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LE DIVORCE ET SES EFFETS PSYCHOLOGIQUES SUR LES

ETUDIANTS

INTRODUCTION

Dans notre société, le taux du divorce est très augmenté et il est devenu une
institution centrale et réelle surtout parmi les couples qui ont les enfants. Ce
phénomène a des effets négatifs sur des enfants et leur relation générale dans tous
aspects de la vie.
On ne peut pas parler d’un divorce s’il n’y a pas eu un mariage avant. L’idée du
mariage a évolué selon les siècles, mais, elle garde toujours son contenu principal.
«Webster (2001) À cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il
s’attachera à sa femme et tous deux ne feront plus qu’un ». L’idée du mariage est
donc de lier deux peuples qui vivront ensemble le reste de leur vie.
Mais pour des raisons personnelles, sociales ou économiques ce lien pourrait être
menace d’une rupture, cette menace de rupture provient d’un malentendu entre les
époux. Il est vrai que cette menace pourrait se réaliser, on parle ici donc d’une
dissolution du mariage, et plus clairement d’un divorce.
Le mot "divorce" a plusieurs origines étymologiques. Dans la période archaïque,
on employait le terme "répudier" pour désigner la dissolution du mariage par
l’homme sans consultation de sa femme. Ce monde de divorce représentait bien la
place de la femme dans la société patriarcale rigide. Ensuite, l’usage du mot
"divorcée", s’est appliqué à la femme initiant une procédure de divorce. Ce terme
impliquait l’intention de la femme de se séparer du chemin de son mari. Plus tard,
on voit également les hommes employaient cette expression. De plus on voit
apparaitre "dissoudre" qui avait le même sens qui "divorcée" mais d’un usage plus
neutre. Dans les premiers temps, le "divorce" était donc unilatéral et dépendait de

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la seule volonté d’un conjoints alors que plus tard, il pouvait aussi être qualifié de
bilatéral, contracté par les deux époux. (L’encyclopédie du monde 1972).
Selon le dictionnaire Larousse de poche (2008), le divorce est la rupture officielle
d’un mariage civil ou religieux liant précédemment deux personnes ou plusieurs en
cas de polygamie.
On peut aussi définir le divorce comme la dissolution légale du mariage civil
prononcé par un tribunal du vivant des époux, à la demande d’un ou des deux
conjoints selon des formes déterminées par la loi. Stanworth (2001).
Pour beaucoup de couple le divorce est une épreuve difficile pour le couple et les
enfants puisqu’il peut désorienter toute la famille et aussi la société parce que la
famille est la base de la société.
Problématique de l'étude
Au fil des ans, les enquêtes sur les facteurs qui influencent les performances
scolaires des élèves ont suscité l'intérêt des enseignants, des conseillers, des
psychologues, des chercheurs et des administrateurs scolaires au Nigeria (Wiseman
1998). Cela est dû aux protestations du public concernant le faible niveau
d'éducation dans le pays (Imoge 2002). La baisse de la qualité de l'éducation dans
le pays en général, caractérisée par de mauvais résultats scolaires et la formation de
diplômés ayant peu de savoir-faire technique, a entraîné un sérieux recul du
développement industriel du pays. nation en général et faible taux de participation
des étudiants qualifiés dans le gouvernement local d'Ohimini pour l'admission dans
les divers établissements d'enseignement supérieur du pays.
Des facteurs tels que l'état interne des étudiants, à savoir l'intelligence, l'état de
santé, la motivation, l'anxiété, entre autres, ainsi que leur environnement,
notamment la disponibilité d'un environnement d'apprentissage approprié,
l'adéquation de l'infrastructure éducative, ont été identifiés comme des cours
possibles de mauvais résultats scolaires. Par exemple, des publications
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quotidiennes sur les "causes et les malédictions des mauvais résultats à l'examen du
certificat scolaire ouest-africain (WASCE)" en 2006 ont identifié et classé les
problèmes responsables des mauvais résultats des élèves en problèmes
d'enseignants, problèmes d'installations inadéquates dans les écoles, problèmes
traçables aux étudiants, les problèmes causés par les parents et la société dans son
ensemble et les problèmes causés par les politiques gouvernementales et le faible
financement du secteur de l'éducation (Ajila et Olutola, 2007).
En ce qui concerne les problèmes causés par les parents, Ichado (1998) a déclaré
que le désaccord constant des parents affecte les étudiants émotionnellement et
peut entraîner de mauvais résultats scolaires, tandis que Bichlery 1996 et Agbo
(1997) ont révélé que les étudiants issus d'un foyer brisé ont une faible estime de
soi, des résultats inférieurs. Motivation et tolérance de l'amoureux pour le retard de
la gratification et la réussite scolaire inférieure à ceux des foyers intacts où les
deux parents sont présents.
C'est sur la base de ce qui précède que nous avons l'intention de mener cette étude
sur les effets du divorce dans la performance académique des étudiants. Nous
avons l'intention de découvrir l'ampleur des effets néfastes des foyers brisés sur les
résultats scolaires des élèves du secondaire.

L’objectif de l’étude
A part l’accomplissement partiel des exigences pour l’octroi d’une licence es lettre
en langue française, cette étude a comme but les suivants;
1. D’enlever et de discuter les facteurs qui causant le divorce.
2. Montrer l’influence du divorce sur l’enfant.
3. Montrer comment le divorce affecte la performance académique de l’enfant.

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4. Propose des solutions pour réduire le taux du divorce dans la société.
Motivation de l'étude
Nous avons choisi ce sujet parce qu’on espère qu'à la fin de cette étude, de
nombreux acteurs de l'éducation bénéficieront des résultats. Les enseignants, les
planificateurs de programmes d'études, les administrateurs de l'éducation, les
étudiants et même le gouvernement trouveront cette étude utile. Les résultats de
cette étude peuvent constituer le cadre de travail pour l'organisation de séminaires
visant à corriger les carences en particulier dans les foyers et le processus de
mariage et aussi à améliorer la performance des enseignants dans les écoles. Cette
étude sera également utile au gouvernement pour l'élaboration des politiques
éducatives. Les planificateurs de programmes d'études et les conseillers et
conseillers pédagogiques utiliseront également cette étude comme guide pour leurs
actions.

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CHAPITRE DEUX

ETUDE DU DIVORCE

2.1. Concept du divorce


Définition du divorce
Le divorce est la « dissolution légale d'une relation conjugale socialement et
légalement reconnue qui modifie les obligations et les privilèges des deux
personnes concernées (Price et Mc Kenry, 1988).
Le divorce ou la dissolution du mariage, selon Mohammed, (2013) est la fin
définitive d'une union conjugale, annulant les devoirs et responsabilités juridiques
du mariage et dissolvant les liens du mariage entre les parties impliquées
(Mohammed, 2013).
Le divorce ou la dissolution, comme on l'appelle de plus en plus, est un processus
créé par la loi et administré par la justice qui met fin légalement à un mariage qui
n'est plus considéré comme viable par l'un ou les deux époux. Cela permet aux
deux de se remarier. Cependant, dans cette partie du monde, la liberté de se
remarier ne pouvait être obtenue que par une loi du Parlement (Adjei, 2007).
Selon Mona (2010), le divorce est défini comme une « dissolution légale définitive
du mariage, c'est-à-dire la séparation du mari et de la femme qui confère aux
parties le droit de se remarier en vertu de dispositions civiles, religieuses et/ou
autres conformément aux lois de chaque pays. »
De toutes les définitions, un facteur est commun à toutes. C'est la «dissolution»
qui signifie «fin», par conséquent, le divorce met fin au mariage.

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Les termes utilisés dans cette étude sont définis tels qu'ils sont utilisés dans cette
étude afin d'éviter toute ambiguïté et imprécision en ce qui concerne les travaux de
recherche.
Parent : s'occupe d'un enfant
Étudiant : une personne formellement engagée dans l'apprentissage, en particulier
une inscrite dans une école.
Séparation : processus par lequel le couple quitte le domicile ou décide de rester
seul.
Performance académique : est le résultat de l'éducation dans la mesure où un
étudiant a atteint ses objectifs éducatifs.
Adolescence : étape transitoire du développement humain physique et
psychologique qui se produit généralement pendant la période allant de la puberté
à l'âge adulte.
Mariage : C'est une procédure juridique valide, traditionnelle ou normale de
relation qui lie le mari et la femme.
Service d'aide sociale : un système organisé par le gouvernement pour aider les
personnes qui ont des problèmes financiers en leur donnant des conseils ou une
assistance.
Psychologique : ayant à voir avec l'esprit et les émotions de l'individu.
Famille : Un groupe composé principalement du père, de la mère et des enfants.
2.2.1 Séparation et résultats scolaires

Les enfants qui ont vécu la séparation parentale ont souvent des résultats scolaires
inférieurs à ceux des enfants de parents non séparés (Wolchick, 2002). Dans un
examen effectué sur les facteurs familiaux et scolaires liés au rendement scolaire
des adolescents, il a été noté qu'il est deux fois plus probable qu'un enfant de
parents séparés décroche du secondaire qu'un enfant de parents non séparés. Ces

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enfants de parents séparés peuvent également être moins susceptibles de fréquenter
l'université, ce qui entraîne l'interruption de leur carrière scolaire (Rodgers et Rose,
2001). L'école en tant que système est confrontée à un grand nombre de familles
aux prises avec des transitions créées par la séparation (Lamden, 2002). Quelques
études en Europe ont également trouvé des effets plus négatifs du divorce que du
décès d'un parent, en particulier parmi les familles monoparentales (Borgers,
Dronkers& Van Praag, 2006 ; Bosman &Louwes, 2008). Une étude de Pong
(2006), qui est une étude rare International Journal of MultidisciplinaryResearch
and Development International Journal of MultidisciplinaryResearch and
Development menée dans un contexte non occidental qui faisait une distinction
entre les mères célibataires divorcées et veuves, fournit également des preuves de
la relative avantages des enfants en Malaisie vivant avec une mère veuve par
rapport à ceux vivant avec une mère divorcée. Selon Stephens (2006) et Salami
(2008), les adolescents issus de foyers brisés sont généralement associés à un
comportement antisocial et à de mauvais résultats scolaires. Des recherches
empiriques ont confirmé que les enfants de parents séparés courent un risque accru
de développer des problèmes psychologiques, comportementaux, sociaux et
scolaires (Amato, 2000 ; Amato, 2001 ; Amato& Keith, 2001 ; Emery, 2009 ;
Hetherington, Bridges &Insabella, 2008 ; Kelly, 2000).

