Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ÉDITIONS DU ROCHER
La collection L'Art de la Guerre publie les textes essentiels des cultures stratégiques
de tous les continents.
J'
"Cl
~.
Cii
"S
~
!...
•!!!
]
<
;;~;;';~~~~;; 111111111111111111111111111111
ISBN 2 268 05267 2 9 782268 052670
Giovanni Brizzi
LE GUERRIER
DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
De l'hoplite au légionnaire
L'Art de la Guerre
ÉDITIONS DU
ROCHER
Jea!H'aul Bertrand
Préface
Yann Le Bohec,
Université Paris IV-Sorbonne
Introduction
La Grèce
1. Thucydide, Ill, 2, 2.
2. Bettali, Enea Tattatico, p. 43 et 84.
16 LE GUERRIER DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
1. Dumézil, Les dieux des Germains (Gli dei dei Germani), 4• édit., 1988,
p. 71et84.
20 LE GUERRIER DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
2. L'âge de l'hoplite
1. L'hoplite
(P. Connoly, Greece and Rome at War, Londres 1998, p. 45).
24 LE GUERRIER DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
2. La phalange hoplitique
(P. Connoly, Greece and Rome at War, Londres 1998, p. 38).
LA GRÈCE 25
4. La phalange macédonienne
(P. Connoly, Greece and Rome at War, Londres 1998, p. 78).
Bibliographie
1. Végèce, De re militari, 2, 2.
2. Soit au V siècle avantJ.-C.
ROME: LES ORIGINES 45
1. Tite-Live, VIII, 6.
2. Polybe, VI, 21-23.
48 LE GUERRIER DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
--- -
••••••••••
Trlaril
••••••••••
-----
- --
----------
____________
Principes
•••••••••• __________
----------------
--------------------
Hastati
Velltes --
....._
5. La légion manipulaire
(P. Connoly, Greece and Rome at War, Londres 1998, p. 141).
2. Fides et stratagèmes
Bibliographie
Carthage et Rome
1. L'avant-guerre
1. Polybe, 1, 82, 4.
2. Végèce, De re militari, 3, praef
CARTHAGE ET ROME 85
1. Passage cité.
CARTHAGE ET ROME 87
LéGENDE .
Typn de groupes :
2) Posltiona initial&
Carthaginois :
..CJ Él6phants
~ Cavalerie
&\
--~
• Infanterie légère
Infanterie lourde
©--e~!
(phalange)
E""-.1
4) Dellxl6me conversion des Csrthaginols - - - - - - - - - - - - - - .
CM:::~:!11 1·
~~ . ,.,., . ,. ~ ;:d_.. .~
"!',}~.
C@:~~i)
6. La bataille du Bagradas
(L. Loreto, La grande insurrezione lzhica contra Cartagine del 241-237 a. C.,
École fr. de Rome, Rome 1995).
CARTifAGE ET ROME 89
1. Polybe, 1, 64, 6.
CARTI-!AGE ET ROME 91
1. Tite-Live, XXI, 4, 9.
2. Momigliano, Saggezza straniera, p. 7.
94 LE GUERRIER DEL' ANTIQUITÉ CLASSIQUE
7. La bataille de Cannes
(G. Brizzi, Il guerriero, l'oplita, il legionario, Bologne 2002, p. 72).
CARTHAGE ET ROME 99
4. Le temps de Mens
abstraite qui est liée à Fides et qui, dans le même temps, lui
est opposée. La troisième défaite que les Romains avaient
subie en moins d'un an sous les coups d'Hannibal, celle
qui s'était déroulée durant l'été de 217 sur les rives du lac
Trasimène, parut brusquement grave, et elle souleva à Rome
une très vive émotion. Elle fut attribuée à la négligence et au
mépris pour la religion traditionnelle du consul mort au
combat, Caïus Flaminius, plus qu'à sa temeritas ou à son ins-
citia, son étourderie ou son incompétence. Ce mouvement
d'opinion avait trouvé un soudain crédit grâce à Quintus
Fabius Maximus, alors dictateur. Des réparations s'im-
posaient donc, avant tout dans le domaine des rites. Sur
l'instance de Fabius en personne, on procéda par consé-
quent à la consultation des Livres sibyllins, le plus important
parmi les textes de la mantique romaine. Et la réponse, évi-
demment inspirée par le dictateur lui-même, suggéra, entre
autres mesures, la consécration d'un temple à la Vénus
Erycine, !'Aphrodite du mont Eryx, et d'un autre à Mens, la
déesse de la Raison. Conformément à ce qui avait été écrit
dans les livres prophétiques, le premier devait être voué par
celui qui détenait alors la charge la plus haute dans la cité,
et donc par le dictateur en personne, tandis que le second
échut à Titus Otacilius Crassus, qui avait revêtu la préture
en cette année. Les deux aedes furent ensuite consacrées
en 215 par les mêmes personnages, pour l'occasion porteurs
du titre de duumviri; et elles s'élevèrent au Capitole, l'une à
côté de l'autre.
