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I. La qualité
Si la qualité a connu un tel succès et si elle reste encore une préoccupation majeure des
responsables d'entreprises, c'est qu'il ne s'agit pas d'une mode, mais bien d'un outil de
management qui permet d'améliorer les performances globales de l'entreprise.
Il est difficile de définir exactement la qualité car c'est un concept ambigu et complexe et
change avec le temps.
La définition la plus convenable et la plus actualisée est celle formulée par la norme
internationale ISO 9000 (version 2000), elle définit la qualité comme : « l'aptitude d'un
ensemble de caractéristiques intrinsèques d'un produit, d'un système ou d'un processus à
satisfaire les exigences des clients et d'autres parties intéressés ».
D’autres définitions sont acceptées notamment :
Etat caractéristique, manière d’être bonne ou mauvaise : Petit Larousse.
L’aptitude à l’usage : Joseph Juran (quality control handbook – 1951).
La conformité aux spécifications : Philip Crosby (Quality is free – 1979).
L’aptitude à satisfaire le client : Kaoru Ishikawa (le TQC – 1984).
Aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences :
AFNOR ISO 9000.
2. Les concepts relatifs à la qualité
De nombreux concepts se cachent derrière la notion de «Qualité», cette partie a pour but de
définir les principaux termes entourant la qualité :
Exigence : Besoin ou attente être formulés, habituellement implicites, ou imposés.
Classe : Catégorie ou rang donné aux différentes exigences pour la qualité pour des produits,
des processus ou des systèmes ayant la même utilisation fonctionnelle.
Capacité : Aptitude d’un organisme, d’un système ou d’un processus à réaliser un produit
satisfaisant aux exigences relatives à ce produit Satisfaction du client perception du client sur
le niveau de satisfaction de ses exigences.
Management de la qualité : Activités coordonnées permettant d’orienter et de contrôler un
organisme en matière de qualité.
Système de management de la qualité : Système permettant d’établir la politique qualité et
les objectifs qualité et d’atteindre ces objectifs.
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II. Le produit
La qualité étant l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou d’un service
pour essayer de répondre aux exigences et aux besoins du client, le Produit est le résultat
d'activités ou de processus. Ainsi, un produit est de qualité lorsqu'il parvient à satisfaire les
besoins du client.
Le client juge de sa satisfaction en analysant les caractéristiques du produit c’est-à-dire : La
conformité aux exigences, la fiabilité, la maintenabilité et la durabilité, le coût, les délais de
réalisation et de livraison, la sécurité d’emploi et le respect de l’environnement.
La mise en place de la qualité peut être établie selon deux optiques différentes :
Contrôle de conformité du produit (qualité du produit seul) : Il consiste à contrôler le produit
en fin de parcours de production. L’objectif des contrôles terminaux est de supprimer, avant
la sortie, les produits non conformes ou défectueux.
Contrôle du système de production (qualité du processus) : Il consiste à chercher la conformité
du processus en fonction des exigences internes ; ce processus conduit à la réalisation d’un
produit conforme aux exigences de l’entreprise et du client. Il faut démontrer que l'on maîtrise
des procédures formelles de fonctionnement qui expliquent "qui fait quoi, quand et
comment" et que l'on peut apporter la preuve de la bonne exécution de ces procédures.
Si un tel système est bien appliqué, il peut générer des améliorations sensibles comme :
La diminution des rebuts et des déchets de réalisation,
La détection des erreurs,
La réduction et le respect des délais,
Une prise de conscience du personnel de sa responsabilité dans la qualité du produit.
III. Le processus
Processus horizontal
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1. L’approche processus
Il s’agit, sans tout remettre en cause, de rendre les grands processus de l’entreprise plus aptes
à satisfaire les clients finaux, au meilleur coût, en faisant participer à cet objectif les différents
acteurs du processus.
Chaque processus est fournisseur du processus suivant. La prestation de chacun en terme de
qualité et de délais va avoir des répercussions sur la prestation du processus suivant et donc
sur le produit/service au final. Il faut donc identifier pour chaque processus les éléments
nécessaires à la bonne réalisation de celui-ci, à savoir :
Les éléments d’entrée et de sortie pour chaque processus,
Les compétences, les moyens, les méthodes et la documentation,
Le cheminement des processus.
Processus support (ou de "soutien") : Processus qui contribuent au bon déroulement des
autres processus en leur apportant les ressources nécessaires. Exemples : maintenance,
ressources humaines, informatique, métrologie, qualité, hse, …
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IV. Le besoin client
Un objet technique est conçu pour répondre à un besoin de l’utilisateur. Le besoin est le désir,
ou la nécessité, éprouvé par un utilisateur.
1. L’orientation client
C’est un principe qui encourage les entreprises à identifier, comprendre et satisfaire les
besoins (explicites et implicites) des clients et à s’efforcer d’aller au-delà leurs attentes.
Être « orienté client » c’est placer le client au centre des préoccupations de l’entreprise. Si
auparavant les entreprises se contentaient de fournir des bons produits réalisés avec les
bonnes procédures, il est indispensable aujourd’hui de s’assurer que le produit ou la
prestation mis à disposition des clients sont bien en phase avec leurs attentes.
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Paradigme de la confirmation des attentes client
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CHAPITRE 2 : La qualité dans les systèmes industriels
I. Introduction
Une entreprise est l'ensemble des ressources, des compétences et de moyens correctement
gérés de façon à correspondre en permanence à ses besoins. C’est également un processus
de travail maîtrisé depuis la définition des besoins clients jusqu'à la livraison des produits.
Les concepts modernes de la qualité partent du constat, finalement assez évident, que pour
garantir la qualité des résultats, il faut avoir une réelle maîtrise des processus de
l'organisation.
Evolution de la qualité
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1. Le contrôle qualité
L’offre est inférieure à la demande ; il faut produire. Le contrôle de la qualité est la vérification
de la conformité d’un produit à sa définition ou à ses spécifications.
Contrôler la qualité c’est mesurer, examiner, essayer, passer au calibre une ou plusieurs
caractéristiques d'une entité, et comparer les résultats aux exigences spécifiées en vue de
déterminer si la conformité est obtenue pour chacune de ces caractéristiques. Trois types de
de contrôles existent : le contrôle d'entrée, le contrôle dans le processus de fabrication et le
contrôle final.
2. Assurance qualité
L’offre et la demande s’équilibrent ; il faut vendre. L’assurance qualité est l’ensemble des
actions nécessaires pour donner la confiance appropriée de ce qu’un produit ou service
L’assurance qualité interne sert à donner confiance à tous les niveaux de la hiérarchie tandis
que l’assurance qualité externe sert à donner confiance aux clients.
3. Gestion de la qualité
L’offre est supérieure à la demande ; il faut analyser le marché. La gestion de la qualité est
l’ensemble des activités de planification, de direction et de contrôle destinées à établir ou à
maintenir la qualité et à améliorer la production au niveau le plus économique qui tienne
compte de la satisfaction de l’utilisateur. La gestion de la qualité va permettre de :
Accroître la performance globale de l’entreprise pour faire face à la concurrence.
Obtenir une qualité plus régulière et plus économique.
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Ces enjeux conduisent à des résultats positifs pour l’entreprise en améliorant les coûts
d’obtention de la qualité et permet donc de réduire :
Les coûts de prévention : Coût des processus mis en œuvre pour éliminer les sources de non
qualité dès la conception des produits et des processus de production, puis dans les processus
eux-mêmes (formation du personnel, maintenance, traitement des commandes).
Les coûts de contrôle (d’évaluation) : Le contrôle des couts mesure les écarts de dépenses par
rapport à la base de référence afin de formuler les mesures correctives appropriées. Cela peut
inclure l'augmentation du budget ou la réduction du projet afin de réduire l'écart.
Les coûts de défaillance : Le coût de défaillance intègre les coûts de maintenance corrective
et les coûts de l'indisponibilité de l'équipement consécutif à la défaillance. Le coût de
défaillance est assez difficile à déterminer avec précision, certains paramètres sont subjectifs
(baisse de qualité…), d'autres sont sujets de discussion !
Pour avoir un produit de qualité qui satisfait parfaitement les besoins et les attentes du client,
plusieurs exigences à prendre en compte aujourd'hui :
a. La conformité
Un produit de qualité doit être conforme :
Aux caractéristiques techniques annoncées par le producteur dans les catalogue, la
publicité, les notices, ou aux caractéristiques spécifiées dans le cahier des charges.
Aux besoins spécifiques des clients.
b. Le prix
Le client fait toujours une appréciation du rapport qualité/prix, généralement il cherche un
produit de qualité et avec un prix convenable. Quel que soit les performances d'un produit,
un prix trop élevé ne peut satisfaire le client.
c. Le délai
Le client opte pour un produit qui est disponible au moment où il en a besoin et qui lui procure
une satisfaction immédiate. Donc agir vite c'est l'un des facteurs de compétitivité pour les
entreprises d’aujourd’hui.
d. Le service après-vente
C'est une activité de service qui démarre suite à la vente d'un produit. Il inclut toutes les
activités effectuées sur des produits qui exigent une maintenance et des réparations lors de
leur utilisation par le client.
e. La sécurité
Le consommateur exige d'être protégé contre les risques qui peuvent être causés par
l'utilisation des produits.
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IV. Les indicateurs et tableaux de bord
Le tableau de bord rassemble, sous une forme aussi simple et significative que possible, un
certain nombre d'indicateurs. Il donne une vue concrète et doit faire apparaître l'évolution
d'une situation. C'est un outil de mesure de la performance, d'alerte et de diagnostic, d'aide
à la décision, de motivation du personnel…
L’utilité d’un tableau de bord varie selon le positionnement de son utilisateur au sein de la
chaîne hiérarchique. Le schéma ci-après représente les différents niveaux de pilotage et
d’utilisation d’un tableau de bord.
Le pilotage stratégique : il donne une vision globale des activités de l'entreprise au comité de
direction (progression du chiffre d'affaires, nombre de clients, parts de marché, évolution de
la rentabilité...) et aux parties prenantes.
Le pilotage par objectif : Le pilotage des objectifs permet d'avancer avec régularité et
constance, sans nous éparpiller et en évitant le " rush " de fin d'année.
V. Organisation de la qualité
La qualité n'est pas seulement une affaire de bon sens, d'outils et de techniques. C'est un état
d'esprit, une démarche de changement et une méthode qui impliquent tous les acteurs de
l'entreprise. Cela exige une prise de conscience collective et une évolution permanente de la
culture interne de l’organisme.