Yongm et Yuanzhang (2008) ont clairement indiqué que, dans certains cas, les
enfants qui vivent une séparation ou un divorce ne réussissent pas toujours bien ou
ne réussissent pas sur le plan scolaire. Amato et Keith (2001) et Amato (2001) ont
constaté que les enfants de parents séparés avec ceux d'enfants de parents mariés
l'un à l'autre. Selon Borgers, Dronkers et Van Praag (2006), les résultats scolaires
des enfants vivant avec une mère célibataire étaient généralement moins bons que
ceux des enfants vivant avec deux parents, bien qu'assez faibles dans leur ampleur.

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Les enfants de parents séparés risquent d'avoir de moins bons résultats scolaires
que leurs pairs issus de familles non divorcées (Hetherington et Elmore, 2003 ;
McLanahan, 2009 ; Mulholand, Watt, Philpott et Sarlin, 2004). Les différences
modestes diminuent mais ne disparaissent pas lorsque le revenu et la capacité
intellectuelle sont contrôlés.

Les enseignants évaluent les enfants de parents séparés plus haut sur des facteurs
tels que l'anxiété accrue entourant l'échec scolaire, l'incapacité de réfléchir, les
propos non pertinents et l'inattention.

La recherche sur le counseling fondé sur des données probantes a indiqué que les
enfants de parents séparés fréquentent moins l'école, regardent plus la télévision,
font moins de devoirs et sont moins surveillés par leurs parents (McLanahn, 2009).

2.2.2 Performance académique

La performance académique est « ce qu'un étudiant est capable d'accomplir


lorsqu'il est testé ou examiné sur ce qu'il a appris » (Otu-Danquah, 2002). De
nombreuses études empiriques ont été menées pour déterminer les facteurs
affectant le rendement scolaire des élèves. Emeke (2004) a souligné une
combinaison de facteurs personnels et institutionnels susceptibles d'influencer les
performances scolaires des étudiants. Il a expliqué que les facteurs personnels liés
à l'intelligence, aux connaissances et aux capacités de l'individu, tandis que les
facteurs institutionnels comprennent les influences familiales ou parentales, les
influences sociétales et les facteurs liés à l'école tels que le rapport élève-
enseignant et les facteurs liés aux enseignants tels que leur logement et leurs
conditions de vie.

L'étude comparative internationale de Hampden-Thompson (2009) a révélé une


performance scolaire en littératie entre les adolescents issus de familles
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biparentales et les adolescents issus de familles monoparentales. L'écart était
important dans 12 pays, l'écart le plus important se produisant aux États-Unis. Le
Centre national des statistiques sur l'éducation (2008) a prétendu un écart de
réussite dans les notes en classe au primaire, au collège et au lycée entre les élèves
adolescents issus de familles monoparentales où un seul parent était impliqué dans
la scolarité de l'enfant et les élèves issus de familles biparentales où les deux
parents ont participé à la scolarité de l'enfant.

Waldfogel (2010) a signalé un écart de réussite entre les élèves spécifiquement


issus de familles monoparentales et les élèves issus de familles traditionnelles.
Selon Angel-Castillo et Torres-Herrera (2008), les taux de décrochage scolaire des
étudiants hispaniques ont presque doublé chez les étudiants issus de familles
monoparentales ou recomposées par rapport aux étudiants issus de familles
biparentales. Zill (1993) est d'accord avec leurs données longitudinales, déclarant
que les Américains de 18 à 22 ans issus de parents séparés étaient deux fois plus
susceptibles d'avoir abandonné l'école secondaire que leurs pairs issus de famille
traditionnels, même après que les chercheurs aient contrôlé la race, l'éducation des
parents et d'autres facteurs liés à l'enfant et à la famille. Zimiles& Lee (2001) ont
amplifié l'écart en déclarant : « Les élèves issus de familles recomposées et de
familles monoparentales sont presque trois fois plus susceptibles de décrocher que
leurs homologues issus de familles intactes (7 % contre 20 %) ». La recherche
internationale soutient l'existence d'un écart de réussite entre les élèves issus de
familles monoparentales et les élèves issus de familles biparentales au Nigeria
(Uwaifo, 2008 ; Yara&Tunde-Yara, 2010).

La recherche soutient également la présence d'un écart de réussite entre les élèves
issus de familles monoparentales et les élèves issus de familles traditionnelles chez
les adolescents à faible revenu (Bachman, 2009). McLanahan et Sandefur (2004)

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ont consacré une décennie de recherche à ce sujet et leurs résultats ont indiqué qu'il
existe un écart de réussite entre les élèves de familles monoparentales et les élèves
de familles biparentales. Non seulement la littérature indique qu'il existe un écart
de réussite pour les élèves issus de familles non traditionnelles, mais la recherche
suggère qu'il existe un rendement scolaire pour les écoles à forte concentration
d'élèves issus de familles non traditionnelles. Dans l'ensemble, les scores inférieurs
en lecture et en mathématiques étaient liés aux écoles comptant un grand nombre
de foyers monoparentaux par rapport aux écoles comptant moins de 25 % des
foyers d'élèves étant des foyers monoparentaux (Pong, 2007 ; 2008). Pong (2008) a
qualifié ce phénomène d'« effet de composition de l'école ». Mis à part la
démographie individuelle, fréquenter une école secondaire avec une forte
concentration d'élèves issus de familles non traditionnelles expose un élève à un
risque plus élevé d'éprouver des difficultés scolaires dans les domaines de la
lecture et des mathématiques (Pong, 2008).

La littérature accorde beaucoup d'attention aux familles traditionnelles qui


deviennent des familles non traditionnelles et aux effets du changement sur les
enfants. Cet accent est mis sur les enfants qui n'ont pas toujours été classés comme
membres de familles non traditionnelles depuis leur conception. Que les
changements dans la structure familiale soient ponctuels ou récurrents, le passage
du traditionnel au non traditionnel crée intrinsèquement une instabilité familiale.
Jeynes (2006) a décrit les deux perspectives contradictoires qui existent dans le
domaine de l'instabilité familiale comme « l'école de la pensée de la transition » et
« l'école de la pensée de la résilience ». Cependant, bien que l'étude ait été une
étude longitudinale de par sa conception, elle n'a examiné aucune donnée avant la
deuxième année de lycée des élèves. Même si les résultats n'étaient pas
statistiquement significatifs au niveau secondaire, il se peut qu'il y ait eu plus dans

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le portrait de la structure familiale et du rendement des élèves que la portée de
l'étude n'a permis d'examiner.

Dans un autre ordre d'idées, Pong (2007) reconnaît qu'il existe une performance
scolaire entre les élèves adolescents issus de familles monoparentales et les élèves
issus de familles biparentales ; cependant, Pong (2007) a affirmé que la
performance scolaire pouvait être entièrement expliquée par le capital social et le
statut économique. Cet argument dans la littérature suggère qu'il n'existe aucune
relation causale entre la structure familiale et le rendement des élèves. Au
contraire, le capital social et le statut économique, appelés collectivement SSE,
sont les véritables prédicteurs de la réussite scolaire.

La méta-analyse réalisée par Amato& Keith (2001) a encore ajouté une autre
dimension au débat. Bien que leur méta-analyse ait soutenu l'existence d'une
performance scolaire, Amato et Keith ont noté: "Ces résultats suggèrent que les
implications du divorce parental pour le bien-être des enfants sont devenues moins
prononcées depuis les années 1950 et 1960". De plus, la méta-analyse a affirmé
que les effets négatifs de la séparation des parents sont plus faibles aux États-Unis
que dans les autres pays étudiés. D'autres chercheurs sont d'accord (Chiu & Ho,
2006). Les différences apparentes de réussite entre les étudiants de Hong Kong et
les étudiants des États-Unis pourraient être attribuées aux différences de culture, au
statut socio-économique plus élevé des parents isolés à Hong Kong, à la prévalence
des réseaux familiaux élargis à Hong Kong et à des politiques de financement
scolaire équitables. pour les étudiants de Hong Kong. Si un écart de réussite n'est
pas présent dans d'autres régions du monde et que l'écart pourrait potentiellement
se réduire aux États-Unis, l'écart pourrait peut-être devenir totalement insignifiant
dans un proche avenir. Il convient également de noter que même s'il existe

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actuellement un écart de réussite dans une certaine mesure, il y a certainement des
élèves issus de familles non traditionnelles qui comblent l'écart (Chiu et Ho 2006).

2.2.3 Concepts de séparation et de divorce

La séparation est un accord légal par lequel le mari et la femme choisissent de ne


pas vivre ensemble. La séparation est le retrait des enfants de la ou des personnes
qui s'occupent d'eux à qui ils sont attachés. La séparation libère les parents du
fardeau de l'éducation des enfants (Caye, 2006). Les limites de séparation peuvent
être établies pour le comportement parental et l'enfant recevra le message que la
société le protégera même si le parent ne le fait pas. Le divorce est un moyen légal
de dissoudre un mariage entre deux personnes, la séparation et le divorce ont des
effets à la fois positifs et négatifs. Cette séparation est une crise familiale autant
que personnelle. C'est un processus qui comporte des risques psychologiques ainsi
qu'une opportunité pour le développement des parties prenantes. Ils ont en outre
déclaré que le processus se déroule en étapes distinctes caractérisées par des
différences qualitatives de thèmes et de degré d'adaptation. La séparation et le
divorce sont associés à des émotions déchirantes, à une tristesse indescriptible, à la
dépression, à l'anxiété et bien plus encore. Elle conduit à la création de deux
ménages au lieu d'un seul, avec une augmentation conséquente des coûts et toutes
les parties concernées subissent ces effets.

