Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
ÜEJIETMHHCKHn
METOflbl
CTATHCTH HECKOfl
OH3HKM
LES MÉTHODES
DE LA PHYSIQUE
STATISTIQUE
ÉQUATIONS CINÉTIQUES
POUR LES SYSTÈMES CLASSIQUES
fo (X, p ) = c cxp { — P- g — p t; (X )} , ( 1 .1 .2 )
<“ -3>
où v = pim est la vitesse de la particule, F = —dU ldx une force
extérieure agissant sur la particule et (df/dt)c Vintégrale des collisions.
La fonction de distribution donne (après multiplication par cPx cPp)
le nombre de particules dont les coordonnées et les impulsions à l ’ins
tant t se trouvent dans l ’intervalle dPx <Pp. Cette fonction satisfait
à la condition de normalisation
J dzxd3p f( x , 2>j /) = *V.
‘KJsgjv
2 <u-17>
qui est l ’opérateur auto-adjoint dans l’espace des phases x4.
Notons qu’une formule, analogue à (1.1.16), est vraie pour toute
fonction des variables x j:
F (* ,(* ,* ).........X a(t,x)) = S lN)( t ) r ( x i , . . . , * , ) . (1.1.18)
Si, à l ’instant initial, le système se trouvait au point x0 =
= (x1 (0), . . ., x N (0)) de l ’espace des phases, à l ’instant t la fonc
tion U. (*j, . . ., x N ; t) sera de toute évidence
ÎL (x4, . . . , x* ; t) = 2 0 à (Xi — Xi (t , x0)),
l< !sg iV 1
où la somme est prise sur toutes les permutations des indices tj.
Par contre, si les conditions initiales sont distribuées avec la densité
de probabilité S (x, (0), . . ., x N (0) ; 0), la densité de probabilité
§ 1 . 1] FONCTIONS DE DISTRIBUTION A PARTICULES MULTIPLES 19
x 2 n f i ( i H ) = S ( X , H , ï ) .........
lsSIsgN
ou, en accord avec (1.1.18), sous la forme:
SL fo , . . x N \ t) — S W (—f) SL (xu . . x N ; 0). (1.1.20)
Nous avons tenu compte de la symétrie des fonctions ii (x„ . . .
. . ., x N \ 0) et utilisé le théorème de Liouville
dx1 (0) . . . dxN (0) = dxj . . . dxjt-
En dérivant l’expression (1.1.20) par rapport à t et utilisant la
définition (1.1.17) de l ’opérateur A(JV), on obtient
(*„ .. - , x N ;t) = {é>f (*i, • ••,**)» SL (x„ . . . , x N;t)} (1.1.21)
Nous allons supposer qu’entre les particules n’agissent que des
forces binaires, décrites par le potentiel V (xit . . ., x}) E=\Vtj . Si
de plus, on suppose la présence d’un certain champ extérieur constant
U (x), le hamiltonien du système s’écrira
+ (AT—s)l 2 \ dxN-s{Vi%j, %} +
+ (/V—s)!
1
2 j dTN-s {Vi. y, &} +
*+l<y^2V
"f” (AT—5) ! 2 j y» ^}»
*+l«o'<iv
où dxN. s =:dxs+l . . . dxN. Vu que
j (xi), £L)= j cteidxy{yia 2 } = 0,
le second et le cinquième termes dans cette formule s’annulent *).
De plus
S t dxs _t {3{ ( * i) ,â ) +
Donc
-^■={<0fw , / . > + f dzs+1{ 2 V‘. .+!./.+ »}. s< ^» (1.1.23)
(1.2.3)
W A -
/ , (/)} + t «te,., { S V ,.„ „ (/)} .
« = ^ <S5f(x,), F<*-= 2 V „.
Remarquant que
4 r s ‘ov < -* ) / (*)“ « • (*; -S'o1’ ( - x ) / (*'))
et par conséquent
j d x - ^ - X 0 (x; /) (/. SJl»(-x)/ = - - - / s (5b1’ ( - T ) /),
on a
£ /. ( - x ) / ) - { < « T , /,(5b1’ ( —x) /)} = ssr, (5Jf* (—X) /).
(1.2.9)
Puis, tenant compte de la définition de S ty (t) (1.1.17), on trouve
± S ' 0» (T ) f, (S‘ol> ( —t) /) = 5 (o“ (T ) s r . (Sjf* ( —X) /). (1.2.10)
$ 1.2] EQUATIONS POUR LES FONCTIONS A PARTICULES MULTIPLES 25
/), (1.2.14)
par conséquent
(z) = (i (A<J)+ z) + Tl)-* (Tl F<“>(z) + (z)}.
Remarquant ensuite que
l r° , eirt _ [ 0, x > 0,
2n J ÛZ ii + i(A (5,+ z ) _
—oo
X< 0,
0 lT
lim tj ( dxé^ eltA<3^F3<0) (x) = lim 5<J) (x) 5(05) ( —x) U /(xj),
T1- + 0 * T— -o o
—OO
OÙ
x, ; / ) = lim S(s) (r) 5(0J)( —x) fl / (*t)
T --0 0 1< { < S
où
U (x ; /) s U = j cPx'V (x — x ') j d ïp 'f (x' , p ' , t). (1.3.6)
C’est pourquoi l’équation cinétique (1.2.12), en supposant l ’in
teraction linéaire, s’écrit
df . p d f ___ d û df Q
dt * m dx dx dp
(1.3.7)
= {Sei2\ / ( x \ <F,)/(x',
et par conséquent
{V ( * , - * , ) , / ( * ' , < ? • , ) / ( * '. &,))*„ , , -
— S t= S l- k 7 « * ’.
= { dy J dbb J ^ (1.3.14)
0 0 -0 0
^ )/(* ', ^ ) =
2 71 00
Par définition (xlf x2), 5F2 (xn *2) sont ^es impulsions des deux
particules à l ’instant x = —00. Ces particules à l ’instant x = 0
se trouvaient aux points x 1%x 2, leurs impulsions étaient respective
ment P n p 2. Il est évident que si £ = (x2 —a^) (p2 —P i)/|P î —Pi I >
> 0, la collision des particules a eu lieu pour x < 0, au contraire,
si £ < 0, elle a eu lieu pour x > 0. On a donc
P i ( z t. *2)k-=o = :Pi(2>i, jp2, fc). 9M *1, *2) | ï ~ « = /»!, (1.3.15)
oùp\, p'„ sont les impulsions des particules à l ’infini (si les impulsions
initiales sont p x et p 2 et le paramètre de visée égal à b). Par consé
quent, en substituant (1.3.15) dans (1.3.14), on obtient
2St oo
£ (2)(*iî / ) = [ &p2 f dq> j dbb 1P2~ - 1-l {/(Jgi, î>;)/(aci, jpl) —
•:o o
—/(*i> 2>i)f(*u Pz)- (1-3.16)
Si la collision est caractérisée par l ’angle 0 (0 étant angle entre
Pi “ P 2 et Pi — p 2)» 6 se trouve être une fonction de \p 2 — p x \
et de 0. La grandeur
a (' 0, v 22- v 17
i) = --7 bH
s in U d0
dt + 1 dxx
— j <ppz j àSl\v2— r , | o ( 0 , v 2— Vi){f{Xi, p [ ) f ( x lt p „
’) —
*) Dans [63] on peut trouver une étude des corrections à l'intégrale des
collisions de Boltzmann.
§ 1.3] ÉQUATIONS CINÉTIQUES ET PHÉNOMÈNES DE TRANSFERT 33
Î&Pp x ( p ) £ <2>(*; / ) = o .
C’est pourquoi, en multipliant l ’équation cinétique (1.3.17) par x
et en intégrant sur p, on obtient
§ 1.3] ÉQUATIONS CINÉTIQUES ET PHÉNOMÈNES DE TRANSFERT 35
où L'j’ (x; fiU) est l ’intégrale des collisions, linéarisée par rapport
à / — f'0) « fiU et (<9/t0)/d/)(l) la dérivée dfi0)!dt calculée à l’aide
de l’équation (1.3.23) à l’approximation linéaire par rapport aux
gradients. (Rappelons que/(0) e t/(,> dépendent du temps et des coor
données autant que les grandeurs hydrodynamiques en dépendent.)
Il est évident qu’en ordre de grandeur, on a (x; fiU) ~ —Trl / 'l>.
En vertu de la condition (1.3.22), on a:
p(m) = e = (mv2l2)w , pO»», = (mvt)w , (1.3.27)
(m)(h) = 0, <mv2/2>(,,) = 0, (mv,)(k) = 0, * = 1, 2, . . . , (1 .3.28)
où (i4)(,)= j d3pA(2>) p ; p<m>, e, n), 1= 0, 1, 2, . . .
La solution de l ’équation (1.3.25), compte tenu des conditions
(1.3.27), est donnée par la distribution locale de Maxwell
+ t à g ^ i r (/ {l' 0 A i))~
$ 1.4] PARTICULES EN INTERACTION AVEC LE MILIEU AMBIANT 39
<Ai, • ■• M ,) m = j Wu ( t Al) M i . . . M , Il dM j
Ai-.n Af
on obtient finalement Téquation suivante pour la fonction de dis
tribution / (£, t) = / [78, 118, 64] :
1 — -35"t'4' (0 » + T a r k (S “ ® »• (1AA)
Cette équation, à la différence de Téquation cinétique intégrale
(1.3.9), est différentielle et s'appelle équation de Fokker-Planck.
Cette équation est vraie lorsque les variables dynamiques caracté
risant la particule varient lentement lors de la diffusion des parti
cules, quant à la diffusion par elle-même, elle a lieu sur des objets
externes dont l’état est donné.
Tout comme dans (1.3.8), l’intégrale des collisions L (H ; f)
a la forme d’une divergence dans l’espace des variables dynamiques
d’un certain vecteur appelé courant des collisions
L (l ; / ) = - - J, ( ! ) = ^ ( i ) / - - — (Blk(t)f), (1.4.5)
mais le courant a la forme d’un opérateur différentiel et non d ’un
opérateur intégral, appliqué à la fonction de distribution.
Il est facile de voir que si la probabilité w&t (£, A£) a une dis
tribution normale de Gauss, soit
w sttt, AS) =
= (det B y ‘ - (2nA/)-n/2 exp { - ^*->»,A i)/^(A gft- ,4 ftAi)j (J 4 0)
Dans [118], 1641 on peut trouver un exposé plus détaillé de cette méthode.
5 1.4] PARTICULES EN INTERACTION AVEC LE MILIEU AMBIANT '.1
f + * ’# + K J r = i r ( 1f“'/ + T c ^ ) - <>-419>
Dans cette équation la grandeur K (qui était supposée constante)
peut être une fonction lentement variable de x.
Il est facile d’obtenir cette équation à partir de l’équation de
Fokker-Planck généralisée (1.4.4). A cet effet il suffit de tenir
compte de Ax = p AJ, donc
u?At (a?, 0; Ax, Ap) = ô (Ax — p At)w±t (x, p; Ap).
En utilisant cette formule et la définition (1.4.4) des grandeurs
A h B ih^ on obtient
( £ ) == vi î ^ xivk = ^ vlxk = ^ xlxh ~
En supposant de plus que
(?) = Kl {&) Y
on ah tient l ’équation (1.4.19).
44 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES CLASSIQUES [CH. f
L& ' n - v - ê r f a i + i - H r ) -
Nous allons maintenant trouver la fonction G (q, t) dans le^cas
du mouvement brownien. En utilisant dans la transformation de
Fourier (1.4.11) les désignations E = (x, r), q = (fc, q), on obtient*
en vertu de (1.4.14) et (1.4.15),
t t
G(q, t) —exp{ — i J dxq (t ) K J <*r®s (T)},(1.4.21)
0 0
où
q(r) = qe v'+ky"* (1—e v*).
Cette expression et les équations (1.4.11), (1.4.12) permettent de
trouver la fonction de distribution / (x, r, t) à un instant quelcon
que si l ’on connaît la distribution initiale / (x, i?, 0).
Si, à l’instant initiql, la distribution de particules browniennes
était homogène dans l ’espace et toutes les particules avaient la
vitesse v 0, c ’est-à-dire / (x, d, 0) = nô (r — r 0), où n est la den
sité des particules browniennes, leur fonction de distribution à l’ins
tant t sera alors, en vertu de (1.4.21), (1.4.12), [1181
m m(r —e ytvQf \
/( » , t) = n (
2nT ( 1 — 2t (1—e~^yt) J
(on suppose que K = 0). On voit que, lorsque / augmente, la dis
tribution / (x, n, /) tend vers la loi de Maxwell, le temps de rela
xation T r est de l’ordre de grandeur de l’inverse du coefficient de
frottement z r ~ y ”1.
Nous allons de plus trouver le caractère des variations de la
fonction de distribution des particules browniennes dans le cas
$ 1.4] PARTICULES EN INTERACTION AVEC LE MILIEU AMBIANT 45
OÙ
2 = T/my. (1 Æ26>
Nous allons maintenant montrer que la fonction de distribution
foo (x, r, t) est une certaine fonctionnelle universelle de la densité
des particules browniennes n (x, /)
foo (x, P, 0 = /(x , r ; n (x', /)). (1.4.27)
La densité des particules browniennes n (x, /) pour t ^ 7 ”1
est donnée par la formule
n (x, l) = f d*v / (x, #% t),
j °°
d ’où en vertu de (1.4.23), (1.4.25)
n ( x , /) = j d3x0dh-0f (x0, r 0, 0) ( 4 n à '(< —y ) ) 'V'>x
X Ç cft’ c-:p f m,,î ( x - x 0- v ' (r-f r,))» ■>
X J ûTexp ^ 27, 4 Æ (t-2 r‘)h
En utilisant la formule (1.4.24), on obtient finalement
n (x , t) =
f ( x n, t))
(1.4.28)
Il est facile de voir que la densité des particules n (x, /) satisfait
à l ’équation différentielle de diffusion
dnldt = Si An, (1.4.29)
et par conséquent Si est le coefficient de diffusion des particules
browniennes. (La formule (1.4.26) reliant le coefficient de diffu
sion SI et le coefficient de frottement y est dite formule <TEinstein.)
Compte tenu de la formule (1.4.25) et en utilisant (1.4.28), on
peut écrire l ’expression (1.4.23) pour /« (x, r, t), comme suit
thp-
/» (* , y, 0 = ( — r ) i/2r 2T (1-4-30>
On voit ainsi que la fonction de distribution des particules brow
niennes, à l’instant t , est déterminée par la densité des particules
à l’instant t — ^ . Mais en vertu de l ’équation de diffusion (1.4.29),
la grandeur n ^x, t — ^ J p e u t s’exprimer en fonction de la densité
§ 1.4] PARTICULES EN INTERACTION AVEC LE MILIEU AMBIANT 47
Uo
la densité des particules n (x, /) satisfait à l’équation de diffusion*
(1.4.29) et la mémoire de l’état initial /(x 0, r 0, 0) ne se trouve con
tenue, comme on peut le voir à partir de la formule (1.4.28), que
dans la densité des particules n (x, /).
La simplification apparue dans la description de l’état des par
ticules browniennes s’obtient à partir du schéma général exposé
dans les paragiaplus 1.2.1., 1.3.3. du passage de la description
microscopique complété à la description cinétique et de la descrip
tion cinétique à la description hydrodynamique. Plus bas nous ver
rons que cette simplification de la description de l’état du système-
dans le temps apparaît non seulement pour les systèmes classiques»
mais également pour les systèmes quantiques et peut être le fonde
ment de l’élaboration de la physique cinétique.
Notons que la grandeur n[x — /) entrant dans la formule
(1.4.31) peut être développée suivant les puissances de :
oc
£ < * . r. Ç + O-4-35»
où
m " = o -
A partir de la seconde équation (1.4.35), compte tenu de (1.4.36),
on obtient :
6 + (e,,—e,,')+ ..
l'intégrale des collisions s’écrit alors:
L (*» p ; /) = £ <0> (* . p ; /) + (* . p ; /) + • • •.
OÙ
L<0,(x, /) = j d3p'w0{p, P ,)à(BJt — e ^ ) ( f ^ — fp), (1.4.41)
Z,(1>(x, i>; /) = j dPp'à (e„ + t p,) {u>t (p, p ’) fp. —wx( p \ p ) /,} +
+ j d*p’ { v ~ * )a{w0(p, p,)/i.' +«?o(p', P)fi>}à'(ep —v).
L’intégrale exacte des collisions (1.4.40) satisfait de toute évidence
à la condition j d?pL (x, p ; f) = 0 et l’intégrale des collisions
L(0) (x, p ; f) à la condition
Jd< V ,«»(x, i>; /) = 0, (1.4.42)
où dOp est l’élément de l’angle solide du vecteur p.
Comme | La> | -C | Lm | la grandeur
n (x , e; t) = j -^ f-/,> (x , 0 . e = ^ -
= (4 r <'-4-46>
où (dn/dt)iU est la vitesse des variations de la fonction de distribu
tion des neutrons par les énergies, calculée à l ’approximation linéaire
par rapport aux gradients de la fonction n et du paramètre m/M.
Compte tenu de (1.4.44), on a
OÙ
ü (C) = i/3lTTe (8). (1.4.48)
Comme n n'est fonction que de l'énergie des neutrons, le premier
terme dans la formule (1.4.41), lorsqu'on substitue / a n , s'annule
(il ne faut pas oublier que w i (p, p') dépend de p 2, p '2, pp'), on
obtient ainsi l'équation suivante pour L{i) (x , p ; n):
L(1>(x, p ; n) =
= j dY (P'Ÿ j >-)2 {^o(P> V ')n { z') — w0( p \ i-)«(e)}Ô '(e — e').
Remarquant que
(n (e') - n (e)) ô' (e - e') - ô (e - e'),
on a
Z,'1' (x, p ; n ) = g (e) ^ + h (e) n,
OÙ
1 7 = 3> ( t ) { Av — g - } - ( 1 -4 .5 4 )
* ( e ) = - 4 - ^ î T? ( O d e ',
•»
ou en introduisant le libre parcours moyen des neutrons l (e) =
= vxe (e)
*<«>— <1-4-55»
CO
1.5.2. Théorie des écrans. Dans le paragraphe précédent nous avons expli*
qué comment on peut lever la divergence de 1’intégrale des collisions de Landau
à partir de l'effet d’écranisation. Nous allons maintenant donner la théorie rigou
reuse de cet effet [20t 13, 77], pour plus de simplicité, nous allons supposer que
les ions sont au repos et donnent seulement un fond de charge positive unifor
mément répartie. Nous supposerons que l'énergie moyenne d'interaction de deux
électrons est petite par rapport à leur énergie tnermique de sorte que e2/*1/3/ T \
ou g as (nrjj)”1< 1. Nous allons partir de la chaîne d'équations intégrales (1.2.11).
Cependant l'application directe de ces équations aux électrons du plasma conduit
à des difficultés formelles dues à ce que les forces de Coulomb agissent à grande
distance. Pour expliquer ces difficultés, nous allons revenir à l ’équation (1.2.8)
pour le noyau <PîT5 (/). L’intégrale J dxg+^V(xt—Xg+i), fg+i (/)} figurant dans o7Cê
est divergente, de toute évidence, dans le domaine desx«+x grands car V (xj —
— x5+1) = e2/j Xj — x«+x |, et /«+x (xlf . . ., ; /) en vertu du principe d’affai
blissement des corrélations pour x«+ x oo sfécrit
“ J dx’
& &W MW k) f).
—■ { S j & *y ( x - x t ) , / , +1(/)} * - i . 2. . . .
dû à l'interaction des électrons avec les ions à charge positive (AT désignant leur
nombre et n = NlV* leur densité). Dans la chaîne d^quations (1.2.11) il faut
remplacer &C8 (/), L (x; f) par les grandeurs
<**,(/)= { V U {XV, f), / , +1(/)}-f
OÙ
U ( * ; / ) = [ d * x ' V ( x - x ' ) [ j d*p’f ( x \ p ' ) - n ] , (1.5.5)
1 {Vr<*>. h (7)>,
nrb
OU
A l’approximation zéro on a
(1.5.7)
et par conséquent
L«.> (x; f) = {U (* ;/), /(*)} = _ | L ^ L (1.5.8)
+ j dx3 {V (Xj—Xj), f (xt) g (*„ *,)} + {V (X j-X .), / (x,) / (x*)> ) . (1.5.10)
(Comme /Jl) = g (xlt x2), g (xlf x*) coïncide avec la fonction de corrélation binai
re définie par (1.1.11).) En vertu de l ’équation (1.5.10) la fonction g (x2, x2) ne
dépend que de la différence des arguments spatiaux g (xlf x2) = g (x t — x 2,
Pi» Pz)m
En introduisant la désignation
G (x 1— x u p lt p 2) = j dx3 ({V (X!—x 3), / (i!)} g (*., x ,) +
+ { V (x t - x s), / (xt)} g (xlf x ^ + f V C X x -x ,), f ( x 1) f ( x t)).