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Orientation résultats : la finalité de l'entreprise, de l'organisation est d'entretenir et
d'améliorer ses capacités et performances globales pour satisfaire ses clients comme les
autres parties prenantes (personnel, actionnaires, fournisseurs, partenaires, collectivité, etc.).
Approche processus : Pour être efficace, les activités et leurs ressources afférentes sont
gérées comme un processus.
Approche factuelle de la prise de décision : les décisions d'actions se font à partir de l'analyse
des données.
2. Le plan qualité
Un plan qualité, ou plan d'assurance qualité (PAQ), est un document qui décrit les dispositions
particulières mises en œuvre pour la réalisation d'un produit ou d'un service afin de répondre
aux exigences contractuelles en matière de qualité. C'est donc un outil du management de la
qualité. Le PAQ se structure autour de 3 grands axes :
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Le PAQ sert donc à définir, entre autres :
Ce que l’on veut faire : le contexte, les objectifs et contraintes, les attentes et les conditions
d’utilisation ;
La façon dont on va procéder : où seront décrit les livrables attendus (Quoi ?), les intervenants,
leurs statuts, leurs rôles et leurs responsabilités (Qui ?), les phases et jalons du projet (Quand
?), la durée du projet, le planning (Combien de temps ?), le processus de réalisation avec
l’ensemble des actions à mener (Comment ?), le périmètre et les conditions particulières (Où
?), etc. ;
Les processus mis en œuvre : tous les outils, méthodes, matériels nécessaires pour l’ensemble
des phases du projet. Le système de management de la qualité
Un Système de Management de la Qualité, SMQ, est l'ensemble des actions mises en place
par une entreprise qui souhaite avoir une démarche qualité ou d'amélioration continue dans
le but d'augmenter la qualité de sa production et son organisation.
Le management de la qualité est devenu une priorité pour les entreprises. Le management de
la qualité se retrouve à tous les niveaux de l'entreprise : la communication, le marketing, la
production, la vente, les ressources humaines, la logistique, ...
3. La qualité et la non-qualité
L'objet de la qualité est de fournir une offre adaptée aux Clients, avec des processus maîtrisés
tout en s'assurant que l'amélioration ne se traduit pas par un surcoût général, auquel cas on
parle de «sur-qualité». Il est possible d'améliorer un grand nombre de dysfonctionnements
à moindre coût, mais, à l'inverse, plus on souhaite approcher la perfection plus les coûts
grimpent. La qualité se décline sous deux formes :
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4. Les différents coûts de la qualité
Le COQ (Coût d'Obtention de la Qualité) regroupe l'ensemble des frais engagés pour tendre
vers le zéro défaut, ainsi que le coût des non-qualités constatées. On a :
Les coûts de prévention : Ce sont des investissements humains et matériels engagés pour
réduire les risques de non-qualité, ils incluent les coûts de maintien d'un système qualité et
des activités d'assurance qualité.
Exemples de coûts : les salaires de l'effectif qualité affecté à la prévention, les charges du
service qualité (déplacements, audit fournisseur, ...), la formation à la qualité, ... ;
Les coûts de mesure (Détection) : Ce sont des dépenses engagées pour vérifier la conformité
du produit aux exigences pour la qualité ; c’est financer la recherche de la non-qualité.
Exemples de coûts : salaires de l'effectif qualité affecté à la mesure, location de matériel de
contrôle, achats qualité, amortissements du matériel, … ;
Les coûts de non-qualité internes : Ce sont les frais encourus lorsque le produit ne satisfait
pas aux exigences de la qualité avant d'avoir quitté l'entreprise.
Exemples de coûts : rebus, heures de reprise, heures d'arrêt machine, … ;
Les coûts de non-qualité externes : Ce sont les frais encourus lorsque le produit ne satisfait
pas aux exigences de la qualité après avoir quitté l'entreprise.
Exemples de coûts : rebus chez le client, heures de reprise chez le client, heures d'arrêt
machine chez le client, frais de transport exceptionnel, …
5. L'amélioration de la qualité
L'un des principes de base de la qualité est la prévention et l'amélioration permanente. Cela
signifie que la qualité est un projet sans fin dont le but est de prendre en compte les
dysfonctionnements le plus en amont possible. Ainsi la qualité peut être représentée par un
cycle d'actions correctives et préventives, appelé « roue de Deming » ou modèle PDCA :
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VI. Management par la qualité
Si la qualité a connu un tel succès et si elle reste encore une préoccupation majeure des
responsables d'entreprises, c'est qu'il ne s'agit pas d'une mode, mais bien d'un outil de
management qui permet d'améliorer les performances globales de l'entreprise.
1. La qualité totale
Le concept de «management par la qualité totale» (en anglais «Total Quality Management»,
noté TQM) désigne une stratégie globale par laquelle l'entreprise tout entière met tout en
œuvre pour satisfaire ses bénéficiaires en qualité, coût et délai en réduisant au maximum les
gaspillages et en améliorant en permanence les éléments de sortie (outputs).
La qualité totale est une conception plus large puisqu’elle intègre des activités portant aussi
bien sur les produits que sur les « non produits» en recourant à la qualité externe et à la qualité
interne pour satisfaire des besoins implicites des clients, de l’entreprise et de tous.
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Pas d’actions inutiles :
Zéro Papier : invite à réduire les informations au nécessaire et suffisant en
dématérialisant le plus possible ces dernières,
Zéro Stock : souligne qu’il ne faut fabriquer que la quantité indispensable c’est à dire
celle correspondant au besoin client.
b. La démarche qualité
La démarche qualité est le processus mis en œuvre pour implanter un système qualité et
s'engager dans une démarche d'amélioration continue. Le terme désigne aussi, de façon
figurée, les tentatives, la motivation et les approches en vue d'obtenir une certification et
conserver le certificat (ISO 9001 par exemple). Une démarche qualité a pour but de :
Satisfaire et fidéliser les clients,
Consolider et améliorer le fonctionnement en interne.
Le deuxième enjeu est de rassembler le personnel autour d’un projet collaboratif, ne pas
laisser des gens sur la touche et de grâce ne plus faire de distinction entre « productifs » et
« improductifs », tous participent à la réussite de l’entreprise.
Le troisième enjeu est de démontrer aux clients que vous respectez un niveau élevé
d’organisation pour répondre à leurs exigences implicites, explicites, présentes et futures.
Ci-dessous, les 10 grandes étapes (directement issues des exigences du référentiel ISO 9001)
pour la mise en œuvre d’une démarche qualité :
1. Définir l’objet de l’organisme ;
2. Définir et communiquer la/les politique(s) de l’organisme ;
3. Déployer des objectifs cohérents et mesurables ;
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4. Déterminer les processus de l’organisme ;
5. Définir les activités et les séquences des processus ;
6. Définir les responsabilités des processus ;
7. Définir la documentation des processus ;
8. Définir les activités de surveillance et de mesure de l’efficacité des processus ;
9. Mesurer et améliorer les performances ;
10. Continuer sans cesse !
iii. L’amélioration continue
L’amélioration continue est une démarche structurée en groupe de travail, visant
l’amélioration, par le personnel, de la qualité du produit, de la satisfaction du client et de la
performance globale de l’entreprise, assurant ainsi le développement et le succès à long terme
de celle-ci. Elle est basée sur :
Des mesures factuelles et chiffrées des performances de l’entreprise,
Les résultats des audits internes et externes,
Les propositions d’améliorations,
Les décisions de revue de direction.
Le contrôle qualité : L'entreprise doit vérifier à tout moment que son système qualité est suivi
correctement. Pour cela, l'entreprise peut faire appel à des audits internes ou externes à
l'entreprise en vue d'une auto-inspection de son système qualité.
Les procédures : Une procédure est un document décrivant une opération usuelle. Les
procédures sont vérifiées par les acteurs eux-mêmes (employés/ouvriers), mises à jour si
besoin est. La dernière version est conservée et distribuée : les autres sont détruites.
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L’audit qualité : L'audit qualité est l'examen méthodique et indépendant des mesures de
qualité. Les mesures de qualité satisfont-elles aux dispositions préétablies, sont-elles
efficaces, les objectifs sont-ils atteints ? L'auditeur compare ce qui est écrit à la norme, puis à
ce qui est fait réellement.
Le manuel qualité : c’est un document qui décrit les dispositions générales de l'entreprise pour
obtenir la qualité de ses produits. C'est la "règle du jeu" que se donne l'entreprise pour obtenir
la qualité (référence interne), et c'est aussi un outil de communication (externe) vis à vis des
clients, fournisseurs, banquiers et administrations.
L'entreprise qui produit de la "qualité" veut que cela soit reconnu officiellement (attesté), et
veut le faire savoir (aux consommateurs). L'entreprise peut pour cela utiliser sa propre marque
commerciale ou une garantie officielle comme la certification de conformité ou l'appellation
d'origine contrôlée.
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Chapitre 3 : Normes, certifications et audit qualité
I. Introduction
Les référentiels sont des standards qui servent de guides pour la construction, la mise en place
et l’amélioration de systèmes qualité que celui-ci soit règlementaire ou normatif.
Une norme se présente sous forme de document de référence où sont consignées les règles
reconnues et adoptées dans un secteur relativement à la conception ou la fabrication d’un
produit, la prestation d’un service ou la pratique d’une activité. La norme indique l'état de la
science, de la technologie et des savoir-faire au moment de la rédaction.
Le standard est un référentiel publié par une entité privée (industriels au sein de consortiums)
autre qu’un organisme de normalisation national ou international ou non approuvé par un de
ces organismes pour un usage national ou international.
Les normes sont élaborées par des organismes dont les plus connus sont :
l’ISO (International Organization for Standardization) : Norme international ;
le CEI (Commission Électrotechnique Internationale) : Norme internationale ;
l’ANOR (Agence des Normes et de la Qualité) : Norme nationale, Cameroun ;
le DIN (Deutsche Industrie Normen) : Norme nationale, Allemagne ;
le BSI (British Standard Institute) : Norme nationale, Grande Bretagne ; l’AFNOR
(Association Française de Normalisation) : Norme nationale, France ;
l’ASTM (American Society for the Testing of Materials) : Norme nationale, USA.
En principe, une norme n'est pas obligatoire, sauf si elle est imposée réglementairement (pour
des raisons de sécurité, par exemple). Elles sont homologuées de la manière suivante :
Norme NC au Cameroun et NF en France,
Norme EN en Europe ; Norme ISO à l’international.
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ISO 9000 : normes pour le management de la qualité et l'assurance qualité qui se décline en
trois parties :
NOTA : Une norme homologuée camerounaise porte le label NC. Certaines normes en
instance d’homologation sont dites expérimentales et portent l’inscription XP.