2.2. Divorce dans la société contemporaine        


Les origines de nos schémas de divorce modernes résident dans l'invention des
mêmes valeurs qui ont finalement élevé la relation conjugale au-dessus de tous les
autres engagements personnels et familiaux : la concentration de l'émotion, de la
passion, de l'identité personnelle et de l'auto-validation dans la relation de couple et
l'atténuation des attachements affectifs et des obligations au-delà de l'unité

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conjugale. Pour n'importe quel couple aujourd'hui, les causes immédiates du
divorce peuvent aller de facteurs aussi divers que les caractéristiques
psychologiques personnelles d'un ou des deux époux au stress des difficultés
économiques et de la désintégration de la communauté. Mais dans une perspective
plus large, à la fois le rôle du divorce dans les sociétés modernes et sa fréquence
relativement élevée découlent du même développement qui a rendu les bons
mariages tellement plus essentiels au bonheur des gens que dans la majeure partie
du passé, et de la détérioration d'une relation conjugale tellement plus
traumatisant : l'idée très peu traditionnelle que le mariage devrait être l'engagement
le plus puissant dans la vie des gens.

La notion radicale selon laquelle le mariage devrait être basé sur l'amour et la
camaraderie n'a commencé à être largement acceptée en Europe occidentale et en
Amérique que sous l'influence des Lumières et des doctrines individualistes des
Révolutions française et américaine. Presque immédiatement, les conservateurs de
l'époque Fdéfenseurs de ce qui était alors considéré comme le mariage
« traditionnel » F ont averti que l'amour serait la mort du mariage. La société,
disaient-ils, exige que certaines personnes se marient, et ne se marient qu'avec

compagnons appropriés. Comment pourrions-nous les obliger à le faire s'ils


pouvaient refuser au motif qu'ils n'aimaient pas le partenaire requis ? Comment les
empêcherions-nous de revendiquer le droit de quitter un mariage où l'amour était
mort ? Et la société avait aussi intérêt à empêcher certaines personnes de se marier.
La préoccupation des conservateurs du XVIIIe siècle était le danger que les
pauvres revendiquent le droit de se marier. Ils étaient aussi effrayés par l'idée que
les pauvres puissent revendiquer le droit de se marier "juste" parce qu'ils s'aimaient
que les conservateurs contemporains le sont par les revendications similaires des
gays et des lesbiennes d'aujourd'hui.

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Il s'est avéré que les sombres prédictions des conservateurs sociaux étaient
prématurées. Bien que les revendications d'un accès plus libre aux lois sur le
divorce aient été immédiatement soulevées par de nombreux partisans du mariage
amoureux, et que la Révolution française ait temporairement rendu le divorce plus
facile qu'il ne le serait à nouveau jusqu'aux années 1970, l'augmentation des taux
de divorce a été assez progressive. Le divorce libre était tenu en échec par la
dépendance économique des femmes vis-à-vis du mariage et la capacité des élites
économiques, politiques et religieuses locales à pénaliser le célibat et le divorce
pour les hommes et les femmes.

Mais l'écriture était sur le mur. Alors que l'idéal de l'intimité conjugale se
répandait, de nombreux pays ont libéralisé leurs codes juridiques actuels. Ailleurs,
les juges sont devenus plus compréhensifs au cas par cas pour les couples qui
demandaient le divorce. En Amérique, moins de la moitié des États acceptaient la
cruauté comme motif de divorce avant 1840, et lorsqu'ils l'ont fait, la cruauté
devait être extrême. Après 1840, cependant, la cruauté a commencé à être définie
de manière plus vague et, en 1860, une majorité d'États autorisaient également le
divorce en cas d'ivresse habituelle. Le divorce est également devenu beaucoup plus
facile au Canada et dans la plupart des pays d'Europe occidentale. La légalisation
du divorce de la Révolution française, que Napoléon avait révoquée en 1816, a été
rétablie en 1884.

Les observateurs réfléchis de l'époque ont senti que ces changements laissaient
présager le pire à venir. En 1856, l'activiste anti-esclavagiste Lydia Maria Child a
averti qu'en matière de mariage, « la société se tient au-dessus d'un volcan en
ébullition, dont elle est séparée par la croûte d'apparences la plus mince possible »
(Jeffrey, 1975, p. 123).

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Entre 1880 et 1890, les États-Unis ont connu une augmentation de 70 % des
divorces. En 1891, un professeur de l'Université Cornell a fait la prédiction absurde
que si les tendances de la seconde moitié du 19e siècle se poursuivaient, en 1980,
plus de mariages se termineraient par un divorce que par un décès (Goldthorpe,
1987). Il s'est avéré qu'il n'avait perdu que 10 ans.

L'augmentation des taux de divorce qui a tant choqué les contemporains a laissé le
nombre de divorces formels (les séparations informelles étaient une autre affaire)
ridiculement bas par rapport aux normes d'aujourd'hui. En 1900, il n'y avait que 0,7
divorces pour 1 000 habitants aux États-Unis, alors qu'en Europe, la plupart des
pays comptaient moins de 0,2 divorces pour 1 000 habitants. Il est donc facile de
comprendre pourquoi de nombreuses personnes considèrent aujourd'hui le XIXe
siècle comme une période de stabilité conjugale, sans reconnaître les changements
inexorables qui avaient été déclenchés par l'idée radicale que le mariage devait être
fondé sur l'amour.

L'une des raisons pour lesquelles les attentes croissantes concernant l'amour et le
mariage n'ont pas percé la mince croûte de stabilité de surface au XIXe siècle était
que ces idéaux étaient encore confinés à un segment relativement restreint de la
population - le groupe le mieux publié, bien sûr, mais pas le plus représentatif. Et
même ceux qui ont embrassé avec le plus d'enthousiasme l'objectif d'atteindre le
bonheur par le mariage n'avaient pas encore rejeté bon nombre des anciennes
valeurs et contraintes sociales qui étaient hostiles à la pleine « poursuite du
bonheur » dans le mariage et la vie personnelle. Les Victoriens n'avaient pas de
formule secrète, perdue depuis, sur la façon d'attendre le meilleur du mariage et de
toujours mettre avec le pire. Au contraire, ils acceptaient beaucoup plus que nous
aujourd'hui un énorme fossé entre la rhétorique et la réalité, les attentes et

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l'expérience réelle. En grande partie, c'était parce qu'ils n'avaient pas encore d'autre
choix.

Les gens ont également été empêchés de pousser les implications du match
d'amour à leur conclusion logique par la redéfinition rigide des différences de
genre qui sous-tendait les premières versions du match d'amour. Les Victoriens
définissaient l'amour comme l'union de deux êtres opposés. Soi-disant, ce sont les
différences entre les hommes et les femmes qui les ont fait s'aimer. Les femmes
aimaient les hommes pour leur force et leur connaissance du monde extérieur. Les
hommes aimaient les femmes pour leur pureté, leur fragilité et leur protection
contre la connaissance du monde extérieur. Dans la pratique, cependant, la
séparation des sphères masculine et féminine et le culte de la pureté féminine ont
créé d'énormes tensions émotionnelles et sexuelles entre les hommes et les
femmes. Les femmes ont souvent qualifié les hommes de « le sexe le plus
grossier ». Les hommes souffraient d'une énorme ambivalence à l'égard des
relations sexuelles avec des femmes le genre de femmes qu'ils voulaient comme
épouses (Coontz, 2005).

Ainsi, malgré la glorification abstraite de la romance et de l'amour conjugal par la


société, le quotidien l'expérience de l'intimité conjugale au XIXe siècle était encore
assez limitée par les normes qui prévaudraient au XXe siècle. Très peu de mariages
étaient basés sur une négociation mutuelle. La plupart des femmes tenaient pour
acquis leur devoir de s'en remettre à leur mari, et la plupart des hommes tenaient
pour acquis leur droit d'extorquer une telle déférence si nécessaire. Beaucoup de
femmes et d'hommes ont trouvé plus d'intimité dans les amitiés homosexuelles que
dans les fréquentations ou le mariage.

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Ce n'est que lorsque ces limites à la camaraderie conjugale et à la sexualité ont été
surmontées que les gens ont découvert à quel point une mince croûte séparait les
idéaux matrimoniaux victoriens d'une explosion de nouvelles attentes concernant
l'amour, les rôles de genre et le mariage. Et cela s'est produit dans les premières
années du XXe siècle, lorsque l'idéal de l'amour a été élargi pour inclure le désir
sexuel et la satisfaction entre mari et femme, et la séparation rigide des rôles et de
l'espace entre les sexes a commencé à s'effondrer.

2.3. Cause du divorce


Il ne faut pas oublier que le divorce ne se produit pas pour une seule raison et qu'il existe souvent
un certain nombre de facteurs qui expliquent pourquoi le divorce et la séparation se produisent.

2.3.1. Indépendance des femmes


Au fil des ans, les femmes ont gagné en indépendance en développant souvent une carrière dans
le milieu du travail. Ermisch (1986) a estimé que la désillusion conjugale se produisait souvent
lorsque les femmes avaient l'expérience de travailler et de suivre leur propre carrière. Cela a
influencé la capacité de gain des femmes et a donné un risque considérable de désillusion
conjugale, en particulier lorsqu'il y avait également d'autres problèmes. Une étude japonaise
d'Ogawa et Ermisch (1994) a révélé qu'au Japon, le taux de divorce avait plus que doublé depuis
le milieu des années 1960. Cela a été attribué à l'emploi rémunéré des femmes qui a augmenté
rapidement au cours des dernières décennies. C'était particulièrement le cas pour les femmes qui
occupaient un emploi à temps plein. Ainsi, il a été constaté par Heath et Ciscel (1996) que de
nombreuses femmes restaient mariées simplement parce qu'elles n'avaient d'autre choix que de le
faire, sans capacité de gain et sans possibilité d'être économiquement indépendantes de leur
conjoint.

Ruggles (1997) a constaté que l'augmentation de l'emploi des femmes dans les professions non
agricoles était étroitement associée à l'augmentation des divorces et des séparations. De plus, une
participation plus élevée des femmes au marché du travail chez les femmes noires et des
opportunités économiques plus faibles pour les hommes noirs expliquaient les différences

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raciales et l'instabilité conjugale avant 1940, et davantage de ces différences au cours des années
suivantes.

