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« Les meilleurs gains obtenus résultent bien souvent d’une action de longue haleine visant à

développer des réseaux de fournisseurs avec lesquels une collaboration suivie et constante
génère des synergies » Pierre-Yves Barreyre.

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A DIEU NOTRE SEIGNEUR ET SAUVEUR

Pour l’avidité du savoir et l’abnégation dont il m’a fait grâce. A ma chère famille composée
de M. MAKITA SAMUEL, Mme MAKITA PAULINE, mes frères ERIC et ROMUALD
pour leur soutien indéfectible.

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REMERCIEMENTS

Mes premiers remerciements s’adressent tout naturellement au Dr


MEVA’A ABOMO DOMINIQUE, mon encadreur académique, que dis-je? Mon mentor,
mon modèle académique, qui a su élevé mon balbutiement intellectuel au rang de recherche
scientifique. En plus, grâce à sa méthodologie de recherche basée sur les travaux de
Madeleine Grawitz, du Pr Omar Aktouf, du Pr Grégoire Biyogo, il m’a permis de réaliser un
mémoire de master professionnel cohérent, scientifique et aisément opérationnalisable.
Sur le plan académique, je suis très reconnaissant et présente mes
respects à l’ensemble des enseignants qui ont développé en moi des aptitudes, attitudes et
compétences aussi bien sur le plan académique que professionnel qui me seront utiles pour
ma future vie socioprofessionnelle et ce sous la direction du Pr NGO BALEPA A.S. (chef du
département de Géographie). Toutes ces notions me furent prodiguées sous la coordination du
Dr BA’ANA ETOUNDI MARIE LOUISEqui a mené avec maestria le déroulement efficient
de l’ensemble des activités liés au Master Professionnel en Environnement et Développement
Durable (MAPED). En plus de l’encadrement académique, je tiens à exprimer ma gratitude à
mes promotionnaires du master professionnel en environnement qui Waouh! Ont enduré avec
moi les difficultés de la recherche, m’ont apporté en plus de leurs connaissances scientifiques,
des parts de leurs expériences de vie qui resteront en moi pour toujours.
Dire MERCI est la moindre chose que je pourrais faire pour exprimer ma
gratitude à l’immense contribution de Mme TAMNGA ABSA, ma directrice de mémoire, qui
m’a accueilli dans son laboratoire, et malgré ses obligations professionnelles, a fait preuve
d’une grande disponibilité à mon égard et m’a prodigué des conseils judicieux pour rehausser
le niveau de cette étude. Sans oublier mes collègues de la cellule QSE et BCP, et toutes les
personnes ressources (YOMZAK MONIQUE, la famille NJOH, MBENG JONAS…) qui ont
apporté une énorme contribution à l’élaboration et la réalisation de ce mémoire professionnel.
Last but not the least,Je tiens à exprimer finalement ma gratitude et ma
reconnaissance aux employés de HYDRAC S.A, qui ont participé à la rédaction de ce
document, pour le temps qu’ils m’ont accordé, pour leurs conseils, pour m’avoir permis d’en
savoir plus sur le monde entrepreneurial et sur la notion de fournisseur. Il s’agit en effet de :
-M. EKAMBY MOUELLE ARISTIDE
-M. MEDJA DANIEL
-M. LOBE PHILIPPE
-Mme TALLA ANNETTE

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RESUME

L’apport des fournisseurs représentent environ 80% des dépenses du


LHYDCC (Responsable qualité, 2015). Ainsi, la non-évaluation de ces prestations de service
est le fondement du problème de la non-conformité des pratiques des fournisseurs posée par la
présente étude. Sur le plan méthodologique, l’étude s’inscrit dans le courant hypothético-
déductif de Leibniz. En plus, l’empirisme fut le cadre méthodologique exploité, suivant la
méthode géographique (L’observation, la description, l’analyse et l’interprétation). Dans
l’optique d’avoir une vision juste, précise et efficace de ce pan de la relation client-
fournisseurs, les objectifs suivants ont été fixés : Diagnostiquer le système institutionnel et
politique lié aux fournisseurs du LHYDCC pour en déterminer les non-conformités, Réaliser
une analyse des pratiques d’acteurs en vue de cerner leur répercussion sur le développement
du LHYDCC, Analyser les différentes pratiques d’acteurs en vue d’identifier et de mesurer
les risques sur l’évolution du LHYDCC, Elaborer des procédures complémentaires et une
restructuration systémique qui permettront d’atténuer les non-conformités dans la gestion des
fournisseurs par le LHYDCC. Malheureusement, les constations actuelles font état de : Le
LHYDCC se caractérise par une absence de certaines politiques et surtout d’un engagement et
cadre institutionnel entrainant alors une légèreté dans la prise en compte de certains aspects de
la relation du LHYDCC avec ses fournisseurs ; par trois catégories (Equipements, services et
consommables) de pratiques de ses fournisseurs/ prestataires de service qui sont entachées de
défaillances au niveau légal et opérationnel créant ainsi des risques (sur les prestations et les
interactions) qui peuvent nuire à l’évolution du LHYDCC. En plus, il a été constaté après
évaluation que 09 fournisseurs sur 10 n’atteignent pas un niveau de performance de 80%, 01
fournisseur sur 10 a une performance de 100%. Pour résoudre les difficultés ci-dessus, un
système de régulation basé sur une charte fournisseurs et d’autres documents opérationnels a
été réalisé.
Mots clés : Evaluation à postériori, conformité, fournisseurs, performance, charte
fournisseurs, Douala-CAMEROUN.

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ABSTRACT

The contribution of suppliers account forabout 80% of LHYDCC


spending’s (Quality Manager, 2015). Thus, the non-evaluation of hisdeliveryservicesis the
main problem of non-compliance practices of suppliers raised by this study. In terms of
methodology, the study is based on the hypothetical-deductive approach developed by
Leibniz. In addition, empiricism was the methodological framework used. The study was as
well enhanced according to the geographical method (observation, description, analysis and
interpretation). In order to have the right vision, precise and effective onthe customer-supplier
relationship, the following objectives were set: Diagnose the institutional and political
framework with regards to. LHYDCC suppliers with the aim of determining non-
conformities, conduct an analysis on actor’s practices in order to identify their impact on the
development of LHYDCC, analyze the different actor’s practices in order to identify and
asses the various risk on the emergence of LHYDCC, Develop additional procedures and
systemic restructuration to mitigate non-conformities in supplier management by LHYDCC.
Unfortunately, the current findings are reporting: the fact that LHYDCC is characterized by a
lack of certain policies and commitmentsof institutional within the system hence causing
some weaknesses in the consideration of certain aspects of the relationship between
LHYDCC and its supplier based on three categories (equipment, services and consumables)
on their service providing. This result to a number of taints with shortcomings in the legal and
operational level thus creating risks (on benefits and interactions) that can harm the
development of LHYDCC. In addition, it was found that after evaluation 09 suppliers on 10
do not reach a performance level of 80%, 01 on 10 suppliers has a performance of 100%. To
solve the above problems, a regulatory system based on a providecharter and other
operational documents has been achieved.

Keywords:Ex postevaluation, compliance, suppliers, performance, provider charter, Douala-


CAMEROUN.

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AVANT-PROPOS

L’évaluation des fournisseurs apparaît aujourd’hui comme une nécessité


pour les entreprises souhaitant répondre aux exigences des normes de qualité de leur clientèle
(Présence d’un cahier de charges, normes ISO ou autres). Cette évaluation, dans le cadre de la
réalisation d’un audit au sein du LHYDCC, a conduit à mener une recherche scientifique qui a
abouti à la rédaction d’un mémoire professionnel. Ainsi, notre recherche scientifique a pour
thème l’évaluation de la conformité des fournisseurs du laboratoire cacao café de HYDRAC
S.A. En effet, notre investigation consiste à analyser le système de management des
fournisseurs, identifier les non-conformités, ceci dans l’optique de développer un système
permettant de déterminer la performance des fournisseurs du LHYDCC et de trouver les
mesures efficientes permettant que leurs pratiques contribuent à l’évolution du LHYDCC.
Pour une compréhension et réalisation efficiente de cette investigation,
les notions basiques suivantes ont été utilisées : Evaluation à postériori, évaluation des
fournisseurs, conformité, fournisseurs. Dans le cadre de cette étude, la vision de ces mots clés
a été harmonisée de la manière suivante :
-Evaluation à postériori : C’est l’analyse de la mesure des performances effectives du
fournisseur après la passation de la commande c'est-à-dire vérifier réellement la prestation
effectuée par le fournisseur.
-Evaluation des fournisseurs : On appelle évaluation des fournisseurs, la phase du processus
achats qui consiste à suivre, contrôler et évaluer les prestations délivrées par le fournisseur,
tant au cours de l’exécution du marché qu’à son terme.
-Conformité : Satisfaction d’une exigence.
-Fournisseurs : Un fournisseur est une entité physique ou morale qui délivre ses prestations
(équipements, consommables, services) à une autre entreprise.
En effet, la réalisation de cette étude tire son originalité du fait qu’elle
crée un système global prenant en compte le cadre à implémenter pour des relations durables
entre les fournisseurs et le LHYDCC permettant la réalisation de prestations efficientes
(avant), pour déterminer le niveau de performance de la prestation du fournisseur (pendant) et
trouver aussi bien les mesures pour améliorer le système de gestion des relations avec les
fournisseurs par le LHYDCC que d’améliorer les prestations des fournisseurs tout ceci dans
une optique de relations gagnant-gagnant entre les deux parties et évolution durable du
LHYDCC (après). En plus de cette originalité, cette étude revêt des qualités ou intérêts qui
essayent d’apporter une plus value pour la science et le monde professionnel. Il s’agit

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effectivement des intérêts méthodologiques et professionnels. Professionnellement, les
intérêts sont : Structurer le panel fournisseurs, maitrise de la performance fournisseurs en vue
de la faire progresser, améliorer la compétence du LHYDCC, éviter la mise en danger des
consommateurs… D’un point de vue méthodologique, la valeur de cette étude se traduit par
sa multidisciplinarité. En effet, celle-ci se caractérise par l’utilisation aussi bien de la
méthodologie de recherche des sciences humaines que par l’utilisation des données, concepts
des sciences de gestion et du domaine du management de la qualité.

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SOMMAIRE
Remerciements……………………………………………………………………………..….3
Résumé………………………………………………………………………………….….…4
Abstract……………………………………………………………………………….……..... 5
Avant-propos………………………………………………………………………….……..... 6
Sommaire………………………………………………………………………………………8
Introduction générale…………………………………………………………………….…....9
Partie 1 : Environnement de stage…………………………………………............................10
Chapitre 1 : Présentation de la société HYDRAC S.A…………………………………….…11
Chapitre 2 : Le contrat d’apprentissage et les acquis professionnels………………………...22
Partie 2 : Etude de cas : Le protocole de stage……………………………………………….31
Chapitre 1 : Les éléments théoriques de l’étude de cas……………………………………....32
Chapitre 2 : La méthodologie de recherche………………………………………………..…68
Partie 3 : Résultats de l’étude de cas……………………………………………………...…..80
Chapitre 1 : Les politiques en matière de prestation de services au laboratoire.……………..81
Chapitre 2 : Pratiques d’acteurs en matière de fourniture……………………………..…….102
Chapitre 3 : Répercussions des pratiques des fournisseurs……………………………….....118
Chapitre 4 : Régulation de la crise de conformité des fournisseurs…………………………130
Conclusion générale………………………………………………………………………....163
Bibliographie………………………………………………………………………………...166
Liste des photos/planches.………………………………………………………………..….169
Liste des figures…………………………………………………………………………..…170
Liste des tableaux…………………………………………………………………………....171
Abréviations………………………………………………………………………………....172
Table des matières……………………………………………………………………...……173
Glossaire…………………………………………………………………………………..…179
Annexes…….....……………………………………………………………………...….….182

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INTRODUCTION GENERALE

Depuis ces vingt dernières années, il a été constaté que la part d’achats au
sein des structures atteint près de 80%. Ces achats sont réalisés par la direction commerciale
auprès des sous-traitants ou fournisseurs. En effet, pour s’assurer de la qualité des fournitures
livrées par ces derniers, il sera opportun de mener à bien une évaluation dite évaluation des
fournisseurs. Cette évaluation a pour but : Mesurer la performance du fournisseur en vue de la
faire progresser ; la structuration du panel fournisseur ; l’obtention à long-terme d’une
relation gagnant-gagnant entre les deux parties. Etant donné que l’évaluation des fournisseurs
est un domaine vaste, il fut décidé de se concentrer sur certains aspects pour qu’elle puisse
être opérationnelle et réalisable dans le cadre temporel qui nous est imparti. Ainsi, le sujet
porté à notre étude a pour thème évaluation de la conformité des fournisseurs du laboratoire
cacao café de HYDRAC S.A.Vu son énoncé, cette étude pose le problème de la non-
conformité des pratiques de tous les acteurs impliqués dans le domaine des fournitures,
constituant ainsi un frein à l’évolution du LHYDCC. Pour mener à bien cette étude forte
sensible, des questions de recherche ont été posées dans l’optique de s’assurer de la bonne
maîtrise du sujet. Il s’agit de : Existe-t-il un cadre institutionnel et politique au LHYDCC lui
permettant l’établissement d’une démarche standard et de bonne facture en matière de
fournitures ? Quelles sont les pratiques d’acteurs réalisées au seindu LHYDCC en matière de
fourniture? Quels sont les impacts liés aux pratiques des fournisseurs au sein du LHYDCC ?
Comment réguler la non-conformité de l’environnement des prestataires de services du
LHYDCC ? Les hypothèses préalablement proposées à ces questions ont permis non
seulement de structurer l’étude mais surtout de répondre à la question fondamentale de cette
étude qui est : L’environnement des prestataires de services est-il un facteur de performance
du LHYDCC ?En somme, les axes choisis pour mener à bien le mémoire sont : Les politiques
en matière de prestation de services au laboratoire ; Les pratiques d’acteurs en matière de
fournitures ; Les répercussions des pratiques des fournisseurs ; Régulation de la crise de
conformité des fournisseurs.

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PARTIE I :
ENVIRONNEMENT DE STAGE

Dans cette partie, il est question de présenter l’ensemble des deux stages
réalisés en entreprise tout en mettant l’accent ici sur deux éléments majeurs qui seront utilisés
comme les deux principaux chapitres de cette partie. Il s’agit en effet de : La présentation de
l’entreprise présentant tous les aspects de l’entreprise dans laquelle l’étudiant a effectué son
stage. Cette présentation s’articule autour de l’environnement intérieur et de l’environnement
extérieur ; Le contrat d’apprentissage et les acquis professionnels, est un chapitre se
présentant comme le moyen par excellence de restitution à l’Université des réalités relatives à
l’encadrement des stagiaires au sein de sa structure d’accueil, aux conditions de
développement d’une professionnalité dans l’intérêt Université-Entreprise.

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CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA SOCIETE HYDRAC S.A

INTRODUCTION
Située à la route du centre industriel (3W830 BASSA), plus précisément
entre la société UCB et le collège CHEVREUIL, la société HYDRAC SA (Hydrocarbure
Analyse Contrôle), se présente comme une entreprise prestataire de service dans le domaine
de l’analyse et du contrôle qualitatif et quantitatif des produits pétroliers et ses dérivés sur
l’ensemble du territoire camerounais. En effet, il s’agit là de la mission principale qu’elle
devait s’atteler à accomplir au moment de sa création le 18 janvier 1982. Depuis, de
nombreuses années sont passées, et la structure, dans le but de s’arrimer aux demandes du
marché a décidé de diversifier ses activités. (L’illustration sera faite dans l’organigramme de
la société HYDRAC S.A.). D’où la question de savoir, quelles sont les activités réalisées
actuellement par la société HYDRAC S.A. ? Pour apporter une réponse à cette question, il
faudra analyser toutes les directions et pratiques en vue de d’identifier les prestations réalisées
par la société HYDRAC S.A. Dans le cadre de ce chapitre, la présentation de l’entreprise se
fera de manière restrictive et spécifique en faisant premièrement une présentation de
l’environnement intérieur (rappel historique, structuration interne plus organigramme, les
activités) et deuxièmement, l’environnement extérieur (présenter les objectifs de la société et
les problèmes environnementaux dont la structure souffre).

1-ENVIRONNEMENT INTERIEUR
Avant l’étude de l’environnement intérieur de cette structure, il est
important de passer par un rappel historique qui nous révèlera les dates clés de cette
évolution.
1.1-Le rappel historique
Il se traduit par l’ensemble de dates qui montrent le passage de
HYDRAC de sa mission première vers d’autres centres d’intérêts. Il s’agit de :
-18 janvier 1982 : Création d’HYDRAC S.A (but : inspections pétrolières)
-1983 : Laboratoire d’analyse des hydrocarbures
-1993 : Début des activités de formation

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-1994 : Début des inspections techniques de base
-1996 : Début des contrôles non-destructifs
-2001 : Début du contrôle des végétaux
-2004 : Création du centre de formations techniques
-2006 : Création du centre de contrôle technique des véhicules
-2011 : Création du programme de marquage des produits pétroliers
1.2-La structuration interne
D’un point de vue organisationnel (selon l’organigramme réaménagé le
14/12/ 2012), la société HYDRAC SA comprend à sa tête une direction générale supervisée
par un conseil d’administration ; un secrétariat de direction, une cellule qualité sécurité
environnement(QSE), six directions, dix-huit services rattachés à ces directions, sans oublier
deux divisions (BCP, DI), quatre cellules et cinq sections supplémentaires. Pour avoir un bon
compte rendu de cette présentation, l’histogramme sert de pièce à conviction. En plus, il est
important de présenter de manière synthétique le rôle des directions qui pilotent la société
HYDRAC. Il s’agit de :
 La direction générale : Il est la plus haute hiérarchie après le conseil d’administration dont le
but est la supervision des activités des autres directions, la prise de décision la plus haute de la
société. Elle est directement rattachée à la cellule QSE et à la division informatique.
 La direction administrative et des ressources humaines : Elle est chargée de la gestion des
affaires administratives de la société et de la gestion du personnel qui la compose.
 La direction financière et comptable : Elle est chargée des affaires financières de l’entreprise
telles que le décaissement des frais de missions, le payement des salariés, la régulation des
problèmes financiers des employés …
 La direction des inspections pétrolières : Elle est en charge de la coordination et de la
supervision des activités de coordination et d’inspection des produits pétroliers et dérivés.
Elle assure le contrôle quantitatif des produits pétroliers en mouvement, lors des transferts et
du stockage. Elle assure le prélèvement et réalise les analyses pour déterminer la qualité de
ces produits.
 La direction des essais en laboratoire : Elle s’attèle à travers ses différents laboratoires
(hydrocarbures, Physico-bactériologiques, laboratoire cacao café) à la réception et à l’analyse
des échantillons d’eau, d’hydrocarbures, de végétaux provenant des clients (personnes
privées, ou entreprises publiques) puis à l’envoi des résultats au propriétaire concerné.

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 La direction des contrôles techniques : Son rôle est la gestion, coordination, exécution des
missions d’inspection technique dans les domaines suivants : inspection technique de base,
contrôle non-destructif, contrôle technique des véhicules.
2-LES ACTIVITES
Depuis sa création, la société HYDRAC continue à diversifier ses
activités qui se répartissent ainsi qu’il suit :
 Les inspections pétrolières
 Les analyses en laboratoire
 Les contrôles techniques
 Les formations techniques
2.1-Les inspections pétrolières
Dans cette rubrique, nous avons plusieurs sous-activités parmi
lesquelles :
 Les inspections de pétrole brut : Il s’agit ici du contrôle des chargements et déchargements
des pétroles bruts dans les terminaux marins et terrestres : Cameroun, Nigéria, Angola,
Gabon, Guinée Equatoriale, Côte d’Ivoire. Il s’agit également du contrôle des transferts de
pétroles bruts entre les navires.

Photo n°1 : Contrôles des chargements et des réceptions des caboteurs dans le
dépôt central de Douala pour la consommation nationale.

 Les inspections des produits pétroliers : La société contrôle les chargements et des réceptions
des caboteurs dans le dépôt central de Douala pour la consommation nationale. Elle contrôle
aussi des exportations des produits finis.
 Contrôle des stations de distribution des carburants et des camions citernes : C’est un moyen
de lutte contre la pollution de l’essence (frelatage). C’est également un moyen de protection
du réseau de commercialisation des carburants camerounais. Ils contribuent à la lutte contre
l’importation illégale des carburants.

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 Contrôles des pertes sur réseau : Il s’agit des audits du système d’exploitation d’un dépôt de
produits pétroliers au sein d’une structure (approvisionnement, gestion des stocks, évaluation
des pertes, évaluation des moyens et matériels utilisés, mise en place des procédures).

Photo n° 2 :réseau de transport de produits petroliers.

 Inventaire des stocks de produits : Il s’agit du comptage ponctuel ou périodique des stocks
pendant la production, le stockage, la commercialisation et la clôture comptable des
opérations. Cette opération consiste aussi à la surveillance administrative des stocks.
2.2-Les essais en laboratoire
Concernant les analyses en laboratoires, plusieurs activités les constituent
parmi lesquelles :
 Les analyses des hydrocarbures et huiles : Il s’agit de l’analyse du pétrole brut, des lubrifiants
et huiles, du bitume, des produits raffinés/carburants.
 Le contrôle de l’environnement : Il s’agit ici des audits environnementaux et des tests de
pollution des milieux.
 Les analyses bactériologiques et physico-chimiques des eaux : ces analyses concernent les
eaux brutes, potables, résiduaires, piscines, forages et les eaux des procédés.

Photo n° 3 : laboratoire de microbiologie

 Les contrôles café et cacao : Il s’agit du contrôle de la qualité et du conditionnement des fèves
de cacao et de café vert.

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Photo n° 4 : laboratoire de cacao-café

2.3-Les contrôles techniques


Dans cette rubrique, plusieurs sous activités sont développées par
HYDRAC S.A. parmi lesquelles :

 Les contrôles techniques de base : Il s’agit des contrôles périodiques et réglementaires des
appareils à pression (chaudières, ballons, bouteilles à gaz etc.), des appareils de levage et de
manutention. Ils concernent aussi les épreuves et barêmage des capacités (réservoirs
cylindriques verticaux, cuves et citernes). Le contrôle des installations électriques (basse et
moyenne tension) des bâtiments industriels et des établissements recevant du public.

Photo n° 5 : bâtiments à contrôler

 Les CTV: Il s’agit de la vérification de la conformité des cartes grises, l’analyse des gaz
d’échappement, la mesure du ripage, la vérification de l’efficacité et de l’équilibrage des
suspensions (pour véhicules légers uniquement), la vérification de l’efficacité et l’équilibrage
du système de freinage, la vérification du réglage des phares et le contrôle visuel.
 Les contrôles non destructifs : On distingue ici les contrôles par ressuage, les contrôles par
magnétoscopie, les contrôles par ultrasons, les contrôles par le courant de Foucault et les
contrôles par radiographie.

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Type de CND But Domaine Secteurs d’activités
d’application concernés

localisation précise Il s’applique à tous Aviation, raffineries,


des défauts de les pièces non pipeline, construction
surface et une poreuses navale, chemin de fer etc.
Contrôles par ressuage appréciation de leur
longueur

Contrôles par magnétoscopie Localisation précise Uniquement sur les Aviation, raffineries,
des défauts pièces pipeline, construction
surfaciques et sous- ferromagnétiques navale, chemin de fer
jacents ainsi qu’une etc…
appréciation de
leurs dimensions

Contrôles par ultrasons Localisation des Recherche de la Aviation, raffineries,


défauts dans le corrosion, mesure pipeline, construction
volume d’une d’épaisseur, navale, centrale
pièce. Le principe localisation précise thermique chemin de fer
est le même que des défauts dans le etc…
celui de volume des pièces.
l’échographie
médicale
Contrôles par courant de Localisation précise Uniquement sur des Aviation, raffineries,
Foucault des défauts de matériaux centrale thermique
surface et une conducteurs
appréciation de leur d’électricité
longueur et de leur
profondeur.
Contrôles par radiographie Localisation des Elle s’applique à Aviation, construction
défauts dans le toutes les pièces raffinerie, pipeline,
volume des pièces construction navale,
chemin de fer, ponts et
chaussées, etc.

Tableau 1 : Les prestations du CND

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Photo n° 6 : contrôle non destructif par magnétoscopie
Ce cadre photo met en évidence certains équipements utilisés lors du contrôle non-
destructif. En effet, l’opérateur s’assure de l’étanchéité du tube métallique car celui-ci
représente l’échantillon des pipes à l’intérieur desquels circule le pétrole du
CAMEROUN vers le TCHAD. En plus de l’étanchéité, l’opération menée par le
technicien détermine tout défaut structurel lié au matériel utilisé pour la fabrication de
ce pipeline.

Photo n° 7 : contrôle non destructif par courant de Foucault


La technique par Courant de Foucault sert à envoyer des impulsions magnétiques dans la
plaque métallique pour déterminer sa densité et par conséquent à déterminer d’éventuelles
fissures à l’intérieur de la plaque métallique.

PLANCHE N°1 : CONTRÔLE NON-DESTRUCTIF

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En 2001, HYDRAC dans un partenariat avec la société Anglo Américaine SolusO’neil, a été
adjudicataire du marché pour la réalisation du contrôle des soudures sur l’oléoduc Tchad –
Cameroun. En plus du contrôle des soudures sur le pipeline long de 1079 Km, 40 bacs et des
tuyauteries associées dans la station de pompage de KOME au TCHAD ont été également
contrôlés. Ce marché fait partie d’un des plus grands marchés gagnés par la structure.

Ces deux photos représentent la réalisation du chantier de construction du pipeline Tchad-


Cameroun et ce à travers l’alignement les uns à la suite des autres des differents tubes
métalliques qui constitueront le pipeline.

Photo n°8 : quelques images de la construction du pipeline

Après l’alignement des différents tubes métalliques il est temps de les joindre. Ce procédé de
jonction fait appel à des techniques nécessitant l’usage de composantes radioactives. D’où le
port d’un équipement spécial (limitant les irradiations) par chaque technicien.

PLANCHES N°2 : ACTIVITES EXTERNES DE HYDRAC S.A

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2.4-Les formations techniques
HYDRAC offre des formations techniques dans le domaine des
inspections pétrolières, le contrôle non destructif, l’hygiène sécurité environnement.
Dans le cadre de ses activités, HYDRAC est en partenariat avec plusieurs acteurs dont les
importants sont : L’Etat du Cameroun, l’AIEA, ONUDI, SAIW, Union Européenne, DEKRA,
ATTT, VELOSI.

3-ACTIVITES / CLIENTS
Il s’agit de faire correspondre à chaque activité de la société HYDRAC
S.A., ses principaux clients. Ceci est réalisé dans le tableau ci-dessous :

ACTIVITES CLIENTS
-Les inspections des produits bruts SNH, UTC, SONARA, CPSP, LA
CHANAS, TRADEX, E&P, MOBIL
PRODUCING, ADDAX BS, PECTEN,
OMISA…
(36,17% de la société HYDRAC S.A)
-Les contrôles techniques SNH, SONARA, COMALCO,
MOBILOIL, CNIC, TEXACO,
SOPICAM, SOCAPALM, CDC,
PECTEN, TOTAL CAMEROUN, SCDP,
SOFECO, FERMENCAM…
(23,40% de la clientèle de la société
HYDRAC S.A.)
-Les formations techniques DGH GABON, DGH CAMEROUN,
CPSP, HYDRAC TCHAD…
(04,25% de la clientèle de la société
HYDRAC S.A.)
-Les analyses en laboratoire GBE, MOBIL, T.CONTROL, CDE,
CRYSTAL, HOTEL IBIS, HOTEL
SAWA, TRADEX , TOTAL,
PHP/SPNP/SBM, SCEFL, CNCC, CICAM
(36,18% de la clientèle de la société
HYDRAC S.A.)

Tableau n°2 : Listing des clients par activité de la société HYDRAC S.A.

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4-STRUCTURES D’ACCUEIL PENDANT LE STAGE
Dans le cadre de mon stage, je fus affecté à la cellule QSE (qualité,
Sécurité, environnement). Elle est dirigée par le responsable Qualité, sécurité, environnement
qui rend compte au Directeur général. Dans sa mission, il est assisté des animateurs qualité
qui servent de relais dans les autres unités. Le responsable qualité a pour principale mission
de s’assurer que les systèmes de management (qualité et environnement) sont établis, mis en
œuvre, maintenus, tenus à jour et respectés. Il a également pour rôle de conduire les systèmes
de management vers une amélioration continue tout en impliquant le personnel dans une
démarche qualité, il informe la direction générale du fonctionnement en vue d’une
amélioration permanente lors des revues de direction.
De la cellule QSE, je fus transféré au LHYDCC, pour apporter ma
contribution à l’évaluation des fournisseurs utile pour l’audit de re-certification qui devait s’y
dérouler. En effet, le LHYDCC fut créé dans les années 2000. Vu l’importance de ses
analyses, conquérir de nouveaux marchés et l’envie d’harmoniser ses pratiques à celles
internationales ; Le LHYDCC s’est engagé dans une démarche de certification dès l’an 2009.
Fort heureusement, cette démarche aboutira à la certification ISO 17025 dès l’année 2011. Le
LHYDCC a pour staff : Un responsable qualité, Un responsable technique, Deux techniciens
et un assistant.

5-ENVIRONNEMENT EXTERIEUR
En ce qui concerne l’environnement extérieur, il s’agit ici de l’externalité
positive ou négative découlant de la société HYDRAC SA. Pour ce faire, il est opportun
d’étudier les points suivants : les objectifs, les actions externes et les problèmes
environnementaux.
5.1-Les objectifs
HYDRAC dans un souci de constante évolution s’est fixé un ensemble
d’objectifs à atteindre. Il s’agit de :
-Mettre à la disposition des pouvoirs publics un puissant outil de contrôle qualité ;
-Donner entière satisfaction à nos clients ;
-Sécuriser les biens et les personnes dans leur environnement ;
-Garantir la qualité pour une meilleure compétitivité du marché ;
-Assister les opérateurs industriels dans les domaines de la qualité et de la sécurité de leurs
équipements ;
-Transmettre par la formation, son expérience et son savoir-faire ;

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-Garantir la qualité, la sécurité des produits pétroliers et dérivés, de la production à la
consommation finale ;
-Vaincre la pollution et la fraude ;
-Minimiser les erreurs.
5.2- Les problèmes environnementaux
Etant donné les différentes prestations réalisées au sein de HYDRAC, il
en découle de nombreuses pollutions à petite échelle et à infime dose au sein de la structure
même de HYDRAC. Il s’agit entre autres de :
-La pollution de l’air due à la destruction par les flammes des déchets papiers par les
employés du CND
-La pollution de l’air par les rejets de gaz issus des bouteilles lors de leurs différentes phases
d’analyse
-Les résidus de butane s’écoulant le long du sol et contaminant l’eau des canalisations
environnantes provenant de la section évoquée ci-dessus.
-Les eaux de pluie recueillies à l’arrière des différents laboratoires d’analyse (eau et
hydrocarbure) ont démontré la présence de produits chimiques dans les prélèvements réalisés.
CONCLUSION
En somme, force est de constater que HYDRAC se présente comme une
entreprise prestataire de service de type varié qu’elle réalise aussi bien en ses locaux qu’à
l’extérieur. En effet, après analyse des différentes directions de la société HYDRAC, il en
ressort que ses prestations sont les suivantes : Les inspections pétrolières, les essais en
laboratoire, les contrôles techniques, les formations techniques. Ces différentes prestations
sont réalisées en conformité avec les exigences des accréditations (ISO 9001 ; ISO 14001) ;
Et de la certification ISO 17025. Cette structure s’est faite une certaine notoriété dans le
paysage de l’industrie pétrolière au Cameroun et à l’étranger. Il en découle alors l’obtention
de nombreux marchés aussi bien par ses partenaires locaux qu’étrangers. En dépit de toutes
ces éloges, il sera important pour eux à l’avenir de régler certains problèmes aussi bien
administratifs (laxisme, lourdeurs administratives, l’utilisation de procédures différentes par
les employés pour la résolution du même problème…), que qualitatifs (absence de site web
dynamique comme celle de grosses firmes internationales, la lenteur d’action après la prise en
compte des réclamations des clients…) pour avoir des résultats de plus en plus satisfaisants à
l’avenir.

Page 21
CHAPITRE 2 : LE CONTRAT D’APPRENTISSAGE ET LES
ACQUIS PROFESSIONNELS

INTRODUCTION
Selon le dictionnaire LAROUSSE, le stage se définit comme une période
pendant laquelle quelqu’un exerce une activité temporaire dans une entreprise, en vue de sa
formation. Dans notre cadre, le quelqu’un ici est l’étudiant de master professionnel en
Environnement et Développement durable, qui devra effectuer un stage dans une structure de
la place. En effet, ce stage a plusieurs vertus qui sont entre autres : Approfondir et matérialiser
les connaissances apprises par l’étudiant lors de son cursus académique ; mettre l’étudiant au
contact du monde professionnel pour qu’il y développe des compétences professionnelles et
aptitudes professionnelles ; Apporter sa contribution pour le développement de la structure
d’accueil… Vu l’importance de cette étape pour l’étudiant en cours de formation, il est
important au sein de ce chapitre de présenter d’une part le document qui encadre le
déroulement de ce parcours délicat à travers les apports et engagements pris par les différentes
parties contractantes. Et d’autre part, de faire une restitution à l’université des réalités
relatives à l’encadrement du stagiaire et des conditions de développement d’une
professionnalité dans l’intérêt du partenariat Université-Entreprise.

1-LES TERMES DE REFERENCE DU CONTRAT D’APPRENTISSAGE


1.1-Exposé des motifs et de l’objet du contrat d’apprentissage
L’Université de Douala, temple du savoir, à travers notre faculté des
lettres et sciences humaines, se présente comme un laboratoire d’incubation des intellectuels
détenant des connaissances sur des domaines variés dont la majorité est utilisée en Entreprise.
Ainsi, leurs intellectuels en maturation (étudiants) se doivent d’apporter leur contribution au
rehaussement du bien-être entrepreneurial. En effet, à travers la signature de nombreuses
conventions, les entreprises affiliées au GICAM et l’université de Douala ont décidé de
professionnaliser l’éducation des étudiants. C’est dans cette optique que, les étudiants du
Master professionnel en environnement et développement durable ont la possibilité de réaliser
des stages dans différentes structures. Ces dernières ont la possibilité de disposer d’une main
d’œuvre de qualité qui leur permettra d’optimiser la réalisation de leurs prestations ; Identifier
leurs défaillances et apporter leur contribution quant à leur régulation. Les étudiants quant à

Page 22
eux ont la possibilité de découvrir le monde entrepreneurial ; Passer de la théorie à la
pratique ; Apprendre les rudiments et les logiques entrepreneuriales qui les rendront
opérationnels après leurs études.
Suivant cette logique université-entreprise, le département de
Géographie, a décidé de la création du master professionnel en environnement et
développement durable et par conséquent de la définition de quatre spécialités. Mon choix fut
porté sur la spécialité Qualité Sécurité Environnement (QSE). Ainsi, mon stage fut mené au
sein d’une cellule QSE où j’y ai reçu des méthodes concrètes pour une meilleure prise en
compte des questions environnementales, en vue d’être capable de développer en moi des
aptitudes me servant à déceler tous facteurs à risque pour lesquels je devrais apporter la
maîtrise. Cela sera vérifié lors de la résolution d’un problème de l’entreprise lié à ce domaine.

1.2-Buts et objectifs du stage professionnel


En effet, Le but principal ici est de réaliser un stage dans le domaine
environnement et développement durable permettant ainsi de développer des savoirs,
compétences et aptitudes techniques. Celui-ci devra être valorisé par l’atteinte des objectifs
qui ont été fixés. Ils sont entre autres :
-Découvrir le monde professionnel à travers ses différentes structurations, canons, contours.
-Développer mon opérationnalité en étant au contact des professionnels.
-Développer mes aptitudes à identifier les problèmes environnementaux et administratifs.
-Apprendre l’implémentation des lois et autres normes sur le terrain.
-Réduire ou éliminer les coûts de formation de l’étudiant par l’entreprise avant sa
contractualisation
-Faire correspondre l’éducation supérieure aux besoins de développement des entreprises et
par conséquent de l’économie du pays.
-Développer en l’étudiant des compétences concernant sa spécialité choisie.
-Apprendre les process permettant d’identifier les aspects environnementaux simples et
significatifs, de cerner les impacts, d’éradiquer, limiter ou atténuer leurs dégâts.

1.3-Les engagements des parties contractantes


Il s’agit de présenter l’ensemble des engagements pris aussi bien par la
structure d’accueil qui est la société HYDRAC S.A. à travers le LHYDCC ; Ainsi que
l’apprenti-stagiaire que je suis. Le listing de ces engagements a pour but de servir de balise
pour un bon déroulement de stage et une optimisation des compétences à y développer.

Page 23
1.3.1-Engagement de la société HYDRAC S.A
La structure d’accueil s’engage à :
-Accueillir le stagiaire pendant une durée de deux mois.
-Attribuer une allocation au stagiaire.
-Donner accès à la documentation utile au stagiaire pour développer des compétences dans
son domaine de spécialisation.
-Attribuer un encadreur professionnel apte à apporter ses connaissances et ses compétences au
stagiaire.
-Aider à comprendre le fonctionnement du monde du travail (Attitudes professionnelles et
principes déontologiques).
-Déterminer un problème environnemental auquel le stagiaire devra apporter sa contribution
pour la résolution de celui-ci.
-Bénéficier d’un encadrement constant du professionnel en charge du stagiaire, ainsi que de
tous professionnels ayant la possibilité, désireux mais surtout ayant le niveau intellectuel
requis pour apporter son soutien à l’épanouissement et la réussite du stagiaire.

1.3.2-Engagement de l’apprenti-stagiaire
Pour s’assurer de réaliser un stage confortable durant la période
convenue dans le protocole de stage et en toute collaboration avec le personnel de la société
HYDRAC S.A, le stagiaire s’engage à :
-Respecter le règlement intérieur de la société dans laquelle il réalise son stage.
-Se mettre à la disposition de tous les employés de la cellule QSE et de tous autres employés
de la structure, pour les tâches compatibles ou non à son domaine environnement ou à sa
spécialité.
-Concentrer le maximum de son temps en entreprise pour répondre aux besoins de son
employeur en effectuant des tâches d’apprentissage ou professionnelles.
-Se mettre à l’école de son encadreur professionnel pour développer les compétences et
aptitudes techniques liées à son domaine (environnement) et surtout à sa spécialité QSE.
-Se servir rationnellement des ressources qui seront mises à sa disposition pour réaliser aussi
bien ses tâches professionnelles que son travail académique (mémoire).
-Se servir des connaissance diverses issues de son expérience professionnelle pour produire
un travail académique innovateur tout en restant dans les moyens de la structure.

Page 24
2-LE CADRE D’APPRENTISSAGE
En effet, il s’agit de présenter l’ensemble des canaux qui ont contribué
aussi bien à la réalisation du stage qu’à un encadrement de qualité avec pour objectif final la
rédaction d’un mémoire.
2.1.1-L’encadrement professionnel
D’un point de vue professionnel, mon encadrement fut mis à la
disposition de Mr MOUELLE EKAMBY, lui étant le responsable de la cellule QSE. Lors de
son départ en congés, celui-ci m’a transféré au LHYDCC pour une évaluation des
fournisseurs qui serait utile à la survenue d’un audit de re-certification. De plus, cette
évaluation de base a servi de base à l’émergence d’un thème de recherche. A son retour de
congés, il a rencontré des problèmes avec la hiérarchie de la société HYDRAC S.A. Ceci le
conduit à déposer une lettre de démission d’où son départ de la société. Ce départ a entériné la
poursuite de mon stage au sein du LHYDCC. Pendant et après ce changement, je me suis
concentré d’une part uniquement sur toutes les recherches liées à la collecte d’informations
pour le recensement des fournisseurs du LHYDCC, leurs activités… tout ceci dans l’optique
de remplir une exigence à respecter par le laboratoire car celle-ci sera vérifiée par les
auditeurs ; Et d’autre part, d’avoir tous les éléments utiles à la rédaction de mon mémoire de
master professionnel en environnement et développement durable. De ce fait, le nouvel
encadreur professionnel qui a suivit de par en par mes travaux tout en y apportant sa
connaissance pour relever son niveau a été Mme TAMNGA ABSA. Elle est le responsable
qualité du LHYDCC et par conséquent la plus haute autorité.
Durant cette période de stage, j’eus à effectuer une foultitude de tâches. Pour s’assurer de
réaliser un rappel exhaustif, un tableau à deux colonnes a été réalisé. Il comprend d’un côté la
période de l’activité et de l’autre côté la tâche effectuée. Vu l’ampleur et la durée des tâches,
celles-ci sont regroupées en huit semaines représentant les deux mois de stage réalisés au sein
de la société HYDRAC S.A.

2.1.2-Encadrement académique
L’encadrement académique aussi bien avant, pendant et après le stage a
été mené avec maestria par le docteur MEVA’A ABOMO DOMINIQUE. Il est le « Monsieur
méthodologie de recherche » de la faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de
Douala. En effet, il a dirigé et dirige les séances de recadrage méthodologique qui ont été
utiles à la rédaction des mémoires de master un et deux professionnel.

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2.2-Le déroulement du stage
Mon stage a été réalisé au sein de la société HYDRAC S.A plus
précisément à cheval entre la cellule QSE et le LHYDCC. Ceci fut réalisé pendant une
période de deux (02) mois pour la première phase (Le tableau ci-dessus présente son
déroulement) et pendant une durée allant de janvier à août 2015 pour la seconde phase. Cette
seconde phase s’est articulée autour de rendez-vous avec l’encadreur professionnel environ
une à deux fois par semaine ceci se fit pour une durée de trois heures d’entretien pour le
cadrage du travail à effectuer, et le suivi du respect des recommandations prescrites et enfin la
vérification de l’utilisation des données techniques pour la résolution du problème de
recherche.

3-LES ACQUIS PROFESSIONNELS


3.1- Le programme de stage

Le stage effectué au sein de la cellule QSE se déroulait du lundi au


vendredi, de 7h45 à 15h30 minutes. En dépit de cette temporalité prévue par le règlement
intérieur de la société HYDRAC, le responsable de la cellule QSE avait prescrit à tous ses
stagiaires dont je faisais partie de travailler sur leur thème de recherche de 15h30 à 17h. Et ce
dernier vérifiait l’effectivité de cette exigence tous les soirs avant que nous ne rentrions.
3.2-La réalisation des tâches au sein du stage

Il s’agit de l’ensemble des tâches réalisées pendant les deux premiers


mois effectués au sein de la société HYDRAC. Les réalisations effectuées durant la seconde
période de stage sont contenues dans le chronogramme de recherche.

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DUREES TACHES EFFECTUEES
SEMAINE 1 Exercices pour vérifier le niveau de connaissance
sur les normes et leurs exigences ; La présentation
des types d’évaluation environnementale.
SEMAINE 2 Révision et manipulation des logiciels WORD,
EXCEL, ACCESS
SEMAINE 3 Choix du thème du mémoire + Début de
l’évaluation des fournisseurs (Recherche des
dossiers des différents fournisseurs+ Listing des
différentes pièces de chaque dossier, élaboration
d’une fiche présentant les fournisseurs conformes et
ceux non-conformes selon les exigences légales sur
le contenu des dossiers administratifs de chaque
fournisseur)
SEMAINE 4 Listing et différenciation entre les fournisseurs du
LHYDCC et ceux de HYDRAC S.A en général.
SEMAINE 5 Rédaction des lettres stipulant à chaque fournisseur
de compléter leurs dossiers fiscaux en vue de l’audit
de ré-accréditation qui se tiendra au LHYDCC ;
Montant d’un fichier EXCEL comprenant les noms,
sociétés, boîte postale, ville, numéro de téléphone,
email et activités des fournisseurs aussi bien de
HYDRAC que du LHYDCC.
SEMAINE 6 Validation des lettres pour aller dans les différentes
structures; Descente sur le terrain.
SEMAINE 7 Audit du LHYDCC ; Utilisation des données de la
descente du terrain pour le mémoire.
SEMAINE 8 Discussions sur l’évolution des mémoires ;
Discussions sur les conclusions de l’audit.
Tableau n°2 : Présentation des activités durant le stage

3.3-L’expérience professionnelle acquise


Il s’agit de présenter l’ensemble des compétences, aptitudes, attitudes
développées par l’étudiant à l’issu de son séjour en entreprise. Ici, les acquis ont été divisés en
deux domaines : Socioprofessionnel, professionnel.
Sur le plan professionnel, les acquis sont :
-Une meilleure manipulation de l’outil informatique et de ses logiciels.
-La réalisation de bout en bout d’une tâche au sein d’une société.
-Le développement de stratégies pour atteindre ses objectifs toute en respectant la hiérarchie.
-Le management de différentes activités tout en gardant en esprit l’objectif central à atteindre.
-Une planification à l’aide d’un emploi du temps utile pour l’atteinte des objectifs fixés.
-Le développement des stratégies pour la résolution d’un problème préalablement identifié

Page 27
-Identification des problèmes freinant l’atteinte des objectifs fixés par un service dans une
entreprise.
Sur le plan socioprofessionnel :
-La ponctualité
-Le respect du règlement
-Le respect de la hiérarchie,
-Le respect des engagements pris durant un contrat.
-Un accoutrement de qualité
-Le respect des horaires et des délais pour chaque tâche à effectuer et chaque engagement
pris,
-Une expression langagière de qualité
-Le respect et du tact lors des conversations avec les autres employés et surtout avec les
supérieurs hiérarchiques
-La précision, la concision lors de l’exposé d’un rapport ou d’une tâche à un supérieur pour sa
validation.