La certification est l'assurance donnée, par écrit, par un organisme accrédité et impartial
attestant qu'une personne, un service ou une entreprise présente une conformité aux
spécifications énoncées dans un référentiel. La certification apporte la preuve, par un
certificat, qu'un système a été mis en place conformément à un référentiel et qu'il fonctionne
(exemple : normes ISO 9000 pour la certification du système qualité). On peut distinguer trois
grands groupes de certification :
1. Les types de certification
Dans divers secteurs, la certification est considérée comme un gage de confiance qui donne
du crédit. On distingue :
La certification de personnel : vise l'aptitude de l'individu à réaliser des tâches
normalisées. Le référentiel est un corpus de normes et la certification procède en un
examen théorique et pratique.
La certification produit : se traduit par l'apposition d'une marque sur le produit (CE,
NC) : ici c'est la performance du produit qui est concernée.
La certification d’entreprises : vise à attester la conformité du système de management
qualité d'un organisme à un modèle (ISO 9000).
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2. Les objectifs de la certification
Pour les entreprises qui y recourent, ce système de management présente les multiples
avantages de vecteur d'image, d'outil de dialogue et de confiance, de mobilisation des
ressources humaines autour d'objectifs concrets et de maîtrise de coûts. La démarche qualité
est fondamentalement orientée vers la satisfaction permanente du client.
Amélioration de la satisfaction des clients et augmentation de leur fidélité ;
Respect des exigences normatives en matière de produits et procédés ;
Amélioration des performances de la réalisation des produits et services ;
Réduction des coûts issus de la non qualité (rebuts, retouches, réparations, …) ;
Optimisation de l'efficacité de fonctionnement : organisation et structures ;
Augmentation de la capacité d'évolution de l'organisation ;
Mobilisation du personnel sur des objectifs de développement durables et collectifs.
3. Démarche de certification
Obtenir la certification implique le respect des exigences de la norme. Mais il n’est pas
toujours évident d’y arriver seul. Pour obtenir la certification, on doit :
Réaliser une analyse de risques dans le contexte de l’entreprise ;
Identifier les moyens à mettre en œuvre et les ressources à manager (formation du
personnel) ;
Définir une politique de sécurité et choisir le périmètre du SMQ ;
Etablir un plan de traitement des risques et de gestion des incidents ;
Sélectionner et mettre en place les mesures de protection ;
Surveiller les mesures mises en place et leur efficacité (audits internes).
Planifier les actions correctrices identifiées ;
Effectuer une déclaration d’applicabilité. Ce document obligatoire liste les objectifs et
mesures de sécurité sélectionnés et mis en œuvre, ainsi que ceux exclus et les raisons
de leur exclusion.
4. Coût de la certification
L'audit qualité se définit dans le cadre d'une politique qualité menée au sein de l'entreprise,
et a pour but de vérifier la validité de procédures par rapport aux objectifs définis.
Par ailleurs, il doit vérifier que les personnes concernées connaissent et appliquent les
recommandations de l'assurance qualité. D'après cette définition, l'audit qualité poursuit
deux objectifs :
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Vérifier que le respect des procédures permet d'atteindre les objectifs définis
(adéquation du système qualité) ;
Vérifier que les professionnels connaissent et appliquent les procédures qualités
(application du système qualité).
L'audit qualité permet de vérifier si les objectifs de qualité sont atteints. Il peut se conclure
par une certification ou une normalisation. On distingue :
L’audit qualité interne : il s’effectue au sein de l'entreprise par des auditeurs qui sont des
employés de l'entreprise elle-même. L'audit interne a l'avantage de s'appuyer sur ceux qui
connaissent le mieux le contexte.
L’audit qualité externe : il est conduit par des auditeurs choisis en dehors de l'entreprise qui
fait l'objet de l'audit. L'extériorité des auditeurs est perçue comme un gage d'objectivité, de
neutralité, voire de liberté par rapport aux pressions éventuelles.
L'audit d'évaluation : il permet à l'entreprise auditée d'estimer les manques et les défauts de
son système qualité (s'apparente au diagnostic qualité). L'entreprise va concentrer ses efforts
sur ses lacunes mises en évidence par l'audit d'évaluation.
L'audit de certification : il se situe après l'audit d'évaluation, une fois que l'entreprise a comblé
les lacunes mises en évidence par ce dernier. Il examine si les activités et/ou résultats satisfont
aux dispositions établies par le système qualité et permet d'obtenir la certification voulue.
L'audit de suivi : permet de s'assurer que l'entreprise déjà certifiée pour une activité, continue
d'appliquer les principes et les règles qui lui ont valu cette certification. Elle permet à
l'entreprise de savoir si sa politique qualité est encore efficace.
2. La démarche de l'audit qualité
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Chapitre 4 : Concepts de base en HSE
I. Introduction
Le concept HSE est né dans les entreprises anglo-saxonnes dans le but de réduire les
événements non-souhaités dans le milieu de travail (presqu’accidents ; incidents ; accidents
et pollutions) susceptibles d’être des freins d’exploitation.
Le concept est la réunion conjointe de trois exigences :
H – hygiène et santé de l’anglais « health » : les questions liées à ces deux préoccupations
doivent être traitées de manière prompte et suivie, et des actions préventives et correctives
doivent être mises en œuvre dès que possible avant que le travailleur soit l’objet de
maladies/malaises.
S – sécurité de l’anglais « safety » : recommande la maîtrise de tous les risques industriels
rencontrés dans le milieu professionnel
E – environnement de l’anglais « environment » : veille à conserver une intégrité des lieux par
rapport à l’espace de travail en évitant de les polluer.
On doit donc parler de hse de manière essentiellement comme d’un concept intégrant 3
préoccupations à la fois : le h, le s, et le e sans méconnaître l’une d’elles.
Concernant l’hygiène et la santé, les deux objectifs à prendre en considération sont l’hygiène
corporelle et l’hygiène du milieu de travail. Pour atteindre ces objectifs, l’arme/l’outil efficace
est la lutte contre les maladies et les épidémies. En termes simples, il s’agit du zéro maladies
et épidémies.
Concernant la sécurité au travail, l’objectif à atteindre est la réduction des incidents-accidents,
et l’outil dont on dispose pour arriver à cette fin est l’évaluation des risques. Cette évaluation
doit être précise, sans erreur et capable de ressortir la cause racine de l’événement non-
souhaité. En termes simples il s’agit du zéro accidents et incidents.
Concernant le respect de l’environnement, l’objectif visé est la préservation du cadre de vie
grâce à la lutte contre les pollutions et nuisances. En termes simples, il s’agit du zéro pollution
et nuisance.
De manière générale, les objectifs du hse sont :
La protection des êtres et des biens
Le développement économique
La protection de l’environnement et du cadre de vie
L’amélioration du niveau de sante public
Une entreprise qui a une fonction hse, obtient non seulement des résultats socio-
économiques enviables, mais participe aussi au développement économique, à la protection
de l’environnement et à l’amélioration du niveau de sante public à large échelle.
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III. Les responsabilités dans la fonction HSE
Risque résiduel : Les risques qui restent non gérés même si l’efficacité des mesures de
réduction des risques de catastrophe est en place, et pour lesquels les interventions d’urgence
et les capacités de récupération doivent être maintenues.
Facteurs de risque : Les facteurs de risques sont des éléments qui peuvent augmenter ou
diminuer la probabilité de survenance d’un accident ou la gravité d’un événement.
Un incident est tout dommage physique dont peut être l’objet un/des équipement(s) qui entre
en collision, une installation sujette à un incendie, à une explosion,… INCIDENT = ACTIVITE
HUMAINE + RISQUE == > DOMMAGE PHYSIQUE.
La prévention est tout ce qu’on peut imaginer comme précautions, règles, procédures,
instructions, bon sens, ayant pour but d’empêcher que le danger et l’homme ou le danger et
l’équipement entrent en contact.
Le danger dont la notion précède celle de risque est défini comme un potentiel de préjudice
ou de nuisance aux personnes, aux biens ou à l’environnement. De façon plus générale, un
danger peut être une substance (produit toxique...), un objet (virus, astéroïde...), un
phénomène (inondation, séisme...) ou un processus (erreur de diagnostic, erreur
d’administration, erreur opératoire...).
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Psychosociaux : stress, violence, etc.
Physiques: rayonnements, champs magnétiques, pressions extrêmes (haute pression
ou vide), bruit, etc.
Ergonomiques : mouvements répétitifs, aménagement inadéquat du poste de travail,
etc.
Liés à la sécurité: sources de chute et de trébuchement, surveillance inadéquate des
machines, défectuosités ou pannes de l'équipement.
Catastrophe : Evénement qui provoque des dommages ou des pannes d'une ampleur telle que
les moyens en matériel ou en personnel de la collectivité affectée s'avèrent insuffisants et
qu’une aide de l'extérieur est nécessaire.
Prévention : Phase de la gestion intégrale des risques englobant l'ensemble des mesures
destinées à réduire la vulnérabilité; c’est-à-dire d’éviter les dangers ou en tout cas d’en
diminuer les effets.
Situation d'urgence : Situation qui résulte d’une évolution ou d’un événement et que les
procédures ordinaires ne permettent pas de gérer efficacement, les moyens en personnel et
en matériel de la collectivité touchée s’avérant insuffisants.
Les principaux accidents qui peuvent se manifester sur un site industriel sont :
L’incendie, par inflammation d’un produit au contact d’un autre, d’une flamme ou d’un
point chaud, avec risque d’asphyxie et de brûlures.
L’explosion, par mélange entre certains produits, libération brutale de gaz avec risque
de blessures directes ou par l’onde de choc.
La dispersion dans l’air, l’eau ou le sol de produits dangereux pouvant être toxiques
par inhalation, ingestion ou contact et entraînant une pollution de l’environnement.
3. La prévention
Pour mettre en place une démarche de prévention, il est nécessaire de s’appuyer sur les neuf
grands principes généraux qui régissent l’organisation de la prévention.
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1. Éviter les risques, c'est supprimer le danger ou l'exposition au danger.
2. Évaluer les risques, c'est apprécier l’exposition au danger et l’importance du risque afin
de prioriser les actions de prévention à mener.
3. Combattre les risques à la source, c'est intégrer la prévention le plus en amont
possible, notamment dès la conception des lieux de travail, des équipements ou des
modes opératoires.
4. Adapter le travail à l'Homme, en tenant compte des différences interindividuelles,
dans le but de réduire les effets du travail sur la santé.
5. Tenir compte de l'évolution de la technique, c'est adapter la prévention aux évolutions
techniques et organisationnelles.
6. Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins, c’est éviter l’utilisation de
procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec
une méthode présentant des dangers moindres.
