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Synoptiques et Actes

03/10/19

- Tại sao có 4 Tm? => 1 ko đủ để nói rõ nét vè JC

- Điểm chung giữa các Tm? Le rapport => Mt,Mc et Lc có nhiều điểm giống và rất khác so với
Jn. Vậy câu hỏi đặt ra giữa Mt,Mc và Lc ai là nguyên bản? Hay ở thời kỳ đó có nhiều hơn 4 bản
văn Tm ta có hiện nay.

- Evangile de Jesus selon...=> un seule Evangile mais en 4 manieres differentes.

Le travail de comparaison: pourquoi?

- mettre en la lumiere la recherche de literrail chaque Evangeliste.

- " " " les absents prope de chaque Evangeliste.

- Est-ce-que les 3 Evangeliste en rapport la meme de l'AT

Homework:

- lire les Evangile Synoptique.

-.. => une syntese d'une page.

La methode d'un travail:

I: Approche...:

- être atentif à la vocabulaire. (Aux mots repeter, theme proposer, aux synonymes, les images, au
champ sematique : có ý nghĩa/ màu sắc )

- Contexte litteraire: 3 coe: la frontier de text, quele rapport avec le text avant, apres.

Pour savoir le frontier se text Personnage change.

- Contexte historique: (contexte religieux:

- Structure: la meme dans le contexte litteraire, changement de lieu, de temps, les differentes...le
signe,

Structure formelle Structure quincaire Structure actu


Personnages L'action transformatique:
modifier, permtre trouver
une solution
Situtiation initial: un
geste, une parole
Le chema -> personnage

Structure Actiontelle

Opposant

Destinateur -> sujet -> -> -> -> objet -> destinateur

Adpuvant

Quele est le essentiel dans le text

II: Interpretation theologique:

Quele est le discour que le text tien sur le Dieu / Christ? Sur l'Esprit Saint? Le temps derniere
escathologie?

Le discour spirituelle, construire un rapport entre Dieu et l'homme.

Le discour morale -> ce n'est pas la moralite du text. Mais construire

Le discour anthropologie de text

III: Intertextualite:

Quel est le rapport que letext entretien avec les autres texts particuellement le text du l"AT.

Quel role doit jouer le lecteur dans le text.

Est-ce-que la situtation?

Comment, a quel l'auteur a utiliser

IV: Actualisation:

Le message hier pour le monde d'aujourd'hui?


Le nouvele Evangelisation: le meme message mais en different maniere de transporter Un message
dans un context differente

14/10/2021

VOCABULAIRE

* * Lc 3,1-6:

- vs 2: parle de la Parole de Dieu

- vs 4: Le chemin du Seigneur

- vs 6: Le Salut

Chemin, sentier, passage=> marche=> conduit, comportement

Ravin (valley) / montagne

Tortueux (ngoan ngheo)/ droit

=>le chemin

=> s'adresse a l'homme

# la figure de Jean: fils de Zacharie, predicateur au Jourdain, une voix

_ vs

** Mt 3,1-6

Desert vs 1 et vs 3

Jude 1,5

Jerusalem 5,6

Jean 1,3,4,5,6

=> le lieu precieux

=> sur la figure de Jean

# la figure de Jean: Jean Baptiste, predicateur dans le desert, une voix crie dans le desert

Jean est le porteur de la parole de Dieu./ la mediation.

L'ecriture Sainte.
La dimension ethique du salut

** Mc 1,1-6

=> sur la figure de Jean

- messager de Dieu, proclament la conversion, une voix crie dans le desert

Empeureur Romain Tibere Cesa


Gouverneur Judee Pilte
Tetrarque (1 chức quan) Galile Herode
Tetrarque Turee Philipe
Tetrarque Abilene Lysanimas
Pretre Judee Hanne et Caiphe

# Jean est pretre: parce qu'il est le fils de Zacharie qui est un pretre => selon decandant

(Jeremi là con của pretre aussi mais il s'agit comme un prophete)

Lc 1,36 Le lien entre Jean et Jesus: parente12/9/2022

*pourquoi vient de source Q?

- la theorie de source: Mt et Lc ont de point commune dans Mc

* nội dung các sách theo từng thời ky

- avant L'exil : Menace

- Pendant : Esperance

-Apres: Restauration

La compréhension d’un texte biblique passe par la maitrise de certains principes. Une fois les
principes maitrisés, on devient un lecteur libre de la Bible (indépendant des commentaires)

***21/10/2021***

Lc 3,21-22
- Baptise: vs 21

- Ciel: vs21,22

- Lui, Jesus: 21, 22

Publeque:: after

Analeque:: before

sur le spaume

Mt 3,13-17

Mt parle de Cieux ta que Lc parle de ciel

Fils de Dieu:

Mc 1,9-11

Bible wish stronger

Reverso

Phép rửa của JB => reconcilition, renoncer

Phép rửa của JC => communion

=> phép rửa không chỉ đem lại sự tha thứ mà còn giúp ta kết hiệp với TC
Synthèse sur le fait synoptique

Faire ressortir la figure de Jésus dans les textes qui nous seront soumis.

Synoptique : capacité de voir ensemble

La pertinence du travail synoptique sera de mettre en lumière les ressemblances et les dissemblances
dans les récits similaires. (En quoi ils se ressemblent et en quoi ils sont différents) Ces ressemblances
et dissemblances touchent certains éléments (lieux d’analyse) :

- contexte littéraire ;

-vocabulaire ;

-cadre et contexte historique ;

-la structure du texte ;

-l’herméneutique ou l’interprétation les différences ou ressemblances théologiques (morales,


anthropologiques, spiritualité), Est-ce que Dieu est présenté de la même manière ?

-l’intertextualité (est-ce que les références bibliques utilisées par les différents auteurs sont les
mêmes ?

-ouverture pastorale et missionnaire (actualité d’un texte par rapport à d’autres)

1. Contexte littéraire (délimiter le texte)

Quand deux témoins racontent un événement, ils ne donnent jamais droit au même récit. C’est le cas
aussi des évangiles. Chacun développe une perspective donnée.

De la différence entre événements et récits ; les évènements sont des faits et peuvent suivre un ordre 1,
2, 3, 4.

Le récit par contre est la composition d’événements. L’ordre peut être par exemple 5, 4, 1, 2, 3. On
revient sur les événements pour essayer de les comprendre.

Les évangiles sont des récits. Leur point de départ ce n’est pas la naissance de Jésus, mais la mort.

Les évangiles sont structurés en plusieurs récits. Il y a des macrorécits qui parfois sont composés de
petits récits. Quand on demande le contexte littéraire, il s’agit de mettre en lumière le texte qui vient
avant et celui qui vient après. Il peut arriver la nécessité d’avoir le contexte littéraire lointain.
En somme le contexte littéraire permet d’établir les frontières d’un texte (pourquoi le texte commence-
t-il ici pour fini là ? et non ailleurs ?).

Pour délimiter un texte on a besoin de certains éléments :

 Premier élément : les personnages

 Les actions (les actions dans le texte avant et après)

 Le cadre

Baptême (jourdain), Tentation (désert), Mission (synagogue)


Il est intéressant de voir ici ; où se passe l’action et quand se passe-t-elle ? (temps et lieux :
matin-soir, capharnaum-samarie
 Le style

Il s’agit des genres littéraires. A partir des genres littéraires, on peut faire la délimitation.

 Les liens textuels

Servent à comprendre en quoi est-ce que les textes frontières permettent de comprendre mon texte.
(Continuité et rupture)

Exemple : on peut lire ensemble baptême et tentation : dans baptême, on a le terme Fils de Dieu
aussi bien comme à la tentation. En effet c’est à partir du terme de Fils de Dieu que le Diable tente
Jésus. Il faut comprendre que la pleine compréhension de ce terme est offerte pendant la tentation.
Une belle interprétation du récit du baptême ne peut pas éluder celui de la tentation.

En voulant étudier un texte, il faut faire l’effort d’ignorer les titres. En effet, il arrive que les titres
soient focalisés sur les personnages ou les actions.

2. Vocabulaire

Quels sont les mots utilisés ?

Les mots qui se répètent ?

Les termes synonymes ?

Les mots opposés ?

Les inclusions (parfois elles servent à délimiter un texte, ou à montrer de petites unités littéraires)
Les gloses (ce sont des indices que les lecteurs ne connaissent plus la langue ou n’est pas de la même
culture d’où émerge le texte. Exemple : Jésus arrive à la synagogue le jour du sabbat. le sabbat est le
repos des juifs

Usage des images (« Allez dire à ce renard » il faut aller chercher les caractéristiques du renard pour
comprendre pourquoi Jésus identifie Hérode à un renard. « Le royaume des cieux est comparable à un
grain de Sénevé)

Le champ lexico-sémantique

Mer, Pluie, Source Fleuve, Lac : le champ sémantique ici est l’eau

Il faut être attentif pour déterminer le champ sémantique dominant d’un texte.

Champs lexico-sémantiques, genres littéraires.

Généralement dans les évangiles on utilise le même genre littéraire pour le même événement.

3. Cadre historique

Permet de mettre en lumière les éléments socio-politiques religieux d’un texte.

Exemple : quand un texte parle d’un centurion, il faut aller chercher de quoi il s’agit.

Il intéressant de souvent sortir de la Bible pour pouvoir la comprendre.

Exemple pour comprendre les termes suivants qui ne sont pas à l’origine des termes religieux :

Satan-satanos = accusateur

Diabolos = qui divise (qui sème la zizanie)

Démon = Diamon (esprit, divinité)

« En 1783, il y avait au Cameroun une armée professionnelle dont le maréchal, Antoine Dupont,
utilisait le Wifi pour réaliser la chasse de Boko-Haram et coordonner l’opération Epervier ».

Ce texte est faux du point de vue évènementiel, mais n’empêche qu’il soit vrai.

La vérité d’un texte n’est pas forcément événementielle. La vérité peut être seulement due à la finalité
que l’auteur veut atteindre.

C’est la différence entre l’histoire racontée et le contexte dans lequel elle est racontée.

4. La structure du texte

Comment structurer un texte ? A quoi sert la structure d’un texte ?


Il ne faut pas confondre la structure d’un texte (le texte lui-même) et la clôture d’un texte (éléments à
l’extérieur). Mais on va utiliser les mêmes éléments(personnages, actions lieux, temps) pour structurer
le texte.

Un élément important à exploiter ici est le temps verbal. Le temps verbal permet de comprendre le
mouvement du texte.

Il y a un élément important : croiser les critères

On tient compte du croisement qui a plus grande proportion. (mais tout en argumentant)

5. L’interprétation

Les points de 1à 4 sont des données objectives (que dit le texte ?). Le domaine de l’interprétation est
quant à lui subjectif. (que me dit le texte? Qu’est-ce que le texte me donne à penser ?)