4-LES PROBLEMES DE L’ENTREPRISE ET IDENTIFICATION D’UN PROBLEME


POUR L’ETUDE DE CAS

4.1-Les problèmes de l’entreprise


Les mois passés en tant que stagiaire au sein de la société HYDRAC
m’ont permis (en dépit de ma toute petite expérience professionnelle) de déceler différentes
catégories de problème qui sont entre autres : Administratif, qualité et environnement.
Sur le plan administratif, les problèmes suivants sont présents : Laxisme, lourdeurs
administratives, l’utilisation de procédures différentes par les employés pour la résolution du
même problème…) ; Qualitativement, l’absence de site web dynamique comme celui de
grosses firmes internationales, la lenteur d’action après la prise en compte des réclamations
des clients… sont des limites à l’atteinte des résultats qui se doivent d’être de plus en plus
satisfaisants à l’avenir.
Le domaine environnemental est marqué par :
-La pollution de l’air due à la destruction par les flammes des déchets papiers par les
employés du CND
-La pollution de l’air par les rejets de gaz issus des bouteilles lors de leurs différentes phases
d’analyse

Page 28
-Les résidus de butane s’écoulant le long du sol et contaminant l’eau des canalisations
environnantes provenant de la même section que celle-ci-dessus.
-Les eaux de pluie recueillies à l’arrière des différents laboratoires d’analyse (eau et
hydrocarbure) ont démontré la présence de produits chimiques dans les prélèvements réalisés.
4.2-Présentation du problème de recherche
Pour la rédaction du mémoire, le thème de recherche attribué fut intitulé
« Evaluation de la conformité des fournisseurs du laboratoire cacao café de HYDRAC S.A ».
En plus, l’encadreur professionnel a orienté nos investigations sur le problème de la non-
conformité des pratiques de tous les acteurs impliqués dans le domaine des fournitures,
constituant ainsi un frein à l’évolution du LHYDCC.
5-DISCUSSION ET SUGGESTIONS
Après lecture du présent chapitre déclinant l’expérience professionnelle,
il est temps de réaliser un débat contradictoire permettant de révéler les bénéfices et les
limites. En effet, durant le stage d’une période de deux mois, les éléments bénéfiques y
découlant furent : La chaleur humaine transmise par chaque employé lors de chaque
conversation professionnelle ou non ; le développement de l’esprit professionnel à travers les
attitudes, compétences professionnelles et les principes déontologiques. Malheureusement,
cette période en stage fut marquée par l’absence pendant une période de quatre semaines du
responsable de la cellule QSE, personne indiquée pour m’inculquer les notions et méthodes
utiles à ma spécialisation dans le domaine de l’environnement ; Mon stage fut marqué par une
absence de développement de tâches techniques qui auraient pu m’aider dans le
développement de mes compétences techniques ; Une absence de descente de terrains pour les
évaluations environnementales ; Le manque d’informations données par le vice responsable
de la cellule QSE en ce qui concerne les questions environnementales ; Le non-intérêt porté
par la société HYDRAC SA en ce qui concerne les questions d’environnement durant la
période de mon stage. Ceci changea bien après mon stage car un plan de gestion
environnementale et sociétale est actuellement en cours d’élaboration au sein de cette
structure.
En dépit des efforts formidables déjà réalisés par la société HYDRAC
S.A pour l’encadrement de ses stagiaires, les petits réajustements suivants peuvent être
effectués : S’assurer que les congés des employés de la société HYDRAC ne coïncident pas
avec les périodes de stage car sans employé capable de former le stagiaire, ce dernier serait
comme en villégiature en entreprise ; Fixer dès le départ avec le stagiaire des objectifs à
atteindre et vérifier à la fin que ceux-ci sont atteints.

Page 29
CONCLUSION
En effet, force est de constater que la réalisation d’un stage n’est pas
quelque chose d’aisée mais il est important que cela se fasse dans le cadre du respect de
certaines dispositions. Ainsi intervient donc le contrat d’apprentissage, qui régit la réalisation
du stage en mettant carte sur table les exigences et les attentes des différentes parties
prenantes (la structure d’accueil, le stagiaire et l’université de Douala). Ceci rédigé, il va
servir de base pour juger le niveau atteint par l’étudiant après le stage en matière d’aptitudes
professionnelles et la satisfaction des deux autres parties contractantes. En parlant d’acquis
professionnels et de déroulement de stage, il en ressort que le stage fut marqué par un
ensemble de tâches qui ont servi à développer des aptitudes professionnelles etdes éléments
de base pour le mémoire. Le bémol a révélé ici est le manque d’intérêt porté par la structure
durant la période de mon stage à l’aspect environnemental mais plutôt à l’aspect qualité.
Qu’importe, la liaison entre les deux a été rapidement faite pour permettre à l’étudiant
d’utiliser les connaissances engendrées pendant son stage et celles de son cursus académique,
pour développer lui-même les compétences utiles à sa spécialisation qui est : Qualité,
Sécurité, Environnement.

Page 30
PARTIE 2 : ETUDE DE CAS :
LE PROTOCOLE DE RECHERCHE

Il est question au sein de cette partie de faire la reconstitution de la


démarche et les moyens utilisés pour atteindre un résultat. Cette reconstitution rend compte de
la reproductivité des résultats qui, ayant cette caractéristique, peuvent être considérés comme
des résultats scientifiques. En effet, cette partie est divisée en deux chapitres : Les éléments
théoriques et la méthodologie de recherche.

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CHAPITRE 1 : LES ELEMENTS THEORIQUES DE
L’ETUDE DE CAS

INTRODUCTION
On entend par élément théorique, l’ensemble des éléments
méthodologiques qui servent à cerner et par conséquent à mieux comprendre l’objet d’étude
dans toutes ses configurations. En effet, le listing de ces éléments comprend : Le contexte
d’étude, la délimitation de l’étude, la revue de la littérature, la problématique, les questions de
recherche, les objectifs de recherche, la définition des concepts et enfin la conceptualisation.
Vu qu’un exercice semblable a été réalisé au sein du mémoire de master I, il est opportun ici
de préciser que le travail présent s’axe sur la régulation du problème de recherche identifié.
En plus, ces différents aspects seront axés autour de cinq parties qui sont : Le contexte
d’étude, la délimitation de l’étude, la revue de la littérature, la construction de l’objet d’étude
et les intérêts de l’étude.

1-CONTEXTE D’ETUDE
Dans le cadre d’un mémoire de type professionnel, le contexte d’étude
comprend les éléments suivants : La justification de la recherche et définitions notionnelles, le
contexte général, le contexte professionnel et le contexte scientifique.
1.1-Justification académique de la recherche professionnelle
 Justification académique de la recherche
Cette recherche est menée dans le cadre de la réalisation du mémoire de MASTER II en
Environnement et Développement durable. En effet, ce sujet repose sur quatre notions dont
leur cadrage a été indispensable pour la réalisation de ce mémoire.
 Justification du choix de la formation
Cette formation était celle qui me donnait l’opportunitéd’une part de développer des aptitudes
et compétences qui me permettraient d’être apte pour une rapide insertion
socioprofessionnelle ; D’autre part de continuer mes études dans le domaine initial qui me
poussa à intégrer le département de géographie pour la réalisation et l’obtention de mes
diplômes supérieures à savoir : L’environnement. Et ce dans l’optique final de réduire les effets

Page 32
des entreprises sur l’environnement de ma chère ville de Douala et toute autre ville où le besoin
s’en fera ressentir.

1.2-Contexte général
L’évaluation des fournisseurs apparaît aujourd’hui comme une nécessité
pour les entreprises souhaitant répondre aux exigences des normes de qualité de leur clientèle
(ISO ou autre). En effet, ce besoin est dicté par un suivi de plus en plus précis de la qualité
des prestations et un besoin de flexibilité important, dans un contexte économique difficile où
la rentabilité est le maître mot des stratégies des entreprises. L’évaluation fournisseur peut
s’apprécier à diverses étapes du processus d’achats. Il existe deux approches différentes de
cette appréciation qui sont : L’évaluation à priori et l’évaluation à postériori. Le premier type
d’évaluation correspond à la phase de qualification du fournisseur, c’est-à-dire l’évaluation de
ses performances potentielles. Il s’agit ici de mesurer l’aptitude du fournisseur à répondre aux
besoins du client. Le second type d’évaluation quant à lui, s’intéresse à la mesure des
performances effectives du fournisseur après la passation de la commande. Il s’agit alors de
vérifier réellement la prestation effectuée par le fournisseur. C’est sur ce type d’évaluation
que porte notre étude. Mais, à ces deux types d’évaluation, il faudrait ajouter, un système de
régulation des difficultés rencontrées par les fournisseurs dans la réalisation de leur activité.
Cet apport s’inscrit dans une logique d’amélioration continue et de développement d’un
partenariat gagnant gagnant. Avant de passer à la conceptualisation de notre objet d’étude, il
serait opportun de préciser que dans l’esprit, l’évaluation des fournisseurs est une décision
judicieuse vu la place prépondérante de ces derniers dans l’épanouissement d’une structure
telle que le LHYDCC ; Mais il ne faudrait pas oublier que de manière concrète, cette stratégie
de management comporte des risques importants à savoir : Obtenir une baisse des prix
quin’est pas durable, car accordée par le fournisseur suivant une logique plus opportuniste
que stratégique ; Obtenir une baisse de prix au détriment de la qualité du produit et du service
qui l’accompagne ; Augmenter le risque de rupture d’approvisionnement, le
fournisseur privilégiant les livraisons à ses clients « stratégiques » qui lui donnent de la
visibilité sur les volumes et les prix ; Fragiliser son fournisseur sur le plan financier, en
rongeant sur sa marge de manœuvre de manière excessive ; Détériorer la qualité de la relation
client fournisseur en créant un climat de tension ou de défiance. En dehors de ces risques dus
à l’évaluation des fournisseurs, il est important de toujours garder en tête les principaux
aspects à vérifier constamment dans une relation client fournisseur, car ils sont sources de
risques. Il s’agit de : Non-conformité règlementaire, instabilité politique du pays ou de la

Page 33
région, instabilité du prix, ruptures d’approvisionnement (Plan économique), Dangerosité du
produit, problèmes de qualité récurrents, les pratiques environnementales du fournisseur
(QSE), pratiques sociales du fournisseur, confidentialité (RSE).
En vue d’une meilleure compréhension et de la réalisation de notre étude, celle-ci fut
conceptualisée autour de quatre grandes dimensions : Les politiques en matière de prestation
de services au laboratoire, pratiques d’acteurs en matière de fournitures, répercussions des
pratiques d’acteurs et régulation de la crise de conformité des fournisseurs.
1.3-Contexte professionnel
D’un point de vue professionnel, l’évaluation des fournisseurs se
présente comme une démarche présentant le niveau actuel de prestations des fournisseurs au
sein d’une structure. En plus, elle permet d’identifier les non-conformités qui pourraient
entraver l’épanouissement d’une structure comme le LHYDCC à cause des risques
fournisseurs. L’efficacité des évaluations des fournisseurs réalisées, en plus des valeurs et
principes qu’elles transmettent, ont largement été adoptés par le secteur automobile
au cours des 15 dernières années, dont les grandes entreprises vont parfois jusqu’à
financer des consultants en organisation pour aider leurs fournisseurs à améliorer leurs
performances et à réduire leurs coûts. Néanmoins, elle se répand de plus en plus dans
d’autres secteurs industriels, comme l’aéronautique, l’électronique ou l’industrie lourde,
et commence à se structurer dans des sociétés de services (Banque, Assurance…). De
part cette propagation, on se rend compte de l’indispensabilité de cette méthode. Mais en quoi
es-ce essentiel pour l’épanouissement d’une entreprise ? La réponse à cette question se traduit
par le fait que la finalité de cette démarche (évaluation des fournisseurs) est réellement de
faire passer l’acheteur du statut de négociateur de prix au statut de partenaire ; Pour aider le
fournisseur à faire baisser ses coûts de revient, à améliorer la performance opérationnelle et à
mieux maitriser ses risques. De plus, lorsque cette étape est bien menée, elle se présente
comme une démarche gagnant gagnant entre les deux parties contractantes et ce à travers un
principe de partage de gains réalisés, quantitatifs et qualitatifs entre le fournisseur et son
client.
D’un point de vue technique, la réalisation de cette démarche complexe
se déroule en suivant les étapes dont les plus importantes sont: Préparation de la campagne
d’évaluation des fournisseurs ; Lancement de la campagne d’évaluation et suivi des saisies ;
Collecte, validation, consolidation des données, production des indicateurs ; Analyse de la
performance et du risque fournisseur ; Communication au fournisseur et revue de
performance ; Réalisation des plans de progrès ; Bilan des actions et des gains.

Page 34
1.4-Contexte scientifique
Au travers de la revue de la littérature sur le concept d’évaluation des
fournisseurs, il a constaté des œuvres débâtant aussi bien de l’évaluation a priori que de
l’évaluation à posteriori. Et pour cette raison, il est crucial de toujours garder en tête que c’est
le deuxième type d’évaluation qui requiert notre attention de peur de s’enliser dans une
littérature assez fournie, encrée de considérations marketistes, mathématiques et autres.
En effet, le débat scientifique sur la question de l’évaluation à posteriori
des fournisseurs a permis d’identifier plusieurs buts poursuivis par cette démarche. Il s’agit en
effet de :
-Développer et piloter une relation partenariale client/fournisseur : Cette forme de relation
présuppose une confiance dans le partenaire pré sélectionné (Recherche collective, 2003). Il
s’agit d’un attribut indispensable à la réussite de ce type de relations. Selon J.P. Neuville
(1998), « Dans la phase post contractuelle, la confiance devient (…) un dispositif de
promesses qui permet aux deux entreprises liées par contrat de coopérer avec des coûts
moindres par l’incarnation des risques et la réciprocité des engagements ». En plus de la
confiance, il est important d’évaluer le mieux possible la qualité du fournisseur, en mettant en
place des dispositions d’évaluation qui soient rationnelles.
-Evaluer le niveau de performance client-fournisseur : La lecture de plusieurs œuvres a mis en
avance une multitude de critères qui sont : Le prix, le respect des délais, le respect de la
quantité, la qualité (Perrotin et Heusschen, 1995) ; Les 23 critères de Dickson, 1966 (Hamza
O., 2009 ; Nogatchewsky G., 2004)
-Comment mesurer la performance ? : En effet, il n’existe pas un système standard mais
plutôt différents en fonction de plusieurs variables. On distingue comme variables : La nature
du produit acheté, l’étendue de la prestation et la nature de la relation. Concernant la nature du
produit acheté(Karim Messeghem, 1998), il a été distingué les produits standards, les produits
spécifiques, les produits substituables, les produits essentiels ; L’étendue de la prestation
analysée (S. D’Amours and Al. 2001), a permis de déterminer que les critères seront
différents selon la nature de l’activité couverte par le fournisseur. Ces critères sont les
suivants : Conception/Développement/ Production (Prestation globale), Livraison du produit
(Import/ Export), Prestations (Service) ; Selon la nature de la relation, l’évaluation se fera
différemment qu’il s’agisse d’une relation à court terme ou alors d’une relation à long terme.
Les éléments sur lesquels se porteront l’évaluation selon le type de relations sont : Partenaire
(Evaluation globale, réussite objective, alignements de stratégies), Préférentiel (Le coût
complet, les idées d’amélioration…), Conventionnel (Compétitivité, qualité, logistique).

Page 35
L’évaluation de la performance étant réalisée, de nombreux documents
scientifiques et conventionnelles doivent servir de base aussi bien pour manager les
fournisseurs (normes ISO 9001 version 2008, ISO 26000) que pour la réalisation efficiente
des prestations au sein du LHYDCC (ISO 17025 version 2005, INS GTA 03 révision 00-mars
2011, LAB GTA Révision 00-juin 2007).
En somme, la présente étude est menée dans un contexte scientifique
caractérisée par une insuffisance des données scientifiques relatives à l’objet d’étude. Ainsi, la
substance à valoriser de cette étude est liée à deux aspects qui sont :
Analyse puis application des exigences d’une norme aidant ainsi une structure comme le
LHYDCC à atteindre ses objectifs de qualité avec tous les bénéfices qui en découlent ;
L’aspect scientifique de cette étude à travers son caractère démonstratif, et surtout
reproductible dans d’autres entreprises, pourra être reproduit dans le cas actuel à la société
HYDRAC S.A toute entière. Cette scientificité est étayée par le caractère pratique de cette
étude. Car cette évaluation des fournisseurs s’est véritablement implémentée sur le terrain,
plus précisément au sein du LHYDCC. Ceci s’est fait à travers l’analyse des éléments
suivants : L’analyse du système de gestion des fournisseurs pour en déterminer les non-
conformités et autres défaillances ; S’enquérir des recommandations contenues dans les lois,
normes et règlements ; Réaliser de manière formelle la procédure d’évaluation de HYDRAC
pensée par le responsable de sa cellule QSE ; Améliorer cette procédure selon les exigences
normatives et surtout en la contextualisant ; La rédaction de deux procédures d’évaluation
(celles d’HYDRAC S.A et du LHYDCC) ; La description et la pratique du processus
d’implémentation de cette évaluation ; L’implémentation de l’évaluation selon le processus
sur le terrain ; La production des résultats et l’interprétation ; La détermination des
performances, des risques et des impacts liés aux pratiques de chaque fournisseur ; Enfin, le
montage, l’implémentation d’un système de suivi et d’amélioration continue des
performances des fournisseurs.

2-DELIMITATION DE L’ETUDE
Il s’agit ici de présenter les bornes ou lignes directives qui doivent
conduire cette étude pour qu’elle reste cohérente et en harmonie avec l’objet d’étude. Elles
sont au nombre de cinq : Les délimitations épistémologique, conceptuelle, thématique,
spatiale et temporelle.

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2.1-La délimitation épistémologique
Cette étude s’inscrit dans le courant épistémologique de la nouvelle
géographie. En effet, cette nouvelle géographie impulsée par l’école de Chicago (Ezra Park,
Burgess, 1916) a en commun la transversalité de la démarche : Une démarche déductive à
l’instar des sciences sociales et des sciences dures. Même si les outils utilisés par ces courants
sont différents, ils servent tous à la confrontation modèle/réel, autorisant une interprétation de
l’espace. Elle se particularise par l’implosion de la géographie en plusieurs géographies d’où
la géographie économique, la géographie environnementale etc. Elle participe au
développement à travers sa vocation à solutionner les problèmes de société.
2.2-La délimitation conceptuelle
Dans le cadre de cette étude, le sujet choisi, a pour concepts principaux :
L’évaluation des fournisseurs, la charte fournisseurs, la performance et les fournisseurs.
L’évaluation des fournisseurs, pratique courante au sein des entreprises, tire son importance
du fait qu’elle se présente comme un outil au sein des stratégies de gestion de la rentabilité
entrepreneuriale. Elle intervient dans différentes étapes du processus d’achats et il en existe
deux approches qui sont : L’évaluation à priori et l’évaluation à postériori. (Selon PEGGY
ARCHER et al, 2003).Dans le cadre de cette étude, c’est la démarche à postériori qui sera
concernée par notre analyse. En effet, la démarche d’évaluation à postériori s’avère positive et
indispensable dans la mesure où elle permettra à notre LHYDCC de s’assurer en permanence
du niveau de qualité des prestations de ses fournisseurs par rapport aux termes du contrat et
l’évaluation, d’où l’amélioration continue du niveau de performance attendu (PEGGY A et
Al, 2003). Concernant le premier point, il sera essentiel d’évaluer le mieux possible la qualité
du fournisseur et ce en mettant en place des dispositifs d’évaluation rationnels. Pour que ces
dispositifs fonctionnent de manière efficiente, la confiance en son fournisseur lié au
LHYDCC dans le cadre d’un partenariat vaut son pesant d’or. En effet, à ce niveau de
collaboration, les deux parties contractantes fonctionnent main dans la main en trouvant des
solutions communes aussi bien pour l’élaboration des mesures visant la réduction des risques
que celles visant le développement des stratégies pour l’obtention de bénéfices (Neuville J.P,
1998). Le second point, celui de l’évaluation se base sur l’analyse des critères de suivi de
performance des fournisseurs qui sont généralement : le couple QCD (Qualité, coût, délai)
mais aussi la quantité et d’autres encore (Perrotin et Heusschen, 2005). De plus, il faudrait
ajouter que dans certains domaines d’activités, plusieurs types d’indicateurs sont mis en place
pour mesurer les variables ci-dessus. Ceci étant dit, l’évaluation des fournisseurs a été
abordée au sein de la partie quatre du chapitre deux.

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Conformité
Procédé Administrative
D’évaluation Performance QSE
Evaluation des pratiques
D’acteurs Performance opérationnelle
Phase pratique
De l’évaluation Idem

La charte fournisseurs se définit comme la vision prônée par un organisme en matière de la


gestion de la relation client-fournisseur. En effet, elle permet de présenter d’une part
l’importance des statistiquespour caractériser l’impact des fournisseurs dans la bonne
réalisation des activités et opérations du dit organisme. D’autre part, elle identifie les
principes qui guideront les différentes parties contractantes vers un partenariat gagnant
gagnant et ce en traversant les difficultés ensemble tout en trouvant des solutions ; Mais aussi
en partageant les bénéfices et ce dans une approche amélioration continue des parties
contractantes.Dans le cadre de ce mémoire, la charte fournisseurs a été intégrée dans ce
mémoireau sein du chapitre quatre nommé régulation car ils’agit de l’aspect majeur utile pour
solutionner le problème de recherche soulevé.
Cadre politico-institutionnel
Matrice de directives opérationnelles

REGULATION Cadre législatif, juridico-règlementaire Charte fournisseurs


Budgétisation
Discussion : Avantages et inconvénients
De la stratégie de régulation

A la base, la performance fut étudiée par PhilippeLorino qui stipulait que : « est performant
dans l’entreprise tout ce qui, et seulement ce qui, contribue à améliorer le couple valeur-
coût ». Il ressort de ce propos qu’il serait opportun pour un fournisseur d’avoir la compétence
requise pour réaliser une tâche mais d’avoir aussi la conscience professionnelle assez
développée qui le poussera à se remettre en question dans une logique d’amélioration
continue.Ainsi, le LHYDCC a élaboré des procédures de mesure de la performance à travers
l’évaluation des fournisseurset ce à travers des critères connus par les parties contractantes.
Le monitoring

Outils pour Analyse du cahier de charges


L’évaluation des impacts
Analyse du cycle de vie

Sondage d’opinion et enquête sociale

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Le fournisseur se définit comme unepersonne physique ou morale qui délivre ses prestations
(équipements, consommables, services) à un autre entreprise. Dans le cadre de cette étude, la
maitrise de ce concept a permis de déterminer l’ensemble des tenants et des aboutissants liés
au domaine de prestations de service au sein d’un laboratoire ; La gestion et l’amélioration
continue des relations clients-fournisseurs. Ceci étant fait, le concept de fournisseurs a été
abordé au sein du chapitre deux et a été conceptualisé comme suit :

Types d’acteurs

Les fournisseurs Catégories de fournitures

Les pratiques des fournisseurs

-La conceptualisation
2.3-La délimitation thématique
Le sujet opérationnel porté à notre étude s’intitule : « Evaluation de la
conformité des fournisseurs du LHYDCC » Pour aboutir à son analyse effective, il faudra le
structurer autour des axes suivants :
 Les politiques en matière de prestation de services au laboratoire
 Les pratiques d’acteurs en matière de fournitures
 Les répercussions des pratiques des fournisseurs
 Régulation de la crise de conformité des fournisseurs

2.4-La délimitation temporelle


Les données utilisées tout au long de cette étude vont de 1963 à 2013.
Ces dates correspondent à la rédaction des articles et parutions scientifiques sur la notion de
l’évaluation des fournisseurs ; les mémoires sur la mesure de la performance des
fournisseurs ; des normes sur la gestion des fournisseurs et des achats des laboratoires ;
dispositions légales utilisables en matière de relations clients-fournisseurs pour que les deux
parties travaillent dans de bonnes conditions ; Les méthodes de réalisation des audits externes
et des audits environnementaux ; Les exemples de charte fournisseurs et du contenu des
formations en audit qualité fournisseur. Il est très difficile de fixer un cadre évènementiel
précis à cette datation car cette étude prend en compte plusieurs notions et spécialités. Et
malgré les recherches acharnées, il a été impossible de déterminer les contextes
circonstanciels de chacune de ces notions.

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2.5-La délimitation spatiale
Cette étude a été réalisée au sein des locaux de la société HYDRAC S.A.
et les missions pour récupérer les dossiers des fournisseurs du LHYDCC ont été effectuées
auprès des sociétés se trouvant dans la plupart aux quartiers Bonandjo et Akwa.

3-REVUE DE LA LITTERATURE
L’évaluation des fournisseurs, pratique courante au sein des entreprises,
tire son importance du fait qu’elle se présente comme un outil au sein des stratégies de gestion
de la rentabilité entrepreneuriale. Elle intervient dans différentes étapes du processus d’achats
et il en existe deux approches qui sont : L’évaluation à priori et l’évaluation à postériori.
(Selon PEGGY ARCHER et al, 2003). En effet, la présentation ainsi faite par ce collectif,
nous permet d’une part de connaitre l’un des nombreux intérêts de l’évaluation des
fournisseurs (thème central de notre étude), mais aussi de circonscrire le type d’évaluation qui
sied avec notre étude. En effet, il s’agit de l’évaluation à postériori dans la mesure où elle a
lieu après la passation de la commande et a pour but de déterminer le niveau de respect du
cahier de charges par le fournisseur et plus concrètement d’en déterminer sa performance
fournisseur.
En effet, dans la théorie du pilotage (Lorino P., 1996), la performance ou alors piloter une
entreprise répond à deux objectifs : Qu’elle sache faire concerne l’atteinte des objectifs fixés,
la comparaison « réel/ prévu », le calcul d’un écart et le retour aux objectifs ; Savoir faire de
mieux en mieux : notion de progrès continu qui s’obtient par un apprentissage. Dans ce cadre,
« est performant dans l’entreprise tout ce qui, et seulement ce qui, contribue à améliorer le
couple valeur-coût » (Lorino P, 1996). Il ressort de ce propos qu’il serait opportun pour un
fournisseur d’avoir la compétence requise pour réaliser une tâche mais d’avoir aussi la
conscience professionnelle assez développée qui le poussera à se remettre en question dans
une logique d’amélioration continue. C’est à ce moment qu’interviendra l’évaluation des
fournisseurs réalisée par le LHYDCC et qui aura, pour buts, avoir une image concrète et
précise du niveau de performance du fournisseur, d’identifier ses points critiques et de trouver
des solutions constructives pour la faire progresser et ce toujours de concert avec l’entreprise
fournisseur.
Les éléments invoqués ci-dessus nous servent de tremplin pour déterminer les raisons qui
poussent à l’expansion de cette pratique qu’est l’évaluation des fournisseurs. Après lecture de
plusieurs ouvrages, il en ressort deux approches contradictoires liées à l’apport de l’évaluation
des fournisseurs. Premièrement, une approche mettant en évidence les risques importants dus

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à cette démarche. Deuxièmement, une approche privilégiant les buts poursuivis lors de cette
évaluation à postériori.
 Selon une certaine opinion, l’évaluation des fournisseurs ne serait qu’une approche de pure
réduction des coûts. En partant de ce postulat, cette démarche se présente comme un pari
délicat et dangereux dans le mesure où elle présente des risques importants tels que :obtenir
une baisse des prix qui n’est pas durable, car accordée par le fournisseur suivant une logique
plus opportuniste que stratégique ; Obtenir une baisse de prix au détriment de la qualité du
produit et du service qui l’accompagne ; Augmenter le risque de rupture
d’approvisionnement, le fournisseur privilégiant les livraisons à ses clients stratégiques qui lui
donnent de la visibilité sur les volumes et les prix ; Fragiliser son fournisseur sur le plan
financier, en rongeant sur sa marge de manœuvre de manière excessive ; Détériorer la qualité
de la relation client fournisseur et créer un climat de tension ou défiance. (Gérez et pilotez la
performance fournisseur, 2012).
 A contrario, la démarche d’évaluation à postériori s’avère positive et indispensable dans la
mesure où elle permettra à notre LHYDCC de s’assurer en permanence du niveau de qualité
des prestations de ses fournisseurs par rapport aux termes du contrat et l’évaluation, d’où
l’amélioration continue du niveau de performance attendu (PEGGY A et Al, 2003).
Concernant le premier point, il sera essentiel d’évaluer le mieux possible la qualité du
fournisseur et ce en mettant en place des dispositifs d’évaluation rationnels. Pour que ces
dispositifs fonctionnent de manière efficiente, la confiance en son fournisseur lié au
LHYDCC dans le cadre d’un partenariat vaut son pesant d’or. En effet, à ce niveau de
collaboration, les deux parties contractantes fonctionnent main dans la main en trouvant des
solutions communes aussi bien pour l’élaboration des mesures visant la réduction des risques
que celles visant le développement des stratégies pour l’obtention de bénéfices (Neuville J.P,
1998). Le second point, celui de l’évaluation se base sur l’analyse des critères de suivi de
performance des fournisseurs qui sont généralement : le couple QCD (Qualité, coût, délai)
mais aussi la quantité et d’autres encore (Perrotin et Heusschen, 2005). De plus, il faudrait
ajouter que dans certains domaines d’activités, plusieurs types d’indicateurs sont mis en place
pour mesurer les variables ci-dessus.
Au vu des deux points de vue antagonistes qui viennent de s’affronter, il est crucial de
préciser qu’il serait prématuré d’affirmer que l’évaluation à postériori des fournisseurs
n’aurait comme finalité la réduction des coûts. Ceci se matérialise par le fait que cette
démarche se déploie à travers l’analyse de divers types de variables (administratifs, légaux,
normatifs, QSE…).De même, il serait aussi stupide et enfantin de notre part de refuser

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d’omettre l’ensemble des risques liés à cette démarche. Mais, il faudrait garder en esprit que
cette démarche implique l’animation d’un processus structuré et un investissement en temps
de la part de l’équipe achat et à réserver en priorité aux fournisseurs stratégiques. Cette
restriction permet un meilleur suivi pour un effet de levier maximum. De plus, elle offre
l’opportunité de mettre en application une relation qui tire clients et fournisseurs vers le haut
et qui donne un vrai sens au terme « partenariat ». La partie amélioration continue sera
abordée au niveau de la dimension SUIVI ET GESTION.
En effet, il serait inapproprié de continuer cette revue de la littérature
sans évoquer les courants de pensée que nous avons déblayé, afin de trouver le plus adapté car
représentant le mieux le domaine des relations clients fournisseurs telles que pratiquées au
sein du LHYDCC.
Ici, nous avons l’affrontement de deux théories : Celle de l’agence dans son caractère
intégrant les phénomènes informels de l’échange (Breton et Wintrobe, 1982) et l’approche
relationnelle qui trouve ses fondements dans la théorie de l’échange social (Blau, 1964 ;
Emerson 1962) dans les travaux sur la confiance (Deutsch, 1958 ; Luhmann, 1979) et dans
l’étude de Macaulay (1963) sur les relations non contractuelles. Au début des années 80, les
travaux de Macneil (1980) puis ceux de Dwyer et al. (1987) marquent le développement de
l’approche relationnelle dans laquelle s’inscrivent les relations entre le LHYDCC et ses
fournisseurs. En effet, la théorie de l’agence est aussi populaire que controversée. Elle a été
appliquée à des domaines aussi divers que la comptabilité, la finance, le marketing, la
politique, le contrôle organisationnel ou encore la sociologie (Dumoulin, 1996). Pour autant,
elle compte autant de partisans que d’opposants. Tandis que ses promoteurs parlent d’une
théorie des organisations puissante et universelle (Jensen, 1983 ; Ross, 1973), ses détracteurs
la disent triviale, déshumanisante et même dangereuse (Perrow, 1986). La relation d’agence
est un « contrat dans lequel unepersonne (ou plusieurs), appelée principal, a recours aux
services d’une autre personne,l’agent, pour accomplir en son nom une tâche quelconque, ce
qui implique une délégation denature décisionnelle à l’agent » (Jensen et Meckling, 1976).La
théorie de l’agence semble pouvoir être appliquée aux relations client-fournisseur. En effet, le
contrat d’achat (entre un client et un fournisseur) peut s’apparenter à la relation d’agence
(Favereau et Picard, 1996). Les statuts des partenaires commerciaux sont asymétriques (le
client choisit ses fournisseurs) et les intérêts, divergents. En outre, on retrouve les problèmes
d’agence (la sélection adverse, le hasard moral) puisqu’il existe une incertitude qualitative
relative à la « qualité marchande » du fournisseur (potentiel évalué ex ante) et à sa « qualité
d’usage » (performance évaluée ex post) (Neuville, 1999). Dans le cas où le comportement de

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l’agent n’est pas observable (dû au hasard moral ou à la sélection adverse), le principal a deux
options : Le principal peut investir dans des systèmes d’information (procédures à suivre,
reporting, tableaux de bord, budgets, réunions, etc.). Ces mécanismes de contrôle lui
permettent de mieux connaître le comportement de l’agent. Le principal « achète »
l’information. Il s’agit dans ce cas d’un contrôle des comportements ; Le principal peut
contractualiser sur les résultats de son agent. Par des mécanismes d’incitations, il aligne
l’intérêt de l’agent sur son propre intérêt en transférant le risque sur l’agent. (Nogatchewsy,
2004)
Celly et Frazier (1996) ont testé les propositions de la théorie normative de l’agence dans les
relations client-fournisseur. Les résultats de leur étude montrent que, plus la situation pour le
client est complexe (incertitude de l’environnement, difficulté à remplacer le fournisseur, peu
de familiarité avec le couple produit / marché), plus le client privilégie le contrôle des
comportements sur le contrôle des résultats, ce qui tend à valider les prescriptions de la
théorie. En définitive, les propositions de la théorie de l’agence appliquées aux relations
client-fournisseur concernent l’arbitrage du principal (le client) entre le coût du contrôle du
comportement de son agent (le fournisseur) et le coût de la mesure des résultats et du transfert
du risque sur l’agent (le fournisseur). La coopération est formalisée par le contrat entre le
principal et l’agent. Or, la mise au point d’un contrat optimal suppose une bonne connaissance
(sinon parfaite) des stratégies de l’agent compte tenu de son aversion au risque, ce qui est
difficile si l’on considère que celui-ci a intérêt à préserver l’asymétrie informationnelle avec
le principal. En outre, pour que les contrats encouragent les agents économiques à renoncer à
leurs comportements opportunistes, et donc à coopérer, il faut qu’ils soient totalement
explicites et aménagent des systèmes « parfaits » d’incitation. Brousseau (1996) critique
vivement la théorie de l’agence et plus largement les théories d’inspiration économique
(regroupées sous le terme de « théorie standard ») qui analysent les mécanismes d’incitation,
de surveillance et de coercition telles que la théorie des incitations ou encore la théorie des
coûts de transaction, théories qu’il considère comme étant trop éloignées de la réalité des
relations inter-firmes. En effet, les contrats réels présentent des systèmes d’incitation très «
grossiers » et « imparfaits ». Ils ressemblent peu aux contrats théoriques. Ils ne mettent pas en
œuvre des systèmes d’incitation a priori, pas plus qu’ils n’instaurent des mécanismes de
compensation a posteriori, même gérés par un superviseur.Cette analyse s’ajoute à celle de
Macaulay (1963) qui indique que les entreprises se servent des contrats pour planifier et
décrire la performance de leur partenaire, un peu moins pour envisager les effets de la
performance défectueuse et très peu pour sanctionner le partenaire. En outre, Macaulay avait

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également observé lors de son étude que le client peut faire pression sur son fournisseur sans
recourir au contrat, en lui promettant des marchés futurs ou en retardant les paiements. De
plus, le fournisseur (comme le client) n’a généralement pas intérêt à se comporter de manière
opportuniste car il doit protéger sa réputation dans un contexte où les organisations évoluent
souvent au sein de réseaux informels d’entreprises du même secteur.

D’un point de vue juridico-règlementaire, il existe une foultitude de texte


qui servent à régir l’ensemble des composantes liées à la réalisation de cette étude portant sur
l’évaluation des fournisseurs du LHYDCC. Ces composantes sont : la filière cacao café, la
fiscalité sur les activités des fournisseurs, l’activité de prestataire de service pour un
laboratoire.
 Les filières cacao café ont bénéficié de la prise de conscience étatique sur l’importance de
l’agriculture pour l’évolution du pays, pour la création et la réalisation des campagnes
cacaoyères chaque année. Ainsi, un recueil de textes est utilisé à chaque fois pour rappeler et
mettre à jour la législation sur cette filière. Il comprend les textes suivants : La lettre circulaire
N°000397/ MINCOMMERCE/ CAB du 02 septembre 2014 relative à l’organisation de la
campagne cacaoyère 2014/2015 ; L’arrêté N°00036/ MINCOMMERCE/CAB/ du 02
septembre 2014 fixant les conditions et les modalités de commercialisation des fèves de
cacao ; Décret N° 2005/1212/PM du 27 avril 2005 règlementant le conditionnement et la
commercialisation des fèves de cacao ; Loi N°2004/ 025 du 30 décembre 2004 modifiant et
complétant certaines dispositions de la loi N° 95/11 du 27 juillet 1995 portant organisation du
commerce du cacao et du café. Ces textes ainsi déclinés, nous pouvons présenter le contenu
de certains d’entre eux pour en comprendre la teneur et la valeur.
1-La lettre circulaire N°000397 vise à rappeler le cadre législatif et règlementaire en vigueur,
avec quelques innovations de fonds telles que : L’interdiction de stocker en magasin, acheter
ou exporter du cacao ayant un taux d’humidité supérieur à 8%, ou encore la possibilité de
commercialiser le cacao, outre dans le cadre des marchés organisés, sous la forme de
conventions entre organisations de producteurs et acheteurs/exportateurs. Elle s’articule
autour de deux axes : Le cadre législatif, règlementaire et les prescriptions.
-Le cadre législatif et règlementaire se présente comme l’ensemble des exigences
camerounaises liées au bon fonctionnement et une meilleure transparence des activités liées
au Cacao. Il comprend les points suivants : Les dispositions générales, de la
commercialisation interne du cacao, la qualité du cacao commercialisé, du prix, rôle des

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autorités administratives, des obligations des organisations des producteurs, du rôle de
l’ONCC et du CICC.
-Prescriptions : Il s’agit des recommandations servant à améliorer la durabilité et la
profitabilité de la filière cacaoyère, au double plan des volumes commercialisés et de la
qualité même du produit mis au marché. Nous pourrons citer entre autres comme
recommandations : La poursuite de la campagne de promotion des bonnes pratiques en
matière de fermentation et de séchage. La répression subséquente de toutes les manœuvres de
nature à dégrader la qualité de notre cacao ; Le suivi systématique par le CICC, de l’exécution
des conventions entre producteurs et acheteurs ; Le lancement de la campagne de
dissémination du programme EDES, orienté vers les bonnes pratiques agricoles et la sécurité
sanitaire des aliments.
2- La loi N°2004/025 du 30 décembre 2004 : Cette loi organise les règles particulières
relatives au commerce du cacao et du café en ce qui concerne notamment les opérations
d’achat, de traitement et d’exportation de ces produits. Elle a également pour objet de
consacrer la libéralisation, de favoriser le développement d’une concurrence saine et loyale
entre les opérateurs du cacao et du café et de protéger le producteur. Cette loi s’articule autour
de 20 articles concentrés en 4 chapitres et compartimentés en 2 grandes sections. Voici dont la
teneur :
Chapitre I : Les Dispositions générales qui déterminent les objets de la présente loi et les
responsabilités de l’Etat dans l’optique d’une conduite efficiente de tous les paramètres qui
gravitent autour des activités des filières du cacao et du café.
Chapitre II : De la commercialisation des produits : Ce chapitre présente les personnes
physiques ou morales accréditées pour la commercialisation des produits des filières du cacao
et du café ; Suivi du listing des pièces que doivent contenir le dossier le dossier de déclaration
d’existence. Cette déclaration sera souscrite auprès du ministère chargé du commerce du
cacao et du café.
Section I nommée des opérations d’achats, qui précisent l’ensemble des conditions et les
restrictions liées à la vente et/ou achat des produits des filières cacao et café.
Section II : Les opérations d’exportation : Qui exporte ? : Les opérateurs visées à l’article 3 ;
Les caractéristiques du cacao/café qui seront enregistrées et conservées pour des besoins
statistiques.
Chapitre III : Les infractions et des sanctions pénales : toute violation des dispositions de la
présente loi constitue une infraction passible des peines prévues à l’article 326 du code pénal.

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Chapitre IV : Dispositions diverses, transitoires et finales : Il précise l’institution étatique
ayant en charge la gestion du cacao et du café. Il s’agit en l’occurrence du Conseil
Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC) dénommé « L’interprofessionnel » ; Son
mode d’organisation (fédération d’associations) et les catégories de producteurs et des
opérateurs qui y adhèrent librement ; Son domaine d’expertise ( Les questions sur lesquelles
l’interprofession est consultée) ; Les apports des administrations compétentes de l’Etat ainsi
que les organisations professionnelles concernées par les filières cacao/ café ; La création
d’un fonds de développement des filières cacao et café et son mode de fonctionnement.

Concernant la fiscalité, les articles de la circulaire N°01/MINFI/DGI/LC/L du 30 janvier 2012


font aussi office de dispositions. Cette circulaire précisant les modalités d’application des
dispositions fiscales de la loi n° 2011/020 du 14 décembre 2011 portant loi des finances pour
la république du Cameroun pour l’exercice 2012. Les mesures contenues dans ces articles
touchent diverses dispositions du CGI (Code Général des Impôts) dont celles relatives à
l’impôt sur les sociétés et bien d’autres. Ces articles sont :
L’alinéa 2 nommé : « de l’exception à la non-déductibilité », à son article 8 stipule que : « Par
dérogation au principe ainsi posé les achats de biens et marchandises nécessaires à
l’exploitation ainsi que les rémunérations des prestations de service y afférentes sont
normalement déductibles dès lors que deux conditions cumulatives sont réunies : les biens et
marchandises doivent être acquis dans leur pays de production ; les biens et marchandises en
cause doivent avoir acquittés les droits de douane. Par prestations de services afférentes aux
achats de biens et de marchandises nécessaires à l’exploitation, il faut entendre entre autres
les opérations de transport, d’aconage, de manutention, d’assurance et les commissions sur
les achats ».
Les articles 21 et 22 nommés relèvement des taux de l’acompte, du précompte et du minimum
de perception des contribuables relevant du régime simplifié. Cette législation s’applique aux
fournisseurs du LHYDCC qui sont de ce régime. Les alinéas 1 ; 2 ; 3 de cette article présente
les indications suivantes :
1) Du relèvement des taux d’acompte des personnes soumises au régime simplifié (article 21-
1) Pour les personnes relevant du régime simplifié d’imposition et soumises à l’IS, le taux de
l’acompte varie dorénavant suivant que le redevable est non-importateur ou importateur,
producteur ou prestataire de services. Pour les commerçants non-importateurs, il est porté à
3% du chiffre d’affaires réalisé au cours de chaque mois. Pour les importateurs, producteurs et
prestataires de services, il s’élève dorénavant à 5% du même chiffre.

