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SOMMAIRE :
Introduction
1.Généralités et historique
2.Principes de base des normes ISO
3.Quelques définitions
4.Raisons d’être des normes
5.Les différents types de normes
6.La normalisation
7.Un mot sur la norme ISO 9001
8.Un mot sur la norme ISO 22000
9.La certification
10.L’accréditation
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Introduction :
Nous allons explorer dans ce cours, les différents éléments qui entrent en jeu
dans le concept de qualité ainsi que les concepts de normalisation et
certification.
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Chapitre 1 : Introduction à la qualité
1. Généralités
Selon la norme ISO 9000 (qui expose les principes essentiels et le vocabulaire
des systèmes de management de la qualité), la qualité des produits et services
d’un organisme est définie par leur capacité à satisfaire les clients et à
maîtriser les parties intéressées pertinentes.
La qualité est également la capacité de fournir au client un produit qu’il juge à
la hauteur de ce qu’il paie (voire au-delà).
Une fois que cette notion est comprise, il est important de noter que la réponse
aux exigences des clients ne se fait pas qu’au moment de la livraison du produit
final. Il est nécessaire de s’assurer que toutes les étapes de conception du
produit/service sont maîtrisées afin de se rapprocher le plus possible de la
perfection.
C’est pour cela que la gestion de la qualité est d'une importance vitale pour
garantir qu'une organisation est en mesure d'améliorer continuellement ses
produits et services et de répondre efficacement aux exigences de ses clients.
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*Exercice : Vous achetez une bouteille d’eau VOLTIC, quelles sont vos
exigences en tant que client pour cette bouteille d’eau ?
Et pour un ordinateur que vous venez de vous faire livrer?
2/ Optimisation financière
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• Diminution des coûts de non-qualité (Non conformités, etc.) grâce à une
amélioration continue des techniques
Ex : Ferrero a essuyé une crise sans précédent sur Kinder en pleine saison
de Pâques (présentation de l’article à la classe)
5/ Le climat de l’entreprise
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interne dans lequel les personnes peuvent pleinement s’impliquer dans la
réalisation des objectifs de l’organisme.
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Orientation
client
Management
des relations Implication du
avec les parties leadership
prenantes
Les 7 principes
Prose de de la qualité
décision Implication du
fondée sur des personnel
preuves
Amélioration Approche
continue processus
La qualité :
L’asssurance qualité :
L’assurance qualité est le processus qui consiste à s’assurer que les services
ou produits d’une organisation répondent aux normes de qualité souhaitées et
attendues.
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Elle permet de garantir la conformité permanente des produits/services
vendus, qu’il s’agisse de la conformité relative aux exigences du client et
de l’entreprise ou aux différentes réglementations en vigueur.
Management de la qualité :
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7.Mesurer les résultats
8.S’améliorer en permanence
Processus:
« Pour qu'un organisme fonctionne de manière efficace, il doit identifier et
gérer de nombreuses activités corrélées. Une activité ou un ensemble d'activités
utilisant des ressources et géré de manière à permettre la transformation
d'éléments d'entrée en éléments de sortie peut être considéré comme un
processus. L'élément de sortie d'un processus constitue souvent l'élément
d'entrée du processus suivant » ISO 9001:2015.
ISO 9001
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Un système de Management de la qualité réussi permettra à une organisation de
coordonner facilement ses processus, ce qui signifie que la qualité peut être
mesurée et maintenue et que les exigences des clients et des réglementations
peuvent être facilement satisfaites.
Exercice :
Faites la carte d’identité d’un processus de production (d’une usine de
fabrication de jus d’ananas)
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Contrôle qualité :
Le contrôle qualité implique donc que les exigences sont connues et que
l’entreprise a défini comment s’assurer qu’elles sont respectées. Il s’agit donc
d’une branche de l’assurance qualité.