§ 1.5] MÉCANIQUE STATISTIQUE DES SYSTEMES DE PARTICULES 61
0
~ ~ ë x ) ****” j d3p* j Ax ^ è p T ~ V ^X~ x , + vltX)h(x’, pj)+
OÙ
6+ M = - l ü Ï+ W = - 6 *= ÏJÏ]’ Px=PX-
62 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES CLASSIQUES [CH. !
T(x; P*)= j
En intégrant cette équation sur/?1± on obtient l ’équation intégrale suivante
pour ~hk (px) :
OO ^
e (k, k Vl)hk (plx) = - n i V t j dPtx {-- (gp;ixPlx) H (P**) +
— OO
et comme
Im e (fc, fc«x) ReÂfc (ply) E - n F fc XX
Ainsi la fonction (px) est purement réelle. En éliminant des équations (1.5.17)„
oo
(1.5.19) la grandeur ^ dp^ôx (xo^V** (Pîx) on obtient la relation suivante*
- i (* ' <■»>
— OO
JW . («-.J =
En posant dans cette formule e = 1 (ce qui correspond a la théorie des per
turbations classique donnée dans 1.3.1), on tombe sur l'intégrale des collisions
de Landau. L'expression (1.5.21) doit remplacer dans l'équation cinétique (1.5.1)
avec le champ self-consistent l'intégrale des collisions de Landau.
Ainsi pour tenir compte de l'écranisation, il faut remplacer les composantes
de Fourier de l ’interaction coulombienne Vk par la grandeur Vk = V j t (fc, fcc)
où e (fc, ce) est donné par la formule (1.5.18). Comme nous le verrons dans le
paragraphe suivant, la grandeur e (fc, ce) est compte tenu de dispersion spatiale
et temporelle la constante diélectrique du plasma.
64 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES CLASSIQUES [CH. !
= - ^ ( i + — L ) E - ^ ( o t - a t) ± l k [ k E ) ] , (1.5.26)
•<*. (1 A » >
Nous avons obtenu des équations reliant les pulsations o aux
vecteurs Ar des ondes pouvant se propager dans le plasma. Ces équa
tions sont dites équations de dispersion. On voit aisément que l ’équa
tion de dispersion (1.5.31) correspond aux oscillations électroma
gnétiques longitudinales du plasma, et l’équation (1.5.32) aux oscil
lations transversales.
§ l.Ç] IRRÉVERSIBILITÉ ET HYPOTHÈSE ERGODIQUE 67
Le fait que 0 soit complexe avec Im 0 < 0 signifie que les ondes
transversales du plasma s’amortissent, leur coefficient d’amortisse
ment étant égal à y*» et la fréquence à 0 i = 0 o ( l + y fe2rl>) . On
voit que les ondes longitudinales du plasma s’amortissent, même si
les collisions entre les particules sont négligeables. Cet amortisse
ment est appelé amortissement de Landau. Il est lié à l’interaction
de résonance des particules et des ondes, où se trouve vérifiée la
condition 0 = fer, ainsi qu’à ce que la fonction de distribution des
particules décroît lorsque l ’énergie augmente [75].
Pour les ondes transversales l’équation de dispersion (1.5.32)
donne la relation suivante entre la fréquence 0 *et le vecteur d’ondefc :
0 ? = o)J + c2fe2. (1.5.34)
Dans l ’équation (1.5.1) nous avons omis l’intégrale des colli
sions, ce qui n ’est possible que si la condition 0 X r 1, x r étant
le temps de relaxation de la fonction de distribution des particules,
est vérifiée.
par (—1) j dx :
o
oo
( 1. 6 .8)
5 = 2,3, • • •,
alors que pour la fonction de distribution grossière /J+> (J) on a seu
lement la relation (1.2.3), et pour la fonction de distribution gros
sière /*“* (/), seulement la relation (1.6.7), car les fonctions
/i±) (x u • • xsj f) le long de certaines directions liées à/>!, . . ., p s
satisfont au principe d’affaiblissement des corrélations *). En d’au
tres termes, les états « vieillis » /<*> (/), lors de l’évolution à hamil
tonien libre, tendent vers le produit de fonctions de distribution
à une particule dans les seuls sens du temps où ont apparu ces états
« vieillis ».
La contradiction apparente entre la réversibilité des mouve
ments mécaniques et l’irréversibilité des processus macroscopiques
donne lieu à une série de paradoxes. Ceux-ci sont tous liés à ce que
la fonction (/<+) (*)), donnant une approximation de l’état du
système dans le futur a été utilisée pour décrire l’état du système
dans le passé.
A titre d’exemple, on peut citer le paradoxe de Loschmidt qui
peut être expliqué comme suit. Considérons un certain état A 0
d’un système à l ’étape cinétique de l’évolution et supposions que
l ’entropie dans cet état soit sQ (à l ’étape cinétique l’entropie est
donnée par la formule (1.1.5)). Après un intervalle de temps t > 0,
le système passera à l’état A t d’entropie st. En vertu du théorème H
de Boltzmann, on a st > s 0. Nous allons maintenant, à Tétât A t
inverser les directions des vitesses de toutes les particules, et dési
gner par A t l ’état obtenu. En vertu de la formule (1.1.5), l’entropie st
de l’état  t ne différera alors pas de l ’entropie st dans l’état A h
st = st. D’un autre côté, vu la réversibilité des mouvements méca
niques, l ’état A t après un intervalle de temps t , devient l’état A 0
(nous avons tenu compte du fait qu’en vertu de la relation X (t +
+ t ' f x) = X (*, X (T, x)) et des formules (1.6.1), on a la relation
X (f, X (t , x)) = x) et, en vertu du théorème de Boltzmann, on
doit avoir de plus l ’inégalité st < s0 ou st < s0, ce qui se trouve
en contradiction avec l’inégalité s0 < st.
Pour expliquer ce paradoxe, remarquons qu’à l ’état A t corres
pondent les fonctions à particules multiples f (8+> (x1, . . ., x 8;
*) Par exemple, la fonction /Jf> (xl9 x 2 ; / ) ----- ►] (Xi) / (x2),e t lafonc-
l-~~oo
tion A+)(*n x 2 ; f) ----- ►/(*!) (*5), où x\ = (*|, p[) ; voir (1.3.15).
E-+OÛ
S i.q IRRÉVERSIBILITÉ ET HYPOTHÈSE ERGODIQUE 73
& E n ( ^ 1» • • • » X N Î 0) —
lim *r* ( dt^Eyr (^i* • • • » xn > Æ)= w (b^ , Xfy • • •, %)• (1.6.1 /)
T^oo 7 J
Cette formule permet d’obtenir la relation ergodique pour la
fonction de distribution (1.6.9). Pour cela on multiplie (1.6.17)
par ( N — s)!”1 et en intégrant sur . . ., x N on a:
T
où
f f " (e.Y ; x„ . . . , xs) = (jV4 t) 1 j dx*+i • • * dxN^m> (e.v ; xt, . . . ,'x iY),
et la grandeur eN = En IN est liée à f s (ïlt . . ., xs ; 0) par la
relation
«v = e.v (/« (x,, . . . , xs ; 0)) =
= N IN ^ d x i • • • d x.vofâ (Xj, . . . » Xj\f) (Xj, ...» x_Y ! 0).
78 É Q U A T IO N S C IN É T IQ U E S P O U R L E S S Y S T È M E S C L A S S IQ U E S [CH. f
’l’) > 0
(a et b étant des nombres complexes quelconques).
Dans cet espace, on peut introduire (d’un nombre infini de
manières) une base dénombrable, complète et orthonormée i|>n, n =
=
— 11 »2^7 • • •»
Ctni ’l’m) = Ônm
telle que tout vecteur de l’espace hilbertien puisse être représenté
comme la superposition des vecteurs i|5n
00 00
T |> = J C n l|)n , OÙ C n = ( l |î„ , t ) , 2 |C „|* < 0 O .
n —1 n—l
n n
A côté du cas simple où le système peut être caractérisé par un
certain vecteur d’état, une situation plus générale est possible, lors
qu’on ne sait pas exactement lequel des vecteurs caractérise l’état
du système et que l’on peut seulement donner la probabilité pour
que le système soit caractérisé par tel ou tel vecteur dans l’espace
hilbertien. Si wn est la probabilité pour que le système se trouve
dans l ’état (les vecteurs peuvent ne pas être orthogonaux;
wn ^ 0, Y. wn = 1), la valeur moyenne de la grandeur R sera donnée
n
par la formule
Wn Wn I R I "*t*n>-
n
Cette formule peut également s’écrire comme suit
î? = Spp/?, (2.1.2)
où
P = 2 I Ÿn) <t|jn 1= 2 »»**[♦„]• (2.1.3)
n n
L’opérateur p s’appelle opérateur statistique ou matrice de densi
té, c’est un opérateur hermitien déterminé positif, dont la trace est
égale à l ’unité, Sp p = 1.
Si le système se trouve dans un état pur | ip >, sa matrice de den
sité peut s’écrire de toute évidence comme
P = NOW I, (2.1.4)
et, comme on peut facilement le voir, dans ce cas p2 = p. L’affirma
tion inverse est également vraie : si la matrice de densité satisfait à
la relation p2 = p elle a la forme (2.1.4) et l’état est pur.
Il est évident que si le système est décrit par la matrice de den
sité, l ’état du système peut être interprété comme un mélange d’états
purs.
Soulignons la différence de principe existant entre un mélange
et une superposition d’états purs: dans le cas d’une superposition
d’états, ce sont les vecteurs d’états qui s’ajoutent, le résultat est de
§ 2.1] PRINCIPES DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE 83
OÙ
7<±)( £ ) = lim T (E ± *n),
i-+« (2.1.21)
T (z) = V + V R (z )V , /?(z) = (z— <&)-'.
(L’opérateur r (±>(E) est appelé opérateur de dispersion, et R (z)
' - - 1____A._
résolvante de 1l’opérateur
1. ' A \ n
©#\) ff A
En effet, A _____
remarquant que
et
■T(z) = V + VR0(z)T(z), R (z )V = R 0(z)T{z)
R(z) = R 0(z) + R 0(z )T ( z ) R 0(z), i?0 (*) = ( * }
il est facile de voir que les formules
oo
Q(±)= l + j d E R t (E)Ti±)( E ) ô ( E - $ f 0),
•oo
oo (2.1.23)
VQ(±) = j dETl±)(E) à (E —(#?0),
oo
avec
R ^ (E) = lim R 0 (E ± iq)
sont vraies.
88 MÉCANIQUE STATISTIQUE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 2
Remarquant que
Æ(+)(£) — R l~) (E) = — 2nib{E— ffl),
où i?(±> (E) = lim R (E ± it)), on a en vertu de (2.1.23)
H-+0
oo
OÙ
I Xf, • • •, *.v> = (* 1) *- ♦TiJ*(=Cjv) 10).(2.2.17>
yp (x) et ij)+ (x) sont ici les opérateurs d’annihilation et de création
des particules au point x :
y (x) = r ~ in 2 Ope*"*, Ÿ (X) = T ~ l/2 2 «£*-**». (2.2.18)
P P
C’est pourquoi | x2,
. . ., x N ) est le vecteur d’état du système de N
particules se trouvant aux points x 1% . . ., x N.
U6 MECANIQUE STATISTIQUE DES SYSTEMES QUANTIFIES [CH. 2
S**
a,|ni, îij, . . . ) = ( —1)<“ ‘ nj — i, . . . ). (2.2.23)
se* M )= - - r î ^ ( v + - - ^ ) ^ (*) ( v — t A ) ^ ( * ) +
+ e j d3xi|£(x)\|)o( 2e)<p(sc, 0 —4 j (*) *«>' x
x v ( * ) f l ( * . <), (2.2.30)
où I I = rot JL est le champ magnétique extérieur, \i le moment ma
gnétique et 5 le spin de la particule. Nous allons voir que les opéra
teurs N, Pi, Mi, Sfo sont unaires, et l’opérateur V binaire.
§ 2.2] QUANTIFICATION SECONDAIRE 99
+4" j ( * ) $ ( * + -R)»
de telle sorte que
M = mN = j d3xp<™> (x), ^ i=z\ d2xnt (x), SC = j cPxe (x).
Les opérateurs de densité de la charge électrique p(e>(x) et du
courant j {t) (x) sont donnés par les formules
0<*>( x ) = ^ /(O (x) = — c
^ ' ' ôq> (x ) ’ 3 ' àA (x ) ’
où SC est le hamiltonien du système en présence d’un champ
électromagnétique extérieur ( J , <p). En vertu de (2.2.30), on a
P(0 (x) = <n|>+ (x)\|)(x),
/ e>( * ) = — ( v — 7 - ^ ) ^ — ( v + —- 4 ) ^ } +
+ c —- rot . (2.2.32)
Les opérateurs de densité des grandeurs physiques ont la structure
suivante :
a (x) = 2 î & x l •• • (* 1 ) • • • T|3+ (x'm) X
nm
Xn ( x ÿ Xj, •••, x m, Xj, •••, x n) i|) (x j) . . . ^|?(xn), (2.2.33)
où le noyau a (x; x ', . . ., x ’m\ x 2, . . ., xn) décroît rapidement, si
ne serait-ce qu’un des points x ', . . ., x ’m, x x, . . ., x n, s’éloigne du
point x. Nous appellerons les opérateurs de ce type quasi locaux.
Si le noyau a est proportionnel aux fonctions delta et à leurs déri
vées (d’ordre fini), de telle sorte que l ’opérateur a (x) ne contient
que les opérateurs t|> (x), ^ + (x) et leurs dérivées d’ordre fini au point
100 MÉCANIQUE STATISTIQUE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 2
x, l ’opérateur a (x) est dit local. Les opérateurs p<m> (x ), p(e> (x),
ni (x) sont locaux, quant à l ’opérateur 8 (x), il est quasi local.
Si le noyau a (x) ne dépend que des différences x — x it x — xJ,
en vertu de (2.2.28), on a
i ? ^ = \p k, a (x )\. (2.2.34)
Les opérateurs satisfaisant à cette relation sont appelés invariants
par rapport à la translation. Les opérateurs p<m> (x), ji* (x) sont inva
riants par rapport à la translation, quant à l ’opérateur j {€) (x), il ne
l’est pas.
Nous allons maintenant trouver les opérateurs de densité des
flux de masse de l’impulsion tki (x) et de l’énergie g* (x) [85].
Nous montrerons préalablement que l’opérateur de la dérivée par
rapport au temps, d’un opérateur quasi local quelconque a (x),
•
dans la représentation de Schrôdinger a (x) = —i [a (x), <$?], peut
s’écrire comme suit
ià (x) = (e (x), A ) - i ^ g g L , (2.2.35)
i[A, b ( x ) ) = - i [ B , a ( x ) \ — d- ^ ~ , (2.2.38)
où a (x), b (x) sont des opérateurs quasi locaux quelconques, B est
lié à b (x) par la même relation que A à a (x) et
i
a'h(x ) = [ (Px’x’k ^ d \ [ a ( x — (1 — | ) as'), a ( x + t,x')],
0
i
j
bh (x) = i d?x'xh [ d \ \ a ( x — (1 — \) x '), b (x+ % x')].
o
A cet effet, nous allons écrire i W, a (x)] sous la forme
i[4 , a (x )] = - j - j d V { ( a ( x — x '), a(x)\ — [a (x), a ( x - f x ') l)
§ 2 . 2] QUANTIFICATION SECONDAIRE 101
OU
1
i\A , a (x)\ = ~Y j d3x' j d l-jg [ a (x + Ix '), a (x —(1 — i) x')].
0
En remarquant que la grandeur £ entre dans le commutateur par
l ’intermédiaire du terme x -f- £x', on peut écrire cette formule
comme suit
î
i\A , a(x)] = -— j cPx'xk d l [ a ( x + \ x ' ) , a ( x — (1 — |) x')],
0
ce qui permet d’obtenir (2.2.37).
Pour voir si (2.2.38) est vrai, il y a lieu de remplacer, dans
(2.2.37), l’opérateur a (x) par a (x) -f b (x) et de prendre les produits
du type a-b; on obtient finalement
i\A, 6 (x )| = — i[B, a ( x ) | — ,
OÙ
1
= d t [ a ( x - ( i - l ) x ' ) , 6 (x + lx ') l +
0
1
+ - |- j d3x'xk ^ d i[ 6 (x — (1 — £ )x e), a ( x + l x ' ) ] .
0
En effectuant dans le second terme, le changement de variables
£ 1 — £, x 1 — x ', on obtient la formule (2.2.38).
Remarquons que, si les opérateurs a (x), b (x) sont hermitiens,
les opérateurs ak (x), bh (x) seront également hermitiens. De plus,
ces opérateurs sont quasi locaux, car, vu les relations de permuta
tions (2.2.19), (2.2.26), les opérateurs ak (x), bh (x) contiennent les
opérateurs^ (x'), i(>+ (x') dont les arguments sont voisins du point x.
A partir de (2.2.38), on obtient directement la formule (2.2.35).
La formule (2.2.35), avec les conditions de symétrie du hamilto
nien, permet d’exprimer les opérateurs de densité des flux en fonc
tion des opérateurs de densité des grandeurs physiques.
En posant, dans la formule (2.2.35), a (x) = ptm> (x) et en re
marquant que
i [AI, e (x)| = 0, M = J d3x p‘m>(x),
on obtient
d)(hm) (* )
p«m>(x) = (2.2.39)
dxk
102 MÉCANIQUE STATISTIQUE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 2
«(nous avons tenu compte du fait que [p<m> (a:), p(Wl) (x')] = 0). En
«comparant cette formule avec (2.2.31), on voit que /#tm> (x) = n h (x).
'Ceci est lié à l’invariance des équations de la mécanique quantique
par rapport à la transformation de Galilée.
Les opérateurs des grandeurs physiques additives — nombre de
particules, impulsion et énergie du système — sont des intégrales
spatiales des densités correspondantes qui sont des opérateurs quasi
locaux. C’est pourquoi nous dirons que l ’intégrale spatiale d’un
opérateur quasi local quelconque (2.2.33) est additive. Si un opérateur
additif commute avec le hamiltonien du système, c’est une inté
grale additive du mouvement. Ainsi, par exemple, les opérateurs
M, P i, S I sont des intégrales additives du mouvement, alors
•que M 2 ou M S f, en tant qu’intégrales du [mouvement, ne sont pas
additifs.
Si les opérateurs a (x), b (//) sont quasi locaux, l ’opérateur
•aB (x ) = exP (*£) û 0*0 exp (—ifl), B = ^ d?yb (*/), sera également
quasi local. En effet, rapportons-nous à la formule
U (A0 + ÔX) :
U ( l 0 + 6X) = i + i j)ô X aGa.
a—1
Les opérateurs hermitiens Ga figurant ici sont dits générateurs du
groupe S?. Ce sont, de toute évidence, des intégrales du mouvement.
•Comme U (X2) U (Xj) U* (X2) = U (X (X2, X (Xj, X"*))), où X"1 sont
les valeurs des paramètres X correspondant à la transformation inver
se, c’est-à-dire X (X, X"1) = X0, pour Xj = X0 -f- ÔX, les paramètres
X (X2, X (Xlt XT1)) seront voisins de X0. C’est pourquoi
^(X2)G6C7*(^) = S « 6e W G £,
C
y , — —i (■£-)’ (x z) x
, ( g |)
f l (a) = 1 + T 8» ~ (2.3.18)
En substituant (2.3.18) dans (2.3.17) et en se lim itant aux termes
linéaires par rapport à 6/h, on obtient
i s ll = $hls i — &i!shi
soit vérifiée. Cette relation devant être vérifiée pour A et \[> quelcon
ques, en remplaçant ici A ->■ A et \|>' 2 ^* , on obtient
ffl* (A, (J, T t f ) . (2.3.49)
Il est facile de voir que le hamiltonien (2.2.30) (dans lequel peut
également figurer Vd) satisfait à l ’équation (2.3.49) si la matrice T
satisfait à l ’équation
T% T = -s? (2.3.50)
($f étant la matrice complexe conjuguée de st). Si le spin des parti
cules est égal à 1/2, c’est-à-dire s( = l / 2a/, où o t sont les matrices
de Pauli :
-C i)- *-(i J ) .
on a T = cro.
En utilisant (2.3.48), on peut voir comment se transforment, lors
d ’une transformation unitaire U correspondant à l’inversion du
temps, les opérateurs des différentes grandeurs physiques. Considé
rons, par exemple, les opérateurs de densité de la charge et de densité
du courant électrique (2.2.32). Il est facile de voir que
Cette formule montre que / ltl (x' ;x) est l ’opérateur statistique d ’une
particule pour un système se trouvant dans l ’état pur | <p> (voir
(2.1.5)).
Si N 00 et Y* — ►00 , mais que N!°F reste fini, les fonctions de
distribution à particules multiples /*,* ont une limite finie diffé
rente de zéro. (Cette limite est appelée limite thermodynamique.)
Notons que pour un état à impulsion donnée on a
<p (xlf . . x K) =
= (5H‘1/2X (*2 — *n • • • •» — * 1) exp {ip (x1 + . . . + x n)/N}
la fonction / ltl (x' ; x) (tout comme les autres fonctions de distribu
tion à particules multiples) tend vers zéro pour V* -*• 00 et N fini.
