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L'isomorphisme coercitif auquel les interviewés ont régulièrement lié a l'état s'est avéré très influent

dans la décision des entreprises industrielles camerounaises à pratiquer le CGE. Ici l'État agit par ses
pressions légales et réglementaires et, impose ses mesures au risque des pénalités.

Les isomorphismes normatif et mimétique sont par contre moins influents selon les cas étudiés. Le
premier n'est qu'un référentiel de procédures et de normes, tandis que le second, plus tû, a quand
même le mérite d'influencer les habitudes par l'effet de mode par exemple. Toutefois, il faut noter qu'il
s'agit d'un mimétisme limité car les ressources nécessaires pour suivre des actions environnementales
sont assez grandes pour que s'y lancer ne soit pas le simple fait d'une imitation

La seconde catégorie d'acteurs ou de facteurs est considérée comme non institutionnelle. Il s'agit des
clients, des fournisseurs, des riverains et des autres partenaires tels que présentés dans la théorie des
parties prenantes. Ici l'influence est également considérable car la qualité pour les clients, la pollution
pour le riverains, le respect des engagements pour les fournisseurs, le respect des manuels de
procédures et des règles de gouvernance pour les actionnaires sont par exemple des aspects qui font du
contrôle de gestion environnemental un élément important dans l'entreprise industrielle camerounaise

Ces facteurs motivants encouragent l'entreprise industrielle camerounaise à pratiquer le contrôle de


gestion environnemental. Une pratique qui, de part ses spécificités, a également attiré notre attention
au regard de la multiplicité des habitudes et outils déjà rencontrés ça et là dans la littérature. Et
justement, en ce qui concerne les outils, il faut dire que les entreprises industrielles camerounaises sont
encore pour l'instant en manque d'outils pertinents pour leur garantir une bonne performance
organisationnelle. Toutefois, quelques outils tels que les audits environnementaux par des missions
d'inspection, ou encore le reporting environmental par des fiches hebdomadaires de reporting, song
jusqu'ici utilisés comme l'indique la littérature. Le budgets et tableaux de bords verts sont encore non
opérationnels. Par ailleurs, les plans d'actions d'annulation des pollutions (PDCA) constituent une
particularité dans ces entreprises. En somme, le contrôle de gestion environnemental est effectif dans
les entreprises industrielles camerounaises que nous avons visitées, à des formes encore embryonnaires
et perfectibles, mais n'empêche que les industries au Cameroun s'attellent déjà à être socialement et
sociétalement responsables

Nous admettons, au regard des aléas, des omissions et des incompris dont nous avons pu faire objet au
cours de la rédaction de ce mémoire de master recherche qu'il n'est pas parfait et que les remarques et
recommandations de nos évaluateurs sauraient le conduire vers une forme finale mieux élaborée.
D'ailleurs, nous précisons à l'attention de nos lecteurs et évaluateurs, les limites théoriques auxquelles
nous avons pu faire face tout au long de notre travail. En effet, le contrôle de gestion environnemental
est peut-être un champ d'analyse nouveau dans les sciences de gestion, mais il n'empêche qu'il fasse
intervenir plusieurs domaines, plusieurs programmes de recherches et surtout attire plusieurs théories
qui dès qu'elles s'y collent, semblent convenir parfaitement jusqu'à ce que, tombé sur une autre, nous
ayons l'impression qu'elle est la plus adaptée. Cette multi polarité nous a grandement rendu la tâche
difficile dans la définition de notre cadre d'analyse, mais n'a pas été plus rude que le travail de terrain.
Au sujet du travail de terrain, plusieurs facteurs ont constitué un frein considérable à la bonne évolution
de notre recherche:
L'accès au terrain, c'est à dire la prise des rendez-vous avec des acteurs du CGE a été d'une grande
robustesse. Indisponibilité, imperméabilité et autres expressions du genre ont été répétées.

Novice, nous avons dû affronter les exercices de retranscription, de traitement et d'analyse des
données. Ainsi, il n'est pas à exclure la présence des couacs de fond ou bien même de forme dans les
travaux présentés à votre appréciation. Mais le sérieux et la délicatesse dont nous avons pu faire montre
aurait tout de même minimiser les coquilles.

Bien que notre échantillon a un côté représentatif des principaux domaines d'activités du secteur de
l'industrie au Cameroun, nous admettons que sa constitution a été faite par un quota psychologique lié
à la saturation théorique et surtout, aux accès dont nous disposions dans un univers soscio temporel
plutôt délicat. Nous amélioreront certainement notre gestion du temps et des autres ressources lors de
nos prochains travaux, vivement de thèse.

Cette recherche n'est pas statique, puisqu'elle offre et ouvre d'ailleurs des pistes de recherche telles
que l'intégration de la théorie de la contingence pour illustrer les spécificités des pratiques par contexte,
un changement ou un élargissement du cadre d'analyse, en passant des entreprises strictement
industrielles à d'autres secteurs tous aussi alléchants en tant que cadre d'études. Une autre possibilité
serait aussi d'étudier les enjeux du contrôle de gestion ou alors ses finalités dans le sens d'une
évaluation de la performance organisationnelle.

Somme toute, le contrôle de gestion environnemental reste un champ de recherche encore peu exploré
ou plusieurs jeunes chercheurs africains et camerounais en particulier devraient se lancer pour trouver
des voies et des moyens pour préserver la verdure africaine, ou encore les hautes savanes, montagnes
ou lagunes qui font de nous un peuple fier et fondamentalement attaché à ses racines.

Fin !!!

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