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Comme par le passé, ces différents acomptes continuent à faire l’objet d’une majoration de
10% au titre des Centimes additionnels communaux, pour un taux global de 3,3 % ou de 5,5%
selon les cas. Par commerçant importateur, il faut entendre tous ceux dont l’activité consiste,
même partiellement, à acheter des marchandises à l’étranger en vue de leur revente au
Cameroun. Il suffit, pour l’application de l’acompte de 5,5%, qu’il soit établi que le
contribuable procède à l’achat hors du Cameroun, soit directement, soit par l’intermédiaire
d’un tiers, de marchandises en vue de leur revente au Cameroun. Sont également considérés
comme des importations pour l’application de cette mesure, les achats de biens dans les autres
pays de la CEMAC. Les commerçants non importateurs s’entendent, quant à eux, de toutes
les personnes qui se ravitaillent au Cameroun pour la réalisation de leurs opérations de
revente. Au demeurant, ce relèvement du taux de l’acompte ne s’applique que pour les
opérations réalisées à compter du 1er janvier 2012 ;2) Du relèvement du taux du précompte
sur achats des contribuables relevant du régime simplifié (article 21-3)
Les taux du précompte sur achats ont été portés à 5% et 3% pour les contribuables relevant du
régime simplifié. Le nouveau taux, qui n’intègre pas les Centimes Additionnels Communaux,
s’applique, comme par le passé, aux :
- importations effectuées par les commerçants, à l’exception de celles relevant des unités de
gestion spécialisées (5%) ;
- achats effectués par des commerçants auprès des industriels, agriculteurs, importateurs,
grossistes, demi-grossistes, exploitants forestiers (3%).
Il est à noter que pour les commerçants non-importateurs ce précompte sera retenu, lors des
achats locaux, au taux de 3% également exclusif de Centimes Additionnels Communaux.
Pour l’application de ce taux, la qualité de commerçant non-importateur est attestée par les
mentions du titre de patente délivré par l’administration fiscale.
Le relèvement du taux du précompte ne concerne cependant pas les exploitants de stations-
services et les exportateurs des produits de base qui continuent d’être soumis au taux
spécifique de 0,5 %. Il en va de même pour les personnes soumises au régime du réel, pour
lesquelles le taux de 1% reste en vigueur.
Dans le même temps, le taux du précompte pour les opérations réalisées avec les entreprises
non détentrices de la carte du contribuable passe de 5 à 10 % et s’étend dorénavant aux
contribuables de l’Impôt libératoire, lorsque ces derniers effectuent des opérations
d’importation. Comme pour les acomptes, ces relèvements des taux du précompte ne
s’appliquent que pour compter du 1er janvier 2012. De manière générale, pour la
détermination du taux précis d’acompte ou de précompte à appliquer, les personnes procédant

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à la retenue à la source doivent se référer à l’activité du redevable figurant sur leur titre de
patente, le certificat d’imposition ou l’attestation de non redevance, délivrés par
l’administration fiscale. Pour la saine application de cette mesure nouvelle, les chefs des
structures gestionnaires doivent faire figurer sur le titre de patente des contribuables, l’activité
principale exercée par ceux-ci, notamment commerçant non importateur, commerçant
importateur, prestataire de services, pour l’application des acomptes et précomptes. Il faut par
ailleurs rappeler que les entreprises ayant fait l’objet de retenues du précompte sur achats au
cours d’un mois procèdent à son imputation sur les acomptes du mois concerné. Ce principe
s’applique également en matière d’Impôt sur le Revenu des Personnes physiques (IRPP) ;3)
Du relèvement du minimum de perception pour les contribuables soumis au régime simplifié
(articles 22)
Comme pour les acomptes, le législateur distingue, pour le relèvement du taux du minimum
de perception, les commerçants non-importateurs des commerçants importateurs, producteurs
et prestataires de services. Ainsi, le minimum de perception des contribuables relevant du
régime simplifié varie suivant la nature de l’activité exercée. Pour les commerçants non-
importateurs, il est désormais de 3% du chiffre d’affaires hors taxes réalisé au cours de
l’exercice.
Pour les commerçants importateurs, les producteurs et les prestataires de services, il est porté
à 5% du chiffre d’affaires hors taxes réalisé au cours de l’exercice. En pratique, ce minimum
sera l’équivalent du montant des acomptes mensuels versés par l’entreprise au cours de
l’exercice d’imposition.
 Selon l’article 150 du code général des impôts découlant de la loi des finances 2012 du
Cameroun, les factures des fournisseurs ou des entreprises prestataires de service doivent
contenir les éléments suivants : le nom de l’entreprise prestataire de services; ses références
(compte client, numéro du bon de commande) ; les renseignements sur les produits (référence,
désignation, quantité ; le prix unitaire de chaque produit hors-taxe, le montant final hors taxe);
indiquer la TVA qui, concernant cette catégorie d’activité est de 19,25% ; Les conditions
générales de vente); la date d’échéance et le mode de règlements.
Dans un laboratoire de cacao café, il existe différents règlements qui régissent aussi bien
l’utilisation ou les exigences qualité des équipements ou encore les normes d’analyse de
cacao et de café. Toutes ces normes ou règlements sont régis sous la norme ISO17025 version
2005 qui est la norme globale qui régit toutes les conditions d’analyse et d’étalonnage des
laboratoires. Celle-ci touche à tous les aspects en passant des exigences relatives au
management jusqu’au amendement aux rapports d’essai et aux certificats d’étalonnage. Etant

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donné que nous ne pouvons pas lister et analyser une par une ces différents règlements et
normes d’analyse, nous prendrons juste l’exemple de certaines d’entre elles : Le document de
laboratoire GTA 17 Révision 00 de juin 2007 est un guide technique d’accréditation en
hygrométrie. Ce guide technique d’accréditation (GTA) présente un état des lieux de bonnes
pratiques dans le domaine hygrométrie et établit des recommandations résultant de
l’application de la norme ISO/CEI 17025 à ce domaine de compétence. Ce guide s’adresse
aux :Normes d’analyses, d’essais et d’étalonnages du domaine X ; une base d’harmonisation
des évaluateurs du COFRAC ; aux membres des instances du COFRAC ; Le document INS
GTA 03 Révision 00-Mars 2011 est un guide technique d’accréditation (GTA) pour les
contrôles qualitatifs et quantitatifs des productions agricoles et de leurs dérivés. Il présente les
différentes phases d’analyse recommandées de certains produits agro-alimentaires (cacao café
inclus), les plans d’échantillonnage types, la liste des équipements utilisés pour le contrôle, les
principaux contrôles physiques et les portées d’accréditation.
Il existe une foultitude de définitions du concept de risques. Celles-ci ont
évolué au fil des époques apportant des améliorations à la précédente.
En effet, selon le document de travail du 1 er novembre 2000 de l’ISO ? « Le risque combine la
probabilité d'un événement et ses conséquences. Dans certains cas, le risque est l'écart de
cequi était Prévu » (Jenn O, 2008); Selon l'Organisation Canadienne de Norma1isation, le
risque correspond à « la possibilité de blessures ou de pertes définies comme mesure de la
probabilité et de la gravité d'une atteinte à la santé, aux biens, à l'environnement ou à d'autres
éléments de valeur» (nonne Gestion du risque: Lignes directrices à l'intention des décideurs
de l'Association canadienne de normalisation, 2000, traduction) ; Pour le gouvernement du
CANADA, «le risque se rapporte à l'incertitude qui entoure des événements et des résultats
futurs. Il est l'expression de la probabilité et de l'incidence d'un événement susceptible
d'influencer l'atteinte des objectifs de l'organisation » ; Le risque se définit comme : « Le
hasard d'encourir un mal avec l'espérance, si nous en échappons d'obtenir un bien» (Bernard
RAMANANTSAO, 2001).
Il ressort de ces différentes définitions que le risque est un évènement dont la survenue est
plus ou moins probable, mais qu’il pourrait en plus entrainer des dommages à divers échelles.
En dépit de ses caractères probable et dévastateur, la prise en compte du risque permet de
trouver des solutions qui atténueraient et permettraient de passer d’un état de perpétuelle
inquiétude ou terreur à celui de surveillance préventive plus tempérée et plus efficace.
Ceci étant dit, il est maintenant temps d’identifier les différentes catégories de risque
qu’encourent toute société entretenant des relations avec des prestataires de service. En effet,

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les risques dont pourraient souffrir le LHYDCC sont : Les risques macro économiques, les
risques financiers (Analyse financière des fournisseurs, les risques de trésorerie), les risques
industriels et de qualité, les risques environnementaux.
 Les risques macro-économiques : Ils s’étudient sur la base des critères suivants : les marchés,
le prix, le change et la météorologie. (Bernard F., Salviac E., 2011). Vue le nombre de
critères, nous allons juste nous concentrer sur les risques liés au marché fournisseur ainsi que
les indicateurs clés qui s’y rapportent. Pour analyser ce risque, il faudra s’aider de la
démarche du marketing achats pour déterminer sur quel type de marché est positionné le
fournisseur. A cet effet, il faudra : Caractériser le marché, déterminer ses limites et les
stratégies possibles de ses différents acteurs, et enfin détecter les facteurs de risques
générateurs de déséquilibre du marché fournisseur. Comme indicateur, il sera profitable
d’examiner les éléments suivants : Typologie du marché : marché concurrentiel, monopole,
oligopole, marché visqueux ; Caractéristiques de l’offre : concurrence, évolution des prix,
barrière à l’entrée et à la sortie du marché, croissance ; Caractéristiques de la demande :
capacité de l’offre globale, poids de l’entreprise par rapport à la demande globale, principaux
concurrents à l’achat, présence d’un leader, type d’achats effectués (standards ou à forte
valeur ajoutée) ; Est-ce un marché en lancement, croissance, stagnation ou déclin ?
 Les risques financiers : Selon Bernard F. et Salviac E., 2009, pour analyser les risques
financiers, il faut se baser sur l’étude de l’exploitation, l’étude financière des fournisseurs et la
trésorerie. Dans une autre étude, il est plus tôt question d’étudier les risques de défaillance des
fournisseurs et leurs conséquences, l’analyse financière à travers certains indicateurs clés, le
taux de dépendance des fournisseurs, la trésorerie et l’encours financier (Poylo, M., 2010).
Après avoir détaillé leurs différents éléments d’analyse, il est constaté une redondance de
l’analyse financière et de la trésorerie. Ainsi, c’est par ces deux éléments que l’investigation
sur les risques financiers commencera.
Analyse financière du risque : Il convient de mener une analyse approfondie de la santé éco-
financière de ses fournisseurs et tout particulièrement de ses fournisseurs stratégiques. Il
s’agit des prestataires importants pour la survie de l’entreprise. Pour la réalisation de cette
analyse, il faut soit faire appel à sa direction financière si elle a la capacité de prendre en
charge ce genre d’évaluations ; soit à des organismes d’informations financières ou des
organismes d’analyse spécialisés dans la gestion des risques fournisseurs qui proposent des
prestations de cotation des risques ou à des établissements de crédits. L’apport de ce genre de
renseignements est indéniable pour les entreprises, mais, il est important d’une part de traiter
ces données et de mettre en place des plans d’actions ; D’autre part, il est important de ne pas

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uniquement se focaliser sur les chiffres fournis par ces agences mais de détecter les « signaux
faibles » émis malgré eux par les fournisseurs qui permettent d’apprécier leur forme
économique et financière du quotidien. Ceci permettra de déterminer le fléchissement du
fournisseur et la prise des mesures adéquates. Pour réaliser cette analyse financière, il faudra
se servir des trois éléments de base qui sont : le bilan, le compte des résultats et le cash flows
(Poylo M., 2010). A l’aide de ces indicateurs autre ou pas que ceux cités plus haut, la
représentation graphique suivante a été réalisée :

Rentabilité Evaluation Pérennité


Autonomie
financière et financière
et structure Risques :
économique fournisseur
financière.
Défaillances,
cessation de
payement, rupture
d’approvisionnement
Profitabilité &
Développement

Figure n°1 : Analyse financière selon Bernard F. et Salviac E., 2009

Risques de trésorerie : La trésorerie est constituée de l’argent disponible en caisse ou en


banque. Ainsi, on pourrait définir par risques de trésorerie, l’ensemble des facteurs qui
contribuent à créer une absence de liquidité suffisante pour faire face à toute échéance aussi
bien de la part des fournisseurs que de l’entreprise.

 Les risques industriels : Il est question ici de limiter les risques liés à la capacité des
fournisseurs à fournir la marchandise nécessaire à la production de l’entreprise. Pour mener à
bien cette mission, les indicateurs suivants seront utilisés : la capacité de production du
fournisseur, le processus de planification du fournisseur, la part de la commande du
LHYDCC sur la production globale du fournisseur, l’empreinte industrielle du fournisseur, la
sécurité des travailleurs, l’existence des plans de risque…
 Les risques de qualité : Les entreprises sérieuses consignent les exigences du produit ou du
service dans un cahier de charges qui sera remis au fournisseur lors de la contractualisation de

Page 51
la relation. Cette contractualisation est très importante car en cas de non-respect des exigences
de qualité, des poursuites légales peuvent être engagées en ayant pour base ce cahier. En plus
de l’absence du cahier de charges, on peut aussi noter comme autres risques qualité : la
mauvaise évaluation en amont du fournisseur (d’où l’importance d’une politique rigoureuse
de sélection des fournisseurs) ; L’absence de politique qualité aussi bien au sein de
l’entreprise (le LHYDCC pour le cas de notre étude) que chez son fournisseur. Dans ce cadre
de contrôle de qualité, il est important de vérifier en amont si le fournisseur est capable de
fournir le niveau de qualité souhaitée. Pour cela, il est possible de mettre en place l’Assurance
Qualité Fournisseur(AQF) ou tout autre système de qualité dépendamment d’un type précis de
référentiel, qui permet de diminuer les procédures de contrôle en aval (contrôle d’entrée, non-
conformités, réclamations clients, etc.). Toutefois, il s’agit d’une procédure assez lourde à
mettre en place. Il faut donc la mettre en place avec des fournisseurs partenaires dans le cadre
d’achats stratégiques.
 Les risques environnementaux : Il s’agit ici d’identifier l’ensemble des risques liés à la non-
conformité des pratiques des fournisseurs qui entraineraient des défaillances sur les essais du
LHYDCC et engendreraient par conséquence des impacts directs ou indirects sur
l’environnement. En effet, dans un souci de rapidité de l’exécution d’une commande ; Pour
des raisons de gains financiers à outrance ou pour toute autre raison qui pourrait pousser le
fournisseur au non-respect des exigences du cahier des charges, ce dernier pourrait utiliser des
matières premières moins chères mais malheureusement polluantes dans les procès de
fabrication des équipements utiles au bon fonctionnement du LHYDCC. Par exemple,
l’utilisation du plomb en addition ou en substitution de l’Inox pour la fabrication des capsules,
entrainerait des dommages aussi bien sur l’environnement lors de la phase de fin de vie des
capsules que sur la santé des laborantins du LHYDCC, lors du cycle d’utilisation des ces
ustensiles.
L’exemple pris ci-dessus sert à présenter le rapport étroit entre la qualité et l’environnement.
Ainsi, il est crucial de maitriser et de vérifier l’application conforme des process par les
fournisseurs du LHYDCC ; De mettre en place au sein du LHYDCC même des dispositions
fortes pour s’assurer de la bonne qualité des composantes des matières premières utilisées
pour la fabrication des équipements stratégiques. Exemple 2 : les résultats erronés, fournis par
un hygromètre défaillant pourrait entrainer la pourriture des fèves de cacao ou de café lors de
leur transport vers l’occident. Provoquant ainsi des pertes financières mais aussi des pertes
alimentaires qui sont contraires aux valeurs prônées par le développement durable.

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Ces risques ainsi présentés prouvent la délicatesse des relations avec les
prestataires de service. Mais le LHYDCC a pris des dispositions pour se prémunir de la
majorité de ceux-ci. En plus, les risques ci-dessus sont présentés de manière générale. Ainsi,
pour qu’ils reflètent la réalité du LHYDCC, ils devront être réajustés avec les concepts
propres issus du fonctionnement du LHYDCC.
L’audit, l’un des moyens utilisés pour avoir une image précise des
pratiques du fournisseur en son sein avant la livraison ou la réalisation de la prestation chez le
client, connait diverses approches de définitions.
En effet, selon la norme ISO 9000 version 2000, l’audit se définit comme un processus
méthodique, indépendant et documenté permettant d’obtenir des preuves d’audit et de les
évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle mesure les critères d’audit sont
satisfaits ; Audit est un moyen d’évaluation systématique et objectif de la situation existante
permettant d’une part d’évaluer la conformité de l’organisme audité par rapport à un
référentiel et d’autre part permettant de déterminer les aspects environnementaux de ses
opérations et activités pouvant avoir un impact environnemental significatif (Yonkeu S.,
2011) ; Et enfin, l’audit est une activité de contrôle et de conseil qui peut porter sur différents
aspects d’une organisation. De part ses définitions, il est important de déceler que l’audit est
un outil permettant de donner un cliché actualisé de la situation de conformité d’un organisme
vis-à-vis d’un ou de plusieurs aspects et ce par rapport à un document standard. Vu que ces
définitions sont généralistes, il sera important d’identifier les types et catégories d’audit pour
déterminer lequel sera utile dans notre régulation du problème de recherche identifié dans
cette étude.
Les types d’audit les plus courants sont : L’audit financier, l’audit informatique, l’audit social
et l’audit d’organisation qui comprend lui l’audit qualité (Nanterme, 2000); Mais selon son
objectif et son domaine d’application, on distingue deux types d’audits qui sont l’audit sans
référentiel qui se présente comme un audit diagnostic et l’audit avec référentiel qui serait
aussi bien un document règlementaire qu’une norme ou un standard (Yonkeu S, 2011) ; En se
rapprochant du respect des exigences de la norme qualité ou alors prônant la conformité à
d’autres types de documents ou cahier de charges, on distingue trois grands types d’audits
qualité qui sont : l’audit première partie ou audit interne, l’audit second partie ou audit
fournisseur et l’audit tierce partie ou audit de certification ( Doucet C., 2006). Après avoir
passé en revue les types et catégories d’audits, il en ressort que l’audit seconde partie ou audit
fournisseur se présente comme le plus adéquat dans notre étude. En effet, cet examen
systématique permettra de déterminer la qualité des composantes utilisées pour la fabrication

Page 53
gggggggggggggdes produits commandés par le client, le JSA (Job service analysis) qui
déterminera le niveau de sécurisation de la prestation qui sera réalisée chez le client, de
déterminer la capacité du fournisseur à respecter la commande passée par le LHYDCC et
aussi la possibilité de la livrer dans les délais tout en respectant le coût préalablement négocié
entre les deux parties contractantes. En plus de tous ses aspects, il est question d’identifier les
probables problèmes que pourraient rencontrer le fournisseur dans la réalisation de ses
activités et ainsi de trouver de concert avec le LHYDCC, des solutions pour y remédier.
Enfin, notre audit pourra permettre au LHYDCC de déceler les conditions de travail de ses
fournisseurs et ainsi d’établir des clauses liées à la RSE respectable par ces derniers avant
toute contractualisation avec le LHYDCC.
Concernant les phases ou la méthodologie de réalisation de l’audit, il en ressort une certaine
unanimité dans la revue de littérature portant sur cet aspect de l’audit. Les phases de
réalisation d’un audit fournisseur seraient donc : La planification générale, la planification, la
réalisation de l’audit (Réunion d’ouverture, exécution technique d’audit, réunion de l’équipe
d’audit, réunion avec le représentant de la direction), la fin de l’audit (Réunion de clôture,
rapport d’audit), le suivi ou l’exploitation des résultats (Nanterme, 2000; Doucet, 2006 ;
Yonkeu S, 2011).
Il existe une foultitude d’audits et par conséquent différents objectifs pour les accompagner et
en assurer l’importance. Vu que l’audit porté à notre analyse est un audit seconde partie ou
fournisseurs, il s’agit pour nous de présenter ses objectifs en disant qu’il permet d’une part de
donner accès au client de venir passer en revue tout ce qui l’intéresse dans la structure de son
fournisseur. D’autre part, de détecter les risques de mauvaises livraisons et faire prendre les
mesures nécessaires pour obtenir des garanties de QSE, quantité, coût, délai suffisantes.
La charte fournisseurs se définit comme la vision prônée par un
organisme en matière de la gestion de la relation client-fournisseur. En effet, elle permet de
présenter d’une part l’importance statistique et du point de vue de l’apport ou l’impact des
fournisseurs dans la bonne réalisation des activités et opérations du dit organisme. D’autre
part, elle identifie les principes qui guideront les différentes parties contractantes vers un
partenariat gagnant gagnant et ce en traversant les difficultés ensemble tout en y trouvant des
solutions ; Mais aussi en partageant les bénéfices et ce dans une approche amélioration
continue des parties contractantes. En effet, en analysant les chartes de Veolia environnement
et de IBM, il en ressort que :
-Présentation des procédures de passation de commande et de contractualisation des accords
avec les fournisseurs.

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-Présentation des exigences auxquelles devront se confronter les futures fournisseurs et ceci
touche des domaines tels que l’intégration des notions de développement durable dans leur
processus, la protection de l’environnement, les notions de RSE…
-Présentation des efforts consentis par l’entreprise cliente pour mettre sur pieds un climat de
partage de chance, équité, égalité, de gestion rationnelle et durable de ses fournisseurs ; Leur
permettant ainsi de contractualiser avec l’entreprise cliente grâce à leurs compétences et
surtout de s’inscrire dans une logique de relation partenariale à long terme.
En plus, de par le contenu de ce document dont l’intégralité sera présente en annexe, il sera
plus aisé de présenter le bien fondé de cette méthode pour la régulation des difficultés
connues actuellement au sein du laboratoire en matière de l’évaluation des fournisseurs. Car
ceci s’articulera autour de : La présence d’un canevas connu et approuvé par tous dans lequel
se réalisera la relation client fournisseur du laboratoire et de la société HYDRAC en général.
Et comme le dit le proverbe « Le respect des règles auxquelles ont a ratifiées est liberté ».
Evaluation des fournisseurs, audits, sensibilisations, n’ont d’importance
que dans la mesure où leurs résultats sont utilisés dans un système de suivi et de gestion utile
au développement d’un partenariat gagnant gagnant, basé sur l’amélioration continue et pensé
dans une approche de durabilité. Ces résultats ont aussi servi à l’élaboration d’une charte
fournisseurs propre au LHYDCC et à HYDRAC S.A en général. Ce système de gestion sera
implanté au sein de la SAG de HYDRAC S.A. Ce système devra être basé sur un système de
mesure factuel, sur des plans d’actions construits et menés de manière collaborative et
permettant un partage des données à tous les services de HYDRAC SA et permettant de
visualiser l’évolution de la performance de chaque fournisseur concerné par l’évaluation ;
Dirigé par un pilote de concert avec le service achats, la cellule QSE et les fournisseurs.

4-CONSTRUCTION DE L’OBJET D’ETUDE


4.1-Problématisation
Il s’agit d’un argumentaire qui présente l’état de la question de recherche.
Elle est spécifiquement centrée sur l’objet d’étude (en entreprise) et ses spécificités. Dans le
cadre d’un mémoire de type professionnel, elle comporte cinq principaux termes de
référence : Le constat, le référentiel, le problème de recherche, le débat autour des enjeux du
problème de recherche et l’identification des items du problème.
4.1.1-Le constat
Le LHYDCC présente des non-conformités au niveau de la non-
application des normes auxquelles il (le LHYDCC) a souscrit ce qui expose la qualité finale
de ses essais. Ceci se caractérise par des limites dans la maitrise de la performance de ses

Page 55
fournisseurs, de l’ensemble des risques fournisseurs qui pourraient entrainer des dangers ou
des nuisances graves à l’évolution du LHYDCC. En plus, il faut ajouter les manquements des
fournisseurs au niveau légal. Ici, les non-conformités des acteurs des fournitures se traduisent
au niveau de :
-La constitution d’un dossier ne comprenant pas toutes les pièces exigées par la loi des
finances du Cameroun 2013 (Annexe 4).
-La réalisation d’une facture ne comprenant pas l’ensemble des éléments exigés par l’article
150 du code général des impôts (Annexe 5).
-La contractualisation ou précisément l’absence de contrat décrivant l’accord de vente/
d’achats pour toutes prestations à délivrer. Car ce contrat servira de preuve utilisable en
justice dès la naissance d’un litige. En cas d’absence de contrat, l’expression « d’accord de
fait » est utilisée. Malheureusement en cas de procès pour le client, il sera très difficile d’avoir
gain de cause.
Concernant la réalisation de leur prestation, on note des absences au niveau du :
-Respect des délais de livraison des fournitures
-Respect des exigences de qualité et d’autres types d’exigences pourtant présentes dans le
cahier de charges. Ce manque a pour conséquence le renvoi pur et simple de la marchandise
vers le fournisseur.
4.1.2-Le référentiel
Il s’agit plus précisément de l’exigence du paragraphe 4.6.4 de la norme
ISO 17025 qui stipule : « Le laboratoire doit évaluer les fournisseurs de produits
consommables, fournitures et services critiques qui affectent la qualité des essais et des
étalonnages et conserver des traces écrites de ces évaluations et établir une liste de ceux qui
sont approuvés ».
4.1.3-Le problème de recherche
Vu ce qui précède, il se dégage un contraste entre les réalités vécues au
laboratoire et les références légales et normatives auxquelles elle a souscrit (le référentiel).
Ceci pose le problème de la non-conformité des pratiques de tous les acteurs impliqués dans
le domaine des fournitures, constituant ainsi un frein à l’évolution du LHYDCC.
4.1.4-Le débat autour des enjeux du problème de recherche
L’évaluation des fournisseurs prônée tout au long de cette étude tire sa
valeur de la norme ISO 17025 version 2005. Mais dans son désir de contribuer à l’évolution
du LHYDCC, cette approche soutient de nombreux enjeux qui sont : La sécurité des
consommateurs, maitrise des fournisseurs permettant au LHYDCC de rester performant, la

Page 56
rentabilité du LHYDCC, rentabilité amoindrie pour les exportateurs,identification des
fournisseurs aptes pour continuer à travailler avec le LHYDCC, résolution des problèmes
systémiques, la compétence du LHYDCC,la conformisation de ses fournisseurs :
-La sécurité des consommateurs (Enjeux environnementaux, sanitaires) :
Du point de vue environnemental, notre étude a pour but de démontrer
l’impact que peut avoir une non-conformité d’un fournisseur aussi bien sur l’environnement
du LHYDCC que sur la santé des employés du laboratoire. En effet, il est important de
respecter les exigences qualitatives contenues dans les cahiers de charge car ceux-ci décrivent
les exigences techniques qui devront être prises en compte dans la réalisation des prestations
au sein du LHYDCC. Par exemple, l’étalonnage d’un hygrothermomètre doit se baser sur un
cahier de charges contenant des exigences convenues par les deux parties. Cet accord
permettra de réaliser un étalonnage qui conduira cet équipement à toujours produire le
pourcentage exact d’humidité et de température contenue dans les fèves de cacao et de café.
Ainsi, ces derniers ne pourriront pas et n’iront pas à la poubelle causant ainsi un problème
environnemental. Dans un autre sens, la santé des laborantins pourrait être mise en danger
dans la mesure où un équipement servant à la réalisation de leurs activités au sein du
LHYDCC pourrait être de mauvaise qualité causant ainsi un dommage corporel. Par exemple,
la fabrication d’un cutter ou d’une capsule en utilisant la mauvaise matière peut entrainer :
Des blessures sur les mains du laborantin car en exerçant une pression sur leur cutter pour
couper la fève de cacao ou de café à analyser, le cutter se casserait et causerait un dommage
corporel comme une blessure sur le laborantin ; La fabrication d’une capsule avec une autre
matière que l’aluminium comme convenu dans le cahier de charges, par exemple avec le
plomb, entrainerait des dommages à long terme sur la santé des laborantins en contact avec
ces capsules contenant cette matière toxique.
-Maitrise des fournisseurs permettant au LHYDCC de rester performant
En effet, selon le paragraphe 4.6.4 de la norme ISO 17025 version 2005
« Le laboratoire doit évaluer les fournisseurs des produits consommables, fournitures et
services critiques qui affectent la qualité des essais… ». Ainsi, le LHYDCC se doit d’avoir
une parfaite connaissance des réalisations, une mesure exacte des compétences de leurs
prestataires de service. Ceci dans le but de détecter toutes les non-conformités qui pourraient
empêcher au LHYDCC d’atteindre ses objectifs de performance : Ce qui fait sa notoriété sur
le marché de l’analyse des fèves de cacao et de café au plan national et à l’international.

Page 57
-La rentabilité du LHYDCC
Réalisées au sein de la société HYDRAC S.A., les analyses en
laboratoire auxquelles appartiennent les analyses de cacao et de café attirent environ 36,18%
de la clientèle de l’ensemble de la société HYDRAC S.A. De par cette statistique, il est
aisément possible de comprendre que cette structure fait entrer des revenus importants. Mais,
concernant les relations avec les fournisseurs, l’élément sur lequel se base la rentabilité est la
mise en conformité. En effet, la mise en conformité permet un gain à l’entreprise ainsi qu’au
fournisseur car chacune des parties contractantes connait, comprend et doit respecter les
exigences contenues dans le contrat. Ainsi, il y’a un gain de temps, d’argent pour les deux
parties, créant ainsi une relation mutuellement bénéfiques entre les deux parties contractantes.
-Rentabilité amoindrie pour les exportateurs :
Vu l’impact des fournisseurs sur la qualité des essais, il est crucial de se
prémunir de tout risque sur les résultats des essais effectués sur le cacao et le café. En effet,
les résultats des essais par le LHYDCC donne ou pas le quitus aux agriculteurs, GIC, clients
privés et autres pour l’exportation de leurs produits cacao et café. Imaginons donc une
seconde les pertes financières que pourraient subir les exportateurs en cas d’arrivée de leur
marchandise à l’étranger en état de putréfaction. Plus clairement, en cas d’étalonnage à la hâte
de l’hygromètre, des balances SARTORIUS, des sondes (par exemple), les résultats erronés
produits de ces derniers, conduiraient les employés du LHYDCC à interpréter que les fèves de
cacao ou de café seraient sèches et prêtes à l’exportation, alors que ceci est faux. Cette
décision conforterait donc l’exportateur à faire transiter son produit vers l’étranger pour sa
commercialisation. Malheureusement, dès son arrivée à destination, les premiers tests visuels
(par paillasse/planchette) et hygromètre identifieront le niveau de décomposition ou de
putréfaction des fèves de cacao et de café. Ceci entrainera la rupture immédiate du contrat par
l’acheteur étranger et par conséquent des pertes notoires pour l’exportateur. Ces pertes sont
entre autres : Les coûts de la culture, récolte, séchage, le coût du transport des échantillons
vers le laboratoire pour analyse, le coût d’exportation de la marchandise etc…
- Identification des fournisseurs aptes pour continuer à travailler avec le LHYDCC :
A travers l’évaluation des fournisseurs, les résultats obtenus servent à
réaliser une liste de fournisseurs type du LHYDCC. L’obtention de cette liste a pour objectif
de déterminer les fournisseurs dont les compétences sont avérées aussi bien dans la livraison
d’équipements au LHYDCC que les prestations des autres catégories de service au sein du
LHYDCC. Ainsi, le LHYDCC va se baser continuellement sur ses fournisseurs type quant le
besoin se fera sentir, mais aussi créer un partenariat gagnant gagnant avec ces derniers comme

Page 58
le veut le principe 8 du management de la qualité. A cet effet, cette étude développe différents
outils et méthodes qui produisent des données aussi diverses que variées liées aux prestations
des fournisseurs ; Mais ayant pour but de donner une vision sur chaque fournisseur et en
choisir rationnellement un nombre selon des critères qui sont propres aux réalités du
LHYDCC.
-Résolution des problèmes systémiques
En effet, cette étude a permis de déceler les non-conformités liées au
management actuel des fournisseurs. Ainsi, il est question de déterminer des mesures qui
serviront à résoudre aussi bien les problèmes liés aux procédures qu’à l’engagement
institutionnel à émuler et à établir au sein de la haute hiérarchie de la société HYDRAC S.A.
Ceci doit conduire à mettre sur pied un système permettant aux fournisseurs de connaitre les
exigences prônées par le LHYDCC pour la réalisation des prestations en son sein ; D’établir
un système permettant de déceler la performance de chaque fournisseur, de l’enregistrer et de
développer des mesures permettant d’améliorer leur performance au sein du LHYDCC.
Toutes ces mesures seront prises en compte et implémentées avec l’aval de la hiérarchie.
-La compétence du LHYDCC
Le LHYDCC, laboratoire d’analyse des fèves de cacao café a su
construire sa notoriété au fil du temps. Cette notoriété est basée sur l’efficience de ses
processus d’analyse et la fiabilité des résultats de ses essais. C’est cette compétence avérée
qui lui value l’octroi par le TUNAC de l’accréditation ISO 17025 version 2005. Ainsi, dans
une logique de management efficace de ses fournisseurs (Car utile à mainte égard dans
l’atteinte des objectifs de performance), le LHYDCC se doit aussi de respecter des exigences
issues des normes du management de la qualité. En effet, les exigences issues de ces
différentes normes (Chapitre 4.6.2 de la norme ISO 9002 version 1994 ; Chapitre 7.4 de la
norme ISO 9001 version 2008 et Chapitre 4.6 de la norme ISO 17025 version 2005),
spécifient le comportement que devrait avoir le LHYDCC vis-à-vis de ses fournisseurs. Si
celles-ci (exigences) sont respectées, le LHYDCC se mettrait à l’écart des risques
fournisseurs dont les principaux sont : les risques environnementaux, économiques,
financiers, industriels et qualité, règlementaires et juridiques, métier, image (Bernard F. et
Salviac E., 2009). Car si ces derniers touchaient le LHYDCC, celui-ci serait confronté à des
dommages divers qui pourraient le conduire vers sa faillite.

-La conformisation de ses fournisseurs

Page 59
La livraison des équipements ou alors plus généralement la prestation de
services d’une société dans une autre est régie par un ensemble de lois, normes et règlements.
De ce fait, pour s’assurer que ses relations ne lui seront pas préjudiciables tant au niveau
image, technique, juridique qu’environnemental ; Il est important pour le LHYDCC d’inscrire
ses fournisseurs dans un processus de respect de la foultitude des exigences qui prévalent dans
leur domaine d’activité. Ainsi, le LHYDCC après avoir recensé l’ensemble des exigences
contenues dans les lois, normes et règlements liés au domaine de la prestation de service
envers un laboratoire ; A mis sur pieds des procédures à respecter par tous ses fournisseurs
désireux de réaliser des prestations au sein du LHYDCC. Ces procédures à respecter ont un
triple usage : Présenter les références utilisées par le LHYDCC pour gérer sa relation avec ses
fournisseurs ; De déterminer le niveau de respect des procédures légales, normatives et
règlementaires de ses nouveaux et habituels fournisseurs ; Réaliser une évaluation à priori de
la compétence d’un fournisseur (demandant l’agrément pour contractualiser avec le
LHYDCC) pour la réalisation de la prestation dont il s’en vante le mérite.
4.1.5-L’identification des items du problème
Pour mener à bien notre étude, il faut l’articuler autour de certains axes
qui permettront de cerner tous les points de notre étude. Les axes choisis ici sont :
-Les politiques en matière de prestation de services au laboratoire
-Les pratiques d’acteurs en matière de fournitures
-Les répercussions des pratiques des fournisseurs
-Régulation de la crise de conformité des fournisseurs
4.2-Questions de recherche
Il s’agit de présenter les différentes questions qui serviront d’axes
thématiques pour la réalisation de notre étude. Dans le cadre d’un mémoire de type
professionnel, on distingue deux types de questions : question principale et questions
spécifiques ou secondaires.
1- Question principale
Pour ce mémoire, la question principale de recherche est la suivante :
L’environnement des fournisseurs est-il un facteur de performance du LHYDCC ?
2- Questions secondaires
Les questions secondaires suivantes ont été définies :
-Existe-t-il un cadre institutionnel et politique au LHYDCC lui permettant l’établissement
d’une démarche standard et de bonne facture en matière de fournitures ?
-Quelles sont les pratiques d’acteurs réalisées au seindu LHYDCC en matière de fourniture?

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-Quels sont les impacts liés aux pratiques des fournisseurs au sein du LHYDCC ?
-Comment réguler la non-conformité de l’environnement des prestataires de services du
LHYDCC ?
4.3-Hypothèses de recherche
Les hypothèses, phrases affirmatives en guise de réponse à la question de
recherche, basées sur la connaissance globale du sujet de recherche, seront soit acceptées soit
réfutées après le travail de terrain. Pour répondre aux questions ci-dessus, les hypothèses
suivantes ont été formulées :
1-Hypothèse principale
Elle stipule que :L’environnement des fournisseurs est un facteur limitant leur contribution à
l’évolution du LHYDCC.
2-Hypothèses secondaires
Il s’agit :
-Le LHYDCC se caractérise par une absence de politiques et d’intérêt institutionnel pour les
fournisseurs.
-Les pratiques des acteurs sont un facteur limitant le développement du LHYDCC
-Les pratiques d’acteurs contribuent à l’émergence des risques fournisseurs qui affectent le
développement du LHYDCC.
-La création d’une charte fournisseur et d’un cadre de suivi se présente comme un facteur de
régulation de la non-conformité.
4.4-Objectifs de recherche
L’objectif principal est :Analyser l’environnement des fournisseurs du
LHYDCC afin de cerner leurs freins à l’évolution du laboratoire.
Les objectifs secondaires sont :
-Diagnostiquer le système institutionnel et politique lié aux fournisseurs du LHYDCC pour en
déterminer les non-conformités.
-Réaliser une analyse des pratiques d’acteurs en vue de cerner leur répercussion sur le
développement du LHYDCC.
-Analyser les différentes pratiques d’acteurs en vue d’identifier et de mesurer les risques sur
l’émergence du LHYDCC.
-Elaborer des procédures complémentaires et une restructuration systémique qui permettront
d’atténuer les non-conformités dans la gestion des fournisseurs par le LHYDCC.

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Questions Hypothèses Objectifs

Principale :L’environnement L’environnement des Analyser l’environnement


des fournisseurs est-il un fournisseurs est un facteur des fournisseurs du
facteur de performance du limitantleur contribution à LHYDCC afin de cerner ses
LHYDCC ? l’évolution du LHYDCC. freins à l’évolution du
laboratoire.

Secondaires
1. Existe-t-il un cadre Le LHYDCC se caractérise Diagnostiquer le système
institutionnel et politique au par une absence de politiques institutionnel et politique lié
LHYDCC lui permettant et d’intérêt institutionnel aux fournisseurs du
l’établissement d’une pour les fournisseurs. LHYDCC pour en
démarche standard et de déterminer les non-
bonne facture en matière de conformités.
fournitures ?
2. Quelles sont les pratiques Les pratiques d’acteurs sont Réaliser une analyse des
d’acteurs réalisées au seindu un facteur limitant le pratiques d’acteurs en vue de
LHYDCC en matière de développement du cerner leur répercussion sur
fourniture? LHYDCC. le développement du
LHYDCC.
3. Quels sont les impacts liés Les pratiques d’acteurs Analyser les différentes
aux pratiques des contribuent à l’émergence de pratiques d’acteurs en vue
fournisseurs au sein du risques-fournisseurs qui d’identifier et de mesurer les
LHYDCC ? affectent le développement risques créés sur l’émergence
du LHYDCC ? du LHYDCC.
4. Comment réguler la non- La création d’une charte Elaborer des procédures
conformité de fournisseur et d’un cadre de complémentaires et une
l’environnement des suivi se présentent comme un restructuration systémique
prestataires de services du facteur de régulation de la qui permettront d’atténuer les
LHYDCC ? non-conformité. non-conformités dans la
gestion des fournisseurs par
le LHYDCC.
Tableau n°3 : Récapitulatif des questions, hypothèses, objectifs de recherche.

4.5-But de la recherche
Il s’agit d’améliorer la performance des fournisseurs dans le but que leurs
pratiques puissent contribuer à l’évolution du LHYDCC.

5-INTERETS DE LA RECHERCHE
Il s’agit ici de présenter l’ensemble des visées prônées par cette étude et
qui apporteront une plus value aussi bien pour la science que pour l’émergence du monde
professionnel. En effet, ces intérêts sont entre autres : L’intérêt méthodologique et l’intérêt
professionnel.

Page 62
D’un point de vue professionnel, les intérêts principaux prônés par cette
étude sont au nombre de trois : Identifier les points critiques et apporter des solutions
constructives avec l’entreprise fournisseur sur le court-terme, structurer le panel des
fournisseurs, mesurer la performance du fournisseur en vue de la faire progresser.
L’identification des points critiques est une opération très délicate mais
qui est indispensable de réaliser dans une relation client-fournisseur. Elle se matérialise dans
notre étude par le recensement des risques fournisseurs et des impacts qui peuvent nuire à
l’évolution du laboratoire. En effet, dans son mémoire Mathieu Poylo identifie six catégories
de risques telles que : les risques économiques, juridiques, financiers, industriels et qualité,
risques en terme d’image et enfin risques humains. Avant de commencer à les étudier, il est
important de préciser ce qu’on entend par risques fournisseurs : Il s’agit des risques auxquels
est soumise une entreprise et ce de par les relations qu’elle entretient avec ses fournisseurs.
Vu que tous ces risques concernent l’ensemble de l’entreprise, il est important de présenter les
différentes catégories de risque qui pourraient s’appliquer à notre laboratoire cacao café. Il
s’agit de :
-Les risques macro-économiques liés au marché fournisseur :
Il faudra ici étudier le type de marché sur lequel est positionné leur fournisseur ( marché
concurrentiel, monopole, oligopole, marché visqueux) ; les caractéristiques de la demande :
capacité de l’offre globale, poids de l’entreprise par rapport à la demande globale, principaux
concurrents à l’achat, présence d’un leader, type d’achats effectués (standards ou à forte
valeur ajoutée).
-Les risques financiers :
Les achats sont très souvent la principale source de dépenses dans une entreprise et par
conséquent se présentent comme un enjeu financier important à gérer minutieusement. Dans
cette catégorie, on peut intégrer le prix à travers les indices suivants : la décomposition du
prix, la différence entre le prix énoncé par le fournisseur et celui de ses concurrents…
-Risques industriels et de qualité
Dans le secteur industriel, la qualité d’un produit ne doit pas être considérée comme une
notion subjective mais plus comme la conformité du produit ou service acheté aux souhaits de
l’acheteur, souhaits très souvent formalisés dans un cahier de charges.
-Risques en termes d’image
L’image du LHYDCC est forcément liée à l’image de ses fournisseurs car ce sont des
partenaires avec lesquelles le LHYDCC a décidé de travailler. Concernant les risques
fournisseurs, il est primordial de s’assurer que le comportement des fournisseurs est en

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adéquation avec les valeurs de l’entreprise, notamment en termes de développement durable.
Les conséquences des comportements de fournisseurs peuvent être catastrophiques pour
l’image et par ricochet les résultats financiers de l’entreprise.
La structuration du panel fournisseur est une opération qui consiste à
diviser en différentes catégories l’ensemble des fournisseurs utilisés par une division de
l’entreprise en utilisant des critères rationnels. On peut citer : le chiffre annuel, l’activité du
sous-traitant (cœur du métier), le nombre de commandes, la famille du produit ou service…
Cette structuration doit aboutir à identifier les fournisseurs critiques et non critiques qui
agissent avec l’organisme et qui de part les actions, peuvent nuire aux essais du LHYDCC.
Ces catégories seront soumises à des traitements différents de par leur criticité avérée. Une
autre classification peut être faite en prenant en considération les éléments suivants :
fournisseurs stratégiques (selon le type de fourniture livré…) fournisseurs non-stratégiques,
hors achats de production et d’autres.
Mesurer la performance du fournisseur en vue de la faire progresser. Cet
enjeu comporte deux parties : d’une part la mesure de la performance du fournisseur et
d’autre part faire progresser la performance. Ainsi, il est opportun de débattre de ses enjeux.
 La mesure de la performance fournisseur : Plusieurs études de type empirique et
exploratoire sur le problème de sélection et d’évaluation des fournisseurs sont apparues dans
la littérature pour montrer l’importance stratégique de ce problème. Les premiers écrits sont
ceux de Dickson (1966) qui, à partir d’une enquête réalisée auprès de 274 firmes canadiennes
et américaines, a pu identifier 23 critères utilisés par les entreprises dans les années 60 pour
sélectionner leurs fournisseurs. Weber et al. (1991) ont analysé 74 articles publiés entre 1966
et 1990 qui traitent ce problème et ont montré que les critères évoqués par son prédécesseur
(Dickson), sont encore étudiés.
Mais au crépuscule de nos recherches, il est constaté que la mesure de la performance des
fournisseurs doit se faire à l’aide de trois critères primordiaux qui sont le couple Qualité-
Coût-Délai (QCD).Mais, en plus de ces trois premiers critères, d’autres peuvent s’ajouter pour
une évaluation plus complète. Ceci dépendamment de l’activité exercée par le client, de la
famille d’achats et de la sensibilité de l’évaluateur ou de l’équipe qui mènera l’évaluation.

 Faire progresser la performance : Il s’agit ici de tirer des enseignements des résultats
de l’évaluation des fournisseurs qui a été réalisé. Plus concrètement, il s’agira de mesurer la
performance de chaque fournisseur à travers les étapes suivantes :
-Identifier le niveau actuel de performance fournisseurs actuels.

Page 64
-Déterminer de concert avec le fournisseur concerné les leviers actionnables pour résoudre les
problèmes ou difficultés rencontrées
-Discuter sur les conditions d’amélioration de la performance actuelle en se fixant des
objectifs, cibles claires et des délais précis ; Définir les moyens/ investissements à allouer
pour sortir de cette phase descendante
- Suivre régulièrement le niveau d’avancement des progrès
-Réaliser des « revues de direction » pour s’assurer que les objectifs fixés sont atteints et
sinon en déterminer les raisons pour lesquelles ce ne fut pas le cas ; Redéfinir de nouveaux
échéanciers et allouer des finances si nécessaire.
D’un point de vue méthodologique, la valeur de cette étude se traduit par
sa multidisciplinarité. En effet, celle-ci se caractérise par l’utilisation de la méthodologie de
recherche des sciences humaines que de l’utilisation des données, concepts des sciences de
gestion et du domaine du management de la qualité.