Il faut commencer par noter que deux personnes ne peuvent pas avoir la même lecture d’un texte. Cela
ne veut pas dire que toutes les lectures se valent. En effet les lectures fondamentalistes sont
absolument exclues. Les lectures fondamentalistes évacuent l’humain des textes bibliques.

Lecture théologique : qu’est-ce que le texte dit de Dieu ? comment la figure de Dieu est construite
dans ce texte ? Pour y répondre on cherche à voir ses actions, ses réactions, qu’est-ce qu’il dit de lui ?
Qu’est-ce qu’on dit de lui ?

Lecture anthropologique : qu’est-ce que le texte dit de l’Homme ? Il ne faut pas s’arrêter seulement à
la nature de l’homme révélée dans le texte. Ce n’est pas moi qui parle de l’homme, mais ce que le
texte me dit sur l’homme.

Lecture morale : la moralité n’est pas le message d’un texte. Qu’est-ce que le texte me dit de ma
relation avec autrui. C’est le texte lui-même qui présente les valeurs et les contre-valeurs.

Exemple : Parabole de l’enfant prodigue. Le texte lui-même donne tort au Fils ainé. C’est cela qu’il
faut mette en lumière. Il ne me revient pas de juger qui que ce soit

Lecture spirituelle : l’homme dans sa relation avec Dieu

6. L’intertextualité

Il s’agit de montrer que le texte est en dialogue avec d’autres textes. C’est pour montrer que le texte a
une origine.

Qu’est-ce qui dans ce texte me renvoie à d’autres textes ? Parfois le renvoie peut être explicite :
comme il est écrit dans le Livre d’Isaïe.
Dans le cas d’intertextualité implicite, il faut faire appel à la mémoire. Ce texte me renvoie à quel
autre texte ?

L’intertextualité peut être aussi biaisée :

D’Egypte j’ai appelé mon Fils

Hors d’Egypte j’ai appelé mon Fils

Les textes bibliques jouent beaucoup sur l’ambiguïté en sorte que ce soit le contexte qui en détermine
le sens. On voit ici comment l’auteur du NT utilise l’AT. Comment l’utilise-t-il  ? EN changeant le
sens ? En le reproduisant ?

7. L’ouverture pastorale et missionnaire (actualisation)

La lecture de la Bible n’a de sens pour le chrétien que si elle transforme sa vie.

Devoir : Mt 1, 1-17

: Lc 3, 23-38

Quand on parle d’évangiles canoniques : ce n’est pas le fait de la hiérarchie. Ce sont les livres qui ont
été accueillis par les communautés chrétiennes.

La question synoptique vient du constat des ressemblances et les dissemblances entre les évangiles.
On se pose donc la question : D’où viennent les évangiles ?

Intérêt moral du fait synoptique : la richesse ne réside pas dans un point de vue unilatéral

10/10/19

Etude de la généalogie de Jésus : Mt 1, 1-17 // Lc 3, 23-38

Premier travail : lire et relire (lire en plusieurs versions : TOB , BJ , Louis Segond

 Contexte littéraire

Mt 1, 1-17

NB : Délimiter un texte détermine déjà l’orientation interprétative qu’on veut lui donner.
Délimitation : de 18 à 25, on se rend compte que le deuxième texte est un récit alors que le texte
précédent est une description : cela montre que sur le plan stylistique le premier texte est différent du
second.

Personnages :

Moment temporel : sommeil

1-17

Appellation : Jésus-Christ (confession de foi), Jésus appelé Christ (il y avait d’autres Jésus mais celui-
là était différent), Christ (l’oint, c’est le sommet de la confession de foi. On peut même laisser Jésus.
On repart au point de départ),

A partir de 18, l’Evangéliste repart avec un simple nom : Jésus. Les versets précédents ont servi à
planter tout le décor de l’Evangile. On peut comprendre tout l’évangile à partir de là.

Le terme J-C

Personnages : 18-25 : l’ange du Seigneur, Esprit Saint absents dans 1-17

Temps et lieux : pas d’indication spatio-temporelle dans 1-17 idem dans 18-25

Liens et rupture : liens : (3 personnages dans le 1er et second : Jésus-Christ, Joseph et Marie) L’ange et
l’esprit font la rupture.

Luc 3,23-38

En amont : Baptême de Jésus

Aval : tentation de Jésus

On se rend compte que dans la séquence narrative, Mt et Luc n’ont pas le même projet.

Dans Mt on a deux textes (origine ascendante et lointaine ; origine immédiate) qui parlent des
origines.

Dans Luc, on a un seul texte (origine parentale à ascendance)

Mt ; général au particulier ; Luc ; particulier au général.

Cela a des incidences

Chez Luc Baptême----Origine---Tentation

Le lien entre les trois séquences est : Fils de DIEU.


Lien entre les trois textes :

Baptême : filiation divine (Dieu parle)

Origine : filiation divine et humaine (narrateur)

Tentation : la signification de Fils de Dieu (Satan)

Résumé : Mat présente deux origines de Jésus non précédées par un autre texte

Luc présente une seule origine précédée par le Baptême et la Tentation. Jésus bien que Fils de Dieu est
tenté.

Ressemblances  et dissemblances: la généalogie est énumérative que ce soit dans Mt que Lc. Alors que
Mt insiste sur « engendra », Luc insiste sur fils de.

Engendrement exprime la paternité ; fils de Dieu : la filiation

Cela rend compte de deux types de christologie : ascendante et descendante (mais tous parlent de la
généalogie de Jésus. Cela a des incidences pastorales : le plus important n’est pas le chemin emprunté.

Mt parle de Fils de David (Roi) Fils d’Abraham (communauté de foi juive) et Luc Fils de D’Adam (1 er
homme) et Fils de Dieu (Dieu lui-même)

Cela s’explique par les destinataires de l’un et de l’autre. Mat insiste sur la communauté de foi alors
que Luc insiste sur la communauté humaine.

En lisant Mt, le mot qui revient assez souvent est engendrement alors que Luc insiste sur la Filiation.

Lorsque Mt fait remonter de David à Abraham il montre que Jésus est vraiment juif.

Lorsque Luc parle de Fils d’Adam et Fils de Dieu, il montre qu’il est Dieu et Homme.

Par ailleurs : Mt cite 5 femmes (Thamar Rahab, Ruth, Femme d’Urie, Marie) mais Luc n’en cite
aucune.

Dans Luc on ne parle pas de déportation. Luc est un chrétien d’origine païenne qui s’adresse aux
pagano-chrétiens. Parler de la déportation n’a aucun intérêt pour lui. Ce n’est pas le cas de Mt qui
s’adresse aux juifs.

Mt parle de Roi David, mais Luc parle simple de David

Mt ne parle pas de l’âge de Jésus, Luc Si.

Les deux généalogies n’exploitent pas les mêmes noms. L’enjeu n’est pas de savoir qui a raison. Mais
la vérité derrière est que l’un montre que Jésus est juif et l’autre qu’il appartient vraiment à l’humanité.
 Contexte historique
- Eléments socio-religieux politique, géographiques, architecturale de temps et de lieu : il n’y a
en aucun. On est ici dans le un registre d’énumération.
- Mat : il a déjà donné la structure de son texte

Mt

V1 : introduction

vv2-6 : Abraham à David

vv7-11 : David à la déportation

vv12-16 : de la déportation au Christ

v17 : conclusion

Déportation : tournant important dans l’histoire juive (portée théologique)

les quatre noms de femme : vv 2-6

Lc

Introduction : « …30 ans »

Généalogie

Interprétation

Matthieu

Les axes théologiques

Premier point : la christologie du texte (Jésus est juif, il fait partie de la communauté croyante. Jésus
est aussi roi)

Thamar : Belle-fille de Juda ( Mais Juda couchera avec elle le prenant pour prostituée)

Rahab : Jéricho (prostituée, elle aide les espions juifs dans la conquête de Jéricho)

Ruth : Moabite

Matthieu a bien fait de présenter l’ascendance juive de Jésus, mais c’est une communauté universelle

Un autre élément toujours en lien avec l’universalité du Christ, c’est la déportation. (Jésus appartient à
une communauté humaine hors du peuple juif)

Anthropologie :
Premier point : nous tous nous appartenons à une culture. Le fait de présenter Jésus comme membre
d’une communauté a des incidences sur notre manière de nous comporter par rapport à nos origines.
La généalogie me permet sur le plan anthropologique de ne pas oublier d’où je viens.

Luc

Christologie

Il va au-delà d’Abraham(Dieu)

En parlant d’Adam, Luc parle aussi de l’universalité

Intertextualité (permet de mieux interpréter le texte qui est en face de moi)

Gn 5 : ce texte nous dit que Mt connaissait probablement ce texte. Ou peut-être, c’était un canon
d’écriture qu’il a aussi exploité.

Thamar : Belle-fille de Juda ( Mais Juda couchera avec elle le prenant pour prostituée)

Rahab : prostituée de Jéricho qui accueille les espions juifs.

Ruth : Moabite

Rahab à cause de son hospitalité a eu la vie sauve

Ruth appartient à un peuple que les juifs accusent d’inceste. (Histoire de Lot qui a eu une relation
incestueuse avec ses deux filles). Le livre de Ruth est écrit en réaction à celui de Néhémie

Femme d’Urie : elle juive mais son mari non-juif

Conclusion : la généalogie de Jésus n’est pas pure ni sur le plan éthique ni sur le plan racial. C’est
quelque chose qu’il faut assumer. Quand on dit que Jésus est homme, c’est qu’il vient assumer tout
cela.

Chez Luc

Zorobabel, Boz…

Ouverture pastorale et missionnaire

Implication de « Jésus Fils de David et Fils d’Abraham » : les chrétiens ont aussi cette filiation
adoptive qui remonte jusque-là. Il va de soi qu’on ne peut pas dénier aux membres du peuple d Dieu
leur appartenance royale.