Dans la suite nous entendrons par fonctions de distribution à parti
cules multiples des fonctions (2.4.1) dans lesquelles on a fait le pas
sage à la limite thermodynamique.
Les fonctions de distribution à particules multiples (2.4.1) sont
symétriques par rapport aux variables x lf . . ., x k et aux variables
Z/n • • •» y 1 pour des systèmes formés de bosons identiques et anti
symétriques par rapport à ces variables pour des systèmes formés
de fermions identiques.
Les fonctions de distribution à particules multiples pour les
systèmes homogènes dans l ’espace ne changent pas lors de la trans
formation de translation *)
• • •* &k » y ii • • •» y 1) =
= fk,i (x i + Æ, - . x* 4- d ; ]/i 4- d , • • -ï y 1 4“ ^)*
où d est un vecteur arbitraire. En utilisant (2.2.28), il est facile de
vérifier que dans le cas d’état du système à homogénéité spatiale,
l ’opérateur statistique p commute avec l’opérateur de l’impulsion
lp, P J = 0.
Nous allons maintenant formuler le principe d ’affaiblissement
des corrélations pour les systèmes quantiques [191. Supposons que
les points x lf . . ., x 8 se trouvent au voisinage du point X , et les
points y l9 . . ., y p au voisinage du point Y et qu’on a
Sp ptf+ { x t) . . . if) (x,) (i/i) . . . ip ( y P)
—
JL
—
1— -» 0 0
Sp pip ( x f) . . . y ( x ,) •Sp ptp (i/i) . . . + (y P)
*) Dans certains cas pour les systèmes dégénérés (voir 3.2.1) la condition
d ’homogénéité spatiale se formule d’une autre façon (voir 6.2.2).
§ 2.4] PRINCIPE D’AFFAIBLISSEMENT DES CORRELATIONS 117
ÔF(u, u*)= j
mes formés de bosons. Dans ce cas les grandeurs u (x) et u* (x) se
ront des c-nombres et on obtient
i i j r = S æ x (<p (x ) —<?*(*))—
—y j cPxicPxjV (Xi — x 2) ( ç ( x „ x 2) — x 2)),
X exp{ j «>[)}.
En remarquant que vu les relations de commutation canoniques
pour o|>+ on a la formule
t|>(x)exp{j u*i|)+} = exp{ j (u*(x)+\|;(x)),
on trouve
9 ( * ) = (2o i r * ^ ( u > ( - e ') + 5; | ? i ) F lx--„
t t - t St Î <f * { vu *( x ) v ^ - v u (x ) v ^ } +
+T î ( * ! - * * ) { ( “• ( * i) + - 5 ^ j - ) x
X
{ ( U* + -â ir ) ( “* + **4 )âufàu?
(2.4.20)
Les équations du mouvement pour la fonctionnelle génératrice
peuvent être utilisées pour obtenir une chaîne d’équations pour les
fonctions de distribution à particules multiples. En dérivant l’équa
tion (2.4.18) k fois par rapport à la variable u* (xx) et Zfois par rap
port à la variable u (a:) et en posant ensuite u = u* = 0, on obtient
pour k = Z
dfk (X1j • • •t Xh 1 ^1»• ••»Xk ) f i /A A \
---------------- Jt----------------- “ r s r 2 j ( ^ r - Ax-r) “
= Spe i 5 • • • e~Yi*ni*e~Yi*ni* . . . = [ | ^ e
— ••• S *u ,
«i, "
où ni et n prennent toutes les valeurs entières non négatives dans le
cas de statistique de Bose-Einstein (B-E) et les valeurs 0,1 dans
le cas de statistique de Fermi-Dirac (F-D), on obtient ainsi :
i
S l n ( l - e ~ y<) (B-E),
i
£20 = (3.1.4)
- 2 l n ( l + e - y*) (F-D).
i
C’est pourquoi les nombres de remplissage, c’est-à-dire les valeurs
moyennes des particules dans les différents états i, sont donnés par
les formules
(ey< - l ) - ‘ (B-E),
/j = Spp(°>ni = ddQp_/
Yt
(3.1.5)
(eY‘ + l)~l (F-D),
et le potentiel Q0 par la formule
i - 3> l dn (+l +/ ij ) (B-E),
Q, (3.1.6)
= l 3 ln (1 —■U)
j (F-D).
V i
En posant dans (3.1.5) Y t — P (ej — p), on trouve les nombres de
remplissage
r (B-E),
l (/<*<-“>+ i)-i (F-D)
pour un gaz parfait dans l ’état d’équilibre statistique.
Notons que l ’entropie du système dont l’état est décrit par l’opé
rateur statistique p(0\ donnée par l ’expression générale (3.1.3), est
de la forme
i
S { ( l + / , ) l n ( l + / , ) - / , lu/,} (B-E),
s= — Sp ln p(0>= * (3.1.8)
- Ç { ( l - / « ) l n ( l - / , ) + / , l n / l} (F-D).
§ 3.1] THÉORIE DES GAZ QUANTIQUES FAIBLEMENT NON PARFAITS 131
i
A titre de variables indépendantes caractérisant l ’état d ’un gaz
parfait, on peut prendre, pour un gaz de fermions après le passage à
la limite f ' -v oo, une paire quelconque de grandeurs: soit (p, P),
soit (v, P), par contre, pour un gaz de bosons dans le domaine des
températures suffisamment basses, on peut seulement prendre (v, P)
car dans ce cas p = 0. En effet, pour un gaz parfait de bosons le
potentiel chimique p ne peut être positif, car autrement le nombre de
bosons d’impulsion p <C (2/np)1/2 serait négatif (i = p, a, p étant
l’impulsion de la particule, a la projection du spin). C’est pourquoi,
on suppose que p < 0. La fonction nv n’a alors pas de singularité et
la condition (3.1.9) donnant p s’écrit
oo
î.o o - 2 ci p\ (n — p)\
P-0
et
<r,=s c-nr‘ ii i i
n —0 p —0 p -0
Remarquant que
v p_ yp
ZA * n ( 1 — y)p + l »
on a
£< = (1 —e y0"‘ exp {uîu./J,
où / ( = (ey<—1)"‘. Pour les fermions
Éf<=irj(0)+iri(i)e y<» £i(0) —1» S t (1 )= 1 +«î**i-
Donc
Bi = ( 1 + ® Y<) (1
où /j = (ey< + l ) -1. Donc, en vertu de (3.1.18), la fonctionnelle gé
nératrice peut s’écrire comme suit
— ^2j «i
exp (B-E),
{ Il (!++«**uXuif
i
* l) (F-D).
U ü 0
136 ETATS D’EQUILIBRE DES SYSTEMES QUANTIQUES [CH. 3
0 0
où T est l’opérateur de mise en ordre par rapport à la variable X:
T (V (X,) . . . V (Xn)> = V (X,,) . . . V (XjB), X|, > . . . > Xlw.
Il s’ensuit
e_p(cV_njv) _ ^ (3.1.22)
oo p 3
S(P) = 2 î ^ « ••• î dXnT{V( Xt) . . . V ( X n)}.
n-0 0 0
Le potentiel thermodynamique £2 est déterminé à partir de la
formule
e~a = Sp —e-Oo Sp w0S (P),
donc
Q = Q o — ln (S (p))0, (3.1.23)
oùQ o et u’0 sont le potentiel thermodynamique et l’opérateur statis
tique d ’un gaz parfait, donnés par les formules (3.1.4), (3.1.2) et
(S (P) >o = Sp w0S (P).
En vertu des formules (3.1.22), (3.1.23) on a
w = ea - e ( M - M = J g y Ê L ' (3.1.24)
71{if (Xi, Xj) . . . tp (xn, Xn)} = ô^>i|? (x^, X$t) . . . af* (Xi^, ^in)?
X*t > . . . > Xin,
et 6^0 = 1 dans le cas des bosons et ô^o = ± 1 dans le cas des fer
mions (ô^o = 1 si la commutation X^ . . ., Xn X*t, . . ., Xfn est
paire et 6^0 = —1 si la commutation X^ . . X„ X*t, . . ., X*n
est impaire). (Notons que les opérateurs \|) (x, X), i|)+ (x, X) ne sont pas
hermitiens conjugués, car X est une grandeur réelle.)
En utilisant le développement i|> (x), *i|?+ (x) suivant les ondes
planes (2.2.18) et en remarquant que
e‘ = e T ^ '^ O p i
on peut écrire les opérateurs oj? (x, X), i)?* (x, X) comme suit
* ( * , X) = r “ 1/22 a J,ei'*x- X(e' '- ‘l\
relations
Sp P <0>q>f . • • <P2n = S • • • Wan-Z^tn» Sp P<0)<Pl ’ ’ ‘ (*>2'l+1 =
' 1 (3.1.30)
où (Pi(p2 = Sp p(0,<p1(p2 avec la règle: si l'opérateur <pfl se trouve
dans le premier membre de l ’égalité (3.1.30) à gauche de l’opérateur
<P/s, dans la liaison (pfi<pia il doit également se trouver à gauche.
On peut également obtenir les formules (3.1.28), (3.1.30) en
utilisant la forme explicite de la fonctionnelle génératrice d’un gaz
parfait (3.1.21) et les relations (2.4.7), (2.4.8) exprimant les fonctions
de distribution à particules miltiples, en fonction de la fonction
nelle génératrice.
3.1.3. Développements quantiques du viriel. Dans le paragraphe
précédent nous avons montré comment on peut trouver les corrections
à apporter au potentiel thermodynamique et aux fonctions de distri
bution à particules multiples, dues aux interactions, dans le cas où
l’interaction est faible.
Nous allons montrer maintenant comment on peut trouver ces
grandeurs pour les systèmes quantiques dans le cas où le rayon d ’in
teraction est petit ou la densité des particules est faible. Rappelons
à cet effet que la valeur moyenne d’une grandeur physique quelcon
que b à l’état d’équilibre statistique est, en vertu de (3.1.24), (3.1.22),
donnée par la formule
(b) == Sp wb = (S (p) b)0/ (S (p))0, S ( p) = eP^«e-P^, (3.1.31)
l ’indice 0 servant à désigner le moyennage sur l’état d’équilibre
d ’un gaz parfait
(•••)o = Spu?0 •••, u?0 = exp |Q0—P Z3(*i —f*)aî a i!-
1
Supposons tout d ’abord que la densité des particules est le plus
petit des paramètres. Le paramètre exp f5p, sera également petit (voir
(3.1.9)), et le développement des grandeurs thermodynamiques sui
vant les puissances de la densité sera équivalent au développement
suivant les puissances de exp {$|i, ce qui à son tour correspond au
développement fonctionnel en série suivant les puissances de la
fonction de distribution d ’équilibre d’un gaz parfait nx (pour
exp P|li 1 on aura l’inégalité nx «C 1)- Soulignons que ce dévelop
pement n’est lié qu’au développement de l’opérateur statistique d’un
gaz parfait w0 en série suivant les puissances de la densité des parti
cules ou, ce qui est la même chose, de la fonction de distribution.
En vue de l ’application à la théorie des équations cinétiques, nous
allons maintenant procéder au développement d ’un opérateur statisti
que plus général, à savoir l’opérateur p(0) (/) correspondant au gaz
parfait hors d ’équilibre (voir (3.1.3)), en série suivant les puissances
140 ÉTATS D'ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 3
où
p;0,( / ) = | o x o i , p;, , ( / ) = ^ | i ) / 1( i | - S | o > / , ( 0 |,
(a îat <hflt) = ninï (Ô31642) H- 632^41) "Hn3nk (3, 4 1S (P) — 1 11, 2) -f-.. •
(3.1.35)
142 ÉTATS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 3
1 1
et g est l’opérateur à deux particules d’éléments matriciels g12; 34 s
== (1, 2 | g | 3, 4). (Lors du développement suivant les puissances
de exp P[x dans Q 0 on ne laisse que les termes proportionnels à
exp Pp et à exp 2pp.) La grandeur QJ1’ + Q(02>est le potentiel ther
modynamique d’un gaz classique parfait, compte tenu de la première
correction quantique, liée à l ’identité des particules. La grandeur —Sp g
donne le terme correctif à dû à l’interaction des particules.
§ 3.i] THÉORIE DES GAZ QU ANTIQUES FAIBLEMENT NON PARFAITS 143
p R - ~ Y l:1+ (e) = ^
où si est un nombre entier arbitraire. Par conséquent, le nombre
d’états du mouvement relatif de moment l sur l ’intervalle de l ’im
pulsion relative dp, est égal à
dst = ÜL ( R + ). (3.1.39)
X { 2 ‘ - * n+ 2 (2*+ 1) ( 1T l~ ~ - ^ r 1}
n l 0
où 2 ne prend que des valeurs paires, car la fonction d'onde du mou
vement relatif est symétrique par rapport à la permutation des
particules (les particules sont des bosons sans spin). Remarquant
«que
p
on a
£p> = ? " ( - |- ) 3/2 «2p,l{ 2 e" pen +
n
lm
où Si est l ’opérateur du spin de l ’atome se trouvant dans le Z-ième
nœud du réseau cristallin et Cl im l ’intégrale d ’échange entre le
Z-ième et le m-ième atome. Ce hamiltonien est invariant par rapport
au groupe de rotations spatiales dont les générateurs coïncident avec
le vecteur de spin total r = == S. Il est évident que [<$“, T] =
z
= 0. C’est pourquoi si l ’on prend l ’opérateur de spin total S en
tant qu’opérateur B, on obtient, en vertu de la formule (3.2.2),
<1S tS h]) = 0 et comme [£*, S k1 = tetkiSi on a (St ) = 0. Cette
relation est liée à l ’absence de direction préférentielle dans l’espace
et, comme le montre la démonstration, elle est vraie quelle que soit
la température.
Entre temps, on sait qu’au-dessous du point de Curie les subs
tances ferromagnétiques ont une aimantation spontanée et par
conséquent toutes les composantes (Si) ne peuvent s’annuler. Ceci
signifie qu’en utilisant les valeurs moyennes habituelles, on n ’aura
pas une description correcte de l ’état d ’une substance ferromagnéti
que au-dessous du point de Curie. D’un autre côté, des considérations
physiques montrent que si l ’on tient compte de l’interaction d’une
substance ferromagnétique avec un champ magnétique H aussi
petit que l ’on veut, on peut obtenir au-dessous du point de Curie
un spin total différent de zéro. Ceci signifie que
lim lim Sp S exp {Q — fi( S f — — n S ) i = — c//t
//—o ' • f1
où n est un vecteur unitaire dirigé le long du champ magnétique
extérieur, oM le moment magnétique spontané. La grandeur &1( est
la quasi-moyenne du spin total (la valeur absolue du champ magné
tique H joue le rôle du paramètre v).
On voit, qu’en utilisant la notion de valeur quasi moyenne, on
peut obtenir une description exacte de l ’état d ’une substance ferro
magnétique. Notons que la valeur quasi moyenne {5} dépend de /i,
c’est-à-dire de la structure du hamiltonien supplémentaire \S t"lf
ce que nous avons souligné ci-dessus.
§ 3.2] SUPERFLUIDITE D’UN GAZ DE BOSONS ET DE FERMIONS 147
tistique est décrit par des grandeurs quasi moyennes et non des
grandeurs moyennes. En effet, on définit a 0 comme
Oo = lim lim (5T)“ 1/2Sp w^a0
v—o
et on prend pour hamiltonien de perturbation vS{\ = v (J'')1/2 x
X (ia0e où <p est une phase arbitraire. Alors, étant
donné la perturbation x ne commutant pas avec l’opérateur du
nombre total de particules, la grandeur a 0 peut être différente de
zéro. Ceci exige naturellement que les passages à la limite T* -*■ oo,
v — 0 ne soient pas permutables.
Nous allons maintenant montrer que pour un gaz de bosons en
présence du condensât, tout comme dans le cas d ’une substance
ferromagnétique, le principe d ’affaiblissement des corrélations sera
vrai si l ’on utilise la notion de valeurs quasi moyennes et non moyen
nes. A cet effet, écrivons la valeur moyenne du produit des opéra
teurs (Xj) o|? (x2) sous la forme
<t|j+ (Xi) \|> ( * . ) ) = ( / ' ) ■ * 2 <a i+'a >'> = j d 3p v p e - 1 " (
1>
où vp est la fonction de distribution des particules au-dessus du
condensât v,, = (2JI)"3 (a£ap >, p 0. Cette formule montre que
(ij)'*’(Xi) Tp(ac2)) B j —X g^oo> • (3.2.3)
D ’un autre côté, en vertu du principe d’affaiblissement des corré
lations, si l’on utilise les valeurs moyennes, on a (\p+ (xx) ip (x2)> -►
(ip+ (a?!)) (tp (x2)>, et vu que (\p (x)) = 0, la grandeur (ip+ (xx) X
X tp (x2)> tendra vers zéro pourxx — x 2-*- oo, ce qui se trouve en
contradiction avec (3.2.3). Cependant, si l’on utilise au lieu des
valeurs moyennes des valeurs quasi moyennes, la contradiction
disparaît, car
11)31= («o/5^) 1/3exp i<p, {ÿ* 1= ( n 0/ F ) 1/2exp( —f<p).
La situation est analogue lors des autres transitions de phase.
Par exemple, lorsqu’un métal passe de l ’état normal à l’état supra
conducteur, les valeurs moyennes se trouvent être instables par
rapport à la perturbation du hamiltonien détruisant l’invariance du
gradient. C’est pourquoi, en utilisant la notion de valeur quasi
moyenne, on peut également décrire correctement l ’état des supra
conducteurs au-dessous du point de transition.
Lorsque l ’on passe de la phase liquide à la phase cristalline, les
valeurs moyennes se trouvent être également instables par rapport
à la perturbation du hamiltonien, détruisant l’invariance par rap
port aux translations. C’est pourquoi, il y a lieu, ici aussi, de faire
appel à la notion de valeur quasi moyenne.
§ 3.2] SUPER FLUIDITÉ D’UN GAZ DE BOSONS ET DE FERMIONS 149
F 4= <yyô~~ 2 — 3) ô 1+2,
__________ 1234*0
*) Pour la démonstration rigoureuse voir [19].
**) Ici et plus loin c.h. signifie conjugué hermitien.
S 3.2] SUPER FLUIDITÉ D’UN GAZ DE BOSONS ET DE FERMIONS 151
d ’où
dû
—U (a îa it —afi.i)
<*Pi
154 ÉTATS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIQUES [GH. 3
e t par conséquent
U = exp — ateî-i), q>, = <p-i- (3.2.17)
1
A partir de l ’expression pour U on peut trouver le vecteur de
l ’état fondamental du système. Ce vecteur, que nous désignerons
par | 0), satisfait à l ’équation
S ( q (fi0) | 0) = E 0 | 0)
et, par conséquent, en vertu de (3.2.12), il s’écrit comme
|0 ) = U+ |0>, (3.2.18)
où | 0) est le vecteur d’état (3.2.16).
Les valeurs propres des opérateurs a étant égales à 0 ,1 , 2, . . .,
la grandeur < ùx figurant dans la formule (3.2.12) donne, comme nous
l ’avons déjà mentionné, le spectre des excitations élémentaires de
Bose. Compte tenu des formules (3.2.11) la grandeur < ùx = peut
s ’écrire comme suit
©i# (3.2.19)
On voit que dans le domaine des p grands le spectre des excita
tions élémentaires coïncide avec l ’énergie d ’une particule libre.
Par contre, dans le domaine des p petits, le spectre coïncide avec le
spectre des phonons:
no v(0)\V«
<ùP = cp, 9° m ) •
La grandeur c, comme il est facile de le montrer [18], coïncide avec
la vitesse du son au zéro absolu dans un gaz de Bose faiblement non
parfait.
Notons que la grandeur < ùp doit être réelle pour tous les p. C’est
pourquoi, on doit avoir la condition v (0) > 0 qui est la condition
<le stabilité de l ’état fondamental du système envisagé et signifie
•que les forces de répulsion dominent en moyenne sur les forces d’at
traction.
Nous allons trouver le nombre de particules nx d’impulsion px
•dans l ’état d’équilibre statistique auquel correspond l’opérateur
statistique w0 (n0). Ce nombre est de toute évidence donné par la
formule suivante
nx = Sp w0 (n0) a*ax = Sp Uw0 (n0) U+UafaU*.
En utilisant les relations (3.2.13), (3.2.15), on obtient
nt = ni + (1 + nl + n-4) sh2 <plf (3.2.20)
ou
= (exp P (©!—p tu) — l)-1. (3.2.21)
§ 3.2] SUPERPLUIDITÊ D’UN GAZ DE BOSONS ET DE FERMIONS 155
*) On peut trouver dans [114] une étude détaillée des processus physiques
liés à cette interaction.