CONCLUSION
En somme, force est de constater que leséléments théoriques se
présentent comme les basiques permettant au chercheur de bien comprendre le sujet de
recherche sur lequel il devra investiguer. Dans le cadre de ce chapitre, ces éléments
comprenaient : Le contexte d’étude, la délimitation de l’étude, la revue de la littérature, la
construction de l’objet d’étude et enfin les intérêts de l’étude. En effet, chaque élément
invoqué ci-dessus avait pour objectif de présenter les motivations qui ont soutendu, les
canevas qui régissent la recherche sur le sujet, les œuvres consultées pour la maitrise des
tenants et des aboutissants du sujet soumis à notre analyse d’une part ; Les étapes franchies
pour sa parfaite maitrise et enfin les portées prônées par ce sujet et qui apporteront un plus à
l’avancement de la science d’autre part.Ceci étant dit qu’en est-il alorsde la méthodologie qui
a soutenue la rédaction d’une recherche scientifique aussi importante ?

Page 65
CHAPITRE 2:LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE

INTRODUCTION
La méthodologie se définit comme étant l’étude du bon usage des
techniques et des méthodes car il ne suffit pas de les connaître, encore faut-il les utiliser
comme il se doit c'est-à-dire savoir comment les adopter de la manière la plus rigoureuse
possible d’une part en rapport à l’objet précis de la recherche ou de l’étude envisagé et d’autre
part aux objectifs poursuivis et aux moyens disponibles. Ainsi, dans le cadre de notre étude de
spécialisation, la méthodologie présente d’une part les méthodes et techniques utilisées pour
mener à bien notre étude dans le respect des canaux scientifiques et d’autre part d’apporter
une résolution innovante et efficiente au problème de recherche soulevé dans le chapitre
précédent. A cet effet, ce chapitre est articulé autour des axes suivants : Le cadrage
méthodologique général, la méthode et technique de collecte des données, la méthode et
technique d’analyse, difficultés rencontrées et chronogramme de recherche.

1-CADRAGE METHODOLOGIQUE GENERAL DANS LE MODELE CLASSISQUE


DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
1.1-Courant méthodologique du modèle classique de la recherche scientifique
La présente étude s’inscrit dans le courant hypothético-déductif(Leibniz :
Philosophe et mathématicien allemand, 1646-1716). Il consiste à induire des énoncés
généraux à partir d’expériences particulières, rigoureuses et systématiques. Le chercheur
observe la réalité sans idée préconçue en cherchant à tout voir, entendre pour en induire des
hypothèses, concepts, théories et lois (Aktouf O., 1987).La situation générale qui se présente
ici est la gestion de l’apport de plus en plus important des fournisseurs dans le processus
évolutif d’une entreprise. En effet, de par les actions, les fournisseurs se présentent comme
des acteurs sensibles qui méritent d’être surveillés pour s’assurer que les prestations réalisées
par eux ne contribueront pas au déclin de l’entreprise cliente. D’où le cadre particulier de
l’étude qui est la réalisation d’une évaluation qui servira à s’assurer que ces prestataires de
service sont conformes aux exigences. Pour y arriver, des mesures correctives devront être
prises pour s’assurer que les non-conformes puissent se mettre au pas ou alors, s’en
débarrasser s’il s’agit d’une cause perdue.

Page 66
1.2-Cadre méthodologique
 L’empirisme : « Il s'agit de mettre la raison au niveau du fait observé, de la soumettre à
l'évidence expérimentale. Au lieu d'appliquer des critères aprioristes et généraux (comme une
grille de lecture) à une certaine réalité pour en comprendre les caractéristiques, on va au
contraire partir de ce qui est observé, du donné sensible (dont se méfient tant les
rationalistes) et construire un système explicatif en se basant sur les relations observées
concrètement et directement dans la situation étudiée. Ensuite, on envisagera de généraliser,
preuves à l'appui, à toutes les situations semblables. Au lieu d'aller du général au particulier
(déduire) comme précédemment, on va aller du particulier au général (induire)»(OMAR
AKTOUF, 1987).
Le choix de l’empirisme s’explique par le fait que ce n’est qu’au contact
du terrain qu’il est possible de découvrir la vérité concernant le problème de recherche
soulevé. Dans le cadre de notre étude, ceci se manifeste par l’étude du monde des fournisseurs
au sein du LHYDCC à travers l’analyse des politiques qui régissent le fonctionnement des
achats et la prestation des services et les livraisons d’équipements par les fournisseurs ;
Evaluation de la conformité des pratiques aussi bien du système de gestion des fournisseurs
du LHYDCC que des fournisseurs. Ces enquêtes serviront de base pour construire un système
explicatif des défaillances recensées et surtout trouver des mesures pour aider l’expansion
positive du LHYDCC. Cette étude ainsi menée au sein du LHYDCC sera pionnière au sein de
l’organisme en général et pourra être reproduite aussi bien pour une évaluation de la
conformité de l’ensemble des fournisseurs de la société HYDRAC S.A. que pour toutes les
autres structures du monde. Ceci permettra de confirmer la scientificité de cette étude et ce à
travers une démonstration correcte et sans doute à travers ses résultats et aussi sa
reproductibilité.
1.3-Cadre théorique de la recherche professionnelle
Ici, nous avons l’affrontement de deux théories : Celle de l’agence dans
son caractère intégrant les phénomènes informels de l’échange (Breton et Wintrobe, 1982) et
l’approche relationnelle qui trouve ses fondements dans la théorie de l’échange social (Blau,
1964 ; Emerson 1962) expliquée dans les travaux sur la confiance (Deutsch, 1958 ; Luhmann,
1979) et dans l’étude de Macaulay (1963) sur les relations non contractuelles. Au début des
années 80, les travaux de Macneil (1980) puis ceux de Dwyer et al. (1987) marquent le
développement de l’approche relationnelle dans laquelle s’inscrivent les relations entre le
LHYDCC et ses fournisseurs.

Page 67
 La théorie de l’échange social (Approche relationnelle) : Après revue de la littérature, il a
été constaté que l’approche relationnelle de la théorie sociale se caractérise sur le terrain par
deux manières d’agir : L’échange discret (Macneil, 1980) et l’échange relationnel (Dwyer et
al, 1987). En effet, l’échange discret est cohérent avec les hypothèses sous-jacentes de la
théorie économique néo-classique qui considère que les transactions individuelles sont
indépendantes des relations passées et futures entre les parties contractantes qui n’effectuent
qu’un transfert de propriété sur un produit ou un service. Les acteurs de l’échange sont
autonomes. Ils poursuivent leurs intérêts propres et s’en remettent dans une large mesure aux
systèmes légaux et institutionnels pour faire appliquer les obligations contractuelles. « [La
forme pure de l’échange discret], quin’existe pas dans la réalité, apparaît lorsqu’il n’y a rien
d’autre, qu’il n’y a jamais eu riend’autre et qu’il n’y aura jamais rien d’autre entre les
parties » (Macneil, 1980).A contrario, L’échange relationnel, quant à lui, prend en compte
explicitement le contexte historique et social dans lequel s’insèrent les transactions et perçoit
les objectifs contractuels comme découlant d’un intérêt commun qui existe entre les parties.
Dans un tel système, la déviance et l’opportunisme sont traités de manière proactive : les
membres s’autocontrôlent sur la base de leurs valeurs communes, de leurs expériences
passées et de leur préoccupation concernant leur bénéfice à long terme (Nogatchewsky,
2004).
Paradoxalement, il est constaté après analyse des distinctions fondamentales entre les
paradigmes transactionnel et relationnel, que le LHYDCC a un mode de fonctionnement
envers ses fournisseurs qui est à cheval entre ces deux conceptions de la théorie de l’échange
social.Ceci se matérialise par : Les caractéristiques de la situation propres aux transactions
directes (Durée de l’échange : Commencement clairement défini, durée limitée et fin de la
transaction liée à la performance ; Nombre de parties : deux ; Les obligations ou exigences :
Les exigences sont contenues dans un document qui est transmis au client, les exigences sont
liées à la demande et à l’offre qui pourra être apportée pour la satisfaire). Concernant le
processus, nous constatons que les caractéristiques utilisées ici sont propres à l’échange
relationnel (Relations personnelles primaires : Ce sont des satisfactions personnelles et non-
économiques qui dérivent de la relation, les communications sont à la fois formelles et
informelles ; Solidarité contractuelle : L’accent est mis sur l’autorégulation et la régulation
légale, les satisfactions psychologiques entrainent des ajustements internes ; La coopération :
Les efforts sont conjoints sur la performance et le planning ; Mesure et spécificité : Une
attention significative est porté sur la mesure, les spécifications et la quantification de tous les
aspects de la performance).

Page 68
1.4-Déclinaison de la méthode générale
La méthode générale utilisée pour guider cette étude est la démarche
géographique. Celle-ci se base sur ses quatre étapes que sont : L’observation, la description,
l’analyse et l’interprétation.
1.5-Approche exploitée
En effet, cette étude s’inscrit dans :
 Une approche pluridisciplinaire : Ceci se matérialise par l’usage des concepts du domaine
économique à travers les théories d’agence et d’échange social qui sous-tendent les relations
clients-fournisseurs ; L’utilisation de la méthode classique de la recherche scientifique des
sciences sociales prônés par des auteurs tels que Madeleine Grawitz et le Pr Omar Aktouf
pour élaborer une étude cohérente sur le plan méthodologique ; L’usage des outils du
management de la qualité à savoir le diagramme de PARETO et l’analyse SWOT, dans
l’optique d’apporter unevision plus nette des risques que font courir les fournisseurs non-
conformes au laboratoire et surtout trouver des solutions qui peuvent y être appliquer.
2-METHODE ET TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
Le travail mené sur le terrain a permis de récupérer des données. Ainsi,
dans cette partie, il est question de montrer les procédés utilisés et aussi de les distinguer
selon le type de données.
2.1-Collecte des données quantitatives
Ici, les données collectées sont de type quantitatif, et elles le furent grâce
au recouvrement statistique.
2.1.1-Le recouvrement statistique
Le recouvrement statistique a été réalisé à travers le dépouillement de
toute présence écrite d’une transaction entre le LHYDCC et une entreprise fournisseur. Les
éléments soumis à notreinvestigation sont : la présence du catalogue de produits/services
d’une entreprise prestataire de services, le bon de commande passé par le LHYDCC, le pro-
forma du fournisseur, la facture présentant la vente et la livraison effective du produit ou
service, la présence des étiquettes comportant le nom du fournisseur sur certaines fournitures,
ou encore un tableau récapitulatif présentant les jours de réalisation de certains services au
sein du LHYDCC par certains fournisseurs.
Les données quantitatives utilisées dans cette étude, ont été collectées
grâce au recouvrement statistique. Ces données sont entre autres :
-Les données pour l’évaluation issues de l’analyse du niveau de conformité des dossiers
administratifs, la capacité opérationnelle et le respect ou non aux notions de QSE lors de la

Page 69
réalisation de leur activité. Et ce pour chaque fournisseur considéré dans notre évaluation
parmi tous ceux réalisant des activités au sein du LHYDCC.
-Les données issues de l’évaluation qui serviront d’éléments de base pour le débat et la
mesure des différents risques fournisseurs ; Ainsi que les mesures à prendre en compte aussi
bien pour la résolution des problèmes constatés que pour la sélection des fournisseurs à
conserver et à remercier par le LHYDCC.
-Les valeurs des achats effectués chez les fournisseurs ou alors la valeur des prestations
effectuées au sein du LHYDCC.
2.2-Collecte des données qualitatives
La collecte a été réalisée à l’aide de l’observation in-situ, l’observation
participante et des entretiens.
2.2.1-L’observation(in-situ) et l’observation participante
La première méthode utilisée pour la collecte des données est
l’observation in-situ. A travers cette méthode, il a été possible de découvrir l’environnement
intérieur des prestataires de service au sein du LHYDCC (Les différents fournisseurs du
laboratoire, les catégories de fournitures, le personnel, la règlementation utilisée par le
LHYDCC pour régir les relations avec les fournisseurs).
L’observation participante a permis de comprendre avec l’aide du
personnel du LHYDCC, les logiques de recrutement des fournisseurs qui réalisent leur
prestation au sein du LHYDCC ; Les bases légales et autres qui ont servi à la rédaction des
procédures liées à la gestion des fournisseurs et de leur pratique au sein du LHYDCC. En
plus, vu que je faisais partie du personnel du LHYDCC pendant la durée de mon stage, j’ai eu
la possibilité d’identifier les non-conformités des procédures utilisées au LHYDCC et par
conséquent de décider de rédiger de nouvelles.
2.2.2-Les entretiens
Lesconversations entre mon encadreur professionnel et moi ont permis de
mieux comprendre les relations clients-fournisseurs en particulier cellesqu’entretientle
laboratoire avec ses fournisseurs. Ces conversations m’ont permis de déceler les limitesque
rencontrent le LHYDCC en matière d’évaluation et de maitrise de la performance de leurs
fournisseurs. Les propos des entretiens avec la responsable de la cellule QSE ont permis de
trouver de concert avec le correspondant qualité du LHYDCC des mesures correctives aux
non-conformités détectées.
Dans le cadre de la réalisation des formations ou sessions de
sensibilisation et des audits, une autre méthode et technique de collecte des données peut être

Page 70
utilisée. Il s’agit de la méthode d’entretien de groupe suivant la technique d’entretien directif
interpersonnel. En effet, dans le cadre de l’audit, les entretiens auront ici pour guide
d’entretien des check-lists qui comprendront les questions à poser aussi bien aux membres de
la haute hiérarchie, aux responsables de chaque service, qu’aux employés lors de la réalisation
de leurs activités. En plus, lors des sensibilisations, des entretiens doivent être menés. Ici, les
visées de ces entretiens sont entre autres : Déterminer les secteurs où les fournisseurs
nécessitent plus de renseignements, prendre l’expérience des fournisseurs en matière de
gestion de leurs propres fournisseurs, apporter l’expertise nécessaire à chacun des
fournisseurs selon le besoin explicite et implicite (découvert à travers l’audit).

3-METHODES ET TECHNIQUES D’ANALYSE


Cette partie comprend d’une part les méthodes et techniques d’analyse
des données quantitatives et d’autre part celles des données qualitatives.
3.1-Méthode et technique d’analyse des données quantitatives
Concernant les données quantitatives, leur analyse a été possible grâce à
différents procédés tels que : L’analyse statistique, les outils du management de la qualitéet
l’utilisation des logiciels.
3.1.1-L’analyse statistique
L’analyse statistique se présente comme la méthode la plus utilisée tout
au long de cette étude. En effet, elle permet premièrement de quantifier la performance
fournisseur obtenu lors de l’évaluation réalisée dans le mémoire de MASTER I.
Deuxièmement, les données ainsi obtenues pour chaque type de fournisseur sont saisies dans
un logiciel. Troisièmement, les données ainsi produites pour chaque type de fournisseur
permettront de cerner les risques fournisseurs de chaque fournisseur conformément à leur
niveau de performance.
3.1.2-Les outils du management de la qualité
En plus de l’analyse statistique, des outils plus connus dans le
management de la qualité sont utilisés dans cette étude. Il s’agit de : Le diagramme de
PARETO, l’analyse SWOT.
Le diagramme de PARETO permet d’hiérarchiser le panel des
fournisseurs en vue d’un listing des fournisseurs type du LHYDCC et ce en les classant du
plus performant aux moins performants. Ceci se fera en se servant des données issues de
l’évaluation des exigences contenues dans les performances QSE, opérationnelle et la

Page 71
conformité administrative; Et aussi par rapport à l’influence du type de matériel livré ayant un
impact direct sur le processus de réalisation des essais du LHYDCC.
En plus, un autre diagramme de PARETO permet d’hiérarchiser les probables pertes
financières encourues par le LHYDCC. Ces risques proviennent de résultats décrivantla non-
conformité technique d’un fournisseur. Ce diagramme est réalisé en se servant du coût de la
prestation du fournisseur non-conforme.
L’analyse SWOT (Strength, Weakness, Opportunity, Threats) est utilisée
pour déterminer les avantages et les limites des formations ou des sensibilisations qui seront
dispensées aux fournisseurs dans le sens d’une meilleure accommodation au respect des
exigences QSE, RSE, achats durables prônées par le LHYDCC dans une logique de
développement d’une relation partenariale gagnant gagnant. Ainsi, le contenu de ces
sensibilisations sera amélioré et plus efficace pour l’atteinte des objectifs des fournisseurs et
du LHYDCC. En plus, cette analyse est utilisée pour l’évaluation des fournisseurs. Ceci
permet de déterminer le niveau d’efficacité de cette méthode et aussi les améliorations
probables utiles à son optimisation. En outre, cette démarche pourra être utilisée pour l’audit
fournisseur et ce en plus des check-lists, utilisées pour élaborer un contenu efficient et réaliser
une évaluation sérieuse du système d’organisation des fournisseurs en atteignant les objectifs
visés dans un contexte pleinement maîtrisé.
3.1.3-L’utilisation des logiciels IVALUA et SPHINX
En outre, la future utilisation de logiciels tels que IVALUA BUYER V8,
Le Sphinx V5 se présentent comme une nécessité et ce à divers niveaux. D’une part,
l’utilisation d’un logiciel qui servira à déterminer la performance de chaque fournisseur ;
D’identifier les risques fournisseurs ; D’identifier les domaines qui font défaut à chaque
fournisseur et par conséquent nécessite des mesures d’amélioration et en précisant les leviers
actionnables. Cet outil se devra d’être automatique en ce qui concerne la production des
résultats ; Permettre de suivre l’évolution de la progression d’un fournisseur en ce qui
concerne les efforts réalisés dans le sens de la réduction de ses risques fournisseurs. D’autre
part, l’utilisation d’un autre logiciel pour la production des résultats sous forme
d’histogramme ou de scorecard de bonne qualité. Ces résultats seront imprimés ou envoyés
par email à chaque fournisseur pour qu’il constate sa performance fournisseur et puisse
apporter ses réserves ou critiques quant à l’analyse des données concernant son évaluation. En
plus, un logiciel sera utilisé pour la production d’un questionnaire qui servira à l’auditeur pour
analyser les pratiques des fournisseurs au sein de leurs locaux, identifier les sources de

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probables difficultés et recueillir les avis des fournisseurs en matière de résolution des
difficultés rencontrées par chacun d’entre eux.
3.2-Méthode et technique d’analyse des données qualitatives
Cette analyse a été possible grâce à l’analyse qualitative du contenu et ce
à travers plusieurs types d’interprétation des données.
3.2.1-L’analyse qualitative du contenu
L'analyse de contenu est une technique d'étude détaillée des contenus de
documents. Elle a pour rôle d'en dégager les significations, associations, intentions... non
directement perceptibles à la simple lecture des documents (Aktouf O., 1987). Elle (l’analyse
de contenu) se définit aussi commeune technique de recherche pour la description objective,
systématique et quantitative du contenu manifeste des communications ayant pour but de les
interpréter (Pinto G.; Grawitz M., 1969).
En effet, l’analyse du contenu a été utile dans cette étude à travers ses
déclinaisons suivantes : La méthode interprétative se présente comme l’élément fondamental
de l’analyse de contenu. En effet, après avoir recueilli les données et informations issues des
entretiens menées avec les encadreurs, il a fallu décrypter cela pour en extraire la
quintessence ; Ici, l’interprétation subjective a été utile pour élaborer des hypothèses pour
essayer de mieux comprendrel’environnement du management des fournisseurs au sein du
LHYDCC qui après descente sur le terrain seront validées ou réfutées. Ainsi, en plus des
informations ci-dessus, les informations issues de la revue de la littérature ont été codifiées
par codage ouvert pour déterminer les différentes dimensions utiles pour couvrir le sujet de
recherche et par conséquent résoudre le problème soulevé ; En outre, l’interprétation factuelle
se sert des renseignements basés sur des réalités connues et vécues empiriquement par les
employés du LHYDCC et qui devront être pondérées en données scientifiques.

4-RECHERCHE DOCUMENTAIRE
Les données contenues dans la présente étude ont été obtenues aussi bien
en me rendant au sein des bibliothèques de la ville de Douala qu’en me servant de l’outil
informatique.
Concernant les bibliothèques, j’ai commencé d’abord par celle de l’IPD (Institut Panafricain
de développement) où j’ai découvert des œuvres sur le développement durable.
Malheureusement pour moi, celles-ci m’ont conduit hors-sujet et je l’ai compris rapidement
lors de la première restitution de mes résultats à mon encadreur académique. Ensuite, je me
rendis à la bibliothèque de la CUD ( Communauté Urbaine de Douala). Au sein de cette

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structure, j’ai découvert un mémoire de l’ESSEC portant sur la notion de client-fournisseur.
En effet, ce mémoire m’a permis de découvrir en plus des notions de base pour la maturation
de mon mémoire, la disposition des éléments tels que les dédicaces, le sommaire, résumé/
abstract, table des matières.
L’apport de l’outil informatique (Internet) dans mon œuvre est incommensurable. Ceci se
caractérise par le fait qu’il m’a permis de chercher de long en large et d’obtenir des
connaissances, outils et méthodes utiles à la construction de mon mémoire. Au
développement de la maturité intellectuelle me permettant de saisir les tenants et les
aboutissants du sujet de recherche. Tout ceci dans l’optique de réguler le problème de
recherche soulevé.
Les documents ainsi obtenus, une quarantaine (quarante-deux plus précisément), se
caractérise par leur diversité : Articles, cours, livres, lois et dispositions légales, thèses,
mémoires, normes, présentations durant les conférences, référentiels techniques.

5-DIFFICULTES RENCONTREES ET CHRONOGRAMME DE RECHERCHE


5.1-Difficultés rencontrées
Concernant cet aspect, notre recherche ne fut pas un long fleuve
tranquille. Ceci se caractérise par les nombreuses difficultés dont il a fallu faire face. En effet,
il s’agit des difficultés lors des étapes suivantes :
-La collecte des données conceptuelles : Au niveau des bibliothèques, il a été assez difficile
de recueillir des données sur le concept d’évaluation des fournisseurs. D’une part, les œuvres
consultées dans les bibliothèques qui m’ouvrirent leur porte me conduire plutôt hors sujet ; En
plus, l’accès aux bibliothèques où j’aurais pu recueillir les données sur le concept
d’évaluation des fournisseurs me fut refusé. Ces bibliothèques sont celles de l’ESSEC (non-
éligibilité aux exigences accordant l’accès à leur bibliothèque) et l’IFC (Le personnel de
l’institution étant en vacances).
-La sélection des données techniques : En effet, sur le plan technique, je me suis retrouvé avec
une foultitude de données techniques sur les fournisseurs. Il m’a été très difficile de
sélectionner les données qui me seraient utiles au point où il fallu l’intervention de mes deux
encadreurs académique et professionnel pour recadrer mon raisonnement.
-La collecte des données techniques prescrites par mes encadreurs : En effet, le chemin ayant
été balisé par mes encadreurs, il fut temps pour moi de recueillir les données escomptées.
Malheureusement, je me suis heurté au refus de l’employé chargé de la gestion des
fournisseurs au sein de la structure d’accueil. Ce refus a duré pendant deux semaines ce qui

Page 74
me ralenti considérablement dans mon processus de rédaction de ma seconde ébauche du
mémoire. Après mainte refus de sa part, j’ai du réaliser une tâche d’enregistrement et de mise
à jour des différents dossiers fournisseurs selon les exigences relatives au dossier administratif
de la loi des finances pour enfin avoir accès au fichier numérique comprenant tous les
fournisseurs de la structure. Cette tâche m’avait été donnée par un autre employé de la
structure qui avait compris que le seul moyen pour moi d’obtenir ce fichier ne serait qu’après
réalisation d’une tâche allant dans le sens de la gestion des fournisseurs.

5.2-Chronogramme de recherche
A cause de la périodicité assez étendue de la rédaction du mémoire de
MASTER II, il a fallu réaliser un tableau récapitulatif comprenant d’une part les actions mises
en œuvre et d’autre part la période pendant laquelle chaque activité fut menée.

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Juillet Août Septembr Octobre Novembr Févri Mars Juin, Décembre Janvier Février Mars Mai- Juillet-
PERIODES
2013 2013 e 2013 203 e, er 2014 Juillet 2014 2015 2015 2015 Juin Août
Décembr 2014 2014 2015 2015
e, Janvier
2014
ACT IVIT ES

Recherche des
œuvres
Recherche et
utilisation des
œuvres
Recherche des
données
Entretien avec
l’encadreur
académique ou
professionnel
Cours du Master I
et II
Rédaction du
mémoire
Descente sur le
terrain
Restructuration du
mémoire selon le
modèle quinaire
Soutenance du
mémoire de M1
Tableau n°5 : Chronogramme de recherche

Page 76
CONCLUSION
En somme, force est de constater que la méthodologie de recherche se
présente comme la dimension déterminant le caractère scientifiquement acceptable,
universalisable et reproductible d’une étude et ce à travers la prise en compte sérieuse d’un
certains nombre de canevas.Il s’agit :D’abordle cadrage méthodologique général dans le
modèle classique de la recherche scientifique, méthode et technique de collecte des données,
ensuite la méthode et technique d’analyse, la recherche documentaire et enfin les difficultés
rencontrées et le chronogramme de recherche.En effet, l’ensemble des éléments cités ci-
dessus sont utiles dans l’optique de déterminer les bases scientifiques sur lesquelles
s’appuient la recherche ; le processus d’obtention, de sélection et de validation des données
utiles pour la recherche ; La qualité des références sur lesquelles s’appuient le chercheur pour
structurer son étude avant de la particulariser selon son contexte. Ceci étant dit, qu’en est-il
des retombés issues dela situation particulière étudiée dans cette recherche ?

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PARTIE 3 : RESULTATS DE
L’ETUDE DE CAS

Cette partie contient l’ensemble des éléments techniques qui permettent


d’avoir une vision réelle etcohérente de la gestion des fournisseurs au sein du LHYDCC.
Ainsi, l’ensemble des quatre chapitres que sont : Les politiques en matière d’acteurs, les
pratiques d’acteurs en matière de fourniture, les répercussions des pratiques des fournisseurs
et enfin la régulation de la crise de conformité ; S’attèleront tous à apporter des solutions
opérationnelles qui peuvent être implémentées de manière efficiente etapporter une
contribution notoire à l’évolution du LHYDCC.

Page 78
CHAPITRE 1 : LES POLITIQUES EN MATIERE DE
PRESTATION DE SERVICES AU LABORATOIRE

INTRODUCTION
On entend ici par politique, l’ensemble des dispositions prises par la
société HYDRAC (le LHYDCC en particulier) pour s’assurer du bon fonctionnement des
prestations de service ou des fournisseurs dans ses locaux. Ceci dit, existe-t-il un cadre
institutionnel et politique au LHYDCC lui permettant l’établissement d’une démarche
standard et de bonne facture en matière de fournitures ? Pour s’assurer de cela, il
faudradiagnostiquer le système institutionnel et politique lié aux fournisseurs du LHYDCC
pour en déterminer les non-conformités. En effet, après une analyse empirique, il a été
constaté que le LHYDCC se caractérise par une absence de politiques et d’intérêt
institutionnel pour les fournisseurs. Pour mieux illustrer cela, il sera question d’abord de
présenter la procédure d’achats ensuite le catalogue d’analyse et les exigences de la norme
ISO 17025 Version 2005 et enfin l’importance du cahier de charges.

1-LA PROCEDURE D’ACHATS


Cette procédure est appliquée dans le cadre des achats de services
professionnels et aux achats de fournitures et de matériaux nécessaires à la réalisation des
essais au laboratoire. Elle a les objectifs présents : Maitriser les intrants qui sont susceptibles
d’influencer les résultats des essais au laboratoire ; Décrire les critères de sélection des
fournisseurs de services et des fournitures du laboratoire ; Indiquer comment s’effectue
l’achat et la réception des marchandises. L’application de cette procédure se base autour des
éléments qui sont : Les généralités, les responsabilités, la sélection des fournisseurs, l’achat
proprement-dit, la réception des achats, le stockage, la vérification avant mise en service,
documents et enregistrements d’un nouvel équipement.
Concernant la gestion des fournisseurs, cette procédure prévoit les
critères de sélection des fournisseurs. Ainsi, il est obligé de respecter les exigences suivantes.
1) Les fournisseurs consultés ou non sont sélectionnés à l’aide de : Des réponses (méthodes
de travail etc.) qu’ils apportent au besoin exprimé ; de leurs compétences professionnelles, de

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leurs réalisations accomplies et de leurs disponibilités ; les prestations précédentes ou leur
notoriété au sein du laboratoire ; les résultats des précédentes évaluations des fournisseurs.
2) Les fournisseurs de fournitures et de matériaux sont identifiés sur leur capacité à respecter
les spécifications et les besoins du laboratoire. Ces spécifications sont définies par : Des
consultations des experts dans le domaine ; des revues documentaires des normes, journaux,
catalogue des fournisseurs et internet ; les précédentes livraisons ou la notoriété du
fournisseur ; les résultats des évaluations des fournisseurs.
2-LE CATALOGUE D’ANALYSE
Il s’agit de l’ensemble des analyses réalisées sur les fèves de cacao et de
café et qui pour certaines revêtent une portée d’accréditation.
2.1-Analyses réalisées au LHYDCC
Le LHYDCC réalise une foultitude d’analyses qui sont :
SUR LE CACAO :
-Echantillonnage des fèves de cacao (ISO 2292 ; NC 218 : 2004-01)
C’est la sélection de la quantité des fèves de cacao et de café qui devra
être analysée au LHYDCC. En effet, L’échantillonnage doit être effectué par des spécialistes.
L’ensemble de la livraison doit être examiné par des lots de 25 tonnes au maximum. Les
échantillons doivent être représentatifs de ces lots ainsi limités et comme la composition de
ces derniers est généralement hétérogène, on constitue un échantillon global à partir de
chaque lot en effectuant un certain nombre de prélèvements élémentaires qui sont
soigneusement mélangés. L’échantillon destiné à l’examen du laboratoire est obtenu par
réductions successives de cet échantillon global. En plus,il est nécessaire de s’assurer avec un
soin particulier que tous les appareils d’échantillonnage sont propres ; Et soit effectué de telle
sorte que les échantillons de fèves de cacao, les appareils d’échantillonnage et le récipient
dans lequel sont placés les échantillons soient protégés de toute contamination accidentelle,
telle que la pluie, poussière etc.
Plus concrètement, les méthodes de prélèvement selon les cas sont :
Prélèvements élémentaires : Selon le cas, les prélèvements doivent être effectués sur les
produits en vrac ou dans les sacs. Un minimum de 300 fèves de cacao doit être prélevé par
tonne ou par fraction de tonne.
Cas de sacs : Les prélèvements élémentaires doivent être effectués sur au moins un tiers des
sacs de chaque lot, au hasard. Ils doivent être effectués à l’aide d’une sonde effilée ouverte, à
la partie supérieure, au milieu et à la partie inférieure des sacs en bon état.

Page 80
Cas du vrac : Au moins 5 prélèvements élémentaires doivent être effectués par tonne ou
fraction de tonne. Quand l’échantillonnage a lieu pendant que le produit est en mouvement,
les prélèvements élémentaires doivent être effectués à travers toute la section du lot de fèves,
et à des intervalles déterminés par la vitesse d’écoulement. Quand l’échantillonnage des fèves
en vrac a lieu alors que le produit est disposé sur une surface propre, les prélèvements
élémentaires doivent être effectués à la partie supérieure, au milieu, et à la partie inférieure du
tas, après avoir soigneusement mélangé les fèves du lot.
Echantillonnage réduit, échantillonnage pour laboratoire : Réduire l’échantillon global par
division à l’aide d’un échantillonneur conique ou d’autres appareils appropriés jusqu’à
l’obtention d’un échantillon réduit dont l’importance dépend du nombre d’échantillons pour
laboratoire et de leur masse. Le nombre d’échantillons pour laboratoire à constituer pour
l’examen et l’arbitrage doit être spécifié dans le contrat ou autrement faire l’objet d’un accord
entre l’acheteur et le vendeur ; Il peut aussi être fixé par un service officiel chargé du contrôle.
Une masse de 2Kg de cacao d’échantillon pour laboratoire convient généralement. Un
échantillon plus grand ou plus petit peut être demandé dans certains cas, suivant les essais à
réaliser.
Ensuite, suit l’emballage des échantillons, l’étiquetage pour échantillonnage, l’expédition et la
rédaction du procès verbal d’échantillonnage.

-Méthode pratique d’évaluation de la teneur en eau des fèves de cacao (ISO 2291 V1980 ; NC
219 : 2004-01) *
-Détermination du taux d’humidité par GAC 2100
A l’aide d’une assiette en inox, les fèves de cacao sont versées dans
l’hygromètre GAC 2100, pour mesurer le taux d’humidité des dites fèves.
-Epreuve à la coupe des fèves de cacao (ISO 1114V1977 ; NC 220 : 2004-01)*
-Détermination du grainage au 100g de cacao (NC 222 : 2004-01)
Prendre 100g de cacao au sein d’un sachet, déterminer ensuite par tri le
nombre de fèves entières et le nombre de fèves cassées.
SUR LE CAFE
-Café-vert : Analyse granulométrique-tamisage (ISO 4150 ; NC 229 : 2004-01)
Les fèves de café sont versées sur le plus haut étage de la colonne
AFNOR (Machine possédant des tamis étagés les uns au dessus des autres ; Et ayant des trous
du plus grand au plus petit diamètre vers le bas).Ensuite la machine est activée. Celle-ci en
effectuant de petites secousses, fait passer les fèves de cacao et de café à travers les mailles

Page 81
des différents étages du tamis. Après extinction de la colonne AFNOR, les fèves se retrouvant
à l’étage le plus bas sont pesées sur la balance SARTORIUS.
-Examen olfactif et visuel, détermination des matières étrangères et des défauts (ISO 4149 ;
V05-205)*
-Détermination de la teneur en eau par le GAC 2100
A l’aide d’une assiette en inox, les fèves de café sont versées dans
l’hygromètre GAC 2100, pour mesurer du taux d’humidité des dites fèves.
-Echantillonnage des fèves de café vert en sacs (ISO 4072 ; AFNOR V03-300 ; NC 230 :
2004-01)
Contenues dans des sacs, les fèves sont recueillies à l’aide d’une sonde à
café (spécialement conçue pour les sacs) et ce au dessus, au milieu et au niveau inférieur du
sac. Ceci permet de recueillir 3 échantillons qui donneront la meilleure vue possible de la
qualité et du taux d’humidité des fèves de café contenues dans chaque sac.
-Méthode pratique d’évaluation de la teneur en eau des fèves de café-Détermination de la
perte à la masse à 105°C*
2.2-Les portées d’accréditation
Il s’agit de quatre analyses (deux sur le café vert et deux sur les fèves de
cacao), qui sont évaluées par le TUNAC ; Avec pour objectifs devérifier sur place que les
dispositions, prises par le LHYDCC pour s’assurer que la qualité de ses prestations objet de
l’accréditation, sont techniquement validées, adaptées aux prestations, réalisées et en
adéquation avec les critères d’accréditation TUNAC définis dans L.A. 01. Ces prestations à
évaluer sont : Examens olfactif et visuel, détermination des matières étrangères et des
défauts : ISO 4149V2005 ; Détermination de la perte de masse à 105°C : ISO 6673 v2003
(café vert) ; Epreuve à la coupe :ISO 1114 Version 1977 ; Détermination de la teneur en eau
méthode pratique : ISO 2291 V1980 (fèves de cacao).
2.2.1-Méthode pratique d’évaluation de la teneur en eau des fèves de cacao
Elle consiste à déterminer la masse et le niveau hygrométrique des fèves
de cacao à analyser. Ceci s’effectue à travers les étapes suivantes :
Préparation de l’échantillon :
-Mélanger soigneusement l’échantillon pour laboratoire, obtenu selon la méthode relative à
l’échantillonnage des fèves de cacao.
-Effectuer par réductions successives de l’échantillon ainsi mélangé, un prélèvement
d’environ 10g de fèves de cacao.

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-Le concasser sommairement dans le mortier, en moins d’1e minute de telle sorte que la plus
grande dimension des particules ne dépasse pas environ 5mm en évitant de faire de la pate. Il
est recommandé de les concasser en les introduisant dans le mortier une par une.
Le prélèvement doit être représentatif de l’échantillon pour laboratoire.
Prise d’essai
Sécher et tarer à 0,2mg près la capsule et son couvercle.
Y introduire rapidement une prise d’essai comprenant la presque totalité du prélèvement
préparé.
Peser à 0,2mg près de la capsule munie de son couvercle (Soit M1 de cette masse).
Détermination
Placer la capsule, découverte, dans l’étuve à 103°c plus ou moins deux degrés.
L’y maintenir 16 heures en évitant d’ouvrir l’étuve. Après ce temps, sortir la capsule, la
recouvrir immédiatement de son couvercle et laisser dans le dessiccateur. Après
refroidissement à la température ambiante (30 à 40 minutes environ après la mise en place
dans le dessiccateur), la peser toujours couverte, dans la balance SARTORIUS ED 224S à
0,2mg près (Soit M2 cette masse).
Effectuer deux déterminations en opérant chaque fois un prélèvement traité individuellement.
REMARQUE : Les opérations de concassage et de pesée, pour chaque détermination,
doivent être effectuées le plus rapidement possible et en état de cause, en moins de cinq
minutes. Après la pesée de la prise d’essai, la capsule peut rester en attente, par exemple dans
le cas d’une série de pesées.
Expression des résultats
La teneur en eau de l’échantillon, exprimée en pourcentage de masse, est
égale à :

( )

M0 est la masse, en grammes de la capsule vide et de son couvercle.


M1 est la masse, en grammes de la capsule et de son couvercle et de la prise d’essai avant
étuvage.
M2 est la masse, en grammes de la capsule et de son couvercle et de la prise d’essai après
étuvage.
-Prendre comme résultat la moyenne arithmétique des deux déterminations si les conditions
de répétabilité sont remplies.
-Donner le résultat avec une décimale.

Page 83
2.2.2-Epreuve à la coupe des fèves de cacao (ISO 1114 V1977 ; NC220 :2004)
Il s’agit de fendre longitudinalement le cacao à l’aide d’un cutter de
façon à apprécier les défauts contenus en son sein. En effet, il existe trois types dedéfauts :
Les moisis, les défectueuses (plate, mité c'est-à-dire infesté par les insectes, germé), ardoisés.
2.2.3-Examens olfactif et visuel, détermination des matières étrangères et des défauts
Il consiste à déterminer les matières étrangères et les défauts dans une
portion de 300g de café et ce en visualisant celles-ci. Plus concrètement, il s’agit de verser
300g de fèves de café sur la paillasse (Table de travail en bois ou en carreau) et de réaliser un
tri de chaque type de défauts et matières étrangères. Ce tri étant effectué, les différentes
catégories de défauts et matières étrangères sont pesées, ensuite un calcul statistique est
effectué pour déterminer le pourcentage de chaque imperfection par rapport au 300g de café
initial.
2.2.4-Détermination de la perte de masse à 105° C : ISO 6673 V2003
Il s’agit du même procédé que celui de l’évaluation de la teneur en eau à
la seule différence que la capsule découverte placée dans l’étuve est à une température de
105°C plus ou moins 1°C.
2.3-Catégories de fournitures liées aux analyses
Il s’agit à travers le tableau ci-dessous de présenter les besoins en
équipements, en services et consommables dont le LHYDCC a besoin pour réaliser ses
différentes analyses.

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LES TYPES LES CATEGORIES DE FOURNITURE
D’ANALYSE
EQUIPEMENTS SERVICES CONSOMMABLES
Echantillonnage des -Sondes à cacao - Etiquettes
fèves de cacao -Sachets en plastique
Méthode pratique -Dessiccateur -Formation -Gel de silice
d’évaluation de la - Capsules -Audits -Papier essuie-tout
teneur en eau des fèves - Etuve binder -Etalonnage
de cacao - Pilon et mortier
-Balance Sartorius
-Diviseur de
l’échantillon

Détermination du taux -Hygromètre GAC -Maintenance


d’humidité par 2100 -Etalonnage
GAC2100 -Assiettes en inox
Epreuve à la coupe -Planchette à 130 trous -Formation -Cache nez/Masque
-Cutter -Audit -Protège-doigt
Détermination du -Assiette en inox -Formation en interne
grainage au 100g de
cacao
Café vert : Analyse -Colonne AFNOR
granulométrique- -Assiette en inox
tamisage manuel. -Balance Sartorius
Examens olfactif et -Sonde à café -Etalonnage -Gants
visuel, détermination -Loupe -Formation -Cache-nez
des matières étrangères -Balance Sartorius -Audit
et des défauts
Echantillonnage des -Sonde à café Formation en interne -Etiquettes
fèves de café vert en -Sachets en plastique -EPI
sacs
Détermination de la -Hygromètre GAC -Maintenance
teneur en eau par le 2100 -Etalonnage
GAC 2100 -Assiettes en inox
Détermination de la - Capsules -Etalonnage - Capsules
perte de masse à 105° -Spatule -Formation -Sel de silice
C -Balance -Audits -Spatule
-Masse étalonné -Papier essuie-tout
-Masse de travail
-Dessiccateur
Tableau n°6 : Présentation desbesoins pour chaque analyse
3-LES EXIGENCES LIEES AUX FOURNISSEURS
Il s’agit ici de présenter l’ensemble des exigences liées au domaine des
fournisseurs que le LHYDCC se doit de respecter. Ainsi, après lecture de la norme ISO 17025
Version 2005, il faut ressortir les exigences liées aux achats de fourniture effectués par le
LHYDCC, la gestion de ses fournisseurs. En plus, il faut expliquer chacune de ces exigences
pour démontrer si besoin en est encore la valeur, les bienfaits et surtout les dangers mis à
l’écart en appliquant celles-ci.

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3.1-Les exigences liées à la gestion du laboratoire en liaison avec les fournitures
Cette partie comprend l’ensemble des exigences utiles au LHYDCC et
qui servent à manager globalement les fournisseurs au sein du LHYDCC. Ainsi, les
principaux aspects qui sont mis en avant ici sont : Le personnel, l’équipement, la maitrise de
la documentation, maitrise des enregistrements.
3.1.1-Maitrise de la documentation
Développé au paragraphe 4.3 de la norme ISO 17025 Version 2005, cette
exigence est divisée en trois points qui sont : Généralités, approbation et diffusion des
documents.
« Le laboratoire doit établir et tenir à jour des procédures visant à maitriser tous les
documents faisant partie de son système de management (produits en interne ou provenant de
sources externes), tels que règlements, normes, autres documents normatifs, méthodes d’essai
et/ou d’étalonnage, ainsi que dessins, logiciels, spécifications, instructions et manuels. »
(§4.3.1, ISO 17025 Version 2005). Cette exigence, présentant les généralités, propose au
LHYDCC une prise en compte sérieuse de l’ensemble des documents utilisés. Ainsi, il est
primordial d’implémenter un procédé permettant de réaliser des procédures qui servent à bien
gérer tous les aspects qui contribuent au bon fonctionnement du LHYDCC. En plus, il
faudrait aussi développer des mécanismes connus par tous les opérateurs du LHYDCC
permettant de surveiller l’actualité, la validité et l’efficience des documents utilisés.

