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REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE

Union-Discipline-Travail

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ÉCOLES (CPGE)

EXPOSE DE BIOLOGIE ANIMALE


Thème :

LE DEVELOPPEMENT EMBRYONNAIRE CHEZ


LES AMPHIBIENS

Présenté par :
AHILE LEVIS DELORD
GOULY ONINNEY CANDIDE ORLANE
KONE NAKANA DJAKIS
OUATTARA IMANE NAFISSA

Professeur :
Dr TIHO Tagouèlbè
Laboratoire de Zootechnie et Productions Animales
ESA/Département ARA

Année académique :2022-2023


Table des matières
AVANT-PROPOS .................................................................................................................... 2

REMIERCEMENTS ................................................................................................................ 3

INTRODUCTION .................................................................................................................... 4

I. La segmentation ................................................................................................................ 5

II. La gastrulation............................................................................................................... 7

1. Développement pré-embryonnaire .............................................................................. 9

➢ La neurulation............................................................................................................ 9

➢ Achèvement de l’organogénèse................................................................................. 9

2. Développement post embryonnaire des Amphibiens : Anoures ............................. 10

➢ Têtard à l’éclosion ................................................................................................... 10

➢ Têtard au stade branchies externes ....................................................................... 10

➢ Têtard au stade branchie interne ........................................................................... 11

➢ La métamorphose .................................................................................................... 11

CONCLUSION ....................................................................................................................... 13

WEBOGRAPHIE ................................................................................................................... 14

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AVANT-PROPOS
L’Institut National Polytechnique Felix Houphouët Boigny (INP-HB), par sa vision qui est de
former l’élite ivoirienne pour un développement plus rayonnant de la Côte d’Ivoire, s’attèle à
offrir une formation de qualité et complète aux étudiants afin que ceux-ci, par leurs
compétences et disponibilité, puissent redorer l’image de marque et de prestige de ce grand
temple du savoir-faire. Situées sur le site sud de l’INP-HB, les Classes Préparatoires aux
Grandes Ecoles font partie des neuf écoles (EDP, EFCPC, ESA, ESI, ESTP, ESCAE, ESMG)
que compte l’INP-HB. Sa mission est de former des étudiants en les préparant pour les
différents concours afin d’intégrer les grandes écoles d’ingénieurs.

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REMIERCEMENTS
Nos sincères remerciements vont à l’endroit de M. TIHO Tagouèlbè, grâce à qui ce travail a
pu avoir lieu, particulièrement pour l’esprit de travail qu’il nous a insufflé, sa disponibilité,
son sens du travail bien fait mais et surtout pour tous ses efforts consentis afin de nous
permettre de bien comprendre le cours.

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INTRODUCTION
L'ensemble des transformations qui aboutissent à la formation d'un être vivant constitue son
développement. Le développement des organismes animaux issus d'une cellule œuf (zygote)
résultant d'une reproduction sexuée, est caractérisé par le passage de l'état unicellulaire à l'état
pluricellulaire, selon des étapes communes à tout le règne animal. Ces étapes sont coordonnées
dans l'espace et dans le temps. Ainsi, chez les amphibiens, suite à la fécondation, une cellule
unique à symétrie radiaire - l'ovocyte - devient en quelques jours une blastula à symétrie
bilatérale puis une gastrula à trois feuillets embryonnaires et enfin à un bourgeon caudal formé
d'ébauches d'organes puis d'organes. L’éclosion qui marque la fin du développement
embryonnaire, le nouvel organisme présente une organisation, un comportement et un milieu
de vie différents de ceux de l'adulte. Ce n'est qu'après la métamorphose que seront acquis
l'organisation et le mode de vie caractéristiques de l’espèce. Les transformations qui s'étendent
de l'éclosion jusqu'à l'état adulte constituent le développement post embryonnaire.
Par quels mécanismes passe- t- on du stade cellule œuf à celui de bourgeon caudal ?

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Tout le monde connaît les grenouilles et les crapauds. A chaque printemps, ils apparaissent,
semblant venir de nulle part, sous forme de nombreux têtards qui se transforment quelques
temps après en animaux à quatre pattes afin de conquérir les terres en masse. Ce sont ces
vertébrés extraordinaires qui, par une métamorphose, passent du stade œuf au stade adulte en
quelques semaines seulement. Et le développement embryonnaire animal se déroule suivant
plusieurs étapes continues : la segmentation, la gastrulation et l’organogénèse.