**) On peut trouver dans [1081 une étude mathématique de cette question.
158 ÉTATS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 3
(3.2.29)
et en remarquant que
’fo, ( x — ^ ) y 0i ( X + -y ) = 2 Âot, ai (q , x) exp i q X ,
a
on peut récrire V comme suit
V= - T j £ P * a s s. 0 1 (Ot x)V(x)Àatrat (0 , x) + 0 f M , (3.2.30)
où A 0uot (0, x) est donné par la formule (3.2.35). Nous allons main
tenant écrire le premier terme dans la formule (3.2.30) sous la forme
±rjcPxv (x) ( i ; t. o, (0, x) - Aîu (0, x)) (Âa„a, (o, x) -
-A ,., a, (0, x)) + -| r j d*xV (X) {ÀÏ,. a, (0, X) Aa„ a, (0, X) +
<T| (0, x) Aa^ 0l (0, x)}
— j r J (PxV (x) A%„ ff| (0, x) 4 , t. 0. (0, x).
Remarquant qu’en vertu du principe d’affaiblissement des corré
lations et de la définition (3.2.29) on a
Sp wv (j4Sft at (0, x) A%t%0t (0, x)) x
X (0» x ) Aüt%0t (0, x)) y
UapW |A_0 = a ; = J b t p ,
PFi
P < P f ,
bp, p> P f ,
UbpU* |a - 0 = 6), = |
—a -i*> P < P f»
$o = 2 ( h ~ <»p). (3.2.43)
(3.2.44)
ii*
164 ÉTATS D ’ÊQ UILtbRE DES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 3
X/ (Xj—
x2, x \ —x'.) _i_ (xj) \j:j_ (xj),
•> •>
(3.2.52)
*) Dans [31] on peut trouver une étude mathématique rigoureuse des modèles
de hamiltonien de forme plus générale que celle du hamiltonien (3.2.52), qui
admettent une solution exacte du problème d’un grand nombre de particules
à la limite thermodynamique.
§ 3.2} SUPERFLUIDITÊ DfUN GAZ DE BOSONS ET DE FERMIONS 169“
ln 2 m pp î ^ i - { 2+
1 + exp p (<of)—pu»)
PUnP
ln
l+expP(«„+pun) }
(3.2.57)
Cette équation donne A comme fonction de T = P"1 et de u* Pour
.T = 0 cette équation devient
* - £ = [ # , pi- (4-1-1)
où rk' est le hamiltonien complet du système, qui n ’est pas obliga
toirement fermé et peut se trouver dans un champ extérieur variable
(dans ce cas le hamiltonien sera une fonction donnée du temps
S f = qV (0). La résolution de l ’équation (4.1.1) avec la condition
initiale p (0) = p0, où p0 est un opérateur donné, permet en principe
de résoudre le problème fondamental de la physique macroscopique
revenant à la recherche de la valeur moyenne d’une grandeur physi
que quelconque a : si à cette grandeur correspond l’opérateur d,
la valeur moyenne a (t) sera donnée par la formule
a ($) = Sp p (t) a.
Si le système se trouve dans l ’état d’équilibre statistique, on a
p = w, où w est l’opérateur statistique de Gibbs (3.1.1). Par contre,
si l’état du système est hors d’équilibre, on ne peut donner qu’une
solution générale formelle de l ’équation (4.1.1)
p (0 = U (t) p0u (t)~\
où l’opérateur unitaire U (t) satisfait à l’équation
Pour les opérateurs quasi locaux a (x), b (x) nous allons intro
duire la fonction de Green à double retard, à savoir:
G $ (x , t ; x ’,[t') = — î0(t —0)Spu>[à(x, t)y~b(x\ 0)1,
1, * > 0 ,
0
0, t < 0.
Si les opérateurs quasi locaux a (x ), b (x) sont invariants par rapport
à la translation, la fonction de Green Glab ne dépendra que des diffé
rences t — x —x' :
G'aV (x, t ; x ', 0) = G'V( * - * ', t - f ) .
Ainsi si a et sont invariants par rapport à la translation, la for
mule (4.1.7) devient
Sp p (0 a (x) = Sp wa (0) + aF (x, t) -f- . . . ,
= W J d ' k d a e - i W - x ^ i k , o>),
on obtient
aF{k, <ù) = Gia\\( k , ©)F,(fc, ©),
(4.1.9)
< ^ (* . 0 = - ^ 1 ^ k d a e - W - ^ G X ^ k , ©).
Après avoir défini l ’opérateur px, on peut trouver l ’énergie que
le système reçoit du champ extérieur. Rapportée à l ’unité de temps,
cette énergie est, de toute évidence, égale à
ç = -~ sp p (o < $ n o ,
on en vertu de (4.1.1)
<? = Spp(<)ei<2«,‘
$ 4.1] REACTION D*UN SYSTEME A UNE PERTURBATION EXTERIEURE 17S
— )T J d*k J —oo
dcù j d®We-«<-+*'>F,(--fc, ®')Sf (*, «y,.
—oo
(4.1.10) >
l ï (*,<■>) = G\r (*, 0>) F J (ft, <0), Gfr (ft, (0) = (fc, (0).
Les grandeurs G ^ fc , co) reliant les composantes de Fourier des « cou
rants» généralisés aux composantes de Fourier des champs extérieurs-
peuvent être appelés susceptibilités généralisées du système.
En intégrant Q par rapport au temps, on trouve la quantité to
tale d'énergie Q absorbée par le système. Si le champ n ragit que-
durant un temps fini, l ’intégrale du premier terme dans (4.1.10))
s’annule et l ’on obtient :
oo
(4.1.11)
Comme le champ extérieur Ft {x, t) est réel, les opérateurs
sont hermitiens. C’est pourquoi les fonctions de Green G\y (x , t)
doivent être réelles. Par conséquent
Ft (k, ©) = Fi ( - f t , -< 0), G8*(fc, a) = G \ ? ( - k , - © ) •
(4.1.12)
Q = \ da> \ cPkQuk,
Jo J (4.1.13)
Ces formules montrent que Gat* (fc, <o) est une fonction analytique
de la variable complexe co dans le demi-plan supérieur, et G iï) (&, co)
une fonction analytique de la variable complexe dans le demi-plan
inférieur.
Si l ’on introduit la fonction de la variable complexe z
<x>
Gah(k,z) = \ dû)' (g«<->'+n(m-n» —i ) t (4.1.23)
—oo
Donc on a
= j d u ' (4.1.29)
—oo
*) L’idée d’une description abrégée des états due à la hiérarchie des temps
de relaxation a été développée pour la première fois au cours de l’étude des
processus cinétiques dans les travaux de Landau sur l’égalisation des températu
res dans les plasmas [721, les travaux de Gourévitch [45] et de Akhiezer et Alek-
sine [3] sur raim antation des gaz, les travaux de Akhiezer, Bariakhtar, Péletmin-
ski [4] sur les processus cinétiques dans les substances ferromagnétiques.
**) La notion d’opérateur statistique grossier a pour la première fois été
introduite par Von Neumann [83]. La valeur grossière était alors liée à la re
cherche d’opérateurs mutuellement commutables, correspondant aux grandeurs
macroscopiques. Ci-dessous, tout comme dans le premier chapitre, nous enten
drons par valeur grossière la simplification de l ’état du système au cours de
son évolution naturelle.
***) Ci-dessus nous utiliserons les travaux [88].
184 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 4
(le passage à la lim ite t oo doit ici avoir lieu après le passage à
la limite thermodynamique dans les valeurs moyennes des grandeurs
physiques, voir § 2.4). Cette relation est la « condition aux limites »
cherchée qui doit compléter l’équation (4.2.5). Remarquons que la
condition (4.2.6) est analogue à la « condition aux limites » (1.2.3)
pour les systèmes classiques.
L’équation différentielle (4.2.5) peut, tout comme dans le cas
classique, être transformée en une équation intégrale pour l’opé
rateur statistique a (y) tenant automatiquement compte de la
« condition aux limites » (4.2.6). A cet effet posons
2«(Y) = ^ 0)(Y) + £a(Y),
2a0) (V) = Î Sp a (v) Val, (4-2.7)
La (v) = tS po(v)[V , Ya]-
*) Dans (4.2.2) Vopérateur statistique p doit a la limite Ÿ 0 -*• oo satisfaire
au principe d'affaiblissement des corrélations. L'opérateur a (y) satisfait égae-
ment à ce principe.
§ 4.2] THEORIE GENERALISEE DES PROCESSUS DE RELAXATION 185
Comme nous l ’avons déjà souligné plus d ’une fois, l ’intégrale impro
pre sur tdoit être calculée après le passage à la limite thermodyna
mique. C’est pourquoi, il est commode d’introduire sous le signe de
l ’intégrale le facteur exp r)T (t) > 0) et après le calcul à l’aide de
186 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 4
OÙ
L a (y) = i Spo( y) [F, y<*]-
C’est là l ’équation intégrale pour l ’opérateur statistique grossier
a ( y ) . En le m ultipliant par le produit des opérateurs de création
et d’annihilation des particules \\>+ (xx) . . . (xn) et en calculant
la trace, on obtient une chaîne d’équations intégrales s’accrochant
pour les fonctions de distribution à particules multiples, analogue à
la chaîne d’équations intégrales (1.2.11) pour les fonctions de dis
tribution à particules multiples dans le cas classique.
Le terme intégral dans le second membre de cette équation est
explicitement proportionnel au hamiltonien de l ’interaction F,
que nous supposons être petit. C’est pourquoi la solution de l’équa
tion (4.2.11) peut être recherchée sous la forme d ’une série suivant
les puissances de F :
< y (Y )= f j o<">(v ).
71 — 0
n- 1
V d o (l) (y) z / r 0 •e 9 n = 1, 2, (4.2.12)
àya
i-0
OÙ
O<0) (?) = p(0) (y) et iïa (y) = *Sp (y) [F, Val.
Ce qui, en particulier, montre que
^ > ( 7 )= j d T ^ W { i [ p ( 0 ) (v), F J -L ^ )^ ^ }
-oo Y
En vertu de (4.2.1), on a
gic5E’o*p(0) (giaT^ ç -i& P o * = p(0) (.y), (4.2.13)
donc
<?P(0)(T) « -W .' 3p(0)(V) (e-iaxha.
dya Y -«ioTV dy$
z4‘>(ei«rY) = i Sp « r ^ . y o ) (v) [V, =
= («iat)aP t Sp p(0>(y) [F (t), vp],
où V (x) est l ’opérateur de l ’interaction V dans la représentation de
l’interaction
V ( t ) = e i æ »T V e - i æ o \
(nous avons tenu compte de ce qu’en vertu de (2.4.27), on a
£'Woxye~'Wo' = eiaXy). En utilisant ces formules, on peut écrire
l ’opérateur a<1} (y) sous la forme
où \ ak (x) sont les opérateurs des densités des flux des grandeurs
U (x).
L’opérateur statistique grossier en vertu de la définition des
grandeurs (xf t ; p) satisfait à la relation
SP <*0(£ (x )) ta (x) = Ça (x ), (4.2.21)
analogue à (4.2.3). En vertu de (4.2.18), on a également les relations
suivantes
e~i&c*T<r0(£(*', t; p))em '*x = o0 (£ (x', t + x; p)),
e -^ o 'o o (£(x', t; p ))e ^ « T= a0(Ç(x', t; ' '
A partir de (4.2.21) et de (4.2.22) on a
£«(*, t + x ; p) = Ça (X, t; e~*<5ifoTpe,^ o T).
En dérivant la première des formules (4.2.22) par rapport à x
et en posant x = 0, on obtient
— H<Wo, °o (£(*', <; p ))l= -|-^ o (S (* '. *; p))»
OU
(4.2.31)
Il est évident que cette équation est équivalente à la relation (4.2.21).
Nous allons montrer maintenant comment on peut élaborer la
théorie des perturbations par rapport aux gradients des densités
Ça (x). Remarquons à cet effet que
e'p*w (Y (x')) e~iP* = w (Y (x + x ')), (4.2.32)
où P est l ’opérateur de l ’impulsion du système. C’est pourquoi, en
utilisant (4.2.32), (2.2.34), on a en vertu de (4.2.29)
e[p'o 0 (£ (*')) e~iP* = oo (C + * ')) •(4.2.33)
Supposons qu’il y a lieu de calculer la valeur moyenne d’un certain
opérateur a(x) quasi local invariant par rapport à la translation,
c ’est-à-dire la grandeur Sp o0 (£ (x')) a (x). En vertu de la formule
.(4.2.33), on peut récrire cette grandeur sous la forme suivante:
1 3 -0 3 9 3
ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 4
C’est pourquoi
dYa •
198 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIES [CH. 4
tion des densités £a (x) dans le temps sera donnée non seulement par
les gradients des densités, mais également par le hamiltonien faible V.
En conséquence, on aura la relation asymptotique suivante:
e - W peW ^ a ( ç (x' f t; p)), (4.2.48)
I^oo
D’un autre côté, pour t quelconques on a la relation
« ~ <<55r,a { p } e i S v t = o ( Ç ( # ', t; p )),
et comme a (£ (x', t ; p)) est déjà l ’opérateur statistique asymptotique,
la relation
a (£ (x \ t; a {p})) = a (£ (*', t; p))
est vraie pour t quelconques. La formule (4.2.59) découle de cette
formule ainsi que de la définition de a { p } .
Pour conclure ce paragraphe, il y a lieu de remarquer que les
équations du mouvement obtenues ici pour les grandeurs Ça (x, 0
sont locales par rapport au temps, tout comme sont locales les
équations cinétiques dans le cas classique (voir §§ 1.2, 1.3). Cepen
dant, il faut avoir en vue que leur forme locale dans le temps ne
signifie pas une simplification quelconque, car elle tient entière
ment compte des effets de mémoire sous forme de développement sui
vant un paramètre petit qui existe toujours dans la description sim
plifiée.
§ 4.3* Sommation des termes séculaires
4.3.1. Opérateurs asymptotiques. Dans les paragraphes précédents nous
avons supposé qu’après un temps suffisamment long la description de l ’état du
système se trouve simplifiée, par conséquent, l’opérateur statistique devient une
fonctionnelle de certains paramètres bien déterminés donnés par le hamiltoni-
e ç>e = 2 j (e
- i P*
& e }n»
x i o h i / ( 4 .3 .1w)
n —0
où le n-ième terme de la série est déterminé par la formule
o o
et V (x) = exp (ic^0T)V exp (—i&û0i) est le hamiltonien de l'interaction dans
la représentation de l'interaction. (Dans l’expression du type {e~i(^ xA e i<^ z}n
l'indice n désigne l'ordre de la théorie des perturbations liée au développement
suivant les puissances de V de l ’exponentielle exp (zfcfcSSfx) seulement, et non de
l'opérateur A.)
Notre objectif principal est de trouver le comportement asymptotique dans
le temps, pour x -*oo, de l’opérateur {<?“_ * pe* 'JCt}£). La formule (4.3.1)
montre que dans le domaine des x grands, des termes séculaires peuvent appa
raître, ces termes croissent avec x mais pas plus rapidement que xn. En d'au
tres termes
0/{P}= S (4-3.7>
n—Z
En termes des opérateurs générateurs (p) on peut récrire la formule (4.3.6>
comme suit
<,/*i{p}= [W , o£{p}]. (4.3.8)
l+ l
§ 4 .3 ] SOMMATION DBS TERMES SÉCULAIRES 205
V e ^ X +^ l V , P l^ V i
•et par conséquent •
l&o> o|"> {p}l + [^, a r 1, {p}] = a}n> { [^ 0. p ] } + ^ n"1,{ [^ P)}.
A partir de la définition de Topérateur générateur a/ {p} on en déduit
[ « . °i <P>) = O/flc^, Pl>. (4.3.9)
Dans ce qui suit nous allons montrer que la recherche des opérateurs asynip
totiques] a{n> (p) pour p quelconque revient à leur recherche pour un choix spé
cial de p, à savoir pour p = p<°>(v). A cet effet on introduit la désignation
A partir de (4.3.3), on à
oi°>(Y) = P<°>(Y). (4.3.11)
Nous allons mpntrer que o0 (y) est lié à p(0) (Y) et o0 {p) par la relation
0
«o(Y) = <Jj# ,(Y )-i j d t e ^ d V , o ,(y ))-o ,{ [K , ai»> (y )» )* " ^ » * . (4.3.12)
—oo
A cet effet remarquons qu’on a l ’identité
e~m x a ^ (v) ti&Cx= ai» (y) - i j d x 'e ~ W ' \V, o 0«> (y)] ei3Kx',
0
d ’où
T-*oo
» 2 Xh^> (y)
Z-0
2 0 6 __________ E T A T S H O R S D 'E Q U I L IB R E D E S S Y S T E M E S Q U A N T IF IB S fC H . 4
- 2 (* oi«>(Y)])cW V t- m
m—0
OU
B = j d x e - ^ r ^ V * 5^ -
0
Remarquons que l ’équation (4.3.12) (ou (4.3.20)) n’est pas une équation
intégrale fermée pour la détermination de o0 (?), car elle contient l ’opérateur
inconnu o0 {[V, oj0)(v)]}. Cependant, comme nous allons le montrer dans le»
paragraphes qui suivent, la grandeur <j0 {[V, oj01 (y)]} peut s’exprimer en fonc
tion de <r0 (y). *4
Pour trouver les opérateurs asymptotiques o£m {p} nous aurons besoin de 1»
formule suivante:
2 •*m°m, {p}= 2 2 { o r* W J.
m —0 m —0 I—0
d’où
{p }= 2 « « -“ K 1* { p } ) .
/- 0
En posant ici m = 0, on arrive à la formule (4.3.22).
En utilisant l ’opérateur o0 {p}, on peut écrire la formule (4.3.22) comme
•suit:
a. {a0 <P>}= *0 {p}. (4.3.23)
Si p satisfait au principe d’affaiblissement des corrélations on a en vertu
«de (4.3.10), (4.3.7)
oo
O0 {P>= Oo (Y) + 2 °« W
n—1
<p>>* Y= Sp PY- (4.3.24)
» 4.3] SOMMATION DES TERMES SÉCULAIRES 209
Sp o£n) {p} a (x) b (y ) ■- _ y_te<)> ^V. Sp a[h) {p} a (x) Sp ai"~ ft>{p} b (y ), (4.3.27)
où a (x) et b (y) sont des opérateurs quasi locaux arbitraires. Nous dirons donc
que le système d'opérateurs (p0, . . ., pn} satisfait au principe d'affaiblissement
des corrélations d'ordre n si on a les relations asymptotiques suivantes
/
Sp P;a (x) b (y) ■ > y , Sp pma (x) -Sp p/_m6 (y), 1= 0, 1..........n.
Notons qu'une telle situation apparaît chaque fois qu'on développe l'opé
rateur statistique p = p (X), qui dépend du paramètre k et satisfait au principe
d’affaiblissement des corrélations, en série suivant les puissances de k:
<•<»>-s * * -
n —0
L'ensemble des n premiers termes de ce développement {p0, . . ., pn) satisfait
alors au principe d'affaiblissement des corrélations d'ordre n.
Pour vérifier (4.3.27) remarquons que, l'opérateur satis
faisant au principe d'affaiblissement des corrélations, l'ensemble des opéra
nt
teurs 2] x*ojm){p} (m = 0, 1, . . ., n) satisfait en vertu de (4.3.2) au principe
1=0
d'affaiblissement des corrélations d'ordre n pour t arbitraire. Par conséquent
l'ensemble des opérateurs oJm> {p} (m = 0 , 1 , . . ., n) satisfait également au
principe d'affaiblissement des corrélations d'ordre n en accord avec la formu
le (4.3.27).
En supposant, dans (4.3.3), que l'opérateur a dépend d'un certain paramètre
<*o0> (P (>0} = P<0) (Sp p (k) y).
14—0393
210 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [C H . k
*,{<$+*-* m = o -
i-l
Conformément à (4.3.36) on a
ft+i fe+i
I x . « +2-*' { p } > - x .{ S <4*, {«?+ 2 - *>{pî)-
«-1 *-l
Si p satisfait au principe d’affaiblissement des corrélations, en vertu de (4.3. 24),
on a
* 1
^ + 2) {P> = <tf+ 2) <V>+ S < t f V 0*+ 2 - * U p > > M ° V $ + 2>{p>},
«-1
V= Sp PY*
14*
212 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [C H . 4
C’est pourquoi
ft+l
S {o<*+ 2 - a>{p}} = x 0 {o(0fe+2) { p } -a (ü0) {0 (*+2) {p} } } - * 0 {o(*+2) (y)}»
Y= Sp pv.
1
«o{p} = m y ) + 2 2 X
( * l + * 2 + • • •)!
n«l nl+2nt+ • • •
dw»+n»+ • • ' qB(y) . . .)!
dy . . . dy (Yi)"‘ (Yk) • • • R|^! • • •
§ 4.3] SOMMATION DES TERMES SÉCULAIRES 213
et par conséquent
<Mp) = <*0 (Y+Y‘ + Y*+ . .. ) = °o(Spo 0 (P) Y)
(nous avons tenu compte de la formule (4.3.38)). Nous avons montré ainsi que
si l'opérateur statistique p satisfait au principe d'affaiblissement des corréla
tions, on peut exprimer o0 {p} en fonction de o0 (y ) où y == Y (P) sont des fonc
tionnelles de p.