Concernant les quatre femmes : on n’a pas le droit d’accuser qui que ce soit. L’homélie n’est pas un
lieu de moralisation. Lorsque que quelqu’un est dans la faute, on ne peut pas le déclarer, damné. Dieu
est présent dans tous les êtres humains.
17/10/2019
Mt 4, 1-11 (TOB) Mc 1, 12-13 (TOB) Lc 4, 1-13 (TOB)
[1] Alors Jésus fut conduit par l'Esprit [12] Aussitôt l'Esprit pousse [1] Jésus, rempli d'Esprit Saint, revint
au désert, pour être tenté par le diable. Jésus au désert. du Jourdain et il était dans le désert,
[2] Après avoir jeûné quarante jours et conduit par l'Esprit,
quarante nuits, il finit par avoir faim. [13] Durant quarante jours, au [2] pendant quarante jours, et il était
[3] Le tentateur s'approcha et lui dit : "
désert, il fut tenté par Satan. Il tenté par le diable. Il ne mangea rien
Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que durant ces jours-là, et lorsque ce
ces pierres deviennent des pains. " était avec les bêtes sauvages et temps fut écoulé, il eut faim.
[4] Mais il répliqua : " Il est écrit : Ce [3] Alors le diable lui dit : " Si tu es le
n'est pas seulement de pain que les anges le servaient. Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de
l'homme vivra, mais de toute parole devenir du pain. "
sortant de la bouche de Dieu. " [4] Jésus lui répondit : " Il est écrit : Ce
[5] Alors le diable l'emmène dans la n'est pas seulement de pain que
Ville Sainte, le place sur le faîte du l'homme vivra. "
Temple [5] Le diable le conduisit plus haut, lui
[6] et lui dit : " Si tu es le Fils de Dieu, fit voir en un instant tous les
jette-toi en bas, car il est écrit : Il royaumes de la terre
donnera pour toi des ordres à ses [6] et lui dit : " Je te donnerai tout ce
anges et ils te porteront sur leurs pouvoir avec la gloire de ces
mains pour t'éviter de heurter du pied royaumes, parce que c'est à moi qu'il a
quelque pierre. " été remis et que je le donne à qui je
[7] Jésus lui dit : " Il est aussi écrit : Tu veux.
ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur [7] Toi donc, si tu m'adores, tu l'auras
ton Dieu. " tout entier. "
[8] Le diable l'emmène encore sur une [8] Jésus lui répondit : " Il est écrit : Tu
très haute montagne ; il lui montre adoreras le Seigneur ton Dieu, et c'est
tous les royaumes du monde avec leur à lui seul que tu rendras un culte. "
gloire [9] Le diable le conduisit alors à
[9] et lui dit : " Tout cela je te le Jérusalem ; il le plaça sur le faîte du
donnerai, si tu te prosternes et Temple et lui dit : " Si tu es Fils de
m'adores. " Dieu, jette-toi d'ici en bas ;
[10] Alors Jésus lui dit : " Retire-toi, [10] car il est écrit : Il donnera pour toi
Satan ! Car il est écrit : Le Seigneur ordre à ses anges de te garder,
ton Dieu tu adoreras et c'est à lui seul [11] et encore : ils te porteront sur leurs
que tu rendras un culte. " mains pour t'éviter de heurter du pied
[11] Alors le diable le laisse, et voici quelque pierre. "
que des anges s'approchèrent, et ils le [12] Jésus lui répondit : " Il est dit : Tu
servaient. ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur
ton Dieu. "
[13] Ayant alors épuisé toute tentation

possible, le diable s'écarta de lui


jusqu'au moment fixé.
Matthieu (4, 1-11) Marc (1, 12-13) Luc 4, 1-13
Contexte littéraire Contexte littéraire Délimitation :
Délimitation : Délimitation : Amont
Amont Amont Il situe la généalogie entre le baptême et la tentation.
Personnage : Jésus, Jean Baptiste, l’Esprit de Dieu, la voix des Personnage : Jésus, Jean, l’Esprit, la voix des cieux Pourquoi ?
cieux Lieu : Jourdain Quand le diable parle de Fils de Dieu, à quelle séquence se
Action : de la Galilée vers le Jourdain, le dialogue et Baptême, référe-t-il ? Au baptême ? ou à la généalogie ?
la descente de l’esprit et la parole qui vient du ciel
Lieu : Jourdain
Temps : Rien
Style : récit
Le texte
Personnage : l’Esprit, Jésus, diable (enjeu : division), Anges Notre texte
Action : Dialogue entre Jésus et le diable ; mouvement de Personnage : l’Esprit, Satan, (enjeu : accusation) Bêtes
Jésus vers le désert (du Jourdain au désert), les anges servant sauvages, Anges, Jésus
Jésus, le diable qui quitte, du désert à la ville sainte ; du désert
à la ville sainte ; mouvement vers la montagne ; le diabe
Lieu : Désert
montrant les richesses du monde
Aval
Style : récit
Personnage : Jean, Jésus
Lieu : Désert, Haute montagne, temple de Jérusalem
(Mt et Mc suivent la même trame littéraire
Dans Mt et Mc il y a un lien entre Baptême et tentation.
Conclusion :
Personnages : Jésus et l’Esprit de Dieu font la continuité.
Cette continuité montre qu’on ne peut pas lire l’un sans l’autre.
Action : dialogue entre Jésus et Jean Baptiste
Dialogue ente le diable et Jésus : il y a un succès de la part
de Jésus et échec de la part du diable.
Il y a une expression qui revient « celui-ci est mon fils bien-
aimé »
« si tu es vraiment Fils de Dieu"
Le problème dans le texte : si on rassemble ces trois
éléments ; Jésus, l’Esprit et Fils de Dieu, on peut déduire
que le problème est celui de l’identité de Jésus.
Aval
Personnages : Jésus est le seul personnage
Précédemment, c’est le diable qui cite les écritures mais ici,
c’est le narrateur.
Quelle est la fonction de la tentation de Jésus par rapport à
la suite du récit.

Vocabulaire
Diable ; 1 fois + synonymes (tentateur et Satan)
Jésus : 2 + pronoms personnels :
Pain : 3
Dieu : 2
Il est écrit : 2
Adorer : 3 fois

Contexte historique Contexte historique Contexte historique

Structure : Structure : Structure :


1-2 1-2 1-2
3-4 Pain 13a 3-4 pain
5-7 Protection 13b 5-8 Richesse
8-10 Richesse 9-12 Protection
11 13
Pain : au cœur de cette tentation, il y a la primauté de la Parole
de Dieu. On peut avoir faim et rester fidèle à Dieu.
Protection : on ne peut pas prendre des risques sous prétexte
que Dieu est avec nous.
Richesse : qu’est-ce que je suis prêt pour avoir les richesses ?

Comment les tentations sont formulées ? le diable est très rusé. Il s’attaque aux points les plus sensibles de l’homme. Il faut vraiment être fils de Dieu pour résister.
première tentation : parfois on veut toujours montrer par
notre pouvoir (nos responsabilités) qu’on est fort.
Quand Satan dit que tout cela lui appartient : il est
menteur.
Christologie : On montre par la posture du Christ qu’il est le véritable Fils de Dieu.
Jésus a non seulement une parfaite connaissance des écritures, mais il en fait une bonne interprétation.
Dans la tentation, Jésus laisse la place à la Parole de Dieu. Souvent au lieu de placer Dieu devant la tentation, on veut s’y placer toi-même. Il faut éviter d’entrer en dialogue avec le
tentateur, il ne faut pas se défendre, mais laisser Dieu nous défendre.
Au point anthropologique, le texte montre que l’homme malgré sa faiblesse peut résister à la tentation.

Si Marc fait une synthèse, on se demande s’il n’y avait réellement eu que trois tentations ?
Pourquoi l’inversion de l’ordre des éléments (Pain, Protection, Richesse) chez Mt et et Luc ? Est-ce qu’on peut lire cet prdre sur le plan chronologique ou sur le plan axiologique ou aussi un choix
libre ?
Le choix ne peut pas être libre : car cela exclut la possibilité de même source.
Intertextualité
Trois éléments à avoir à l’esprit: expérience d’Adam et Eve, traversée du désert, les récits où Jésus est confronté aux questions du pouvoir, de richesses
Expérience du peuple de Dieu au désert : veau d’or ; eaux de Mériba ; manne. Cette expérience est présente dans l’expérience de Jésus au désert qui doit faire aussi sa traversée. Jésus accomplit
ce que le peuple de Dieu n’a pas pu faire au désert. On en conclue que Jésus inaugure un nouveau peuple, il inaugure une nouvelle alliance.
Adam et Eve : ils avaient tout, mais ils n’ont pas pu résister au diable. Jésus n’a rien mais il ne succombe. Donc la question de fidélité à Dieu ne résiste pas dans le fait d’avoir ou de ne pas avoir.
On ne justifie pas ses péchés devant Dieu. Eve se justifie devant le serpent ; elle essaie de justifier Dieu devant le serpent comme si Dieu en avait besoin.
Jésus ne cherche aucun prétexte.
Eve écoute le serpent, Adam écoute Eve, mais les deux refusent la d’écouter la Parole de Dieu. Jésus lui évoque seulement la Parole de Dieu.
Les lieux où ces tentations s’expriment dans la vie de Jésus :
- Sur la croix : « Si tu es le Fils de Dieu, sauve-toi et sauve-nous »
- Montre nous un signe : ie (montre-nous ton pouvoir, justifie-toi
- L’épisode après la multiplication des pains : ils me cherchent non parce qi

Placer la tentation de Jésus au début de son ministère à une double fonction : la première fonction est purement programmatique. Ces tentations montrent les difficultés auxquelles il sera confronté
après.
La deuxième fonction est une habilitation à la mission. En étant capable de vaincre les assauts du diable, il montre qu’il est à la hauteur du ministère qui lui est confié. Et ce ministère consiste à
établir le royaume de Dieu et non celui de Satan. (lui-même sort victorieux). Ceci nous permet de fait un lien avec l’Eglise primitive. Jésus reçoit l’Esprit Saint, il est tenté au désert et il proclame.
Les apôtres reçoivent l’esprit Saint, vainquent leurs peurs et s’ouvrent à la mission. Il y a donc un lien étroit entre la réception de l’Esprit Saint la tentation ert la proclamation. Ce lien est d’autant
plus renforcé car Jésus est présenté au baptême comme l’ont de Dieu. Justement la mission de l’Eglise commence après la réception de l’Esprit Saint.
Et dans l’Eglise primitive, nous aurons ces trois tentations : l’infirme à la porte du temple ; Saphir et Ananie ; Simon le magicien (pouvoir)
A la lumière de tout cela on s’interroge : quelles sont les tentations auxquelles l’Eglise où les chrétiens sont confrontés aujourd’hui ? Quels sont les lieux où l’Eglise court le risque de se
séparer de sa source qu’est le Christ. Quelles sont les accusations portées contre l’Eglise aujourd’hui du fait de la mauvaise compréhension de sa mission  ? Quels sont les visages de ces
trois tentations aujourd’hui ? Quels sont les risques que les pasteurs prennent aujourd’hui sous prétexte que Dieu est avec eux ?

Présenter la figure du Christ telle qu’elle se donne dans les 4 quatre évangiles ?