« Tous les documents remis au personnel du laboratoire dans le cadre du système


demanagement doivent être revus et approuvés, en vue de leur utilisation, par le personnel
autorisé avant leur diffusion. Une liste de contrôle ou une procédure analogue de maîtrise de
la documentation identifiant le statut de révision en cours et la diffusion des documents du
système de management doit être établie et doit être facilement disponible afin d'éviter
l'utilisation de documents non valides et/ou périmés. »(§4.3.2.1, ISO 17025 version 2005)
Ce paragraphe 4.3.2.1 met en exergue deux points :
-Le personnel du LHYDCC se doit de travailler avec des documents contrôlés, validés par la
haute hiérarchie (responsable qualité ou responsable technique du LHYDCC) et dont
l’efficience (efficacité, rapidité d’exécution, réduction des risques) est avérée.
-Le procédé de mise à jour (révision, validation, diffusion) des documents utilisés au
LHYDCC doit être décrit dans une procédure. Ceci permettra d’éviter la réalisation d’un essai
au sein du LHYDCC avec l’utilisation d’une technique désuète. Plus concrètement, le procédé

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de conservation des échantillons des fèves de cacao et de café au sein du LHYDCC est décrit
au sein d’une procédure. Dans le cadre actuel, il serait incongrue de constater qu’un
laborantin conserve les échantillons de fèves de cacao et de café en respectant les
prescriptions d’une procédure qui n’est plus à jour. Ceci est dangereux car cette procédure
utilisée par le laborantin peut comporter des risques qui ont bien sûr été atténués dans la
nouvelle procédure (qui malheureusement n’est pas arrivé aux mains du laborantin qui
effectue la conservation des échantillons). D’autre part, si ce constat est fait par un auditeur
lors d’un audit de ré-certification, le LHYDCC pourrait écoper d’une non-conformité qui
aurait pu être évité.
« Les modifications des documents doivent être revues et approuvées par la même fonction
qui les a revues à l'origine, à moins qu'une autre fonction ne soit spécifiquement désignée à
cet effet. Le personnel désigné doit avoir accès à toutes les informations pertinentes sur
lesquelles il peut fonder sa revue et son approbation. » (§4.3.3.1, ISO 17025 Version 2005)
Plus concrètement, cela signifie par exemple que : Pour le cas du LHYDCC, les personnes qui
ont approuvé la procédure d’achats de fourniture sont : Le responsable qualité du LHYDCC,
le responsable du service des affaires générales, le responsable du bureau de contrôle et de la
planification, le directeur des essais en laboratoire. Ainsi, en cas de modification de cette
procédure, il faudrait que la nouvelle mouture soit analysée, corrigée et approuvée par ces
derniers pour que celle-ci puisse être diffusée et utilisée par le personnel du LHYDCC. En
plus, avant toute vérification et approbation, les signataires doivent comprendre les motifs qui
sous-tendent ce besoin de modifications. Pour cela, les signataires doivent avoir accès à toutes
les données qui ont été utilisées pour motiver le/les changements(e)s.
3.1.2-Maitrise des enregistrements
Selon la norme ISO 14001 Version 2004, l’enregistrement se définit
comme un document faisant état de résultats obtenus ou apportant la preuve de la réalisation
d’une activité. Ainsi, des mesures permettant que « Le laboratoire doit établir et tenir à jour
des procédures d'identification, de collecte, d'indexage, d'accès, de classement, de stockage,
de conservation et d'élimination des enregistrements techniques et relatifs à la qualité. Les
enregistrements qualité comprennent les rapports d'audits internes et de revues de direction,
ainsi que les enregistrements d'actions correctives et préventives.» (§4.13.1.1, ISO 17025
Version 2005)doivent être implémentées.
Concrètement, toutes les procédures décrivant tous les aspects des analyses effectuées sur les
fèves de caco et de café doivent être conservées. Par exemple, les fiches contenant les
résultats issus des analyses ou des étalonnages effectués par des prestataires externes doivent

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être identifiés, collectés, indexés, accessibles uniquement à qui de droit, classés, stockés,
conservés ou éliminés suivant une procédure validée, à jour et communiquée à l’ensemble du
personnel du LHYDCC. D’autre part, après évaluation du fonctionnement du LHYDCC par
un auditeur issu d’un autre service d’HYDRAC, ses notes d’évaluation et recommandations
allant dans le sens de l’amélioration de la qualité des opérations du LHYDCC ; Les
documents utilisés par les responsables du LHYDCC lors des revues de direction démontrant
le niveau d’évolution du LHYDCC ; Les fiches attestant que différents essais ont été effectués
avec des étalons pour s’assurer de la qualité de la précision des balances SARTORIUS
permettant d’avoir des résultats d’essai sur les fèves de cacao ou de café corrects doivent être
conservées.
« Le laboratoire doit conserver des enregistrements des observations originales, des données
qui en découlent et des informations suffisantes pour établir une filière d'audit, les
enregistrements relatifs aux étalonnages, les enregistrements relatifs au personnel et copie de
chaque rapport d'essai ou certificat d'étalonnage émis, pour une période déterminée. Les
enregistrements correspondant à chaque essai ou étalonnage doivent contenir suffisamment
d'informations pour faciliter, si possible, l'identification de facteurs affectant l'incertitude et
pour permettre de répéter l'essai ou l'étalonnage dans des conditions aussi proches que
possible de l'original. Les enregistrements doivent consigner l'identité du personnel
responsable de l'échantillonnage, de l'exécution de chaque essai et/ou étalonnage et du
contrôle des résultats. » (§4.13.2.1, ISO 17025 Version 2005).
Les étalonnages, les informations sur chaque membre du personnel du LHYDCC, les rapports
d’essai effectués au sein du LHYDCC sont tous sujets à des observations. Ces documents et
les observations qu’elles contiennent sont utilisables en cas d’audit. Ceux du LHYDCC furent
utilisés lors du tout dernier audit de re-certification qui s’est tenu en son sein à la fin du mois
de juillet de l’année 2015.
3.1.3-Le personnel
Le personnel se définit comme étant l’ensemble des personnes employées
par une entreprise, un service public ou un particulier. Dans le cas actuel, il s’agit du
personnel du LHYDCC qui doit être soumis aux exigences contenues dans la norme ISO
17025 Version 2005 au paragraphe 5.2. Celui-ci stipule que « La direction du laboratoire doit
assurer la compétence de tous ceux qui assurent le fonctionnement d'appareils spécifiques,
effectuent des essais et/ou des étalonnages, évaluent les résultats et signent les rapports
d'essai et les certificats d'étalonnage. Lorsqu'il est fait appel à des collaborateurs qui sont en
cours de formation, une supervision appropriée doit être prévue. Le personnel qui effectue

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des tâches spécifiques doit être qualifié sur la base d'un niveau d'études, d'une formation,
d'une expérience appropriés et/ou de compétences démontrées, selon ce qui est exigé. »
(§5.2.1, ISO 17025 Version 2005).
Pour le cas du LHYDCC, la direction des essais en laboratoire (DEL) s’assure toujours que
tout membre du personnel exerçant en son sein soit accrédité pour la ou les tâches que ce
dernier exécute. Concernant l’étalonnage, les prestataires externes effectuant cette activité au
sein du LHYDCC présente un dossier comprenant leur accréditation spécifiant et attestant de
leur aptitude technique à réaliser des étalonnages, leur expérience dans le domaine de
l’étalonnage, l’accréditation, les aptitudes, le dossier de l’étalonneur (formation initiale,
certificats de formation dans le domaine de l’étalonnage, expérience professionnelle) qui
vérifiera les équipements du LHYDCC. Ce dossier est vérifié aussi bien par la DEL que par le
responsable technique du LHYDCC pour s’assurer de la compétence de l’opérateur chargé de
l’étalonnage et ce par rapport aux critères préalablement définis par la hiérarchie du
LHYDCC. En outre, toute opération menée au sein du LHYDCC est réalisée en présence du
responsable technique.
Le personnel, les opérateurs étant formé, compétent, accrédité et expérimenté, il faudrait que
chaque membre sache sa place au sein du laboratoire pour éviter des conflits d’intérêt et de
compétences qui nuiraient à l’atteinte des objectifs de qualité, performance et rapidité prônées
par le LHYDCC.A cet effet, «Le laboratoire doit tenir à jour des descriptions de fonctions
pour le personnel d'encadrement, le personnel technique et le personnel de soutien en
position clé participant à des essais et/ou étalonnages » (§5.2.4, ISO 17025 Version 2005).
Au LHYDCC, cette classification est connue de tout le personnel car chaque membre a un
titre de fonction précis, des tâches et des responsabilités connues et établies. Il s’agit entre
autres du Directeur des essais en laboratoire, responsable qualité responsable métrologie,
responsable technique, technicien chargé de l’échantillonnage…
3.1.4-Equipements
Développé au cinquième chapitre de la norme ISO 17025 Version 2005,
plus précisément en son cinquième paragraphe, l’exigence liée aux équipements utilisables et
utilisés au sein d’un laboratoire est divisée en douze sections. Mais, il n’a été retenu que
quatre pour analyse dans ce mémoire et ce par soucis de précision, de concision, choix
éditorial personnel. Il est à préciser que l’ensemble des douze sections sont respectées au sein
du LHYDCC. Ainsi,
« Le laboratoire doit être équipé de tous les éléments d'équipement pour les échantillonnages,
les mesurages et les essais exigés pour une exécution correcte des essais et/ou des

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étalonnages (y compris l'échantillonnage, la préparation des objets d'essai et/ou
d'étalonnage, le traitement et l'analyse des données d'essai et/ou d'étalonnage). Dans les cas
où le laboratoire doit utiliser un équipement qu'il ne contrôle pas en permanence, il doit
assurer que les exigences de la présente Norme internationale sont satisfaites. » (§5.5.1, ISO
17025 Version 2005).
Le LHYDCC possède au sein de ses locaux une foultitude d’équipements (balance sartorius,
dessiccateur, hygromètre, hygro-thermomètre, sonde, cutter, étuve…) lui permettant de
réaliser de manière efficiente de nombreux essais. Concernant les étalonnages, des prestataires
externes compétents, accrédités et expérimentés sont chargés de cela et ce sous le contrôle
d’un responsable du LHYDCC.

« L'équipement doit être utilisé par un personnel autorisé. Des instructions à jour concernant
l'utilisation et l'entretien de l'équipement (y compris tout manuel approprié fourni par le
fabricant) doivent être facilement accessibles au personnel approprié du laboratoire. »
(§5.5.3, ISO 17025 Version 2005). Après avoir vérifiée la compétence du personnel, il est
maintenant temps de démontrer leur aptitude technique à réaliser certaines analyses au sein du
laboratoire. Ceci se vérifie à l’aide de la présence d’une accréditation. Au sein du LHYDCC,
l’opérateur réalisant des mesurages à l’aide des balances SARTORIUS doit posséder une
accréditation signée par la responsable de la métrologie responsable qualité et du directeur des
essais en laboratoire. Ceci s’obtient selon des critères préalablement définis. En outre, les
manuels provenant du fabricant de l’équipement sont conservés avec précaution et les
instructions d’utilisation et d’entretien sont communiquées au personnel sous forme de modes
opératoires. Ceci est le cas de l’affichage des modes opératoires de la balance SARTORIUS,
l’étuve… sur le mur juste à côté de cet équipement.

« Le laboratoire doit disposer de procédures pour la manutention sûre, le transport, le


stockage, l'utilisation et la maintenance planifiée des instruments de mesure afin d'en assurer
le fonctionnement correct et de prévenir toute contamination ou détérioration. » (§5.5.6 ISO
17025 Version 2005). Au sein de la procédure d’achats de fourniture du LHYDCC, il est
présenté les prescriptions à respecter dans le cadre des achats, du transport, du stockage, des
contrôles visuels et qualité effectués avant utilisation d’un équipement au sein du LHYDCC.
Ceci permet de signaler au fournisseur toute détérioration de son matériel durant le transport
et de déterminer le niveau de gravité (équipement accepté malgré la détérioration ou alors
l’équipement est rejeté) de l’incident. Ce choix est établi selon l’incidence de la détérioration
sur la qualité des essais qui seront effectués à l’aide de cet équipement. Quant à la

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maintenance planifiée et l’étalonnage, ceux-ci sont effectués selon un planning connu de tous
les employés, conclu entre le LHYDCC, le fabricant et le service de vérification/
d’étalonnage.

« Un équipement qui a été l'objet d'une surcharge ou d'une mauvaise manutention, qui donne
des résultats suspects ou qui s'est révélé défectueux ou hors des limites spécifiées, doit être
mis hors service. Il doit être isolé afin d'empêcher son utilisation ou être clairement étiqueté
ou marqué comme étant hors service jusqu'à ce qu'il ait été réparé et qu'un étalonnage ou un
essai ait montré qu'il fonctionne correctement. Le laboratoire doit examiner l'effet de la
défaillance ou de l'écart par rapport aux limites spécifiées sur des essais et/ou des
étalonnages antérieurs et doit instituer la procédure de «maîtrise des travaux non conformes»
(§5.5.7, ISO 17025 Version 2005).

3.2-Les exigences liées à la gestion des fournisseurs


Il s’agit ici de présenter l’ensemble des aspects ayant un lien avec les
fournisseurs et dont les exigences contenues dans la norme serviront à leur gestion efficace.
Ces aspects sont : Revue des demandes, appels d’offre et de contrats ; Achats de service et de
fournitures.
3.2.1-Revue des demandes, appels d’offre et de contrats
« Le laboratoire doit établir et maintenir des procédures pour la revue des demandes, des
appels d'offres ou des contrats. Les politiques et procédures pour ces revues aboutissant à un
contrat pour un essai ou un étalonnage doivent assurer que les exigences, y compris les
méthodes à utiliser, sont adéquatement définies, documentées et comprises ; le laboratoire a
la capacité et les ressources pour satisfaire aux exigences ; la méthode d'essai et/ou
d'étalonnage appropriée est choisie et est capable de répondre aux exigences des clients.
Toute différence entre la demande ou l'appel d'offres et le contrat doit être résolue avant
d'entreprendre des travaux quelconques. Chaque contrat doit être acceptable à la fois pour le
laboratoire et le client. » (§4.4.1, ISO 17025 Version 2005) Au sein du LHYDCC, la
contractualisation est guidée par la procédure nommée achat de service et de fourniture pour
le laboratoire qui s’assure des bonnes pratiques dans ce domaine. Pour éviter toute différence
entre l’appel d’offres et le contrat, il est rédigé un cahier de charges qui définira les
spécifications de l’équipement ou du service voulu par le LHYDCC. Ainsi, le fournisseur
présentera à son tour son catalogue d’activités, équipements ou services et de compétences. Il
s’en suivra une discussion qui permettra de déterminer la capacité ou l’incapacité du
fournisseur à réaliser la prestation voulue.

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« Le client doit être informé de tout écart par rapport au contrat » (§4.4.4, ISO 17025
Version 2005). En effet, le LHYDCC et l’entreprise prestataire de service, mettent en avant
des personnes ressources qui peuvent être contactées à tout moment en cas de problème lié à
l’exécution des contrats.
« S'il y a lieu de modifier un contrat après le début des travaux, le même processus de revue
de contrat doit être répété et toute modification doit être communiquée au personnel
concerné » (§4.4.5, ISO 17025 Version 2005).

3.2.2-Achats de services et de fournitures


Il s’agit de la partie principale qui décline l’ensemble des exigences que
doivent respecter le LHYDCC pour un management efficient de leur relation avec les
fournisseurs. Cette exigence est divisée en quatre sections dont voici la teneur :
« Le laboratoire doit avoir une politique et une (des) procédure(s) pour la sélection et l'achat
des services et fournitures qu'il utilise et qui ont des incidences sur la qualité des essais et/ou
des étalonnages. Il convient de prévoir des procédures pour les achats, la réception et le
stockage des réactifs et produits consommables de laboratoire correspondant aux essais et
étalonnages. » (§4.6.1, ISO 17025 Version 2005). Cette exigence a été respectée à travers
l’élaboration de la procédure d’achats de services et de fournitures au laboratoire. En plus,
une politique d’achats est en cours d’élaboration au SAG de la société HYDRAC et ce de
concert avec tous les services dont l’épanouissement requiert des achats de services et de
fournitures.

« Le laboratoire doit assurer que les fournitures, réactifs et produits consommables achetés
qui affectent la qualité des essais et/ou étalonnages ne sont utilisés qu'après avoir été
contrôlés ou vérifiés comme étant conformes aux spécifications standards ou aux exigences
définies dans les méthodes relatives aux essais et/ou étalonnages concernés. Ces services et
fournitures utilisés doivent être conformes à des exigences spécifiées. Des enregistrements
des dispositions prises pour en vérifier la conformité doivent être conservés ». (§4.6.2, ISO
17025 Version 2005). L’assurance est apportée ici avec des tests de contrôles visuels et de
qualité. En plus, la vérification du respect de toutes les recommandations contenues dans le
cahier de charges est effectuée afin de s’assurer que le service ou l’équipement reçu est de
qualité ; Et que son utilisation ne nuira pas à la production de résultats de qualité.

« Les documents d'achats concernant les articles affectant la qualité des prestations du
laboratoire doivent contenir des données décrivant les prestations et fournitures
commandées. Ces documents d'achat doivent être revus et approuvés du point de vue de leur

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contenu technique avant diffusion » (§4.6.2, ISO 17025 Version 2005). Pour acheter des
capsules, le prestataire désireux de fournir le LHYDCC présente un catalogue décrivant un
croquis de la capsule ; Les mesures du diamètre intérieur, la hauteur, la masse totale, la masse
minimum ; Le procédé de fabrication des capsules en respectant les exigences des normes
ISO 2291, ISO 6673 et ISO 17025.

« Le laboratoire doit évaluer les fournisseurs de produits consommables, fournitures et


services critiques qui affectent la qualité des essais et des étalonnages et conserver des traces
écrites de ces évaluations et établir une liste de ceux qui ont été approuvés » (§4.6.4, ISO
17025 Version 2005). A travers la rédaction de ce mémoire, le LHYDCC a décidé d’élaborer
une procédure d’évaluation des fournisseurs sérieuse et efficiente. Celle-ci permettra
d’identifier les risques et de chiffrer les impacts qu’encourent le LHYDCC en cas de
contractualisation avec un fournisseur non-conforme ou peu performant. Tous les
enregistrements liés aux achats et aux prestations effectuées au sein du LHYDCC sont
conservés dans un classeur appelé « Chronogramme fournisseurs » et ce pendant une durée
précise.

3.3-Les exigences liées à la formation et à l’étalonnage


Il s’agit de présenter l’ensemble des exigences contenues dans la norme
qui permettront de bien comprendre les domaines que sont : La formation et l’étalonnage.Les
aspects utilisés ici dans la 17025 Version 2005 sont : Le personnel ;Sous-traitance des essais
et des étalonnages ; Maitrise des travaux d’essai et/ou d’étalonnages non-
conformes ;Méthodes d’essai et d’étalonnage et validation des méthodes ; Installations et
conditions ambiantes ; Méthodes d’essai et d’étalonnage et validation des méthodes ;
Manutention des objets d’essai ; Assurer la qualité de résultats d’essais ; Rapport sur les
résultats.
3.3.1-La formation
« La direction du laboratoire doit formuler les objectifs en ce qui concerne l’éducation, la
formation et les compétences du personnel du laboratoire. Le laboratoire doit disposer d’une
politique et de procédures pour identifier les besoins en formation et assurer la formation du
personnel. Le programme de formation doit correspondre aux tâches actuelles et aux tâches
futures prévisibles du laboratoire » (§5.2.2, ISO 17025 Version 2005).
Tous les employés du LHYDCC prennent part selon les besoins du LHYDCC et du
programme préalablement établi, à des formations. Ceci permet une amélioration des

Page 93
compétences de chaque membre du personnel et aussi de conduire le LHYDCC dans un
processus d’amélioration continue.
3.3.2-L’étalonnage
-Sous-traitance des essais et des étalonnages
« Lorsqu’un laboratoire sous-traite des travaux, soit en raison de circonstances imprévues
(par exemple volume de travail, nécessité de connaissances techniques supplémentaires, ou
incapacité momentanée), soit de façon suivie (par exemple aux termes de contrat permanents
de sous-traitance, d’agence ou de franchise), les travaux en question doivent être confiés à un
sous-traitant compétent. Un sous-traitant est réputé compétent lorsque, par exemple, il est
conforme à la présente norme internationale pour les travaux en question. »(§4.5.1, ISO
17025 Version 2005). Selon cette norme, notre LHYDCC se doit de confier tous travaux de
sous-traitances à des entreprises/ laboratoires accrédités. Par exemple : L’étalonnage des
balances Sartorius est confié auxentreprises Cameroon express service et LNE car celles-ci
disposent du personnel, de l’expertise et d’un équipement accrédité selon les exigences de la
norme ISO 17025.
-Maîtrise des travaux d’essai et/ou d’étalonnage non-conformes
« Le laboratoire doit avoir une politique et des procédures qui doivent être mises en œuvre
lorsqu’un aspect quelconque de ses travaux d’essai et/ou d’étalonnage, ou le résultat de ces
travaux, ne sont pas conformes à ses propres procédures ou aux exigences convenues du
client… »(§4.9.1, ISO 17025 Version 2005) Comme toute œuvre humaine est toujours tachée
d’imperfections, le LHYDCC se doit de disposer de procédures expliquant les étapes du
processus d’enregistrement d’une non-conformité ; De réalisation de l’opération permettant
de solutionner cette non-conformité ; D’information du client en cas du constat d’une non-
conformité après la livraison par le LHYDCC des échantillons des fèves de cacao et de café
préalablement analysés ; Démontrant au client que la non-conformité a été résolue.
Exemple :En effet, le LHYDCC dispose des fiches de progrès (FDP) qui sont des formulaires
servant à décrire la non-conformité.Ensuite celle-ci (la FDP) est adressée au laborantin
concerné pour qu’il corrige son erreur. Plus clairement, en cas de non-conformité, la
responsable qualité enregistre sur la FDP les paramètres liés à l’analyse (Jour, laborantin,
heure, N° du lot, lieu de provenance du lot, N° de l’échantillon, type et catégorie du produit
analysé). Ceci fait, elle transmet cette fiche à la cellule QSE, puis celle-ci la transmet au
LHYDCC, plus précisément à l’agent fautif. Celui-ci prend connaissance de la non-
conformité, signe la FDP. Ensuite, il retrouve le lot de l’échantillon des fèves de cacao et de
café incriminé et ré analyse selon la procédure adéquate. Enfin, il enregistre les résultats du

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nouvel essai dans la fiche réservée à cet effet, soumet ses résultats à l’approbation de la
responsable qualité ; Un dossier comprenant une photocopie des anciens résultats, une
photocopie de la FDP et une photocopie de la fiche présentant les résultats du nouvel essai est
envoyé au client.
-Méthodes d’essai et d’étalonnage et validation des méthodes
« Le laboratoire doit appliquer des méthodes et procédures appropriées pour tous les essais
et/ou étalonnages relevant de son domaine d’activité. Celles-ci comprennent
l’échantillonnage, la manutention, le transport, le stockage et la préparation d’objets à
soumettre à l’essai et/ou à étalonner et, le cas échéant, l’estimation de l’incertitude de mesure
ainsi que des techniques statistiques pour l’analyse de données d’essai et/ou
d’étalonnage. »(§5.4.1, ISO 17025 Version 2005).
« Le laboratoire doit utiliser des méthodes d’essai et/ou d’étalonnage, y compris des
méthodes d’échantillonnage, qui répondent aux besoins du client et qui conviennent aux
essais et/ou étalonnages qu’il effectue, de préférence les méthodes publiées comme normes
internationales, régionales ou nationales. Le laboratoire doit s’assurer qu’il utilise la
dernière édition de la norme, sauf si cela n’est pas approprié ou possible. S’il y’a lieu, des
précisions doivent apportées à la norme pour en assurer une application cohérente» (§5.4.2,
ISO 17025 Version 2005).Dans le cadre de ses prestations, le LHYDCC utilise les dernières
versions en ce qui concerne les normes de réalisation d’essais soumis à la portée
d’accréditation. Il s’agit en effet de : Les examens olfactif et visuel, et détermination des
matières étrangères et des défauts soumis aux exigences de la norme ISO 4149 version 2005 ;
La détermination de la perte de masse à 105°c de la norme ISO 6673 version 2003 ;
L’épreuve à la coupe selon la norme ISO 1114 version 1977 ; La détermination de la teneur
en eau (méthode pratique) à travers la norme ISO 2291 version 1980.En plus, le LHYDCC
utilise des procédures bien documentées pour réaliser avec efficience avec les essais sur les
fèves de cacao et café.
-Manutention des objets d’essai
« Le laboratoire doit avoir des procédures pour le transport, la réception, la manutention, la
protection et le stockage, la conservation et/ou l’élimination d’objets d’essai et/ou
d’étalonnage, y compris toute disposition nécessaire pour protéger l’intégrité de l’objet
d’essai ou d’étalonnage, ainsi que les intérêts du laboratoire et du client.(§5.8.1, ISO 17025
Version 2005).
Le laboratoire doit établir un système pour identifier les objets d’essai et/ou d’étalonnage.
L’identification doit être conservée durant toute la durée de vie de l’objet dans le laboratoire.

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Le système doit être conçu et géré de façon à garantir l’impossibilité de confondre les objets
physiquement ou lorsqu’il y est fait référence dans les enregistrements ou autres documents.
Le cas échéant, le système doit prévoir une subdivision en groupes d’objets et le transfert
d’objets à l’intérieur ou hors du laboratoire. (5.8.2)Au LHYDCC, le système mis en place est
l’utilisation des étiquettes sur les différents équipements. Ces étiquettes comprennent le nom
de l’appareil, son matricule d’identification, la date de sa dernière vérification/étalonnage. Les
noms et les numéros des différents équipements étiquetés sont consignés au sein d’une fiche
qui est signée par toute la hiérarchie, connue, maitrisée par tous les employés du LHYDCC.
A la réception de l’objet d’essai ou d’étalonnage, toute anomalie ou écart par rapport aux
conditions normales ou spécifiées, telles qu’elles sont décrites dans la méthode d’essai ou
d’étalonnage, doit être enregistrée. En cas de doute quant à l’adéquation d’unobjet pour un
essai ou un étalonnage, ou si l’objet n’est pas conforme à la description fournie, ou encore si
l’essai ou l’étalonnage demandé n’est pas spécifié avec une précision suffisante, le
laboratoire doit consulter le client pour obtenir de nouvelles instructions avant de poursuivre
et doit consigner la discussion. (§5.8.3)
Le laboratoire doit disposer de procédures et d’installations appropriées pour éviter la
détérioration, la perte ou l’endommagement de l’objet d’essai ou d’étalonnage lors du
stockage, de la manutention et de la préparation. Les instructions de manutention données
avec l’objet doivent être suivies. Lorsqu’il est nécessaire de stocker ou de conditionner des
objets dans des conditions ambiantes spécifiées, ces dernières doivent être maintenues,
surveillées et enregistrées. Lorsqu’un objet d’essai ou d’étalonnage ou une partie de cet objet
doit être mis en sécurité, le laboratoire doit prévoir des dispositions de stockage et de sécurité
qui protègent la condition et l’intégrité de l’objet ou des parties de l’objet.(§5.8.4)
Les exigences du paragraphe §5.8.1 ; 5.8.3 et 5.8.4 sont respectées au sein de la procédure
d’achats de fourniture du LHYDCC et le plan contrôle qualité du LHYDCC.
-Assurer la qualité de résultats d’essai
« Le laboratoire doit disposer des procédures de maitrise de la qualité pour surveiller la
validité des essais et des étalonnages entrepris. Les données résultantes doivent être
enregistrées de telle sorte que les tendances sont détectables et, lorsque cela est faisable, des
techniques statistiques doivent être appliquées à l’examen des résultats. Cette surveillance
doit être planifiée et revue et peut inclure, sans s’y limiter, les éléments suivants… »(§5.9.1)
« Les données de maitrise de la qualité doivent être analysées et, lorsqu’elles ne satisfont pas
à des critères prédéfinis, une action programmée doit être prise pour corriger le problème et
éviter de rapporter des résultats incorrects » (§5.9.2, ISO 17025 Version 2005).

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4-IMPORTANCE DU CAHIER DE CHARGES
Le cahier de charges est un document qui vise à définir exhaustivement
les spécifications de base d’un produit ou d’un service à réaliser. Outre les spécifications de
base, il décrit ses modes d’exécution. Il définit aussi les objectifs à atteindre et vise à bien
cadrer une mission. Il sert ensuite à sélectionner le prestataire et à organiser la relation tout au
long de la durée du contrat. Enfin, le cahier de charges est considéré comme un référentiel
contractuel partagé par le prestataire et le commanditaire. Au LHYDCC, la contractualisation
avec les fournisseurs est soumise à un cahier de charges constitué de : La fiche de
spécification des besoins, la demande d’achat,le catalogue des fournisseurs,le bon de livraison
du fournisseur.En effet, il s’agit d’un dossier comprenant les besoins clairement exprimés par
le LHYDCCet l’expression de la capacité du fournisseur à réaliser la tâche. Ainsi, à travers
une discussion, une entente est trouvée entre les deux parties sur la possibilitéou pas de
travailler ensemble.En plus, il est important de signaler que ce document peut être utilisé en
cas de revendications ou alors de poursuites judiciaires et ce en cas de non-respect d’une
exigence qui aurait un impact sur la qualité des essais.

5-SYNTHESE SUR L’IMPORTANCE DES POLITIQUES


Tout au long du processus d’analyse des politiques en matière des
acteurs, il a été constaté que celles-ci sont de trois types : Lois, règlements, normes. En effet,
l’importance de leur utilisation est liée au fait que :
 Toute entreprise ou laboratoire se doit de respecter la législation du pays dans lequel il/elle se
retrouve. En effet, il s’agit d’une obligation car cela s’applique dès le dépôt des dossiers pour
la création de la future société. Et, dès le moment où il/elle fonctionne, elle doit se soumettre
aux dispositions contenues dans les lois du pays. Au Cameroun, et par rapport au LHYDCC,
ses lois sont entre autres : La loi des finances, le code général des impôts, les lois sur le
management du cacao et le café, circulaire régissant la campagne cacaoyère et caféière, la loi
cadre sur l’environnement… Ainsi, les activités de l’entreprise ou du laboratoire pourront se
réaliser avec « la bénédiction » de l’Etat.
 Pour la réalisation efficiente de ses activités, une entreprise/un laboratoire peut décider de
s’arrimer aux dispositions des règlements et normes internationales. Ce choix, facultatif, peut
se faire lorsque l’organisme ressent le besoin d’utiliser ces mesures pour l’évolution de ses
activités, une fabrication efficiente de ses produits, s’arrimer aux exigences de ses clients,

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s’attribuer une part de marché plus importante, obtenir un label qui lui permettra d’intégrer
une communauté qui lui permettra d’avoir beaucoup plus de bénéfices.
 Les règlements aussi bien nationaux qu’internationaux permettent une meilleure réalisation
technique des procédés de fabrication. En effet, ces règlements techniques rédigés par les
professionnels du secteur d’activité concerné, facilitent le travail, et surtout permettent de
s’arrimer à des manières de faire qui ont déjà fait leur preuve ailleurs.
En plus de dispositions légales et règlementaires, on constate aussi
l’importance de certains aspects qui sont utiles aussi bien pour la réalisation efficiente des
activités, le suivi, la pérennisation du haut niveau de l’expertise qu’à l’amélioration continue
du LHYDCC. Il s’agit entre autres de : L’étalonnage, la formation et l’audit.
 L’étalonnage s’entend comme le processus de vérification de la fiabilité des mesures ou des
résultats fournis par un équipement. En effet, l’étalonnage d’un équipement se doit d’être
effectué avec minutie et ce encore plus si cet équipement peut avoir un impact sur la qualité
des essais.C’est pour cette raison que le LHYDCC s’est engagé à respecter l’ensemble des
exigences contenues dans la norme ISO 17025 Version 2005. Car en dépit du fait que le
LHYDCC ne soit pas un laboratoire d’étalonnage, il a besoin de ce service pour réaliser avec
efficience ses analyses. D’où la sous-traitance de ce service à des prestataires ayant une haute
expertise, expérimentés, compétents et accrédités.
 La formation du personnel est un élément important dans la mesure où elle permet le
recyclage des connaissances, l’acquisition de nouvelles connaissances, l’arrimage aux
exigences contenues dans des lois et règlements mis nouvellement à la disposition du public.
A cet effet, le LHYDCC dispose de programmes de formation de son personnel qui sont
rédigés par rapport aux besoins constatés par la hiérarchie en accord avec le personnel du
LHYDCC ; Et ceux-ci sont dispensés par des professionnels compétents, expérimentés
provenant de cabinets certifiés.
 L’audit se définit comme le moyen d’évaluation systématique et objectif de la situation
existante permettant d’évaluer la conformité de l’organisme audité par rapport à un référentiel
(réglementaire, normatif, interne). En effet, l’audit dont il est question ici n’est ni l’audit
interne, ni l’audit complémentaire (débattus dans la norme ISO 17025) mais plutôt l’audit
tierce partie ou audit de certification. Ainsi, cet audit a pour but de s’assurer de l’expertise
technique du LHYDCC à réaliser des analyses sur les fèves de cacao et de café ; La
compétence du point de vue de la qualité du personnel du LHYDCC à manager un laboratoire
d’essais ; Identifier les non-conformités dans l’application des exigences de la norme ISO

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17025 Version 2005 ; Identifier les défaillances techniques qui entraveraient la réalisation
efficiente des analyses sur les fèves de cacao, café ; Aider le LHYDCC à trouver des solutions
par rapport aux non-conformités constatés ; S’assurer que le LHYDCC a corrigé les non-
conformités préalablement constatées et ce en appliquant les mesures proposées de concert
avec les auditeurs. En somme, la finalité de cet audit est de remettre ou pas au LHYDCC
l’accréditation ISO 17025 qui signifierait que le LHYDCC a la compétence et l’expertise
nécessaire pour effectuer des analyses sur les fèves de cacao et café. Cette distinction
augmente alors la notoriété nationale du LHYDCC en la propulsant au niveau international,
augmente ses parts de marché dans le domaine de l’analyse des fèves de cacao et de café,
conduit le LHYDCC vers le chemin de l’amélioration continue.

CONCLUSION
En somme, force est de constater que le LHYDCC se présente comme un
laboratoire soucieux de réaliser une foultitude d’analyse sur les fèves de cacao et de café de
manière efficiente (Respect de la qualité, gain de temps, réduction des non-conformités).
Ainsi, l’ensemble des analyses réalisées, sont soumises à des législations aussi bien nationales
qu’internationales. D’autre part, le LHYDCC a pris des dispositions pour mettre sur pieds une
relation sérieuse avec ses fournisseurs. Ceci se caractérise par le respect des exigences liées au
domaine fournisseur se retrouvant dans la norme ISO 17025 et ce à travers l’élaboration de
nombreuses politiques, procédures, cahiers de charges, modes opératoires et autres
formulaires. Ceux-ci ont pour but d’implémenter les exigences et d’aider à une réalisation
efficiente des actions liées aux pratiques des fournisseurs au sein du LHYDCC. En plus du
respect des exigences de la norme, le LHYDCC respecte aussi l’ensemble des dispositions
légales et règlementaires établies aussi bien au niveau national qu’international et ce dans
l’optique d’un management laboratoire-fournisseurs sain. Mais, après un diagnostic intensif
des politiques, procédures et autres normes utilisables par le laboratoire, il en ressort
clairement une absence de certaines politiques et surtout d’un engagement et cadre
institutionnel. Ceci entraine alors une absence de gestion de certains aspects de la relation du
LHYDCC avec ses fournisseurs comme entre autres : L’évaluation des fournisseurs, un
contrôle qualité plus exhaustif, un cadre qui impulse un suivi constant et régulier des
performances des fournisseurs. Les constats sur les politiques ainsi présentés, qu’en est-il
alors des pratiques d’acteurs réalisées au sein du LHYDCC en matière de fournitures ?

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CHAPITRE 2 : PRATIQUES D’ACTEURS EN MATIERE
DE FOURNITURE

INTRODUCTION
Dans le cadre de cette étude, on entend par acteurs ici les fournisseurs du
LHYDCC. Ils sont définis comme une personne physique ou morale qui soit fabrique,
transforme, emballe ou installe des produits contrôlés, soit exerce des activités d’importation
ou de vente de ses produits. Ils se présentent alors comme des partenaires sensibles qu’il
faudra suivre avec minutie, tact pour s’assurer du niveau de ses prestations et de la conformité
de ses produits. En effet, le suivi préliminaire de ces partenaires a permis de déterminer que
les pratiques des acteurs sont un facteur limitant le développement du LHYDCC. Pour aller
encore plus loin dans cette analyse et s’assurer de la véracité de nos propos, il faudra savoir
plus précisément quelles sont les pratiques d’acteurs réalisées au seindu LHYDCC en matière
de fourniture? Pour répondre clairement à cette question, il serait nécessaire de réaliser une
analyse des pratiques d’acteurs en vue de cerner leur répercussion sur le développement du
LHYDCC. Ceci s’est effectué à travers d’abord la présentation des typologies de fournisseurs
en relation avec le LHYDCC, la structuration des catégories de fournitures qu’ils livrent au
LHYDCC en différentes catégories ; Ensuite une analyse des pratiques de ces derniers selon
des critères d’évaluation, la réalisation effective de l’évaluation des fournisseurs et enfin
l’interprétation des résultats de la dite évaluation.

1-LES TYPES D’ACTEURS


Se présentant comme des accompagnateurs du processus d’évolution de
ce laboratoire, il est important de faire le distinguo des différents types d’acteurs. On
distingue en effet trois types d’acteurs qui sont : l’acteur institutionnel, les acteurs stratégiques
et non-stratégiques.
I-1. L’acteur Institutionnel
Se présentant comme le premier fournisseur du LHYDCC, le service des
affaires générales s’assure de la livraison de l’ensemble des consommables de bureau dont
pourrait avoir besoin le laboratoire. En effet, le SAG, à travers le magasin de HYDRAC S.A.,
se présente comme l’organe chargé de la livraison des éléments de base dont chaque
département de la société a besoin pour s’épanouir.

Page 100
Ainsi, pour s’assurer des prestations d’un de ses fournisseurs en son sein,
la contractualisation d’un accord doit être réalisée au préalable de la manière suivante : Les
besoins sont exprimés dans le formulaire « SAG.PRO.001 ANX 1- Spécification des
besoins » (Annexe 6). Ces besoins précisent les caractéristiques des services et des fournitures
et le niveau d’importance des besoins. Lorsqu’ils sont validés par le DEL, ils sont associés à
une demande d’achat et transmis à la BCP (pour la validation des engagements budgétaires) et
à la DAD pour exécution de l’achat. Le responsable du laboratoire prend connaissance des
dates prévisionnelles de livraison auprès du SAG. Il peut également être en contact direct avec
le fournisseur pour échanger sur les exigences techniques indispensables. Ceci étant dit, il faut
préciser que les fournisseurs de fournitures et de matériaux sont identifiés sur leur capacité à
respecter les spécifications et les besoins du laboratoire. Ces spécifications sont définies par :
Des consultations des experts dans le domaine ; Des revues documentaires des normes,
journaux, magazines, catalogues de fournisseurs et Internet ; Les précédentes livraisons ou la
notoriété du fournisseur ; Les résultats des évaluations des fournisseurs (Ce qui sera réalisée
dans cette étude).
Les principaux consommables que le laboratoire reçoit du SAG sont :
 -Les rames de papier
 -Les chronogrammes
 -Les classeurs
 -Les sous de sac
 -Les outils de rédaction (stylos à bille, crayons, règles graduées)
1.2-Les Acteurs Stratégiques
On entend par acteurs stratégiques, l’ensemble des fournisseurs du
LHYDCC qui réalisent des activités de prestation de services en relation avec le cœur du
métier du LHYDCC. Plus précisément, il s’agit de l’ensemble des fournisseurs qui livrent des
équipements dont le but est d’aider à une bonne réalisation des essais sur les fèves de cacao et
de café. Parmi les douze fournisseurs recensés ci-dessus, ceux qui sont chargés de la livraison
des équipements essentiels sont :
 -Selungengineering
 -2SI
 -Digital sarl
 -Safe environment company
 -ORCA

Page 101
 -VWR International
 -Zwiebel SAS
 -LNE
 -Cameroon Express services
1.3-Les Acteurs Non-Stratégiques
On entend par acteurs non-stratégiques, l’ensemble des fournisseurs du
LHYDCC qui réalisent des prestations de service non pas en relation avec les essais effectués,
mais qui sont d’une grande importance pour le vécu et le développement efficace de cette
structure. Ils sont utiles pour les activités suivantes : Le transport des équipements, la
vérification du bon fonctionnement des équipements, l’entretien du LHYDCC, le ramassage
des déchets des fèves de cacao et café. Les fournisseurs chargés de ces services sont :
 -FOKOU FOBERD
 -UPS
 -NICAM
Après avoir présenté les types de fournisseurs dont les différents apports sont utiles pour la
réalisation des essais et du fonctionnement global du LHYDCC, il est maintenant temps de
passer à la présentation des catégories de fourniture utiles dans ce service.

2-LES CATEGORIES DE FOURNITURE


Il s’agit ici de définir et de présenter avec une photo à l’appui
(L’ensemble des photos seront contenues sur une planche), l’ensemble des outils utilisés dans
ce laboratoire. On y distingue trois catégories de fournitures :
-Les équipements
-Les services
-Les consommables

2.1-Les équipements primordiaux du LHYDCC


Après avoir listé les fournisseurs, il est donc temps de présenter
concrètement les équipements de laboratoire utilisés avec leurs différentes caractéristiques et
les normes auxquelles ils se rapportent (Dans la mesure du possible).
2.1.1-Les capsules
Les capsules sont de petits boitiers en acier inox de forme circulaire
pourvu d’un couvercle dont le but est de contenir le cacao ou le café écrasé. Ces capsules sont
introduites dans l’étuve à une température de 114°C ou 115°C pendant une période de 8

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heures de temps. D’après le catalogue de Selung Ingineering, on y présente deux types de
capsules ayant les caractéristiques suivantes :
-1ère option :
 Diamètre intérieur : 70
 Hauteur : 20mm
 Masse totale : 197,63g
 Masse maximum : 200 à 208 g

- 2e option :
 Diamètre intérieur : 90g
 Hauteur : 20mm
 Masse totale : 198,48g
 Masse maximum : 200 à 208g

Les capsules utilisées dans les laboratoires d’essai et d’étalonnage du monde entier sont
conformes aux normes ISO 2291, ISO 6673, ISO 17025.
2.1.2-Etuve
L’étuve est un instrument de forme rectangulaire ressemblant à un
réfrigérateur dont le but est de sécher le cacao et le café contenu dans les capsules à une
température allant de113 à 115°C. Ces capsules y sont retirées à l’aide d’une louche adaptée
et des gants. Cet appareil peut atteindre une température de 300°C.
2.1.3-Dessiccateur
Après le passage des capsules dans l’étuve, elles sont introduites dans le
dessiccateur. Il s’agit d’un instrument de forme de casserole circulaire transparente en verre
divisé en deux parties. La partie inférieure contenant le gel de silice sec dont le but est
d’absorber la chaleur provenant des capsules sorties de l’étuve. Celles-ci sont introduites dans
la partie supérieure et recouverte ensuite pendant environ 45 minutes avant d’être pesées.
2.1.4- Balance
La balance Sartorius ED224S ayant pour caractéristique une portée
maximum de 3200g et une précision de 0,01g (plus précisément pouvant mesurer un objet
pesant 0.01g), est un instrument de mesure servant à mesurer avec précision les masses dont
on a besoin pour la réalisation d’un travail. Par exemple : Mesurer les masses de travail, peser
le cacao et le café dès son arrivée au LHYDCC.
2.1.5- Hygromètres
On en distingue 2 types au LHYDCC :

Page 103
-Le 1er type : De couleur noire, ressemblant à une immense télé des années 1980, il a pour but
de déterminer le degré d’humidité contenu dans le cacao ou le café dès son arrivée au
LHYDCC.
-Le 2nd type : De couleur blanche, de forme rectangulaire et de petite taille, il a pour but de
déterminer le degré d’humidité de la salle de garde des échantillons. En plus, il mesure la
température qui y règne. D’où l’appellation « Thermo-hygromètre ». Les données recueillies
quotidiennement sont répertoriées dans la fiche de relevé des paramètres d’ambiance.
2.1.6-Cutter
Le cutter est une sorte de couteau servant à diviser les fèves de café/
cacao en deux avant de le disposer dans la paillasse.
2.1.7- La paillasse/ Planchette
Il s’agit d’un tableau en bois percé en trous (130) dans lequel on dispose
les grains de cacao ou de café divisé en deux pour déterminer d’éventuels défauts.
2.2-Les Services
Il s’agit de l’ensemble des prestations réalisées qui, en dépit du fait
qu’elles n’ont pas un impact direct sur la réalisation des essais du laboratoire, permettent
l’épanouissement et le bon fonctionnement de cette structure d’analyse. Il s’agit entre autres
de :
-L’entretien du laboratoire
-La récupération des déchets de fèves de cacao et de café
-Le transport du matériel en provenance des pays étrangers
-L’étalonnage des équipements du laboratoire
-La formation du personnel
2.3-Les Consommables De Bureau
C’est l’ensemble des outils de type papeterie et informatique utiles pour
la rédaction des rapports, le relevé des données issues des essais, les paramètres d’ambiance
du laboratoire, sans oublier la conservation des données pour une utilisation future. Ces
différents consommables de bureau sont entre autres :
-L’ordinateur et ses outils annexes
-Les fournitures de bureau
-Les rames de papier
-Les classeurs
-Les chronogrammes
-Les sous de sac

Page 104
Photo n°09 : Capsule Photo n°10 : Etuve binder Photo n°11 : Dessiccateur

Photo n°12 : Hygromètre GAC 2100 Photo n°13 : Hygrothermomètre

Photo n°14 : CutterPhoto n°15 : Balance Sartorius ED224S

Photo n°16 : Planchette à 130 trous

PLANCHE N°3 : EQUIPEMENTS PRIMORDIAUX DU LHYDCC

Page 105
3-LES PRATIQUES DES FOURNISSEURS
Il s’agit ici de présenter le processus de réalisation des prestations des
fournisseurs au sein des locaux du LHYDCC et de la société HYDRAC en général. Plus
concrètement, on décrit le comment de la pratique des prestations de service et de fournitures
au sein du LHYDCC, ensuite on fait correspondre chaque prestataire à son activité ; Et enfin,
on présente les constats faits dans les pratiques des fournisseurs au sein de leur propre
structure.
3.1-Processus de fourniture selon le LHYDCC
En effet, la réalisation du processus d’achat au sein du LHYDCC est
soumise à la procédure d’achats de service et de fournitures au laboratoire (Annexe n°1) et ce
dans la partie 6 intitulée principe de la procédure. Ceci permet d’avoir des relations objectives
avec des fournisseurs et ce en sortant des logiques d’amitié, de favoritisme mais plutôt selon
des critères de qualité, d’expertise et d’expérience.
Concernant les prestations plus précisément, elles dépendent du type de
fournitures ou de prestations réalisées par chaque fournisseur. Mais, elles sont toutes soumises
à certains critères qui sont : Le respect des textes administratifs, le respect des normes
Qualité, Sécurité et Environnement, une opérationnalité professionnelle. En plus, la
réalisation des prestations au sein du LHYDCC doit être soumise à la norme ISO 17025
version 2005 qui se définit comme la norme contenant les exigences générales concernant la
compétence des laboratoires d’étalonnage et d’essais. Cette norme est le guide permettant
d’encadrer le management du laboratoire et les aspects techniques qui seront utiles à l’atteinte
de ses objectifs. C’est à ce moment qu’intervient la gestion des fournisseurs qui doit être
gérée de manière minutieuse surtout lorsqu’ils ont des incidences sur la qualité des essais
et/ou des étalonnages (Confère le chapitre 4.6 nommé : Achats de services et de fournitures).
En outre, la présentation des activités sera évaluée dans la partie régulation mais au premier
abord des insuffisances ont été remarquées, créant ainsi des risques et impacts qui ont été
présentés et évalués dans le chapitre suivant (Chapitre 3 : Répercussions des pratiques
d’acteurs en matière de fournitures).
3.2-Fournitures et Fournisseurs, prestataires de service
Il est question ici de faire correspondre chacune des fournitures ou
prestations évoquées ci-dessus à chacune des structures chargées de les réaliser.

