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Le statut social

du créateur d’entreprise
A PROPOS

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Introduction

Le chef d’entreprise peut choisir entre deux types de statut : assimilé salarié (AS) ou travailleur non salarié (TNS). Ces deux statuts
donnent une protection sociale différentes, de même que pour les cotisations au régime de retraite.

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S OM M AI RE

Introduction ..................................................................................................................................................................................................................... 3
Le statut social du chef d’entreprise ................................................................................................................................................................. 5
Le statut assimilé-salarié ........................................................................................................................................................................................ 5
Le statut de travailleurs non salarié .................................................................................................................................................................. 6
Rattachement aux caisses sociales ................................................................................................................................................................. 6
Les conséquences du choix du statut social ............................................................................................................................................... 7
Les cotisations sociales ........................................................................................................................................................................................... 7
L’assurance chômage du chef d’entreprise .................................................................................................................................................. 8
Les avantages des statuts .................................................................................................................................................................................... 9
Cumuler les différents statuts ............................................................................................................................................................................... 11
Cumuler un emploi salarié et non salarié ..................................................................................................................................................... 11
Les cotisations sociales 6 ....................................................................................................................................................................................... 12
Cumuler sa retraite avec un emploi ................................................................................................................................................................. 13
Le RSI - Cotisation & Retraite ................................................................................................................................................................................ 14
Valider ses trimestres ................................................................................................................................................................................................ 14
Préparer sa retraite ..................................................................................................................................................................................................... 14
Optimiser ses revenus .............................................................................................................................................................................................. 15
Quand payer quelles cotisations ? .................................................................................................................................................................... 16
Ajuster le montant de ses acomptes provisionnels ................................................................................................................................. 16
Ne pas oublier le conjoint ....................................................................................................................................................................................... 17
Penser à se faire accompagner pour le versement de ses cotisations ....................................................................................... 17
Le statut social du
chef d’entreprise
Le statut social du dirigeant dépend de la forme juridique (micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SARL, SAS) et de sa part du
capital de l’entreprise.

LE STATUT ASSIMILÉ-SALARIÉ

Ces dirigeants sont assimilés-salariés et affiliés au régime général de la sécurité sociale :

Présidents de SAS Présidents de


Gérants non conseil
et les
associés d’EURL d’administration,
directeurs
Gérants PDG de SA
généraux
minoritaires ou
égalitaires de la
SARL

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LE STATUT DE TRAVAILLEURS NON SALARIÉ

Le chef d’entreprise TNS n’a pas de lien hiérarchique avec un supérieur. Il n’a pas de fiche de paie car sa rémunération n’est pas un
salaire. Il dépend du Régime Social des Indépendants (RSI). Ces dirigeants sont des travailleurs non-salariés :

Gérants
Entrepreneurs majoritaires de
individuels SARL (+50%)
Gérants associés
d’EURL Associés de
SNC

RATTACHEMENT AUX CAISSES SOCIALES

Sta tu t a ssim ilé-sa la r i é S ta tu t T N S

L’inscription se fait auprès de l’URSSAF. Vous L’inscription se fait auprès du Régime Social des
devez aussi vous inscrire auprès d’une caisse de indépendants (RSI).
retraite.

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Les conséquences du choix
du statut social
Le choix du statut n’est pas à prendre à la légère, les conséquences sont nombreuses et ont un coût.
La base d’imposition au niveau social et fiscal sera différente suivant le statut.
Le chef d’entreprise sera imposé sur l’intégralité du résultat de l’entreprise individuelle pour le TNS, indépendamment de ses
prélèvements.

LES COTISATIONS SOCIALES

LES COTISATIONS SOCIALES DES SALARIES

L’affiliation au régime général de la sécurité sociale vous oblige à souscrire à certaines assurances :

Assurance maladie-maternité, allocations familiales, accidents du travail, vieillesse de base : le paiement des cotisations
patronales se font par la société auprès de l’URSSAF
Assurance retraite complémentaire : auprès d’une caisse de retraite de cadre
Assurance prévoyance

Les cotisations sociales des salariés et assimilés salariés sont assises sur la seule rémunération versée.
Ainsi, les dividendes ne sont pas soumis à charges sociales et ne doivent supporter, en 2018, que la seule flat tax (12,8% d’impôt sur le
revenu et 17,2% de prélèvements sociaux).