7. Planifier la prévention en intégrant technique, organisation et conditions de travail,
relations sociales et environnement.
8. Donner la priorité aux mesures de protection collective et n'utiliser les équipements
de protection individuelle qu'en complément des protections collectives si elles se
révèlent insuffisantes.
9. Donner les instructions appropriées aux salariés, c’est former et informer les salariés
afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.
Les acteurs internes de la prévention sont l’employeur, les managers, les salariés, les délégués
du personnel, les ressources humaines, le hse, le Comité d’hygiène, de sécurité et des
conditions de travail (CHSCT), les safety champion ou Sauveteur secouriste du travail (SST).
Les acteurs externes de la prévention sont la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS),
le ministère du travail, l’inspection du travail, les assurances.
Le Service de santé au travail, ou le médecin du travail, est un acteur particulier, puisqu’il est
interne et externe en même temps.
Le défaitisme : C’est l’attitude de ceux qui ne croient pas à une victoire et préconisent
l'abandon de la lutte. C’est un pessimiste aigu : « quoique je fasse, je n’aurai pas de succès !
24
D’ailleurs je suis né(e) sous la mauvaise étoile ». C’est un manque de confiance en soi. Certains
l’appellent l’aquoibonisme !
L’habitude : C’est la manière usuelle d'agir, de se comporter (d'une personne). Elle est un
obstacle à la prévention car, elle pousse les personnes expérimentées à faire fi des règles et
attitudes de sécurité car elles croient mieux maîtriser les procédures et deviennent
réfractaires au changement ou à l’amélioration : « ça sert à quoi, ça fait vingt-trois ans que je
procède de cette manière et je n’ai jamais eu d’accident ».
Le coût financier : C’est l’argument que les directions financière ou générale affectionnent
pour expliquer un refus d’investissement lié à la prévention : « c’est bien mais c’est cher, et à
ce moment notre trésorerie de nous permet pas… ».
La peur de perdre son travail : La pression dans le lieu de service et la peur de perdre son
emploi si on n’exécute pas les ordres risqués de son chef. Cela pousse les agents à exécuter à
contre cœur parfois des ordres / instructions dangereuses car ils ne veulent pas être en porte-
à-faux avec leur hiérarchie. La quelle hiérarchie leur fera perdre leur travail.
L’ignorance du risque : Le plus grand danger que l’on court est de ne pas savoir qu’on est en
danger. Dans ce scénario, l’on oublie que l’accident est imminent et on ne prend aucune
disposition pour écarter ou se protéger du danger car on ne sait pas qu’il en est un.
La mauvaise évaluation du risque : Un risque mal évalué nous fait retomber dans les mêmes
travers, dans une récurrence. Le risque mal identifié mène à un mauvais dispositif de
prévention.
c. La démarche de prévention
La prévention des risques professionnels recouvre l’ensemble des dispositions à mettre en
œuvre pour préserver la santé et la sécurité des salariés, améliorer les conditions de travail et
tendre au bien-être au travail. En d’autres termes, la démarche de prévention consiste à
développer dans l’entreprise une culture de prévention qui s’appuie sur quelques principes :
Eviter les risques : supprimer le danger ou l’exposition à celui-ci.
Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités.
Combattre les risques à la source.
Adapter le travail à l’homme.
Tenir compte de l’évolution de la technique.
Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou par ce qui l’est moins.
Planifier la prévention.
Donner la priorité aux mesures de protection collective.
Former et informer les salariés sur les risques et leur prévention.
25
IV. Les accidents du travail et les maladies professionnelles
1. Les accidents du travail (AT)
Est considéré comme accident du travail quelle qu'en soit la cause, l'accident survenu par le
fait ou à l'occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant à quelque titre que ce
soit pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprise.
Accidents professionnelles
Par contre, les accidents de trajet sont considérés comme des risques professionnels qui
peuvent survenir :
Pendant le trajet entre le domicile habituel et le lieu de travail,
Pendant le trajet entre le lieu de travail et le lieu de restauration (cantine, restaurants,
etc.).
Une maladie professionnelle est une affection qui trouve son origine dans une activité
professionnelle.
Est également reconnu comme AT, l’accident de trajet s’il survient entre le lieu de travail et le
lieu habituel des repas, la résidence principale ou secondaire stable ou tout autre lieu habituel
dicté par un motif familial, et si le parcours n’a pas été interrompu ou détourné pour un motif
personnel et étranger aux nécessités de la vie courante ou indépendant de l’emploi.
La maitrise des risques professionnels dans l'entreprise implique la mise à disposition régulière
d'indicateurs de Santé et Sécurité au Travail (SST). Les indicateurs relatifs aux accidents du
travail et aux maladies professionnelles sont :
Pour les accidents du travail, en plus des données générales, des indicateurs sont calculés,
permettant de suivre l’évolution du niveau du risque pour l’activité ou le secteur. L'entreprise
peut ainsi, par comparaison, se situer dans sa branche d’activité ou son secteur.
Taux de gravité (TG) ou indicateur du taux de gravité des accidents en fonction du nombre de
jours d’arrêt = (nombre de jours d’arrêt/nombre d’heures travaillées) x 1 000
Indice de gravité (IG) ou indicateur de la somme des taux d’incapacité permanente en fonction
du nombre d’heures travaillées = (somme des taux d’incapacité permanente/nombre
d’heures travaillées) x 1 000 000
Cas pratiques :
La société Alpha-Béta compte 350 agents ce qui représente 495 300 heures travaillées dans
l’année. Elle a recensé 82 accidents de service avec arrêts.
Taux de fréquence des accidents de service de la collectivité = (82/495 300) x 106 =
165.5
La société Alpha-Béta compte 350 agents ce qui représente 495300 heures travaillées dans
l’année. Elle a recensé 1300 jours d’arrêts pour accident de service.
Taux de gravité des accidents de service dans la collectivité = (1 300/495 300) x 1 000
= 2.62 ‰
La société Alpha-Béta compte 500 agents et 40 accidents de service avec arrêt de plus de 24h
pour l’ensemble de ses agents.
Indice de fréquence des accidents de service = (40/500) x 1000 = 80‰
27
5. Les conséquences d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle
Les conséquences d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle sont nombreuses
et dramatiques pour l’agent concerné et la collectivité.
Conséquences humaines : douleurs ; handicaps ; usure physique ; usure mentale ;
perte de compétences.
Conséquences financières : frais liés à l’accident ; désorganisation des services ;
remplacement de l’agent ; défaillance du service public.
Conséquences juridiques : responsabilités juridiques de la collectivité, de l’employeur
et des agents.
Conséquences sociales : dégradation du climat social ; perte d’emploi reclassement.
C’est une démarche structurée qui permet à la fois d’identifier les risques présents pour les
ouvriers sur place mais aussi de mettre en place une politique de prévention et de
protection adaptée en conséquence.
Toute activité humaine, quels que soient sa nature et le lieu où elle s’exerce, présente des
dangers pour l’homme, autrement dit, des atteintes possibles à sa santé et à l’intégrité de son
corps. Ces dangers qui se manifestent essentiellement sous la forme d’accidents de travail et
de maladies professionnelle de gravités variées, sont appelés risques.
Les risques doivent donc être supprimés ou au moins, en cas d’impossibilité, être atténués.
C’est un devoir humain par excellence. Cette action, appelée prévention, se pratique en
amont, avant que se produise l’accident ou la maladie.
Les risques professionnels peuvent découler d’une activité mal maîtrisée, de postures pénibles
ou encore de l’utilisation de produits chimiques ... Bien connaître l’ensemble des risques
susceptibles de se produire au sein de l’entreprise est donc impératif pour mieux les prévenir.
28
Radiologiques : existence de radiations ionisantes, de rayonnements laser et/ou
électromagnétiques ;
Psychologiques : agression physique ou verbale, harcèlement, stress, charges
excessives.
29
également aggraver l’ampleur d’un incendie. De nombreuses substances peuvent également,
dans certaines conditions, provoquer des explosions. Ce sont pour la plupart des gaz et des
vapeurs, mais aussi des poussières inflammables et des composés particulièrement instables.
Triangle de feu
De ce fait, il existe plusieurs types d’extincteurs pour lutter contre ces différents feux.
Feux de classe A : extincteur à eau ou à mousse
Feux de classe B : extincteur à mousse, ou à poudre, ou à CO2
Feux de classe C : extincteur à poudre ou à CO2
Feux de classe D : extincteur à poudre spéciale.
ii. Conduite à tenir en cas d’incendie
Ne pas s’exposer inutilement
Maîtriser l’incendie si possible (si le feu n’est pas trop important)
Quitter le local en fermant la porte
Couper les fluides si possibles
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Donner l’alarme et faire évacuer
Repérer les voies possibles d’évacuation.
NOTE : deux chimiques peuvent avoir le même pictogramme et être incompatible. Par
exemple, un acide et une base (tous les deux inflammable) ne peuvent être stockés ensemble.
31
Règles de compatibilité de produits chimiques
32
relations sociales et environnement.
8. Donner la priorité aux mesures de protection collective et n’utiliser les équipements
de protection individuelle qu'en complément des protections collectives si elles se
révèlent insuffisantes.
9. Donner les instructions appropriées aux salariés, c’est former et informer les salariés
afin qu’ils connaissent les risques et les mesures de prévention.
Prévention
intrinsèque
Suppression du danger Suppression de la situation dangereuse
et suppression du dommage
Réduction du danger
Diminution du dommage
Réduction de la
présence des opérateurs
33
Afin de garantir la sécurité des opérateurs, toute machine de travail doit obligatoirement
comporter :
Des avertissements, signalisations et autres dispositifs d’alerte conçus selon des
pictogrammes et des couleurs normalisés (rouge, orange, jaune, etc).
Un ou plusieurs dispositif(s) d’arrêt d’urgence, notamment pour certains types de
machines présentant un haut-risque pour les utilisateurs.
Les moyens de protection mécanique : écrans de protection, cadenassage, verrouillage
lors des mouvements dangereux, fermetures et cloisons, capotage, barrière.
Les moyens de protection électrique : interrupteurs de sécurité ou ILS, systèmes de
mise hors-tension, dispositifs de protection générale des circuits de commande, etc.
34
2. Sécurité des installations et équipements
L’employeur devrait s’assurer que les installations et les équipements ont été sécurisés avant
que les travaux de maintenance ne débutent, en:
Coupures de sécurité :
S’assurer que les éléments en mouvement sont immobilisés et couper l’alimentation,
électrique ou autre ;
Verrouiller les machines s’il existe un risque que l’alimentation électrique puisse
accidentellement être remise en marche ;
Isoler les installations et les conduites contenant des fluides, des gaz, de la vapeur ou
des matériaux dangereux sous pression. Verrouiller les vannes de sécurité.