4.3.3. Sommation des termes séculaires et opérateur statistique grossier.
Comme nous l'avons déjà noté, l'équation (4.3.12) n'est pas une équation fermée
pour la définition de o0 (y ) car elle contient l'opérateur cr0 {[V, o£0) (y )1). Cepen
dant on peut exprimer cet opérateur en fonction de o0 (y ) et obtenir par là même
une équation intégrale fermée pour la définition de l'opérateur o0 (y). Notons
à cet effet que les opérateurs oj0> (y ), i [ V, oj0) ( y )] satisfont au principe d’affaiblis
sement des corrélations du premier ordre ^ce qui découle de i [V, oj0) ( y ) J =
(4.3.39)
En résolvant cette équation par la méthode des itérations, on trouve les
opérateurs asymptotiques oj0) (y ). Puis, en utilisant le résultat essentiel du para
graphe précédent (4.3.25), on trouve les opérateurs asymptotiques oJn) {p} =
= ( o0(y (p)))<n). La relation entre Y P peut être obtenue par la théorie des
perturbations suivant V à partir de la relation (4.3.21). A titre d’exemple nous
allons donner l’expression de l ’opérateur oa> {p}
SP Oo ’ <P) Ya = — i j dx Sp p [Ya. V)
0
214 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 4
(on suppose que dans ces formules l'opérateur p satisfait au principe d ’affaiblis
sement des corrélations).
On peut maintenant voir comment évolue l’état du système pour x > t0.
Dans ce domaine asymptotique l'opérateur statistique est déterminé par les
termes principaux (4.3.2) dans le développement de e” ic^ T p e ^ x en série suivant
les puissances de V
e- W r peiMr f j W - , {P>,
m—0 fi—0
et le problème revient ainsi à la sommation des termes séculaires Tnajlm>{p}
apparaissant lors de l'application de la théorie des perturbations *).
En utilisant (4.3.5), on a
Sourquoi il faut avoir en vue que lors de l'application des méthodes de la théorie
es perturbations aux équations (4.2.11), (4.2.55) peuvent apparaître des diver
gences supplémentaires liées à une structure concrète du hamiltonien de l ’inte-
raction (comme, par exemple, dans le cas de l'interaction coulombienne dans un
système de particules chargées, voir le paragraphe 1.5.2). Pour éviter ces diver
gences, il y a lieu d’utiliser une des modifications de la théorie des perturbations
comme pour les équations (4.2.11). (4.2.55).
(4.4.1)
6o0(Y (x ')) d
= [ d3x Sp (T®(Y (X )) Ça* (X).
àt,a (x ) àxk
En remarquant que
àop (*'(»')) „ 6a 0 (Y (x')) à Sp <*o(Y (x')) & (**)
àYa (x) aX ÔÇp(x') àYa (x) f
on obtient
■d’où
.JL e~l^ ° xoa (k) = iTafi (k) e-1<5iV a p (k)
$ 4.4] COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DES PONCTIONS DE GREEN 219
T—oo
OÙ
1
p (fc) = — w [ dX j cPxeikx (a (x, k) —(a)),
o
Comme le montre la démonstration, dans cette formule asympto
tique, la grandeur t doit être bien plus grande que le temps de chao
tisation t 0, c’est-à-dire le temps de l’établissement de la distribu
tion locale w (Y (x')). De plus, le vecteur d ’onde fc, égal en ordre
de grandeur à (am étant les grandeurs caractéristiques pour les
quelles la fonction b (x) varie) doit être petit par rapport à Z-1, où Z
est la longueur du libre parcours moyen des particules du système,
k C J ” 1 (pour les gaz Z~ u t 0, v étant la vitesse moyenne des parti
cules; pour les liquides Z ~ a, où a est la distance interatomique
moyenne).
Il y a lieu de noter que la relation (4.4.14), tout comme les
formules générales (4.2.29), (4.2.30), concerne les systèmes non
dégénérés, c’est-à-dire les systèmes dont l’état d ’équilibre est donné
par des valeurs moyennes habituelles et non par des valeurs quasi
moyennes.
4.4.2. Comportement asymptotique des fonctions de Green dans le
domaine des fréquences basses et des vecteurs d’onde petits. Dans
ce paragraphe nous allons montrer comment à partir de (4.4.14)
on peut obtenir la formule asymptotique des fonctions de Green
dans le domaine des fréquences basses et des vecteurs d ’onde petits
[891.
La fonction de Green retardée G\f (x, t) des grandeurs (x, t)
et (0) en vertu de (4.1.12) est déterminée par la formule
G\V (*. t) = — iQ (t) Sp [w, h (x, ï)l Ij (0).
220 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 4
Ta (k;
f — 0°
où <Jp (k), Tap (Ar), Ta (k; Ç.}) sont donnés par les équations (4.4.9),
(4.4.7), (4.4.12). On a donc
î
— ( d?xeikrSpw f d k { lt (x, t; k) — < |,» iy (0 )----- >
J J t—oo
t —00
r « (k; lj) (e-“r<fc>)a3 Sp a3 (k) (0). (4.4.16)
G& (Jfc, co) = —P(o>—&b) 7 0 (fc; g,) (co - T (k) + iOW Sp op (A) g, (0),
OO 1
G'u (k , co) = — ip (co — ku) j dteia>t |S p w j dk J cPxeikx (|< (*, t ; X) —
o o
- <ii» h (0)—Ta (k; lj) (r « n * ) )ap Sp op (*) g, (0)}.
Le terme G& (k, co) contient les pôles de la fonction de Green
G'tj (k , o>) ; le terme G\j {k, co) est régulier dans le domaine des co
et k petits, et enfin le terme Gïj (k ) est une fonction seulement de k
et ne dépend pas de co.
Nous allons montrer que les valeurs limites de la fonction de
Green G'# (k , co) dépendent de l ’ordre dans lequel on réalise les
passages à la limite co 0 et k —»-0 (on pose a = 0), c’est-à-dire
lim GÏP (*, 0) =/= lim G#* (0, co).
le—0 (O—0
Il est facile de voir à partir de la formule générale (4.4.17) que
1
lim G\p (k , 0) = G\} (0) = - p Sp \ dk || <Px (lj (x, k) - (h)) h (0).
fc-° Jo J
(4.4.18)
Nous allons maintenant trouver la valeur limite de la fonction
G'îf (0, co) pour co —*■0. Il s’ensuit des formules (4.4.3), (4.4.7),
(4.4.9), (4.4.12):
î
o* (0) = wa (0) = — w j <*•*««(*, *)-<£»>)=-5 7 7 ,
0 (4.4.19)
r« p (0 )= 0 , T a (0;
§ 4.4] COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DES FONCTIONS DE GREEN 223
ÔLq
- S p . J d x J d3x (!,(*, ÔY r dY O
4 ] - - l ï r = Y o(F)(h)F,
OÙ
(S/)f == Sp U?F%jj Sa {F) = Sp wFt,a,
on peut écrire la condition (4.4.28) comme suit
Y a (F) + y0 (F) Ft = 0,
a a qf _ n _ ,n
dFj dYa {F) v* ’
Posant ici Fj — 0, on trouve
y ë.) -lv o
r “ X W ; \ W ï ) f- o+ r » ^ Ÿ T Î ~ U’
a£g / dYfl \ , y —0 rt O
dY& \ dFj JF-0 + r ° 3Ya ~ U’ ® ^ U’
d’où
( àYg\ , Q d(lj)
\ dFj ) f - o~ p •
15—0393
226 ÉTATS HORS D’ÉQUILIBRE DES SYSTÈMES QUANTIFIÉS [CH. 4
- I w f ' <«■*•*»
En substituant cette formule dans (4.4.29), on obtient la rela
tion (4.4.26).
On remarque que le terme G\j (0) dans la formule (4.4.26) cor
respond au premier terme dans la formule (4.4.30) et, par consé
quent, la grandeur G°j (0) est la susceptibilité généralisée pour des
forces thermodynamiques constantes. D’un autre côté, conformé
ment à (4.4.18) la grandeur G\j (0) est la valeur limite de la fonc
tion GF# (k, 0) pour k ->* 0. C’est pourquoi le comportement de la
fonction de Green pour des k petits (et co = 0) est déterminé par
les susceptibilités généralisées pour des forces thermodynamiques
constantes. Ceci est lié à ce que le cas envisagé correspond aux
perturbations Ft (x, t) = F* (x) localisées dans un domaine restreint
de l ’espace, c’est-à-dire Ft (x) —> 0. La composante de Fourier
JP-*00
Fi (k) 6 (co) n’aura alors pas de singularité en forme de delta par
rapport à k et, par conséquent, les perturbations ne pourront pas
changer les forces thermodynamiques, à la différence de ce qui
se passe pour k = 0 et co -►* 0.
Nous allons enfin considérer le comportement de la fonction de
Green au voisinage des pôles donnés par l ’équation
det (co — T (k)) = 0 (4.4.31)
(le vecteur d’onde k, comme nous l ’avons déjà noté est petit, kl -C 1,
où l est la longueur du libre parcours moyen des particules). Les
formules (4.4.17) se simplifient notablement si pour les opérateurs g*
on prend les opérateurs des densités Ça, correspondant aux intégrales
additives du mouvement y a. Dans ce cas, la fonction de Green de
ces opérateurs (k, co) s’annule pour k = 0, (0, co) = 0.
En effet, posons k = 0 dans la formule (4.4.17) et substituons au lieu
des opérateurs g* (x) les opérateurs £a (x). En utilisant les formu
les (4.4.19) on a alors
6 î.tp ( 0 ) = - < i „ ( 0 , C ^ ( 0 , ®) = 0,
d ’où l ’égalité G££p (0, ©) = 0.
Pour © et k petits au voisinage des pôles de la fonction de Green
la somme des termes Gça çp + (xçap;p est essentielle pour cette
§ 4.4] COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DES FONCTIONS DE GREEN 227
<*&<*• ( . - ? £ ’+ « ) » <4-4-32>
(dans cette formule asymptotique, nous avons omis les termes
disparaissant pour k -►* 0, <o — 0).
Aux pôles (4.4.31) des fonctions de Green correspondent une
ou plusieurs relations entre les fréquences et le vecteur d'onde k.
Ces relations donnent les fréquences et les décréments d'amortisse
ment des oscillations faiblement amorties susceptibles de se propa
ger dans le système envisagé. C'est à cause de ces oscillations qu’il
est impossible de permuter les passages à la limite co -*■ 0, k 0
(4.4.22).
Remarquons que les formules asymptotiques que nous avons
obtenues ne sont vraies que pour les systèmes normaux, c'est-à-dire
pour les systèmes dans lesquels il n ’y a pas de perturbation spon
tanée de la symétrie. Par contre, si la symétrie est spontanément
perturbée, des branches d’oscillations basse fréquence supplémen
taires apparaissent (voir § 5.4).
15*
CHAPITRE 5
ÉQUATIONS CINÉTIQUES
POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES
Cf = 2 J a {p) UcpUajt.
o
La formule (5.1.4) contient de toute évidence ces deux éventua
lités si l ’on suppose que dans le second cas la grandeur f ltl* ne con
tient que les termes diagonaux, c’est-à-dire / ltl* = fi8ltl'-
Ainsi
F t (u, u*)----- >exp ( S e* 8*' ei>). (5.1.5)
t-oo 11'
Rappelant (voir (3.1.21)) que la fonctionnelle exp u*’ ui
il'
correspond à l ’opérateur statistique d’un gaz parfait hors d’équi
libre (3.1.3), on peut récrire la formule (5.1.5) sous la forme
, S u*°î S “i“i
r t (u, u*)------------ >Sp p«°> ,.) e * e ‘,
f —oo
d’où (86, 87]
e-*<55Vpe*5fcy----- > p<o»(Ci,(e‘' “e,)/ r . i), (5.1.6)
t-*-oo
°ù /i, r = Sppaî»aj et
p<°>(/) = exp {Q—S
opérateurs fp (x) joueront le rôle des opérateurs Ç*a (a:) (qui sont
les opérateurs des densités de grandeurs ya)
MX) JM e - 'p 'r ( * - ■ £ ) * (* + ■ £ ) , (5.1.7)
qui correspondent à la fonction de distribution de Wigner. En effet,
remarquant que
i|) (x) = r 1/2 2 opeif,x,
V
on a
a*,,ap = ^ d?xfp (x).
(Ici et plus loin dans ce paragraphe nous omettons l’indice discret a.)
Nous allons maintenant trouver les opérateurs des densités de
flux, correspondant à l ’opérateur fp (x). A cet effet nous allons
calculer le commutateur [<$?„, fp (<*)]. Comme
i[S£o, iM*)]=-2^-Ai|>(a;),
on a
W o , / , ( * ) ] = - j j * - ^ ) ^ ( * + 4 ) .
On voit que les opérateurs des flux fVth {x) à un facteur c-numé-
rique p j m près coïncident avec les opérateurs des densités fp (x).
Ceci permet de simplifier l'équation intégrale (4.2.55) qui, pour
le $£0 choisi, décrit l'étape cinétique de l'évolution.*x
*) Pour vérifier que (5.1.10) est vrai, il faut tenir compte de ce que
oo
xfp { x )'-iW '?= fp (X)+ 2 S i * ’- (•••« (**«• ?,<*>]
n —1
§ 5-1] ÉQUATIONS DANS LE CAS D'UNE INTERACTION FAIBLE 233
L A x J ) = ~ — - ft e * ) + 1 s P a (/) [y , / , ( * ) ! .
—oo
,- W 0t
+ 2 K *»} „
J* } ~ x)
(5.1.17)
Remarquons à cet effet qu’à partir de (5.1.12), (5.1.14) on a la rela
tion
eiffc?w (/„- (*')) = u; ^ 1 t) ) .
/ ;- ( * ----£ -x ) = e ia*/,>(*),
OÙ
= ^ ! ’’ ( / ) + L & ( / ) ( / ) + . . . ,
OÙ
ZlVi- (/) = <Sp p<*>(/) W o , flf «il, U]\* (/) = i Sp P(0) (/) [V, « K l,
o
L\Vi- (/) = - J * Sp P'0»(/) [ f (X), [7, apat]+
—oo
+ y ” ]. 1 -+ 0 . (5.1.19)-
Ui[
p‘0> (/) étant l ’opérateur statistique d ’un gaz parfait hors l ’équi
libre, qui détermine les grandeurs W V (/):
p<0>(/) = exp [Q (/) - 2 y 1( (/) a ? ^ } , (5.1.20)
[fliOjfi], Aü\'Bu2‘Cci3»D] —
. I-------------- |
MYa (/) = ~4À? "r 2 « W . 2'ï 3'« 4 ')-4 [ a U U y a ,., a$a,],
l '2 '3 '4 * l_ l
d ’où en vertu de (5.1.21)
“4“8 “f"
d’où
42 .1 = 2 ^ S S <Dt ( l' ,2 '; 3 ',4 ') ( D ( l',2 '; 3 ' , 4') X
* l ' 2 / 3 , 4 / l* 2 " 3 " 4 'r
+ Ô 4 ',B 2 [ / 3 ' , l ' A . 2 ' ( 6 r , 3 ' + / 3 ' , v)(ài-, 2' + A ' , 2 ') —
- * 2 ^ r 2- Sp p<0>(/) ^ w . «**»]•
Ti df*•*
En utilisant (5.1.24) et en remarquant que
Spp«» (/) [V (x), a$at ] =
un a
- 1S
34
- r*'*
~ s p p<0> [VW* a5û*1=
=^ r S 2 ;3',A')x
l '2 '3 '4 ' r 2 w3-4''
x O T(l", 2"; 3", 4'){ô2. k*fz*% t*(/i, 2*'Ô2'i 4"— 1k-t 2'ôi, 2*) 4“
+ 62. 4 '/ l , i*(Î3\ 2 " ô i '. km
m—fkm9 l #fi3 ', 2 - ) —
— ô l, 2 '/ 3 't i*(fk\ 2"Ô2f 4" — A " , 2 'ô '. ', 2*) —
un obtient [16]
L\Vz (f) = -&BT 2 2 ^ (1*. 2" ; 3", 4") O (1 \ 2' ; 3', 4') x
l '2 '3 '4 ' \*2*3*k*
X ô-(ei^ + e2» —£3 *— *u*){1km, 2'f3mt r (Ô3\ i* + /3', i") (Ôi. 2*+
+ f u 2~) — / 3 ', i*fl, 2*($i', 3*+ 1z*9 r ) (Ô 4-, 2 ' + / 4 " 2' ) } Ô 4 ', 2 + C. h .
(5.1.29)
Dans le cas des fermions la grandeur L**\ (J) est donnée par
une formule analogue: il suffit dans (5.1.29) de substituer ô1$2—
— / 1(2 au lieu de ôlf2 + /i,2-
Ainsi, l ’équation cinétique pour la matrice de densité à une
particule, aux termes proportionnels à V2 près, peut s’écrire comme
-g- + i [ e ,/ l = L‘*>(/), (5.1.30)
où
e i.2 = e1Ôlt2 + r - 1 2 ®(1, l ' î 2', 2) f 2-, i«
l '2 '
L’équation (5.1.30) est générale, elle est vraie tant dans le cas
homogène que dans le cas non homogène, les particules pouvant
se trouver dans un champ extérieur. (Celui-ci donne l ’ensemble des
nombres quantiques i qui caractérisent l ’état individuel d’une parti
cule et son énergie e*; par exemple, dans le cas d’un champ magné
tique homogène, l’état d’une particule chargée peut être caractérisée
par la projection de l ’impulsion le long du champ, par un nombre
entier non négatif n donnant l ’énergie du mouvement transversal
d’une particule et par un paramètre continu donnant la position
du centre de l ’orbite de Larmor.)
Nous allons envisager plus en détail le cas où l ’état individuel
d’une particule est caractérisé par une seule impulsion p. Dans ce
cas, il est commode de passer de la matrice de densité à une particule
à la fonction de distribution de Wigner fp (x). En vertu de
(5.1.7), on a
eyo
—ifcj t
/,>(*) = 2 e_U' / p_ JL. P+JL (2*)* cPke k k•
P - - 3 - . ï * + 'TT
i
= 2 l ^ 1’ 2; 3, 4)|2ô(€j + e2—e3—e4) x
1234
X { / , / , (1 + h ) (1 + /* ) ■ - / 3 / 4 (1 + / , ) (1 4 -/* )} ln *
(5.1.36)
En remarquant que (x — y) ln — ^ 0 pour x > 0, y > 0, on
a q (x ) 7^ 0, c’est-à-dire jcPxs(x) ^ 0. Cette relation n’est rien
d’autre que le théorème H de Boltzmann.
5.1.3. Son nul. Nous allons montrer en utilisant l'équation cinétique (5.1.33)
que dans un gaz dégénéré de fermions peuvent se propager des oscillations parti
culières appelées son nul. Remarquons que l'intégrale des collisions Z,<2>s'annule
pour une distribution de Fermi d'équilibre np et considérons une distribution
des particules différant peu de np , à savoir jp = % + ô/7> où | 6fp | np. Dans
ce cas l'équation (5.1.33) peut s'écrire comme suit:
*) Les oscillations d ’un gaz de Fermi ont été étudiées par Goldman [49]
dans le cas d’un gaz d’électrons à interaction coulombienne entre les particules.
Un gaz de particules non chargées a été étudié par Klimontovitch et Silinc
dans [67] et par Siline dans [105]. La théorie générale des oscillations d’un liqui
de de Fermi dans le domaine des températures basses a été élaborée par Lan
dau [73, 74].
§ r».i] ÉQUATIONS DANS LE CAS D’UNE INTERACTION FAIBLE 245
où p est la pression, p la densité de la masse (voir chapitre 6). Pour un gaz parfait
m4t?J. m4*}. .
dégénéré de Fermi on a p »P = et Par conséquent c = r F/ y 3.
5.1.4. Intégrale des collisions en troisième approximation de la théorie
des perturbations. Dans le paragraphe 5.1.2 nous avons obtenu l'intégrale des
collisions pour un gaz de bosons et de fermions en seconde approximation de la
théorie des perturbations. Cette intégrale des collisions contient la probabilité
2 n |[0 (1, 2; 3, 4) | 2Ô (et + e2 — e3 — -e4) et une certaine combinaison des
fonctions de distribution tenant compte des processus directs et inverses. En
égalant à zéro l'intégrale des collisions, on obtient pour solution stationnaire
de l'équation cinétique la fonction de distribution des bosons libres
OÙ
Lp U) = i S p o ( f ) l V f apap\
(nous avons tenu compte de ce que [c?Sf0, a+ ap] = 0 et que, par conséquent,
aa p = 0). Cette grandeur donne l'évolution de la fonction de distribution à une
particule
et n’est rien d'autre que l'intégrale des collisions compte tenu des approxima
tions d'ordre supérieur de la théorie des perturbations.
246 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
gp*o) (/) i
+ 2 * £ ’(/> «/„• »■
La grandeur Z,j2) (/) = iSp o<!) (/) [V\ a+a^] qui est l'intégrale des colli
sions en seconde approximation de la théorie des perturbations a été calculée
dans 5.1.2. (Remarquons que L^l> (/) = (/) = 0.) Connaissant o<2>on peut
trouver l'intégrale des collisions en troisième approximation de la théorie des
perturbations ; à savoir
^ ,3>(/)= iS p o c 2)(fl[V, a+ap].