De nombreuses femmes qui se lançaient dans une carrière manquaient souvent du soutien
professionnel de leur conjoint. C'est ce qu'ont noté Dolan et Hoffman (l 998).

Le divorce ou la séparation entre partenaires a fréquemment affecté leurs revenus totaux, ce qui
est l'une des raisons pour lesquelles de nombreux partenaires sont restés ensemble, pour éviter
que cela ne se produise (Ressler et Waters, 2000). Cependant, il a également été noté que
l'augmentation des revenus des femmes augmentait considérablement les taux de divorce, sans
doute en raison du fait que la femme dans un mariage malheureux se trouvait désormais capable
de subvenir à ses propres besoins et éventuellement à ceux de sa famille.

Un phénomène intéressant de ces dernières années est que les femmes demandent le divorce plus
souvent que les hommes, malgré des attachements profonds à leurs enfants dont elles savent
qu'ils sont lésés par de tels divorces. Rétrospectivement, de nombreuses femmes rapportent le
fait qu'elles sont plus heureuses d'être célibataires que lorsqu'elles étaient mariées (Brinig&
Allen, 2000). De nombreuses femmes demandent également le divorce dans le but d'avoir la
garde exclusive des enfants.

Sayer et Bianchi (2000) ont cherché à savoir si l'indépendance économique d'une femme
déstabilisait le mariage et augmentait le risque de divorce. Il y avait une association positive
initiale entre le pourcentage de contribution de l'épouse au revenu familial et le divorce, mais la
relation a été réduite à non significative dès que des variables mesurant l'idéologie de genre ont
été introduites dans le modèle. L'analyse a indiqué que les mesures de l'engagement et de la
satisfaction conjugaux étaient de meilleurs prédicteurs de la désillusion conjugale que les
mesures de l'indépendance économique. Les études de l'influence du travail des femmes sur le
risque de divorce ont été menées par Poortman et Kalmijn, (2002) dans une étude néerlandaise.
Les facteurs qui ont conduit au divorce étaient particulièrement importants en raison de
l'intensité du travail de l'épouse, du statut du travail de l'épouse et du succès potentiel qu'elle a
obtenu sur le marché du travail par rapport à son mari. Le résultat a montré que les femmes qui
travaillaient avaient un risque de divorce 22% plus élevé que les femmes qui ne travaillaient pas.

18
2.3.2. Mariages trop précoces et mariages arrangés
Une seule étude s'est intéressée au mariage trop précoce. Il s'agissait d'une étude chinoise de
Zeng et al. (1992). Cette étude a démontré que le niveau de divorce en Chine était extrêmement
faible, en comparaison avec d'autres pays développés et en développement. Des résultats
similaires d'autres études ont indiqué que le risque de divorce pour les femmes mariées avant
l'âge de 18 ans était plus élevé que pour celles mariées après 20 ans. Les mariages arrangés
présentaient un risque de divorce qui était environ 2,5 fois plus élevé que le mariage non arrangé.
Il a également été noté que les divorces étaient plus élevés dans les zones urbaines que dans les
zones rurales. Toutes choses égales par ailleurs, les femmes ayant plus d'enfants avaient un
risque de divorce moins élevé. La préférence pour les fils a exercé un effet sur la dissolution du
mariage. Les femmes sans fils avaient un risque de divorce significativement plus élevé que
celles qui avaient au moins un fils.

2.3.3. Facteurs économiques et financiers


Une étude de Whittington et Alm (1997) a montré que les femmes et les hommes réagissent aux
incitations fiscales dans leurs décisions de divorce. Il faut dire que les couples impliqués dans
cette approche plutôt mercantile du divorce étaient une faible proportion de ceux qui
demandaient le divorce. La plupart des couples avaient tendance à se retrouver en difficulté
financière d'un côté ou de l'autre, ou dans certains cas, des deux côtés à la suite d'une séparation
ou d'un divorce. Cela se traduit souvent par le chômage et la dépendance aux prestations de l'État
en Grande-Bretagne. Dans la plupart des cas, il existe une association entre les facteurs
émotionnels et les ruptures de couple ultérieures (Kiernan& Mueller, 1998). Les auteurs
résument que les personnes qui se sont engagées dans des partenariats à un âge précoce, les
cohabitants, ceux qui ont vécu le divorce parental et ceux qui étaient économiquement,
vulnérables sur le plan émotionnel et sur le plan émotionnel avaient des risques plus élevés de
divorce.

Une étude internationale des différences régionales dans les taux de divorce a été réalisée par
Lester (1999). L'auteur a exploré les corrélats sociaux des taux de divorce régionaux pour sept
pays : la Finlande, la France, la Hongrie, le Japon, la Suisse, Taïwan et les États-Unis, en
trouvant peu de cohérence. Les corrélats sociaux les plus constants se sont avérés être le
chômage et, dans une moindre mesure, la taille de la population, les taux d'homicides, le

19
pourcentage de personnes âgées, les taux de natalité, les taux de mortalité et les taux de
criminalité.

Une étude portant sur de jeunes Américains qui souhaitaient divorcer a montré que les facteurs
économiques jouaient un rôle important chez de nombreux demandeurs de séparation et de
divorce (Burgess et al., 1997). Des résultats similaires ont été obtenus par Waters et Ressler
(1999). Une dernière étude de Finnas (2000) a montré qu'en Finlande une augmentation du
niveau de revenu du mari diminuait également le risque de divorce, alors que la tendance était
inverse en ce qui concerne le revenu de l'épouse. Il a également été constaté que les locataires de
cette étude couraient un risque de divorce 50% plus élevé que les propriétaires.

2.3.4. Faibles compétences intellectuelles, éducatives et sociales empêchant la séparation en


raison d'une meilleure sélection du conjoint

De nombreux chercheurs ont constaté que les risques de divorce diminuaient à mesure que vous

passiez de groupes avec peu d'éducation ou de capital social à des groupes avec plus (Hoem,

1997). Ce gradient d'éducation négatif correspond à la notion selon laquelle les personnes plus

instruites sont plus aptes à sélectionner les conjoints et à mieux faire fonctionner un mariage. De

même, Dronkers (2002) dans une étude néerlandaise a trouvé une relation entre l'intelligence et

le risque de divorce au début des années 1990 pour deux cohortes longitudinales néerlandaises

différentes, pour lesquelles des mesures d'intelligence pendant leur enfance étaient disponibles.

Une relation positive entre l'intelligence et le risque de divorce a été trouvée pour les 50 ans nés

vers 1940 : les répondants divorcés ont une intelligence moyenne inférieure à celle des

répondants qui sont restés ensemble. Une relation négative entre l'intelligence et le risque de

divorce a également été trouvée pour les trentenaires nés vers 1958 : les répondants divorcés

avaient une intelligence moyenne inférieure à celle des répondants restés ensemble.

20
2.3.5. Les lois libérales sur le divorce ou la facilité d'obtenir des divorces

Plusieurs études ont montré que la facilité d'obtenir un divorce grâce à des lois libérales a sans

aucun doute augmenté la probabilité de divorce. Cela s'est avéré être le cas dans la croissance des

divorces d'après-guerre en Grande-Bretagne (Smith, 1997). L'incidence croissante des divorces

s'expliquait aussi principalement par la croissance des revenus réels des femmes, qui avait accru

le bien-être après le divorce en leur procurant une certaine indépendance financière. Cela

coïncide avec la section l, le plus grand pouvoir des femmes dans leur rôle dans la société.

Des résultats similaires ont été obtenus aux États-Unis, comme l'a noté Friedberg (1998). Entre

1970 et 1985, la plupart des États américains sont passés de l'exigence du consentement mutuel

au divorce unilatéral ou sans faute. Depuis lors, le taux national de divorce a plus que doublé

après 1965. Une étude ultérieure de Smith (1998) a noté qu'en Angleterre et au Pays de Galles, le

l'accent était initialement mis sur les jugements de divorce pour faute, les jugements de divorce

sans faute dominaient en Écosse. Le document propose une explication de ce contraste

remarquable basée sur les incitations financières générées par les interventions procédurales et

juridiques avec les systèmes juridiques respectifs. L'introduction de la procédure simplifiée en

Écosse et la réduction du délai de prescription du divorce en Angleterre et au Pays de Galles ont

été considérées comme des facteurs de causalité pour un plus grand nombre de divorces.

L'introduction de lois libérales sur le divorce sans faute a donc eu un effet significatif sur le taux

de divorce en Angleterre et au Pays de Galles (Binner&Dnes, 2001).

2.3.6. Facteurs sexuels menant à l'incompatibilité

Malgré l'importance accordée aux problèmes sexuels dans un couple, seules deux études traitent

directement de cela. Mazur et Booth (1998) ont noté que chez les hommes, des niveaux élevés de

testostérone endogène semblaient encourager le comportement sexuel et avaient tendance à

21
entrer en conflit avec un mariage harmonieux. Il semble donc y avoir une relation entre la

sécrétion de testostérone chez les hommes et celle-ci conduisant au divorce. Allen et Brinig

(1998) ont examiné les différences de libido entre les maris et les femmes et comment cela

affectait les forces de négociation pendant le mariage, en particulier lors des divorces.

L'argument de base découlait du fait que les pulsions sexuelles variaient au cours du cycle de vie

d'un individu et étaient souvent différentes pour les hommes et les femmes. Le conjoint ayant la

libido la plus faible à tout moment du mariage avait le droit de contrôler si oui ou non des

rapports sexuels avaient lieu, avec une augmentation conséquente du pouvoir de négociation. Ces

pouvoirs ont influencé les mariages et la probabilité d'adultère et de divorce.