35
Faire abstraction de la maintenance ;
Faire abstraction des rapports faisant état d’équipements endommagés ou
défectueux ;
Utiliser des équipements endommagés ou défectueux.
Ces dispositifs ne doivent pas substituer les vérifications périodiques et les opérations de
maintenance à effectuer sur les machines industrielles et tout particulièrement, les machines
présentant un risque élevé.
L’analyse des risques professionnels est une méthode qui permet de maîtriser les risques
professionnels et de mettre en place des mesures de prévention adéquates. L'analyse des
risques consiste à les identifier et à comprendre les mécanismes conduisant à leur
concrétisation dans le but de réduire leur probabilité d'occurrence et / ou leur gravité. Cette
étude doit aboutir à la mise en place de mesures permettant de réduire leur apparition ou
leurs conséquences sur l'homme au travail.
36
Représentation schématique du processus d'apparition d'un dommage
Fréquence : Le facteur fréquence est amélioré par des actions de prévention. L’appréciation
de la fréquence tient compte :
De la fréquence de l’exposition au danger et/ou du nombre d’accidents en tenant
également compte du nombre
Des mesures de prévention déjà existantes.
Matrice de criticité : La matrice de criticité est un outil permettant de distinguer une zone
critique d’une zone non critique. La matrice de criticité met en relation la fréquence et la
gravité. Elle peut prendre différentes formes selon les échelles définies.
37
Exemple d’évaluation des risques
Exemple :
Caractériser la gravité et la probabilité d’apparition du dommage dans les 2 cas suivants :
Priorité
Situations Gravité Probabilité
Un ouvrier travaillant depuis 25 ans dans les travaux
publics à dû cesser son travail étant victime de 3 4 Priorité 1
douleurs dans le dos
Un employé de bureau a été en contact brièvement
avec une grande quantité de gaz suite à un incident 2 1 Priorité 3
technique. Il a été arrêté 3 jours
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4. Démarche de maîtrise des risques : méthode de l’arbre des causes
L’arbre des causes est la représentation graphique de l’enchaînement logique des faits qui ont
provoqué un accident. Si on parle d’arbre des causes, c’est parce qu’il n’existe pas d’accident
à cause unique, les causes sont souvent multiples. Les accidents sont plus généralement la
conséquence d’une combinaison de facteurs. Il s’agit d’identifier et de remonter les causes de
l’accident du travail ou de l’incident jusqu’à trouver son origine, afin de mettre en place des
mesures permettant d’éviter que l’événement ne se reproduise.
Pour mener à bien une politique de prévention des risques professionnels il existe deux
grandes démarches de prévention :
Une démarche a priori : l'incident ou l'accident n'a pas encore eu lieu. On évalue le rapport
entre le travail prescrit et le travail réel afin d'en tirer les conséquences pour améliorer la
situation de travail.
Une démarche a posteriori : l’une de ces démarche, celle de l’arbre des causes : l'incident ou
l'accident a eu lieu. On recherche les causes de cet événement afin que cela ne puisse plus se
reproduire.
a. Élaboration
Un fait n’est pas une opinion (« à mon avis... »), ni un jugement (« il travaille mal »), ni une
interprétation (« je pense qu’il était en retard »). Exemple : il était arrivé à 8 h 45 ne veut pas
dire la même chose que « je pense qu’il était en retard ».
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Le recueil des faits doit être réalisé sur les lieux même de l’incident/accident, le plus
rapidement possible et avec l’ensemble des personnes concernées. Il met en évidence la
multi- causalité de l’accident. Le recueil des faits est un questionnement sur les différents
éléments de la situation de travail :
L’individu (la victime) : qui est-il ? Son âge, ses compétences, son ancienneté au poste de
travail, sa formation, etc. (Exemple : Mouliom est un électromécanicien qualifié. Il
travaille depuis 10 ans dans l’entreprise).
Le matériel utilisé (machine, outillage, produits, etc.) : pour quelles raisons utilisait- il ce
matériel ? Quelles machines, quels outils utilisait-il ? Quels sont les risques connus sur cet
outillage ? Dans quel état était ce matériel ? Etc. (Exemple : un chariot élévateur avec
fuite d’huile hydraulique).
Code graphique :
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Exemple : le sol est mouillé (X1) et le salarié est en chaussures de ville (X2), le
salarié a glissé (Y).
Exemple : les plaques se sont rompues (X), le salarié chute d’une hauteur de 6 m
(Y1) sur un sol en béton (Y2).
L’arbre des causes permet de proposer des mesures de prévention en recherchant à tous les
niveaux les possibilités d’action capables d’empêcher la production de l’accident. Pour cela,
on examine systématiquement tous les faits de l’arbre et on recherche ainsi pour chacun
d’entre eux s’il existe un ou plusieurs moyens de le supprimer, d’en empêcher l’apparition et
d’en éviter les conséquences néfastes. Les mesures envisagées peuvent se situer dans tous les
domaines : technique, informationnel, pédagogique, organisationnel...
C’est l’ensemble des moyens collectifs ou individuels, les principes et les pratiques visant à
préserver ou à favoriser la santé.
Les mesures d’hygiène au travail sont assez simples à mettre en œuvre ; permettent de limiter
les risques d'apparition de maladies professionnelles et doivent précéder et accompagner les
recours aux EPI et aux installations de protection collective.
L'hygiène au travail concerne les éléments de l’environnement dans lesquels les travailleurs
vivent (air inhalé, eau et aliments ingurgités, surfaces touchées). Selon la nature des activités
professionnelles et des comportements d’hygiène au travail, les travailleurs peuvent être
exposés aux produits chimiques et biologiques ou radioactifs par plusieurs voies d'accès :
Inhalation par voie respiratoire jusqu’aux alvéoles pulmonaires ;
Contact cutané et pénétration plus ou moins profonde dans la peau ;
Ingestion par voie orale et déglutition.
Les possibilités de prévention des risques par des mesures d’hygiène doivent être envisagées
avant de recourir aux équipements de protection collective ou individuelle :
41
a. Les équipements sanitaires et vestiaires
Le travail effectué par les salariés peut occasionner des salissures plus ou moins importantes.
Le salarié doit avoir ainsi la possibilité d’assurer sa propreté individuelle sur son lieu de travail
dont avoir à sa disposition des vestiaires et des sanitaires et lavabos correctement équipés et
en nombre suffisant.
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VII. Pollution de l’environnement
La pollution est une dégradation de l'environnement par l'introduction dans l'air, l'eau ou le
sol de matières n'étant pas présentes naturellement dans le milieu. Elle entraine une
perturbation de l'écosystème dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la migration ou
l'extinction de certaines espèces incapables de s'adapter au changement.
Un polluant est une substance naturelle ou artificielle que l’homme a introduite dans un
milieu où elle était absente ou présente en quantité différente.
L'activité humaine est la principale cause de pollution. Il est vrai que le développement de la
technologie a favorisé d’énormes progrès sur la qualité de la vie des humains, mais en
contrepartie, il a également provoqué des dégâts considérables sur l'environnement.
a. Le développement de la technologie
Le développement industriel, l’utilisation excessive de véhicules à essence ou diesel, les
émissions de gaz, la production et utilisation sans discernement des objets en plastique, la
grande production de déchets non biodégradables, la croissance démographique, la nécessité
d'extraire plus de ressources naturelles ainsi que l'élevage à grande échelle constituent les
activités humaines responsables de la pollution de l’environnement.
b. Déforestation
La déforestation est due à l'utilisation du bois, à la nécessité d'augmenter les espaces pour
l'activité d'élevage ou à la nécessité de construire et d'agrandir les espaces urbains, les zones
industrielles, le tourisme.
Les arbres et autres plantes ont pour fonction de purifier l'air, leur manque entraîne donc une
pollution de l'air et l'apparition de diverses maladies respiratoires qui peuvent être mortelles.
43
d. Production de gaz par le bétail
L’élevage à grande échelle génère une quantité importante de gaz, ce qui augmente l'effet de
serre et endommage la couche d'ozone. Cette situation est aggravée par la nécessité de
produire plus de nourriture pour répondre à la croissance démographique mondiale toujours
croissante.
f. Combustibles fossiles
Les combustibles fossiles constituent un facteur de pollution majeur. Des méthodes
d'extraction au raffinement et à l'utilisation, les combustibles ont un impact négatif sur
l'environnement. Parmi les ressources naturelles les plus exploitées pour produire des
carburants figurent le pétrole, le gaz naturel et le charbon, qui sont très polluants.
2. Classification de la pollution
La pollution peut être classifiée selon les différents critères, notamment sur ceux basés sur la
nature de l’agent polluant ; les considérations écologiques et les considérations purement
toxicologiques. Selon la nature de l’agent polluant, on distingue :
a. La pollution physique
C’est un type de pollution reposant sur les facteurs physiques comme par exemple, les
rayonnements ionisants, le réchauffement artificiel du milieu ambiant causé par une source
de chaleur technologique.
b. La pollution chimique
C’est un type de pollution basé sur les substances minérales, organiques abiotiques ou encore
de nature biochimique.
c. La pollution biologique
Elle est provoquée par les micro-organismes pathogènes ou par des espèces exotiques
invasives introduites artificiellement par l’homme.
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La pollution de l’eau et du sol : Cette pollution est provoquée par les rejets dans le sol et dans
l’eau de déchets industriels, notamment les produits pétroliers, les eaux usées, les détergents
et les déchets radioactifs. Cette forme de pollution nécessite l’usage d’absorbants anti-
pollution pour en venir à bout, notamment des absorbants tous liquides, des absorbants
produits chimiques ou un kit absorbant d’hydrocarbure.
La pollution de l’air : Sans parler du monoxyde de carbone qui détruit petit à petit la couche
d’ozone, les usines rejettent régulièrement des fumées contenant du gaz toxique, notamment
du dioxyde de soufre. Ce gaz est dangereux pour les personnes habitant aux alentours de
l’usine, mais également pour l’environnement : évacués dans l’air, ils retombent sur le sol sous
forme de pluie acide.
La pollution acoustique ou sonore : Moins connue, cette pollution existe surtout dans des
lieux où l’on trouve beaucoup d’usines industrielles. Elle est causée notamment par le bruit
des machines utilisées, des scieries, etc. Cette pollution nuit particulièrement aux habitants
autour de la zone où se situent des industries y compris les animaux, particulièrement aux
animaux en voie d’extinction à cause des pollutions, de la déforestation et des incendies.
45
Dioxyde de carbone, il provoque l'acidification des océans et le réchauffement
climatique (températures atmosphériques élevées et augmentation des températures
des océans et des mers).