Comme [a+ap, dp<°) {J)ldfp,\ = 0, on a S p [l\ a^a,,] dp<0) U)!âfp*= 0 et, par
conséquent, en vertu de (5.1.41) on a
o o
v » ( / ) = - < j d x f * j dx' e1»*' Sp(X«>(/) [V ( t + x')|,
*-oo —oo
[V (x), |F , (5.1.42)
Dans cette formule le moyennage s'effectue avec l'opérateur statistique
p<°) (/) d'un gaz parfait hors d’équilibre. C’est pourquoi, lors du calcul de la trace,
on peut utiliser les règles de Vick. Dans le cas homogène que nous avons envisagé
on voit apparaître des simplifications dues à ce que les liaisons entre les opéra
teurs dans V (x + x#) et aans
*f 32 i 'a2'a3'a/tM
X *4. „ U v - t y ) {h it (1 ■ + « (I + W - / 3 /4 ( l + / l ) (! + /*» X
X {ô_ (e2, + c3—e et) Ô- (e3+ c4—g! — e2) +
+ ô- (e3+ c2, —ej — er ) ô- (e2+ e r —e4—er ) +
+ ô_ (ei+®3—e3—c4) ô_ (e24* 82#—®i*—
Puis, en utilisant les formules (5.1.46), on a
T C3)__ 2ji*/
bp yc 3 2 2 ° (1’ 2; 3* 4) ^ ( 2%3 : 1. n x
1234 1*2'
X 0>(4, 1 ' ; 2, 2 ')Ô 4> x { / , / 2 ( l + / 3) ( H - / 4 ) - / 3 / 4 ( H I i K 1 t I . ) ) x
X 6 (C j-|“ e 2 83 — e4) 6 » (e3 -f-e 2, — 81— 8^»)-}-c .c .
X <Ô4. „ + *3 . „ - * 2 . i - ô l . „ ) { / 3 / 4 H + / l ) ( ! + / * ) -
L, A n = — 2 | Ô ( 1 , 2 ; 3 , 4 ) | * ô 4i j, { / , / . ( 1 + / s ) ( 1 + / 4 ) -
1234
W sM l + /i)(l + / 2)}S (ri + ê 2- 7 3 - ê 4), (5.1.47)
où
r (1 .2 ; 3, 4) = <D(1, 2 ; 3, 4 ) -
— r ; 3 ’ 2'>®<2*2' : 4’ 1">X
l'2'
X (/j# — /2') (e l “f"e i ' e3— e 2 ^ ’
=^ ^ S O (1,2; 1, 2)/2.
2
(Dans le développement du produit | O (1, 2 ; 3, 4) | 2 6 (ei-j-e^ — «3 — «i) en
série suivant les puissances de l ’interaction on ne doit laisser que les termes du
second et du troisième ordre, les termes d’ordre plus élevé doivent être négligés.)
La formule (5.1.47) admet une interprétation physique simple. On voit que
dans (5.1.47) on a la même parenthèse cinétique que dans la foimule (5.1.32)
pour Par contre, lorsqu’on tient compte de l’interaction, l’amplitude
0 (1,2; 3,4) est remplacée par l’amplitude modifiée O (1, 2; 3, 4), et l’énergie de
la particule libre e, est remplacée par l’énergie modifiée t-j. Comme nous l’avons
déjà noté, cette énergie tient compte des effets du champ self-consistent et par
là même elle dépend de la fonction de distribution fp. L’amplitude modifiée
<D (1, 2; 3, 4) dépend également de la fonction de distribution fp%et pour / = 0
nous obtenons une formule bien connue de la mécanique quantique donnant
l ’amplitude de la dispersion en seconde approximation de la théorie des pertur
bations.
En égalant à zéro l’intégrale des collisions + on trouve la fonction
de distribution à l ’équilibre np1 compte tenu des termes proportionnels à V, soit
(H -»!?’) S ^ ( p . p' ; p. p ' ) (5.1.48)
pr
D’une manière analogue, on peut envisager un gaz de fermions.
5.1.5. Entropie d’un gaz faiblement non parfait. Dans le para
graphe 3.1.1 nous avons donné la définition de l’entropie d ’un gaz
parfait hors d ’équilibre
s<°> (/) = -Sp<°> (/) ln P<0> (/), (5.1.49)
*) La formule (5.1.47) a été obtenue par Bogolioubov et Gourov dans 126].
La quatrième approximation [où l’on voit apparaître pour la première fois Us
effets liés aux collisions ternaires a été étudiée dans [16].
§ U] ÉQUATIONS DANS LE CAS D’UNE INTERACTION FAIBLE 251
où p(0> (/) est l ’opérateur statistique d ’un gaz non parfait hors
d’équilibre, qui dans le cas des bosons est déterminé par la for
mule (2.4.29)
—O©
(car les valeurs propres de l ’opérateur p sont positives). La théorie
des perturbations pour la résolvante (z — a )”1 de l ’opérateur o
peut être basée sur la formule
(z —a)"1= (z —pfo))-i + (s —p(0))~i (a—p(°)) (z —a)"1.
En vertu de ces formules on a
In a —ln p<0)+ ( ln a)<1>+
où
o
(ln a)*1*= J dz (z —p*0*)"1o<1) (z —p*0*)"1.
—OO
on trouve
o
(lno)(‘>= i ^ dxe’>t (lnp<0)(/), V (t)|.
d ’où
<Pi (t ; / ) : ifyoz 2 |<D(1', 2'; 3', 4')|2 X
l '2 '3 '4 '
X e x p tT (e i- + «2' — e 3' — e 4.) (ô j. r + Ô i . v — ôj . 3- — 6 1 . /,-) X
X { f v f r (1 + f r ) (1 + M - H - t k - (1 + t v ) (1 +f r)}- (5.1.54)
En introduisant la composante de Fourier de la fonction q> ( t; f)
oo
<p(<*>; /) = - 2 îr J dTei“T<p(T; /),
—oo
on peut écrire l’expression de s{2) (f) comme
oo
s (2)( /) = -y - | d iû ô ? (< o ) ô ? ( — (D )<p(o ; / ) , (5 .1 .5 5 )
OÙ
6- (<•>) = rT 1(t| + ico)“!.
La fonction cp ( t; /) (après le passage à la limite thermodynamique)
tendant vers zéro pour t — ± 0 0 , sa composante de Fourier <p (co ; f)
n’aura pas de singularité du type fonction delta par rapport à co.
L’expression sous le signe somme dans (5.1.55), qui contient le
facteur 6? (co) 6? (—0) = ji“2 (q2 -f- co2) -1 donnera lieu à une diver
gence de s*2* (J) pour q — 0. La divergence est due à la multiplica
tion des fonctions généralisées ô_ (co ), ô_(—co) qui contiennent des
pulsations positives et négatives.
La question se pose de régulariser l’expression pour s{2) (J).
On a une situation analogue dans la théorie quantique du champ
lors de la régularisation des éléments de la matrice S contenant les
produits des propagateurs contenant des termes à pulsations posi
tives et négatives [281. (C’est ce qui se passe dans la théorie relati
viste du champ du fait de l’existence des antiparticules.)
Pour la régularisation des expressions contenant des produits
du type 6? (co) 6? (—co), il y a lieu en vertu de [28] d ’effectuer la
substitution
ô- (co)ôH ( — co)--^-^- Im 61 (co) 4- ;4Ô (c o ) + Bà' (co), (5.1.5(3)
Cette formule montre que pour les fonctions <p (co) qui s’annulent
avec leur dérivée première pour <
ù = 0, on a la relation
oo
lim Ç dtoôü' (<o) ô]?’ ( — <i>)<p(ü))=----- f dcoÔ' (—<o)<p(<û).
tli-+0. n,- +o —JOO n J
L’extension continue arbitraire de cette fonctionnelle (donnée pour
des fonctions pour lesquelles <p (0) = <p' (0) = 0) sur toute la classe
des fonctions infiniment dérivables, s’écrit de toute évidence comme
ô_ (û)) ô_ ( — (û) = -i- Im ô: (©) + A à (o>) + Bô' (©),
où A et B sont des constantes arbitraires. D’où, en vertu de (5.1.56)
on obtient l ’expression suivante pour la correction régularisée du
second ordre dans l ’entropie de von Neumann, correspondant à l ’opé
rateur statistique grossier a (J) [911
Reg ? (/) = (/) + a«) (/), (5.1.58)
où conformément à (5.1.56), (5.1.54),
X61(e, )ln X
X ( /,/. (1 + / ,) (1 + /,) - « 4 (1 + /.) (1 + m (5.1.59)
et s(0> (/) est la dérivée de l ’entropie « combinatoire » calculée à l ’aide
de l ’équation cinétique avec une intégrale des collisions en seconde
approximation de la théorie des perturbations (voir la formu
le (5.1.36))
^ 0 )( / ) = — JKp (o) ; /)|c o -o =
-£ r S 2; 3, 4)|2ô(Et + e2- e 3- e 4) x
1234
(La suffisance (5.1.67) est facile à vérifier dans la théorie des pertur
bations compte tenu de ce que dn^i!dzi ~ ôlf2-) Ainsi, pour vérifier
le principe variationnel (5.1.64), Il faut voir que (5.1.67) est vrai,
après avoir préalablement vérifié (5.1.63).
Pour vérifier (5.1.63), (5.1.67), trouvons d ’abord = Sp wa\ax
et seq = —Sp w ln w en approximation envisagée. A cet effet on
aurait pu utilisé la théorie thermodynamique des perturbations.
Cependant il est plus commode d ’élaborer la théorie thermodynamique
des perturbations un peu différemment en partant du fait que la
solution stationnaire de l ’équation cinétique f p = rtp, annulant
l ’intégrale des collisions L p :
Lp (n) = 0, (5.1.68)
donne un opérateur statistique a (n) qui est équivalent à la distri
bution de Gibbs [86]
§ 3.1] ÉQUATIONS DANS LE CAS D’UNE INTERACTION FAIBLE 259
w = J n<h\ n* = S nok)
fe-i *-i
(le développement pour w apparaît par suite du développement de w
en série suivant les puissances de V et du développement de la
fonction de distribution nx figurant dans p<0) (n)), on obtient à par
tir des équations (5.1.71), (5.1.72) les relations suivantes:
= —l)-i,
1 k dn^
*+l 2'; 2') 2 (5.1.73)
l '2' 1-0
* = 0, 1, 2, . . . ,
17*
260 É Q U A T IO N S C IN É T IQ U E S P O U R L E S S Y S T È M E S Q U A N T IQ U E S [CH . 5
+ p r - * 2 <*>(*’ 2 ; l 2) - ^ - r2-
12
D’où, en développant l ’entropie d’équilibre seq en série de la théorie
des perturbations
k
+ Pr - ' 2 2; 1 , 2 ) 2
12 Z-l
qui donne en vertu de (5.1.74)
,« > = s(0)(n< o))f s$> = (sW {n )y '\
Sp wtV = i j dx Sp [u'g, V ( t )) y ,
où
W = -V + i2 L A f)4 -
P "
(l’opérateur W agit dans l ’espace hilbertien et dans l ’espace des
fonctionnelles de la fonction de distribution).
Nous allons maintenant utiliser les formules (5.1.18'), (5.1.18").
En y posant
A = i \ W , *(/)], U = W,
H = $ ( - i 2y i Lv ( f ) - l ---- 3 f 0 - W ,
p “
on trouve en vertu de (5.2.1)
n
o(/) = pW (/)+ j dT«nVWT{i [ H', o(f)\ — i\W , B\)e~iHx.
—oo
p <#,( /) =
n2- 0 p;•*(/),
où les opérateurs pn0) (J) sont donnés par les formules (3.1.33).
Le développement de^ Lp (J) en série suivant les puissances
de / sera
£ , ( / ) = n—
S 2 £?.(/).
L l ( f ) = M l ( p ; f), (5.2.5)
L U f ) = M i ( P -, f ) + 2 M l(p'-> n - s j - r M U p ; /).
P' P
Ici
o
/) = tîl j d W ? ? ' (p ; 1)e * = i \ ~ ^ ~ M ™ { p - , /),
o (5.2.9)
M\ny(p; f) = n1 j dTe^xéPiny (p ; f ) x l.
1. . . n l' . . . n'
x R t \ - , . .. n- (E) (ô„. , -f . . . +Ô,. n) ( / , . . . / „ - h - . . . M X
X 7 \V.. r ... „• (E) 7V?.. ... „• (£')*. (5.2.10)
OÙ
< ï . . . n ( £ ) = i?o.i ... » ( ^ d t - î n )
2G6 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
( —it) = ± - ± r j dEe*iB*Rw (E ),
— OO
= J dE J dE' 6 0 ){ E - E ' ) 2 fi • • • /n X
—oo -o o 1 .. . n
f "n , ^ : / ) = " W Î d £ 2 S l « ü t t . . . n ( Ê ) | 2 X
—oc 1 . . . n l' . . . n'
x I JtoVr • •- n' (B) I* I r \ +). . „ : ...„ '( £ ) I* X
X (6,. 1+ . . . + Ô*. „ -Ô „. - ô,. «0 /n')-(5.2.13)
A partir du développement (5.2.5) et compte tenu de (5.2.9),
on peut écrire les grandeurs L'p (J) sous la forme
L ? ( f ) = \Ml(p, /)],
L T (/) - 1M T (P ; /)] + 2 \ M T ( p \ f)] -gf- [M- (p ; / ) |, (5.2.14)
, P*
La grandeur T 12; l'2# (e, -f- e2) qui entre dans cette expression,
est l ’amplitude de la transition de l ’état \ 1', 2') à l ’état | 1, 2 ).
Ainsi, U*' (/) a la structure de l’intégrale des collisions de Boltz-
268 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
X 6 , . 2 { f v f r (1 + /f) (1 + / 2) - / i / s (1 + f v ) (1 + f r ) Y (5.2.16)
Dans le cas des fermions, dans cette expression il y a lieu de procé
der à la substitution 1 + / 1 — /.
Pour démontrer cette formule, nous allons isoler dans la gran
deur L'p * (/) le terme principal par rapport au paramètre r 0/X et
sommer ensuite tous ces termes principaux. Pour expliquer com
ment on peut isoler dans L)?' (J) le terme principal par rapport au
paramètre r 0/X considérons les deux intégrales suivantes
Û û
c
o) b)
Fig. 3
tT- 1
M (on)(P ; /) = 16n (n—2)! î dE 2 S IMtî2(^) I2x
-oo i . . . n l'2'
270 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
+ 4" S A ?*=!
^AI; l'2'(#) (ôl,A'62, r+Ô2,A'6if i')6*. A'ôl.r-
§ 5.2] ÉQUATION CINÉTIQUE COMPTE TENU DES INTERACTIONS BINAIRES 271
M 3)(p ; / ) = — £ J d E h 2 l < 2 3 ( ^ ) l 2X
—où 123 2 '3 '
x i f v f r ( U + h ) - h U U v + /r)> - (5*2.23)
En substituant les expressions (5.2.22), (5.2.23) dans (5.2.20), on
trouve l’intégrale des collisions (5.2.16). Soulignons encore une
fois que l’expression (5.2.16) pour l ’intégrale des collisions est
vraie pour r 0
Remarquons qu’on a obtenu les résultats de ce paragraphe en
supposant qu’il n ’y a pas d ’états liés des particules. Si la formation
d ’états liés est possible, à l ’étape cinétique de l ’évolution l ’état
sera caractérisé non seulement par une fonction de distribution
à une particule, mais par la fonction de corrélation à deux parti
cules dans le sous-espace des états liés de deux particules [66, 921.
272 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
En remarquant que 1
.,.. e‘,5iV a 1e ''<<5iV = a ^ - ^ ,
on a ,
F ( t) = S â x (1 , 2 ) 3 X ( 1 , .2 ) = ( i, 2) e~ iacm \
.1 2
18—0393
274 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
/ . . ! ( » ) — ST î àx llt 2 ( x ) e ^ . (5.3.4)
-o o
x {/2 (1 + A) - /, (1 + h)
La fonction spectrale / 1%2 (co) étant positive, ceci donne le théorème.
Z7, à savoir dsldt ^ 0.
L’équation cinétique (5.3.7) peut être utilisée, par exemple, pour
l ’étude de la cinétique des neutrons dans les milieux condensés.
5.3.2. Equation cinétique pour les photons dans un milieu. Dans
le paragraphe précédent nous avons obtenu l ’équation cinétique
pour les particules interagissant avec un milieu en équilibre. On
supposait que le hamiltonien de l ’interaction des particules avec le
milieu commutait avec l ’opérateur du nombre de particules. Entre
temps, des processus physiques sont possibles dans lesquels des
particules ou quasi-particules, apparaissent ou disparaissent, c’est-
à-dire que leur nombre n’est pas constant.
Dans ce paragraphe nous allons obtenir l ’équation cinétique
pour les photons se propageant dans un milieu, équation qui tient
compte de l ’émission ou de l ’absorption des photons par les atomes
du milieu [61.
Considérons le hamiltonien non relativiste du système formé
par le milieu et le gaz de photons Si = St q + V, où S i o est le ha
miltonien des sous-sÿstèmefc sans interaction : du milieu et du gaz
de photons 0^0 = Si m + S i i ^ S ( m étant le hamiltonien du milieu,
S£j le hamiltonien des photons sans interaction
O
$() — 2 ®kCki.Ckk,
. fcX-1
(cky, cîx étant les opérateurs d ’absorption et d ’émission d ’un photon
de fréquence a)*, de vecteur d ’onde k et de polarisation X = 1, 2)
et enfin V est le hamiltonien de l ’interaction de rayonnement avec
le milieu. Dans le cas non relativiste, ce hamiltonien est donné par
la formule
V = v i + v 2,
(5.3.12)
W,
où Lll) et L (2) sont déterminés par les formules (4.2.15) dans lesquel
les par les opérateurs y on comprend les opérateurs ck\ck^.
11 est .facile de voir que la grandeur
(n) = i Sp p(°) (y) | V, + V2, ctx; ck}k|
§ 5.3] ÉQUATIONS CINETIQUES POUR LES PARTICULES ET LE RAYONNEMENT 279
F ,( T ) = - 2 +
**-• * (5.3.17)
h ( k , T) = f - il2e£> j < P x e ^ j( x , x).
En utilisant les relations de permutation pour les opérateurs
et ekX, on a
[Vt, -)‘/2/ î ( l f ) c t v - ( ^ - ) 1,2/v (* ) c Mt (5-3.18)
où /x (k ) = /x (k, 0). Compte tenu de (5.3.17), (5.3.18), on trouve
Spp(0)(y)[F,(x), [F„ ctv ck>.]l =
= — -{ 2 (fc) <1/î- (*. *>, 7v (*)1> - (h- (k) jt (k , x)>} +
j dxei m {)t(k, x)/x (*)> = «<*“ j dxeiarc (/x (k) j t (k, x)),
— OO — oo
a
(5.3.23).
La (X ; ; ; t) = i Sp o (Ç ; 0 [F (t), £« (*)!•
$ 5.4] É Q U A T IO N S P O U R L E S P A R T IC U L E S D A N S U N C H A M P E X T É R IE U R 285
= z (a0)(x; çT).
C ’est pourquoi, l'équation (5.4.9) peut s'écrire comme
ég(Ç; t) e (5.4.15)
:i u ôU (x) •^a (*•,» S ;
■ La fréquence du champ extérieur étant basse, il y a lieu de
chercher la solution de pëtfe équation sous la forme suivante
<7 (£ ; t) +• do (£ (/) ; F (it)) *i (Ç (t); F (t), F (t)) + - 1*
286 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
Ôo0 (C. F)
U 0) (x; Ç; F)}t (5.4.17)
6Ç« (*)
e
ai (Ç ; ^ / ’) = - * { dTClT<9i?«{[V(0, a,(Ç; F, F ) j -
- I J < * * (* ( .. 0 3 ^ + c . h . ) -
«ærwc
ou
^ (a0)(*; £ ’» F) = iS p a 0(£; F) [K(0, Ü (*)],
(5.4.18)
Ç; F, F) = iS p a 1(Ç; * F )[F (t) U (*)].
Notons que l ’équation intégrale pour o 0 coïncide avec l ’équation
intégrale (4.2.11) pour l ’opérateur statistique grossier si dans ce
dernier on entend par V la somme des hamiltoniens décrivant l ’inter
action mutuelle des particules et leur interaction avec le champ
extérieur. Ce résultat est assez évident, car pour une variation lente
du champ, l ’opérateur statistique en approximation zéro (par rap
port à la fréquence du champ extérieur) a le temps de s’accorder
à la valeur instantanée de l ’opérateur statistique grossier, corres
pondant à la valeur instantanée du hamiltonien de l ’interaction des
particules avec le champ.