13, 54-58 Mc 6, 1-6 Lc 4, 16-30

Étant venu dans sa patrie, il enseignait [1] Jésus partit de là. Il vient dans sa patrie [16] Il vint à Nazara où il avait été élevé. Il entra suivant sa coutume le jour du sabbat dans la synagogue, et il se leva
habitants dans leur synagogue de telle et ses disciples le suivent. pour faire la lecture.
n que, frappés d'étonnement, ils disaient : [2] Le jour du sabbat, il se mit à enseigner [17] On lui donna le livre du prophète Ésaïe, et en le déroulant il trouva le passage où il était écrit :
D'où lui viennent cette sagesse et ces dans la synagogue. Frappés d'étonnement, [18] L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres.
acles ? de nombreux auditeurs disaient : " D'où Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté,
N'est-ce pas le fils du charpentier ? Sa cela lui vient-il ? Et quelle est cette sagesse [19] proclamer une année d'accueil par le Seigneur.
e ne s'appelle-t-elle pas Marie, et ses qui lui a été donnée, si bien que même des [20] Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit ; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui.
es Jacques, Joseph, Simon et Jude ? miracles se font par ses mains ? [21] Alors il commença à leur dire : " Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l'entendez. "
Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez [3] N'est-ce pas le charpentier, le fils de [22] Tous lui rendaient témoignage ; ils s'étonnaient du message de la grâce qui sortait de sa bouche, et ils disaient : "
s ? D'où lui vient donc tout cela ? " Marie et le frère de Jacques, de Josès, de N'est-ce pas là le fils de Joseph ? "
Et il était pour eux une occasion de Jude et de Simon ? et ses soeurs ne sont- [23] " Alors il leur dit : " Sûrement vous allez me citer ce dicton : "Médecin, guéris-toi toi-même. " Nous avons
e. Jésus leur dit : " Un prophète n'est elles pas ici, chez nous ? " Et il était pour appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm, fais-en donc autant ici dans ta patrie. "
risé que dans sa patrie et dans sa maison. eux une occasion de chute. [24] Et il ajouta : " Oui, je vous le déclare, aucun prophète ne trouve accueil dans sa patrie.
[4] Jésus leur disait : " Un prophète n'est [25] En toute vérité, je vous le déclare, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d'Elie, quand le ciel fut
Et là, il ne fit pas beaucoup de miracles, méprisé que dans sa patrie, parmi ses fermé trois ans et six mois et que survint une grande famine sur tout le pays ;
e qu'ils ne croyaient pas. parents et dans sa maison. " [26] pourtant ce ne fut à aucune d'entre elles qu'Elie fut envoyé, mais bien dans le pays de Sidon, à une veuve de
[5] Et il ne pouvait faire là aucun miracle ; Sarepta.
pourtant il guérit quelques malades en leur [27] Il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Elisée ; pourtant aucun d'entre eux ne fut purifié,
imposant les mains. mais bien Naamân le Syrien. "
[6] Et il s'étonnait de ce qu'ils ne croyaient [28] Tous furent remplis de colère, dans la synagogue, en entendant ces paroles.
pas. Il parcourait les villages des environs [29] Ils se levèrent, le jetèrent hors de la ville et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline sur laquelle était
en enseignant. bâtie leur ville, pour le précipiter en bas.
[30] Mais lui, passant au milieu d'eux, alla son chemin.
Mt 13, 54-58 Mc 6, 1-6 Lc 4, 16-30

Contexte littéraire
Séquence précédente (Mt 13, 44-53) Séquence précédente (Mc 5, 21-43) Séquence précédente (Luc 3, 21-4, 1-13)
A cause de l’élément transversal Esprit Saint
Personnage : Jésus, les disciples Personnage : Jésus, grande foule, un chef de la synagogue Personnage : Jésus, Esprit Saint, diable
Action : Jésus interroge ses auditeurs : « avez-vous compris tout (Jaïros), Pierre, Jacques et Jean Action : Jésus a faim, les trois tentations et les trois réponses de
cela ? » ; les auditeurs répondirent oui ; il fit une sentence ; il quitta le Action : Jaïros tombe aux pieds de Jésus, demande de guérison Jésus, écartement du diable, retour en Galilée, enseignement,
lieu. de sa fille, Jésus en chemin vers la maison de Jaïros. Une femme l’accroissement de sa renommée
Lieu : hémorroïsse, le toucher des vêtements de Jésus, Jésus interroge la Lieu : désert, Galilée, synagogue
Temps : foule, la femme aux pieds de Jésus, Parole de Jésus à la femme ; Temps :
Style : parabole arrivée des gens de la maison de Jaïros pour annoncer le décès de Style : récit
la fille ; Jésus rassure Jaïros, Arrivée à la maison de Jaïros, le cris
et les pleurs des gens, Jésus déclare que l’enfant n’est pas morte ;
il essuie la moquerie de la foule ; Jésus ordonne de mettre tout le
monde dehors sauf le Père et la mère de l’enfant et ceux qui
l’accompagnaient, Jésus prend l’enfant par la main et lui ordonne
de se lever ; l’enfant revint à la vie et se mit à marcher ;
bouleversement de la foule ; Jésus recommande de ne pas faire
savoir aux gens ce qu’il a fait ; il demande qu’on donne à manger
à l’enfant.
Lieu : bord de la mer, de la rive à la maison de Jaïros ; maison
de Jaïros
Temps :
Style : récit
Notre péricope Notre péricope Notre péricope
Personnage : il (Jésus), ils (les habitants), [Jacques, Joseph, Simon, Personnage : Jésus, ses disciples, Personnage : Jésus, les gens de la synagogue
Jude,] Action : enseignement ; étonnement des auditeurs ; réponse de Action : lecture de Jésus, commentaire de Jésus, témoignage de
Action : enseignement, étonnement des gens, Jésus répond à Jésus aux gens qui s’étonnaient de lui ; guérison de quelques la foule et étonnement, réponse de Jésus à l’étonnement, colère
l’étonnement des gens malades par l’imposition des mains ; Jésus s’étonne de des auditeurs, la poussée de Jésus hors de la ville, Jésus échappe
Lieu : synagogue l’incrédulité de l’entourage à la tentative de sa perte
Temps : Lieu : sa patrie (Nazareth), synagogue Lieu : Nazara, synagogue
Style : récit Temps : sabbat Temps : sabbat
Style : récit Style : récit

Vocabulaire

Il dit explicitement ici que c’est à cause du manque de foi que Jésus ne Oppositions (qui sont généralement du même ordre) qui
fait pas des miracles. permettent de voir l’enjeu du texte : Veuves-Elie // Sarepta-
Il y a plein d’éléments qui sont absents ici, mais qui sont présents chez Sidon (propos de Jésus)
Luc. Lépreux Elisée // Naaman –Syrie (géographie)
Nazara // Capharnaüm
Témoignage, Acclamation // Fureur, …(auditeurs
Séquence suivante (Mt 14, 1-12) Séquence suivante (Mc 6, 7-13) Séquence suivante (Luc4, 31-37)
Elément de l’enseignement (le premier ministère du prêtre,
c’est l’enseignement)
Personnage : Hérode, Hérodiade, Philippe (mari légitime d’Hérodiade), Personnage : Jésus, les douze Personnage : Il (Jésus), un homme avec un esprit démoniaque
Jean Baptiste, Fille d’Hérodiade, les invités, les disciples de Jean, Jésus Action : envoie des douze en mission ; conseils aux Action : enseignement ; auditeur frappé par son enseignement ;
Action : emprisonnement de Jean, danse de la fille d’Hérodiade, serment missionnaires, l’œuvre des missionnaires (proclamation, le cri de l’homme ; réplique de Jésus, la sortie du démon, effroi
d’Hérode, le conseil d’Hérodiade à sa fille, la demande de la fille, l’ordre exorcismes, guérison) des spectateurs, renommée de Jésus
du roi de décapiter Jean, la décapitation de Jean, ensevelissement de Lieu : les villages environs de Nazareth Lieu : capharnaüm
Jean, la mise au courant de Jésus par les disciples de Jean Temps : Temps : Sabbat
Lieu : Style : récit Style : récit
Temps :
Style : récit
Structure
v.16-17 : Introduction/cadre
v.18-20 : lecture d’Isaïe
v.21 : prédication de Jésus
v.22 : réaction de la foule
v.23-24 : Réaction de Jésus
v.25-27 : Jésus cite les Ecritures et fait un lien avec la situation
présente
v.28-29 : colère et tentative de meurtre
v.30 : Jésus quitte son auditoire

v.16-17 : narrateur
v.18-20 : texte biblique Isaïe
v.21 : parole de Jésus
v.22 : réaction de l’auditoire
v.23-24 : Parole de Jésus
v.25-27 : Texte biblique 1 et 2 R
v.28-29 : réaction de l’auditoire
v.30 : narrateur
AA’ = 16.30
BB’ = 18-20.25-27
CC’ = 21.23-24
DD’ = 22.28-29
Discours théologique : Jésus accomplissement des prophéties
Christologie : Jésus en tant que l’oint de Dieu.
Le point de départ de cette théologie, c’est la périphérie
Sotériologie : Sotériologie universelle qui est facteur de la foi. Le
salut n’est pas une question sociale ou ethnique.
Anthropologie : admiration, mépris et colère partagés par tous les
êtres humains.
Morale : l’être humain réagit positivment ou négativement par
rapport à une parole entendue.
Spirituelle : l’absence de foi ne permet pas à Jésus d’agir

Intertextualité : Jésus cite-t-il in extenso Isaïe ?


Luc cite Isaïe pour dire

Ouverture pastorale et missionnaire :


 Rapport entre le missionnaire et sa patrie, ses familiers.
Il faut éviter le régionalisme dans les activités
pastorales
 Jésus commente le texte biblique et non autre chose
 « c’est aujourd’hui que s’accomplit… » (il faut
toujours la réalité concrète des gens)

;
Mt 6, 9-15 Lc 11, 1-14
[9] " Vous donc, priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, [1] Il était un jour quelque part en prière. Quand il eut fini, un de ses disciples lui dit : " Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a
fais connaître à tous qui tu es, appris à ses disciples. "
[10] fais venir ton Règne, fais se réaliser ta volonté sur la [2] Il leur dit : " Quand vous priez, dites : Père, Fais connaître à tous qui tu es, Fais venir ton Règne,
terre à l'image du ciel. [3] Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour,
[11] Donne-nous aujourd'hui le pain dont nous avons [4] Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous, Et ne nous conduis pas dans
besoin, la tentation. "
[12] pardonne-nous nos torts envers toi, comme nous- [5] " Jésus leur dit encore : " Si l'un de vous a un ami et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : "Mon ami, prête-moi trois
mêmes nous avons pardonné à ceux qui avaient des torts pains, "
envers nous, [6] " parce qu'un de mes amis m'est arrivé de voyage et je n'ai rien à lui offrir ", "
[13] et ne nous conduis pas dans la tentation, mais délivre- [7] " et si l'autre, de l'intérieur, lui répond : "Ne m'ennuie pas ! Maintenant la porte est fermée ; mes enfants et moi nous sommes
nous du Tentateur. couchés ; je ne puis me lever pour te donner du pain ", "
[14] " En effet, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, [8] je vous le déclare : même s'il ne se lève pas pour lui en donner parce qu'il est son ami, eh bien, parce que l'autre est sans vergogne, il
votre Père céleste vous pardonnera à vous aussi ; se lèvera pour lui donner tout ce qu'il lui faut.
[15] mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père [9] " Eh bien, moi je vous dis : Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira.
[10] En effet, quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira.
non plus ne vous pardonnera pas vos fautes.
[11] Quel père parmi vous, si son fils lui demande un poisson, lui donnera un serpent au lieu de poisson ?
[12] Ou encore s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ?
[13] Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit
Saint à ceux qui le lui demandent. "
[14] Il chassait un démon muet. Or, une fois le démon sorti, le muet se mit à parler et les foules s'émerveillèrent.
Est-ce une prière ou une manière de prier ?