Important
En tant que chef d’entreprise assimilé salarié vous n’avez aucune obligation de souscrire à une assurance chômage. Cependant,
cela peut être recommandé malgré tout. Non obligatoire ne veut pas dire impossible.

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LES COTISATIONS SOCIALES DES TRAVAILLEURS NON-SALARIES

Le gérant TNS ne reçoit pas de fiche de paie et s’acquitte de ses


charges auprès du Régime Social des Indépendants. Le dirigeant ne
perçoit pas d’indemnités de congés payés et d’assurance en cas
d’accident du travail.

Les TNS cotisent au RSI pour la retraite, invalidité et décès quand


les professions libérales cotisent à la CIPAV pour la CNAVPL (Caisse
Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérale).

Si le taux des cotisations est moins élevé que pour les assimilés
salariés, celles-ci ont également pour assiette la part des dividendes
qui excède 10% du capital social, des sommes versées en compte
courant et des primes d’émission. Ainsi, il n’est pas possible de se
verser principalement des dividendes afin d’échapper aux charges
sociales.

L’ASSURANCE CHÔMAGE DU CHEF D’ENTREPRISE

Il n’y a ici aucune obligation dans les deux cas, cependant le


dirigeant assimilé salarié a la possibilité de prendre une assurance
chômage en complément. Le travailleur indépendant peut quant à
lui souscrire un contrat d’assurance collective.

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LES AVANTAGES DES STATUTS

LES AVANTAGES DU STATUT TNS

Les dirigeants Travailleurs Non Salariés cotisent les deux premières années sur un minimum forfaitaire qui est assez faible.

Rappel :
La 1ère année civile calculée sur une base de 19% du plafond annuel de la sécurité sociale.
La 2ème année :

Pour les entreprises créées ou reprises avant le 1er janvier 2018 : la base de calcul correspond à 27% du plafond annuel de la
sécurité sociale.
Pour les entreprises créées ou reprises après le 1er janvier 2018 : la base de calcul est à 19% du plafond annuel de la sécurité
sociale.

Par la suite, dès que les revenus définitifs de la première année d’activité sont connus, une régularisation du montant des cotisations
forfaitaires de la deuxième année d’activité est effectuée. La base de calcul correspond alors aux revenus définitifs de la première
année et non plus à un pourcentage du plafond annuel de la sécurité sociale.

Le statut TNS permet de payer moins de charges sociales que celles payées par un chef d’entreprise assimilé salarié :

Décalage de trésorerie au démarrage avec un système de cotisations forfaitaires sur les deux premières années

Charges sociales allégées pour l’entreprise

Possibilité de souscrire à un contrat d’assurance complémentaire

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LES AVANTAGES DU STATUT ASSIMILE SALARIE

Le statut assimilé salarié fournit la même protection sociale que les


employés d’une entreprise, plus complète que celle pour les TNS. Le
statut de travailleur indépendant, incomplet au niveau de la retraite,
se complète par des placements et de l’épargne personnelle.

Le dernier avantage pour les travailleurs assimilés salariés est que


leurs dividendes, quel que soit le montant, ne sont pas soumis aux
cotisations sociales, contrairement à ceux perçus par les TNS.

Rappel :
Il est possible de cumuler le statut d’assimilé salarié et un contrat
de travail. Cela leur permet de bénéficier des bénéfices des salariés
prévus par le code du travail : convention collective, percevoir des
indemnités chômage. Pour cela :

Ils ne possèdent pas la moitié de leur capital


Le poste doit est être un emploi effectif dans l’entreprise
Le poste doit contenir des tâches distinctes de celles exercées
par un dirigeant
La personne doit être dans un état de subordination vis-à-vis de
la société
Elle doit percevoir une rémunération distincte de celle touchée
en tant que dirigeant

Cela n’est pas possible en cas de gérants égalitaires.

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Cumuler les différents statuts

CUMULER UN EMPLOI SALARIÉ ET NON SALARIÉ

Il est possible d’être en même temps salarié et travailleur non salarié. Lors d’une création d’entreprise en restant salarié ou à l’inverse,
lorsqu’un créateur d’entreprise reprend une activité salariée.
Les personnes qui exercent deux activités devront cotiser au régime général des salariés et au régime des travailleurs non salariés
mais les soins ne sont remboursés que par un seul régime d’assurance maladie.