Cependant, grâce à un contrôle final efficace, le client n’est pas lésé et n’en
subit aucune conséquence directe. Pour autant cette entreprise a-t-elle une
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logique de management de la qualité ? Non, car soit l’imprimeur répercute les
coûts de non-qualité dans sa facture client (il le fait donc payer plus cher), soit
sa marge n’est pas ce qu’elle devrait être (il perd de l’argent). Cet imprimeur
sera-t-il encore là demain ?
Une autre approche est possible : Notre imprimeur décide d’entrer dans une
logique de management de la qualité.
L’imprimeur devra identifier quels sont précisément les problèmes (ce que l’on
appelle les « effets », les symptômes de la maladie) et leurs causes qui
entraînent des mises au rebut. Afin d’éradiquer définitivement les causes
racines des problèmes identifiés (guérir de la maladie), il devra trouver des
solutions techniques et/ou humaines. Ce qui permettra certainement d’alléger
ensuite le contrôle final. Imaginons maintenant que notre imprimeur décide de
mener une démarche de fond et de solutionner par la même occasion d’autres
problèmes de non-qualité. Il devra alors entrer dans une démarche organisée et
structurée qui se traduira par la mise en place d’un SMQ. Il devra même entrer
dans une logique d’amélioration continue et permanente de son SMQ.
*Exercice : Quels sont les différents contrôles qualité qui peuvent être faits
dans une brasserie ? (Depuis l’arrivée des matières premières jusqu’au produit
final).
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• Qualité • Qualité
désirée par le Définie par
client l'entreprise
(la direction)
Qualité Qualité
attendue voulue
Qualité Qualité
perçue obtenue
• Positionnement
du produit • Qualité du
produit fini
4/ Qualité obtenue : Qualité réelle du produit fini obtenu. Elle peut être
supérieure ou inférieure à la qualité voulue (c’est souvent à ce niveau qu’on
décide si les produits sont non conformes et si des corrections sont nécessaires).
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Exemple du carré de la qualité
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5.2. La qualité intrinsèque, la qualité interne et la qualité externe
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Exemple de problèmes de qualité externe :
Le coût de la non qualité (CNQ) est l’ensemble des dépenses engagées par
l’entreprise pour faire face à ses défaillances:
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- Frais engagés pour leur réparation ou leur mise au rebut
- Heures perdues du fait d'un matériel défaillant
- Outillage mal adapté
- Temps passé à rechercher des informations
- Manque de savoir faire
- Perte des clients
- Indemnités versées
- Etc.
Les coûts d’obtention de la qualité représentent tous les coûts nécessaires pour :
La mise aux normes qualité d’une entreprise peut parfois demander de mener
des actions qui représentent un certain coût (allant de la formation de certains
employés à la modification des infrastructures, en passant par l’achat des
appareils de mesure ou des équipements de travail adéquats).
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- les pertes de produits en cas de contrôles destructifs
- les équipements de mesure, contrôle et essais
- l'acquisition, maintenance, vérification ou étalonnage
- les locaux d’entreposage
Il serait judicieux pour une entreprise de réaliser l’estimation des COQ et des
CNQ afin de prendre les décisions stratégiques adéquates en termes de
management de la qualité.
7.1. Q,Q,O,Q,C,C,P
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- Quoi ? : De quoi s'agit-il ? (objet, opération,nature,..)
- Qui ? : Qui est concerné ? (exécutants, qualification)
- Où ? : Où cela se produit-il ?
- Quand ? : Quand cela survient-il ? (durée, fréquence….)
- Comment ? : Comment procède-t-on ? (matériel, matières,méthode…)
- Combien ? : Combien de fois cela se produit-il ?
- Pourquoi ? : Pourquoi cela se passe-t-il ainsi ? Cette question permet
également de valider chacune des réponses aux autres questions.
Main-d’œuvre : les personnes impliquées dans le sujet dont il est question (leur
compétence, leur propreté, leur bonne volonté, etc.)
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*Exercice : On a constaté dans un restaurant que les clients avaient
régulièrement des intoxications alimentaires. L’équipe qualité s’est donc réunie
pour réfléchir aux origines possibles de ce problème. Utilisez la méthode des
5M pour trouver quelques pistes.
