Vous êtes sur la page 1sur 2

Review

Author(s): Pascal Engel


Review by: Pascal Engel
Source: Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 191, No. 2, HUME (AVRIL-JUIN
2001), p. 251
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41098811
Accessed: 27-01-2016 19:08 UTC

Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at http://www.jstor.org/page/
info/about/policies/terms.jsp

JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content
in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship.
For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org.

Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Philosophique de
la France et de l'Étranger.

http://www.jstor.org

This content downloaded from 128.122.230.132 on Wed, 27 Jan 2016 19:08:17 UTC
All use subject to JSTOR Terms and Conditions
Analyses et comptesrendus 251

causes internesou externesde la mort est renouvelée avec l'analyse du


phénomène de la mort cellulaire programmée (apoptose). Le « suicide
altruiste» des cellules apparaît comme la manifestationd'une relationde
pouvoir interneà la vie, la conjonctioninattendued'un « laisservivre » et
d'un « fairemourir».
Fruit de l'érudition,de la réflexion,mais aussi de liens personnels
entretenuspar son auteur avec quelques grandes figuresdes révolutions
médicales en cours, le livre de Claude Debru plaide avec la force de
l'exemple pour la prise en compte du détail qui seule confèreau dis-
cours tenu sur l'activité scientifiquesa pertinence,sa profondeuret sa
nouveauté.
Denis Forest.

Jean Delacour, Une introductionaux neurosciencescognitives,BruxeUes,De


Boeck, 1998, coll. « Neuroscienceset cognition», 240 p.

Ce manuel introduità un domaine en pleine expansion, qui est sans


doute le plus fécond des sciences cognitivesactuelles. Les neurosciences
cognitivesse distinguentde l'étude du cerveau par l'étude de ses propriétés
en relation au comportementet au traitementde l'activité symbolique,
commel'explique le premierchapitre.Le second chapitredéfendla réalité
des représentations; le troisièmeles étudie chez l'homme ; le quatrième
traite de l'approche biologique de l'esprit humain ; et le cinquième traite
des représentationschez l'animal. Cet ouvrage,écritpar l'un des meilleurs
spécialistesde ce domaine,est clair,informéet utile. Peut-êtreaurait-ilété
intéressantd'introduireun peu plus de données sur la psychopathologie
cognitiveen relations aux neuroscienceset sur les travaux autour de la
théoriede l'espritet les aspects développementaux.Il comprendaussi des
aperçus épistémologiquesutiles au philosophe,bien qu'il se contentesou-
vent d'à peu près, par exemple quand il associe le fonctionnalismeà la
thèse du cerveau comme ordinateur,qui est loin de couvrirtoutes les ver-
sions de cette thèse.
Pascal Engel.

Daniel C. Dennett, Darwin est-ildangereux?, trad. Pascal Engel, Paris,


Odile Jacob, 2000, 657 p.

Il existe deux darwinismes: celui qui fut fondé par Darwin (et Wal-
lace) sur des thèsesjustes (la sélectionnaturelle)et des erreurs(l'hérédité
lamarckiennedes caractères acquis), et le darwinismemoderne (encore
appelé néo-darwinisme),qui, en fondantl'héréditésur les gènes, conserve
du premierles thèses justes en abandonnant les erreurs.Même s'il s'agit
d'une théorieà l'échelle des temps géologiques, et donc non directement
verifiablepar l'expérience,le darwinismemodernerend compte d'un tel
nombre de faits observés qu'il paraît difficilede le contesterdans son
ensemble. De fait, seule une poignée d'intégristesreligieuxcréationnistes
osent aujourd'hui courirle ridiculede s'y opposer.
Le livre proposé par Dennett est un essai sur la science qui vise à
décrireles conséquences sur nos manières de penser de la théorie néo-
darwinienne: « Aujourd'hui, plus d'un siècle après la mort de Darwin,
nous n'avons toujours pas envisagé ses implicationsles plus troublantes»
Revuephilosophique,n° 2/2001,p. 231 à p. 273

This content downloaded from 128.122.230.132 on Wed, 27 Jan 2016 19:08:17 UTC
All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Vous aimerez peut-être aussi