barnabas, Zaphira et Ananias. Daniel Marguerat dira que c’est le péché originel de
l’Eglise. Il faut avoir en arrière fond Ac 2, 42 s. 4 piliers.
Cette crise liée à la gestion des biens est une opportunité : vivre dans le partage. Partager est
une grâce, une opportunité pour montrer son identité. Beaucoup de crises communautaires
sont liées à la gestion des biens.
- Le tribalisme (chp 6)
On constate que la communion fraternelle n’est plus respectée. Les veuves hébraïques sont
mieux traitées que les veuves hellénistes. Cette crise provoque le chant du coq qui réveilla
Pierre. Ce réveil de Pierre est la première grâce. Rien ne va de soi, il faut être avisé à tout
moment. Cela apporte une précision dans la mission des apôtres. On ne peut abandonner le
service de la prière au profit du service de tables (identité de la mission). La troisième
opportunité est l’introduction dans le gouvernement de l’Eglise : ouverture de l’Eglise
essentiellement composée d’Hébraïsants, aux hellénistes. Les conséquences pastorales :
parfois sans le vouloir la marginalisation, le tribalisme, le racisme s’installent dans nos
pratiques et dans nos communautés. Il faut être attentif à tous les lieux d’exclusion dans
l’Eglise, dans nos communautés. On a tort de marginaliser les gens à cause de leur bord
philosophique, son appartenance religieuse, son orientation sexuelle…
Les disciples ont commencé par se rendre compte qu’ils courent le même risque que Jésus.
La grâce ici se comprend avec le Chp 1 : « vous serez mes témoins au-delà de Jérusalem ».
Cette crise est donc une opportunité pour que l’Evangile brise les frontières de Jérusalem.
La persécution est en soi un mal, mais elle a permis à la Parole de Dieu d’avoir d’autres
opportunités : « en quelque chose malheur est bon »
Plusieurs fois Paul et Pierre se sont retrouvés au tribunal. Les tribunaux qui en principe
sont des lieux d’angoisse deviennent pour eux une opportunité d’annonce de la Bonne
Nouvelle.
Quand Paul arrive dans une ville, la première chose est de chercher une synagogue. Et chaque
fois que les juifs refusent d’accueillir la Parole, il leur déclare se tourner désormais vers les
païens. Il ne faut jamais se décourager devant une situation de rejet. Les situations de rejet
peuvent être des opportunités pour s’ouvrir à d’autres personnes.
Les premiers responsables de l’Eglise primitive étaient les douze. Le chapitre 8 nous montre
que d’autres responsables se sont enjoints aux douze. Il ne faut pas d’abord y voir l’institution
du diaconat. Mais peut-être l’intégration des hellénistes, l’ouverture, la synodalité.
Luc ne présente pas les pharisiens comme des ennemis de Jésus. Détracteurs oui. La
preuve en est que les pharisiens sont absents au procès de Jésus.
Luc montre toujours qu’on monte à Jérusalem
A Rome, on ne descend ni ne monte. Il n’oppose pas Rome à Jérusalem.
Luc utilise beaucoup des propos nuancés ou amphibiens. Ex : au chp 8 de Luc Samarie
refuse l’Evangile, mais au chp 10, il parle du bon samaritain. Aussi le cas du riche et
Lazare est nuancé par l’épisode de Zachée. Il n’a pas une logique binaire du monde. Il
n’oppose pas des réalités comme des contraires.
La manière de Luc de construire ses arguments théologiques procède par les
arguments les plus forts. Jésus triomphe de toutes les forces du mal. Ce qui sera aussi
le cas des apôtres. Cela se remarque aussi dans la construction littéraire : « Au nom de
Jésus lève-toi ». il y aussi des rencontres simultanées. Luc montre par là qu’il n’y a
pas de hasard, c’est Dieu qui est à l’œuvre. Quand Pierre va à Césarée, c’est l’œuvre
de Dieu. On peut citer aussi le recours à l’Ecriture. Lorsque Pierre et Paul s’adressent
aux juifs il recourt aux références bibliques. Mais ce n’est pas le cas avec les
auditoires païens. Un autre argument est l’argument des signes. Les signes, les
miracles, prodiges ont une fonction très précise chez Luc. Le sommet des miracles
dans la Bible est la résurrection. Les réactions de l’auditoire de Jésus sont très
diversifiées allant de l’adhésion au rejet. On se demande alors à quoi servent
réellement les miracles. Il faut noter que les signes entretiennent une certaine
ambiguïté. Parfois Jésus refuse de donner des signes. Les signes sont une accréditation
de Dieu auprès des personnes.
Nous avons dans Lc-Ac des arguments rhétoriques. Le premier est l’argument par la
répétition.
Nous avons aussi l’argument logique où Jésus démontre l’absurdité d’une accusation
portée contre lui. Exp Lc 11.
LA SYNCHRESIS
La synchresis est une réalité que nous observons tous les jours, avant d’être un
phénomène littéraire et théologique. C’est la réalité selon laquelle, on apprend
généralement par mimétisme.
La synchresis est est une activité littéraire et théologique qui consiste à construire un
personnage à partir d’un autre personnage en respectant les liens de continuité (Dieu qui a
agit en tel personnage continue d’agir dans tel autre) et de discontinuité (malgré les traits
communs, chacun garde des éléments spécifiques) . Exemple : Josué qui est construit
sous le modèle de Moïse (Jo1, 17 ; 4, 14). Autant Moïse sépare la mer rouge, Josué sépare
le Jourdain. Avec Elie et Elisée (Episodes de retour à la vie 1 R, 1 ; 2 R4, 8 )
On peut constater ce phénomène aussi chez Pierre et Paul où les deux personnages sont
construits sur la figure de Jésus. Le ministère de Jésus s’est fait dans l’annonce de la
Bonne Nouvelle, les œuvres de guérison, d’exorcisme, par la résurrection, son arrestation
et mort. Pierre et Paul seront construits sous ce modèle. Cela montre un appel à la
continuité entre les personnages bibliques. Cela appelle à une actualisation : sous quel
modèle suis-je, moi construit ?
La figure de Jésus a été construite sous le modèle de plusieurs figures de l’AT : Moïse,
Eli, Elisée, Jérémie.
LA REPETITION
Exemple : pourquoi David n’a pas construit le temple. On nous donne trois raisons :
- 2 S : Volonté de Dieu
- 1R Guerre
- 1 Chr Sang versé par David.
On peut y voir plusieurs écoles en conflit
On trouve ce procédé dans les Actes des apôtres dans le récit de Pierre et Corneille où chaque
fois qu’on raconte le récit, on ajoute un élément nouveau.
Quelles sont les finales ? (comment les auditeurs réagissent par rapport au récit
Ac 9 :
Ac 22 : Paul
Ac 9 :
Structure
1-3 : Narrateur
4-6 : Jésus et Saoul
7-9 : Narrateur
18-19a : Narrateur
En considérant le traitement littéraire qui est accordé au dialogue entre Jésus et Ananie, on
peut dire que ce texte a pour fonction de montrer comment il a été difficile à l’Eglise primitive
d’accueillir Saul.
Ac 22 : fonction : rendre compte de la rupture entre judaïsme et christianisme, mais aussi de
l’ouverture aux païens. Pau
Quelles sont les extrémités où la Parole de Dieu n’est pas encore arrivée ? Géographie,
éthique, sociologique, spirituel. ?
16/01/2020
SYNTHESE
L’étude du fait synoptique (l’unité dans la diversification) doit pouvoir impacter nos
manières d’agir.