I. La segmentation
La segmentation, appelée aussi clivage, fait suite à la fécondation. Elle désigne l'étape du
développement au cours de laquelle le zygote, cellule unique, entre en division pour former un
embryon pluricellulaire, la morula puis la blastula. Les cycles de mitose sont coordonnés dans
l'espace et dans le temps de façon extrêmement précise. Chez les amphibiens, la charge en
réserves n'est pas très importante et autorise une division complète du zygote. La segmentation
est qualifiée de totale. Le premier plan de division est vertical, méridien et passe donc par les
pôles. Le sillon de division s'initie au pôle animal et progresse vers le pôle végétatif. Il passe,
dans 50 % des cas par le plan de symétrie bilatérale, c'est - à – dire par le croissant gris. Il
divise l'embryon en deux blastomères de taille identique. Le sillon se propage à la vitesse de 1
mm/min dans l'hémisphère animal alors que sa progression est de l'ordre de 0,003 mm/min dans
l'hémisphère végétatif. Le second plan de division est également méridien et perpendiculaire au
premier. Il divise l'embryon en quatre blastomères de taille identique mais différents au plan
des potentialités de développement. A partir du troisième plan de division, le clivage devient
inégal. Le troisième plan de séparation est horizontal, légèrement au - dessus de l'équateur dans
l'hémisphère animal. Il conduit à la formation de huit blastomères inégaux quatre micromères
dans l'hémisphère animal et quatre macromères dans l'hémisphère végétatif. Les divisions
suivantes se font selon des plans alternativement horizontaux et méridiens. Par exemple, le
quatrième plan de division est méridien et génère 16 blastomères. L'embryon a alors la forme
de petite mûre, ce qui lui vaut le nom de morula... Au cours des divisions, la surcharge en
vitellus des blastomères végétatifs retarde leur division si bien qu'ils sont moins nombreux et
plus volumineux que les blastomères de l'hémisphère animal. Lorsque l'embryon est constitué
de plus de 2000 cellules, il est appelé une blastula.

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Les étapes de la segmentation du zygote

En résumé La segmentation correspond donc à une phase d'intense activité mitotique(division)


qui transforme la cellule œuf en une structure pluricellulaire. La segmentation est
caractéristique de l'espèce et fonction de la richesse et de la distribution du vitellus. Elle dépend
également de facteurs cytoplasmiques qui dirigent les cycles de division, l'orientation du fuseau
mitotique et donc les plans de division. Environ trente heures après la fécondation, la
segmentation a conduit à la formation d'un embryon formant des blastomères agencés en une
structure très organisée, la blastula, comportant une cavité qui est le blastocœle.

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Ainsi, en fonction de leur position selon l'axe pôle animal - pôle végétatif, les cellules de la
blastula évoluent différemment. A partir du pôle animal, on distingue donc les cellules dites de
la calotte animale puis les cellules équatoriales encore qualifiées de cellules de la zone
marginale et enfin la masse des cellules de l'hémisphère végétatif. La calotte animale est formée
de micromères dont la descendance contribuera à former l’ectoderme. La zone marginale est
constituée de micromères dont la descendance participera à l'élaboration du mésoderme et de
l’ectoderme. Enfin, les cellules de l'hémisphère végétatif sont les précurseurs des cellules de
l’endoderme. Les potentialités des blastomères sont plus limitées que celles du zygote : ils ont
acquis une détermination.

II. La gastrulation
La gastrulation : les mouvements morphogénétiques et la mise en place des trois feuillets
embryonnaires.

La gastrulation
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L’apparition dans la région sous-équatoriale dorso-végétative d’une dépression (le blastopore)
correspond au début de la gastrulation. La mise en place du blastopore est limitée par la lèvre
blastoporale dorsale du côté du pôle animal. L’achèvement du processus est marqué par la mise
en place d’une fente blastoporale marquant l’ouverture vers l’extérieur de l’intestin primaire ou
archentéron. Cet orifice est situé à l’emplacement de la future région anale. L’anus se percera
dans un second temps. Un recouvrement de l’ensemble du germe par les cellules endodermiques
s’effectue par épibolie. Ce sont les cellules qui constituent le toit du blastocœle au niveau de
l’hémisphère animal qui sont responsables de ce processus. A la fin de la gastrulation, quand
l’envahissement du blastocœle par les tissus mésodermiques est achevé, l’embryon est
recouvert par un feuillet externe constitué d’une couche monocellulaire : l’ectoderme.