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Sociétés Prestations/ Fournitures

SELUNG INGINEERING Capsules


2SI Capsules
GITIC
ORCA Matériels de bureau ;
FOKOU FOBERD Cutter
CAMEROUN EXPRESS Maintenance ; Etalonnage de l’hygromètre
SERVICES 3
SAFE ENVIRONMENT Matériels de laboratoire (Mini hygromètre,
COMPANY dessiccateur…)
DIGITAL SARL Equipements du laboratoire (Masses de travail)
UPS Transport des équipements
NICAM Nettoyage industriel
LNE Etuve binder ; Etalonnage des équipements
(sondes de température)
ZWIEBEL Etalonnage des masses de travail
VWR International Hygrothermomètres ; Balance sartorius
Tableau n°7 : Présentation des réalisations de chaque fournisseur
3.3-Les fournisseurs dans leur structure
Après avoir identifiés les différents types d’acteurs et les catégories utiles
pour le bon fonctionnement du LHYDCC, il est maintenant temps de sortir de l’enceinte du
laboratoire. Cette sortie permettra de faire une évaluation au sein même des locaux des
fournisseurs pour en savoir plus sur leurs activités préparatoires préalables aux pratiques
réalisées au LHYDCC. Cette évaluation prendra le nom d’audits fournisseurs et aura pour
buts :
-Découvrir les procédures qualité mises en place dans ces structures
-Identifier les constituants des matières premières utilisées pour la fabrication des
équipements. Ceci permettrait de s’assurer qu’ils ne posent pas de problèmes de santé aux
laborantins lors de leur utilisation ; Ainsi qu’à l’environnement après : plus précisément lors
de leur fin de vie.
-Découvrir les dispositions sécuritaires apprises aux agents qui devront réaliser leurs
prestations au LHYDCC.

Page 107
-Vérifier l’existence du manuel des procédures et l’ensemble des processus utiles pour la
réalisation de ces prestations dans le respect des standards établis ; Les enregistrements sur les
évaluations du niveau de compétence de leurs opérateurs.
-S’assurer de l’application des mesures prises par les fournisseurs pour le respect de
l’environnement et la protection de la santé et la sécurité de leurs opérateurs.
En effet, l’ensemble de ces indications seront présentes en plus d’autres
éléments sur la check-list de l’agent évaluateur qui conduira cet audit. De part ce speech
liminaire, nous nous rendons compte du fait qu’en dépit de l’évaluation des fournisseurs, le
LHYDCC a pris des dispositions pour s’assurer que les prestations réalisées en son sein soient
conformes aux sérieux cahiers de charge établis. Ceci étant, il en ressort que des problèmes de
qualité pourraient être localisés chez les fournisseurs en plus de ceux sur le coût et sur le délai
de livraison déjà précisés dans le chapitre 4.

4-EVALUATION DES PRATIQUES


4.1-Procédé d’évaluation de HYDRAC S.A.
Ce procédé a pour objectifs :
-De s’assurer que les fournisseurs sélectionnés sont compétents pour contribuer à satisfaire les
clients.
-D’utiliser les critères de conformité les mieux adaptés au contexte du laboratoire et à ses
fournisseurs : Eléments contenus dans les différentes performances ou conformités qui sont
administrative, QSE et opérationnelle.
-D’aboutir à une cotation de chaque fournisseur/ sous-traitant que l’on va communiquer à
chaque intéressé et par ricochet élaborer un panel de fournisseur « type » du laboratoire.
A HYDRAC S.A., les fournisseurs sont évalués selon les 3 critères déjà suscités. En effet,
dans cette partie, il est question d’expliquer ce procédéd’évaluation et dans la partie suivante
de la mettre en pratique en l’appliquant à nos fournisseurs préalablement enregistrés.
4.1.1-La Conformité Administrative
Il s’agit ici du nombre de pièces qui devront être présentées par le
fournisseur. Le nombre ici varie de 09 pièces pour les fournisseurs travaillant déjà avec
HYDRAC et qui par conséquent doivent mettre à jour leur dossier au début de l’année fiscale
en cours ; A 15 pièces pour les fournisseurs qui demandent l’agrément à la société HYDRAC
pour pouvoir se mettre en relation.
Un fournisseur est susceptible de recevoir une notification de non-agrément lorsque cela est
nécessaire, si sa conformité administrative est à moins de 80% (06/09 ; 12/15). Lorsqu’un

Page 108
document ne peut être fourni par un fournisseur, il revient à ce dernier d’expliquer par un
enregistrement approprié les motifs de sa situation. Pour chaque motif valable pour un
document donné, l’on considère par défaut que le document est transmis et le fournisseur n’en
est pas pénalisé.
Lors de la réception des différents dossiers, certains des éléments
suivants ont été utilisés pour créer un fichier numérique de la liste de tous les fournisseurs
essentiel pour un suivi constant. Ces éléments sont : numéro indicatif (de 01 jusqu’à… selon
le nombre de fournisseurs en relation avec HYDRAC), nom de la société/raison
sociale/abrégé société, nom du dirigeant, adresse, code postal, ville, région, pays, page web,
notes, pièces jointes, personne de contact, son poste ou fonction, téléphone, fax,
courriel, activité).
4.1.2-La performance QSE
Un questionnaire comportant 20 questions est transmis aux fournisseurs.
Les questions qui couvrent les domaines QSE au sens des normes ISO9001 ; ISO 14001 et
OHSAS 18001 et contribuent à amener le fournisseur dans une démarche d’amélioration
continue, ou de renforcer cette démarche si elle est déjà effective. La performance QSE est
calculée en pourcentage par rapport au nombre de réponses satisfaisantes. Cette performance
peut être revue après un audit ou une simple vérification des documents qui prouvent la
véracité des réponses aux questions. Il convient après l’audit que le fournisseur s’engage à
s’améliorer selon une approche QSE pour préserver les relations et opportunités d’affaires
avec HYDRAC.
Malheureusement, le questionnaire évoqué ci-dessus n’a pas pu être
utilisé à bon escient car les questions contenues en son sein n’ont pas été toutes répondues par
les fournisseurs. Pour palier à cela, la méthode suivante a été choisie : La note 0 a été attribué
à tous les fournisseurs dont les responsables m’ont témoigné n’avoir pas de service QSE et la
note de 100% à celles dont les responsables confirmaient la présence du service QSE dans
leurs locaux.
En plus de ce questionnaire, deux paragraphes contenus dans la
procédure nommée Achats de services et de fournitures au laboratoire, ont pour but de réaliser
des vérifications supplémentaires pour s’assurer de la qualité des intrants apportés au
LHYDCC. Il s’agit en l’occurrence des paragraphes 6.5 « Réception des achats » et 6.7
« Vérification avant mise en service ». Confère annexe n°1.

Page 109
4.1.3-La Performance Opérationnelle
La performance opérationnelle est mesurée lors des livraisons des biens
et des services. A chaque livraison (ou réception par HYDRAC), l’on donne une appréciation
(« Bon », « Ecart acceptable », « Ecart ou rejet ») sur chacun des 4 critères que sont :
 La réactivité
 Les caractéristiques du produit ou du service (qualité)
 Le délai
 Le prix
Les critères ainsi définis, une note est attribuée en termes d’appréciation :
 Bon équivaut à 100%
 Ecart acceptable équivaut à 80%
 Ecart et rejet équivalent 20%
Une moyenne est alors calculée et fait l’objet de la note pour une livraison donnée. Plusieurs
livraisons par le même fournisseur font l’objet d’une moyenne de l’ensemble des livraisons.
4.2-Phase pratique de l’évaluation
Dans cette partie, il sera question d’analyser le respect de la conformité
de nos fournisseurs aussi bien aux exigences légales que normatives. En effet, cette évaluation
se fera à travers l’analyse des différentes performances citées ci-dessus.
4.2.1-Evaluation Administrative
Les fournisseurs du LHYDCC étant déjà agrémentés, l’évaluation
s’effectue sur la base de la conformité au respect des neuf pièces. Ces neuf pièces doivent être
fournies par chaque fournisseur pour que le renouvellement de leur agrément soit évident. En
effet, le tableau récapitulatif suivant servira à réaliser cette évaluation.

Fournisseurs Nbre de pièces /9 Pourcentage


SelungIngineering 5/9 55,55%
2SI
Digital Sarl 4/9 44,44%=45%
SafeEnvironment C. 9/9 100%
Cameroun Express S. 6/9 66,66%=65%
Orca 5/9 55,55%
FokouFoberd 5/9 55,55%
UPS 8/9 88,88=90%
Nicam 9/9 100%
LNE
Zwiebel SAS
VWR
Tableau n°8: Calcul de l’évaluation administrative

Page 110
Les fournisseurs évalués ici selon le critère administratif sont ceux dont les dossiers
administratifs ont été retrouvés au sein du LHYDCC. Ceci se matérialise par l’analyse de 8
fournisseurs sur les 9 fournisseurs nationaux et Zéro sur les 3 fournisseurs nationaux.
4.2.2-Performance QSE
Fournisseurs Pourcentages
SelungIngineering 0
2SI 0
Digital Sarl 100%
SafeEnvironment Sarl
Cameroun Express S. 100%
Orca 0
FoukouFoberd 0
UPS 0
NICAM 100%
LNE
VWR International
Zwiebel SAS
Tableau n°9 : Calcul de la performance QSE
4.2.3-Performance opérationnelle
Elle s’évalue à l’aide de trois critères au lieu de 4 comme cité plus haut.
-Qualité
Il s’agit ici de déterminer si le produit arrivé au LHYDCC est conforme aux exigences du
cahier de charges.
Fournisseurs Oui Non %
Selung I. × 100
2SI × 100
Digital Sarl × 100
Safe Envi. × 100
Cameroon E.S. × 100
Orca × 100
Fokou F. × 100
UPS × 100
Nicam × 100
LNE × 100
Zwiebel SAS × 100
VWR Inter. × 100
Tableau n° 10 : Respect de la qualité

Page 111
Ce tableau atteste du respect de la qualité des prestations réalisées au sein du LHYDCC par
les fournisseurs évalués. Ce qui atteste de l’intérêt premier porté par le responsable qualité du
LHYDCC sur le respect du cahier de charges où est contenu toutes les exigences techniques.
Mais aussi de la pertinence de ces choix lors de la sélection des fournisseurs.
-Délai
Il s’agit de déterminer si les détails de livraison indiqués par le
fournisseur sur son pro-forma ont été respectés.
Fournisseurs Oui Non %
Selung I. × 0
2SI × 0
Digital Sarl × 100
Safe Envi. × 0
Cameroon E.S. × 100
Orca × 100
Fokou F. × 100
UPS × 100
Nicam × 100
LNE × 100
Zwiebel SAS × 0
VWR Inter. × 100
Tableau n° 11 : Respect du délai de livraison
Ce tableau présente l’un des problèmes majeurs rencontré par le LHYDCC et
malheureusement 4 fournisseurs sur 12 livrent leur prestation en retard ce qui représente un
problème majeur pour la réalisation efficiente de leurs activités.
-La réactivité
Il s’agit du degré de réaction de l’entreprise à une commande. Plus
précisément, elle s’évalue en prenant en compte le coût de l’équipement / du service, le délai
de livraison, la situation du besoin dans laquelle se trouve l’organisme.
Par exemple : En cas de rupture de stock d’un produit, le LHYDCC va
faire appel à un de ses fournisseurs qui pourra lui livrer le produit voulu le plus rapidement
possible. De son côté, le fournisseur vendra son équipement ou son service plus chère car les
délais de livraison habituels ont été raccourcis.

Page 112
Fournisseurs Bon Ecart acceptable Ecart et rejet %
Selung I. × 80
2SI × 80
Digital Sarl × 100
Safe × 100
Cameroon E.S. × 100
Orca
FokouFoberd
UPS × 100
Nicam × 100
LNE × 100
Zwiebel × 80
VWR Inter. × 100
Tableau n°12 : Degré de réactivité

N.B : Bon=100% ; Ecart acceptable=80% ; Ecart et rejet=20%


Etant donné que la performance opérationnelle est divisée en trois critères, il faudra
déterminer la note finale de cette performance en additionnant les pourcentages des trois
critères et en le divisant par 3. Ceci s’effectuera à l’intérieur d’un tableau.

Fournisseurs % Qualité %Délai %Réactivité % Moyen


Selung 100 0 80 60
2SI 100 0 80 60
Digital 100 100 100 100
Safe 100 0 100 66.66
Cameroun E. 100 100 100 100
Orca 100 100 100 100
FokouFoberd 100 100 100 100
UPS 100 100 100 100
Nicam 100 100 100 100
LNE 100 100 100 100
Zwiebel SAS 100 0 80 60
VWR Inter. 100 100 100 100
Tableau n° 13 : Présentation des trois résultats de la performance opérationnelle

5-ANALYSE DES RESULTATS DE L’EVALUATION


Les données ainsi obtenues, il est temps de déterminer les résultats des
performances de chaque fournisseur et d’en tirer des conclusions constructives pour la

Page 113
société. Vu le manque de données sur l’évaluation administrative et la performance QSE des
fournisseurs étrangers (LNE, Zwiebel SAS, VWR International), les résultats finaux ne
considéreront que les fournisseurs locaux.

Fournisseurs Eval. Adminis Eval. QSE Perf. Opéra. Résultats


Selung 55,55 0 60 38%
2SI
Digital 45 100 100 81,66%
Safe 100 0 66 55,33%
Cameroun E. 66 100 100 88,66
Orca 55,55 0 100 51,66
Fokou F. 55,55 0 100 51,66
UPS 90 0 100 63,33
Nicam 100 100 100 100
Tableau n° 14 : La performance finale de chaque fournisseur
Les résultats ainsi obtenus devront être communiqués aux différents
fournisseurs de telle sorte qu’ils puissent réaliser les modifications suivantes :
-Mettre à jour leur dossier administratif en complétant les dossiers avec les pièces
manquantes. Cette constitution des dossiers est soumise à la nouvelle loi des finances du
Cameroun de 2013.
-Améliorer leur performance opérationnelle pour certains fournisseurs.
-Pour l’évaluation QSE, les fournisseurs devront s’atteler à répondre au questionnaire
d’évaluation des critères QSE pour qu’on puisse déterminer les critères pratiqués dans cette
structure et leur attribuer une vrai note.
Les résultats ainsi obtenus, il en ressort :
-Le niveau assez élevé dans la moyenne des performances des différents fournisseurs.
-L’entreprise NICAM se présente comme le bon élève. Ceci traduit le haut niveau d’entretien
réalisé par celle-ci au LHYDCC
-L’entreprise Selung de par son score devrait s’atteler à améliorer aussi ses performances
administrative et opérationnelle car le niveau de qualité de leur service en dépend. Mais, on
constate que les capsules livrées au LHYDCC sont respectueuses des exigences de qualité ce
qui traduit le niveau technique élevé de cette structure.
Mais à la suite de notre évaluation, on se rend compte que la procédure d’évaluation possède
d’énormes limites telles que : une conformité opérationnelle prenant en compte très peu de
critères ; une procédure ne faisant pas de distinguo entre fournisseurs non-critiques et
critiques ; une conformité administrative qui se cantonne juste sur l’évaluation de la
composition du dossier fiscal et délaisse d’autres comme la conformité des factures aux

Page 114
critères règlementaires et bien d’autres. Vu toutes ces insuffisances, il serait donc temps de
créer une nouvelle procédure plus étendue et comportant un nouveau moyen de cotation plus
objectif.

CONCLUSION
En somme, force est de constater que le LHYDCC se caractérise par une
foultitude de pratiques d’acteurs qui sont réalisées en son sein. Celle-ci se caractérise par des
livraisons des fèves de cacao et de café pour les essais, la livraison et la vérification des
équipements utiles au LHYDCC, la réalisation de certains services utiles. Mais, les pratiques
des fournisseurs/ prestataires de service au sein du LHYDCC sont entachées de défaillances
au niveau légal (Dossier fiscal incomplet, non respect de l’ensemble des éléments que doit
contenir les factures des fournisseurs selon l’article 150 du code général des impôts) ;
opérationnelle (non-respect des délais de livraison, réactivité pas toujours au beau fixe). En
plus, il a été constaté après évaluation que 09 fournisseurs sur 10 n’atteignent pas un niveau
de performance de 80%, 01 fournisseur sur 10 a une performance de 100%. Ces constats ont
permis de vérifier l’hypothèse de recherche et par conséquent d’apporter un éclairage précis
sur les pratiques des fournisseurs au sein du LHYDCC en dépit des dispositions prises par les
responsables de cette structure. Cette présentation des pratiques ainsi faite qu’en est-il alors de
leurs répercussions sur l’évolution du LHYDCC ?

Page 115
CHAPITRE 3 : REPERCUSSIONS DES PRATIQUES DES
FOURNISSEURS

INTRODUCTION
Remontant aux années cinquante, la gestion du risque consistait à cette
époque surtout en des modèles mathématiques, probabilistes, qui avaient pour objectif d'aider
l'entreprise à faire face aux incertitudes engendrées par son environnement. C'est en 1956
qu'un article publié dans la revue Harvard Business Review, a proposé la première définition
du concept de «gestion des risques». Selon cette définition, «gérer le risque, c'est vivre dans
l'éventualité qu'un évènement futur provoque un préjudice ». C'est à partir de ce moment que
certaines entreprises ont jugé pertinent d'employer quelqu'un à temps plein pour s'occuper de
gérer les risques et minimiser les pertes entraînées par ces-derniers (Dumitriu, 2003). Mais,
c'est au cours des années quatre-vingt-dix que les entreprises commencent réellement à
s'intéresser aux risques qu'elles encourent. On assiste à une prise de conscience de la part des
entreprises qui commencent à évaluer les risques de façon plus institutionnelle, qu'il s'agisse
des risques dits habituels, dont la fréquence est élevée mais les conséquences faibles, mais
aussi des risques plus rares dont la fréquence reste faible mais dont les conséquences peuvent
être dramatiques, pouvant aller jusqu'à causer la faillite d'une entreprise (HUNT, 2002). Ainsi,
il serait donc opportun de savoir quels sont les impacts liés aux pratiques des fournisseurs au
sein du LHYDCC ? Au premier abord, on pourrait y répondre en disant queles pratiques
d’acteurs contribuent à l’émergence des risques fournisseurs qui affectent le développement
du LHYDCC. Mais pour en avoir le cœur net, il faut analyser les différentes pratiques
d’acteurs en vue d’identifier et de mesurer les risques et impacts tant nuisibles. Pour cela, il
est question au sein de ce chapitre d’identifier les risques liés au fonctionnement du
LHYDCC, les impacts prioritaires pour le LHYDCC, ensuite les outils pour l’évaluation de
ces impacts, l’évaluation proprement dite (si possible ou alors l’explication du processus) de
ces impacts et enfin l’interprétation des résultats issus de cette évaluation.

1-RISQUES LIES AU FONCTIONNEMENT DU LHYDCC


On entend ici par fonctionnement du LHYDCC, l’ensemble des activités
qui permettent la réalisation des essais par le LHYDCC et les prestations réalisées en son sein
par les partenaires externes. Ainsi, ces activités sont à l’origine de nombreux risques qui

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peuvent être divisés en deux catégories : Risques liés aux prestations du LHYDCC et les
risques liés aux interactions au sein du LHYDCC.
1.1-Risques liés aux prestations du LHYDCC
L’activité primordiale du LHYDCC étant l’analyse des fèves de cacao et
de café, il est important que celle-ci soit réalisée à l’aide de procédures et de modes
opératoires à jour et efficientes. Ainsi, l’application de ces deux éléments est sujette à des
erreurs telles que : La non-compréhension du texte car rédigé dans un registre soutenu qui
n’est pas du tout adapté à sa cible ; L’affichage du texte à une hauteur ne permettant pas la
lecture instantanée par les véritables destinataires de cette instruction ; L’affichage du mode
opératoire à distance de l’équipement ou alors la conservation du mode opératoire ou de la
procédure dans un tiroir au lieu de l’afficher. En effet, ces erreurs entrainent des risques de :
Réalisation des essais en se basant sur les connaissances personnelles, compréhension
partielle ou erronée du mode opératoire ou de la procédure.
Après l’analyse des fèves de cacao et de café, des échantillons sont
conservés au sein d’une pièce climatisée à une température précise pendant une période
conventionnelle. Cette conservation permet d’avoir un échantillon qui sert au suivi des
analyses faites par le LHYDCC et aussi de preuve qui permettra de démontrer si besoin en
est, la justesse ou la précision des essais réalisés par le LHYDCC sur une ancienne commande
passée par un client. Cette conservation est implémentée selon une procédure sérieuse et
connue par tous les laborantins. Ceci permet d’éviter les risques suivants : Sélection
anarchique des échantillons à conserver, conditions de conservation pas du tout optimale
dans/sur la durée.
De par les activités qui s’y déroulent en son sein, le LHYDCC est sujet à
de nombreux risques. En effet, le découpage des fèves de cacao par un cutter pourrait être à
l’origine de blessures sur les mains du laborantin ; Avant de mesurer les fèves de cacao et de
café au sein de la balance SARTORIUS, celles-ci sont laissées pendant une durée de huit
heures à l’intérieur de l’étuve. De ce fait, en cas de retour brutal de l’électricité après une
coupure, celui-ci pourrait entrainer un incendie détruisant ainsi l’équipement, les fèves et
l’ensemble du laboratoire ; En outre, la position debout prolongée lors de la mesure des fèves
de cacao et de café sur la balance SARTORIUS peut causer des problèmes dorsaux au
laborantin.

Page 117
1.2-Risques liés aux interactions au sein du LHYDCC
Les interactions se présentent comme l’ensemble des paramètres internes
et externes se croisant au sein du LHYDCC. Ceux-ci peuvent être utiles à son évolution ou
inversement à l’origine de risques qui peuvent l’entraver.
Ainsi, les individus externes à la société HYDRAC et accédant aux locaux du LHYDCC
peuvent au nom de la piraterie industrielle divulguer le processus de réalisation des essais
utilisés à leurs laboratoires ou entreprises concurrentes au LHYDCC.
D’autre part, l’entrée d’un individu au sein du laboratoire durant l’utilisation de la balance
SARTORIUS peut influer sur le résultat indiqué par l’équipement et par conséquent conduire
à la production de résultats erronés.
Selon le responsable du LHYDCC, les prestations réalisées au sein du laboratoire par des
prestataires de service doivent être soumises à un cahier de charges. Ce document permet
d’éviter les risques de non-respect des exigences qualité, de vérifications défectueuses des
équipements, de risque incendie du à des erreurs sur des circuits électriques.

2-IMPACTS PRIORITAIRES POUR LE LHYDCC


Après avoir identifié l’ensemble des risques qui pourraient s’attaquer à
un laboratoire cacao café, il est maintenant temps de spécifier les impacts principaux qui
pourraient nuire à l’évolution du LHYDCC. En effet, nous en avons identifié cinq principaux
qui sont : Impact sur la rentabilité du LHYDCC et de ses clients, impact sur la performance
du LHYDCC, impacts environnementaux dus aux équipements, impact sur la sécurité
alimentaire, impact sur le développement durable et l’évolution du LHYDCC.
2.1-Impact sur la rentabilité du LHYDCC et de ses clients
Le LHYDCC se présente comme une structure sérieuse en matière
d’analyse des fèves de cacao et de café. Ainsi, le LHYDCC se doit de prendre des mesures
pour s’assurer de la mise à jour constante et l’application de ses procédures et modes
opératoires ; L’étalonnage sérieuse de ses équipements et la sécurisation de son laboratoire à
tous moments. En effet, la non-implémentation des éléments ci-dessus aurait pour effets les
dommages suivants : Production des résultats erronés, non-respect des contrats passés avec
les clients, poursuites judiciaires orchestrées par nos clients, pertes financières dues au
remboursement des factures des dommages financiers entrainés causés à nos clients par nos
résultats erronés… L’ensemble des dommages ci-dessus et bien d’autres ont pour finalité la
diminution du chiffre d’affaires du LHYDCC et par conséquent anéantir tout espoir de
rentabilité.

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2.2-Impacts sur la performance du LHYDCC
En effet, selon le paragraphe 4.6.4 de la norme ISO 17025 version 2005
« Le laboratoire doit évaluer les fournisseurs des produits consommables, fournitures et
services critiques qui affectent la qualité des essais… ». Ainsi, le LHYDCC se doit d’avoir
une parfaite connaissance des réalisations, une mesure exacte des compétences de leurs
prestataires de service. Ceci dans le but de détecter toutes les non-conformités qui pourraient
empêcher au LHYDCC d’atteindre ses objectifs de performance : Ce qui fait sa notoriété sur
le marché de l’analyse des fèves de cacao et de café. En plus de l’aspect fournisseur, le
LHYDCC devrait se bâtir sur un management rigoureux qui prendrait en compte tous les
aspects qui auraient pour objectif final de booster sa performance. Dans le cas contraire, les
impacts pourraient être : La remise en cause de la compétence technique du LHYDCC et de
sa capacité de production des résultats valides, le retrait du certificat d’accréditation qui
normalement apporte une plus value pour la reconnaissance nationale et internationale du
LHYDCC, la non-collaboration avec les autres laboratoires ou organismes dans le cadre du
partage d’informations et d’expérience.
2.3-Impacts environnementaux dus aux équipements
La réalisation des équipements utilisés au LHYDCC doit être soumise à
un cahier de charges. En effet, celui-ci permet de déterminer les moindres détails de
fabrication de l’équipement. En plus, depuis l’apparition du développement durable, il est
maintenant prescrit de prendre en compte tout le cycle de vie de l’équipement. Ceci dans
l’optique de fabriquer l’équipement en toute efficience et surtout en évitant les dommages tels
que : Inhalation d’odeurs toxiques qui pourrait causer des maladies respiratoires et autres aux
laborantins; La charge polluante contenue dans l’équipement qui pourrait détruire
l’environnement immédiat de la déchèterie où seront reversés les résidus de l’équipement
lorsque ce dernier sera en fin de vie …
Par exemple : La fabrication d’une capsule avec une autre matière que l’aluminium comme
convenu dans le cahier de charges (par exemple avec le plomb) entrainerait des dommages à
long terme sur la santé des laborantins, polluerait l’eau du sous-sol environnent, et
contaminerait la qualité du sol.
2.4-Impacts sur la sécurité alimentaire
Les essais effectués par le LHYDCC sont réalisés sur les fèves de
cacao et de café. Ainsi, il apparait important de s’assurer que les pratiques des acteurs au sein
du LHYDCC ne conduisent à : Souiller les fèves de cacao et de café, de produire de faux
résultats concernant le pourcentage d’humidité contenu dans les fèves de cacao et de café.

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Ceci a pour impacts : La putréfaction des fèves de cacao et de café durant le voyage vers
l’étranger, la consommation de produits périmés par les populations si ceux-ci sont introduits
dans le processus alimentaire sans vérification qualité, la prolifération de maladies gastriques,
le gaspillage d’une grande quantité de fèves de cacao et de café car « jeter dans la poubelle »
et ce après des analyses qui démontrent que ces produits alimentaires sont impropres à la
consommation.
2.5-Impact sur le développement durable
Le développement durable est basé sur trois piliers qui sont :
L’économie, le social et l’environnement. Vu qu’au sein des paragraphes précédents les
aspects économique et environnement ont déjà été abordés, il a été convenu que cette partie
débatte des aspects social et image.
En effet, l’analyse de ces deux paramètres se traduit par l’influence que pourrait avoir les
pratiques des fournisseurs sur l’image renvoyée par le LHYDCC d’une part et par la prise en
compte de l’aspect humain par nos fournisseurs d’autre part. Plus précisément, il s’agit
d’analyser les impacts que les pratiques des fournisseurs au sein de leurs locaux pourraient
avoir sur le LHYDCC. Dans ce cas de figure, les impacts sont : La dégradation de l’image du
LHYDCC en tant que laboratoire soucieux des aspects QSE, La perte de clients par le
LHYDCC, diminution des bénéfices du LHYDCC.

3-OUTILS POUR L’EVALUATION DES IMPACTS


Après revue de la littérature et analyse du fonctionnement actuel du
LHYDCC, il a été inventorié plusieurs impacts fournisseurs. Après mainte recherche, des
démarches et techniques d’évaluation ont été identifiées pour les évaluer.
3.1-Le monitoring
Le monitoring, outil économique se définit comme un processus continu
de suivi de la mise en œuvre de projet visant à s’assurer de leur conformité aux procédures et
aux critères de bon fonctionnement du bailleur ou de l’agence de l’exécution. En effet, dans le
cadre de notre étude, le monitoring permet de suivre le processus de réalisation d’une activité,
comprendre ses interactions et de chiffrer les dommages qu’entraineraient une erreur faite par
l’exécutant de la prestation.
3.2-Analyse du cahier de charges
La qualité se définit comme l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques
intrinsèques à satisfaire aux exigences (ISO 9000). De part cette définition, il en ressort que la
réalisation qualitative d’une prestation par un fournisseur dépendra du respect des exigences

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de base convenues entre les deux parties contractantes. Ainsi, le cahier de charges se présente
comme le document de base qui doit régir toutes prestations à réaliser au sein du LHYDCC.
Car, en son absence, on pourrait avoir une non-conformité sur le plan de la qualité. Dans le
sens de l’évaluation d’un impact qui pourrait en découler, par exemple la production de
résultats erronés après une analyse effectuée par le LHYDCC et ce dû à une livraison de
fournitures non-conforme par un fournisseur ; Il faudrait suivre une démarche qui prendra en
considération le coût de l’étalonnage/ de livraison de l’équipement déboursé par le LHYDCC,
le coût du transport et de l’analyse des échantillons de fève de cacao et de café réalisée par le
LHYDCC, en l’ajoutant au coût du remboursement de la perte financière subie par
l’exportateur/ client du LHYDCC pour chiffrer l’impact total lié à une non-conformité
qualitative.
3.3-L’analyse du cycle de vie (ACV)
L’analyse du cycle de vie ou écobilan évalue la charge environnementale
d’un produit ou d’une activité, « du berceau à la tombe ». L’ACV répond à des questions
permettant d’identifier les processus à améliorer en priorité. Ainsi, elle met en avant l’aspect
durable du produit ou de l’activité puisqu’elle couvre l’ensemble du cycle de production d’un
produit et permet d’éviter que les améliorations environnementales locales ne soient que la
résultante d’un déplacement des charges polluantes. Cet outil présente l’avantage d’engendrer
une forte interaction entre performance environnementale et fonctionnalité économique
puisque les émissions polluantes et l’utilisation des matières premières sont prises en compte
dans la réalisation du produit ou de l’activité.
Exemple : ACV des capsules de cacao et de café ; ACV des fèves de cacao et du café
3.4-Sondage d’opinion et enquête sociale
L’utilisation du sondage d’opinion et de l’enquête sociale semble être le
meilleur moyen pour analyser l’image du LHYDCC et le management social du personnel de
ses fournisseurs.
Concernant le sondage d’opinion, il s’agit de faire un vox-pop auprès d’un échantillon
représentatif de l’ensemble de la population de la ville de Douala, pour connaitre leur opinion
sur la société HYDRAC. Mais, dans le cadre actuel, le vox-pop sera réalisée auprès des
sociétés partenaires du LHYDCC ou de la société HYDRAC en général, pour connaitre leur
opinion par rapport à l’image que leur renvoie le LHYDCC (à travers ses pratiques et la
gestion de sa relation avec ses partenaires).
L’enquête sociale sera réalisée à l’aide d’un questionnaire qui permettra de déterminer les
conditions dans lesquelles travaillent les employés de nos fournisseurs. Ainsi, dans la mesure

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du possible, le LHYDCC essaiera d’apporter son expérience pour la résolution de difficultés
qui à coup sur boosterait le moral des employés. Ce qui produira des résultats à court et à long
terme pour nos fournisseurs.

4-EVALUATION DES IMPACTS


Il s’agit ici de matérialiser les impacts évoqués ci-dessus et par
conséquent d’apporter une meilleure vue sur les éléments dangereux sur lesquels le LHYDCC
doit accorder le plus d’attention possible.
4.1-Cahier de charges et monitoring
Le cahier de charges est un document qui vise à définir exhaustivement
les spécifications de base d’un produit ou d’un service à réaliser. Dans l’exemple ci-dessous,
nous évaluerons le coût lié au non-respect des exigences contenues dans le cahier de charges
en ce qui concerne l’étalonnage d’un hygromètre. Pour rappel, l’hygromètre est un
équipement de couleur noire ressemblant à une immense télé des années 1970 et qui a pour
but de déterminer le degré d’humidité contenu dans le cacao ou le café dès son arrivée au
LHYDCC. En effet, l’étalonnage de cet équipement se réalise sur la base d’un cahier de
charges dont les exigences sont convenues entre les deux parties (responsable technique du
LHYDCC et l’étalonneur de la société prestataire de service) en relation. Malheureusement,
en cas de non-respect d’une exigence par l’étalonneur, les répercussions qui en découleraient
pourraient s’évaluer en se servant des éléments suivants : le coût de l’étalonnage/ de livraison
de l’équipement déboursé par le LHYDCC, le coût du transport et de l’analyse des
échantillons de fève de cacao et de café réalisé par le LHYDCC, en l’ajoutant au coût du
remboursement de la perte financière subie par l’exportateur/client du LHYDCC pour chiffrer
l’impact total lié à une non-conformité qualitative.
Exemple : Non-conformité lors de l’étalonnage de l’hygromètre
Coût de l’étalonnage : 300.000 FCFA
Coût du transport : 5.000 fcfa
Coût de l’analyse : 200.000 FCFA
Coût de la perte : 5.000.000 FCFA
Total de l’impact du au non-respect du cahier de charges : 5.505.000 FCFA
En ce qui concerne le monitoring, l’évaluation de l’impact sur la
rentabilité du LHYDCC et de ses clients découle aussi à la même évaluation des pertes
financières subies par le fournisseur et par le LHYDCC. Mais, il existe ici deux différences
principales. Il s’agit de :

Page 122
-Le suivi du procédé de réalisation de l’activité : Ce suivi sera effectué à l’aide d’une
check-list qui fera le listing de toutes les étapes du procédé et ensuite on vérifiera si toutes ces
dernières ont été respectées ou pas. Ceci déterminera les erreurs probables qui pourraient
découler et trouver les mesures pour y palier, diminuer.
-Comprendre les interactions présentes dans le procédé et déterminer si elles ont leur part
d’importance sur des erreurs constatées ou pas.
4.2-La matrice de LEOPOLD
La matrice d’interrelation de Léopold permet de faire les combinaisons
entre les composantes de l’environnement lié à notre domaine de fournisseurs et l’ensemble
des étapes de vie des équipements. Ceci permet d’établir l’ensemble des dommages que
pourraient causer les équipements non-conformes.
En effet, il est important de signaler que le tableau initial de Léopold subira quelques
modifications pour sied avec notre sujet de recherche.
Composantes de Homme Eau Sol
L’environnement
Activités ou étapes du cycle
De vie.
Utilisation de l’équipement Blessures
Maladies
cancérigènes

Gestion en fin de vie de l’équipement Nappe Pollution des


phréatique, horizons du
cours d’eau sol, matière
pollué. organique et
de l’humus
Tableau n°15 : Matrice de Léopold pour les équipements du LHYDCC
En plus de la matrice de Léopold, les recherches effectuées ont permis
d’identifier une évaluation simplifiée des impacts environnementaux (ESIE). Celle-ci permet
de classer les produits chimiques, les déchets issus du procédé de fabrication et les ateliers en
fonction de leurs impacts potentiels sur l’environnement en considérant les différents milieux
cibles : Eau, sol et air. Pour hiérarchiser ces impacts environnementaux potentiels, les
données nécessaires sont : Le nom du produit ou référence, classes de danger, quantité
présente, type de déchet et état physique.
 Classe de danger : Dans le cas des produits conditionnés, la classe de danger est déterminée
à partir des informations mentionnées dans la fiche de données de sécurité (FDS) ou sur
l’emballage. Lorsqu’un produit comprend plusieurs phases de risque, la classe de danger la
plus élevée sera sélectionnée.

Page 123
Classe de danger Phase de risque
2 R29 et probabilité accidentelle d’un contact
avec l’eau
Tableau n°16 : Classe de danger
 Classes de quantité : La détermination des classes de quantité utilisées pour la partie
environnement repose sur les quantités présentes. En première approche, et quand les zones
étudiées ne sont pas des zones de stockage, il est acceptable d’utiliser les quantités
consommées afin de limiter la collecte des données. La détermination des classes de quantité
s’effectue en fonction de la quantité de produit la plus importante (Qmax) trouvée lors de
l’inventaire et de la quantité du produit i (Qi).
Agents chimiques émis par VLEP (VME) mg/m3 Classe de danger
les procédés
Plomb métallique 0,15 (vapeurs) 4
FER 5 (oxyde) 2
Aluminium 10 1
Tableau n°17 : Classe de quantité
 Seuil de quantité en fonction de la classe de danger et de la catégorie de l’agent chimique
En fonction de la classe de danger du produit ou du déchet, un seuil de
prise en compte des quantités est appliqué. Les produits ou déchets dont la quantité est
inférieure à ce seuil ne sont pas considérés lors du calcul des impacts environnementaux
potentiels.
Classe de danger Catégorie Seuil
5,4, 3 Produit, préparation 5kg
2,1 Déchets 500 kg
Tableau n°18 : Seuil de quantité
 Détermination des impacts environnementaux potentiels (IEP)
L’impact environnemental potentiel (iep) résulte de la combinaison des
classes de danger et de quantité. Sa valeur est obtenue est obtenue à l’aide de la grille ci-
dessous. Il correspond à l’impact potentiel brut du produit ou du déchet, indépendamment du
milieu cible (score brut).

Page 124
Classe de danger SCORE DU RISQUE BRUT POTENTIEL

4 100 1000 2000 5000 10000


2 2 5 10 30 100
1 1 2 2 4 10
1 2 3 4 5 Classe de quantité

Tableau n°19 : Détermination des IEP


 Impact potentiel par milieu : Valeur des coefficients de transfert en fonction de l’état
physique
La pondération du score brut par la valeur du coefficient du transfert
tenant en compte de l’état physique permet de calculer l’impact potentiel en fonction de
chaque milieu cible (IEp x coefficient de transfert pour le milieu considéré). Les déchets et
produits se verront attribuer un état physique : Gaz, liquide, solide ou solide pulvérulent. Le
coefficient de transfert permet d’estimer l’impact environnemental potentiel du produit (ou de
l’atelier) en fonction du milieu cible (eau, air, sol).
Etat physique Eau Sol
Solide 0,005 0,005
Liquide 0,35 0,002
Tableau n°20 : Impact potentiel par milieu
 Caractérisation des impacts environnementaux
La caractérisation des impacts environnementaux est obtenue à l’aide de
la grille ci-dessous. Cette estimation ne tient pas compte des conditions réelles d’utilisation
des produits, des circuits d’élimination des déchets et des moyens techniques mis en œuvre
pour limiter les risques environnementaux. L’application de la méthode de hiérarchisation
permet de se focaliser sur les produits, déchets et/ou les ateliers à traiter en priorité.
Score Supérieur ou égal à 10-1000 Inférieur à 10
1000-10000
Caractérisation du Important Modéré Faible
risque
Tableau n°21 : Caractérisation des impacts environnementaux
4.3-Sondage d’opinion et enquête sociale
Il est possible de réaliser un sondage d’opinion et une enquête sociale en
même temps et ce dans le but de gagner du temps et d’approfondir le contenu de la visite au
sein des entreprises prestataires de service. Cette opération sera effectuée à l’aide d’un
questionnaire articulé autour des deux domaines. Ici, la technique d’entretien sera

Page 125
interpersonnelle, les données à obtenir seront qualitatives, la technique d’échantillonnage par
grappe (cadre et employé).
Dès le retour du terrain, un masque de saisie sera réalisé à base du
logiciel SPSS 12 et ce en deux étapes principales. Il s’agit de : La saisie des variables, qui
consiste à spécifier un code correspondant à une question du questionnaire, en attribuant une
largeur, une décimale, une étiquette de donnée qui correspond à la question posée et une
valeur qui représente les réponses ou informations recueillies auprès des enquêtés, et/ou d’une
observation, une colonne, un alignement et enfin une mesure qui constitue les prémices du
dépouillement ; Le dépouillement manuel, qui consiste à l’élaboration d’une fiche ou grille de
lecture. Ladite fiche permet de faire une synthèse des informations recueillies selon chaque
auteur.

5-BILAN DE L’EFFICACITE DES OUTILS D’EVALUATION


Après analyse et mise en application des outils d’analyse ci-dessus, il en
ressort que les outils comme le cahier de charges, le monitoring, le sondage d’opinion et
l’enquête sociale se présentent comme des outils fiables qui permettent de donner la meilleure
image possible en ce qui concerne le domaine dans lequel leur besoin est requis. Ainsi, ils
produisent des données permettant d’avoir une idée précise de la situation étudiée et ainsi de
déterminer avec soin par la suite les solutions à y apporter.
Par contre, la matrice de Léopold et l’ESIE sont des outils dont la
compréhension est plutôt difficile, ce qui rend leur utilisation plutôt compliquée par un
opérateur. En plus, les résultats obtenus ne sont que des données brutes et pas toujours précis
quant à la précision sur les impacts touchant l’aspect étudié.

Page 126
CONCLUSION
En somme, force est de constater que la relation entre laboratoire et
fournisseurs n’est pas chose aisée. En effet, ces relations sont en proie à des risques de divers
ordres (liés aux prestations du LHYDCC et liés aux interactions au sein du LHYDCC)
occasionnant ainsi des impacts (sur la rentabilité du LHYDCC et de ses clients, sur la
performance, sur l’environnement, sur la sécurité alimentaire). Ainsi, il a été question de
trouver des outils nécessaires pour mesurer ces impacts et par conséquent de mesurer,
déterminer leur niveau de nuisance sur le LHYDCC. Cette analyse montre que le LHYDCC
malgré les précautions prises pour palier à certains types de risques, est toujours sujet à
certains déboires qui ont été évalués et dont les probables dommages ont été évalués par nos
outils. Ceci étant réalisé, qu’en est-il alors du système de régulation à mettre en place pour
palier à tous ces impacts ?