L’arrivée d'espèces envahissantes qui détruisent ou réduisent les espèces typiques
d'un écosystème ou d'une zone particulière.
L’augmentation des insectes ravageurs qui transmettent diverses maladies
infectieuses et qui atteignent des endroits qui n'existaient pas auparavant ou auxquels
ils n'étaient pas habitués.
La pollution de l'environnement est aujourd'hui une menace sérieuse pour la qualité de vie et
de la subsistance. Bien qu'il soit très difficile d'inverser complètement les dégâts, on peut
néanmoins réduire l'impact de l'action humaine sur l'environnement.
La prévention des déchets est l'ensemble des mesures et des actions prises en amont visant à
réduire l'ensemble des impacts environnementaux et à faciliter la gestion ultérieure des
déchets. Elle implique notamment la réduction des déchets produits, la réduction de leur
dangerosité ou toxicité et l'amélioration de leur caractère réutilisable ou valorisable.
c. La prévention quantitative
La prévention quantitative consiste, sur la base du principe des trois R (réduire, réutiliser,
recycler) à développer des stratégies individuelles et collectives permettant de :
Privilégier l’éco-conception des produits ;
Favoriser la réutilisation ou le réemploi, in situ si possible (avec le compostage par
exemple ou la méthanisation parfois) ;
Promouvoir l’éco-consommation (acheter mieux, jeter moins…) ;
Lutter contre l'obsolescence programmée et prolonger la durée vie des objets (par leur
utilisation partagée, leur réutilisation, la réparation, le don…).
46
d. La prévention qualitative
La prévention qualitative fait intervenir des paramètres plus difficiles à mesurer, comme la
sécurité ou dangerosité d’un produit (nombre de microgrammes de métaux lourds,
équivalent-toxique, radioactivité, leurres hormonaux, etc.). Elle vise à minimiser la
dangerosité et l’impact des produits sur l’environnement et la santé :
Pour que le produit soit biodégradable, aisément démontable, recyclable, réutilisable
ou inerte jusqu'en fin de vie ;
Pour que la dangerosité du déchet soit supprimée ou réduite au maximum.
La gestion des déchets passe notamment par le traitement des déchets, qui doit se faire dans
le respect de la hiérarchie des modes de traitement des déchets : privilégier la réutilisation,
puis le recyclage, et éviter l’élimination, permet d’économiser des ressources, dans le cadre
de la transition vers une économie circulaire.
a. Le réemploi
C’est un nouvel emploi d'un déchet pour un usage analogue à celui de sa première utilisation.
C'est, en quelque sorte, prolonger la durée de vie du produit avant qu'il ne devienne un
déchet. Par exemple, la consigne des bouteilles, à nouveau remplies après leur nettoyage.
b. La réutilisation
Consiste à utiliser un déchet pour un usage différent de son premier emploi, ou à faire, à partir
d'un déchet, un autre produit que celui qui lui a donné naissance. Par exemple, utiliser des
pneus de voiture pour protéger la coque des barques ou chalutiers.
c. La valorisation
Consiste dans " le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir des
déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie.
d. La valorisation énergétique
Consiste à utiliser les calories contenues dans les déchets, en les brûlant et en récupérant
l'énergie ainsi produite pour, par exemple, chauffer des immeubles ou produire de
l'électricité. C'est l'exploitation du gisement d'énergie que contiennent les déchets.
e. La régénération
Consiste en un procédé physique ou chimique qui redonne à un déchet les caractéristiques
permettant de l'utiliser en remplacement d'une matière première neuve. C'est le cas, par
exemple, de la régénération des huiles usées ou des solvants, ou du papier qui est à la fois
recyclé et régénéré par le désencrage.
47
f. L’élimination
L’élimination des déchets est le mode de traitement des déchets à éviter le plus possible ; il
doit être réservé aux déchets ultimes (aucune autre valorisation n’est possible).
Traditionnellement, la gestion des déchets industriels consiste à les récupérer puis à les
stocker. Une fois collectés, divers traitements peuvent leur être appliqués. Le but de ces
traitements peut être de réduire leur dangerosité, de valoriser les matériaux qu'ils
contiennent (métaux, par exemple) par le recyclage, de produire de l'énergie ou encore de
réduire leur volume, pour pouvoir en disposer plus facilement.
Un déchet correspond à tout matériau, substance ou produit jeté ou abandonné parce qu’il
n’a plus d’utilisation précise. Selon leurs caractères plus ou moins polluants, on classe les
déchets industriels en trois grandes catégories :
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Les déchets inertes
49
Chapitre 5 : Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE)
I. Introduction
Le développement pérenne des entreprises requiert non seulement qu’elles puissent fournir
des produits et services qui satisfont leurs clients (ISO 9001), sans porter atteinte à
l’environnement (ISO 14001), mais aussi intervenir de façon socialement responsable
(ISO 26000).
La responsabilité sociétale d’une entreprise est caractérisée par l’impact de ses décisions
et activités sur la société et sur l’environnement. En d’autres termes, la RSE, consiste donc
à prendre des initiatives respectueuses de l’environnement et du développement durable,
mais aussi de leurs collaborateurs et de leurs clients et partenaires, ainsi que de la société
de manière générale.
La RSE permet aux entreprises de respecter dans le même temps leurs objectifs économiques,
les exigences de leurs clients et les attentes de leurs salariés. Pour cela, la RSE vise à :
augmenter les performances commerciales et financières des entreprises ;
Réduire à terme leurs risques juridiques ;
Renforcer leur compétitivité.
La RSE est donc liée à la notion de développement durable et repose sur 3 piliers
fondamentaux :
50
Social : La RSE contribue à améliorer la vie sociale en entreprise, elle génère de la cohésion,
un plus grand esprit d’équipe et de solidarité. Par exemple, réaliser plus d’entretiens et
réunions collectives entre les employés
Économique : Ce pilier résulte des deux autres. Il contribue à améliorer l’image de l’entreprise
et également la productivité des salariés au sein de celle-ci. Exemple, choisir des partenaires
et fournisseurs locaux
51
globalité. Toute stratégie conforme aux préceptes de la responsabilité sociétale agit en effet
de façon transversale et génère des apports significatifs tant en matière d’économie raisonnée
que de bien-être social et de préservation de l’environnement.
Il n’y a pas à proprement parler de certification ISO 26000. Il s’agit avant tout d’une norme de
recommandations qui fournit un cadre de réflexion et d’action. L’ISO 26000 est conçue comme
un guide souple et non comme une norme. Cela signifie que l’ISO 26000 donne à l’organisation
des lignes directrices, des conseils et une méthode pour définir et agir sur sa responsabilité
sociétale, mais elle ne fixe pas d’objectif à atteindre qui puisse justifier une certification.
Sa mise en œuvre peut cependant conduire à une démarche de certification ISO 9001
(management de la qualité) et/ou ISO 14001 (management environnemental), normes avec
lesquelles elle entretient un rapport de complémentarité dans la plus absolue compatibilité.
Les normes ISO 14000 sont faites pour servir d’outil à une entreprise qui peut ainsi estimer de
façon constante si son activité pollue ou non son environnement. De cette manière, elle sera
amenée à prendre des mesures en cas de pollution pour rectifier le tir.
Les normes dites d’organisation: cette catégorie des normes ISO14000 regroupe les exigences
et les conseils quant au système de management environnemental à installer.
Les normes outils contiennent les préceptes pour organiser les audits. Un audit est en quelque
sorte un entretien bilan sur des thèmes précis: pour les ISO14000, ce sera le système de
management environnemental ou la qualification de l’auditeur.
Les normes sur les produits et services : cet ensemble de normes dresse le cahier des charges
des produits et services conçus par l’entreprise.
52
b. Agrément d’ISO 14000
L’agrément ISO14000 nécessite une procédure de certification pour l’entreprise. C’est
pourquoi il est important de se renseigner sur les 6 piliers du système de management
environnemental imposés par la norme ISO 14401. Ces derniers sont : l’intention de mener
une politique environnement, de planifier la production selon des critères écologiques, la mise
en œuvre et le déroulement de l’activité, le suivi et les rectifications opérées en cas de non-
respect, le bilan des actions menées et enfin les améliorations progressives.
La norme ISO 14001 est une norme appliquée aux systèmes de management environnemental
pour répondre aux préoccupations environnementales des consommateurs. Elle a été créée
par l’International Organization for Standardization (ISO) ou l’Organisation Internationale de
Normalisation. La norme iso 14001 fait partie des normes d’organisation.
Cette norme repose sur le principe de la roue de Deming qui n’est autre que la recherche
d’une amélioration continue.
Les contrôles et les actions correctives qui consistent à faire un suivi systématique du planning
de l’entreprise pour mesurer la réalisation des actions planifiées et le bon fonctionnement du
système de Management environnemental ;
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La revue de direction qui vérifie l’efficacité de la politique environnementale et la conformité
des actions planifiées à la législation et aux réglementations applicables.
La demande de certification à la norme ISO 14001 exige deux audits. L’organisme certificateur
fait ainsi un audit complet du système de management environnemental mis en œuvre par
l’entreprise pour vérifier sa conformité avec les exigences de la norme. Ensuite, des audits de
suivis à intervalle régulier ou irrégulier seront également faits pendant deux ans.
La certification ou non du système audité dépend du rapport d’audit établi par l’auditeur. La
certification n’est pas accordée en cas de non-conformité majeure constatée par l’auditeur.
En revanche, la non-conformité peut être rattrapée par l’entreprise. Elle pourra ensuite refaire
sa demande après la régularisation.
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V. Les outils de gestion du SME
1. Ecomapping ou éco-carte
C’est un outil créatif qui aide les petites entreprises à mettre en place un système de gestion
environnementale (SME), tel qu’ISO 14001. Cet outil, visuel et pratique, aide à analyser et
gérer la performance environnementale de leur organisation.
2. Le bilan carbone
démarche méthodologique qu'une batterie d'outils utilisés pour comptabiliser les émissions
de gaz à effet de serre d'une activité, (entreprise publique ou privée) en se fondant sur des
données aisément accessibles. Une fois cette évaluation effectuée, il est alors plus facile
d'identifier les principaux postes producteurs d'émissions et ainsi de définir les priorités et de
budgétiser les actions correctrices de réduction des émissions. Cette étape d'identification est
un préalable incontournable au diagnostic "Effet de serre".
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Kg équivalent carbone émis par tonne équivalent pétrole pour diverses énergies
La roue de Deming est le principe de base sur lequel reposent toutes les exigences de la norme
ISO 14001. Cette dernière est d'ailleurs architecturée selon la spirale d’amélioration continue.