Pourquoi tant de différences dans les groupes linguistiques ?

Est-ce une prière juive ou une prière chrétienne ?

Mt 6, 9-15

Contexte littéraire

Contexte large (contexte littéraire large du discours de Jésus sur la montagne)

En amont : Chp 5, 1

Aval : Chp 8, 1

Contexte immédiat

Chp, 6,5 à 6 ; 18 : enseignement sur la vie discrète. Ce sont les pratiques éthiques juives (aumône, prière et jeûne). Le secret est l’élément qui lie les trois.

Chp 5, 1 : dilemme sur les auditeurs de Jésus (foule ou disciples). On a la réponse au chp 7, 28. Donc les auditeurs sont bien la foule.

Pour comprendre le Notre Père, il faut prendre en compte les deux éléments qui l’entourent, c’est-à-dire, vv.5-8 et vv.14-15

Le texte semble s’adresser à deux groupes : les juifs convertis qui gardent les manières de certains juifs de prier (exhibition pour être vue) ; et les païens qui
pensent qu’il faut répéter les mêmes choses pour se faire entendre de Dieu. Donc on les invite à faire une démarcation.

Jésus met en garde conte deux dangers : pour se faire voir des hommes, et rabâcher. Il propose respectivement la discrétion et la sobriété dans la prière.

Le pater ne se comprend que par rapport à ses deux mises en garde. En amont
En aval, la question du pardon (v.14) une troisième mise en garde.

Une autre remarque : Jésus utilise le pronom personnel « tu ». Mais dans le « Notre Père », il emploie le « nous ». Comment expliquer le passage du « tu » au
« nous » ?

Le pater peut être communautaire ou privé. Mais même dans le cadre privé, la dimension communautaire doit être présente. Ce Père n’est pas à moi seul. Il est
le père de mon ennemi, de mon rival, de mon ami…Et cela change automatiquement la manière de prier.

3 points :1° Eviter d’être vu ; 2° ne pas bavarder 3° ce qu’on demande à Dieu, on doit le faire à nos frères.

Lc 11, 1-14

En Amont :

Personnages : 3 personnages en amont (Marthe, Marie, Jésus), dans notre texte, 2 personnages (Jésus et ses disciples)

Action : accueil dans une maison et enseignement à la prière

Lieu : Maison ; quelque part.

En aval : vv5ss : l’insistance dans la prière.

« Notre Père qui est aux cieux » : à la fois intime et transcendant

« que ton nom soit sanctifié » le terme grec traduit par sanctifié doit se comprendre par « mise à part », une mise en garde donc contre l’idolâtrie. Dieu est à
part, on ne peut pas l’apprivoiser comme une idole.

« Notre pain d’aujourd’hui » pas quotidien, demain se souciera de lui


« Remets nous nos dettes » : quand je pèche, je me mets en situation de débiteur vis-à-vis de Dieu.

« ne nous conduis pas à la tentation » : le terme grec, c’est « porté dans ». Donc il n’y pas de problème sur le plan littérale. Mais sur le plan théologique, Dieu
ne peut pas induire ses enfants en erreur. Saint Jacques dit que « Personne ne dit quand il est tenté que c’est Dieu ». Comment concilier ? Dieu ne peut pas être
acteur de la tentation. Dieu n’est pas commercial.

« Sur la terre comme au ciel » certains théologiens considèrent que c’est la conclusion des trois premières invocations. Le règne doit s’établir sur la terre
comme il l’est au ciel. C’est un projet à venir. De là il faut comprendre sa dépendance à Dieu seul.

07/11/19

Mt 8, 28-34 Mc 5, 1-20 Lc 8, 26-39


[28] Comme il était arrivé de [1] Ils arrivèrent de l'autre côté de la mer, au pays des Géraséniens. [26] Ils abordèrent au pays des Gergéséniens qui est en face de la
l'autre côté, au pays des [2] Comme il descendait de la barque, un homme possédé d'un esprit impur Galilée.
Gadaréniens, vinrent à sa vint aussitôt à sa rencontre, sortant des tombeaux. [27] Comme il descendait à terre, vint à sa rencontre un homme de la
rencontre deux démoniaques [3] Il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus le lier, même ville qui avait des démons. Depuis longtemps il ne portait plus de
sortant des tombeaux, si
dangereux que personne ne
avec une chaîne. vêtement et ne demeurait pas dans une maison, mais dans les
pouvait passer par ce chemin-là. [4] Car il avait été souvent lié avec des entraves et des chaînes, mais il avait tombeaux.
[29] Et les voilà qui se mirent à rompu les chaînes et brisé les entraves, et personne n'avait la force de le [28] A la vue de Jésus, il se jeta à ses pieds en poussant des cris et dit
crier : " Que nous veux-tu, Fils de maîtriser. d'une voix forte : " Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très-Haut ?
Dieu ? Es-tu venu ici pour nous [5] Nuit et jour, il était sans cesse dans les tombeaux et les montagnes, Je t'en prie, ne me tourmente pas. "
tourmenter avant le temps ? " poussant des cris et se déchirant avec des pierres. [29] Jésus ordonnait en effet à l'esprit impur de sortir de cet homme.
[30] Or, à quelque distance, il y [6] Voyant Jésus de loin, il courut et se prosterna devant lui. Car bien des fois il s'était emparé de lui ; on le liait, pour le garder,
avait un grand troupeau de porcs [7] D'une voix forte il crie : " Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu Très- avec des chaînes et des entraves ; mais il brisait ses liens et il était
en train de paître.
Haut ? Je t'adjure par Dieu, ne me tourmente pas. " poussé par le démon vers les lieux déserts.
[31] Les démons suppliaient Jésus,
[8] Car Jésus lui disait : " Sors de cet homme, esprit impur ! " [30] Jésus l'interrogea : " Quel est ton nom ? " - " Légion ", répondit-
disant : " Si tu nous chasses,
envoie-nous dans le troupeau de [9] Il l'interrogeait : " Quel est ton nom ? " Il lui répond : " Mon nom est il, car de nombreux démons étaient entrés en lui.
porcs. " Légion, car nous sommes nombreux. " [31] Et ils le suppliaient de ne pas leur ordonner de s'en aller dans
[32] Il leur dit : " Allez ! " Ils [10] Et il le suppliait avec insistance de ne pas les envoyer hors du pays. l'abîme.
sortirent et s'en allèrent dans les [11] Or il y avait là, du côté de la montagne, un grand troupeau de porcs en [32] Or il y avait là un troupeau considérable de porcs en train de
porcs ; et tout le troupeau se train de paître. paître dans la montagne. Les démons supplièrent Jésus de leur
précipita du haut de l'escarpement [12] Les esprits impurs supplièrent Jésus en disant : " Envoie-nous dans les permettre d'entrer dans ces porcs. Il le leur permit.
dans la mer, et ils périrent dans porcs pour que nous entrions en eux. " [33] Les démons sortirent de l'homme, ils entrèrent dans les porcs et le
les eaux.
[13] Il le leur permit. Et ils sortirent, entrèrent dans les porcs et le troupeau troupeau se précipita du haut de l'escarpement dans le lac et s'y noya.
[33] Les gardiens prirent la fuite,
se précipita du haut de l'escarpement dans la mer ; il y en avait environ [34] A la vue de ce qui était arrivé, les gardiens prirent la fuite et
s'en allèrent à la ville et deux mille et ils se noyaient dans la mer. rapportèrent la chose dans la ville et dans les hameaux.
rapportèrent tout, ainsi que [14] Ceux qui les gardaient prirent la fuite et rapportèrent la chose dans la [35] Les gens s'en vinrent pour voir ce qui s'était passé. Ils arrivèrent
l'affaire des démoniaques. ville et dans les hameaux. Et les gens vinrent voir ce qui était arrivé. auprès de Jésus et trouvèrent, assis à ses pieds, l'homme dont les
[34] Alors toute la ville sortit à la
[15] Ils viennent auprès de Jésus et voient le démoniaque, assis, vêtu et démons étaient sortis, qui était vêtu et dans son bon sens, et ils furent
rencontre de Jésus ; dès qu'ils le dans son bon sens, lui qui avait eu le démon Légion. Ils furent saisis de saisis de crainte.
virent, ils le supplièrent de quitter crainte. [36] Ceux qui avaient vu leur rapportèrent comment celui qui était
[16] Ceux qui avaient vu leur racontèrent ce qui était arrivé au démoniaque démoniaque avait été sauvé.
leur territoire. et à propos des porcs. [37] Alors, toute la population de la région des Gergéséniens demanda
[17] Et ils se mirent à supplier Jésus de s'éloigner de leur territoire. à Jésus de s'éloigner d'eux, car ils étaient en proie à une grande
[18] Comme il montait dans la barque, celui qui avait été démoniaque le crainte ; et lui monta en barque et s'en retourna.
suppliait, demandant à être avec lui. [38] L'homme dont les démons étaient sortis le sollicitait ; il
[19] Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit : " Va dans ta maison auprès demandait à être avec lui. Mais Jésus le renvoya en disant :
des tiens et rapporte-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa [39] " Retourne dans ta maison et raconte tout ce que Dieu a fait pour
miséricorde. "
toi. " Et l'homme s'en alla, proclamant par toute la ville tout ce que
[20] L'homme s'en alla et se mit à proclamer dans la Décapole tout ce que
Jésus avait fait pour lui.
Jésus avait fait pour lui. Et tous étaient dans l'étonnement.

« De l’autre côté de la mer » : c’est-à-dire qu’il quitte le territoire palestinien pour un territoire païen.

Lieu de

Action : miracle sur la nature (4, 35-41) à exorcisme (notre texte), en aval (guérison). Par rapport à l’action des textes frontaliers sont différents.

Personnages :

Récit :

Lien entre les trois textes : la puissance de Jésus sur toutes les puissances du mal.
Sur le plan de la délimitation, Mc et Luc ont les mêmes séquences.

Chez Mt :

En amont « quel est celui-ci… » (v28..)

Pour quelle finalité Mt brise la séquence suivie par Mc et Luc.