7.3. Brainstorming
- identifier le problème,
- rechercher ses causes,
- proposer des solutions à ce problème.
Le diagramme de Pareto est un moyen simple pour classer les phénomènes par
ordre d’importance. Il se présente sous la forme d’un histogramme classant les
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causes d’un problème en ordre décroissant, afin de mettre en évidence les
causes principales.
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F = déformation du corps de la cafetière : 4 %
G = fissuration anormale du bol de la cafetière : 3 %
H = défaillances diverses : 5 %
On peut faire :
- une AMDEC Produit, pour vérifier la conformité d'un produit développé
par rapport aux exigences du client,
- une AMDEC Processus, pour valider la fiabilité du processus de
fabrication,
- une AMDEC Moyen, pour vérifier la fiabilité d'un équipement.
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L'indice de criticité est obtenu par le produit des trois notes : C = G X O X D
Plus la criticité est importante, plus la défaillance considérée est
préoccupante.
Lorsque la criticité dépasse la limite prédéfinie par le groupe, ce dernier
recherche les actions d'amélioration possibles pour la ramener à un niveau
acceptable en jouant sur :
NB : Les notions d’évaluation des risques (et d’opportunités générées par leur
maîtrise) sont donc l’un des fondements de toute démarche qualité. Dans le
cadre de l’ISO 9001, la priorité est donnée au traitement des risques ayant une
répercussion directe ou indirecte sur la satisfaction du client. Cependant,
existe-t-il des risques qui n’auraient assurément aucune répercussion à un
moment donné sur la satisfaction du client ?
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Chapitre 2 : Normes et certifications
2) Généralités et historique
Il a été constaté que la notion de qualité différait beaucoup selon les endroits,
les entreprises et les personnes et cela rendait le commerce difficile.
C’est ainsi que, lors d’une réunion tenue à Londres en 1946, les délégués de 25
pays décidèrent de créer une organisation internationale dont l’objet serait de
« faciliter la coordination et l’unification internationale des normes
industrielles ». C’est ainsi qu’est née l’organisation internationale de
normalisation (ISO) à Genève en 1947.
Plus de 20 000 normes ont été établies couvrant tout type de domaine (produits
manufacturés, matériaux, technologie, sécurité des aliments, pratiques
d'inspection, agriculture, etc.).
Les normes sont en générale d’application volontaire mais peuvent être rendues
obligatoires ou être d’application contractuelle.
L’application volontaire peut être faite pour des enjeux concurrentiels ou de
conformité réglementaire.
Exemple de l’utilité des normes : Grâce à la norme ISO7810, toutes les cartes
de crédit ont la possibilité d’être introduites dans tous les distributeurs
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automatiques (qui eux même respectent leurs propres normes). Pouvez-vous
trouver d’autres produits pour lesquelles les normes sont indispensables ?
Autres exemples :
Vous changez de voiture mais vous avez toujours les mêmes symboles sur le
tableau de bord, votre volant est toujours sur votre gauche (sauf pour les
voitures anglaises), vos habitudes ne sont donc pas chamboulées.
Les feux rouges ont les mêmes règles, que vous soyez au Togo, au Ghana ou en
Chine (ou n’importe où dans le monde).
Les jouets pour bébé n'ont jamais d’angles pointus. Sécurité oblige...
ISO est l’organisation la plus connue car elle regroupe l’ensemble des
domaines. Cependant, il existe 2 autres organisations mondiales qui sont
spécialisées dans l’élaboration de normes spécifiques à la télécommunication
(UIT) et à l’Électrotechnique (CEI).
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3) Principes de base des normes ISO
4) Quelques définitions
Une norme ne doit pas être confondue avec un texte législatif. Cependant,
quelques normes sont rendues d’application obligatoire par un texte législatif
(environ 1 %). Il s’agit principalement de normes directement relatives à la
sécurité des personnes.