4. L’analyse environnementale
Cet outil permet, l’analyse des activités, des produits et des services d’un organisme
susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement. Cette analyse implique l’organisme
d’identifier, parmi ces activités, produits ou services, ceux qui ont ou peuvent avoir des
impacts environnementaux significatifs et vis-à-vis desquels elle peut envisager une
amélioration. L’analyse environnementale a pour objectif de :
Déterminer les aspects environnementaux significatifs ;
Avoir une base pour l’élaboration des Objectifs et Cibles environnementaux ;
Avoir une base pour l’élaboration de la politique environnementale.
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Chapitre 6 : système de management de la santé et de la
sécurité au travail (SMSST)
I. Introduction
Trois étapes sont nécessaires pour la mise en place d’un SMSST : la démarche de conduite du
changement, le projet d’entreprise et le cycle d’amélioration continue.
1. La conduite du changement
2. La gestion du projet
Le projet décrit une mission que s’assigne l’entreprise, définit les plans d’action à mettre en
œuvre pour la mener à bien : le projet a pour vocation de donner un dessein et de guider
l'action face à un enjeu majeur, en fédérant le personnel de l’entreprise, suscitant le désir
d'agir ensemble de manière cohérente.
La notion d’amélioration continue pérenne (principe du cycle PDCA -Plan, Do, Check, Adjust-,
représenté par la roue de Deming) est le fondement d’un système de management de la santé
et de la sécurité au travail.
Le cycle PDCA se compose d'une séquence logique en quatre phases réitérées pour
l'amélioration continue, chacune entraînant l'autre, visant à établir un cercle vertueux :
1. Préparer : Analyser l’état des lieux, fixer une ambition d’amélioration, planifier le
changement ;
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2. Développer : Affecter les ressources nécessaires, mettre en œuvre le plan ;
3. Contrôler : Mettre en place les indicateurs et tableaux de bord, auditer et étudier les
résultats ;
4. Ajuster : Prendre les mesures qui permettent de réaliser les corrections et
améliorations.
Pour symboliser l’amélioration continue, on représente une pente ascendante, sous la roue
de Deming qui tourne pour l'empêcher de redescendre, grâce à des audits réguliers, au
recours périodique au comité de pilotage qui entérine les constats, et qui décide d’appliquer
les propositions d’amélioration.
La mise en place d’un SMSST selon un référentiel relève d’une démarche volontaire de
l’entreprise. L’obtention d’une certification permet à une entreprise de démontrer qu’elle a
du savoir-faire et qu’elle se démarque par la qualité de ses produits, services ou procédés.
Une certification atteste en effet la conformité de produits, services ou procédés à une norme
nationale ou internationale.
Un référentiel est défini dans le dictionnaire de la qualité AFNOR 2003 comme un ensemble
de dispositions de référence, servant de guide pour la construction et la vérification d’un
système. Un référentiel de MSST peut être une norme, un guide, un code, un règlement ou
tout texte que l’entreprise se sera fixé comme exigence à satisfaire. Les principaux référentiels
et normes les plus utilisés en MSST sont :
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a. ILO-OSH 2001 (International Labour Organization - Occupational Safety and Health)
Ce référentiel regroupe les principes directeurs des SMSST, il est conçu par l’Organisation
Internationale du Travail (OIT) et est le seul référentiel international adopté dans un cadre
tripartite (pouvoirs publics, employeurs et travailleurs). Ce référentiel met l’accent sur les
valeurs essentielles que sont la participation des salariés et la concertation avec leurs
représentants.
b. ISO 28000
C’est une norme internationale qui répond aux exigences d’un système de management de la
sûreté de la chaîne d'approvisionnement. Cette norme précise les aspects qui aideront
l’organisation à évaluer les menaces à la sûreté et à les gérer au fur et à mesure de leur
apparition dans leurs chaînes d’approvisionnement.
Lorsque vous mettez une norme en application dans votre entreprise, il peut être avantageux
d’obtenir une certification.
Une certification est délivrée par une organisation indépendante et impartiale. Elle permet à
une entreprise de garantir à sa clientèle et même à sa main-d’œuvre que ses produits, services
ou méthodes de gestion sont conformes aux normes en vigueur et constitue ainsi un atout.
Des référentiels et normes citées plus haut, les certifications peuvent être obtenus sur : MASE,
ISO 28000 et ISO 45001.
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Les CheCk-Lists : questionnaire portant sur les différentes situations, énumérant point par
point des facteurs ou des situations à contrôler pour un poste ou équipement de travail. Elle
permet de passer en revue de manière systématique les différents points d’attention, mais
elle doit être adaptée en fonction du groupe l’utilisant et de la situation à analyser ;
Les audits : Il s’agit d’une radioscopie de l’élément faisant l’objet de l’analyse. L’audit peut
porter sur la sécurité, l’hygiène, le bien-être ou encore la qualité et l’environnement. Il fait
généralement l’objet d’un rapport présentant le contenu et les résultats de l’analyse effectuée
et pouvant contenir aussi des suggestions d’amélioration.
La méthode FMEA (Failure Made and Effect Analysis) : Cette méthode s’avère
particulièrement appropriée pour la détection des risques dans les installations commandées
automatiquement. Le fonctionnement potentiellement incorrect ou dangereux du système
est analysé sur base du comportement potentiellement incorrect des différents composants
de ce système. Ensuite, les différents composants sont analysés séparément ;
Le tableau à 2 entrées : matrice qui permet de classer les événements dangereux en fonction
de la gravité et de la probabilité des dommages. C’est une méthode simple et utile pour
quantifier et justifier. Elle permet de déterminer les actions prioritaires, mais pas d’analyser
les causes ou de déterminer des mesures de prévention.
Le résultat de l’évaluation apparaît dans une des trois zones :
Zone rouge : risques inacceptables - prendre des mesures immédiate ;
Zone jaune : risques inacceptables à long terme - prendre des mesures à court terme
et chercher des mesures durables ;
Zone verte : risques “acceptables” si bonne utilisation des équipements de protection
individuelle.
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CHAPITRE 7 : Système de management intégré
I. Introduction
Le Système de Management Intégré (SMI) est une démarche volontaire engagée par
l'entreprise afin d’établir une politique et des objectifs et d’atteindre ces objectifs. Le système
de management intégré représente une intégration au sein d’un même système de
management des aspects QSE et à assurer la compatibilité ainsi que le bon fonctionnement
du système complet. Il est fondé sur les normes ISO 9001 (2000) pour la qualité, ISO 14001
(2004) pour l’environnement et ISO 45001/2018 pour le système de management de la santé
et de la sécurité au travail.
Le SMI centralise également les objectifs des trois domaines qu’il met en jeux :
Qualité : Satisfaction du client grâce- aux produits ou services répondant aux attentes
explicites et implicites du client, à l’amélioration permanente de l’ensemble des processus mis
en œuvre pour la conception, et à la réalisation et la mise à disposition du produit ou service.
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réglementaire, Mise en place et gestion du système documentaire, Maîtrise
opérationnelle, Gestion des situations de crise) ;
La revue de direction et la revue processus (Gestion du retour d’expérience,
Opportunité d’amélioration : les actions correctives et préventives).
Les principaux points communs des référentiels ISO 14001 (2004), ISO 9001 (2000) et ISO
45001 (2018) sont :
L’amélioration continue (roue de Deming ou approche PDCA) ;
La nécessité d’un engagement de la direction ;
La planification et l’élaboration d’un programme ;
L’identification des risques et la prévention des dysfonctionnements ; L’identification
des exigences légales et autres ;
La définition d’une organisation, des autorités et des responsabilités ;
La nécessité de former et sensibiliser le personnel (management des compétences) ;
La communication interne et externe ;
Les exigences en matière de gestion des documents et des enregistrements ;
L’analyse des risques et la prévention des dysfonctionnements ;
La gestion des non-conformités, la définition et la mise en œuvre d’actions correctives
et préventives ;
La mise en œuvre d’un processus d’audit.
Actuellement, il n'existe pas de référentiel pour le SMI, il faut s'appuyer sur les référentiels
des trois domaines le composant. C'est pourquoi le SMI s'adresse aux entreprises conscientes
de ces enjeux, et soucieuses de s'adapter à l'ensemble de ces contraintes dans un souci de
développement, d'adaptation et de pérennité. Dans cette même optique, le SMI peut être
associé aux référentiels de développement durable et d'éthique social qui visent également à
la pérennité du développement de l'entreprise.
Le SMI correspond à l'intégration des systèmes QSE qui regroupe le plus souvent trois types
de management : le management de la qualité, de l’environnement, de la Sécurité. Quelques
exemples de référentiels de management sont :
ISO 9001/2015 : Systèmes de management de la qualité,
ISO 14001/2015 : Systèmes de management environnemental,
62
ISO 45001/2018 : Systèmes de management de la santé et de la sécurité au travail,
ISO 22000/2018 : Systèmes de management de la sécurité alimentaire.
La démarche kaizen, qui repose sur l’idée qu’il y a toujours quelque chose qui peut être
amélioré au sein de l’entreprise, est ce qui a permis à de nombreuses organisations de
conserver leur compétitivité au fil des années, malgré des bouleversements économiques et
sociaux parfois très importants. La méthode kaizen s’ancre sur des principes forts, tels que :
L’amélioration continue : il s’agit d’avancer pas à pas en réalisant de petits efforts au
quotidien, de manière discontinue.
La satisfaction du client en ligne de mire : chaque action menée, chaque « petit pas »
doit permettre d’accroître la satisfaction du client.
La recherche de la cause ultime : tout problème ou erreur est lié à une cause. Il s’agit
de trouver la cause des causes pour traiter le problème à la racine et ainsi éviter qu’il
ne se reproduise.
La chasse aux trois sources de gaspillage (les 3M) : il s’agit d’identifier et d’éliminer le
gaspillage (Muda), les irrégularités (Mura) et l’inutile/le déraisonnable (Muri).
Tout le monde est acteur du changement : le manager comme l’ouvrier peuvent
proposer des axes d’amélioration.
La diffusion de l’information : on fait en sorte que les données ne soient pas
monopolisées par un groupe restreint de personnes au sein de l’entreprise.
En kaizen, l’objectif ultime poursuivi par l’entreprise n’est pas tant d’atteindre la qualité
totale, qui est par définition hors d’atteinte, mais d’y tendre au maximum.