Mt montre que la foule a cru. En outre, il introduit la notion de péchés. Mt a un regard beaucoup plus global. Des toutes les puissances du mal qui
peuvent empêcher l’homme de s’épanouir, le péché occupe une place importante. Encore que Mt s’adresse aux chrétiens issus du judaïsme. Le
péché dépend de la volonté de l’homme.

Parenthèse :

Vocabulaire

Personnage :

« Ils » : Jésus et ses disciples

Jésus : Fils du très haut, personne n’avait, ls

Les gardiens

Les gens de l’entourage

Homme (possédé d’esprit impur, lié /délié par les chaînes et les entraves, pousse de grands cris, se déchirer avec les pierres, court vers Jésus et se
prosterner en disant, légion, vêtu dans son bon sens)

Grand troupeau de porcs (animal impur, 2000, se noyer dans la mer, les esprits impurs entre en eux )
Esprits impurs (qui parle dans l’homme demandant à Jésus de les laisser entrer dans les porcs)

« Tombeaux » :

Montagne

Nuit et jour

28/11/19

LE DISCOURS PARABOLIQUE

Noter les mots ou expressions qui se répètent ou qui se correspondent. Nommer les indications des temps et aux temps verbaux. Les temps
verbaux permettent parfois de structurer le texte et en détermine aussi la compréhension et l’interprétation.

Noter les changements de lieux et chronologiques. Il faut voir en même si ces changements s’accompagnent au niveau des personnages.

Noter les objets et les personnages. Au niveau des personnages ; qui sont-ils, que font-ils que disent-il et qu’est-ce qui leur arrive. Il faut faire une
différence fondamentale entre les personnages évoqués (ceux qui n’agissent pas dans le texte ) et les personnages actants (ceux qui agissent dans
le texte).

Etre attentif à ce qui se passe concrètement dans la parabole. Etre attentif dans la transformation dans l’action entre le début et la fin du texte et
sur qui l’action port-t-elle ?. (confère schéma quinaire).

Etre attentif à l’avant et l’après d’une action. C’est l’identification de l’étape décisive (l’élément déclencheur).

Etre attentif au manque du texte ». (Qu’est-ce qui manquait et qui a été donné). Le manque se situe souvent au niveau de l’objet (maladie par
exemple) et la personne qui vit le manque ( des destinataires). Et le sujet qui combe le manque aidé par les opposants et les adjuvants.
Etre aussi attentif au personnage le plus fort. (il peut y avoir beaucoup de personnages importants dans un texte qui apparemment sont
secondaires)

Les éléments de transfert (parler d’une situation présente en puisant dans le passé ou dans le futur) et les éléments de comparaison et comment
cela fonctionne.

Attentif à celui qui raconte la Parabole et les auditeurs : le récit de la Parabole et la relation entre celui qui raconte et celui qui écoute (quel est
l’effet recherché dans le récit d’une parabole). Voir si le texte lui-même donne des indications par rapport à ce rapport.

Faire après une actualisation (si la parabole m’était adressée aujourd’hui ? Quels seraient mes lieux d’interpellation ?)

N’oubliez pas d’être attentif aux personnages mineurs qui ne jouent pas des rôles principaux, mais dont les actions sont porteuses de message.

Luc 30 9-19 ; Mt 21, 33-46 ; Mc 12, 1-12

Luc 30 9-19 

Homme : Dieu

Vigne : peuple

Envoyé :

Maître :

Vignerons : il faut être attentif à la gradation dans les actes de violence des vignerons.

Serviteurs : les prophètes (ce n’est pas dit dans le texte.)


Fils bien-aimé : Jésus

Message : Jésus veut atteindre des objectifs (D’abord il veut voir si les vignerons vont se convertir par rapport à leur attitude à l’égard des
prophètes dans le passé. Jésus annonce aussi ce qui va lui arriver à la fin. Mais il y a un autre message : Révélation comme Fils de Dieu.

Mt 21, 33-46

Dans le traitement que les vignerons infligent aux serviteurs, il n’y a pas ici une gradation.

Luc parle du fils comme bien aimé, Mt comme l’héritier.

Mt utilise explicitement le terme du royaume de Dieu alors que Luc en reste au niveau de vigne.

Les vignerons ne sont pas les propriétaires de la vigne. Ils ne sont que des intendants.

Etude des paraboles : il faut pouvoir saisir la correspondance des images. L’importance au niveau des paraboles est de saisir le message que
l’auteur voudrait faire comprendre. Les différentes images aident à parvenir au message.

Il est important de faire l’actualisation des diverses images employées dans la Parabole. Certaines images peuvent restées inchangées et d’autres
non. Donc fixé l’hier et l’aujourd’hui des paraboles.

Hier Aujourd’hui
Paradis
Enfer
Riche Aisés/riches Riches
Lazare Pauvre Pauvres (dans les diverses
formes)
Abraham Abraham La communauté
Les frères du riche Chrétiens
Les chiens

Mt 27, 45-54 ; Mc 15, 33-39 ; Lc 23, 44-47

Mt 27, 45-54 

La déchirure du voile du sanctuaire 

Chez Mt et Mc cela veut dire que l’universalité du salut advient après la mort de Jésus.

Par contre Lc en plaçant la déchirure avant la mort montre que l’universalité était déjà du vivant de Jésus.

Mt donne à la mort de Jésus une fonction eschatologique ou apocalyptique (l’apocalyptique n’est pas d’abord l’esprit des catastrophes, mais la
victoire du bien sur le mal)

La profession du centurion :

Mc ne lie pas la confession de foi du centurion au tremblement de terre mais à la manière dont Jésus est mort.
Lire une parabole : quelques points de repères

Lire le texte

Noter ses réactions spontanées : ce qui étonne, ce qui choque, ce qui plaît…

Eventuellement : de quoi parle la parabole ?

Le texte lui-même

A. Repérer dans le texte (en laissant de côté titres, notes, etc…)


1. Situer la parabole dans son contexte immédiat

Une parabole raconte toujours une petite histoire ; on peut lui poser les questions adaptées à l lecture de tout récit.

2. Les mots ou expressions qui reviennent, qui se correspondent, qui s’opposent.ù


3. Les notations de temps : verbes ou autres indications.
4. Les notations de lieu, notamment les changements de lieux. Ces lieux sont-ils liés à certains personnages ?
5. Les acteurs (personnages et objets) : noter ce qu’ils font, ce qu’ils sont, ce qu’ils disent, ce qui leur arrive.
B. Chercher ce qui se passe dans le texte (choisir les questions les plus adaptées ; les reformuler éventuellement)
1. Qu’est-ce qui se passe dans le récit de la parabole ?
- Y a-t-il une transformation dans l’action entre le début et la fin ? Sur quoi ou sur qui porte-t-elle ?
- Quel est le moment du passage de l’avant à l’après ? Par quelles étapes est-on passé ? Quelle est l’étape décisive ?
- Dans un récit, il y a toujours un manque qui est levé à la fin. Quel est « l’objet » qui manque ? Qui le donne ?
Parfois, il y a plusieurs « objets ». Quels sont les partenaires qui échangent ces « objets » ?
- Quel est l’acteur qui semble le plus fort ? A quel moment ? Y a-t-il des adjuvants (des aides) ou des opposants ?
2. Une parabole introduit une comparaison ou un transfert ?
- Est-elle, est-il explicite ou implicite ?
- Comment fonctionne-t-elle/il ?
3. Qu’est-ce qui se passe entre celui qui raconte la parabole et ses auditeurs ? Le texte nous donne-t-il des indications concernant leur
relation ? Eventuellement : lesquelles ?
C. Et si la parabole nous était adressée aujourd’hui ?

Finalement de quoi/ qui parle-t-elle ? Que nous dit-elle ? Et si nous la racontions à d’autres ? A qui, à quel moment, comment… ?

Mc 16, 1-8 ; Lc 24, 1-11, Mt 28, 1-10


GRILLE D’ETUDE D’UNE PERICOPE

1- Contexte littéraire / Délimitation en amont et en aval


a. Action /Thème
b. Personnages
c. Temps / Lieu
d. Style
e. Lien-Rupture-Eclairage avec les textes frontaliers
2- Vocabulaire
a. Genre littéraire
b. Mots répétés ; mots synonymes ; mots opposés ; inclusions ; gloses
c. Images employées
d. Champ lexico-sémantique
e. Ce qui est en jeu
f. Définition des termes grecs
3- Cadre et contexte socio-historiques
a. Temporel
b. Géographie / Architectural
c. Social / Religieux / Politique
4- Structure en croisant plusieurs critères (les articulations du discours différent de celles du récit ; schéma quinaire ou schéma
actantiel)
a. Action
b. Personnage
c. Temps des verbes
d. Temps/Lieu
e. Style
5- Interpréter : ce que le texte donne à penser
a. Théologie ; christologie ; ecclésiologie
b. Anthropologie
c. Ethique
d. Spirituelle
6- Relier – Intertextualité
A- Ancien Testament
a- Citations directes
b- Allusions / Echos
c- Qui en parle : un personnage ? Le narrateur ?
d- Comment est-il lu ?
B- Nouveau Testament
a- Citations directes
b- Allusions / Echos
c- Qui en parle : un personnage ? Le narrateur ?
d- Comment est-il lu ?
7- Ouverture pastorale et missionnaire
Mt 28, 1-10 Mc 16, 1-8 Lc 24, 1-11,
[1] Après le sabbat, au commencement du [1] Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, [1] et, le premier jour de la semaine, de grand
premier jour de la semaine, Marie de Magdala et Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des matin, elles vinrent à la tombe en portant les
l'autre Marie vinrent voir le sépulcre. aromates pour aller l'embaumer. aromates qu'elles avaient préparés.
[2] Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de [2] Et de grand matin, le premier jour de la [2] Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le
terre : l'Ange du Seigneur descendit du ciel, vint semaine, elles vont à la tombe, le soleil étant levé. tombeau.
rouler la pierre et s'assit dessus. [3] Elles se disaient entre elles : " Qui nous [3] Étant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps
[3] Il avait l'aspect de l'éclair et son vêtement était roulera la pierre de l'entrée du tombeau ? " du Seigneur Jésus.
blanc comme neige. [4] Et, levant les yeux, elles voient que la pierre [4] Or, comme elles en étaient déconcertées, voici
[4] Dans la crainte qu'ils en eurent, les gardes est roulée ; or, elle était très grande. que deux hommes se présentèrent à elles en
furent bouleversés et devinrent comme morts. [5] Entrées dans le tombeau, elles virent, assis à vêtements éblouissants.
[5] Mais l'ange prit la parole et dit aux femmes : " droite, un jeune homme, vêtu d'une robe blanche, [5] Saisies de crainte, elles baissaient le visage
Soyez sans crainte, vous. Je sais que vous et elles furent saisies de frayeur. vers la terre quand ils leur dirent : " Pourquoi
cherchez Jésus, le crucifié. [6] Mais il leur dit : " Ne vous effrayez pas. Vous cherchez-vous le vivant parmi les morts ?
[6] Il n'est pas ici, car il est ressuscité comme il cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié : il est [6] Il n'est pas ici, mais il est ressuscité. Rappelez-
l'avait dit ; venez voir l'endroit où il gisait. ressuscité, il n'est pas ici ; voyez l'endroit où on vous comment il vous a parlé quand il était encore
[7] "Puis, vite, allez dire à ses disciples : "Il est l'avait déposé. en Galilée ;
ressuscité des morts, et voici qu'il vous précède en [7] "Mais allez dire à ses disciples et à Pierre : "Il [7] "il disait : "Il faut que le Fils de l'homme soit
Galilée ; c'est là que vous le verrez." Voilà, je vous précède en Galilée ; c'est là que vous le livré aux mains des hommes pécheurs, qu'il soit
vous l'ai dit. " verrez, comme il vous l'a dit. " crucifié et que le troisième jour il ressuscite. "
[8] Quittant vite le tombeau, avec crainte et [8] Elles sortirent et s'enfuirent loin du tombeau, [8] Alors, elles se rappelèrent ses paroles ;
grande joie, elles coururent porter la nouvelle à car elles étaient toutes tremblantes et bouleversées [9] elles revinrent du tombeau et rapportèrent tout
ses disciples. ; et elles ne dirent rien à personne, car elles cela aux Onze et à tous les autres.
[9] Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur avaient peur. [10] C'étaient Marie de Magdala et Jeanne et
dit : " Je vous salue. " Elles s'approchèrent de lui Marie de Jacques ; leurs autres compagnes le
et lui saisirent les pieds en se prosternant devant disaient aussi aux apôtres.
lui. [11] Aux yeux de ceux-ci ces paroles semblèrent
[10] Alors Jésus leur dit : " Soyez sans crainte. un délire et ils ne croyaient pas ces femmes.
Allez annoncer à mes frères qu'ils doivent se
rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. "
La figure de Marie de Magdala