Page 127
CHAPITRE 4 : REGULATION DE LA CRISE
DE CONFORMITE DES FOURNISSEURS

INTRODUCTION
Après avoir analysé notre objet d’étude à travers ses tenants et ses
aboutissants (acteurs, pratiques et impacts), il est maintenant temps de répondre à la question :
comment réguler la non-conformité de l’environnement des prestataires de services du
LHYDCC ? En effet, la réponse murie et approuvée comme solution à ce problème a été la
création d’une charte fournisseur et d’un cadre de suivi ; Qui se présentent comme un facteur
de régulation des non-conformités constatées. La réponse étant ainsi apportée, il est important
de préciser que cette solution consistera concrètement à élaborer une politique de gestion des
fournisseurs qui va permettre d’atténuer la non-conformité et qui est en même temps
promotrice de l’émergence du LHYDCC. Conscient de ces efforts à réaliser et à implémenter,
ce chapitre est articulé autour des axes suivants : Le cadre politico-institutionnel, la matrice de
directives stratégiques et opérationnelles, cadre législatif et juridico-règlementaire,
budgétisation, discussion.
1. CADRE POLITICO-INSTITUTIONNEL
En effet, il s’agit dans cette partie d’analyser les politiques qui régissent
les relations entre le laboratoire et ses fournisseurs/ prestataires de service, d’en déterminer les
lacunes, de trouver les moyens de les réguler ; Ensuite, il faut déterminer le cadre
institutionnel au sein du laboratoire ou de la société HYDRAC qui devra s’occuper avec le
plus d’attention possible, d’intérêt de l’évaluation et du suivi des fournisseurs.
1.1-Cadre politique actuel du LHYDCC
D’un point de vue politique, les relations entre le laboratoire et les
fournisseurs sont régies par des exigences prescrites par la norme ISO 17025 version 2005.
Cette norme prescrit la rédaction de différents types de politiques et de procédures qui
guideront le management du laboratoire. Mais, dans l’exécution des exigences de la norme, il
a été constaté que le laboratoire n’a pas pris en compte toutes les exigences de la norme. A
contrario, celles qui ont été prises en compte ont conduit à la rédaction des procédures
suivantes : Achats de services et de fournitures au laboratoire ; Le plan de contrôle qualité du
LHYDCC.
De par ce constat, il ressort qu’il serait important pour le laboratoire de compléter les
procédures déjà réalisées pour les rendre respectueuses des exigences de la norme ISO 17025

Page 128
version 2005 d’une part ; De rédiger les autres politiques et procédures exigées par la norme
pour assurer le management efficient du laboratoire d’autre part. C’est dans cette logique
d’amélioration politique globale qu’ont été rédigées de nouvelles procédures et charte qui
seront présentées dans la matrice de directives opérationnelles.
Mais avant, il faudrait d’abord présenter les procédures évoquées ci-dessus et qui contribuent
actuellement à la gestion des fournisseurs par le LHYDCC.
1.1.1-Achats de services et de fournitures au laboratoire (Annexe 1)
Cette procédure est appliquée dans le cadre des achats de services
professionnels et aux achats de fournitures et de matériaux nécessaires à la réalisation des
essais au laboratoire. Elle a les objectifs présents : Maitriser les intrants qui sont susceptibles
d’influencer les résultats des essais au laboratoire ; Décrire les critères de sélection des
fournisseurs de services et des fournitures du laboratoire ; Indiquer comment s’effectue
l’achat et la réception des marchandises. L’application de cette procédure se base autour des
éléments qui sont : les généralités, les responsabilités, la sélection des fournisseurs, l’achat
proprement-dit, la réception des achats, le stockage, la vérification avant mise en service,
documents et enregistrements d’un nouvel équipement.
1.1.2-Plan de contrôle qualité LHYDCC
Cette procédure s’applique au LHYDCC pour tous les essais de la portée
d’accréditation. Elle a pour objet de récapituler et décrire succinctement, les différentes
opérations de contrôle qualité réalisées pour assurer la maitrise de la qualité des essais sur le
cacao et le café au LHYDCC. Ce plan couvre les aspects suivants : Sacs à échantillon, sonde
à café, sonde à cacao, étiquette d’identification, seau d’homogénéitisation, conditions
d’ambiance, qualité de la lumière, fiabilité des balances, fiabilité de l’humidimètre,
conformité des minis calibreurs, disponibilité des armoires de rangement, habilitation du
personnel.
1.1.3-Procédure d’évaluation de HYDRAC S.A.
Il n’existe pas une procédure rédigée et structurée ayant pour objet
l’analyse des performances des fournisseurs du LHYDCC. Mais vu l’importance prise par ces
derniers au sein de la réalisation des prestations du LHYDCC pour ses clients et aussi de part
de par la sensibilité des équipements, services livrés au LHYDCC par les fournisseurs ; Il fut
structuré un procédé d’évaluation des fournisseurs (détaillée dans le chapitre 2 dans la partie
4-Evaluation des pratiques des fournisseurs), qui après son application au sein de cette
recherche, a permis de déceler certaines insuffisances au sein de la partie suivante, et surtout
aboutir à la rédaction d’une procédure proprement-dite pour l’évaluation des fournisseurs.

Page 129
1.2-Amélioration partielle du système
Il ne s’agit pas ici de réguler l’ensemble du système de management du
laboratoire, mais de se pencher premièrement sur un des aspects qui est l’évaluation des
fournisseurs. Ceci se caractérise par la rédaction d’un nouveau modèle type d’évaluation, la
nouvelle procédure d’évaluation pour HYDRAC.
1.2.1-Nouveau modèle type d’évaluation
Un tel système d’évaluation doit permettre une utilisation spécifique
selon les différentes situations de relation avec les fournisseurs. L’objectif de cette évaluation
serait de se focaliser sur la performance attendue par un fournisseur. En matière d’évaluation,
il n’existe pas une « one best way » mais la pertinence dépendra de la problématique
industrielle propre à chacune des relations client/fournisseur et de la spécification de chacune
des situations dans laquelle est réalisée l’évaluation. Ce contrôle vise l’efficacité, l’efficience
et la pro-activité de la part du fournisseur.
1.2.2-Les étapes clés de la démarche d’évaluation
La philosophie d’évaluation repose sur la mise en place d’un processus
d’amélioration continue, basé sur un système de mesure factuel de la performance
fournisseur, sur des plans d’actions construits et de manière collaborative, et sur un partage
des gains engrangés pour que cette démarche globale soit gagnant-gagnant. Cette démarche
globale récurrente se décompose en plusieurs étapes clés :
1.2.2.1-Préparation de la campagne d’évaluation des fournisseurs
-Sélection des fournisseurs à évaluer
-Sélection des produits/services à évaluer
-Etablir la conformité administrative des fournisseurs en étudiant leur dossier
-La rédaction des lettres à destination des fournisseurs pour compléter leurs dossiers fiscaux.
-La rédaction du questionnaire « Critères QSE » pour déterminer le niveau d’implication des
fournisseurs dans ce système de management
-Le choix d’une équipe d’évaluation ou d’un employé qui mènera l’étude

1.2.2.2-Lancement de la campagne d’évaluation


-Envoi des lettres pour compléter les pièces manquantes
-Envoi du questionnaire Critères QSE

1.2.2.3-Collecte et analyse des retours d’expédition


-Réception des dossiers
-Réception des questionnaires critères QSE remplies

Page 130
-Analyse des dossiers pour déterminer les pièces fournies
-Analyse des réponses pour déterminer les domaines d’application des entreprises
fournisseurs (soit qualité, sécurité ou environnement)
1.2.2.4-Production des données et création des bases de données
-Comptabiliser le nombre de pièces fournies par dossier par chaque fournisseur
-Compter le nombre de réponses fournies dans le critère QSE et les classer pour découvrir le
domaine de compétence de chaque fournisseur
-Evaluer la performance opérationnelle de chaque fournisseur selon les critères attribués à sa
catégorie
-Créer un logiciel qui permettra de produire automatiquement les moyennes en pourcentage
de la conformité administrative, les critères QSE, la performance administrative
-Créer une base de données comprenant les moyennes des trois conformités.
1.2.2.5-Utilisation des indicateurs
-Analyse des indicateurs de performance fournisseurs
-Analyse de l’impact des risques fournisseurs identifiés
-Identification des gisements d’amélioration et des leviers actionnables
1.2.2.6-Communication au fournisseur et revue de performance
-Communication des incidents clés constatés sur la période d’évaluation
-Réunion de « Revue de performance » avec les acteurs clés du côté des fournisseurs
-Discussion autour des points d’amélioration prioritaires
-Fixation d’objectifs et décision de lancement de plans de progrès collaboratifs
Après avoir présenté ces différentes étapes, il est temps de détailler notre
nouvelle procédure d’évaluation plus étoffée et prenant en compte plusieurs critères.

1.2.3-Nouvelle procédure d’évaluation pour HYDRAC


Après la lecture de plusieurs mémoires et articles, l’analyse de la
première procédure, il en ressort les modifications suivantes :
1-Classification des types de performance et leur critère
1.1-Conformité administrative
Elle contiendra les critères suivants :
-La composition du dossier fiscal (neuf pièces)
-Conformité de la facture aux éléments cités par l’article 150 du code général des impôts
-Le suivi du dossier client (point focal)
-La communication

Page 131
-Adaptabilité aux procédures clients
1.2-Performance industrielle
Elle comprend :
-La présence d’un système de management qualité (Normes et autres référentiels)
-Le niveau de management de la sécurité
-Le respect de l’environnement (Présence de mesures préventives et autres)
-Contrôles opérationnels
-Compétences techniques du personnel
-SAV proposé
1.3-Performance économique
Elle possède :
-Le respect du prix énoncé
-La solvabilité
-La compétitivité du prix par rapport à la concurrence
-Importance des affaires passées
-Situation financière globale
1.4-Performance opérationnelle (Logistique+Service)
-Qualité du produit ou service fourni
-Délai de livraison
-Réactivité
-Satisfaction sur le conditionnement
2-Note par performance maximum
La note totale à la fin de l’évaluation sera de 20/20. Chacune des performances sera égale à la
cotation suivante :
-Conformité administrative Note/5
-Performance industrielle Note/6
-Performance économique Note/5
-Performance opérationnelle Note/4
3-Calcul des notes
Les critères ainsi définies, une note est attribuée en termes d’appréciation :
-Bon équivaut à 100%
-Ecart acceptable à 80%
-Ecart et rejet à 20%

Page 132
La détermination de la note de chaque variable et celle de chaque performance sera calculée
de façon arithmétique.

Exemple : Calcul de la performance opérationnelle Note/4


Qualité : Bon=100%=1
Délai : E.A.=20%=0,2
Réactivité : E.R=80%=0,8
Satisfaction : 80%=0,8
Total=2,8%
Note opérationnelle : 2,8/4
L’obtention de la note totale sur 20 se fera par addition des notes des différentes
performances. Cette notation ainsi réalisée, il est temps de classifier les différents fournisseurs
selon leur criticité et apport pour le LHYDCC.
4-Classification des fournisseurs
Comme le dit si bien la norme ISO 17025 version 2005 à son chapitre 4.6 paragraphe 4.6.4
« Le laboratoire doit évaluer les fournisseurs de produits consommables, fournitures et
services critiques qui affectent la qualité des essais… ». Ceci signifie qu’en plus de
l’évaluation de tous les fournisseurs, il faudra déterminer les fournisseurs dits « critiques » qui
pourraient entraver la bonne qualité des essais du LHYDCC. Cette classification de
fournisseurs « critiques » et « non-critiques » se fera en fonction de :
-Le chiffre d’affaires annuel
-Le produit ou service du fournisseur (cœur du métier)
-Du nombre de commande
Chaque sous-traitant identifié comme critique fait l’objet annuellement d’une évaluation par
la/ les personne(s) concernée(s) dans l’entreprise et donne lieu à une cotation. Cette cotation
débouche sur la décision de poursuivre, suspendre ou cesser la collaboration de l’entreprise
avec ce sous-traitant par le directeur financier.

1.3-Amélioration complète(Institutionnelle)
Du point de vue institutionnel, la création d’un service est pilotée par la
direction de l’entreprise à travers une impulsion provenant d’un secteur de l’entreprise et ce
par rapport à un besoin ressenti. Dans le contexte actuel, le besoin se présente comme le souci
de la meilleure prise en compte des dangers que comporte la relation client-fournisseur. Ainsi,
il sera question de monter un système permettant d’évaluer et d’accompagner les fournisseurs
pour une bonne réalisation de nos activités. Tout en pensant à l’aspect évaluation, il faudrait

Page 133
penser à intégrer cette nouvelle activité parmi celles déjà existantes et ce au sein d’une
direction/ division ou service de l’entreprise.
1.3.1-Service en charge de l’évaluation des fournisseurs
A HYDRAC S.A., la Direction de l’Administration et des Ressources
Humaines (DAD) est divisée en deux services : Le service du personnel (SPL) et le service
des affaires générales (SAG). Parmi ces deux services, c’est le second qui, en relai avec la
division du budget et du contrôle de la planification (BCP) et du service de comptabilité
(SCO), est le service en charge de la gestion des relations avec les fournisseurs. A cet effet, ce
service gère l’ensemble des aspects liés à ce domaine d’activité. Mais, il est apparu un
désintérêt en ce qui concerne l’évaluation à postériori des fournisseurs en relation avec
l’ensemble de la société. En analysant les agissements du gestionnaire de ce service et en
prenant pour échantillon d’analyse le laboratoire Cacao Café, il en est ressortit les motifs de
ce désintérêt pour ce pan des relations clients-fournisseurs. Il s’agit entre autres de : Le
nombre important d’activités à réaliser par le gestionnaire de ce service qui en plus est seule ;
la non compréhension de la portée/de l’intérêt de l’évaluation des fournisseurs, l’absence de
procédures décrivant le procédé d’évaluation, de stockage des données et enregistrements
issus de l’évaluation, la logistique pour l’évaluation et le management post-évaluation.
Ainsi, dans l’optique d’une action plus efficiente en matière d’évaluation
des fournisseurs, il ne sera pas question de créer un nouveau service au sein de la DAD ayant
pour objet d’existence cette activité, mais plutôt la création d’un poste. Ainsi, en plus du
gestionnaire, ce poste à créer servira à utiliser les données issues du DAD, BCP pour mener à
bien l’évaluation des fournisseurs de notre cher laboratoire. Ce poste pourra aussi soit aider le
gestionnaire du service SAG dans ses nombreuses activités, soit alors réaliser l’évaluation des
fournisseurs des autres directions de la société HYDRAC toute entière. Ceci permettra d’en
identifier les réels apports, les risques encourus à mener ces relations avec tel ou tel
fournisseur et trouver les solutions : Soit pour améliorer la performance des dits-fournisseurs,
soit s’en débarrasser de peur de subir des préjudices dus à cette/ ces relation(s).
1.3.2-Capital humain et mini-organigramme liés au poste « évaluation des fournisseurs »
Vu qu’il s’agit de la création d’un poste et non d’un service tout entier, le
capital humain ici, sera restreint à une personne. Mais qu’importe la quantité, c’est la qualité
qui devra être priorisée. Ainsi, la personne chargée de ce poste devra avoir le profil suivant :
-Agé d’une vingtaine d’années et plus

Page 134
-Diplômé d’une des écoles supérieures de gestion reconnues dans le pays ou des filières de
l’Université où la démarche pluridisciplinaire est prônée. Plus précisément, ESSEC,
Université de la côte/Golfe de Guinée, filière géographie, FSEGA des universités d’Etat.
-Avoir un Master I au minimum
-Etre compétent dans la compréhension et l’application des procédures validées en matière
d’évaluation des fournisseurs.
-Etre capable de détecter les défaillances d’un système de gestion et les corriger rapidement.
-Manipuler aisément l’outil informatique plus précisément une connaissance approfondie
dans la maniabilité des logiciels WORD, EXCEL, ACCESS.
-Comprendre rapidement la prise en main du logiciel IVALUA BUYER V8 ou autres
logiciels pour l’évaluation des fournisseurs.
-Travailler en équipe, de manière professionnelle, sous la pression, dans le respect de la
hiérarchie.
-N’avoir pas peur de la paperasse.
Concernant le mini organigramme, il pourra se présenter ainsi :

DIRECTION DE L’ADMINISTRATION ET
DES RESSOURCES HUMAINES (DAD)
1) M. FRANCIS EDMOND EPANGUE
Service des affaires générales
Service du personnel

……………………
1) Mme TAGEU

1) Mme TETE
2) M. /Mme

Figure n°2 : Structuration de la nouvelle DAD

Page 135
2-MATRICE DE DIRECTIVES OPERATIONNELLES
2.1-Amélioration de la documentation opérationnelle
Dans le cadre de notre sujet de recherche, ma matrice comprend le listing
de l’ensemble des formulaires, des fiches, procédures utiles pour la réalisation globale de
l’évaluation des fournisseurs. En effet, celui-ci (l’ensemble) vient palier aux manquements
politiques décelés en comparant les exigences documentaires de la norme 17025 et les
politiques déjà existantes au laboratoire. Ainsi, nous présentons chaque catégorie d’éléments
en y dévoilant pour chaque élément son importance.
2.1.1-Les formulaires/ fiches
Il s’agit entre autres de :
-La liste des fournisseurs du laboratoire : C’est le formulaire comprenant l’ensemble des
fournisseurs dont fait souvent appel le laboratoire pour y apporter des prestations (services,
équipements).
-La fiche de spécification des besoins : Elle présente les caractéristiques du besoin (type,
nature, détails techniques), le pourquoi du besoin, et enfin la déclinaison et l’offre proposée
pour chaque client.
-La demande d’achat :
-La fiche de progrès : On y enregistre les problèmes rencontrés sur un équipement, lors d’une
prestation ou lors de la mauvaise application d’une procédure ou d’une règle. On y ajoute
aussi la solution identifiée et les personnes chargées (Le service, cellule ou direction) de s’en
occuper.
-Le bon de commande : Il est agrafé à la facture de la prestation, ou de l’équipement livré plus
à la fiche de spécification des besoins. Il s’agit de la fiche où est inscrite la désignation de
l’article ou du service, sa quantité, son prix unitaire et le prix total. Ce bon est validé par un
cachet de la hiérarchie de la société HYDRAC S.A. (Directeur financier).
-Le procès verbal de contrôle et d’évaluation des réceptions : Il est divisé en trois sections :
Rappel des spécifications exigées (Rappel de toutes les caractéristiques exigées lors de la
passation de la commande) ; le contrôle de la fourniture (Process de contrôle, remarques et
recommandations, la présentation de l’identité de l’évaluateur) ; évaluation des critères de
conformité : Selon l’état de l’équipement à son arrivée au laboratoire, il s’agit d’y attribuer
une note par rapport à un barème de notation préétablie, tout en précisant l’agent ayant
attribué cette note.
-La liste du matériel du laboratoire : Ensemble des équipements présents au laboratoire avec
les codes qui leur sont attribués.

Page 136
-La fiche de suivi des prestataires de service
-La fiche de suivi du fournisseur
Il est question dans ces deux fiches de présenter l’historicité de
l’ensemble des réalisations effectuées aussi bien par un prestataire de service (fiche 1) que par
un fournisseur (fiche 2). Ceci se fait à travers l’identification de la prestation effectuée et ce
en se servant des paramètres tels que la Qualité de la prestation, le délai de la livraison, le
respect des exigences techniques ; La date de la réalisation. En effet, une note globale est
calculée à chaque prestation et lors de l’évaluation, une note moyenne est calculée pour
déterminer la performance du fournisseur/prestataire de service. Cette performance étant
calculée, on décidera si on valide ou pas, ce qui déterminera si on continue à travailler avec ce
fournisseur ou alors à contrario on l’élimine.
2.1.2-Les procédures
Elles sont au nombre de quatre : Achats de services et de fournitures au
laboratoire, le plan de contrôle qualité du LHYDCC, conservation des enregistrements
attestant la conformité, évaluation des fournisseurs.
-Achats de services et de fournitures au laboratoire (Annexe n°1) a pour but de décrire les
dispositions établies pour l’achat, la réception et la vérification avant utilisation des
fournitures et des services professionnels du laboratoire pour : Maitriser les intrants qui sont
susceptibles d’influencer les résultats des essais au laboratoire ; Décrire les critères de
sélection des fournisseurs de services et des fournitures au laboratoire, indiquer comment
s’effectue l’achat et la réception des marchandises.
-Plan de contrôle Qualité LHYDCC (Annexe n°10) a pour but objet de récapituler et décrire
succinctement, les différentes opérations de contrôle qualité réalisées pour assurer la maitrise
de la qualité des essais sur le cacao et le café.
-Conservation des enregistrements attestant de la conformité (Annexe n°14) : Elle a pour but
d’une part de recenser l’ensemble des fiches, formulaires utiles lors de la sélection à priori des
fournisseurs, l’achat proprement dit, la réception de la marchandise commandée, le stockage,
la vérification avant la mise en service, la détermination du niveau de performance du
fournisseur pendant la livraison ; D’autre part de fournir les informations sur le procédé de
conservation des enregistrements (fiches ou formulaires).
-L’évaluation des fournisseurs (Annexe n°13) : La procédure d’évaluation a pour but de
présenter le procédé de déroulement de l’évaluation des fournisseurs utiles au bon
fonctionnement du laboratoire. En effet, de par ce processus, il sera question de : Identifier la
logistique utile à l’élaboration, l’implémentation et la réussite de ce process ; Présenter

Page 137
l’importance et les aspects utilisés pour évaluer nos fournisseurs ; Déterminer la performance
des prestataires de services en relation avec le laboratoire, créer une liste type des fournisseurs
du laboratoire.
2.1.3-Rédaction de la procédure d’évaluation des fournisseurs du LHYDCC
Etapes de l’évaluation
En effet, pour réaliser cette évaluation, il faudra la sectionner en plusieurs étapes pour
permettre une parfaite maitrise. Nous dénombrons pour cela quatre principales étapes
constituées d’éléments à réaliser. Il s’agit de :
 La préparation de la campagne d’évaluation des fournisseurs. Elle comprend les
étapes suivantes :
-Rédaction et envoi des lettres aux fournisseurs leur demandant de remplir leur dossier
fournisseur.
-Descente sur le terrain pour la collecte des dossiers des différents fournisseurs.
-Livraison dans nos locaux des différents dossiers de chaque fournisseur à un délai impartie/
prévue.
 Lancement de la campagne d’évaluation : Ses étapes sont les suivantes :
-La collecte des bons de livraison des fournisseurs durant la période après la précédente
évaluation.
-La collecte des fiches de progrès et des procès verbaux de contrôle et évaluation pour
déterminer le type d’équipements ou de services fournis au sein du laboratoire.
-L’utilisation de la fiche de suivi par les prestataires de service et les fournisseurs pour
s’imprégner des remarques faites lors des différentes prestations.
 Evaluation proprement dite et production des indicateurs
-Déterminer les premières performances des fournisseurs par rapport aux premiers critères
évalués dans les fiches de suivi, fiches de progrès et procès verbaux de contrôle et
d’évaluation.
-Appliquer les autres critères d’évaluation en faisant le distinguo entre fournisseurs
stratégiques et non-stratégiques.
-Entretien avec les responsables du laboratoire : Qualité et technique.
-Elaboration des tableaux statistiques pour calculer la performance de chaque fournisseur.
-Production des tableaux de synthèse ou des scorecards.
 Exploitation des résultats et consolidation du panel
-Entretien avec les responsables du laboratoire pour la présentation des résultats.
-Envoi des résultats à chaque fournisseur pour commentaire
Page 138
-Réception des commentaires et prise en compte de leurs conseils et remarques pour
l’amélioration du processus d’évaluation ou re-analyse de leur performance.
-Elimination des fournisseurs non-performants et structuration du panel des fournisseurs type
du laboratoire.
Critères d’évaluation
En tout respect du paragraphe 4.6.4 de la norme ISO 17025 Version 2005, nous avons
identifié des critères d’évaluation qui siéront au laboratoire et ceci se fît en tenant en compte
de la taille du laboratoire et du nombre restreint des fournisseurs utiles à l’atteinte de ses
objectifs.
En effet, ces critères sont :
 Pour les fournisseurs non-stratégiques
-La conformité administrative : Respect des 09 pièces à fournir pour les fournisseurs
travaillant déjà avec le laboratoire et 15 pièces pour les fournisseurs demandant l’agrément
pour travailler avec le laboratoire. Il s’agit ici du respect des exigences suivantes : La
composition du dossier administratif et la conformité de la facture par rapport à l’article 150
du code général des impôts.
-La conformité QSE : Présence d’un système de management : Qualité ou sécurité ou
environnement. Et surtout les preuves attestant cela.
-La performance opérationnelle : Elle s’évalue à l’aide de trois critères que sont : La qualité,
le délai et la réactivité.
 Pour les fournisseurs stratégiques :
-La conformité administrative : Idem
-La conformité QSE : Idem
-La performance opérationnelle : Elle s’évalue ici à l’aide de 6 critères au lieu de trois comme
dans l’évaluation des fournisseurs non-stratégiques. Il s’agit de : La qualité, le délai, la
réactivité, le niveau d’expertise du personnel d’assistance technique, les relations sociales
(Disponibilité des commerciaux, facilité à joindre un responsable), satisfaction sur le
conditionnement.
Application de la procédure d’évaluation
Vu que le cœur de l’évaluation est l’application des critères d’évaluation, elle se
déroulera de la manière suivante et ce suivant le type de performance ou conformité.
 La conformité administrative : Il s’agira ici de déterminer le pourcentage
correspondant au nombre de pièces contenues dans le dossier administratif d’un fournisseur
(sur 09 ou 15). Mais, il faudrait préciser qu’un fournisseur serait susceptible de recevoir une
Page 139
notification de non-agrément si sa conformité administrative est à moins de 80% (06/09 ou
12/15).
En plus, le même calcul des pourcentages sera effectuée pour le respect des 7 éléments dont la
présence est exigée sur les factures des fournisseurs ou des entreprises prestataires de service
par l’article 150 du code général des impôts.
Exemple :
Pièces/15 : 1/5=0,66 x 100= 6,66 ; 2/15=0,133 x 100= 13, 33 ; 3/15=0,2 x 100=20 ;
4/15=0,2666 x 100= 26,66 ; 5/15=0,333 x 100= 33,33 ; 6/15=0,4 x 100=40 ;
7/15=0,46x100=46,66 ; 8/15=0,53X100=53,33 ; 9/15=0,6x100=60 ; 10/15=0,66x100=66,66
11/15=0,7333x100=73,33 ; 12/15=0,8x100=80% ; 13/15=0,86x100=86,66 ;
14/15=0,93x100=93,33% ; 15/15=1x100=100%

Ainsi, les pourcentages de chaque fournisseur seront calculés et classées dans des tableaux
correspondant à chaque critère évalué (Un tableau pour les pièces administratives, un autre
pour les éléments exigés dans les factures).
Pour déterminer la conformité administrative, les pourcentages de chaque fournisseur de
chaque critère seront additionnés, et le résultat moyen servira de performance moyenne du
fournisseur en matière de conformité administrative.
Exemple :
-Nombre de pièces : 12/15= 80
-Nombre d’éléments : 5/7=71,42%
-Moyenne : 80 +71,42=151,42 : 2=75,71%

 Performance QSE : Vu qu’aucune structure en relation avec le laboratoire, ne


possède un système intégré QSE, il sera question d’évaluer cette performance en : Identifiant
l’existence ou non d’un seul système de mangement utilisé par la structure d’une part et
d’autre part de vérifier l’existence de documents attestant de l’implémentation du système de
management au sein de cette structure.
La notification ici sera faite de la manière suivante : Présence 100% ; Absence : 0%
 Performance opérationnelle : La notification des indicateurs de la performance
opérationnelle sera réalisée de la manière suivante :
-La qualité : Qualité conforme à la Fiche de besoins : Oui 100% ; Non : 0%
-Le délai : Délai de livraison du proforma respecté : Oui 100% ; Non 0%

Page 140
-La réactivité : Elle s’évalue en prenant en compte le coût de l’équipement/service, le délai de
la livraison, la situation du besoin dans laquelle se trouve l’organisme. La notification se fera
en terme d’appréciation de Bon : 100% ; Ecart acceptable : 80% ; Ecart et rejet : 20%
-La satisfaction sur le conditionnement : Oui : 100% ; Non : 0%
-Les relations sociales : Idem que la réactivité c'est-à-dire Bon : 100%, Ecart acceptable :
80%, Ecart et rejet : 20%
-Niveau d’expertise du personnel d’assistance technique : Elle s’évalue après présentation par
le fournisseur des habilitations que possède le personnel voulant réaliser des prestations sur le
site ou sur les équipements du laboratoire. La notification se fera comme la précédente : Bon :
100%, Présence d’un grand nombre d’accréditations : 80% ; Très peu ou pas d’accréditations
ou habilitations : 20%

Etant donné que la performance opérationnelle est divisée en six critères, il faudra déterminer
la performance moyenne en additionnant les pourcentages des six critères et les divisant par 6.
Ceci se fera à l’intérieur d’un tableau :
Exemple :
Fournisseurs % %
le

Nement (%)
Satisfaction

L’expertise
Qualité

Technique
condition-

Délai
Réactivité

Moyenne
relations
sociales
%

(%)

(%)
Les
sur

SELUNG 100 0 80 0 100 100 63,33%

Gestion des résultats


Avant de penser à l’usage des résultats, il faudrait d’abord produire les résultats des
performances globales de chaque fournisseur, les interpréter. Ensuite nous passerons au
management (Diffusion, débat, validation et conservation des données obtenues) des résultats.
 Production des résultats : Il sera question ici d’additionner au sein d’un tableau les
pourcentages des différentes performances ou conformité de chaque fournisseur afin d’obtenir
la performance globale.
Exemple :
Conformité Performance Performance
Fournisseurs Administrative QSE Opérationnelle Résultats

SELUNG 75,71 0 63,33 46, 34%

Page 141
 Interprétation des résultats
Exemple : L’entreprise SelungEngineering, en dépit de son aisance technique avérée dans la
fabrication des capsules, devrait s’atteler à améliorer sa performance opérationnelle du point
de vue de leur délai et du conditionnement de leurs capsules lors de leurs livraisons. En plus,
il faudrait qu’elle arrime davantage aux dispositions légales en vigueur dans son domaine
d’activité (prestations de service). Dans le cas inverse, ceci pourrait là conduire vers une
rupture de contrat envers le LHYDCC mais aussi cause des poursuites légales par les autorités
financières du Cameroun.
 Diffusion : Les tableaux et l’interprétation des résultats de l’évaluation seront envoyés
par email ou sous forme papier à chaque fournisseur. Ce dernier produira des remarques sur
l’évaluation en expliquant le pourquoi de ses défaillances. Puis vas renvoyer le fichier/le
document au laboratoire.
 Débat et validation ou élimination
Le fichier électronique/ le document retourné au laboratoire sera analysé par les responsables
qualité et technique, plus le pilote de l’évaluation. Ensemble, ils décideront de la prise en
compte totale, partielle ou pas du tout des remarques du fournisseur. Ensemble, selon les
statistiques et par rapport au contexte décideront de continuer à fonctionner avec le
fournisseur ou de l’exclure.
Ainsi, ils choisiront les fournisseurs « type » avec lesquelles le laboratoire continuera à
entretenir des relations.
 Conservation des données obtenues : Il existe en effet trois possibilités de
conservation de données :
-Conservation des imprimés contenant les tableaux, interprétations, rapports d’évaluation.
-Conservation d’un dossier numérique contenant toutes informations liées au processus
d’évaluation de chaque fournisseur. Ainsi, en croisant manuellement les données, on pourra
émettre des interprétations sur le niveau d’évolution de la performance de chaque fournisseur.
-Création ou téléchargement et utilisation d’un logiciel permettant aussi bien de conserver les
données issues de l’évaluation de la performance de chaque fournisseur, que de maitriser la
dynamique d’évolution de la performance fournisseur. Ceci se fera de manière électronique
avec la production de scorecard, tableaux instantanées. Ceci sera utile pour des bilans au
LHYDCC, des réunions avec les fournisseurs en question ou la hiérarchie de laboratoire.

Page 142
2.2-Mise en application du nouveau système élaboré
2.2.1-Application de la nouvelle procédure d’évaluation
2.2.2-PARETO pour la hiérarchisation du panel fournisseurs
Dans l’optique de la hiérarchisation du panel fournisseurs, le diagramme
de PARETO a été la méthode choisie. En effet, les données choisies ici sont les coûts des
prestations de chaque fournisseur au sein du LHYDCC.
La matérialisation de ce diagramme se fait à travers les étapes suivantes :
Le classement des coûts des prestations de chaque fournisseur ; Réalisation d’un tableau à
double entrée ; La construction d’un diagramme ; L’interprétation.
-Le coût des prestations de chaque fournisseur
FOURNISSEURS COÛT
SelungIngineering 2633000 fcfa
2SI 3120000 fcfa
ORCA 10625 fcfa
FOKOU FOBERD 18400 fcfa
Cameroun Express services 300000 fcfa
SafeEnvironmentCompany 326425 fcfa
UPS 300 000 fcfa
LNE 402euros= 261300 fcfa
Nicam 1000000 fcfa
Zwiebel 1200 euros= 780000 fcfa
VWR International 1079 euros= 701350 fcfa
Total 9451100 fcfa
Tableau n°22: Coût des prestations

Page 143
-Le tableau à double entrée
FOURNISSEURS COÛT FREQUENCE F. CUMULEE
2SI 3120000 fcfa 33,01% 33,01%
SelungIngineering 2633000 fcfa 27,85% 60,86%
NICAM 1000000 fcfa 10,60% 71,46%
ZWIEBEL 780000 fcfa 08,25% 79,71%
VWR International 701350 fcfa 07,42% 87,13%
Safe Environnement 326425 fcfa 03,45% 90,58%
Cameroun Express S. 300000 fcfa 03,17% 93,75%
UPS 300000 fcfa 03,17% 96,92%
LNE 261300 fcfa 02,76% 99,68%
FOKOU FOBERD 18400 fcfa 00,2% 99,88%
ORCA 10625 fcfa 00,12% 100%
Total : 9451100 fcfa 100%
Tableau n°23 : tableau à double entrée

-Diagramme de PARETO des risques financiers

120,00%

100,00%

80,00%

60,00%

40,00%
FREQUENCE
20,00%
F. CUMULEE
0,00%
18400 fcfa
10625 fcfa
3120000 fcfa
2633000 fcfa
1000000 fcfa

9451100 fcfa
701350 fcfa
326425 fcfa
300000 fcfa
300000 fcfa
261300 fcfa
780000 fcfa

Selung
2SI Ingineering
NICAM
VWR
ZWIEBEL
Safe
International
Cameroun
Environnement
Express
UPSFOKOU
LNE
S. FOBERD
ORCA
T otal :

Page 144
2.3-Interprétations
De part ces résultats, il serait évident de hiérarchiser nos fournisseurs, en
disant que les quatre premiers sont les plus précieux ou importants pour le LHYDCC et ce de
part le coût de leur prestation.
Mais, il serait faux de penser cela car le coût n’est pas véritablement le
bon paramètre à prendre en compte pour hiérarchiser les fournisseurs. En effet, le coût
permettrait plutôt de classer les fournisseurs les plus consommateurs du budget du LHYDCC
et par conséquent ceux sur lesquels il faut apporter le plus d’attention permettant d’éviter des
risques financiers. En analysant ce diagramme sous ce prisme, il en ressort que :
-Les quatre premiers fournisseurs en l’occurrence : 2SI, SelungIngineering, NICAM et
ZWIEBEL représentent environ 80% des dépenses effectuées par le LHYDCC. Ceci signifie
que ces fournisseurs nécessitent le plus d’attention possible et qu’ils devront être suivis avec
le plus d’attention possible à cause du fait que leurs prestations représentent les dépenses les
plus importantes du LHYDCC mis à part le salaire des employés de cette structure.
-Les trois suivants en l’occurrence SafeEnvironment, VWR, Cameroun Express services
représentent environ 15% des coûts et enfin les quatre derniers fournisseurs : UPS, LNE,
ORCA et FOKOU FOBERD ont un total de 5%.
En outre, malgré le coût important dépensé par notre LHYDCC pour acquérir les services de
nos prestataires, c’est plutôt l’incidence des prestations vis-à-vis des résultats de nos essais
qui doit être le paramètre utilisable pour la hiérarchisation de notre panel fournisseurs.
En utilisant ce paramètre, on déterminera les équipements ou services les plus délicats et les
plus importants pour la réalisation des essais sur les fèves de cacao et de café en atteignant les
objectifs de performance voulus par le LHYDCC.Ainsi, après concertation entre le
responsable qualité, responsable métrologie et le stagiaire, il a été décidé de classer les
fournisseurs en appliquant le critère incidence. Ceci se traduit par le tableau suivant :

Page 145
Numéro FOURNISSEURS PRESTATION FOURNIE

1 MS CONSULTING Formation

2 TUNAC Audits

3 CONFORME AQ Audits et formation qualité

4 PLASTICAM Fourniture des plastiques

5 ZWIEBEL SAS Etalonnage des équipements

6 LNE Etalonnage des équipements

7 CAMEROUN EXPRESS Etalonnage des équipements


SERVICES (GAC 2100)

8 SELUNG INGENEERING Fourniture matériel du


laboratoire (Capsules)

9 VWR INTERNATIONAL Equipement du laboratoire


SAS
10 SAFE Equipement de laboratoire
ENVIRONNEMENT
COMPANY
11 DIGITAL SARL Equipement de laboratoire
(masses de travail)

12 PROGES PLUS Equipement de laboratoire

13 AMBASS FRERES & CIE Fourniture des meubles de


rangement

Tableau n°24 : Classement des fournisseurs selon l’incidence


3-CADRE LEGISLATIF, JURIDICO-REGLEMENTAIRE
Il est question de recenser l’ensemble des textes légaux et règlements
utiles pour l’applicabilité de notre solution au problème de recherche soulevé. Mais, dans ce
contexte, ces éléments serviront pour l’évaluation fournisseurs et seront accompagnés de la
charte fournisseurs et si besoin en est d’une politique d’achats.
3.1-Cadre légal
L’ensemble des textes légaux utiles à cette tâche sont :

Page 146
-La loi n°2012/014 du 21 décembre 2012 portant loi des finances de la république du
Cameroun pour l’exercice 2013 qui stipule que les entreprises prestataires de service doivent
payer la TVA dont le taux général est de 19,25% depuis 2005.
-Selon l’article 150 du code général des impôts découlant de la loi des finances 2012 du
Cameroun, les factures des fournisseurs ou des entreprises prestataires de service doivent
contenir des éléments précis et obligatoires.
-Le code général des impôts contient en ses articles 8, 21 et 22, des dispositions relatives aux
impôts utiles lors des relations client-fournisseur.
Dans un laboratoire, il existe différents règlements qui sont régis par la
norme ISO 17025 Version 2005 qui se présente comme la norme globale qui régit toutes les
conditions d’analyse et d’étalonnage des laboratoires, les amendements aux rapports d’essai et
aux certificats d’étalonnage. Ne pouvant pas citer et analyser tous les règlements et normes
d’analyse, nous prendrons juste l’exemple de certaines d’entre elles :
-le document de laboratoire GTA 17 Révision 00 de juin 2007 est un guide technique
d’accréditation en hygrométrie. Ce guide technique d’accréditation (GTA) présente un état
des lieux de bonnes pratiques dans le domaine hygrométrie et établit des recommandations
résultant de l’application de la norme ISO/CEI 17025 à ce domaine de compétence. Ce guide
s’adresse à : Normes d’analyses, d’essais et d’étalonnages du domaine X ; une base
d’harmonisation des évaluateurs du COFRAC ; aux membres des instances du COFRAC.
- Le document INS GTA 03 Révision 00-Mars 2011 est un guide technique d’accréditation
(GTA) pour les contrôles qualitatifs et quantitatifs des productions agricoles et de leurs
dérivés. Il présente les différentes phases d’analyse recommandées de certains produits agro-
alimentaires (cacao café inclus), les plans d’échantillonnage types, la liste des équipements
utilisés pour le contrôle, les principaux contrôles physiques et les portées d’accréditation.
Il existe une foultitude de normes qui encadre l’évaluation des
fournisseurs. Elles sont entre autres :
 ISO 9002 Version 1994 : Dans son chapitre 4.6 (relatif aux achats), l’acheteur doit
s’assurer, dans un premier temps de la conformité du produit livré par rapport au contrat émis
(Bon de commande ou contrat de maintenance). Dans un second chapitre (4.6.2), la norme
nous spécifie les exigences suivantes. « Le fournisseur doit :
-Evaluer et sélectionner les sous-contractants sur la base de leur aptitude à satisfaire aux
exigences du système qualité et de toutes les exigences d’assurance de la qualité.
-Définir le type et l’étendue de la maitrise exercée par le fournisseur sur ses sous-contractants,
de l’incidence de ce produit sur la qualité du produit final et, lorsque cela est applicable, des

Page 147
rapports d’audits qualité et/ou enregistrements relatifs aux aptitudes et performances dont le
sous-contractant a fait la démonstration précédemment ».
 ISO 9001 Version 2008 : Dans cette version de la norme ISO 9001, les achats sont
étudiés au chapitre 7.4. Le dit chapitre montre comment doit être pris en compte les achats et
les mesures à prendre par l’organisme pour s’assurer aussi bien de la conformité des produits
que les fournisseurs qui les livrent.
 ISO 17025 Version 2005 : Etant donné que notre étude porte sur l’évaluation des
fournisseurs d’un laboratoire d’essai et d’étalonnage, la norme 17025 se présente comme le
guide idéal pour avoir les renseignements sur les relations laboratoire / fournisseurs. Ceci est
contenu dans le chapitre 4.6 nommé : Achats de services et de fournitures.
 NFX 50-128 : L’évaluation des fournisseurs est définie par la norme NFX50-128
comme étant « un examen systématique pour déterminer dans quelle mesure le fournisseur est
capable à un instant donné de satisfaire aux exigences spécifiées ». Cette norme définit dans
son chapitre 7 les différents points concernés par l’évaluation et la sélection des fournisseurs.
 ISO 9000 : Il s’agit d’un document introductif aux huit principes de management sur
lesquels sont fondées les normes relatives au système de management de la série ISO 9000.
Concernant notre étude, c’est le principe 8 qui est le mieux indiqué et nommé Relations
mutuellement bénéfiques avec les fournisseurs. C’est le stade final qui est atteint lorsque les
exigences des normes précédentes sont respectées.
3.2-La charte fournisseurs
La charte fournisseurs se définit comme la vision prônée par un
organisme en matière de la gestion de la relation client-fournisseur. En effet, ce document
présente le système mis en place par une entreprise (le LHYDCC dans notre cas) pour créer
un climat propice à une relation saine, claire et engagée envers ses fournisseurs. Ceci se
traduit par la constitution de ce document sur la base des éléments tels que :
-La présentation de la société HYDRAC.
-La politique d’achats.
-Intégration des exigences normatives.
-Engagements des deux parties contractantes.
3.4-La sensibilisation
On entend par sensibilisation, l’action de sensibiliser (Dictionnaire
Larousse de poche 2007). Il est question de rendre sensible les acteurs du processus d’achats
en général et de l’évaluation des fournisseurs en particulier, à l’importance et la sensibilité de

Page 148
la création d’une relation laboratoire-fournisseurs stable et équilibrée. En effet, cette
sensibilisation sera effectuée en fonction des besoins issus de l’évaluation des fournisseurs. Et
de manière plus précise, elle sera basée autour de trois points clés : Le respect des politiques
et des procédures, l’importance de l’évaluation des fournisseurs et le partage d’expériences
sur la gestion des fournisseurs. Ainsi, la rédaction de cette étape de sensibilisation sera
effectuée à l’aide de la méthode QQOQCP (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi) qui
permettra d’inclure tous les tenants et les aboutissants liés à cette démarche rédactionnelle qui
sera opérationnalisée.
Mais, il est important de préciser qu’en cas de réalisation d’un programme de sensibilisation,
la décision du jour de sa faisabilité sera prise de concert entre les responsables du laboratoire
et ceux des entreprises prestataires de service/ fournisseurs. Ce qui apportera une réponse plus
précise sur le « Quand »

3.4.1-ANALYSE SWOT de la sensibilisation

STRENGTHS WEAKNESSES
-Présenter le fonctionnement du processus -Réserver uniquement pour l’instant aux
achats à nos fournisseurs. prestataires de service/ fournisseurs à
-Présenter le dispositif d’évaluation et postériori.
développer des compétences en matière -N’a pas la même envergure qu’une
d’évaluation des fournisseurs. sensibilisation faite par l’ensemble de
-Expliquer les pièges à éviter, les erreurs à ne HYDRAC ; Qui elle toucherait à tous les
pas commettre par les fournisseurs. aspects de la RSE et à d’autres domaines.
-Proposer notre expertise à nos fournisseurs en
matière de gestion de la relation laboratoire-
fournisseurs.
OPPORTUNITIES THREATS
-Partage d’idées enrichissantes pour le -Se transformer en de simples réunions
management de la relation laboratoire- amicales.
fournisseurs. -Se transformer en lieu de négociation de
-Savoir/ Etre au parfum/S’informer sur les nouveaux partenariats ou de passation de
pratiques réalisées dans d’autres entreprises ou nouvelles commandes, de publicité de
laboratoires. chaque fournisseur auprès des autres.
-S’améliorer à travers des critiques -Permettre aux fournisseurs de déterminer
constructives apportées sur le processus les failles de nos systèmes d’achats et
d’achats et le système d’évaluation. d’évaluation des fournisseurs.