2.3.6. Conflits de rôle

Malgré le fait que les conflits de rôle qui prédominaient conduisaient fréquemment à la discorde

conjugale, seules deux études ont été publiées dans ce domaine. Abdel Hameed Al Khateeb

(1998) dans une étude sur les familles saoudiennes, comprenant 95 travailleuses saoudiennes, a

suggéré que les familles saoudiennes avaient changé dans une certaine mesure. Les aspects

matrimoniaux tels que le logement et la dot avaient changé plus rapidement que les aspects

culturels. Un changement important, cependant, qui avait eu lieu dans une famille saoudienne,

était la dynamique des relations conjugales. Alors qu'à l'origine cette relation était caractérisée

par le respect exagéré que les épouses étaient censées montrer à leurs maris dans leurs

interactions quotidiennes, le respect et la compréhension mutuels étaient désormais de plus en

plus évidents dans la relation conjugale. Les attitudes des femmes vis-à-vis de l'égalité entre les

sexes tendent à être plus progressistes que celles des hommes et des attentes différentes ont

provoqué des conflits de rôles au sein de la famille et une augmentation du taux de divorce. Bien

que les hommes aient perdu une partie de leur autorité sociale et religieuse dans la famille, leur

22
autorité économique et générale ! l'autorité est restée intacte. La famille saoudienne était une

institution dominée par les hommes, les décisions importantes étant prises par des hommes. Les

normes culturelles, les rôles civils et les législations judiciaires soutenaient l'autorité des hommes

dans la famille et la société. Une étude américaine a également révélé que les incongruités entre

les conjoints et le genre démentent, les attentes et les comportements ont affecté la stabilité

conjugale par le biais d'interactions conjugales négatives, provoquant une perturbation de

l'identité et aboutissant à l'éloignement, à l'instabilité conjugale et, dans certains cas, au divorce

(Pasley et al., 2001).

2.3.7. Facteurs de risque liés à l'alcoolisme et à la toxicomanie

Seules deux études récentes se sont intéressées au rôle de l'alcool dans la production de

problèmes dans le mariage. La consommation d'alcool et les taux de divorce aux États-Unis ont

été étudiés par Caces et al. (1999). Les résultats confirment à la fois les effets de la

consommation excessive d'alcool sur les taux de divorce et les effets du divorce sur les dépenses

en boissons alcoolisées. L'association entre les comportements liés à la santé et le risque de

divorce aux États-Unis a été notée par Fu et Goldman (2000). Les résultats ont indiqué que les

caractéristiques physiques associées à une mauvaise santé, à savoir l'obésité et la petite taille,

n'étaient pas significativement liées aux risques de dissolution du mariage pour les hommes ou

les femmes. D'autre part, les comportements à risque tels que le tabagisme et la consommation

de drogues étaient fortement liés à des risques plus élevés de divorce pour les deux sexes. Dans

l'ensemble, les résultats ont souligné la nécessité de tenir compte des variables liées à la santé

dans les théories psychologiques économiques et sociales dominantes de la dissolution du

mariage.

23
2.3.8. Facteurs religieux

Une étude suisse de Charton et Wanner (2001) indique que plus de 25 % des unions conjugales

se terminent par un divorce en Suisse. On pensait que cette forte prévalence du divorce était liée

au fait que le mariage était un rituel forcé pour de nombreux partenaires suisses. Les facteurs

modifiant la probabilité de divorce ont été discutés dans l'article sur la base des données de

l'Enquête sur la famille et la fécondité de 1994/95. Les modèles de survie ont permis de mesurer

les facteurs influençant le risque de divorce. Parmi les facteurs individuels, l'absence de pratique

religieuse et un ancien divorce des parents semblent avoir un effet positif sur le risque de

divorce. D'autres facteurs incluaient l'âge des conjoints et le fait d'avoir eu une union avant le

mariage. La présence d'enfants dans l'union a également eu un impact sur la prévention de la

séparation et du divorce. Il semble que la signification du divorce soit de plus en plus liée à

l'importance et aux attitudes positives attribuées au mariage.

Une étude intéressante de Broyles (2002) a examiné la religiosité et les attitudes envers le

divorce. Les chercheurs ont montré que la religion jouait un rôle dans la prédiction de la

probabilité plus grande d'obtenir un divorce lorsque des problèmes conjugaux survenaient. Bien

que la recherche dans ce domaine ait été assez intensive, il existait peu de recherches sur la façon

dont la religiosité affectait les attitudes d'une personne à l'égard du divorce. Les résultats ont

indiqué qu'il y avait effectivement une corrélation négative significative entre la religiosité et les

attitudes à l'égard du divorce, ce qui suggère que la religion joue un rôle dans la décision de

demander ou non le divorce.

24
3.8.1. Attitudes à l'égard du divorce

Une étude de Kim et Kim (2002) a révélé qu'une personne autrefois divorcée peut hésiter à

divorcer à nouveau comme c'est le cas dans les pays asiatiques, par crainte d'être étiquetée

comme pathologique ou anormale. Cela contredisait l'opinion selon laquelle des divorces

multiples étaient susceptibles de se produire chez certaines personnes.

En Irlande, le divorce est interdit par la Constitution irlandaise. Bien qu'il y ait eu des milliers de

personnes séparées en Irlande au début des années 1980, la proposition d'introduire le divorce a

été violemment opposée lors des référendums de 1986 et 1995. La campagne a également

affirmé que le divorce ouvrirait les vannes à la rupture du mariage. La disponibilité du divorce en

Irlande depuis 1997 n'avait cependant pas confirmé ces sombres prédictions (Burley &Regan,

2002).

25
CHAPITRE TROIS
EFFETS PSYCHOLOGIQUES  DU DIVORCE
3.1. Effets psychologiques    

Le divorce a tendance à affecter psychologiquement les enfants de parents

divorcés. Parfois, les enfants se sentent renfermés lorsqu'ils sont avec leurs pairs,

surtout lorsque ceux-ci discutent de leurs propres parents et de la vie de famille. Ils

peuvent même porter ce problème psychologique dans leurs propres mariages.

Un grand nombre d'études publiées au cours des années 1990 ont révélé que les

personnes divorcées, par rapport aux personnes mariées, connaissent des niveaux

de bien-être psychologique inférieurs, notamment moins de bonheur, plus de

symptômes de détresse psychologique et une image de soi plus faible (par

exemple, Aseltine&Kessler, 1993 ; Demo&Acock, 1996 ; Marks, 2006).

Les femmes en instance de divorce présentent souvent une labilité émotionnelle

marquée caractérisée par une alternance d'euphorie et d'optimisme avec de la

colère, de l'irritabilité, de l'anxiété, de la solitude, de la tristesse, de la dépression et

des tendances suicidaires, ainsi que des changements associés dans le concept de

soi et l'estime de soi. Le divorce est généralement considéré comme une cause

importante de dépression chez les adultes (Tennant, 2002). Un examen des

différences entre les sexes dans une réaction dépressive aux principaux facteurs de

stress de la vie a révélé que les hommes et les femmes étaient également

susceptibles de souffrir de dépression après la rupture d'un mariage (Maciejewski,


26
Prigerson et Mazure, 2001). Les mères célibataires (y compris celles qui sont

séparées et divorcées) présentent systématiquement des taux plus élevés de

dépression et de maladies psychiatriques, par rapport à leurs homologues mariées.

Les raisons citées comprennent les différences de stress et de soutien social.

Les parents non résidentiels (généralement des femmes) sont particulièrement

susceptibles de subir les effets négatifs du divorce. Un problème omniprésent est la

souffrance causée par le sentiment d'avoir perdu leurs enfants et le sentiment

d'inadéquation à leur rôle de parent (Dudley, 1991). Ils peuvent également se sentir

coupables de la rupture du mariage et la perte du contact quotidien avec leurs

enfants peut être émotionnellement dévastatrice pour les pères non résidentiels

(Smyth, 2004).

Selon Jordan (1988; 1996), les femmes qui subissent une séparation ou un divorce

ont également tendance à éviter les problèmes plutôt qu'à les affronter, à ne pas

exprimer leurs préoccupations et à hésiter à demander de l'aide (si elles le font,

c'est auprès d'amis ou de parents plutôt que de professionnels ). Jordan (1996) a

également constaté que les femmes semblaient généralement inconscientes de la

séparation et non préparées à celle-ci, et qu'elles « fermaient » souvent leurs

sentiments à propos de la relation. En conséquence, les femmes portent souvent

des sentiments de chagrin et de douleur non résolus pendant de nombreuses années

après la séparation initiale, ce qui peut avoir un impact sur leur santé physique et

27
mentale. D'autres études ont toutefois révélé que les femmes ont tendance à

éprouver des taux de détresse plus élevés que les hommes (Dour, 2003). De plus,

les « sortants » s'en sortent souvent mieux au départ en termes de bien-être

émotionnel que ceux qui ont été « abandonnés » et qui se sentent souvent rejetés

(Bickerdike et Littlefield, 2000).

Il y a un manque de consensus dans la recherche sur cette question. Concernant

l'effet psychologique du divorce sur les femmes, comme nous l'avons vu, la

pauvreté et les difficultés financières pèsent sur une partie des femmes qui

divorcent et, dans une moindre mesure, sur les hommes qui divorcent. Les femmes

qui sont plus âgées au moment du divorce et qui ont peu d'expérience

professionnelle traversent une période plus difficile. De plus, il y a souvent une

perte de soutien social, principalement de la part des ex-beaux-parents et des amis

que le couple partageait. Lorsque les pères divorcés vieillissent, ils sont moins

susceptibles de recevoir une pension alimentaire de leurs enfants que les autres

pères (Lin, 2007). Les ex-maris, par rapport aux ex-femmes, sont moins

susceptibles d'être pauvres car leur revenu est généralement plus élevé, ils ne

s'occupent pas entièrement de leurs enfants avec toutes les dépenses qui en

découlent et leurs paiements de pension alimentaire ne sont généralement pas

paralysants. Néanmoins, dans une décennie où la plupart des familles ont deux

soutiens de famille, les hommes qui divorcent perdent beaucoup plus

28
économiquement que par le passé, en particulier ceux qui sont mariés à une femme

aux revenus élevés. Au fur et à mesure que les pensions alimentaires pour enfants

sont mieux appliquées, des facteurs économiques peuvent contribuer à long terme

à dissuader certains hommes de mettre fin à leur mariage. La perte de soutien et les

difficultés financières liées au divorce augmentent les problèmes psychologiques

des femmes lors du divorce (Sweeney, 2002).

