Vous êtes sur la page 1sur 1

Comment l'OMC répond-elle aux besoins

spécifiques des pays en développement ?


Dernière modification : 25 juin 2019

Temps de lecture 2 minutes

Bien que de profils très divers (autosuffisants ou importateurs), les pays en


développement (PED) constituent deux tiers des membres de l'OMC. Leurs
considérations sont prises en compte de diverses manières. Tout d'abord, à l'instar
du GATT, l'OMC autorise un traitement différencié et plus favorable aux pays en
développement, par le Système généralisé de préférences (SGP), exception à la
clause de la nation la plus favorisée. Dans ce cadre, les pays développés peuvent
accepter des droits faibles ou nuls à l'importation de produits des PED.

Par ailleurs, la procédure de règlement des différends, innovation de l'OMC, a pu


apparaître entre autres comme un outil à destination des PED, leur permettant, par
le biais de recours, d'éviter les mesures de rétorsion unilatérales des grandes
puissances.

Dès 2001, pour répondre aux besoins de ces pays et améliorer leur accès aux
marchés, le cycle de Doha lance le %C2%AB Programme de développement
%C2%BB. Son préambule souligne le rôle du commerce international dans le
développement et la réduction de la pauvreté. Quelques décisions sont prises,
comme la suppression des subventions aux exportations agricoles ou
þÿl'assouplissement du droit des brevets. Mais leur mise en Suvre reste suspendue à un
accord global, que l'ampleur des différends ne permet pas d'atteindre.

Enfin, le fonctionnement de l'OMC s'avère maintenir l'asymétrie entre pays


développés et en développement. Souscrivant à la libéralisation imposée par les
accords de Marrakech en 1994, de nombreux PED ont en fait vu leur situation
économique se dégrader. Cette tension Nord-Sud est devenue particulièrement
manifeste au moment des cycles de négociation, lors desquels les PED constituent
des minorités de blocage (par exemple la coalition africaine sur la question du
coton). À la Conférence ministérielle de Singapour en 1996, ils refusent toute
référence aux normes de travail dans la déclaration finale. La Conférence de Seattle
en 1999 échoue elle aussi sur les questions agricoles et les normes sociales. Celle de
Cancun en 2003 achoppe quant à elle suite à une mobilisation des PED sur la
question des investissements ou de la transparence des marchés publics.

Aller au chapitre Relations internationales

Vous aimerez peut-être aussi