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nombreuses, sont centrées sur des process de réalisation, sur des méthodes de
management ou des systèmes d’organisation. L’ISO 9001 appartient à cette
seconde catégorie.
L’ISO 9001 en tant que telle n’est pas rendue obligatoire par la loi.
En revanche, l’ISO 13485:2012 (par exemple), inspirée par l’ISO 9001, est
obligatoire pour les entreprises qui conçoivent et/ou fabriquent des dispositifs
médicaux. Il en va de même pour d’autres secteurs d’activités tels que : les
transports de matières dangereuses, le nucléaire, les remontées mécaniques,
l’automobile, l’aéronautique, etc. On notera aussi que l’obligation est souvent
imposée dans le cadre purement contractuel entre les clients et les fournisseurs
dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’automobile, de l’aéronautique, etc.
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6) Les différents types de normes
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7) La normalisation
L’ISO est une organisation non gouvernementale composée de membres qui sont
les organismes nationaux de normalisation de 166 pays.
Conseil de l’ISO :
Le Conseil de l'ISO fait rapport à l’Assemblée générale. Il se réunit trois fois par
an et est composé de 20 comités membres dont les principaux sont les suivants :
Le Bureau de gestion technique, qui fait rapport au Conseil, gère les travaux
techniques. Cet organe est aussi responsable des comités techniques qui
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élaborent les normes et de tout organe consultatif stratégique créé sur les
questions techniques.
ISO.org
1) Proposition :
2) Stade préparatoire
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Un groupe de travail composé d’experts est mis en place par le
comité technique pour préparer un projet de travail
3) Stade comité
4) Stade enquête
5) Stade approbation
6) Stade publication
La réponse est : « pas totalement ». En réalité, la norme ISO 9001 est l’une des
normes qui permet de mettre en place un système de management de la qualité,
mais elle n’est pas la seule. Il existe aussi des référentiels privés de management
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de la qualité tels que LEAN SIX SIGMA (méthode de management de la qualité
qui s'appuie sur l'amélioration des performances en éliminant systématiquement
les déchets, temps-morts et gaspillages tout en améliorant la qualité et la
standardisation), Total quality management, etc.
8.1. Généralités
Grâce au système HLS (système créé par ISO qui permet à toutes les normes
relatives aux systèmes de management de se compléter les unes les autres), la
norme ISO 22000 est plus une première partie la même que la norme ISO 9001.
L’une des plus grosses différences entre ces 2 normes est le système HACCP.
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Le rôle des professionnels de l’agroalimentaire est de:
L’HACCP a été créé pour prévenir cela. Il propose une méthode qui définit,
évalue et maîtrise les dangers qui menacent la salubrité et la sécurité des
aliments.
Un peu d’histoire :
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•Constitution de l’équipe HACCP
1
•Description du produit
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•Enumération de tous les dangers potentiels, analyse des dangers et définition des mesures de maîtrise
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*Exercice: mise en place d’un système HACCP dans une usine de fabrication
de jus d’ananas
10) La certification
Parce que les normes sont des lignes directrices volontaires, n'importe qui peut
affirmer les respecter. C'est pour cette raison qu’un système de certifications a
été développé.
La certification est accomplie par le biais d'audits réguliers et récurrents menés
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par un organisme tierce indépendant, qui vient sur place et inspecte la
conformité de l'entreprise aux normes.
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9.2. Comment se faire certifier ?
2. Évaluation de la demande :
- une visite sur site dans les locaux du demandeur qui permettra de
vérifier l’application des exigences de la norme.
3. Délivrance du certificat
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À l’issue de ces 3 étapes, un système de surveillance de la conformité est
mis en place par l’organisme certificateur. Il s’appliquera pendant toute la
durée de validité du certificat. Selon la certification retenue, cela peut
prendre la forme d’une évaluation complémentaire réalisée chaque année.
11) L’accréditation
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Chapitre 3 : Le métier de responsable qualité
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généralement positionné directement sous la direction générale afin d’éviter tout
conflit d’intérêt.
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