Il faut cependant faire attention à la législation :

La n atu r e d es em p lois exe r cé s L a d u r é e lé g a le d e te m p s d e t ra v a i l

ce qui concerne principalement les personnes 48h maximum par semaine ou 44h par semaine
de la fonction publique et les professions sur une période de 12 semaines consécutives.
réglementées qui ont interdiction d’exercer
certaines activités.

Une clause d’exclusivité mentionnée dans le contrat de travail.

11
LES COTISATIONS SOCIALES

Dans le cas où, vous exercez simultanément une activité relevant du


régime des non salariés et une activité relevant du régime général
des salariés, vous êtes tenus de vous affilier à la fois au régime des
travailleurs indépendants et au régime général des salariés. Le chef
d’entreprise doit alors s’acquitter des cotisations et contributions
afférentes à chacun de ces régimes.

Le régime de retraite
Le régime de retraite de base étant identique pour les salariés et non
salariés, les droits acquis auprès de chaque régime se cumulent et
permet, le cas échéant, d’augmenter sa pension de retraite de base.

L’assurance maladie
Pour les cotisations telles que l’assurance maladie ou les allocations
familiales, les droits n’augmentent pas en cotisant à chaque régime.

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CUMULER SA RETRAITE AVEC UN EMPLOI

Le cumul emploi-retraite vous permet, sous conditions, de travailler en cumulant revenus professionnels et pensions de retraite (de
base et complémentaire). Selon votre situation, le cumul de vos revenus et de vos retraites peut être soit intégral, ou bien partiel. Sauf
exceptions, toute activité professionnelle cumulée à vos retraites ne vous permet pas d’acquérir de nouveaux droits pour la retraite.

Il faut avoir conscience qu’à quelques exceptions près, la rémunération de l’activité sera soumise à cotisations mais ne sera pas
génératrice de droits supplémentaires à la retraite. Lors de la liquidation de la retraite, le montant de la pension de retraite de base
sera définitif.

Rappel :
Plus on liquide sa retraite, moins cette dernière sera conséquente, indépendamment de la validation des trimestres. Une personne
qui liquide sa retraite à 60 ans peut perdre jusqu’à 1/3 de sa pension s’il attendait 65 ans pour la liquider.

LES SITUATIONS

Le choix d’anticiper la liquidation de sa retraite et de continuer son activité, doit se faire dans certains cas précis :

Difficulté de l’entreprise pour rémunérer le gérant : dès lors la pension de retraite permet au gérant de percevoir un complément
de revenu et diminuer la charge pour l’entreprise

Montant de la décote appliquée sur la pension de retraite non significative pour le gérant

Après 65 ans, aucune limite ne se pose quant à l’opportunité de bénéficier de sa pension de retraite et la continuation d’une activité
professionnelle.

13
Le RSI - Cotisation et Retraite

VALIDER SES TRIMESTRES

Le montant des trimestres validés ne dépend pas de la durée d’activité sur l’année mais du montant des revenus déclarés.
Pour valider 1 trimestre, un indépendant doit déclarer un revenu minimum équivalent à 200 fois le SMIC horaire (valeur au 1er janvier).
Ainsi, pour valider ses 4 trimestres en 2018, il faut déclarer un minimum de 6968 €, soit 200 x 8.71 € x 4.

Le SMIC horaire brut en 2018 (fixé le 1er janvier 2018) est de 9.88 €, donc un salarié validera 1 trimestre de retraite dès lors qu’il percevra
une rémunération de 1482 € de salaire brut (150 x 9.88€). Il suffit de gagner 4*150 SMIC soit 4*1482 € = 5928€ bruts pour valider ses 4
trimestres et donc son année 2018.

PRÉPARER SA RETRAITE

En France, le régime de retraite est dit par répartition et concerne les salariés et les non salariés. Il signifie que les cotisations versées
servent les pensions de retraites actuelles et ne garantissent pas les conditions de la future retraite. Par ailleurs, le montant des
cotisations sociales versées est plus faible pour un travailleur indépendant mais avec, en contrepartie, une protection sociale moindre.

