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PLAN DE TRAVAIL
INTRODUCTION...............................................................................................3
I. GENERALITES SUR Fasciola hepatica.................................................4
I.1. Morphologie et anatomie......................................................................4
I.2. Cycle biologique de Fasciola hepatica..................................................7
II. LES MOLECULES ANTIGENIQUES DE Fasciola hepatica ET
LEURS FONCTIONS..............................................................................8
II.1. Les antigènes de surface ou somatiques.......................................8
II.2. Antigènes d’excrétions- sécrétions (E/S) ou métaboliques........10
II.3. Interactions entre les molécules antigéniques de Fasciola
hepatica et celles d’autres parasites....................................................11
III. METHODES DE MISE EN EVIDENCE DES
MOLECULES ANTIGENIQUES DE Fasciola hepatica...............12
III.1. Méthodes immunologiques..................................................12
III.2. Méthodes physicochimiques................................................14
CONCLUSION...........................................................................17
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..............................18
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INTRODUCTION
Fasciola hepatica appelé communément grande douve du foie, est un ver plat
(plathelminthe) qui provoque une affection (appelée fasciolose ou distomatose
hépatobiliaire) due à l’invasion du foie et des canaux biliaires. Ce parasite se
caractérise par un cycle parasitaire complexe faisant intervenir des hôtes définitifs,
habituellement des ruminants et un mollusque gastéropode d’eau douce, Lymneae
truncatula comme hôte intermédiaire (Knubben-Schweizer et Torgerson 2015).
L’aire de répartition mondiale de Fasciola hepatica est vaste et correspond
presque à toutes les régions où le climat permet le développement exogène du parasite
dans son hôte secondaire (la limnée tronquée) (Euzéby, 1971), tant dans les pays
tempérés que dans les pays tropicaux.
L’hôte définitif s’infeste généralement par la consommation des plantes
aquatiques comestibles sur lesquelles sont enkystées les formes infestantes (les larves
métacercaires) des douves rejetées par la limnée (Rondelaud et Mage 1990) ou suite à
la consommation d’eau contaminée (Karahocagil et al., 2011). Les douves immatures
sont à la fois histophages et hématophages et leur migration dans le parenchyme
hépatique est assurée par l’action lytique de leurs sécrétions enzymatiques. Les formes
matures sont toutefois hématophages et dès qu’elles s’installent dans les canaux, elles
se nourrissent essentiellement de la dégradation de l’hémoglobine provenant du sang
de l’hôte.
Le parasite Fasciola hepatica est doté d’une structure biologique très complexe,
et contient de nombreuses substances dont le pouvoir antigénique est parfaitement
élucidé par la mise au point de diverses techniques de purification ou de dépistage
sérologique. Ses antigènes peuvent être divisés en deux catégories : les antigènes de
surface ou somatiques qui font partie intégrante de la structure du tégument et des
différents tissus du parasite, et les antigènes d’excrétions/sécrétions (E/S) ou
métaboliques qui sont principalement les produits d’excrétions-sécrétions libérés
spontanément par le parasite dans l’organisme de l’hôte (Lehner et Sewell 1980).
Ce présent travail a pour objectif de présenter les molécules antigéniques chez
Fasciola hepatica. De ce fait, nous présenterons d’abord les généralités sur Fasciola
hepatica, en suite ses molécules antigéniques et leurs fonctions et fin les méthodes de
mise en évidence de ces molécules.
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I. GENERALITES SUR Fasciola hepatica
I.1. Morphologie et anatomie
I.1.1. Morphologie
Fasciola hepatica, ou la grande douve du foie, est un ver plat d’aspect lancéolé, à
symétrie bilatérale et sans segmentation. Elle mesure 20-30 mm de longueur × 8-13
mm de largeur, blanc au centre et plus foncé en périphérie. Son corps comprend deux
parties ; l’une antérieure qui est un cône céphalique portant un organe de succion dit
ventouse buccale, et l’autre postérieure qui est aplatie et se prolonge vers l’arrière par
une extrémité élargie et foliacée. La ventouse ventrale est distante de 3 à 5 mm de la
ventouse buccale. Elle est musculeuse et permet à la douve de se fixer.