Le divorce peut avoir un impact émotionnel pénible tant sur les femmes que sur les

hommes ; le rétablissement après un divorce implique parfois un processus de

deuil, car il s'agit de la perte d'une relation importante qui a marqué leur vie

(Stupart, 2013).

Certaines personnes traversent les étapes du deuil, telles que le déni, la colère, la

négociation, la dépression et enfin l'acceptation, un peu comme le processus

qu'elles pourraient traverser si un conjoint décédait. Cependant, les gens réagissent

à la perte de différentes manières, de sorte que ces étapes ne se produisent pas

nécessairement dans cet ordre pour tout le monde (Mohammed, 2013).

La fin d'un mariage est particulièrement douloureuse pour les personnes qui ne

l'attendent pas ou ne le veulent pas. C'est encore plus problématique lorsque ce

sentiment de perte se conjugue à des interactions hostiles et tendues entre conjoints

divorcés. Le résultat pourrait être des effets psychologiques, y compris la

dépression, une baisse de l'estime de perte du sentiment d'identité. Certaines

29
personnes qui divorcent éprouvent également des sentiments de rejet et de gêne, et

peuvent se retirer de leur groupe social. Ils peuvent également trouver difficile de

parler de leurs sentiments et de leurs peurs, même lorsque des amis proches sont

disponibles pour les soutenir (Stupart, 2013).

Dans certains cas, les personnes qui divorcent sont confrontées à l'aliénation d'amis

et de parents qui n'approuvent pas le divorce. Ils subissent donc une perte de

soutien social, comme les parents de l'ex-conjoint, et un soutien limité de la part de

leurs propres parents lorsque leur mariage prend fin. Il en résulte un réseau social

plus restreint après le divorce, ce qui accroît leur sentiment d'isolement (Stupart,

2013).

3.2. Effets du divorce dans la performance académique d’un enfant 

Le développement psychologique de l'adolescent dans la famille est influencé non

seulement par ce qui se passe dans son nouvel environnement, mais aussi par les

environnements dans lesquels ses parents passent un temps considérable, comme

leur lieu de travail Agbo, (1997) à Salami et Alawode, (1998). Le foyer brisé est

généralement associé à une augmentation du stress et des difficultés émotionnelles

chez les adolescents, plusieurs aspects ont un effet médiateur. La quantité de

conflits familiaux vécus par les adolescents, leur origine religieuse, leur âge et leur

place dans la fratrie auraient un impact vital sur leurs efforts d'adaptation à cette

transition (Farber et al., 2003). En attendant, il est important d'expliquer aux

30
enfants/adolescents la raison du divorce. De plus, Mitchell (1998) a déterminé

qu'un tiers des enfants/adolescents de cette structure familiale n'ont pas reçu de

raison expliquant pourquoi leurs parents se sont séparés. Par conséquent, la colère

refoulée due au divorce peut être canalisée vers des schémas destructeurs. Ces

schémas peuvent inclure « le mensonge compensatoire, le doute de soi,

l'éloignement de soi, les rituels compulsifs, les rêves malveillants et de nombreux

autres comportements ».

En ce qui concerne l'anxiété de séparation, l'enfant peut craindre à plusieurs

reprises d'être abandonné Amato, (1991). ”. Dans le développement de l'enfant, un

facteur important est que la colère d'un enfant face à la perte peut être mal ou mal

canalisée et que l'anxiété de séparation peut devenir écrasante. Kelly (2003)

affirme que les adolescents peuvent échapper aux conséquences négatives du

conflit parental lorsqu'ils ne sont pas pris dedans par leurs parents, lorsque leurs

parents évitent les expressions directes et agressives de leur conflit devant eux ou

lorsqu'ils utilisent des styles de compromis pour la résolution des conflits. .

Buchanan, Maccoby et Dornbusch (2001) ont constaté que chez les adolescents qui

vivaient une partie du temps avec chaque parent, les effets de la discorde entre les

parents sont plus forts et ils ont tendance à se sentir pris au milieu. Les

enfants/adolescents qui étaient impliqués dans les désaccords de leurs parents et

qui estimaient qu'ils devaient gérer la relation de leurs parents pour que les choses

31
se passent bien étaient les plus susceptibles de se sentir déprimés et d'avoir des

comportements déviants (Buchanan et al, 2001).

3.3. Effets du divorce sur les membres de la famille     

Selon Adamu et temesgen (2014), les enfants abandonnent les écoles, s'adonnent à
la dépendance, ont des relations sexuelles avant le mariage et développent un
comportement délinquant dans la communauté dans laquelle ils vivent. Les crimes,
les vols et les actes de conduite immorale proviennent de familles divorcées.
Shahram, Ali et Ghoobad (2012) cités dans Adamu et temesgen (2014), ont
identifié les points suivants comme des conséquences possibles du divorce sur les
phénomènes psychologiques et sociaux des enfants. Ceux-ci sont:
a) Incivilités et délinquance chez les enfants et les adolescents,
b) Prostitution, surtout dans la pauvreté et l'ignorance
c) Abus de femmes, d'hommes et d'enfants et utilisation d'enfants dans la
distribution de drogue et d'autres activités illégales,
d) L'agressivité et l'inadaptation des enfants, et l'éloignement de leur foyer,
e) Échec scolaire, mari ou femme ou enfants suicidaires,
f) Réduction du désir de se marier avec d'autres personnes, en particulier les
enfants de familles divorcées, et
g) Les enfants perdent confiance et n'imaginent pas un bon avenir.
Les conséquences du divorce pour les enfants ont été largement étudiées dans les
pays occidentaux. Les résultats examinés comprennent, sans toutefois s'y limiter, la
réussite scolaire, la santé, les problèmes de comportement et le bien-être
émotionnel. Les chercheurs ont généralement constaté que le divorce a un effet
délétère sur les résultats des enfants (Amato 2000, 2001, 2010 ; Amato et Keith
1991b ; Frisco, Muller et Frank 2007 ; Furstenberg et Kiernan 2001 ; Sun et Li
2002). De plus, les conséquences du divorce sont durables et se prolongent jusqu'à
32
l'âge adulte. Les adultes dont les parents sont divorcés ont un niveau de scolarité
inférieur, des niveaux de dépression plus élevés, des niveaux de revenu inférieurs,
une santé physique plus mauvaise et une probabilité plus élevée de divorcer
(Amato et DeBoer 2001 ; Amato et Sobolewski 2001 ; Wolfinger et al. 2003). On
ne sait pas dans quelle mesure les résultats de ces études sont applicable aux
enfants vivant en Afrique sub-saharienne. Il est tout à fait possible que le divorce
affecte les enfants de la même manière, quel que soit leur pays de résidence.
Une distinction peut être faite entre les effets à court, moyen et long terme du
divorce qui sont décrits ci-dessous (Amato, 1993; Amato&Kieth, 1991a;
Amato&Kieth, 1991b, Wallerstein, 1991).
Effets à court terme. Pendant la période de 2 ans qui suit immédiatement le
divorce, la plupart des enfants présentent des problèmes d'adaptation. Les garçons
ont tendance à avoir des problèmes de conduite et les filles ont tendance à avoir
des problèmes émotionnels.
Effets à moyen terme. L'impact du divorce sur les enfants entre la 3e et la 10e
année suivant le divorce peut s'exprimer statistiquement de deux manières : (1) en
différences entre le niveau moyen ou moyen de bien-être ou d'inadaptation des
enfants du divorce par rapport au niveau moyen de bien-être -être ou inadaptation
dans des familles intactes; (2) en pourcentage d'enfants du divorce qui présentent
des difficultés d'adaptation. Le niveau moyen d'inadaptation s'est avéré
systématiquement pire pour les enfants de divorce que pour ceux de familles
intactes sur une variété de mesures d'adaptation, y compris les difficultés de
conduite, les problèmes émotionnels, les résultats scolaires, l'estime de soi et les
relations avec les parents. Cela a conduit à la conclusion erronée de certains
interprètes de la littérature selon laquelle le divorce a toujours un effet négatif sur
les enfants.

33
Effets à long terme. À l'âge adulte, une faible proportion d'individus issus de
familles où le divorce est survenu ont des difficultés à établir et à maintenir des
relations conjugales stables, ont des difficultés d'adaptation psychologique et
atteignent un niveau socio-économique inférieur par rapport aux adultes qui ont
grandi dans des familles intactes.

3.3.1. Divorce des parents


Le divorce a des conséquences différentes sur le bien-être économique des
hommes et des femmes. Une étude de Bogale (2008) a révélé que les femmes
connaissent une baisse de revenu d'environ 30 % tandis que les hommes
connaissent une baisse de revenu d'environ 10 %. Trois ans après l'échec de leur
mariage, les femmes divorcées connaissent une plus grande adversité que leurs
pairs mariés. Au cours de la première année suivant le divorce, les mères
gardiennes étaient plus anxieuses, déprimées, en colère et doutaient d'elles-mêmes
que les mères mariées. Ils montraient également relativement moins d'affection à
leurs enfants, communiquaient moins avec eux, les punissaient davantage et étaient
plus inconstants dans leur utilisation de la discipline. De la même manière, Kotwal
et Prabhakar (2009) ont constaté que les mères divorcées subissaient un plus grand
nombre d'événements stressants tels que les rétrogradations, les licenciements, les
accidents, les maladies graves et les problèmes avec leurs propres parents que les
femmes mariées.
Les mères divorcées sont également piégées dans un cercle vicieux de problèmes
financiers et d'autres événements stressants de la vie. Les résultats ont révélé que
les femmes ont tendance à souffrir d'un sentiment de déracinement et de manque
d'identité après le divorce. Cela est particulièrement vrai des femmes dont l'identité
était autrefois associée à celle de leur mari. Des études révèlent que la plupart des
femmes divorcées en Éthiopie sont des femmes au foyer et que ces femmes
34
divorcées obtiennent la garde des enfants sans pension alimentaire (Semhal, 2007).
Serkalem (2006) a également étudié les causes et le socio-économiques du divorce
sur les femmes et leurs enfants et a conclu que les femmes divorcées en Éthiopie
sont économiquement faibles et s'engagent généralement dans des secteurs
informels comme la vente de produits faits maison (Tella, Arekie, Injera, etc.), la
collecte de bois et la vente au détail après le divorce. Cela rend leur vie misérable.
Ces mères célibataires sont généralement stressées. La découverte de Serkalem a
également révélé que la relation sociale des femmes divorcées ne leur permet pas
d'obtenir le soutien moral et économique dont elles ont besoin.
Changements de vie Le divorce amène les parents gardiens à vivre des
changements majeurs dans leur vie, notamment un changement dans les
arrangements résidentiels, un désavantage économique, la solitude associée aux
changements de réseau social et la tension de rôle associée à la surcharge de tâches
qui résulte de la nécessité de s'occuper des enfants et de travailler à l'extérieur la
maison. Santé Les changements dans les arrangements résidentiels, le statut
économique, les réseaux sociaux et les exigences de rôle des couples divorcés
entraînent une détérioration de la santé physique et mentale de la majorité des
individus immédiatement après la séparation. Cependant, pour la plupart des gens,
ces problèmes de santé disparaissent dans les deux ans suivant le divorce.
Sautes d'humeur - Les hommes et les femmes souffrent d'une extrême
responsabilité émotionnelle pendant la période précédant la séparation et pendant
la période de deux ans qui suit la séparation. Une prise de conscience des
opportunités d'un nouveau mode de vie et une évasion de la douleur émotionnelle
de la discorde conjugale chronique conduisent toutes deux à des périodes
d'exaltation. La perte d'un mode de vie familier, la perte d'un partenaire de longue
date et la peur de ne pas relever seul les défis extraordinaires qui accompagnent le