C’est pourquoi, il est important d’étudier très tôt l’opportunité de la mise en place de contrats d’assurances complémentaires avec
l’aide d’un professionnel. La plupart de ses contrats (contrats Madelin par exemple) ont l’avantage d’être déductibles fiscalement.

En outre, il peut être opportun de se constituer une retraite complémentaire par capitalisation (immobilier, dividendes).

14
OPTIMISER SES REVENUS

Les revenus de gérance bénéficient d’un abattement de 10% au titre


des frais professionnels et sont imposés à l’impôt sur les revenus
dans la catégorie des traitements et salaires. Ils correspondent à la
rémunération du travail. Pour un gérant associé, il est aussi possible
de rémunérer le capital sous forme de dividendes qui bénéficient
d’une imposition particulière et ne sont pas soumis à charges
sociales (sauf pour les gérants majoritaires de SARL ou l’associé
unique d’EURL).

Les dividendes bénéficient généralement d’une fiscalité plus


avantageuse. En effet, à compter de 2018, ils sortent du barème
progressif de l’IR (jusqu’à 45% de taux marginal) et sont soumis à la
flat tax (30% d’imposition globale, soit 17,2% de prélèvements sociaux
et 12,8% d’impôt sur le revenu).
Il n’est pas possible d’obtenir un abattement de 10% dans le cas des
revenus de l’entreprise.

N’hésitez à discuter avec votre expert-comptable de la meilleure


solution pour optimiser sa rémunération.

15
QUAND PAYER QUELLES COTISATIONS ?

Pour un travailleur non salarié, les revenus sont déclarés aux caisses
au mois de mai de l’année suivante. En conséquence, les cotisations
versées en cours d’année sont des acomptes basés sur le revenu
déclaré au titre de l’année N-2.

En début d’activité, le montant des cotisations sociales des


2 premières années est appelé sur une base forfaitaire. La
régularisation des cotisations n’intervient en conséquence qu’à la fin
de l’année suivante au titre de laquelle elles sont dues. Ainsi, en 2009,
les acomptes versés sont calculés sur la base du revenu de l’année
2007, et la régularisation n’interviendra qu’à la fin de l’année 2010.
Ce décalage entre les sommes appelées et les sommes réellement
dues peut générer des problèmes de trésorerie qu’il est important
de connaître.

AJUSTER LE MONTANT DE SES ACOMPTES


PROVISIONNELS

Il est possible de moduler les acomptes de cotisations sociales pour


travailleur non salarié qui anticipe une variation significative de ses
revenus (à la hausse ou à la baisse). Cependant, si le montant des
revenus définitifs est supérieur de plus d’1/3 par rapport au montant
estimé, une majoration de retard de 10 % pourra être appliquée sur
l’insuffisance de versements des acomptes.

16
NE PAS OUBLIER LE CONJOINT

En cas d’exercice d’une activité professionnelle en couple, il est obligatoire, depuis le 1er juillet 2007 de déclarer son conjoint avec au
choix 3 statuts :

Conjoint associé
Conjoint salarié
Conjoint
collaborateur

Il est possible de moduler les acomptes de cotisations sociales pour travailleur non salarié qui anticipe une variation significative
de ses revenus (à la hausse ou à la baisse). Cependant, si le montant des revenus définitifs est supérieur de plus d’1/3 par rapport au
montant estimé, une majoration de retard de 10 % pourra être appliquée sur l’insuffisance de versements des acomptes.
Il est donc important d’en tenir compte au moment du choix de son statut. N’hésitez pas à lire notre livre blanc sur le statut du conjoint.

PENSER À SE FAIRE ACCOMPAGNER POUR LE VERSEMENT DE SES COTISATIONS

Savoir se repérer entre les différents régimes sociaux, ce qu’ils assurent, ce qu’ils protègent et ce qu’ils garantissent, est très complexe.
Pour ne pas prendre le risque d’une mauvaise surprise en cas de problèmes de santé ou arrivé à la retraite, le chef d’entreprise ne
doit surtout pas oublier de demander de l’aide à son expert-comptable. Il saura répondre à ses questions ou le diriger vers les
professionnels les plus compétents pour l’épauler.

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