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Définition de l’ISO :
C’est un organisme de normalisation international composé de représentants
d'organisations nationales de normalisation de 164 pays.
On sépare souvent le contrôle réception (contrôle d’entrée des pièces et composants achetés)
et le contrôle SPC « Statistical Process Control ». Il s’agit du contrôle statistique des processus
ou Maîtrise Statistique des Procédés (MSP) en français. Cette technique a connu un essor très
important au milieu des années 80 dans l’industrie automobile américaine.
L’objectif principal du SPC est, grâce au contrôle qualité de la production en continu et par
prélèvement, de réduire les taux de rebut ou de retouche, par anticipation de la non-qualité.
De même que l’objectif du SPC est de passer d’une vision « conformité pièce » à une vision «
évolution statistique », un logiciel de Contrôle Réception se doit de gérer l’évolution dans le
temps des différentes acceptations, des différents fournisseurs, etc. Il doit donc proposer un
reporting complet : tableau récapitulatif des lots, des fournisseurs, évolution des
pourcentages de refus par période de temps, etc.
Dans le cadre du contrôle à la fin d'une production, il peut être nécessaire de faire un contrôle
complémentaire avant expédition des produits.
III.1. Les limites du contrôle final
Le contrôle à posteriori n'est pas efficace à 100 %
Le contrôle à posteriori induit des coûts importants car la production de défectueux se
poursuit pendant le temps du contrôle.
Les contrôles successifs coûtent cher en temps passé et en mobilisation des hommes.
La déresponsabilisation de la production est commune en ce qui concerne la conformité.
La production compte sur le contrôle pour trier ce qui est "bon" ou "pas bon"...
Les retouches sont effectuées dans des ateliers parallèles.
VI. L'autocontrôle
Le contrôle de chaque opération de production par celui qui vient de la réaliser permet de
détecter les éventuelles défaillances du processus très tôt.
Dès l’apparition de la défaillance, la cause sera immédiatement recherchée et une solution
rapide sera trouvée pour remédier au problème. Ainsi, seuls quelques rebuts seront fabriqués
avant que la défaillance ne soit détectée.
Une détection rapide des défauts permet également de garantir que les produits transmis au
poste aval sont conformes aux spécifications. Cela aura un impact financier évident puisque
aucune valeur ajoutée inutile ne sera apportée à un produit défectueux.
IV.1. Impliquer l’opérateur dans son travail :
Le fait de donner à l’opérateur le rôle de contrôler ses propres pièces le responsabilise. En
effet, s’il fournit au poste aval des pièces non-conformes, il se sentira concerné par la
défaillance et fera tout pour éviter que cela ne se renouvelle.
De plus, l’opérateur voit immédiatement le résultat de sa production. S’il constate qu’il
produit des pièces de qualité, il en résultera à juste titre, une satisfaction personnelle qui le
motivera davantage dans son travail. Cela lui permettra aussi de montrer la qualité de son
travail et d'en apporter des preuves.
IV.2. Réduire le contrôle final :
Dans le cas où un processus est entièrement sous autocontrôle, le contrôle final peut se
résumer à un simple contrôle documentaire. Cela doit cependant s’accompagner d’audits
réguliers des procédures d’autocontrôle, sans quoi, les procédés de contrôle pourraient
dériver et engendrer la fabrication de produits non-conformes.
Avant la mise en place
Il est indispensable d'avoir :
- l'adhésion des collaborateurs
- le support de la hiérarchie
- la disponibilité des participants (du temps alloué à la démarche)
La mise en place de l'autocontrôle:
- Choisir un secteur de mise en place
- Analyser l'existant dans le secteur
- Choisir les opérations
- Élaborer les modes opératoires et instructions, définir les moyens
- Élaborer les enregistrements
- Former
- Mettre a l'essai et valider
- Étendre le dispositif
1. Choisir un secteur de mise en place
Il ne faut pas généraliser tout de suite la mise en place de l’autocontrôle sur l’ensemble de
l’atelier. Dans un premier temps, il faut choisir un secteur (soit une machine, soit un petit
groupe de machines) qui fera l’objet de la première démarche.
Il existe deux approches possibles pour le choix du secteur de mise en place de l'autocontrôle
:
choisir une zone qui pose un problème et où la mise en place de l'autocontrôle pourrait
amener un réel gain à l’entreprise. L’avantage de cette solution est de montrer une
amélioration importante entre la situation de départ et la situation après la mise en place.
choisir une zone où la mise en place de l'autocontrôle est a priori aisée et où les résultats
apparaîtront rapidement. Cette solution aura, elle, l’avantage de montrer la facilité de la
démarche.
Dans les deux cas, ce secteur vitrine aura pour but de montrer l’efficacité de l’autocontrôle.
Cette expérience servira d’exemple et montrera l’intérêt de la mise en place de l’autocontrôle
qui pourra ensuite s’étendre à tout l’atelier.
Cette démarche devra être conduite par un groupe de travail comprenant :
- les opérateurs
- les agents de méthode
- des représentants de la qualité
- ...
2. Analyser l’existant dans le secteur
Cette étape est importante car elle va être la base du travail à accomplir. Vous pouvez utiliser
le QQOQCP . QQOQCP est un sigle qui signifie « Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Comment ?
Pourquoi ? ».
C’est une méthode d’analyse par questionnement des caractéristiques fondamentales d’une
situation. Ces questions simples permettent de se doter d’éléments factuels qui, une fois
assemblés, permettent de constituer une représentation universelle d’un événement, d’un
intérêt, d’une situation
ZONE CONTROLEE
DATE ET HEURE DU CONTROLE
CONTROLEUR
Résultats acceptables
Eléments à contrôler Critères Moyens de mesure
OUI NON
VII. Résultats
La mise en place de l'autocontrôle :
- participe à la formalisation des procédures d'Assurance Qualité
- induit ou facilite un dialogue interservices et interhiérarchique
- permet de détecter à la source les dysfonctionnements et d'induire les actions
correctives