Le geste visait aussi, à n'en pas douter, à honorer les com-
munautés amies de Sicile, et en particulier Segeste. Cette
cité se vantait d'avoir des origines communes avec Rome;
c'est sur son territoire que se dressait l'Eryx, avec le célèbre
et très vénéré sanctuaire d'Aphrodite, fondé selon la tra-
dition par Énée en personne. C'est au nom de cette parenté
qu'au cours du précédent conflit elle était passée du côté
des Romains. Dans un moment aussi difficile pour la res
CARTHAGE ET ROME 103
5. La réforme de Scipion
\".
\
L_. ·-···.
6. Zama
s-------
10....:
~
Phuel
-11
e------
10~7
t 1
Phaaell
t
..1..11
+ ou ····;:___}
..................
.................
5 1
2~1Uil81!111!iillliltllUjjM
4
5 2•• 1111
fllll•••••••• 4 •••••••
•ll'IWJlllW.lllll!m•w 3
3
Phuelll PhaeelV
\9 ! ..t -
J '-- -
_/
9
t 1 TT q
i 2••••······
1
211'1!'il!ll?l!'ll,ljllll11UI!•#
3Ai>l*'lt11:11,,SllWll<ill 3••·········
---------
7-8
-
PhlHV
9 7-8 7-8
PhlHVI
9
.....
7-8
~
'2 1 ~itll:'&!·• ••.••
\i'l~t,~:~;~~~~"{,'$J.~Mi
3•'11<•~•!oilW ... l'tft
/
1' 2 -· [
1 3
Phase VII
~ ---t sT ~
5 4
7-8
~ UOMlm -·
3
Sclplon - Hannibal •
1) hastati 8) éléphants
2) principes 7) mercenaires
3) trlaril 8) Carthaginote
4) cavalerie numide 9) vétérans d'Italie
5) cavalerie romaine 10) cavalerie carthaginoise
11) cavalerie numide
accord avec son rival sans avoir à tenter le sort des armes.
Mais un entretien avec Scipion ne donna aucun résultat. Le
Barcide dut accepter une bataille qu'il considérait, lui le
premier, comme très difficile. Elle eut lieu durant l'été de
l'année 202, non loin de Zama.
Bien qu'il ait réussi, au prix de notables efforts, à rassem-
bler une force d'environ 40 000 hommes, et quatre-vingts
éléphants - quelque peu supérieure numériquement à celle
de son ennemi -, il ne pouvait pas se satisfaire de ce résultat.
Les troupes dont il disposait étaient composées en partie de
mercenaires, soldats courageux mais indisciplinés et peu
portés aux manœuvres, et en partie de citoyens, pleins de
bonne volonté mais très peu formés au combat. Hannibal
ne pouvait compter que sur un unique contingent, celui
qui était formé par les merveilleux vétérans d'Italie, coura-
geux et d'un moral à toute épreuve, disciplinés et aveuglé-
ment fidèles. Mais ces troupes, certes toujours formidables,
étaient très peu nombreuses et épuisées par des années de
batailles continuelles. De plus, leur général devait être par-
ticulièrement préoccupé par la politique de la Numidie, en
ce moment alliée de Rome; elle avait apporté à Scipion, et
non à lui, la précieuse et excellente cavalerie qui avait tant
contribué à ses victoires dans le passé.
Face à Hannibal se trouvait au contraire une armée plus
homogène et plus souple, entièrement composée de vété-
rans, forts d'un moral très élevé en raison des récents succès
remportés en terre africaine; elle était en outre, pour la pre-
mière fois, nettement supérieure pour la cavalerie. Il avait
contre lui un commandant à la stature très supérieure à
ceux qu'ils avaient affrontés jusqu'alors, un commandant
qui avait complètement assimilé et amélioré ses propres
conceptions tactiques.