I.1.2. Anatomie
I.1.2.1. Tégument
Le tégument est confluent avec des cellules sous-jacentes par des connexions
cytoplasmiques microtubules bordées. Il se compose d'une membrane tégumentaire
externe, une matrice contenant des corps discoïdes, organismes membraneux,
généralement des mitochondries et une membrane tégumentaire basale. Le tégument
contient souvent des épines entre la membrane externe et basale. Les cellules sous-
jacentes contiennent des noyaux, des mitochondries, le réticulum endoplasmique
rugueux, le complexe de Golgi et les ribosomes (Fried et Graczyk, 1997). La
membrane externe tégumentaire est recouverte d'une couche riche en glucides, le
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glycocalyx, qui est labile et se compose essentiellement de glycoprotéines avec des
chaînes d'oligosaccharides et de gangliosides. Le rôle du glycocalyx chez le parasite
n'est pas connu, mais il est probablement important dans la protection, l'absorption, et
surtout dans les propriétés immunologiques du tégument qui se renouvelle chaque 2 à
3 heures (Vukman et al., 2013).
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Figure 3: structure de l'appareil digestif
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I.1.2.4. Appareil excréteur
L’appareil excréteur est de type protonéphridien, d’origine ectoblastique et
baigne dans l’hémolymphe. Il est formé d’un réseau de canalicules ramifiés. Le canal
collecteur commun, pourvu à son extrémité d’une vessie contractile aboutit au pore
excréteur. Cet appareil joue un rôle dans l’excrétion des produits de sécrétion.
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Figure 6: Cycle biologique de Fasciola hepatica
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FhTP (Fasciola hepatica tegumental protein) : elles sont au nombre de trois
(Fh TP1, Fh TP2, FhTP3) et sont présentent dans le tégument du parasite et
peuvent jouer un rôle dans l'interaction avec l'hôte et la modulation de la
réponse immunitaire. Ces molécules varient en fonction du stade de
développement ; Fh TP1 est présent chez le ver juvénile fraichement excysté,
Fh TP2 par contre est présent chez le ver juvénile qui a atteint le foie et FhTP3
chez le ver adulte qui a atteint les canaux biliaires ;
Molécule de défense des helminthes hepatica 1 (FhHDM-1) : Le premier
HDM (Helminth Defense Molecule) découvert provenait de F. hepatica
(FhHDM-1). Il semblerait que FhHDM-1 ait une structure secondaire
principalement hélicoïdale-α avec une hélice amphipathique et une extrémité
C-terminale présentant une ressemblance structurelle et biochimique avec
cathélicidines des mammifères. De plus, la séquence C-terminale de 34 résidus
de FhHDM1 présente une similitude frappante avec la cathélicidine humaine
(LL37). Comme le LL37, FhHDM-1 et son fragment C-terminal neutralisent le
LPS empêchant l'activation de TLR4 sur les cellules cibles telles que les
macrophages. FhHDM-1 s'associe aux radicaux lipidiques de la membrane
plasmique des macrophages et est endocyté. Dans le macrophage, le FhHDM-1
est clivé par la cathepsine lysosomale pour libérer un peptide C-terminal
pouvant former une hélice amphipathique, et ce peptide peut empêcher
l'acidification des lysosomes par l'inhibition de l'activité de l'ATPase vacuolaire
(vATPase). Les macrophages détruit les antigènes et les présentent au CMHII
sur les lymphocytes T CD4+ ; par conséquent, une altération de ce processus
via l’inhibition de la vATPase empêcherait le déclenchement de la réponse
immunitaire adaptative (Ryan et al., 2020) ;
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Protéines liant les acides gras : Les protéines de liaison aux acides gras
(FaBP) de F. hepatica sont un groupe de chaperons qui modulent les réponses
lipidiques au sein de la cellule et sont étroitement lié à l’inflammation et au
métabolisme. Quatre isoformes de FaBP ont été identifiés chez F. hepatica et se
sont tous des antioxydants connus avec un rôle nutritif chez le parasite. Des
recherches sur leurs propriétés antiinflammatoires ont démontré que le Fh12 (12
kDa) réduit la production de cytokines proinflammatoires. La molécule Fh15
peut atténuer la production d'IL1β et de TNFα chez les macrophages humains
(Ryan et al., 2020).