35
fait d'être une personne seule ou un parent seul sont souvent associés à des
épisodes d'humeur dépressive.
Problèmes d'identité - Pour les femmes en particulier, la séparation est associée à
une crise d'identité. Avant la séparation, de nombreuses femmes se définissent en
fonction de leur mari ou de leurs enfants. Les femmes peuvent également compter
sur leur mari pour développer un réseau social d'amis. Après la séparation, les
femmes qui se sont appuyées sur leur mari pour se définir découvrent qu'elles
éprouvent de la confusion quant à leur identité. Ils doivent redéfinir leur image de
soi en fonction de leur propre rôle et développer leur propre réseau social. Les
femmes qui ont un emploi à l'extérieur du foyer connaissent moins de problèmes
d'identité à la suite d'un divorce.
3.4. Effets du divorce dans la société        

Le divorce peut sauver les gens d'un mauvais mariage, mais la recherche a montré

qu'il peut aussi affaiblir une société. Les adultes divorcés sont plus susceptibles de

s'appauvrir tandis que leurs enfants subissent un stress psychologique et

économique qui entrave leur développement social. Selon le National

MarriageProject, entre 1960 et 2009, le taux de divorce aux États-Unis a doublé ;

entre 40 et 50 % des couples nouvellement mariés se sépareront ou divorceront.

Avec des taux de divorce élevés menaçant la stabilité sociale, les Nations Unies

exhortent les gouvernements du monde entier à adopter des politiques pour

inverser cette tendance.

36
La famille comme noyau de la société

Le divorce entrave la société en dissolvant les familles et en affaiblissant la

croyance en la famille en tant qu'unité sociale essentielle. Pour les sociologues, la

famille fait plus qu'unir les gens par le mariage et le sang ou l'adoption ; il fournit

le soutien éducatif, financier et émotionnel dont ses membres ont besoin pour

s'épanouir socialement. Sans ce soutien, les adultes divorcés et leurs enfants sont

mentalement et physiquement affaiblis, devenant des acteurs sociaux moins

productifs. Plus largement, le divorce amène les gens à se demander si avoir une

famille vaut la peine. La HeritageFoundation rapporte que les enfants de ménages

divorcés ont tendance à contracter des mariages à haut risque. Pire encore,

explique le chercheur Patrick Fagan, ces enfants ne se marient souvent pas et

fondent leur propre famille, un phénomène qui peut perturber l'harmonie sociale.

Hausse des niveaux de pauvreté

Le divorce engendre la pauvreté, en particulier pour les femmes et les enfants. Au

cours des 18 premiers mois suivant le divorce, entre 77 et 83 % des mères et leurs

enfants vivent dans la pauvreté. Avec moins de ressources économiques, la plupart

des enfants nés d'un divorce connaissent des perturbations - des changements dans

la garde d'enfants, les conditions de vie et les écoles - qui créent des

bouleversements dans leur vie. Les effets à long terme de la pauvreté du divorce

37
sont plus évidents chez les filles. Selon la sociologue Molly Martin, les filles

élevées par un parent divorcé ont tendance à vivre de l'aide sociale et ont besoin

d'un logement social à l'âge adulte. La dépendance publique continue pour leurs

enfants qui, en tant que mères, sont trois fois plus susceptibles d'aller à l'aide

sociale.

Les enfants en tant que victimes

De nombreux sociologues pensent que les sociétés qui souhaitent s'épanouir et se

perpétuer doivent élever les enfants de manière responsable. Dans la plupart des

sociétés qui fonctionnent, une famille intacte aide les enfants à développer un fort

caractère moral. En l'absence de tels conseils, les enfants du divorce sont plus

susceptibles de se comporter comme des déviants sociaux. Les conclusions

spécifiques rapportées par The HeritageFoundation sont que ces enfants sont plus

susceptibles de commettre des crimes mineurs et graves, de s'enfuir de chez eux,

d'être suspendus de l'école, de fumer des cigarettes, d'abuser de l'alcool, de porter

des armes, de se battre physiquement et de consommer de la marijuana et de la

cocaïne. . Et les adolescents, hommes et femmes, vivant dans des ménages

monoparentaux ont connu des relations sexuelles selon l'âge.

38
Retard de réussitescolaire

Le divorce menace la société en perturbant la vie des enfants, ce qui les empêche

de bien réussir à l'école et de poursuivre des études supérieures. Les parents

divorcés qui restent célibataires ont moins de temps pour superviser le travail

scolaire de leur enfant ou s'impliquer dans les activités scolaires. En conséquence,

leurs enfants obtiennent des résultats inférieurs aux tests de développement

cognitif, de raisonnement verbal et d'aptitude en mathématiques et en sciences. De

plus, 58% de ces enfants sont classés comme ayant des besoins spéciaux contre

31% des enfants dans des familles intactes. En ce qui concerne les divertissements

éducatifs, les enfants du divorce sont plus susceptibles d'abandonner l'école

secondaire ou de ne pas fréquenter l'université.

39
CHAPITRE FOUR 

SOLUTION ET RECOMMENDATION

4.1 Solutions aux problèmes du divorce

Dans la société d'aujourd'hui, le divorce devient un mode de vie pour de

nombreuses personnes. Des millions d'enfants ont fait partie de familles divorcées

depuis 1972. On estime que plus d'un tiers des enfants du pays seront touchés par

le divorce avant l'âge de 18 ans (Goldberg, 2008). Face à la montée des inquiétudes

sur le divorce, des mesures doivent être prises par les couples pour réduire ce

cancer social. L'examen qui suit examine les moyens de minimiser le divorce.

Les personnes vivant dans des mariages amoureux maintiennent la relation

passionnante et nouvelle grâce à une communication ouverte. Il est facile d'être

pris dans le stress de la vie quotidienne et pour deux personnes de perdre de vue ce

qui les a fait tomber amoureux en premier lieu (Mohammed, 2013).

Le maintien d'un lien fort grâce à une communication ouverte maintient le lien

d'amour fort dans un mariage. Le manque de communication peut amener deux

personnes à se séparer et à avoir l'impression qu'elles ne font que suivre les étapes

d'un mariage (Goldberg, 2008).

De nombreuses relations ont échoué à cause d'une mauvaise communication.

Beaucoup de couples ont du mal à exprimer ce qu'ils ressentent l'un pour l'autre. Ils

ne savent pas comment verbaliser leurs besoins et ils ne savent pas écouter

40
attentivement. Si vous faites partie de ces personnes, il est peut-être temps de lire

quelques conseils pour une communication efficace (Stacy, 2012).

La communication a pris la plupart de mes mots car c'est le facteur prédominant

qui a causé beaucoup de mariages au Ghana. Je ne dis pas que c'est la raison

absolue du taux de divorce dans le pays ; il existe d'autres raisons uniques qui ne

sont pas si répandues. Le manque de communication adéquate crée de l'insécurité

dans les mariages et je peux le dire avec un fait que, Les mariages qui frappent les

rochers commencent toujours par la négligence d'une bonne communication et la

conséquence de cela donne naissance à d'autres facteurs qui introduisent lentement

le mariage sur la voie du divorce ( Doherty et Léa, 2011).

Au cours des dernières décennies, quarante-six États à travers les États-Unis ont

mis en place une certaine forme de classes parentales obligatoires pour les couples

divorcés avec des enfants mineurs. Ces cours sont généralement offerts par des

organismes à but non lucratif, moyennant des frais, et ils durent de quatre à douze

heures, généralement répartis sur plusieurs sessions (Doherty et Leah, 2011).

L'objectif de ces cours est de réduire les conflits entre les parents qui divorcent et

d'enseigner aux parents des stratégies positives de coparentalité à utiliser pendant

et après le divorce. De manière anecdotique, les éducateurs de parents qui

enseignent les cours obligatoires sur la parentalité rapportent que certains parents

disent : « J'aurais aimé savoir ces choses quand nous avons rompu pour la première

41
fois » ou « Mon conjoint et moi communiquons mieux que jamais. Je me demande

si apprendre ce matériel au préalable aurait pu nous aider à rester mariés »

(Doherty et Leah, 2011).

Actuellement, même si les cours de parentalité sont généralement obligatoires, la

plupart des parents ne les suivent que bien avant la procédure de divorce. De plus,

ces cours n'offrent pas de module de réconciliation pour les parents qui pourraient

être intéressés à en savoir plus et à explorer cette option (Doherty et Leah, 2011).