➢ Les méthodes pour mettre en évidence et analyser les mouvements de la


gastrulation
Les mouvements morphogénétiques de la gastrulation ont pu être mis en évidence et analysés
en utilisant diverses méthodes de marquage d'un groupe de cellules ou d'une seule cellule.
La gastrulation est donc l'étape du développement qui assure le passage d'un état diblastique
(blastula) à un état triblastique (gastrula), un embryon à trois feuillets: l’ectoderme, le plus
externe, l’endoderme, le plus interne et le mésoderme, feuillet intermédiaire, encore appelé
troisième feuillet puisqu'il est mis en place plus tardivement.

III. L’organogenèse
L'organogenèse : mise en place des tissus, des organes et achèvement du plan
d'organisation
Le développement embryonnaire animal se déroule suivant plusieurs étapes continues
(segmentation, gastrulation, organogénèse) et permet la mise en place d'un plan d'organisation
(larvaire ou juvénile). Dans ses grands traits, cette succession est commune, en particulier chez
les vertébrés. Différents mécanismes cellulaires interviennent qui permettent d'expliquer la
multiplication des cellules (mitoses), la mobilité des cellules et des ensembles de cellules.
L'organogenèse repose sur la différenciation des cellules et des tissus. Capacités exigibles
Savoir décrire les étapes du développement embryonnaire pour argumenter la mise en place du
plan d'organisation jusqu'au stade bourgeon caudal.

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1. Développement pré-embryonnaire
➢ La neurulation
Pendant l’étape de la gastrulation, le germe a opéré un mouvement de bascule, la région ventrale
s’est orientée vers le bas. Une fois la gastrulation terminée, le germe s’allonge selon l’axe
antéro-postérieur. Parallèlement, se produit un aplatissement et un épaississement de la couche
ectodermique dorsale. Ceci correspond 15h après la fécondation à l’apparition de la plaque
neurale dont l’emplacement coïncide avec celui de la zone ectodermique placée au-dessus du
plafond de l’archentéron. Formant de la gouttière neurale. Les 2 bords de la gouttière se
rejoignent au niveau de la région troncale puis rapidement une soudure entre les bourrelets
s’opère selon une ligne médio-dorsale sur la totalité de la longueur de l’embryon formant ainsi
le tube neural. Le renflement dans la région antérieure du tube neural sera à l’origine de
l’encéphale.

De façon transitoire, des orifices subsistent aux extrémités de ce tube, les neuropores antérieurs
et postérieurs qui se fermeront ultérieurement.
Durant cette étape, au niveau du feuillet mésodermique, la corde s’individualise en position
médio-dorsale. De plus, une séparation du matériel mésodermique des somites et des lames
latérales débute. Puis, le mésoderme des lames latérales commence à se creuser d’une cavité
qui constituera le cœlome. A la limite du mésoderme somitique et des lames latérales
s’individualise la zone de la pièce intermédiaire qui commence à se différencier en pronéphros.
Enfin, le tube digestif se régionalise.

➢ Achèvement de l’organogénèse
Au cours des heures qui suivent, s’effectue un modelage progressif. Les changements sont
l’allongement de l’embryon, et l’apparition d’une division corporelle en 3 régions : céphalique,
troncale et caudale.
La tête révèle la présence des yeux en formation. A la jonction de la tête, tronc, se différencie
les ébauches branchiales. Le tronc est divisé en 2 parties, une dorsale, révélant la
métamérisation somitique et une ventrale dont l’aspect gonflé est dû au tube digestif dont les
cellules sont chargées en réserves vitellines. En arrière de l’anus qui s’est ouvert, une masse
tissulaire constitue l’ébauche de la queue.
Le système nerveux central poursuit sa construction avec la formation des vésicules céphaliques
et la différenciation ganglionnaire.

