Albeniz

1860-1909

Albéniz est un prodige du piano. Il commence le piano à l'âge de 3 ans et fait son
premier concert l'année suivante où il fait grande impression. Il se présente au
conservatoire de Paris à l'âge de 7 ans mais il est refusé. Il intègre le conservatoire de
Madrid, mais cette vie ne lui convient pas et il voyage au Costa Rica, en Amérique du
Sud et aux Etats-Unis où il enchaîne les tournées à succès. Puis il sillonne l'Europe où
il rencontre les plus grands ( Carl Reinecke, Franz Liszt, Paul Dukas et Vincent
D'indy).
A 23 ans il se fixe à Barcelone où il épouse son élève Rosina Jordana avec qui il aura
3 enfants.
En 1897, son œuvre « chants d'Espagnes » n'a pas le succès souhaité auprès du public
espagnol. En 1903 il part vivre à Paris mais l'Espagne lui manque, il parle lui même
d'exil. Ce sentiment se ressent notamment dans Iberia. Dans une écriture très
recherchée il transcende la musique traditionnelle andalouse et catalane.

Son œuvre est impressionnante en quantité et en diversité. Ses premières

sont tirent leur inspirations du romantisme allemand, surtout Mendelssohn et
Scumann. Son écriture prend un tournant important avec sa rencontre avec le
musicologue Pedrell qui lui fait découvrir la musique nationale espagnol. A partir de
ce moment les œuvres d'Albéniz ont une influence espagnole très forte. Ses premières
zarzuelas sont jugés trop sophistiquées et c'est plus tard qu'il s'affirme avec des pièces
rendant hommage à son pays.

De Falla
1874-1946

Il entre au conservatoire de Madrid en 1896. Après ses études il part à Paris où il

rencontre Ravel, Debussy et Albéniz. Ces rencontres sont décisives pour
l 'élaboration de son style musical. Après quelques zarzuelas quatre pièces espagnoles
il retourne en Espagne où sa personnalité musivale s'affirme de plus en plus (ex : La
vie brève, l'amour sorcier).
Comme Albéniz il rend hommage à l'espagne à travers ses œuvres : Les Tréteaux de
maître Pierre d'après un épisode de Don Quichotte, nuits dans les jardins d'Espagne
pour piano et orchestre. Ses sept chansons populaires espagnoles puisent leurs
inspirations des chansonniers de Pedrell et évoquent différents diverses régions
d'Espagne, avec un faible ambitus et beaucoup d'ornement rappelant l'improvisation il
évoque les voix de gitanes.
Sa dernière œuvre est un concerto pour clavecin et petit orchestre.
Il meurt en Argentine où il s'était exilé après la guerre civile.
 Granados
1876-1907

Il a tout d'abord une grande carrière d'interprète comme soliste ou bien alors avec de
grands violonistes tel que Eugène Ysaye ou encore Jacques Thibaud. Il se démarque
pour la première fois en tant que compositeur grâce à ses danses espagnoles qui
attirent l'attention de Saint-Saens et de Grieg. Sa zarzuela Maria de Carmen et
Goyescas ( sept pièces pour piano inspirées des peintures de Goya) lui valent une
renommé internationale.
En 1916, il adapte ses Goyescas en opéra à New York. IL meurt avec sa femme lors
de son voyage de retour à cause d'une torpille allemande.
Sa musique évoque plus une Espagne galante et urbaine qu'une Espagne folklorique.