Les conseillers peuvent être des membres du clergé, des conseillers pastoraux

associés à des communautés religieuses ou des thérapeutes professionnels. Parmi

eux se trouvent des praticiens qualifiés qui ont aidé de nombreux couples mariés. Il

y a des raisons de croire que la qualité des services de conseil matrimonial

disponibles dans de nombreuses communautés est adéquate pour servir de

principale ressource pour les couples à haut risque de divorce (Doherty et Leah,

2011).

La plupart des profanes ne réalisent pas que les thérapeutes pratiquant le conseil

matrimonial aux États-Unis ont généralement été correctement formés pour cette

forme de thérapie difficile. Les thérapeutes sont généralement formés à la thérapie

individuelle, à la thérapie de couple. Le point de vue théorique de la plupart des

thérapeutes concernant le mariage est le meilleur pour le regroupement conjugal.

Les conseillers estiment généralement qu'ils devraient adopter une position neutre

42
vis-à-vis de la survie du mariage. Le thérapeute estime qu'il devrait aider le client à

clarifier ses propres sentiments, mais essayer d'influencer la décision d'un client

d'une manière ou d'une autre (William, 2011).

Soignez votre apparence. Regardez votre meilleur pour votre conjoint. Oubliez le

pantalon de survêtement miteux ou le chandail effiloché qu'il déteste tant; vous

pouvez trouver d'autres vêtements confortables qui ne rebutent pas complètement

votre partenaire. Cela signifie également prendre soin de votre santé, notamment

manger correctement et faire de l'exercice régulièrement (Stacy, 2012).

Passer du temps ensemble. Vous suivez un cours de poterie pendant que votre

conjoint joue au hockey; vous jouez au bridge et votre partenaire collectionne les

timbres. Vous n'êtes pas obligé d'aimer tout ce que votre partenaire aime, mais

vous devez lui laisser la liberté de poursuivre ses passe-temps préférés. Un bonus

supplémentaire est que des intérêts séparés peuvent générer de l'intérêt entre vous

(Stacy, 2012).

Faites des choses ensemble. Un autre facteur commun des mariages heureux à long

terme est que les époux font régulièrement des choses ensemble qu'ils trouvent

amusantes et excitantes. Qu'il s'agisse de danse de salon, de quilles, de jeux de

cartes, de plongée sous-marine ou de ski, participez à au moins une activité que

vous aimez tous les deux chaque semaine. Si vous avez des enfants,assurez-vous

43
qu'au moins la moitié de ces activités sont réservées à vous et à votre conjoint

(Stacy, 2012).

Rester fidèle peut réduire le divorce. Alford-Cooper, (1998) a étudié 576 couples

mariés depuis 50 ans ou plus ; en 1998, elle a publié ses découvertes dans le livre

For Keeps: Marriagesthat Last a Lifetime. Dans son étude, elle a constaté que 95 %

des époux étaient d'accord pour dire que la fidélité était essentielle à un mariage

réussi, et 94 % étaient d'accord ou fortement d'accord pour dire que le mariage est

un engagement à long terme envers une personne. Et ces "condamnés à perpétuité"

ne tiraient pas le meilleur parti d'un mauvais sort : pas moins de 90 % des couples

qu'elle a interrogés ont déclaré qu'ils étaient heureux en mariage après plus de

50 ans (Alford-Cooper, 1998).

Soyez amis avec votre partenaire. Gottman, un professeur de psychologie qui

affirme que ses recherches prédiront avec une précision de 91% si un couple

restera ensemble – dit que la clé du bonheur et du succès conjugaux est l'amitié.

Certains des aspects les plus importants de ce type d'amitié sont la connaissance

intime de l'autre, la démonstration quotidienne d'affection et de respect l'un pour

l'autre et l'appréciation sincère de la compagnie de l'autre. Gottman a basé ses

découvertes sur 25 ans de recherche sur le mariage, qu'il a présentées dans son

livre Les sept principes pour faire fonctionner le mariage (Gottman, 2010).

44
Aimez votre conjoint comme il veut être aimé. Nous faisons souvent l'erreur de

supposer que les choses qui nous touchent le plus profondément affecteront notre

partenaire de la même manière. Par exemple, vous pensez peut-être que les roses

rouges sont le cadeau parfait, mais pour votre conjoint, elles représentent un

gaspillage d'argent et une crise d'allergie. Si vous ne le savez pas déjà, découvrez

ce à quoi votre conjoint aspire, puis livrez-le avec amour - et aucun commentaire

sur la façon dont il est "stupide" de vouloir une perceuse sans fil/un pique-nique

sur le sol du salon/une casserole de thon . N'oubliez pas : le meilleur cadeau est

quelque chose que votre conjoint veut - pas simplement quelque chose que vous

voulez qu'il ait (Stacy, 2012).

Le concept communautaire contribue également à la réduction des divorces en

Afrique. Le mariage est généralement entre deux familles contre le concept de

seulement deux personnes dans les pays occidentaux. Lorsqu'un Africain se marie,

les deux familles se réunissent, dans certains pays (Nigeria, Ghana, Zambie, Togo -

j'en suis sûr) les familles mènent une enquête sur la famille avec laquelle leur

fils/fille se marie (Awodele, 2005) . Une femme africaine m'a dit (Awodele) il y a

environ 3 ans, "quand vous avez votre belle-mère agenouillée pour vous,

s'excusant pour l'adultère de son fils - qu'êtes-vous censé faire" Quand une

personne âgée s'agenouille pour vous dans le Dans la culture yoruba, refuser la

demande d'une telle personne est considéré comme une insulte. Inutile de dire que

45
le mariage de cette femme s'est terminé par un divorce lorsqu'ils ont déménagé en

Amérique, car il a toujours commis l'adultère et il n'y avait pas de famille autour

pour la supplier cette fois. Les femmes occidentales ne se sentent obligées envers

personne d'autre qu'elles-mêmes et, dans la plupart des cas, elles auraient divorcé

avant même d'en avoir parlé à un membre de la famille (Awodele, 2005). En effet

le concept communautaire de collectivité est un outil majeur de réduction des

divorces en Afrique.

4.2 Recommandations

Les recommandations suivantes sont faites sur la base des conclusions de cette
recherche.

1. Les conseillers, les psychologues, les travailleurs sociaux et les enseignants


doivent identifier les élèves issus de familles divorcées et les conseiller et les
parents séparés doivent également être conseillés sur les besoins sociaux de leurs
enfants afin que leur travail scolaire ne souffre pas à l'école.

2. Pour réduire les taux de divorce ou de séparation, les couples devraient avoir
suffisamment de temps l'un pour l'autre et faire de l'amour et de la compréhension
la pierre angulaire de leur mariage. Par exemple, il devrait y avoir une
communication efficace entre les couples puisque la communication est le sang de
toute relation.

3. Les grossesses avant le mariage et les mariages forcés doivent être découragés
en organisant autant que possible des cours d'éducation à la vie familiale, des
séminaires, des jeux, etc. dans les écoles, les églises et les communautés, car ces
situations entraînent souvent une rupture du mariage.

46
4. Il faut rappeler aux parents qu'ils sont conjointement responsables de l'éducation
de l'enfant, même en cas d'annulation du mariage. Cela encourage les
préoccupations concernant le bien-être de leurs enfants et la coopération sur les
questions d'éducation des enfants.

5. Les conseillers scolaires doivent se considérer comme des parents et des guides
pour les élèves. Un certain niveau de cardinalité et de convivialité doit exister entre
eux et les étudiants afin que les étudiants soient libres de se confier à eux.

6. Gouvernement ; Les tribunaux des organisations communautaires et les


organisations religieuses devraient travailler ensemble pour s'assurer que tous les
couples mariés malheureux ont accès à des conseils à la fois abordables et adaptés
aux enfants.

7. Il devrait y avoir des cours sur les relations affectives et le mariage. La


parentalité saine commence invariablement avec des parents sains sur le plan
émotionnel. Encourager les gens à établir des relations efficaces ; des classes de
compétences relationnelles et matrimoniales devraient être intégrées au programme
d'études secondaires et être une exigence pour l'obtention du diplôme.

8. Les séquelles de l'influence de la famille sur les relations sociales et


interpersonnelles des adolescents, le divorce et les conflits au foyer pourraient être
évités en renforçant et en améliorant la qualité de la vie familiale.

9. Les affaires familiales doivent être prises avec le plus grand sérieux, car cela
pourrait contribuer à atténuer les effets néfastes du divorce sur la famille. Le travail
social devrait inclure l'éducation de l'âge nubile sur la grande tâche de la vie
conjugale.

47
4.3 Conclusion

Il est important de se rappeler qu'à mesure que les taux de divorce continuent
d'augmenter, la probabilité que les étudiants de parents divorcés courent un plus
grand risque de s'adapter dans les domaines du rendement scolaire augmente
également. Les élèves ressentent l'impact de la séparation qui se répercute dans la
classe. Les étudiants issus de familles divorcées montrent une diminution du
fonctionnement dans les performances scolaires et affichent un comportement
d'opposition, ou des signes d'anxiété et de dépression.

Ces étudiants n'ont pas la capacité de se concentrer en classe; la diminution de


l'assiduité et de la volonté de participer en classe indique que les élèves ont du mal
à s'adapter à une transition dans la dynamique familiale.

La séparation des parents a un impact important sur le développement des attitudes


sociales des élèves adolescents du secondaire.

Les comportements sociaux des adolescents du secondaire dans les foyers où les
parents vivent ensemble diffèrent des attitudes sociales des élèves de parents
séparés.

Les attitudes sociales des élèves adolescents des écoles secondaires masculines et
féminines issus de foyers séparés sont pratiquement les mêmes.

Enfin, la séparation parentale a un impact négatif sur les attitudes sociales des
adolescents puisque les valeurs et les attitudes, les coutumes et les traditions de la
société sont enseignées aux jeunes enfants de la famille par leurs parents. Par
conséquent, il existe un lien entre la séparation parentale et les attitudes sociales
des élèves adolescents du secondaire. Les élèves issus de foyers séparés sont

48
probablement plus enclins aux attitudes sociales négatives que les élèves dont les
parents vivent ensemble.

49
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