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Ces molécules identifiées dans les produits d’excrétions-sécrétions de Fasciola
hepatica sont entre autres :
FhHSP70 (Fasciola hepatica heat shock protein 70) : Cette protéine
chaperonne est impliquée dans la réponse au stress et peut également jouer un
rôle dans la modulation de la réponse immunitaire de l'hôte. Il s'agit d'une
protéine de choc thermique qui appartient à la famille des protéines HSP70. Elle
est composée d'une ou plusieurs chaînes polypeptidiques repliées dans une
structure tridimensionnelle spécifique ;
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Les cystéines protéases : Les protéases à cystéine constituent environ 80 % des
enzymes E/S produits par F. hepatica et ils jouent un rôle majeur tout au long
de l’infection. Cinq clades de la cathepsine de F. hepatica (FhCL) ont été
identifiés. Trois sont associés à des vers adultes matures (FhCL1, FhCL2 et
FhCL5) et deux spécifiques aux parasites infectieux stade juvénile (FhCL3 et
FhCL4). L’augmentation de la sécrétion de FhCL3 pendant les premières étapes
de l’infection, aide le parasite immature en empêchant la fixation des
éosinophiles de l'hôte. Inversement, une fois que la douve a atteint le foie, les
sécrétions de FhCL1/2 provoque des effets anticoagulants qui permettent de
nourrir le sang pour le parasite. Il est intéressant de noter que les effets de
FhCL1 entrainent une diminution des médiateurs inflammatoires et des effets
protecteurs dans le choc septique induit par le LPS (Ryan et al., 2020) ;
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Ces Communautés antigéniques sont largement exploitées dans la protection des
animaux contre certaines infestations parasitaires. En effet, les bovins infestés avec
Schistosoma bovis acquièrent une résistance à Fasciola hepatica, 10 semaines après
(Sirag et al., 1985). Le même phénomène a été observé par El Azazy et al. (1985) sur
des rats infestés 08 semaines avant par Schistosoma mansoni, dans lesquels le cycle de
Schistosoma mansoni a été interrompu. D’autre part, l’infestation par Cysticercus
tenuicollis a protégé le mouton contre Fasciola hepatica dès la 3ème semaine post-
infestation.
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Figure 12: principe de l'immunoélectrophorèse
Ap : Arc de précipitation ; G.As.P : Gouttière avec anti-sérum polyclonal dirigé contre Fasciola
hepatica; L.gA: Lame de microscope couverte d'un gel d'agarose ; Sc: Sérum à tester.
III.1.2. L’immunodiffusion
Cette méthode a été utilisée dans le but de détecter et tester la réactivité des
fractions antigéniques selon la technique de double diffusion ou technique
d’Ouchterlony.
La technique utilise un gel d'agarose coulé sur une plaque de verre de quelques
millimètres d'épaisseur, sur lequel on creuse une série de puits disposés en couronne
(contenant les antigènes) autour d'un puits central (contenant l'anti-sérum). Après une
incubation pendant 48 h, en chambre humide, à + 4 °C, une coloration pendant 10 min
avec l'Amidon-schwartz et une décoloration avec 7 % d'Acide acétique, la lecture peut
révéler :
Une fusion des arcs, indiquant un même complexe immun ;
Un éperon (arcs sécants), indiquant deux complexes immuns différents
(les puits périphériques ne contiennent pas les mêmes antigènes) ;
Des arcs doubles dans le cas de plusieurs anticorps dans le puits central ;
L’absence d’arcs, indique qu'il n’y a pas d’antigènes dans les puits
périphériques, spécifiques à l'antisérum dans le puits central (Bene et
Faure, 1998).
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Figure 13: principe de l'immunodiffusion
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Figure 14: principe de ELISA (sandwich)
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contact d’autres ions provenant d’une solution. C’est une séparation des composés
basée sur des interactions ioniques réversibles entre une phase stationnaire appelée
échangeur d’ion, des contres ions échangeables ou mobiles et un soluté ou protéine
chargé.
III.2.2. Méthode électrophorétique
Le principe de base de l'électrophorèse sur les antigènes de Fasciola hepatique
repose sur la migration des antigènes à travers un gel sous l'effet d'un champ
électrique. Les antigènes sont des protéines ou des glycoprotéines spécifiques
présentes à la surface du parasite et qui déclenchent une réponse immunitaire chez
l'hôte infecté.