Après avoir trouvé à partir de ces équations les opérateurs a 0 et ox
en une approximation quelconque par rapport à l ’interaction entre
les particules ou par rapport à leur densité, on peut à l ’aide des
formules (5.4.18) trouver les grandeurs U £*, L en approximation
correspondante et par là même obtenir également les équations du
mouvement pour les grandeurs Ça (a:, t) en présence d ’un champ
extérieur lentement variant dans le temps
Ç«(*. t) = X™( x ; Ç(/)) + Z£0,<*; Ç; F) + l£>{x-, F, F ) + . . .
(5.4.19)
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 287
1P (X)= j <Pyeip»f x+ % ) ,
On voit que dans cette équation les potentiels A et q> ne figurent pas sous la
forme de combinaisons correspondant aux intensités du champ. Ceci est lié à ce
que la fonction de distribution de Wigner fp (x) n’est pas invariante par rapport
au calibrage: en effet, à la limite classique, elle donne la distribution des parti
cules suivant les coordonnées et les projections de l ’impulsion généralisée qui
sont invariantes par rapport au calibrage. C’est pourquoi, la fonction de distri
bution n’a pas, par elle-même de sens physique.
Cependant, on peut introduire une fonction de distribution invariante par
rapport au calibrage qui dans la représentation des coordonnées est déterminée
par la formule [ 111]
/ (xlt X.) = <r(xi- **>r(*1, » s), (5.4.23)
OÙ
1
: (x „ *.) = -£- (x .—x x) j <%A (*, + 5 ( * ! - * .) ) . (5.4.24)
0
La fonction de distribution correspondante de Wigner est donnée par
fp (x) = j cPye'Mf ( * - - - y , * + - - y ) . (5.4.25)
A la limite classique, lorsque les champs varient peu à des distances de l ’ordre
de la longueur d’onde broglienne d ’une particule, les fonctions fp (x) et ~p (x) sont
liées entre elles par la relation
fp (x) = fp+e(cA(jr) (x )
(si p est l ’impulsion cinématique, la grandeur p + — A ( x ) sera une impulsion
généralisée).
Nous allons maintenant montrer que la fonction / (xx, x 2) ou fp (x) satisfait
à une équation cinétique dans laquelle figurent seulement les intensités des
champs. A cet effet nous allons préalablement voir comment se transforme
l’opérateur statistique p (/; A) lors des transformations de calibrage. Comme on
peut le voir à partir de 2.3.1, à la transformation de calibrage correspond une
transformation unitaire U%dans l ’espace de Hilbert:
u x = exp (-y - j (x, t) r|>+ (x) i|>(x)} ,
pour laquelle les opérateurs ij>, >J>+ et le hamiltonien du système (A (p) sont
soumis aux transformations
te ,
—r- x(jr»O *>. O
Uy$(x)U* = e e * (x ), Ü \ V (x) U+ = e c V (x).
(5.4.26)
<£*(-*• s b »+T 4H
A partir de ces formules et de l ’équation intégrale (5.4.15), on peut montrer
que l ’opérateur statistique p (/ ; A ), où J ^ J ( x ly x 2), satisfait à la relation
suivante
U+p (7 ; A )U X= p(e*-*7;
ou, en vertu de (5.4.23), à la relation
: A )U x = p (e-*/ ; A'), A' - — g - , < p + -i - g - } , (5.4.27)
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 291
où z est donné par la formule (5.4.24), et s' s’obtient à partir de z par substitu
tion de A* à A . A partir de (5.4.24), on obtient la loi suivante pour la transforma
tion de calibrage de la grandeur z
Remarquant que
N>+ (*') Ÿ (*'), V (* 2) 1»(* 1)) = 'P+ (« 2) ’f (* 1) {6 (* '—Xj) — 6 (x’—Xi))
et en utilisant de nouveau la loi de transformation de la grandeur z, on trouve
S (* i, * 2 ; U A) = z'(Xi, x.) / (xlt x*) +
+ Sp p («"*7. A') [<55? (4'), * \'(x ,) i|> (Xx)].
En comparant cette formule avec (5.4.29), on voit que la grandeur S contient
les potentiels A et <p non pas explicitement, mais sous la forme de composantes
des champs électrique E et magnétique H :S (x ^x» , /, A) = S (ar,, x 2; /, JE, H).
Nous allons montrer que l'opérateur de densité du courant en presence d'un
champ électromagnétique extérieur
J
îv (*)= <Pyei'‘^ X~ y' **~ÏV\+ (x + ~ v ) ♦ (* -{» )•
19*
292 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
Notons à cet effet qu'en vertu de (5.4.24) on peut représenter l'opérateur (5.4.30)
sous la forme
Qt (*i. **)=
et
/ (*1 , *2; /)=i«î(*,,'rî)Spp(e-1/; -4) iv, ip+(x.)i|)(x1)J.
Notons que les grandeurs Ç, Qly ^^conformément a (5.4.28), sont invarian
tes par rapport au calibrage et, par conséquent, ne dépendent que des champs E
et H . En posant x x — x — i/2y, x 2= x + i l 2 y et en introduisant la désignation
f {x ~ ’T y ' X +T w) s M*)»
on récrit l'équation (5.4.32) comme
»/,<«> i
-£r iWU{X)fy{X)) +
ût m dy dx Qy (*)/„(*)
aM x> lmOCy (x) f tJ (x ) | = I y (x ; f). (5.4.33)
+<v*>{ dx
où I y (x ; /) = / ( x — -y , x + - | - y ; /J et
l
Qy (*)=Q (* —4"^’x+T 2/)=t>yj0 (* + (4—5) y ) f
1
•*»< *> - - X < « ‘+ « = T É - Î * [ » • » ( * + ( t - 0 * )]•
0
1
î « (-5 — s) [ ■ ' " ( * + ( { - s ) » ) 1 •
0
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 293
/ „ ( * ; />= j /)•
L’intégrale des collisions généralisée Ip (x; f) figurant ici, comme nous
l'avons déjà vu, dépend des champs extérieurs E et H ; de plus, elle dépend, en
principe, des gradients de la fonction de distribution.
Si un champ électromagnétique est faible et des hétérogénéités de la fonc
tion de distribution sont petites, on peut négliger l'influence du champ et des
hétérogénéités sur un acte de collision. L'équation cinétique, en vertu de (5.4.34)
et (5.1.33), sera
°fP(x ) àzp (x) dfp (x) dzp (x) dfp (x)
dt dp dx dx dp ‘
où LJ2* (/(x)) et (x) sont donnés par les formules (5.1.32), (5.1.31).
L'équation cinétique (5.4.34) ne contient que des grandeurs invariantes
par rapport au calibrage. Cependant, pour des calculs concrets il est parfois
commode d'utiliser l'équation cinétique (5.4.22), où figure une matrice de densi
té invariante par rapport au calibrage. Si on calcule la densité du courant, pour
l'opérateur du courant on doit alors utiliser la formule (5.4.30).
5.4.3. Relation entre le comportement asymptotique des fonctions
de Green dans le domaine des basses fréquences et les équations ci
nétiques. Dans le paragraphe 4.4.2 nous avons étudié le comporte
ment asymptotique des fonctions de Green à la limite thermodynami
que, c’est-à-dire dans le cas où la fréquence est petite par rapport
294 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
*) Dans le cas classique le problème a été résolu par une autre méthode
dans [32], [102],
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 295
<5 - 4 - 4 3 >
c w H ® ) , <5 -4 -48>
satisfont aux équations
iK " (k), St o) - (* •' (k) vT pa ( - k) = if j,0’ (Ç °>) oj& ( 0 ; Ar),
Nous allons montrer que les équations (5.4.56), pour les fonctions
ha (k, co) se simplifient notablement si le hamiltonien de l ’interac
tion entre les particules commute avec l’opérateur du nombre total
de particules N. Notons à cet effet que conformément à la définition
(5.4.13) p(0) (Ç) = p(0) (/, u\ if>), on a la relation
Uxp«0>(/, w, if) f/J = pc0) (A ire2i\ i|*eix),
où U y, est un opérateur unitaire, L \ = exp qui correspond
aux transformations de gradients Uyyp (x) (x) e” ix*). Comp
te tenu également de ce que [F, N 1 = 0, on obtient à partir de
(5.4.50) l’équation suivante pour l’opérateur statistique grossier
a (£) s o (/, u\ t|?) :
Uvo(fy w\ ^)f/J = a (/, ÿeix).
En dérivant cette relation par rapport à %et en posant alors 7 = 0,
on trouve
[N, a (Ç )]= J + 2 J d3x~£w%) «V» ( * ) - « • ! » •
v P
(5.4.57)
En remarquant qu’à l ’état d’équilibre statistique if = w = 0, il est
facile d ’obtenir, compte tenu de la définition de l’opérateur o a (fc),
les formules suivantes
(A7, Gfp (fc)] = 0, [A, o* (k)\ — o$ (fc), [N, oWp (fe)] = 2oWjt (k), (5.4.58)
où Oç (A) = cj$,*( —k)^ GWp(k) = ( —fc), ofp(k) sont les opéra
teurs correspondant aux grandeurs £a égales à t|), wiM fp.
A partir de (5.4.58), on voit que parmi les grandeurs A^p,
seules sont différentes de zéro (k) = #$♦$♦( —fc), N WpWpf(k) =
= Ar^,*ir*( —k), Arj/tjp (k). Considérons par exemple la grandeur
A ^ ^ (k) = i Spcr^ ( —fc)[F, \j>+(0)|. En vertu de (5.4.58) on
a (k) = i Spa^ ( —k) [F, hf* (0), A’]|. Remarquant que
hf" (0), A] = —ty* (0), on a A^** (k) = — i Spa* ( —k) [F, ip* (0)] =
= —N n ( k ) , c’est-à-dire N ^ ( k ) = 0 .
Ainsi les équations (5.4.56) pour les composantes de Fonder
ha (k, w)(a = /,„ wp, \|?) s’écrivent
— L((d — k v ) h fp(k, iù) — ' Z N lpfp.( k )h jtt,(k, (ù) = Qfp(k, <d),
— i(<ù — ep+ki2 — elt-k' 2 ) h Wii(k, ©) — > Nwpwp. (k) hWp. (fc, to) =
= Qw,,(k, a»),
où ek = k 2 /2m, v = plm (nous avons utilisé les formules (5.4.5)
donnant <3Tap(fc))-
On voit que si le hamiltonien de l ’interaction V commute avec
l’opérateur du nombre de particules, le système d ’équations pour
ha se décompose en équations indépendantes pour hf^ h$ et hw .
Remarquons que les équations pour hf et hw sont des équations
intégrales, et l’équation pour une équation algébrique. La solu
tion de cette dernière est de la forme
îQlt (ky (O)
"■><*. « ■ ) = • <5-4-«»
L’équation pour les fonctions ht dans la représentation des coor
données peut s’écrire
où n j l ' 0 est la densité des particules d’un condensât de Bose (pour que la gran
deur ({p} soit positive, il faut faire tendre v vers zéro du côté des valeurs négati
ves, voir le paragraphe 6.2.3).
Soulignons que l’opérateur wy ne commute pas dans le sens des quasi-
moyennes ni avec le hamiltonien du système <2îT, ni avec l ’opérateur du nembre
des particules N , c’est-à-dire {| (xj) . . . if (xn)]J =£ 0, {[A\ (xj) . . .
. . (x„)] > ■=£ 0. Cependant l ’opérateur <ov commute dans le sens des valeurs
quasi moyennes avec l’opérateur &€ — pA sa &t'
r (*i) • • • *(*n)]} = 0 , (5.4.62)
car
V j d3X { l $ + (X) + îj> ( x ) , (X ,) . . . $ (X n )l } 0.
( t, X) = j d3xif (x) X (x), (tj>, z y >)= ^ d»xd3x'if (x) Z (x, x ') (x').
(Les fonctions X (x), Y (x, x'), Z(x, x'), vu les relations Sp p<°>(£)£ (x) = Ç(x),
sont données par les grandeurs ^ (x).) Il est évident qu’il existe l'opérateur
unitaire Uy tel que
(x) U+= ÿ (x) + C (x), (x) U+= ip+ (x) + C+ (x), (5.4.66)
où C (x) est une fonction c-numérique arbitraire d ex . Cette fonction détermine
l ’opérateur Î7.
Il est facile de voir que si l ’on prend C (x) de telle sorte que
X + C *Y + 2ZC = 0, X * + Y C + 2Z*C* = 0
(la seconde de ces équations est une conséquence de la première, car le noyau
Y (x, x') est hermitien, Y* (x, x') = Y (x \ x)), on obtient
u ô u + = - ( c *, y q - ( c , zc)-(c, z o * + o h y ^ )+ (i z^)+.
C’est pourquoi
pî°) - C/pcO) (Ç) £/+= ex p {QJ —($+, y ^ ) - ( ^ , Z ÿ)-(9> Zq>)+}, (5.4.67)
où Q ; = Q 0 + (C*< yC) + 2Rc(CT, ZC). Remarquons que Sp p<°> (Ç) ip (x) =
= tp (x), par conséquent
yp (x) = Sp f/p<°> (l) (x) U+= Sp p(°> (tf (x) + C (x)).
On a donc C(x) = i|?(x). On trouve alors S p p ^ /^ fx ) et S p p c ^ ^ tx ). A cet
effet, on introduit les fonctions de corrélation gp (x) et <p (x) :
- i a v (* ) y V 7 B ( - * ) - i L v ( Ç « ) o ‘g ( 0 ; k)}e fc>) a a , (5 .4 .7 G )
où V= t5K’|nt—txN,
**)= J d3irf»x'e-ifc* - ifc' '' ô ^ ( x , x'),
â<"2(x, X')=(-JW1P )
** \ ÔÇa (*)ÔSB(x') /0
et les grandeurs cPT, N , L sont liées aux grandeurs à c , N , L par les relations
suivantes
W i k ) = R (k)<& (k) /?-* (k ), y (k) = R { k ) N (k) /?-* (k),
L(Ç>) = L (t*)R ~ 'W . (5.4.77)
11 est facile de voir à partir de (5.4.50), (5.4.75) que
Jv«#(*) = tSp5fc(-fc)[V . f a (0)l, Ia(C #) = i S p x [ F , f o (0)].
(5.4.78)
U M )= C a(*> l— o» Ç «(*)= j <Px'Raz ( x - x ' ) l 6 (x').
2 0 -0 3 9 3
306 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
7 , W - / , W - ( |r ) ,,! j ( . + - £ - ) + * ( .- • f )) .
(5.4.81)
Wp(*) = Wj»(*)—(-^ Ir)17* j ($ ( x + - f * ) + 'î ( * — y ) ) ’
?(*) = $(*)
on a immédiatement
t a (* ) s i !< » •, f a (x )] = J &x'àC a „ ( x - x ' j t p ( x ') .
i, •
Comparant cette formule avec (5.4.80), on obtient l'égalité &C = cftT. Cette
relation démontre les formules (5.4.79).
Nous allons transformer maintenant les équations (5.4.56), (5.4.53). Intro
duisant les fonctions
*a co) = i ?a3 (*) ^ (*, co), Ça (*, co) = Ra* (k) <?p (b, co), (5.4.82)
on obtient en vertu de (5.4.56)
{ — * © - < # ( * ) — ÏV (fc )} a p ^ ( * , co) = Ç a ( b , (o). ( 5 .4 .8 3 )
La grandeur Ça (&t œ) est, de toute évidence, liée avec p (&, co) par la relation
Qa (*. cd) = i Sp «0 [1 (-& ), t a (0)1 + i Sp p ( - * , cd) [V, fa. (0)J, (5.4.84)
où l'opérateur p (&, co) est donné par l'équation intégrale (5.4.53) qui en vertu
de (5.4.82), (5.4.75) peut s'écrire comme
o
p(fc, cd) = i j * " * * • ' {\V, P(fc, CD)]+ R(ft), w ) -
—oo
—CDP(*, CD)- iâa (k) Q a ( - k , CD)) (5.4.85)
Il est facile de voir que la formule (5.4.41) donnant la fonction de Green
$£?£(fc, co) est maintenant remplacée par la formule
3£|(fc, cù) = ha (k, cd) S P â a ( - k ) i ’ (0) + Sp p (—k, (D )f (0). (5.4.86)
Remarquons qu'en vertu de (5.4.51), on a les formules
Sp âa (x) f B (x') = ôapô (x —x'), Sp ô a (x) t £ ( x ' ) = R fè (x' — x). (5.4.87)
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 307
5.4.5. Fonctions de Green dans le cas d’une interaction faible entre les qua
si-particules. Dans le paragraphe précédent nous avons établi les équations inté
grales pour les opérateurs oa (k) et p (k, co). Connaissant ces équations, on peut
en principe trouver les fonctions ae Green (Ar, co). On peut résoudre ces
équations par la méthode de la théorie des perturbations dans le cas où T interac
tion entre les particules est faible. Cependant une telle théorie est dénuée de
sens physique pour des systèmes de Bose dégénérés, car son approximation zéro
correspond à un gaz parfait de particules et non de quasi-particules. Le cas de
l'interaction faible entre les quasi-particules et non entre les particules est parti
culièrement intéressant. C’est pourquoi on doit transformer les équations inté
grales (5.4.76), (5.4.85) de sorte à élaborer une théorie simple des perturbations
basée sur l'hypothèse que l'interaction entre les quasi-particules est faible.
La forme du hamiltonien (3.2.4) et le spectre des quasi-particules (3.2.19)
montrent qu’il y a lieu de considérer que v (k) est le paramètre petit de la théo
rie des perturbations. La densité des particules du condensât doit être inverse
ment proportionnelle à v (&), n p (Ac) (le potentiel chimique \i est détermi
né par la grandeur n0). Ainsi il s’agit d'élaborer une théorie des perturbations
dans laquelle la grandeur n0 yjk) n’est pas petite malgré que v (k) le soit. A cet
effet, au lieu des opérateurs aa (k) on introduit les opérateurs (k)
aa (*) = u o°a (*) US. (5.4.88)
En vertu de (5.4.76) ces opérateurs satisfont à l'équation
0
o i ( k ) = a » y ( k ) - t j d x e ^ U V ' , D j ( i ) |-
- i o ; (fr) iVT(1 (—k)—lLy (Ç°) o$* (0, *)} r i<W°T (eT<54r( fc))3a, (5.4.89)
K t ( k ) = f S p o j ( - f c ) [ F ; ffK ) , ç ; ( 0 )jf
ou plus simplement
o
 = j dxe*teiâx e-iiÎTexM, (5.4.94)
—OO
on H = H 0 + W, M = M 0 + m, la décomposition de .if en H 0 et IF et de M
en Mo et m étant arbitraire. Cette formule peut être démontrée d’une manière
analogue à (5.1.18') et nous ne donnerons pas ici cette démonstra
tion.
En posant dans (5.4.94) B = l ( o '- a « #l'), H = M = à C (— k), W =
= —F i(n 0), m = —AT°(—k), >f étant l ’opérateur entre accolades dans l ’ex-
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 309
Dans cette équation le hamiltonien des quasi-particules 3€q n’est pas dia
gonal par rapport aux opérateurs a, a +, et la matrice &C' (—k ) « combine » les
composantes a = ip» Si ÿ- Pour écrire l ’équation (5.4.97) sous une forme dans
laquelle le hamiltonien des quasi-particules est diagonal par rapport aux opéra
teurs a, a +, et la matrice c7C' ne « combine » pas les composantes de o'a (a =
— *|?, g, <p), introduisons au lieu de a’a (k) les opérateurs ca (k)
oa (k) = Uo’i (k) U+Aza ( - k), (5.4.98)
où U est l ’opérateur unitaire introduit dans le paragraphe 3.2.2, qui diagonalise
le hamiltonien des quasi-particules (voir les formules (3 .2 . 12), (3.2.13))
et Aa g (k) une matrice déterminée par la relation
Aâfc (*) = Sp Uo'i ( - k) U+Za (0),
ou, ce qui est équivalent, par la relation
Sp oa (k) Z$ (0) = Ԍ0- (5.4.99)
310 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
Les opérateurs oa (Ar) satisferont alors, en vertu de (5.4.97), aux équations sui
vantes
0 _
Sa (k) = Sa»> ( k ) - l j { |rcff («„), â3 (k)| -
— CO
ÎY (k) = A-1 (k) N ’ (k) A (k), & (k) = A"1 (k) <SF' (k) A (k), (5.4.101)
5 $ ( k , fc') = o«%. (fc, fc')Aa .a ( - k ) A 3 .p ( - fc ')
<*>= ‘ SP °b ( “ *> =
= i Sp C/Op ( - fc) [<^ç, tfÇa (0) tf+]. (5.4.102)
Remarquons^ maintenant que l ’opérateur t/£a (Ac) U+ est quadratique par rap
port aux opérateurs a, a+ et, par conséquent, peut s’exprimer sous la forme
d’une combinaison linéaire des opérateurs ^(Ar), U%a (&) ^ +=Agp (*) Êfl (*)+
+ ca (ca étant des c-nombres). En vertu de (5.4.87)
Sp ( - k) g , (fc') = (2n)s ôapô (k - k'), Sp op ( - k ) = 0.
c ’cst pourquoi on utilisant la définition (5.4.99) des grandeurs Aap(k) on
a Aâp (*) = Aap (k). Il en résulte
i [<&q, ü ta (k) U*] = (A (k) J ? ' (k) .V» (fc))ap (k) U* - cB).
où c&" (fc) est donné par la formule
*) Dans cette formule et dans les suivantes on entend par £(0) £ (* )|x - o*
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 311
est due cette fois non pas à la petitesse de v (fc), mais à la petitesse du rayon d’ac
tion des forces r 0 par rapport à la longueur moyenne d'onde de de Broglie des
quasi-particules *, et par rapport à la distance moyenne entre les particules du
condensât (^//iq)1/3, r 0 <C*» v ^ l n o)1/*. On peut utiliser une méthode analogue
à celle du paragraphe 5.2.3 pour le développement quantique du viriel pour les
équations cinétiques des systèmes normaux.