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Les fentes branchiales se différencient dans la région pharyngienne, et les organes associés au
tube digestif débutent leur mise en place.
L’éclosion s’effectue 36h après la fécondation.
En résumé, pendant la période d’organogenèse, qui fait suite à la gastrulation, les trois feuillets
sont le siège de remaniements tissulaires et cellulaires importants qui modèlent progressivement
les tissus et les organes définitifs. Ces événements sont sous - tendus par des étapes de
prolifération et de différenciation des cellules. Alors que la gastrulation n'est pas achevée,
l'organogenèse est marquée par la mise en place du tube neural dans la région dorsale de
l'embryon. Puis l'organogenèse affecte tous les feuillets embryonnaires conduisant à la
formation d'ébauches d'organes puis d'organes.

2. Développement post embryonnaire des Amphibiens : Anoures

➢ Têtard à l’éclosion
A l’éclosion, le têtard présente des narines non ouvertes, une bouche fermée, des yeux cachés
sous la peau. Le têtard présente une queue courte à nageoires peu développées. Chez ces têtards,
la bouche est fermée ainsi que l’anus (exception faite du xénope) ce qui signifie que la nutrition
s’effectue à ce stade en autarcie. Sous la tête du têtard, est situé un organe adhésif composé de
glandes à mucus. Les branchies sont à ce stade à l’état d’ébauches : la respiration est donc
surtout cutanée.

➢ Têtard au stade branchies externes


La bouche et l’anus s’ouvrent l’intestin s’allonge et s’enroule en spirale (ballonnement
abdominal caractéristique). Au niveau de la bouche se différencie un bec corné et sur les lèvres
inférieure et supérieure des dents cornées. Le têtard peut s’alimenter et son régime est omnivore

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à tendance herbivore. Les muscles se différencient au niveau de la queue qui s’allonge d’où la
nage active permettant au têtard de chercher sa nourriture. Les branchies sont fonctionnelles.
Deux replis cutanés se développent de l’avant vers l’arrière de la tête : ce sont les replis
operculaires.

➢ Têtard au stade branchie interne


Les replis operculaires cachent totalement les branchies externes. Les replis droit et gauche se
réunissent sur la ligne medio-ventrale et se soudent à la peau à l’arrière de la dernière fente
branchiale, sauf en un point situé sur le côté gauche : l’orifice qui subsiste est appelé le spiracle.
A partir de ce moment-là, le têtard ouvre et ferme continuellement la bouche. Par ce mécanisme
l’eau qui entre par la bouche pénètre via les fentes branchiales dans la cavité branchiale
(délimité par les replis operculaires) et ressort par le spiracle. Les branchies externes vont
régresser et seront remplacées par les branchies dites internes. Les pattes antérieures et
postérieures s’allongent.
Arrivée à sa taille max (4 à 5 cm environ) le têtard va subir des transformations importantes
dont l’ensemble constitue la métamorphose.

➢ La métamorphose

La métamorphose

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Elle est caractérisée par l’émergence des pattes antérieure, la perforation de la paroi operculaire.
Le développement des pattes postérieures palmée et l’élargissement de la bouche avec la
disparition du bec et des dents cornées remplacé par des dents véritables.
Le régime alimentaire devient plutôt carnivore. Les yeux se rapprochent du plan de symétrie et
deviennent saillants avec l’obtention d’une vue binoculaire.
Le système respiratoire se modifie avec une régression des branchies les poumons devienne
fonctionnels permettent la respiratoire aérienne.
Le tube digestif se complexifie avec l’apparition d’un estomac et d’un raccourcissement de
l’intestin
La peau se modifie pour mettre en place des glandes séreuses produisant la muqueuse.

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CONCLUSION
Au terme de cette description du développement embryonnaire chez les amphibiens, retenons
que l’embryologie de la grenouille se fait selon plusieurs étapes dont la segmentation, la
gastrulation et l’organogenèse. De plus, chez tous les êtres vivants, la gastrulation annonce
l’avènement de trois feuillets embryonnaires que sont : l’ectoderme, le mésoderme,
l’endoderme.

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WEBOGRAPHIE
https://zanndoli.wordpress.com/2018/01/26/embryon-amphibien/

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