Les étapes générales de l'électrophorèse sur les antigènes de Fasciola hepatique :
Préparation des échantillons : Les antigènes sont extraits du parasite et préparés
pour l'électrophorèse. Cela peut impliquer la rupture des cellules du parasite et
la purification des protéines.
Préparation du gel : Un gel d'agarose ou de polyacrylamide est préparé avec des
puits où les échantillons seront déposés.
Chargement des échantillons : Les échantillons contenant les antigènes extraits
sont déposés dans les puits du gel.
Application du champ électrique : Une tension électrique est appliquée aux
extrémités du gel, ce qui entraîne la migration des antigènes à travers le gel en
fonction de leur taille et de leur charge électrique.
Visualisation des antigènes : Une fois l'électrophorèse terminée, les antigènes
sont visualisés à l'aide de colorants ou d'anticorps spécifiques qui se lient aux
antigènes et permettent leur détection.
Cette technique permet de séparer les différents antigènes en fonction de leur poids
moléculaire et de leur charge, ce qui peut aider à caractériser ces antigènes et à mieux
comprendre la réponse immunitaire induite par l'infection par Fasciola hepatique.
III.2.3. Hémagglutination
Cette méthode utilise le phénomène dans lequel les antigènes de peuvent
agglutiner (c'est-à-dire regrouper) les globules rouges. Ce processus repose sur
l'interaction entre les antigènes et les récepteurs présents à la surface des globules
rouges.
Lorsque les antigènes de Fasciola hepatica sont en contact avec les globules
rouges, ils peuvent se lier aux récepteurs spécifiques présents à la surface des globules
rouges. Cette liaison peut entraîner une agglutination des globules rouges, formant des
amas visibles à l'œil nu.
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Le phénomène d'hémagglutination est souvent utilisé comme technique
diagnostique pour détecter la présence d'anticorps dirigés contre les antigènes de
Fasciola hepatica dans le sérum d'un individu infecté. Dans ce cas, les antigènes de
Fasciola hepatica sont fixés sur des particules porteuses (comme des érythrocytes ou
des particules de latex) et mélangés avec le sérum du patient. Si des anticorps
spécifiques dirigés contre les antigènes sont présents dans le sérum, ils peuvent se lier
aux antigènes fixés sur les particules porteuses, entraînant ainsi l'agglutination visible
des particules.
CONCLUSION
Parvenu au terme de notre travail ou il était question pour nous de présenter les
molécules antigéniques chez Fasciola hepatica, il en ressort notre investigation que ce
parasite est doté d’une structure biologique très complexe, et contient de nombreuses
substances dont le pouvoir antigénique est parfaitement élucidé par la mise au point de
diverses techniques de purification ou de dépistage sérologique. Ses antigènes peuvent
être divisés en deux catégories : les antigènes somatiques qui font partie intégrante de
la structure du tégument et des différents tissus du parasite, et les antigènes
métaboliques qui sont principalement les produits d’excrétions-sécrétions libérés
spontanément par le parasite dans l’organisme de l’hôte.
Les antigènes de surface jouent un rôle évidemment primordial dans la réponse
immunitaire, parce qu’ils sont situés directement en contact avec l’hôte. Ceux
métaboliques sont impliqués dans diverses fonctions physiologiques telles que la
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nutrition, l’excrétion, la reproduction et l’échappement du système immunitaire de
l’hôte. Ce sont des substances produites par l’appareil digestif et libérées
spontanément dans le tissu de l’hôte, aux différents stades de développement. Ce
parasite est capable d’interagir avec d’autres helminthes car possède des antigènes en
commun. Cette communauté antigénique est responsable souvent de l’apparition des
réactions croisées au cours des tests sérologiques et aussi, elle est à l’origine d’une
protection réciproque entre différentes espèces parasitaires. Plusieurs méthodes
permettent la mise en évidence des molécules antigéniques de Fasciola hepatica et
celles-ci peuvent soit immunologiques notamment (l’immunoélectrophorèse,
l’immunodiffusion et la méthode immunoenzymatique) ; soit physicochimiques
notamment (les méthodes chromatographiques, électrophorétiques et
l’hémagglutination)
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