Tableau n°25 : SWOT de la sensibilisation

Page 149
3.4.2- ANALYSE SWOT de l’évaluation des fournisseurs

STRENGTHS WEAKNESSES
-Disposer d’une documentation fournie utile à -Documentation importante qui pourrait
une évaluation complète. embrouiller le pilote de l’évaluation.
-Evaluation basée sur des critères objectifs et -Soutien administratif très peu ressenti par
facilement vérifiables. rapport à la question de l’évaluation des
-Critères d’évaluation contextualisés aux fournisseurs.
réalités du laboratoire (pouvoir d’achat)

OPPORTUNITIES THREATS
-Présenter la maturité du système de gestion -Eviter de réaliser une évaluation seulement
des fournisseurs du LHYDCC pour respecter une exigence normative mais
-Développer sa propre expérience en matière apporter une plus value au bon
de déterminer la performance fournisseur. fonctionnement et à l’atteinte des objectifs
-Prendre la place de l’évaluateur et par du LHYDCC à travers une utilisation
conséquent comprendre comment les autres concrète des résultats de l’évaluation.
structures déterminent la performance du -S’assurer que nos critères ne soient pas
LHYDCC et par conséquent améliorer trop importants par rapport au pouvoir
l’efficience de nos prestations. d’achat aussi bien du LHYDCC que de
HYDRAC de peur d’être trouvé trop
exigeant et par conséquent perdre nos
fournisseurs.

Tableau n°26 : SWOT de l’évaluation des fournisseurs


3.4.3- Le programme de sensibilisation (Annexe n°15)
4- BUDGETISATION
La budgétisation de notre poste se fait en déterminant l’ensemble des
éléments qui seront utiles pour le fonctionnement et la réalisation des objectifs visés par la
création de ce poste. En plus des éléments précédents (besoins), il a fallu déterminer la
quantité et le coût de ces différents besoins. Vu que c’est un besoin prévisionnel, l’ensemble
des aspects évoqués sont présentés sous forme de tableau ; Ils pourront être acceptés en l’état
ou modifiés par la hiérarchie de la société hydrac ; Car le poste nouvellement crée s’occupera
aussi bien des fournisseurs du LHYDCC et de ceux de l’ensemble de la société HYDRAC (le
tableau des fournisseurs sera présent en annexe).Enfin, il a été réalisé un total qui permet de
déterminer le coût final lié à ce processus. Mais avant d’arriver à la budgétisation, il serait
crédible de présenter un certains nombre de paramètres à bien maitriser.
Poste : Evaluation des fournisseurs du LHYDCC en particulier et de tous les services/unités
de la société HYDRAC en général.
Taches : -Identifier les fournisseurs prestant au sein de chaque unité de la société HYDRAC
en général et le LHYDCC en particulier.

Page 150
-Mesurer le niveau de performance de chaque fournisseur lors de chacune de ses prestations.
-Lister les fournisseurs critiques et non-critiques de chaque unité du LHYDCC.
-Identifier les non-conformités liées au management des fournisseurs au sein de chaque unité
du LHYDCC.
-Trouver de concert avec les hiérarchies de chaque unité et leurs fournisseurs, des mesures
pour améliorer ce management, conduisant ainsi les fournisseurs à être un socle permettant à
chaque unité d’atteindre ses objectifs de performance.
BUTS :
 Maitriser les fournisseurs dans toutes les unités de HYDRAC S.A
 Mesurer leur performance et évaluer les impacts de leurs prestations sur le
fonctionnement de chaque unité/service.
 Permettre aux fournisseurs d’être des piliers positifs pour l’atteinte des objectifs
voulus par chaque unité/service.
AVANTAGES :
 Montrer aux fournisseurs qu’ils font véritablement partie intégrante de la société
HYDRAC/ du LHYDCC.
 Considérer les fournisseurs comme des partenaires et créer avec eux des relations
gagnant gagnant.
 Maitriser un paramètre crucial lié à l’évolution du LHYDCC et de HYDRAC en
général.
INCONVENIENTS :
 Importance de la papeterie liée à l’évaluation des fournisseurs.

Page 151
BUDGET PREVISIONNEL

BESOINS Prix Unitaire Quantité Montant


Ordinateur 250 000f 01 250 000f
Logiciels 750 000f
Chronogramme 2500f
fournisseurs
Papeterie 200 000f
Mobilier de bureau 300 000f
Transport (véhicule) 14 000 000f
Pick-up ou Bon de
carburant.
Photocopieuse 250 000f
Imprimante 150 000f
Téléphone 50 000f
Salaire 200 000f
Total 16 152 500fcfa
Tableau n°27 : Budget prévisionnel lié à la création du poste évaluateur des fournisseurs

Ce tableau regroupe l’ensemble des besoins qui serviront à réaliser l’évaluation des
fournisseurs du LHYDCC et par ricochet, de la société HYDRAC S.A. Ces besoins serviront
aux étapes de l’évaluation qui sont : La préparation de la campagne d’évaluation des
fournisseurs, le lancement de la campagne d’évaluation, l’évaluation proprement dite et
production des indicateurs, l’exploitation des résultats et enfin la consolidation du panel
fournisseurs.En effet, il est à constater qu’en plus des besoins HARD ou matériel, il a
étéinclut les besoins logiciels qui sont utiles pour la production de résultats. En plus, le total
obtenu représente le coût utile pour le fonctionnement du poste fournisseur. Il s’agit
concrètement de ce que doit débourser la société HYDRAC pour créer et faire fonctionner un
poste qui pourra évaluer et mesurer les impacts que pourraient avoir ses fournisseurs sur ses
activités.Contrairement, au coût de charges qui, lui, devrait être présenté sur une durée d’un
an.

5-DISCUSSION : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA STRATEGIE DE


REGULATION
L’étude par nous élaboré a comme problème de recherche la non-
conformité des pratiques des acteurs impliqués dans le domaine des fournitures, constituant
ainsi un frein à l’évolution du LHYDCC. Ainsi, dans l’optique de résoudre ce problème, il a
été question de développer une stratégie qui a pour but de ramener nos fournisseurs vers un

Page 152
haut niveau de conformité, permettant ainsi l’amélioration de leur performance dans la
réalisation de leur prestation. Pour cela, il a été question de mettre sur pieds des mesures aussi
bien au niveau institutionnel qu’opérationnel.
Au niveau institutionnel, il a été question d’implémenter les éléments suivants : Prise de
conscience de la hiérarchie de la société HYDRAC sur la valeur de l’évaluation des
fournisseurs ; Création d’un poste au sein de la DAG d’un poste pour l’évaluation mais aussi
du suivi permanent de l’évolution de la performance du fournisseur pendant toute la durée de
son contrat au sein du LHYDCC.
Du point de vue opérationnel, il a été d’abord question d’appliquer l’ancienne procédure
d’évaluation des fournisseurs afin d’en déterminer les défaillances ; Améliorer toute la
documentation opérationnelle et ce en améliorant les procédures existantes et en écrivant de
nouvelles dans l’optique de respecter les exigences de la norme ISO 17025 version 2005
(paragraphe 4.6) ; Rédiger de nouvelles fiches utiles à l’enregistrement des différentes
prestations de chaque fournisseur ceci dans le but de s’assurer que ces dernières sont
conformes aux cahiers de charges, de déterminer le niveau de performanceréalisée et
d’enregistrer les moyennes des différentes prestations passées par chaque fournisseur.
En plus de ces deux catégories de mesure, il a fallu y ajouter un document spécifique plus
précisément une charte qui dans le cadre de notre étude a pris le nom de charte fournisseurs.
Cette charte se définit ici comme la vision prônée par un organisme en matière de la gestion
de la relation client-fournisseur. En effet, ce document présente le système mis en place par
une entreprise (le LHYDCC dans notre cas) pour créer un climat propice à une relation saine,
claire et engagée envers ses fournisseurs. Il s’articule autour des axes suivants : La
présentation de HYDRAC S.A, la politique d’achats, l’intégration des exigences normatives
et les engagements des deux parties contractantes.
De part l’implémentation de cette stratégie à travers ses différentes
mesures, il en ressort des bénéfices qui sont :
-Régulation prenant en compte l’intégralité des étapes de l’évaluation des fournisseurs
(évaluation à priori et à postériori).
-Production de données rationnelles issues de nos fiches et surtout de nos critères d’évaluation
contenus dans la procédure d’évaluation.
-Prise en compte de tous les aspects liés au système à implémenter
En effet durant cette régulation, il a été présenté l’ensemble des besoins liés à la mise sur
pieds de notre stratégie. En plus des mesures institutionnelles, la charte et les mesures
opérationnelles, il a été décrit le profil de l’opérateur qui dirigera le management des

Page 153
fournisseurs ; Présenté son arsenal d’équipements qui lui sera utile (Ordinateur, logiciel
IVALUA BUYER V8 ou un autre logiciel, le diagramme de PARETO…).
-La facilité d’assimilation et d’application des critères d’évaluation par le pilote de
l’évaluation ; Facilité d’enregistrement des informations sur les prestations de chaque
fournisseur ; Facilité de production des données ; Données esthétiques sur le plan visuel.
En dépit de tous ces points positifs, il a été constaté certaines limites qui
pourraient légèrement freiner l’application complète de notre stratégie pour la régulation des
non-conformités constatées. Il s’agit entre autres de :
-L’importante paperasse due à la présence de nombreuses fiches à remplir ;
-Evaluation et suivi de la performance fournisseurs : opération complexe. Ceci se caractérise
par l’ensemble des documents comprenant les nombreuses exigences à respecter ; L’ampleur
du processus d’évaluation et de suivi de la performance qui se doit de ne négliger aucune
étape lors de ce processus car chacune d’elle est importante.

Page 154
CONCLUSION
En somme, force est de constater que la régulation d’un problème comme
celui des non-conformités constatées au sein du management des relations entre le laboratoire
et les fournisseurs a été un processus complexe et délicat. En effet, ce processus s’est articulé
autour des points suivants : Analyser le système de gestion des fournisseurs (politiques,
institution, pratiques) ; Déterminer les non-conformités, les risques et les impacts sur le
LHYDCC ; La rédaction de fiches/formulaires et de procédures absentes et exigées par la
norme ISO 17025 version 2005 ; La rédaction, la correction et la re-rédaction des procédures
d’évaluation des fournisseurs aussi bien pour le LHYDCC que pour la société HYDRAC ;
Appliquer la procédure du LHYDCC et en déterminer les performances de chaque fournisseur
du LHYDCC ; Déterminer un listing des fournisseurs type du LHYDCC en conservant les
fournisseurs les plus performants en prenant aussi compte de leur importance sur la qualité
des essais du laboratoire d’une part. Et en éliminant ceux qui le sont moins d’autre part ;
Créer un poste et d’un système de suivi de l’évaluation et des performances des fournisseurs.
Tout ce processus a permis de réduire les risques fournisseurs sur le LHYDCC,d’assurer une
continuité à travers un suivi constant et maitrisé soucieux de l’environnement de prestataires
de service/fournisseurs qui se veut plus sain et promoteur de l’évolution du LHYDCC. Ceci
dit, qu’en est-il alors des retombés de l’implémentation du nouveau système élaboré ?

Page 155
CONCLUSION GENERALE
En somme, force est de constater que l’étude nommée évaluation de la
conformité des fournisseurs du LHYDCC pose le problème de la non-conformité des
pratiques de tous les acteurs impliqués dans le domaine des fournitures, constituant ainsi un
frein à l’évolution/ d’expansion du LHYDCC. Ainsi, en plus de cela des entretiens avec les
encadreurs académiques et professionnels ont permis la rédaction de questions, hypothèses et
objectifs de recherche. En effet, les questions de recherche sont les suivantes :
L’environnement des prestataires de services est-il un facteur de performance du LHYDCC ?
(question principale) ; Existe-t-il un cadre institutionnel et politique au LHYDCC lui
permettant l’établissement d’une démarche standard et de bonne facture en matière de
fournitures ?, Quelles sont les pratiques d’acteurs réalisées au seindu LHYDCC en matière de
fourniture?, Quels sont les impacts liés aux pratiques des fournisseurs au sein du LHYDCC ?,
Comment réguler la non-conformité de l’environnement des prestataires de services du
LHYDCC ? (Questions secondaires). Concernant les hypothèses, il s’agit de : La non-
conformité de l’environnement des fournisseurs limite leur contribution à l’émergence/
l’évolution du LHYDCC (hypothèse principale) ; Le LHYDCC se caractérise par une absence
de politiques et d’intérêt institutionnel pour les fournisseurs, Les pratiques des acteurs sont un
facteur limitant le développement du LHYDCC, Les pratiques d’acteurs contribuent à
l’émergence des risques fournisseurs qui affectent le développement du LHYDCC, La
création d’une charte fournisseur et d’un cadre de suivi se présente comme un facteur de
régulation de la non-conformité (hypothèses secondaires). Les objectifs quant à eux sont les
suivants : Analyser l’environnement des fournisseurs/ prestataires de service du LHYDCC
afin de cerner ses freins à l’émergence du laboratoire (objectif principal) ; Diagnostiquer le
système institutionnel et politique lié aux fournisseurs du LHYDCC pour en déterminer les
non-conformités, Réaliser une analyse des pratiques d’acteurs en vue de cerner leur
répercussion sur le développement du LHYDCC, Analyser les différentes pratiques d’acteurs
en vue d’identifier et de mesurer les risques sur l’émergence du LHYDCC, Elaborer des
procédures complémentaires et une restructuration systémique qui permettront d’atténuer les
non-conformités dans la gestion des fournisseurs par le LHYDCC (objectifs secondaires).
Ainsi, l’ensemble des éléments ci-dessus ont permis de résoudre le problème de recherche
soulevé et cela a permis d’aboutir aux résultats suivants : Les pratiques des fournisseurs sont à
l’origine de risques fournisseurs (financiers/économiques, environnementaux,
industriel/qualité, image/développement durable) et les impacts qui en découlent ont essayé
d’être évalués et ce à travers des méthodes et outils. Ce constat a conduit à l’application de

Page 156
l’ancienne procédure d’évaluation des fournisseurs d’où il en ressort que 09 fournisseurs sur
10 n’atteignent pas un niveau de performance de 80%, 01 fournisseur sur 10 a une
performance de 100%. Pour réguler les manquements affichés par cette statistique et résoudre
les probables problèmes liés au management des fournisseurs au sein du LHYDCC, les
mesures suivantes ont été réalisées : La création d’un poste chargé de l’évaluation et du suivi
de la performance des fournisseurs est le signe de la prise en compte de l’importance de la
question de l’évaluation des fournisseurs par la hiérarchie de la société HYDRAC S.A.
(mesure institutionnelle) ; Rédaction de nouvelles fiches pour enregistrer les paramètres des
prestations réalisées par les fournisseurs (respect des exigences contenues dans le cahier de
charges, niveau de performance de la prestation fournie), rédaction de trois nouvelles
procédures pour répondre aux exigences de la norme ISO 17025 Version 2005, rédaction
d’une nouvelle procédure d’évaluation des fournisseurs du LHYDCC faisant le distinguo à
travers des critères spécifiques choisis, entre les fournisseurs stratégiques et non-stratégiques,
prenant en compte les étapes avant, pendant et après l’évaluation des fournisseurs (
documentations opérationnelles ) ; La charte fournisseurs qui est un document présentant le
système mis en place par une entreprise (le LHYDCC dans notre cas) pour créer un climat
propice à une relation saine, claire et engagée envers ses fournisseurs. L’amélioration des
procédures existantes pour l’amélioration des conditions de travail (amélioration politico-
règlementaire). Les résultats présentés après l’évaluation du système actuel de management
des fournisseurs conduisent à signaler que la non-conformité de l’environnement des
fournisseurs limite effectivement leur contribution à l’évolution du LHYDCC. Ceci est
caractérisée par le fait que les impacts dus aux risques fournisseurs coutent énormément,
ralentissent la réalisation des prestations, nuisent à l’image du LHYDCC à cause des
fournitures qui conduisent à des essais erronés. En effet, l’ensemble des mesures ci-dessus ont
pour but d’une part de réguler les non-conformités liées au management actuel des
fournisseurs au sein du LHYDCC ; D’autre part elles créent un système permettant
d’organiser les activités des fournisseurs, de suivre le déroulement de leurs prestations avec
minutie, d’évaluer et de mesurer l’évolution de la performance de chaque fournisseur et de
créer un cadre propice pour la résolution des problèmes rencontrées par les fournisseurs dans
la réalisation de leurs prestations et ce dans un esprit de recherche constante d’un partenariat
gagnant gagnant entre les parties contractantes au sein du LHYDCC. En dépit de ces belles
paroles, il est primordial de préciser que l’atteinte des objectifs ci-dessus dépendra de
l’engagement de la haute hiérarchie sur la question de l’évaluation des fournisseurs,
l’utilisation à bon escient par le LHYDCC des résultats produits par les différentes mesures

Page 157
opérationnelles (fiches, procédures, logiciels, scorecards) et la mise sur pieds d’un dialogue
franc entre les deux parties contractuelles pour l’application des résolutions ayant pour but
l’atteinte des objectifs de performance du LHYDCC basé sur des fournisseurs fiables et
efficients.

Page 158
BIBLIOGRAPHIE

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Poylo M. (2010), la gestion des risques fournisseurs au sein du service achats d’une PME,
mémoire pour l’obtention du diplôme homologue niveau II/ Responsable de gestion en
management des achats, ESSEC éducation en management, 88 pages.
Nogatchewsky G. (2004), les configurations de contrôle dans les relations client fournisseur,
thèse de doctorat des sciences, Université de Paris dauphine, 463 pages.
Recherche collective(2003), le processus d’évaluation de la performance fournisseur A la
recherche d’une méthodologie, mémoire pour l’obtention d’un diplôme d’étude supérieure en
management, L’école supérieure des affaires, Grenoble, 54 pages.

NORMES ET AUTRES REFERENTIELS


GTA
Contrôles qualitatifs et quantitatifs des productions agricoles et de leurs dérivés, INS GTA 03,
Révision 00-mars 2011, 19 pages
Guide techniques d’accréditation en hygrométrie, document LAB GTA 17 Révision 00-Juin
2007, 39 pages

NORMES
ISO CEI 17025, septembre 2005, 41 pages
ISO 9000
ISO 9001, novembre 2008, 44 pages
ISO 26000

PARUTIONS SCIENTIFIQUES

Blau M.P. (1964), Exchange and Power in Social Life, New York, John Wiley & Sons
Dwyer F., Schurr P., Oh S. (1987), « Developing Buyer-Seller Relationships », Journal of
Marketing, vol. 51, April
Macaulay S. (1963), « Non-Contractual Relations in Business: a Preliminary Study »,
American Sociological Review, vol. 28, February
Macneil I.R. (1980),The New Social Contract, An Inquiry into Modern Contractual
Relations, New Haven, Yale University Press

Page 161
LISTE DES PHOTOS/ PLANCHES

Photo n°1 : Contrôles des chargements et des réceptions des caboteurs dans le dépôt central
de Douala pour la consommation nationale.
Photo n°2 : Réseau de transport des produits pétroliers
Photo n°3 : Laboratoire de microbiologie
Photo n°4 : Laboratoire cacao café
Photo n°5 : Bâtiments à contrôler
Photo n°6 : Contrôle non-destructif par magnétoscopie
Photo n°7 : Contrôle non-destructif par courant de Foucault
Photo n°8 : Quelques photos de la construction du pipeline
Photo n° 9 : Etuve
Photo n° 10 : Etuve binder
Photo n° 11 : Dessiccateur
Photo n° 12 : Hygromètre GAC2100
Photo n° 13 : Hygrothermomètre
Photo n° 14 : La photo du cutter
Photo n° 15: Balance Sartorius ED 224S
Photo n° 16 : Paillasse/Planchette de 130 trous.
Planche N°1 : Contrôle non-destructif
Planche N°2 : Activités externes du LHYDCC
Planche N°3 : Equipements primordiaux du LHYDCC

Page 162
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Analyse financière selon Bernard F. et Salviac E., 2009


Figure 2 : Structuration de la nouvelle DAD

Page 163
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n° 1 : Les prestations du CND
Tableau n°2 : Listing des clients par activité de la société HYDRAC
Tableau n°3 : Présentation des activités durant le stage
Tableau n°4 : Récapitulatif des questions, hypothèses, objectifs de recherche
Tableau n°5 : Chronogramme de recherche
Tableau n°6 : Présentation desbesoins pour chaque analyse
Tableau n°7 : Présentation des réalisations de chaque fournisseur
Tableau n°8 : Calcul de l’évaluation administrative
Tableau n°9 : Calcul de la performance QSE
Tableau n°10 : Respect de la qualité
Tableau n°11 : Respect du délai de livraison
Tableau n°12 : Degré de réactivité
Tableau n°13 : Présentation des trois résultats de la performance opérationnelle
Tableau n° 14 : La performance finale de chaque fournisseur
Tableau n°15 : La matrice Léopold
Tableau n°16 : Classe de danger
Tableau n° 17 : Classe de quantité
Tableau n°18 : Seuil de quantité
Tableau n°19 : Détermination des EIP
Tableau n°20 : Impact potentiel par milieu
Tableau n°21 : Caractérisation des impacts environnementaux
Tableau n°22 : Coût des prestations
Tableau n°23 : Tableau à double entrée
Tableau n°24 : Classement des fournisseurs selon l’incidence
Tableau n°25 : SWOT de la sensibilisation
Tableau n°26 : SWOT de l’évaluation des fournisseurs
Tableau n°27 : Budget prévisionnel lié à la création du poste évaluateur des fournisseurs

Page 164
ABREVIATIONS

AQF : Assurance qualité fournisseurs


BCP : Bureau du contrôle et de la planification
CEI : Comité électrotechnique international
CEMAC : Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale
CGI : Code général des impôts
CICC : Conseil interprofessionnel du Cacao et du café
CND : Contrôle non-destructif
COFRAC : Comité français d’accréditation
CUD : Communauté urbaine de Douala
DAD : Direction des affaires administratives et des ressources humaines
DAG : Direction des affaires générales
DEL : Direction des essais en laboratoire
DI : Division informatique
FSEGA : Faculté des sciences économiques et de gestion appliquée
GTA : Guide technique d’accréditation
HYDRAC S.A. : Hydrocarbures analyse contrôle société anonyme
IBM : International business machines corporation
IPD : Institut panafricain de développement
IRPP : Impôt sur le revenu des personnes physiques
ISO: International standard organization
LCC: Low cost countries
LHYDCC: Laboratoire hydrac cacao café
ONCC : Observatoire national du cacao et du café
ONG : Organisation non-gouvernementale
QCD: Qualité coût délai
QSE: Qualité sécurité environnement
RSE : Responsabilité sociale de l’environnement
SAG: Service des affaires générales
SAV: Service après-vente
SCM : Supply Chain management
SPL : Service du personnel
SWOT: Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats
TVA: Taxe sur la valeur ajoutée

Page 165
TABLE DES MATIERES

Exergue……………………………………………………………………………………………….…1
Dédicaces………………………………………………………………………………………………..2
Remerciements….…………………………………………………………………………….…….…..3
Résumé……………………………………………………………………………………….……...…4
Abstract……………………………………………………………………………………………...….5
Avant-propos……………………………………………………………………………………………6
Sommaire…………………………………………………………………………………………….....8
Introduction générale…………………………………………………………………………...……….9
PARTIE 1 : ENVIRONNEMENT DE STAGE………...…………………………………..……...10
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA SOCIETE HYDRAC S.A………………………...….11
Introduction………………………………………………………………………………………....….11
1-ENVIRONNEMENT INTERIEUR…………………………………………………………….....11
1.1-Le rappel historique………………………………………………………………………………..11
1.2-La structuration interne………………………………………………………………………….....12
2-LES ACTIVITES…………………………………………………………………………...……....13
2.1-Les inspections pétrolières…………………………………………………………………….…..13
2.2-Les essais en laboratoire…………………………………………………………………….…..…14
2.3-Les contrôles techniques………………………………………………………………………......15
2.4-Les formations techniques……………………………………………………………....................19
3-ACTIVITES ET CLIENTS……………………………………………………………………..…19
4-SERVICES D’ACCUEIL PENDANT LE STAGE……………………………………………....20
5-ENVIRONNEMENT EXTERIEUR…………………………………………………………..…..20
5.1-Les objectifs………………………………………………………………………………………..20
5.2-Les problèmes environnementaux………………………………………………… …..……….....21
Conclusion………………………………………………………………………………………….….21
Chapitre2 : LE CONTRAT D’APPRENTISSAGE ET LES ACQUIS PROFESSIONNELS…..22
Introduction………………………………………………………………………………………….....22
1-LES TERMES DE REFERENCE DU CONTRAT D’APPRENTISSAGE………………….…22
1.1-Exposé des motifs et de l’objet du contrat d’apprentissage…………………………………….…22
1.2-But et objectif du stage professionnel………………………………………………………….….23
1.3-Les engagements des parties contractantes …………………….…………………………….….. 23
1.3.1-Les engagements de la société HYDRAC S.A………………………………………………......24
1.3.2-Engagement de l’apprenti-stagiaire..………………………………………………………….…24
2-LE CADRE D’APPRENTISSAGE……………………………………………………………….25
2.1-L’encadrement professionnel…………………………………………………………………….. 25
2.2-Encadrement académique………………...………………………………………………………..25
2.2-Le déroulement du stage……………………………………………………………………….….26
3-EXPOSE DES ACQUIS PROFESSIONNELS………………………………………………..…26
3.1-Le programme de stage……………………………………………………………………………26
3.2-La réalisation des tâches au sein du stage…………………………………………………………26
3.3-L’expérience professionnelle acquise……………………………………………………………..27
4-LES PROBLEMES DE L’ENTREPRISE ETIDENTIFICATION D’UN PROBLEME POUR
L’ETUDE DE CAS…………………………………………………………………………………...28

Page 166
4.1-Les problèmes de l’entreprise………………………………………………………………….....28
4.2-Présentation du problème de recherche……………………………………………………….29
5-DISCUSSION ET SUGGESTIONS……………………………………………………………29
Conclusion………………………………………………………………………………………….30
PARTIE 2 : ETUDE DE CAS : LE PROTOCOLE DE STAGE……………………….31
CHAPITRE 1 : LES ELEMENTS THEORIQUES DE L’ETUDE DE CAS………….32
Introduction………………………………………………………………………………......32
1-CONTEXTE D’ETUDE………………………………………………………………….32
1.1-Justification académique de la recherche professionnelle………………………………...32
1.2-Contexte général……………………………………………………………….…………33
1.3-Contexte professionnel………………………………………………………………...…34
1.4-Contexte scientifique ……………………………..……………………………….……..35
2-DELIMITATION DE L’ETUDE………………………………………………………...37
2.1- Délimitation épistémologique……………………………………………………………37
2.2-Délimitation conceptuelle………………………………………………………………...37
2.3- Délimitation thématique…………………………………………………………………40
2.4- Délimitation temporelle……………………………………………………………..…...40
2.5-Délimitation spatiale……………………………………………………………………...40
3-REVUE DE LA LITTERATURE…………………………………………………...…..40
4-CONSTRUCTION DE L’OBJET D’ETUDE…………………………………….…….55
4.1-La problématisation……………………………………………………………………....55
4.1.1- Le constat…………………………………………………………………………...…55
4.1.2- Le référentiel………………………………………………………………………..…56
4.1.3- Le problème de recherche………………………………………………………….….56
4.1.4-Débat autour des enjeux du problème de recherche ……………………………………56
4.1.5- Identification des items du problème………………………………………………….60
4.2-Questions de recherche…………………………………………………………………...60
4.3-Hypothèses de recherche…………………………………………………………………61
4.4-Objectifs de recherche……………………………………………………………………61
4.5-But de la recherche……………………………………………………………………….62
5-INTERÊT DE LA RECHERCHE………………………………………………………62
Conclusion……………………………………………………………………………………65
CHAPITRE 2 : LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE................................….......66
Introduction………………………………………………………………………………..…66
1-CADRAGE METHODOLOGIQUE GENERAL DANS LE MODELE CLASSIQUE DE
RECHERCHE SCIENTIFIQUE………………………………………………………………...66
1.1-Courant méthodologique du modèle classique de la recherche scientifique………….….66
1.2-Cadre méthodologique………………………………………………………………..….67
1.3-Cadre théorique de la recherche professionnelle……………………………………….. 67
1.4-Déclinaison de la méthode générale……………………………………………………..69
1.5-Approche exploitée…………………………………………………………………….....69
2-METHODE ET TECHNIQUE DE COLLECTE ET D’ANALYSE DESDONNEES …....69
2.1-Collecte de données quantitatives………………………………………………………..69
2.1.1-Le recouvrement statistique………………………………………………………...…..69

Page 167
2.2-Collecte de données qualitatives…………………………………………………………70
2.2.1-L’observation (in-situ) et l’observation participante…………………………………...70
2.2.2-Les entretiens……………………………………………………………………...…....70
3-METHODE ET TECHNIQUE D’ANALYSE……………………………………..…...71
3.1-Méthode et technique d’analyse des données quantitatives…………………………...…71
3.1.1-L’analyse statistique……………………………………………………………….…...71
3.1.2-Les outils du management de la qualité…………………………………………….….71
3.1.3-L’utilisation des logiciels IVALUA et SPHINX……………………………………...72
3.2-Méthode et technique d’analyse des données qualitatives…………………………….....73
3.2.1-L’analyse qualitative de contenu…………………………………………………….....73
4-RECHERCHE DOCUMENTAIRE……………………………………………………..73
5-DIFFICULTES RENCONTREES ET CHRONOGRAMME DE RECHERCHE….74
5.1-Difficultés rencontrées……………………………………………………………….…...74
5.2-Chronogramme de recherche………………………………………………………..……75
Conclusion……………………………………………………………………………………77
PARTIE 3 : RESULTATS DE L’ETUDE DE CAS………………………………………78
CHAPITRE 1 : LES POLITIQUES EN MATIERE DE PRESTATION DE SERVICES
AU LABORATOIRE…………………………………….………………………..……..….79
Introduction…………………………………………………………………………………...79
1-LA PROCEDURE D’ACHATS……………………………………………………….…79
2-LE CATALOGUE D’ANALYSE………………………………………………………..80
2.1-Analyses réalisées au LHYDCC………………………………………………………….80
2.2-Les portées d’accréditation…………………………………………………………….…82
2.2.1-Méthode pratique d’évaluation de la teneur en eau des fèves de cacao………………..82
2.2.2-Epreuve à la coupe des fèves de cacao…………………………………………………84
2.2.3-Examens olfactif et visuel, détermination des matières étrangères et défauts………….84
2.2.4-Détermination de la perte de masse à 105°C…………………………………………...84
2.3-Catégories de fournitures liées aux analyses……………………………………………..84
3-LES EXIGENCES LIEES AUX FOURNISSEURS……………………………………85
3.1-Les exigences liées à la gestion du laboratoire en liaison avec les fournitures…………..86
3.1.1-Maitrise de la documentation…………………………………………………………..86
3.1.2-Maitrise des enregistrements…………………………………………………………...87
3.1.3-Le personnel…………………………………………………………………………….88
3.1.4-Equipements……………………………………………………………………………89
3.2-Les exigences liées à la gestion des fournisseurs………………………………………...91
3.2.1-Revue des demandes, appels d’offre et de contrats……………………………………91
3.2.2-Achats de services et de fournitures……………………………………………………91
3.3-Les exigences liées à la formation et à l’étalonnage……………………………………...93
3.3.1-La formation……………………………………………………………………………93
3.3.2-L’étalonnage……………………………………………………………………………94
4-IMPORTANCE DU CAHIER DE CHARGES………………………………………...97
5-SYNTHESE SUR L’IMPORTANCE DES POLITIQUES……..…………………….97
Conclusion……………………………………………………………………......................99
CHAPITRE2 : PRATIQUES D’ACTEURS EN MATIERE DE FOURNITURE…..100
Introduction…………………………………………………………………………………100
1-LES TYPES D’ACTEURS…………………………………………………………….100

Page 168
1.1-L’acteur institutionnel……………………………………………………......................100
1.2-Les acteurs stratégiques…………………………………………………………………101
1.3-Les acteurs non-stratégiques…………………………………………………………….102
2- LES CATEGORIES DE FOURNITURE…………………………………………….102
2.1- Les équipements primordiaux du LHYDCC……………………………......................102
2.1.1-Capsules…………………………………………………………………………….....102
2.1.2-Etuve…………………………………………………………………..........................103
2.1.3-Dessiccateur…………………………………………………………….......................103
2.1.4-Balance………………………………………………………………………………..103
2.1.5-Hygromètres…………………………………………………………………………..103
2.1.6-Cutter…………………………………………………………………………………104
2.1.7-La planchette………………………………………………………………………….104
2.2- Les services………………………………………………………………………….….104
2.3- Les consommables de bureau ……………………………………………………….…104
3- LES PRATIQUES DES FOURNISSEURS………………………………………..…106
3.1- Processus de fourniture selon le LHYDCC……………………………………..….….106
3.2- fournitures et fournisseurs, prestataires de service………………………………….….106
3.3- Les fournisseurs dans leur structure …………………………………………………...107
4-EVALUATION DES PRATIQUES……………………………………………………108
4.1-Procédé d’évaluation de HYDRAC S.A….……………………………………...….......108
4.1.1-Conformité administrative………………………………………………………….....108
4.1.2-PerformanceQSE………………………………………………………………….….109
4.1.3-Performance opérationnelle………………………………………………………...…110
4.2-Phase pratique de l’évaluation………………………………………………………..…110
4.2.1-Evaluation administrative………………………………………………………….….110
4.2.2-PerformanceQSE………………………………………………………………….….111
4.2.3-Performance opérationnelle……………………………………………………..…….111
5-ANALYSE DES RESULTATS DE L’EVALUATION…………………………….…114
Conclusion…………………………………………………………………………………..115
CHAPITRE 3 : REPERCUSSIONS DES PRATIQUES DES FOURNISSEURS…….116
Introduction………………………………………………………………………………....116
1-RISQUES LIES AU FONCTIONNEMENT DU LHYDCC………………………….116
1.1-Risques liés aux prestations du LHYDCC…………………………………………..….117
1.2-Risques liés aux interactions au sein du LHYDCC………………………………….….118
2. IMPACTS PRIORITAIRES POUR LE LHYDCC………………………………......118
2.1-Impacts sur la rentabilité du LHYDCCet de ses clients………………………………..118
2.2-Impacts sur la performance du LHYDCC………………………………………….…..119
2.3-Impacts environnementaux dus aux équipements…………………………………...….119
2.4-Impacts sur la sécurité alimentaire…………………………………………………..….119
2.5-Impacts sur le développement durable……………………………………………...….120
3-OUTILS POUR L’EVALUATION DES IMPACTS…………………………..…..…120
3.1-Le monitoring……………………………………………………………………….......120
3.2-Analyse du cahier de charges…………………………………………………………...120
3.3-Analyse du cycle de vie…………………………………………………………………121

Page 169
3.4-Sondage d’opinion et enquête sociale…………………………………………………..121
4-EVALUATION DES IMPACTS………………………………………………………122
4.1-Cahier de charges et monitoring……………………………………………….……….122
4.2-La matrice de Léopold et l’évaluation simplifiée des impacts environnementaux……..123
4.3-Sondage d’opinion et enquête sociale…………………………………………….….....125
5-BILAN DE L’EFFICACITE DES OUTILS D’EVALUATION………………..…....126
Conclusion…………………………………………………………………………….….....127
Chapitre 4 : REGULATION DE LA CRISE DE CONFORMITE DES
FOURNISSEURS……………………………………………………………………..…...128
Introduction…………………………………………………………………………...….....128
1- CADRE POLITICO-INSTITUTIONNEL………………………………………........128
1.1-Cadre politique actuel au LHYDCC…………………………………………………....128
1.1.1-Achats de services et de fournitures au laboratoire…………………………..….....…129
1.1.2-Plan de contrôle qualité LHYDCC…………………………………………….……..129
1.1.3-Procédure d’évaluation de HYDRAC S.A…………………………………………...129
1.2-Amélioration partielle du système………………………………………………...…....130
1.2.1-Nouveau modèle type d’évaluation des fournisseurs…………………..………..……130
1.2.2-Etapes clés de la démarche d’évaluation…………………………………….………..130
1.2.3-Nouvelle procédure d’évaluation pour HYDRAC…………………………………...131
1.3-Amélioration complète…………………………………………………………....…....133
1.3.1-Service/Poste en charge de l’évaluation des fournisseurs…………………….……...13 4
1.3.2-Capital humain et mini-organigramme liés au poste…………………………….......134
2-MATRICE DE DIRECTIVES OPERATIONNELLES…………………………......136
2.1-Amélioration de la documentation opérationnelle……………………………..……....136
2.1.1-Fiches/Formulaires……………………………………………………………..….....136
2.1.2-Procédures……………………………………………………………………..….....137
2.1.3-Rédaction de la procédure d’évaluation des fournisseurs du LHYDCC…………....138
2.2-Mise en application du nouveau système élaboré……………………………………...143
2.2.1-Application de la nouvelle procédure d’évaluation………………………………….143
2.2.2-DIAGRAMME DE PARETO pour la hiérarchisation du panel fournisseurs……......143
2.3-Interprétations……………………………………………………………………….....145
3-CADRE LEGISLATIF, JURIDICO-REGLEMENTAIRE………………..……..…146
3.1-Cadre légal……………………………………………………………………...…..…..146
3.2-Charte fournisseurs…………………………………………………………………......148
3.3-Formulaire fournisseurs……………………………………………………..……..…...148
3.4-Sensibilisation…………………………………………………………………..............148
3.4.1-Analyse SWOT de la sensibilisation……………………………………….…...…….149
3.4.2-Analyse SWOT de l’évaluation des fournisseurs………………………………….….150
3.4.3-Le programme de sensibilisation……………………………………………….......…150
4- BUDGETISATION……………………………………………………………………..150
5-DISCUSSION : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA S TRATEGIE DE REGULATION…….…152
Conclusion………………………………………………………………………………......155
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………….…156
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………….……...159
LISTE DES PHOTOS/ PLANCHES……………………………………………………..162
LISTE DES FIGURES………………………………………………………………...…..163
LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………...…….164

Page 170
ABREVIATIONS…………………………………………………………………………..165
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………166
GLOSSAIRE……………………………………………………………………………….172
ANNEXES………………………………………………………………………………….175

Page 171
GLOSSAIRE

Il s’agit ici de définir les termes que nous rencontrerons tout au long de
notre étude et dont nous percevrons bien le sens à l’aide des définitions. Ces termes sont les
suivants : Audits fournisseurs, fournisseurs, évaluation à postériori, évaluation des
fournisseurs, laboratoire cacao café, équipements, services, charte fournisseurs,
consommables, essai, échantillon global, échantillon réduit, échantillon pour laboratoire,
étalonnage, échantillonnage, fève ardoisée, fève défectueuse, fève de cacao, processus
d’achat, étalon.
-Audit fournisseurs :
Il s’agit d’une évaluation du système d’organisation commanditée et effectuée par un client
dans les locaux de son fournisseur. Cette évaluation peut analysée entre autres : Les exigences
d’efficacité, les garanties de rigueur, limitation aux aspects relatifs à la qualité des produits ou
services fournis.
-Charte ou politique fournisseurs :
Il s’agit de la vision traduisant l’intérêt porté par le LHYDCC en matière de consolidation de
ses relations clients-fournisseurs. Cette politique comprendra l’ensemble des exigences qui
permettront de maitriser et de gérer durablement ses partenariats et ce en prenant en
considération les éléments des domaines suivants : Les dispositions légales et normatives en
vigueur, les procédures de passation de commande du LHYDCC, les notions d’achats
durables, QSE, RSE.
-Consommables :
Il s’agit de l’ensemble des fournitures de type papeterie utile à un bureau et utilisés en grandes
quantités tout au long de l’année. On peut citer entre autre : les rames de papier, formats,
chemises de différentes dimensions, sous chemises, classeurs, chronogrammes, stylos à bille
etc…
-Echantillon global
Quantité de fèves de cacao constituée en réunissant et mélangeant les prélèvements
élémentaires.
-Echantillon pour laboratoire
Petit échantillon représentant la qualité du lot, obtenu à partir de l’échantillon global ou réduit
et destiné à l’examen en laboratoire.

Page 172
-Echantillon réduit
Quantité de fèves de cacao provenant, si nécessaire, de la réduction de l’échantillon global et
dans laquelle sont prélevés les échantillons pour laboratoire.
-Echantillonnage
C’est l’ensemble des opérations qui conduisent au fait qu’une partie d’un lot, d’une substance
ou produit est prélevée pour fournir, à des fins de contrôle, un échantillon réduit représentatif
de la totalité d’un lot.
-Equipements
Il s’agit de l’ensemble du matériel de laboratoire nécessaire pour la réalisation des essais. On
distingue : les hygromètres, les balances, les dessiccateurs, l’étuve etc.….
-Essai
Il s’agit des tests réalisés au laboratoire pour s’assurer de la bonne qualité ou déterminer la
composition d’un produit (fèves de cacao ou café dans le cas actuel).
-Etalon
C’est un outil dont les mesures serviront de référence pour la vérification d’un équipement
(masses de travail par exemple).
-Etalonnage
Il consiste en la vérification d’un équipement du laboratoire à l’aide d’un étalon, défini par un
principe physique et fondée sur la documentation technique.
-Evaluation à postériori :
C’est l’analyse de la mesure des performances effectives du fournisseur après la passation de
la commande c'est-à-dire vérifier réellement la prestation effectuée par le fournisseur.
-Evaluation des fournisseurs
On appelle évaluation des fournisseurs, la phase du processus achats qui consiste à suivre,
contrôler et évaluer les prestations délivrées par le fournisseur, tant au cours de l’exécution du
marché qu’à son terme.
-Fournisseurs
Un fournisseur est une entité physique ou une entreprise qui délivre ses prestations
(équipements, consommables, services) à une autre entreprise.
-Fève ardoisée
Fève de texture compacte ou non dont les cotylédons sont de couleur ardoisée sur au moins la
moitié de la surface de la coupe longitudinale ; la fève insuffisamment fermentée dite
« violette-compacte » dont la coupe longitudinale présente un aspect compact et une couleur

Page 173
violette, est assimilée à la fève ardoisée et entre dans le décompte des défauts dans la
proportion de trois fèves « violettes-compactes » pour un défaut.
-Fève défectueuse
La fève mitée ou charançonné dont les parties internes renferment des insectes ou des larves
ou bien présentent des signes de dommages causés par des insectes ; les fèves plates dont les
cotylédons sont absents ou fortement atrophilés et réduits au seul tégument de la fève ; Les
fèves germées dont la radicule a percé le tégument ou présentant un orifice dû au passage,
puis à la chute de la radicule.
-Fève de cacao
Graine de cacaoyer (Theobroma cacao Lineaus) Ce terme désigne la graine entière qui a été
fermentée et séchée. Pour être commercialisable, les fèves de cacao doivent appartenir
notamment à l’un des types botaniques Forastero, Criollo ou Trinitario.
-Fève moisie
La fève montrant en coupe longitudinale, la présence dans les parties internes, des moisissures
visibles à l’œil nu et/ou à la loupe.
-Le laboratoire Cacao café (LHYDCC)
Il s’agit d’un laboratoire d’essai ayant pour vocation de déterminer les défauts, la teneur en
eau des fèves de cacao et du café. Le but final de cette structure est d’assurer à ses clients
(GIC, plantation, entreprise privé…) que le séchage du cacao et du café effectué par ces
derniers dans leur plantation, fut mené de manière optimale et que leur marchandise pourra
arriver à l’étranger en bonne état et propice à sa commercialisation. Ces organismes
n’entendront plus que leur produit est arrivé en état de putréfaction.
-Prélèvement élémentaire
Petite quantité de fèves de cacao prélevée en un point du lot.
-Processus d’achat
Le processus d’achat est l’ensemble des étapes établies par l’entreprise pour l’achat de leur
fourniture auprès des fournisseurs. Ce processus fait partie du plan stratégique d’achat. Il
s’agit d’un document synthétique régulièrement mis à jour, qui guide les décisions
quotidiennes vis-à-vis des fournisseurs.
-Services
Il s’agit d’une tâche réalisée par le fournisseur ne relevant pas du cœur du métier de
l’organisme cliente mais étant utile pour le bon fonctionnement/ la sérénité de cette dernière.

Page 174
ANNEXES

Annexe 1 : Achats de services et de fournitures au laboratoire

Annexe 2 : Bon de commande (exemple type utilisé à HYDRAC S.A.)

Annexe 3 : Charte fournisseurs

Annexe 4 : Liste de documents à fournir par les entreprises extérieures intervenantes

Annexe 5 : Facture d’un fournisseur respectant l’article 150 du code général des impôts

Annexe 6 : Fiche de spécification des besoins

Annexe 7 : Formulaire fournisseurs

Annexe 8 : Lettre à envoyer au fournisseur pour que ce dernier complète son dossier fiscal

Annexe 9 : Organigramme de HYDRAC S.A. réaménagé le 14 décembre 2012

Annexe 10 : Plan de contrôle qualité LHYDCC

Annexe 11: Plan de contrôle qualité (Nouveau)

Annexe 12: Politique achats

Annexe 13 : Procédure d’évaluation des fournisseurs

Annexe 14: Procédure pour la conservation

Annexe 15 : Programme de sensibilisation

Annexe 16 : Liste des fournisseurs de HYDRAC S.A (exercicehydrac .ex)

Page 175

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