63
2. Les étapes de la démarche d’amélioration continue
L’amélioration continue est une démarche globale, impliquant l’utilisation d’un certain
nombre d’outils, adaptés au contexte ou à l’objectif poursuivi. Méthode emblématique du
kaizen, le PDCA illustre parfaitement l’aspect cyclique de la démarche d’amélioration
continue. En voici les grandes étapes :
1ère étape : Plan – Pplanifier : Tout travail d’amélioration débute par l’analyse de l’existant. Il
s’agit plus précisément de formaliser les problèmes en vue de trouver des solutions et
mobiliser les ressources nécessaires à leur mise en place. On a également recours à des
indicateurs clés de performance (KPI) qui serviront à évaluer l’efficacité des actions
entreprises.
2e étape : Do – Réaliser : Comme son nom l’indique, cette phase est dédiée au déploiement
des solutions, selon les modalités décidées durant l’étape précédente. Une mise en oeuvre
qui peut aussi bien être réalisée par les personnes concernées ou confiée à une personne
tierce, à condition de bien cadrer la tâche à réaliser.
3e étape : Check – Vérifier : Passé un certain délai défini en amont, la mesure des KPIs permet
de juger de l’efficacité de la démarche, de manière totalement objective. Si une action n’offre
pas les résultats escomptés, il est possible de procéder à des réajustements, en revenant à
l’étape de la planification.
4e étape : Act – Réagir et améliorer : Pour qu’une action puisse pleinement participer au
processus d’amélioration continue engagé par une entreprise, il est essentiel qu’elle s’inscrive
dans la durée. C’est là tout l’enjeu de cette ultime étape durant laquelle les procédures sont
mises à jour et les nouvelles pratiques communiquées à l’ensemble des salariés.
Une fois cette étape terminée, on revient à l’étape 1 pour identifier un autre problème à régler
et poursuivre ainsi le cycle !
64
Chapitre 8 : Les outils de management de la QSE
Les outils de la qualité sont adaptés aux problèmes apparents dont les situations réelles sont
clairement définies à l’aide de données chiffrées. Ils sont parfait pour le domaine des
opérationnels. Ces outils sont :
1. Le Diagramme de Pareto
Il permet de visualiser l’importance relative de plusieurs catégories de données pour mettre
en évidence les plus importantes.
Cette méthode sera de nombreuse fois utilisée en gestion de la qualité pour faire ressortir : -
Les quelques secteurs, défauts, produits ou procédés qui sont les plus coûteux. - Les quelques
causes ou défauts qui sont les plus fréquents. - Les quelques personnes, poste ou machines
qui occasionnent le plus de problèmes, etc.
1. Déterminer la catégorie de critères que l’on veut étudier (défaut, produit, poste,…) ;
2. Déterminer le facteur qui les rend importants (coût, quantité, fréquence,…) ;
3. Recueillir les données pour une période ou une quantité déterminée ;
4. Etablir un tableau où les critères sont classés par ordre d’importance décroissante ;
5. Traduire l’importance de chaque critère en pourcentage ;
6. Calculer le pourcentage cumulé.
Exemple d’application :
Fréquence Fréquence
Défaut Fréquence
(%) cumulée
65
A partir du tableau ci-dessus, on construit le diagramme de Pareto.
Dans le cas présent, les défauts « Rayures » et « Taches », représentent 80% de l’ensemble
des défauts. Ceci veut dire qu’en menant des actions concrètes sur ces deux défauts, on réduit
de 80% les défauts qualité.
2. L’AMDEC
AMDEC signifie Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leurs Criticités. C'est
l'équivalent français de la méthode d'origine FMEA : Failure Mode, Effects, and Criticality
Analysis. Il s’agit d’une méthode d’analyse qualitative et quantitative permettant de mettre
en avant les défaillances potentielles d’un produit, procédé ou processus en apportant des
actions correctives ou préventives.
L’AMDEC peut s’appliquer à tous les systèmes risquant de ne pas tenir les objectifs de fiabilité,
maintenabilité, qualité du produit fabriqué et/ou de sécurité. On différencie plusieurs types :
Principe
Pour comprendre cette méthode, il est important de bien connaître les termes associés.
66
La recherche de défaillance consiste à se poser les questions suivantes :
Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?
Qu’est-ce qui a arrêté de fonctionner ?
Est que quelque chose s’est dégradé dans le fonctionnement du système ?
Le fonctionnement est-il intempestif ?
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La combinaison (multiplication) de ces critères permet ensuite d’obtenir factuellement un
niveau de criticité (C) et selon ce niveau on décide des actions (et des délais) à entreprendre :
Valeur Définition
1<C<8 Négligeable : on les laisse de coté
8 < C < 14 Moyenne : on se pose les questions de les laisser ou conserver
Élevée : il faut trouver des actions à mettre en œuvre et regarder l’importance
14 < C < 27
de mettre en stock les composants ou organes
Interdit : il faut trouver des actions à mettre en œuvre et mettre obligatoirement
27 < C < 64
en stock les composants ou organes
A la fin de l'étude, les résultats peuvent être synthétisés dans un tableau du type :
A partir des résultats compilés dans le tableau ci-dessus, on établit que la cause de défaillance
ayant la plus grosse criticité est « l’usure des engrenages ». les actions correctives à mettre en
œuvre peuvent être le nettoyage du réservoir et des canalisations avant remplissage.
3. Les 5 Pourquoi
Face à un problème, vous êtes-vous déjà posé la question “Pourquoi cela arrive-t-il ?” cinq fois
de suite ? Si tel n’est pas le cas, vous n’avez répondu que partiellement à la question et vous
exposez à la réitération du problème !
Cas pratique :
Le responsable logistique d’une usine agro-alimentaire découvre en arrivant dans la chambre
froide une forte odeur. Les produits stockés ne sont plus frais et ne peuvent plus être vendus.
Que s’est-il passé ? La situation initiale est : “Les aliments ne sont plus frais”.
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Grille des « 5 pourquoi » pour la défaillance d’une chambre froide
Inventé par Kaoru Ishikawa il permet l’identification des causes potentielles d’un
dysfonctionnement constaté. Ces causes sont ensuite classées par type et criticité. En agissant
sur ces causes, on peut déterminer les moyens à mettre en œuvre pour remédier au problème.
Ce diagramme se présente sous la forme d’arêtes de poisson avec des catégories de causes
inventoriées selon la loi des 5 M : Matières, Matériel, Main d’œuvre, Milieu et Méthodes.
a. Principes :
A la base de la construction de ce diagramme, on retrouve l’idée de nécessité d’arriver
au consensus sur la définition du problème à traiter. Pour y parvenir, il convient de
faire participer une équipe projet constituée de profils différents en terme de
fonctions, responsabilités, etc. L'idée étant que chacun "ose" apporter son expertise
et sa vision du problème ;
Ce travail doit permettre d’arriver à une sélection partagée des principales causes à
l’origine du problème identifié ;
Celles-ci sont ensuite classées par familles ;
Il convient ensuite d’agir sur ces causes afin de corriger le défaut grâce à la mise en
place d’actions correctives pertinentes.
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Diagramme causes-effet « gestion et maintenance d’un autoclave »
5. La carte de contrôle
La carte de contrôle est un graphique de contrôle qui permet de maîtriser un processus entre
des bornes définies. Elles permettent d’avoir une image du déroulement du processus de
fabrication et d’intervenir rapidement et au bon moment.
Principe :
Le principe consiste à mesurer des échantillons à intervalles réguliers et de reporter la mesure
sur un support graphique.
Carte de contrôle
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6. Le brainstorming ou remue-méninges
Le Brainstorming est également appelé : Remue-méninges, Tempête d'Idées, Créativité ou
brassage d'idées. C’est une méthode permettant de produire un maximum d'idées en un
minimum de temps. Il est utilisé pour résoudre un problème en recherchant les causes et les
solutions possibles.
Exemple
La société X reçoit souvent des réclamations concernant le retard des livraisons. Le directeur
de la société a désigné une équipe constituée des différents chefs de département de
l'entreprise et autres personnes ayant relation avec le sujet afin de résoudre le problème.
7. Le QQOQCP
Le QQOQCCP sert à identifier le problème dans son ensemble à partir de 7 questions. Il permet
d'avoir sur toutes les causes du problème, des informations suffisantes pour déterminer avec
exactitude quelle est la cause principale. Ces informations sont souvent basées sur des
observations, des faits que l'on consigne au cours d'enquêtes. Cela permet d'identifier les
aspects essentiels du problème.
Principe
C'est une technique de recherche d'informations sur un problème et notamment sur ses
causes qui se réalisent grâce aux questions suivantes :
Qui ? : Qui a le problème ? Qui est intéressé par le résultat ? Qui est concerné par la
mise en œuvre ?...
Quoi : De quoi s'agit-il ? Quel est l'état de la situation ? Quelles sont les caractéristiques
? Quels sont les conséquences ?... où
Où : le problème apparaît-il ? Dans quel lieu ? Sur quelle machine ?...
Quand : Quand le problème a-t-il été découvert ? Quelle est sa fréquence ?...
72
Comment : Comment mettre en °uvre les moyens nécessaires ? De quelle manière ?
Avec quelles procédures ? De quelle manière intervient le problème ?...
Pourquoi : Pourquoi réaliser telles actions ? Pourquoi respecter telles procédures ?...
Combien : Combien de fois cela s'est-il produit ? Combien ça coûte ? Combien coûte la
non résolution du problème ?...
Exemple
Une non-conformité est apparue sur les produits fabriqués dans l'entreprise X au niveau du
service production. Tous les lots sont non-conformes. Le responsable qualité est chargé
d'analyser les solutions pouvant supprimer la non-conformité.
Qui : Le responsable qualité chargé du projet
Quoi : Non-conformité sur les produits
Où : Dans le service de production de l'entreprise X
Quand : Réagir le plus rapidement possible
Comment : En mettant les actions correctives en place
Pourquoi : Pour satisfaire le client
Combien : Si non résolution du problème, impossibilité d'expédition, donc perte d'un
client pour l'entreprise et pénalités de retard à payer
8. L’histogramme
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9. La feuille de relevé
La feuille de relevé ou feuille de données permet de collecter des données relatives à un
problème en relevant un ensemble de caractéristiques des occurrences afin d’identifier des
caractéristiques communes.
Diagramme de dispersion
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11. La matrice de décision multicritères
L'analyse multicritère permet d'effectuer un choix entre plusieurs solutions en décomposant
une grille d'analyse en plusieurs critères, chacun pondéré d'un coefficient en fonction de son
importance (poids relatif).
Principe
Il s’agit de considérer un ensemble de critères de différentes natures (exprimés en unités
différentes), sans nécessairement les transformer en critères économiques, ni en une fonction
unique. Il ne s'agit pas de rechercher un optimum, mais une solution de compromis qui peut
prendre diverses formes : choix, affectation ou classement.
Diagramme de décision
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