 Elle a suivi Jésus jusqu’au bout


 Pourquoi c’est elle que Jésus fait le premier témoin de la résurrection ? (Cela a des
implications ecclésiales par rapport à la place accordée à la femme dans l’Eglise en
dehors des questions institutionnelles)

LUC-ACTES

Les Actes des Apôtres s’ouvrent par un projet : « Vous serez mes témoins… ». Au chapitre 22
où l’œuvre termine, Paul arrive à Rome. Rome serait-elle l’extrémité de la terre ? Ou le point
de départ vers l’extrémité.

- Rome ne peut pas être considéré comme extrémité, c’était le centre


- On dit que les Ac s’achèvent sur une ouverture. Cela suppose que nous aujourd’hui
avons la responsabilité d’écrire la suite.
- Nous devons arrêter d’être l’Eglise du centre pour commencer à être l’Eglise des
périphéries.

Il y a plusieurs études qui postulent l’unité entre l’œuvre appelée Evangile de Luc et celle
appelée les Actes des Apôtres. Certains disent même que c’est un seul document qui sur le
plan canonique a été divisée en deux. D’où l’unité. Ma question est de savoir si c’est une unité
littéraire, théologique ou thématique.

On se rend compte que l’évangile rend compte de Jésus ; sa naissance jusqu’à l’ascension.
L’autre commence de l’ascension jusqu’à l’arrivée de Paul à Rome.

Si on parle d’unité, il serait donc intéressant de travailler les liens de continuité de t de


discontinuité entre les deux textes.

Ce qu’on appelle aujourd’hui les Actes des apôtres, certains ont voulu l’appeler les actes de
Pierre et de Paul. Dans ces actes de Pierre et de Paul certains mettent l’accent soit sur Pierre et
Paul soit sur l’Esprit Saint soit sur la Parole.

Le père Paulin Poucouta met l’accent sur le rôle de l’Esprit Saint. Le Dr Guenolé met plutôt
l’accent sur la Parole.
Paulin met l’accent sur l’Esprit car le début des Actes met l’accent sur la promesse de l’Esprit.
C’est grâce à l’Esprit que va se déployer l’activité missionnaire des apôtres. L’esprit est donc
le moteur.

Guénolé se penche sur la Parole parce qu’au début de l’évangile Luc parle de Serviteur de la
Parole. D’autres indications des Actes parlent de la personnification et de la croissance de la
Parole. La parole transforme celui qui l’accueille.

Introduction des Actes

Les deux livres déploient un itinéraire qui comprend Galilée, Jérusalem, Rome. Dans cette
unité il y a quelque chose qu’on appelle syncresis.

 Les crises dans l’Eglise primitive : une grâce, une opportunité

Il faut remarquer que cela ne renvoie aucunement à une vision globale de l’Eglise universelle.
C’est la perspective de l’auteur de Luc-Act.

- Première crise : sur la mort-résurrection-ascension

Cette crise prend origine dans le fait que Jésus qui se veut messie est accusé sur le plan
religieux (blasphémateur) et politique (roi des juifs). Cette crise a été si forte que les premiers
disciples ont eu peur et se sont enfermés. Ils n’arrivèrent pas à percevoir la nouveauté que
constituait la croix.

La résurrection de l’ascension les plonge aussi dans une sorte de perplexité : « il est vivant,
mais il n’est plus avec nous ».

Cette première crise est grâce, car les disciples découvrent ce que Dieu est capable de faire
pour nous à travers son Fils ; « il est mort pour nos péchés »

Une autre grâce est le don de l’Esprit Saint 

La troisième opportunité est le Temps de l’Eglise, le temps de la présence sacramentaire de


Jésus : « Il s’efface et laisse la place à ses apôtres ». Quand il quitte il laisse aussi cette
promesse qui est aussi un programme ! « Vous recevrez l’Esprit et vous serez mes
témoins… » (Ac 1, 8).

- Seconde crise : La trahison de Judas –complètement du collège des douze


Compléter le collège des douze n’est pas chose aisée. Quels en seront les critères (Ac 1, 15s).
Sans prétendre imposer, Pierre propose qu’il soit préférable de choisir quelqu’un qui était
avec eux depuis le début. C’est une crise, parce que c’est une activité risquée.

Cette crise nous enseigne comment il faut prendre les décisions dans l’Eglise, dans nos
communautés. Est-ce que le candidat à choisir est témoin de la mort et résurrection de Jésus ?

La deuxième opportunité : Pierre demande à l’Assemblée de proposer. Naturellement on


dirait que le choix se porterait sur Justus (quelqu’un de juste), mais Dieu ne le choisit pas.
Dieu ne choisit pas selon les logiques humaines. Ceci signifie qu’il faut réserver la place à
Dieu dans les situations de crises. Pierre donne les critères, la communauté propose et Dieu
choisit.

- Troisième crise : la pentecôte et premier discours officiel de Pierre

Il est intéressant de bien saisir la signification d’abord païenne et ensuite juive de la pentecôte
de pentecôte pour en comprendre le sens que les chrétiens lui donnent. (Ac 2).

Il se produit ce jour une crise d’interprétation.

Ils sont pleins de vins doux : la grâce ici est que cela donne lieu à une explication.

Sur le plan pastoral il faut déceler l’opportunité que les crises nous donnent. Il ne faut pas en
avoir des opinions négatives.

- Quatrième crise : crise au niveau de l’argent (Ch p 4 et 4)

Affaire Barnabas, Zaphira et Ananias. Daniel Marguerat dira que c’est le péché originel de
l’Eglise. Il faut avoir en arrière fond Ac 2, 42 s. 4 piliers.

Cette crise liée à la gestion des biens est une opportunité : vivre dans le partage. Partager est
une grâce, une opportunité pour montrer son identité. Beaucoup de crises communautaires
sont liées à la gestion des biens.

- Le tribalisme (chp 6)

La communauté de Jérusalem composée des juifs hébraïsants et les juifs hellénistes.

On constate que la communion fraternelle n’est plus respectée. Les veuves hébraïques sont
mieux traitées que les veuves hellénistes. Cette crise provoque le chant du coq qui réveilla
Pierre. Ce réveil de Pierre est la première grâce. Rien ne va de soi, il faut être avisé à tout
moment. Cela apporte une précision dans la mission des apôtres. On ne peut abandonner le
service de la prière au profit du service de tables (identité de la mission). La troisième
opportunité est l’introduction dans le gouvernement de l’Eglise : ouverture de l’Eglise
essentiellement composée d’Hébraïsants, aux hellénistes. Les conséquences pastorales :
parfois sans le vouloir la marginalisation, le tribalisme, le racisme s’installent dans nos
pratiques et dans nos communautés. Il faut être attentif à tous les lieux d’exclusion dans
l’Eglise, dans nos communautés. On a tort de marginaliser les gens à cause de leur bord
philosophique, son appartenance religieuse, son orientation sexuelle…

- La persécution de l’Eglise (chp 8)

Les disciples ont commencé par se rendre compte qu’ils courent le même risque que Jésus.

La grâce ici se comprend avec le Chp 1 : « vous serez mes témoins au-delà de Jérusalem ».
Cette crise est donc une opportunité pour que l’Evangile brise les frontières de Jérusalem.

La persécution est en soi un mal, mais elle a permis à la Parole de Dieu d’avoir d’autres
opportunités : « en quelque chose malheur est bon »

- La confusion et concurrence entre foi et magie, entre le christianisme et le judaïsme,


entre le christianisme et les religions orientales
 Episode de Simon (Chp 8, 9s) : Simon confond ce qu’il fait avec ce que font les
apôtres. Cela n’est pas loin de ce que raconte (Ac 19, 11s) : ils instrumentalisent le
nom de Jésus pour exercer leur ministère. A partir du v.24 du même chapitre, on voit
la concurrence entre christianisme et religions orientales.
 L’expulsion du christianisme du sein du Judaïsme était une opportunité pour que le
christianisme précise son identité. C’est cette séparation qui permit au christianisme de
surmonter la crise de la circoncision (Chp 15). Il ne faut pas confondre évangélisation
et civilisation. Il est important aux pasteurs de ne pas vouloir imposer leur culture aux
peuples évangélisés. Bien évidemment toute proportion gardée.
- Ester (comparaitre) en justice

Plusieurs fois Paul et Pierre se sont retrouvés au tribunal. Les tribunaux qui en principe
sont des lieux d’angoisse deviennent pour eux une opportunité d’annonce de la Bonne
Nouvelle.

- Résistance de certains juifs à la Bonne Nouvelle (Chp 28)

Quand Paul arrive dans une ville, la première chose est de chercher une synagogue. Et chaque
fois que les juifs refusent d’accueillir la Parole, il leur déclare se tourner désormais vers les
païens. Il ne faut jamais se décourager devant une situation de rejet. Les situations de rejet
peuvent être des opportunités pour s’ouvrir à d’autres personnes.