Il se posait donc un double problème. Pour avoir quel-
ques chances de succès, Hannibal aurait dû oublier tous les
concepts qui lui avaient permis de remporter ses précédentes
116 LE GUERRIER DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
Bibliographie
1. La légion et la phalange
1. Cataphractaires: cuirassés.
VERS L'EMPIRE MONDIAL 137
3. L'armée professionnelle
4. Guerre et paix
1. Tacite, Historiae, I, 4, 4.
2. Cicéron, De officiis, I, 23, 80.
3. Tibiletti, «Il trionfo, la porta e l'arco prima di Augusto» 1976-77, p. 13.
VERS L'EMPIRE MONDIAL 161
1. Florus, I, 22, 1.
1. Appien, Libyké, 63; 134; Syriaké, 10.
162 LE GUERRIER DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
1. Végèce, Epitoma rei milit. III prooem., p. 61, l. 10, et p. 65, 1. 11, de
l'édition Lang.
VERS I:EMPIRE MONDIAL 165
Bibliographie
r; époque impériale
1. Le système augustéen
1. Tacite, Histonae, I, 1, 1.
1. Tacite, Annales, I, 9.
180 LE GUERIUER DE I.;ANTIQUITÉ CLASSIQUE
1. Nicolet, Le métier de citoyen, Paris, 1976, p. 68, voir p. 37-39 (Il mes-
tiere del cittadino nell'antica Roma, Roma, 19993, p. 33-34, 60-61).
I:ÉPOQUE IMPÉRIALE 195
/1
l~~fJ.1:::!..-L.1.~~
#/
10. Le cataphractaire
(P. Connoly, Greece and Rome at War, Londres 1998, p. 120).
3. La bataille de Carrhae
4. La riposte romaine
et elle laisse les bras nus. De ce fait elle est plus légère (elle
fait environ 9 kg contre 12-15) et elle joint à cet avantage
une relative simplicité de fabrication. C'est peut-être cette
dernière qualité qui a poussé les soldats à l'employer quel-
quefois au combat sur des théâtres d'opérations accidentés,
en Europe. La diversité des armures s'explique par une qua-
lité des forces armées romaines qui apparaît maintenant
comme une évidence, leur extrême souplesse.
Il convient au contraire d'exclure l'hypothèse que l'usage
presque simultané du pilum lourd et de la cuirasse à
lamelles, armes de conception complètement différente des
précédentes, soit dû à un concours de circonstances, et il ne
faut pas croire que cette dernière pièce d'armement soit
resté inconnue pendant longtemps des garnisons de l'Orient
ou, au moins, qu'elle n'ait pas bien vite trouvé sur ce front
un emploi très utile. De fait, la cotte de mailles n'assure
absolument aucune protection contre la puissance de l'arc
composite. Ce dernier lance des flèches longues et qui
demandent au bras une forte tension mais qui, en même
temps, sont assez minces et légères pour que leur portée ne
soit pas réduite. Elles sont en revanche inefficaces contre
une cuirasse faite de plaques de grosseur adéquate. Heur-
tant une surface résistante et compacte, elles vibrent au
moment de l'impact et elles tombent ou elles se brisent. Une
lorica segmentata qui pèse 9 kg a des lamelles de plus d'un
millimètre d'épaisseur. De plus, cette épaisseur est le plus
souvent doublée par leur superposition sur presque tout le
tronc du soldat. Cette cuirasse, tout comme les armures du
xv• siècle, serait donc invulnérable, sauf pour des carreaux
courts et massifs dont la force de pénétration est renforcée
par le recours à un arc en fer. Mais, dans l' Antiquité, la
combinaison de ces flèches et de ce métal est réservée aux
machines de guerre.
Quelques allusions des sources littéraires semblent confor-
ter la théorie que je propose. Fronton rapporte que les soldats
I:ÉPOQUE IMPÉRIALE 227
1. Environ 175 m.
2. Coulston 1985, p. 291.
I:ÉPOQUE IMPÉRIALE 231
5. L'autre menace
1. Ennius, Annales, frg. 31, 493 : Qui vincit non est victor nisi victus
fatetur.
2. Polybe, XXXV, 1.
240 LE t;UERR!ER DE L'ANTIQUITÉ CLASSIQUE
Bibliographie
1. Les passages cites dans le texte sont extraits de:
C. Nicolet, Le métier de citoyen, Paris, 1976 (Il mestiere del
cittadino nell'antica Roma, Rome, 19993, p. 33-34, 60-61).
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
I. LA GRÈCE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1. Le guerrier des origines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
· 2. L'âge de l'hoplite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3. L'évolution des dispositifs militaires grecques: de
la phalange hoplitique à la phalange macédo-
nienne. La naissance des peltastes . . . . . . . . . . . 27