- Crise au niveau des responsables

Les premiers responsables de l’Eglise primitive étaient les douze. Le chapitre 8 nous montre
que d’autres responsables se sont enjoints aux douze. Il ne faut pas d’abord y voir l’institution
du diaconat. Mais peut-être l’intégration des hellénistes, l’ouverture, la synodalité.

Cette crise de l’exercice du ministère est une opportunité de confrontation, d’altérité.

Quelques autres considérations

 Luc ne présente pas les pharisiens comme des ennemis de Jésus. Détracteurs oui. La
preuve en est que les pharisiens sont absents au procès de Jésus.
 Luc montre toujours qu’on monte à Jérusalem
 A Rome, on ne descend ni ne monte. Il n’oppose pas Rome à Jérusalem.
 Luc utilise beaucoup des propos nuancés ou amphibiens. Ex : au chp 8 de Luc Samarie
refuse l’Evangile, mais au chp 10, il parle du bon samaritain. Aussi le cas du riche et
Lazare est nuancé par l’épisode de Zachée. Il n’a pas une logique binaire du monde. Il
n’oppose pas des réalités comme des contraires.
 La manière de Luc de construire ses arguments théologiques procède par les
arguments les plus forts. Jésus triomphe de toutes les forces du mal. Ce qui sera aussi
le cas des apôtres. Cela se remarque aussi dans la construction littéraire : « Au nom de
Jésus lève-toi ». il y aussi des rencontres simultanées. Luc montre par là qu’il n’y a
pas de hasard, c’est Dieu qui est à l’œuvre. Quand Pierre va à Césarée, c’est l’œuvre
de Dieu. On peut citer aussi le recours à l’Ecriture. Lorsque Pierre et Paul s’adressent
aux juifs il recourt aux références bibliques. Mais ce n’est pas le cas avec les
auditoires païens. Un autre argument est l’argument des signes. Les signes, les
miracles, prodiges ont une fonction très précise chez Luc. Le sommet des miracles
dans la Bible est la résurrection. Les réactions de l’auditoire de Jésus sont très
diversifiées allant de l’adhésion au rejet. On se demande alors à quoi servent
réellement les miracles. Il faut noter que les signes entretiennent une certaine
ambiguïté. Parfois Jésus refuse de donner des signes. Les signes sont une accréditation
de Dieu auprès des personnes.
 Nous avons dans Lc-Ac des arguments rhétoriques. Le premier est l’argument par la
répétition.
 Nous avons aussi l’argument logique où Jésus démontre l’absurdité d’une accusation
portée contre lui. Exp Lc 11.

LA SYNCHRESIS

La synchresis est une réalité que nous observons tous les jours, avant d’être un
phénomène littéraire et théologique. C’est la réalité selon laquelle, on apprend
généralement par mimétisme.

La synchresis est est une activité littéraire et théologique qui consiste à construire un
personnage à partir d’un autre personnage en respectant les liens de continuité (Dieu qui a
agit en tel personnage continue d’agir dans tel autre) et de discontinuité (malgré les traits
communs, chacun garde des éléments spécifiques) . Exemple : Josué qui est construit
sous le modèle de Moïse (Jo1, 17 ; 4, 14). Autant Moïse sépare la mer rouge, Josué sépare
le Jourdain. Avec Elie et Elisée (Episodes de retour à la vie 1 R, 1 ; 2 R4, 8 )

Mais il peut arriver que la syncresis fonctionne comme un élément de comparaison, de


jugement, d’évaluation. (Figure de David où les rois Salomon, Roboam…sont jugés par
rapport à lui. Soit qu’ils ont été fidèles à David ou non). On le voit aussi dans le rapport
Jésus et Dieu. Dans AT on parle de Dieu comme Seigneur. Dans le NT Jésus est appelé
Seigneur. Le lecteur attentif devrait établir un lien de correspondance et en tirer les
conséquences. Ps 103, Is 43 n constate que Dans l’AT c’est Dieu qui guérit et pardonne.
Dans Luc 7, Jésus se présente comme celui qui guérit et qui pardonne. Donc le lecteur doit
faire le rapprochement en dégageant ressemblances et divergences.

On peut constater ce phénomène aussi chez Pierre et Paul où les deux personnages sont
construits sur la figure de Jésus. Le ministère de Jésus s’est fait dans l’annonce de la
Bonne Nouvelle, les œuvres de guérison, d’exorcisme, par la résurrection, son arrestation
et mort. Pierre et Paul seront construits sous ce modèle. Cela montre un appel à la
continuité entre les personnages bibliques. Cela appelle à une actualisation : sous quel
modèle suis-je, moi construit ?

La figure de Jésus a été construite sous le modèle de plusieurs figures de l’AT : Moïse,
Eli, Elisée, Jérémie.
LA REPETITION

La répétition concerne le même personnage. Prenons un exemple : Ep 5, 21-32. Paul


pouvait dire la même chose jusqu’à la fin, ou le dire et s’arrêter. Mais cela pourrait donner
lieu à une mauvaise interprétation. Alors ce procédé permet d’abord de comprendre que
la question traitée n’est pas évidente mais qu’elle posait vraiment problème. Qu’il ne fait
pas l’unanimité.

La deuxième fonction est l’approfondissement ou l’ouverture du sens. Quand on répète


une chose, c’est dans le but d’en approfondir le sens de telle sorte que l’auditeur ait une
meilleure compréhension.

La répétition peut aussi jouer le rôle de témoin.

 Exemple : pourquoi David n’a pas construit le temple. On nous donne trois raisons :
- 2 S : Volonté de Dieu
- 1R Guerre
- 1 Chr Sang versé par David.
On peut y voir plusieurs écoles en conflit

On trouve ce procédé dans les Actes des apôtres dans le récit de Pierre et Corneille où chaque
fois qu’on raconte le récit, on ajoute un élément nouveau.

Exemple : Ac 9, 1-19 ; Ac 22, 4-21 ; Ac 16, 9-18

Qui raconte à qui

Dans quel contexte ?

Quelles sont les finales ? (comment les auditeurs réagissent par rapport au récit

Ac 9 :

Qui raconte ? Le narrateur, à qui ? Lecteur

Ac 22 : Paul

Ac 9 :

Structure

1-3 : Narrateur
4-6 : Jésus et Saoul

7-9 : Narrateur

10-16 : Jésus et Ananias

17 : Ananias et Saoul

18-19a : Narrateur

En considérant le traitement littéraire qui est accordé au dialogue entre Jésus et Ananie, on
peut dire que ce texte a pour fonction de montrer comment il a été difficile à l’Eglise primitive
d’accueillir Saul.

Ac 22 : fonction : rendre compte de la rupture entre judaïsme et christianisme, mais aussi de
l’ouverture aux païens. Pau

Ac 26 : Une troisième entité qui regroupe à la fois juifs et païens.

- Chp 9 : Paul s’adresse aux juifs


- Chp 22, Aux juifs, prosélytes et craignant Dieu
- Chp 26 : Aux roix
- Après aux nations

En fait Luc s’adresse à tout le monde. Il y a le mouvement : Prophètes—Jésus—Pierr/Paul---


Etienne/Philippe--- ? Nous aujourd’hui.

On voit le mouvement Galilée, Jérusalem, Rome, Extrémité du monde

La stratégie littéraire de Luc est à la fois géographique, sociologique et religieuse.

« Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ? »

Quelles sont les extrémités où la Parole de Dieu n’est pas encore arrivée ? Géographie,
éthique, sociologique, spirituel. ?

16/01/2020

SYNTHESE

 Différence entre le contenu et la forme, entre le fond et la méthode de travail. Ce qui


est essentiel est de garder une méthode de travail. C’est ce qui rend autonome.
 Les raisons pour lesquelles les évangiles ont été écrits : c’est d’abord pour répondre
aux besoins des communautés. Ce n’est pas pour des raisons de documentations. Un
premier besoin était la profession de foi, un autre en est la catéchèse, de la liturgie. Il
va de soi que à chaque communauté son besoin. D’où l’existence sous différentes
formes des évangiles. Mais les besoins du temps des évangiles ne sont pas les mêmes
aujourd’hui. L’Eglise est donc invitée à trouver un langage nouveau pour notre temps.
 L’origine du terme évangile : au départ profane (victoire d’une armée, naissance d’un
roi), ce n’est que progressivement que ce terme sera intégré dans le monde religieux
pour devenir un genre littéraire. D’où donc la nécessité d’étudier le vocabulaire dans
l’étude d’un texte biblique.
 L’histoire dans la composition des évangiles : tout a commencé avec la mort et à la
résurrection de Jésus. Des traditions ont commencé à circuler jusqu’à ce que Paul
écrive. Paul ne s’est pas intéressé au Jésus de la foi, le Jésus d’après lé résurrection.
Mais quand les apôtres ont commencé par disparaitre, nait le besoin de consigner par
écrit la vie de Jésus. Les écrits ont commencé à avoir une certaine autorité de foi. La
cohésion entre ces récits s’est faite de façon progressive. Au risque même des
évangiles (TATIEN).
 Quelles sont les relations entre les quatre évangiles : entièrement autonomes ou des
liens de dépendances ? Les évangiles ont un intérêt au niveau de l’Analyse, de
l’interprétation, de l’intertextualité et de l’interprétation.
L’Analyse
- Le premier enjeu : au niveau du contexte littéraire il faut étudier la délimitation.
Etudier l’enjeu qui est derrière la manière diversifiée des évangiles d’agencer les
unités littéraires. Quelle est la fonction d’un texte dans un évangile par rapport à un
autre ?
- Vocabulaire : lorsqu’on étudie le vocabulaire d’un texte. Il est intéressant d’analyser
les divergences et les ressemblances d’un texte par rapport au vocabulaire utilisé. A
partir du vocabulaire, on peut déceler le milieu de naissance d’un texte. Cela a des
conséquences pratiques.
- Le contexte historique : le contexte historique d’une unité littéraire n’est pas le même
que le contexte historique général du livre. Faire la différence entre le contexte de
l’écriture d’un livre et le contexte de l’histoire racontée.
- Structure : est-ce que la même histoire est structurée de la même manière dans les
différents textes ? Pour faire un travail de comparaison, il faut adopter le même
critère : temps/lieu/personnages/ action. Le travail synoptique est de rendre compte
des ressemblances et des divergences.
Interprétation : elle est propre à chaque évangile au-delà des ressemblances.
Intertextualité : le nombre et le caractère des références intertextuelles dépendent du
background du public cible.
Actualisation : les pasteurs doivent être des personnes de nuances. Pas au sens du
relativisme. Il n’y a pas une façon monolithique de penser. Il faut être attentif aussi
attentif à la spécificité théologique de chaque évangile dans l’actualisation.
Il faut développer l’inventité.

L’étude du fait synoptique (l’unité dans la diversification) doit pouvoir impacter nos
manières d’agir.

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