Revenons à l ’équation (5.4.76). En utilisant la formule (5.4.94)t on obtient
en vertu de (5.4.95)
o
â a (fc) = â a ’ (fc )-i j dxe"xei& x {[V, O a’ (*)] —
— OC
Cette équation permet de trouver aa (fc) si l ’on connaît N (fc). Pour trouver
N a a (k), on utilise la formule (5.4.78) à partir de laquelle on a conformément
à (5.4.110)
o
ÎVa0 (k)= il] j d x e ^ S p â y ^ — k) [V, f a (0 )]
(5.4.111)
Cette équation contient une seule grandeur inconnue N (fc) et peut être résolue
par la méthode de la théorie des perturbations si la densité des particules du
condensât est petite (le rayon d ’action des forces doit alors être petit, non
seulement par rapport à la distance moyenne entre les particules du condensât,
mais également par rapport à la longueur d’onde de de Broglie des quasi-particu
les). Au paragraphe suivant, nous allons revenir a la résolution de cette équa
tion, ici nous allons obtenir l ’équation pour p (fc, û>), Qa (fc, cd).
En utilisant les formules (5.4.94), (5.4.95), avec M = M 0 = 0, il est
facile d’écrire l ’équation (5.4.85) pour p (fc, o>) sous la forme
o
P(fc, ù>)=— i j {[!(*), ic|—<op(fc, « )— ida (k)Qa (— fc,
(5.4.112)
§ 5.4] ÉQUATIONS POUR LES PARTICULES DANS UN CHAMP EXTÉRIEUR 313
où la grandeur Qa (k, co) est liée à p (&, co) par la relation (5.4.84). Cette équation
permet d'utiliser la théorie des perturbations pour trouver Qa (Ar9 co) et p (fc, co)
dans le cas où le rayon d’action_des forces entre les particules est petit.
Connaissant les grandeurs N et Q on peut trouver à son tour la grandeur ^
(voir (5.4.83)) et par là même la fonction de Green i£L?£(Af, co).
5.4.6. Fonctions de Green à une particule des systèmes de Bose dégénérés en
approximation cinétique. Nous allons maintenant passer à la recherche des fonc
tions de Green à une particule des systèmes de Bose dégénérés (Jfc, co).
$ÿj|j(fc, ©) en approximation cinétique. Ces fonctions sont données par les
formules
o = -io « ) ÿ(0)]>,
(5.4.113)
Tout comme dans le paragraphe précédent, nous allons supposer que l'inte
raction entre les particules est faible. Cette interaction est décrite par le hamil
tonien Vett contenant en vertu de (5.4.91) des termes proportionnels à n^~v (k)
et à v (k). Comme nous l'avons déjà remarqué, la grandeur n0 est supposée être
inversement proportionnelle à v (k) ; c'est pourquoi les termes proportionnels
à n ^ 2, v (k) (ces termes forment le hamiltonien F3) contiennent en fait v (&)1/2.
Ainsi, nous avons dans notre problème un paramètre petit proportionnel
à v (k)1/2 que nous désignerons par k. Le hamiltonien F, sera alors proportion
nel à k, et le hamiltonien VA proportionnel à k2 (voir (3.2.4)).
Nous allons montrer que les fonctions de Green (5.4.113) peuvent s'expri
mer par deux fonctions (k, co ),^ * (k, co) déjà introduites, soit:
(5.4.114)
$ $ ( * , û>) = ch<pfc7T*(fc, coj + shq)*^* (fc, co),
où <p/c sont des grandeurs qui déterminent une transformation unitaire (voir
(3.2.13), (3.2.14)). Remarquons à cet effet, qu’en vertu de (5.4.54), (5.4.99)
Spp (fc, co) = 0, Spoa (&) £o (0) = ôa o. Puis, compte tenu de (5.4.107) et
vu (3.2.12), on obtient les formules (5.4.114).
Les fonctions sont données par les équations (5.4.108) et peuvent
être trouvées dans le cadre de la théorie des perturbations suivant le paramè
tre k. En approximation zéro par rapport à k les grandeurs Na $ (k , co) figurant
dans (5.4.108) sont milles N op = 0. C’est pourquoi les équations (5.4.108) pour
et en approximation zéro peuvent s’écrire comme
Remarquant que Spu? (n0)ij> = 0, il est facile de voir que conformément aux
formules (5.4.106), (5.4.54) les sources Qa (fc, o>) pour £ = *$ sont données par
les formules suivantes:
<*))=i Sp p( —fc, <d)[V4, (0)] — i sh
Les pôles de ces fonctions donnent le spectre des quasi-particules dans un gaz de
bosons dégénéré.
Nous allons maintenant montrer comment on peut trouver les fonctions de
Green S # compte tenu des termes de l’ordre de X et de X2. Remarquons
à cet effet que les grandeurs en première approximation par rapport
à X sont milles, = 0. En effet, en utilisant les formules (5.4.101),
on a
3V& (*) = i sPôÿ» (-&) *(0)).
(&) = *S p îÿ i (-fc ) [n01/ 2 K3 -p<>W , if (0)),
On voit aisément <jue les équations (5.4.108) pour ha , aux termes quadrati
ques par rapport à X près peuvent s’écrire comme
-i(CD-f<D k -CD * )h (fc, (fc)fct (*, ü>)-
J>—— J>+—èP
- ^ Bp
‘V (*) V (fc, “ ) —o,
- i( cd-cd fc -CO * )/T (fc, ( 0 ) - ^ (f c )/^ (fc , CD)—
j*—— p+-^- w>
^ co) —0,
•i (*)*;(*, co)-A^.(&)Â^.(fc, « ) -
On voit que ces équations contiennent les grandeurs données par la formule
(fc) = i Sp ojj01 (-fc ) l«i/2r ; . Ça (0)1.
et la grandeur AJ2^ (fc) donnée par la formule
(compte tenu de ce qu’en vertu de (5.4.99) on a Spoÿi (£)£<* (0) = 0 où oÿ* (k)
est la correction à^j$* (fc) du premier ordre par rapport à X). Soulignons que les
coefficients jVa ,B dans l ’équation (5.4.116) dépendent seulement de l’opérateur
<Ja0>(fc) correspondant à l ’approximation zéro par rapport a X pour les opérateurs
oa (k). En résolvant les deux premières équations (5.4.116) par rapport à hs
et/T<p et en substituant la solution dans la troisième et la quatrième équation, on
trouve les équations donnant h h En calculant et on peut, à l ’aide
de la formule (5.4.114), trouver les fonctions de Green (5.4.113), compte tenu
des termes proportionnels à X2:
cd—e —9^” */i0v (fc)
«£(+> (le _______ ____
1 ; " ~ ( « - Qk + iyk) f - c o - û r iï k ) '
(5.4.117)
_______ ^°~1n0v (fc)_______
«>= (ü) - Q* + 1Yfc) ( cd Ü|j ^Yjt) *
316 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
[*?.. t ( 0 ) i = - S ^ 7 p (*),
<voir (5.4.73)). il est facile de voir qu'aux termes linéaires par rapport à nQprès
inclus, on a l'égalité
0
N (A) = —q (q + iefc+ ikv) f dît** eiXEkn ^ 2 X
Sp J
x { ( —k\e a+ k a k a%\Q) — 6 k ( — A \e X
p — T“ p+~ p+~ • 0
x e'&C* 10 » ,
De plus, il est facile de montrer que si on néglige les grandeurs gpy (pp, n0,
on a Qgp = QVp = 0 (voir (5.4.84)). Nous allons voir plus loin que les grandeurs
sont proportionnelles à n0. C'est pourquoi il résulte de (5.4.121),
<5.4.83) que dans les équations pour~^/^,* on peut négliger les termes conte-
nant " h g ^ .
318 ÉQUATIONS CINÉTIQUES POUR LES SYSTÈMES QUANTIQUES [CH. 5
0 0
+ q 2n0 dxe7^ c“ lC*T (k, 0 | et(^ T| Ar, 0) —ql/i0 J dxe^x (^jt. o + *)»
— OO — OO
lk , 0) = aka0 | 0 >.
Comme en vertu de (2.1.22) R ± (E) = R°± (E) + R°± (E ) T ± (E) R°± (E), on a
En utilisant les formules (5.4.123), (2.1.22), il est facile d’écrire cette expres
sion comme suit
Comme [.V, [F, a0]] = [V, a0] =l<3£ —*iiV, a0l on a compte tenu de ce que
l«r, —pÂ’] = 0 (voir (5.4.62)):
(Comme nous l'avons déjà mentionné, on peut trouver d ’une manière analogue
le potentiel chimique en approximation de X petit, X — v1/2.)
On a ainsi les formules suivantes pour les grandeurs N :
N** (A) = ÿ ^ , (—A) = - i «0 (A-, 0 1T+ (eH) | k, 0) + £ - ^ - <0, 0 1 7 \ (0) 10, 0),
f 1, k = 0 ,
A <*>={ 0. <5-5-2>
et c*, Ci sont les opérateurs de création et d’annihilation des phonons.
(Pour ki petits (| k a t | < 1), la grandeur | <£ |2 est proportionnelle
au produit des fréquences des trois phonons participant au proces
sus.) On obtient ainsi l ’expression suivante pour l’intégrale des
collisions L k (N) des phonons les uns avec les autres
o
L kN — — |r R e 2 2 J 2; 3)O t *(1', 2' ; 3')* X
123t l '2 '3 'T ' -o o
x eil(<0l+0)2- 0)3)Sp p<0) (AT) [CÎCÎC3, [C3.C0-CP, CfcCfcH,
§ 5 .5 ] INTÉGRALES DES COLLISIONS POUR LES PHONONS 323
U (x ) + U fa )-S = P « .. „„ . (5.5.10)
OH ^ )
En posant ici ? = 0, on obtient une équation qui n ’a pas de solu
tion. En effet, l ’équation homogène L k (x) = 0 admet un nombre
infini de solutions du type x* == £/*» °ù g est un vecteur constant,
solutions qui ne sont pas de toute évidence orthogonales au second
membre de (5.5.10).
On peut trouver la solution de l’équation (5.5.10) pour x (plus
exactement la dépendance de x de la température) dans deux cas
limites des hautes et des basses températures. Dans le premier cas
(T TD, 1) on peut remplacer la fonction de Planck par 77<d.
Comme il est facile de le voir à partir de (5.5.10), la fonction Xk
sera alors inversement proportionnelle à T. C’est pourquoi le flux
de chaleur q et le coefficient de conductibilité thermique x seront
inversement proportionnels à la température.
Dans le second cas (lorsque T <g; TD), g c l , et il faut chercher
la solution de l ’équation intégrale (5.5.10) sous la forme
Xi=x*+xî>
326 EQUATIONS CINETIQUES POUR LES SYSTEMES QUANTIQUES [CH. 5
Q ( y ) = Q ( y 0, Y a- ± Y ? n ) . (6 . 1. 10)
OU
a, . _ y , , v 1HW >•„(*)
P (x ) - Y o ( x ), ' « W - 2 y 5(x) Y a (x)
330 ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE MACROSCOPIQUE [CH.6
(la grandeur P-1 (x) est la température locale, mava (x) le potentiel
-chimique local, ma étant la masse d ’une particule de l’a-ième com
posant). C’est pourquoi, on peut écrire (x) comme
SX (*) = Sp w0 (x) U„(x) £«* (0) U*U).
En utilisant les propriétés des transformations de Galilée des
-opérateurs des densités des flux de masse de l ’a-ième composant
= /aft, de l ’impulsion t ih et de l ’énergie qk (2.3.28), on a
■üJah (x)Ut = /oh (x) + «hPo (*),
Uut{k (x)U t = tlh (x) + Uj7ih(x ) -f uhîti (x) + utukp (x), (6.1.14)
U„qk (x) Ut = qk (x) -f utt,k (x) + ukl (x ) + uhu,ni (x) +
+ { « 2 (% (x ) t « » P (* ))
U -1 ZJ
ôYa - / d Y ’ \ <l> -
U„ dxj ùlg Ç p (x )f/i= ( ÿt ) Çat*1)
§ 6.1] ÉQUATIONS DE L’HYDRODYNAMIQUE D’UN LIQUIDE NORMAL 333
et par conséquent
dYo M
^ « ê- a ;( x ) - ç a ( x ) { ( 4 . ) a , + « ^ } y ; ,
dxj
OÙ
gk (*)= gk (*)— (*)• ikk ( * ) = iak (*)—J—**(x),
t ( x ) = Y *kk(x) — 2 ~d^ P a ( x ) - - ^ e.(x)
a
et
â (x ; Â) = WQXa (x) tco, (a)o = Sp u 0â
pour chacun des opérateurs a (x) = gk (x), j'ak (x ), ij* (x).
Calculons les grandeurs (x ) que nous appellerons densités
des flux dissipatifs. En vertu de (6.1.22), (6.1.26) on a
o
&V(*) = j di Sp „(JC)U (0) ÜÎ,(JC).
—oo
Dans les formules (6.1.28) les grandeurs tj, Ç qui sont les coeffi
cients de première et de deuxième viscosité sont données par
*1= ^12 ; *12)- S=(*; 0, (6.1.29)
où l ’on a utilisé la désignation générale (voir la formule (4.4.20))
0 , 11
(â; 6) = p j dxjj cPx j Sp ei&lXâ' (xi; Â)e"i<Kxfc(0) u-0dX,
—oo 0
â' (x) = â (x) — p - ^ - Ça (a:).
Comme nous allons le voir plus loin, les grandeurs A a, A a, A ao*, x
sont liées aux coefficients de diffusion, de diffusion thermique et de
conductibilité thermique. Elles sont déterminées par les formules
suivantes
Aa = P"1(Jal ; Çl)> A'a = p-‘ (?! ; /al),
(6.1.30)
lAna' = P ‘ (7'c'i; 7ol)> ^ = P (?1 » (7l)*
§ G.i] ÉQUATIONS DE L’HYDRODYNAMIQUE D’UN LIQUIDE NORMAL 335-
et par conséquent,
Sp w0 eiæ zla k (*; X) e~i & £ x (0) = Sp „ (*; X) (0),
<l’où l ’on obtient les formules (6.1.32).
Les relations (6.1.32) expriment le principe de symétrie des coef
ficients cinétiques d'Onsager.
Les formules (6.1.29), (6.1.30) se simplifient si l ’on utilise la
relation
o 1
( dx j dk Sp w0 {el^ xA (X) e~i&€xB + eiæxB (X) e~i<SVxA} =
—«3 0
oo
K(ü>)fsiC6 (ü>).
C’est pourquoi on a
00 oo
(6.1.37)
où x = x , i], £ sont donnés par les formules (6.1.35). (Pour les liqui
des à un composant, la grandeur x est le coefficient de conductibilité
thermique.)
Considérons enfin les équations de l ’hydrodynamique d’un liquide
à deux composants [761. En vertu des formules (6.1.36), la densité
des flux de masse des deux composants du liquide peut s’écrire
comme suit
}lk = pCuh + ih, }ik = p (1 — C) uk — ih, (6.1.39)
où C = p^p est la concentration du premier composant et ik le flux
dissipatif de masse du premier composant, qui peut s’écrire comme
suit
(6.1.40)
T’
I f + d i v s = -^ r + div “ ) 2+
(d iv « )2 + £ (A T Y + ( i l ) ^ t (TPX ) - P,
22 *
340 EQUATIONS DE LA PHYSIQUE MACROSCOPIQUE [C H . 6
dia _ <
3® £2 (6.1.44)
dY„ ~ dYp dYa v -
^ = ^ T r - e° T r - T
tik = - | r Y;'ôlk + p Y kY tY l \ U = - pY hY ?
OU
^ = - w r ^ 4 r - <6 1 -47>
Ainsi, la matrice T (di (k) n’est déterminée que par le potentiel
thermodynamique Q. Quant à la matrice T ai (k), en vertu de (6.1.46),
elle est donnée, non seulement par le potentiel thermodynamique Q,
mais également par les coefficients cinétiques, à savoir les coeffi
cients de première et de deuxième viscosité t), £ et le coeffi
cient de conductibilité thermique x.
Comme on peut le voir à partir de (6.1.43), les pôles des fonctions
de Green (par rapport à la variable o>) sont les zéros de l ’équation
d e t(û )-7 ’ (&)) = ( o ) - i y l ) 2A(fc, û>) = 0,
<6 M 8 >
où S est la vitesse du son et CV, Cp sont les capacités calorifiques
à volume constant et à pression constante
ou
1
= j dX j d3x Sp w {la (x ; X) - (la)) (Y 0 q\ (0) + Y,V (0)).
$ 6.2] EQUATIONS DE L’HYDRODYNAMIQUE D’UN LIQUIDE SUPERFLUIDE 347
Comme
1
d K w & ix , * ) - & » , a = 0, 1, 2, 3,
on a
i J d3xxt <[ê' (*), & (0)]> = Y , - ^ + Y , J g - , e' = (e' (0)).
« = <6 -2 14>
où C t sont des constantes d’intégration pouvant dépendre de Y h.
En substituant (6.2.14) dans la seconde des équations (6.2.13) et
compte tenu de l ’expression (6.2.9) pour t'M, on obtient dCi/dYh = 0,
c’est-à-dire que C j ne dépend pas non seulement de Y0, mais égale
ment de Y*. Comme, de plus, Y hest la seule grandeur vectorielle
à notre disposition, il y a lieu de poser C i = 0. Ainsi
■î— W Æ , -
Le potentiel o - est une fonction des variables Y0, Y hy v = — .
En supposant que les variables Y0, Y k et Y4 = —Y0v sont indé
pendantes, on a
<*>- = ü)-(Y 0, Y fc. Y Ci = (o- ( lr0, Y,„ - Y 0%),
et, en remarquant que
d<ùv/dYk = p
(p étant la densité d ’un liquide superfluide), on peut écrire les for
mules (6.2.15), (6.2.9) comme suit
Yi V K
Qi = - rp -mt tk = ■ (6.2.16)
« y .' y. «y« y.
348 ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE MACROSCOPIQUE [CH. S
u = - w r ^ + y * i> -â H r- <G-2-24>
Remarquons que les formules obtenues pour les flux sont vraies
non seulement pour les systèmes de Bose dégénérés, mais également
pour les systèmes de Fermi dégénérés.
6.2.2. Equation du mouvement pour l’opérateur statistique d’un
liquide superfluide. Pour trouver les équations du mouvement d ’un
liquide superfluide il y a lieu, primo, d ’introduire la vitesse de la
composante superfluide et, secundo, d ’être en mesure de décrire
les états spatialement hétérogènes d ’un liquide.
Nous allons avant tout montrer comment on peut décrire l ’état
d ’équilibre statistique lorsque la vitesse de la composante super
fluide est différente de zéro. A cet effet, il faut soumettre l’opéra
teur statistique w (6.2.1) à une transformation unitaire Uu corres
pondant à une transformation de Galilée à la vitesse u s :
w - * w U8 = UuswUu8. (6.2.25)
Il est facile de voir que dans l ’état w„ , à la différence des états u?,
S
C’est pourquoi, compte tenu de ce que U<$ (x) U? = \j)(x) exp i<p (x),
on a
eir*Uy$£Uy e~iF* = S f -sr \ d3x 'a a(x + x ') n (x') +
+ y j <Px'u\ (x -f- x') p<m>(x').
Remarquant que
on obtient
^ (6.2.33)
OÙ
(x, t) = Si + j d?x'ùa(x + x ', < ) j i ( ï ) t
= î J( l ô£a ;(*•“‘'.
0 P d t àt
a t } + Ô°àu8
( J (x,
; t) S)da* dt
(* ' t}}J . (6.2.42)
v 7
Les grandeurs dujdt et dt,Jdt figurant ici doivent être exclues, la
première à l’aide de l’équation (6.2.37), et la seconde à l’aide des
lois de la conservation
d£q dÇqfe (6.2.43)
dt ’
où Çafc (x; u 8, Ç) = Sp a (x; Ç) Çafc (ar, /). Ces équations de
pair avec l ’équation (6.2.37) pour u s sont, en fait, les équations de
l ’hydrodynamique d’un liquide superfluide. Cependant, pour qu’el
les forment un système fermé d’équations, il y a lieu de trouver l’opé
rateur statistique grossier a en tant que fonctionnelle des grandeurs
USj Ça«
Nous allons résoudre ce problème dans le cadre de la théorie des
perturbations en supposant que les gradients de u 8 et Ça sont petits.
Dans ce cas, l’opérateur statistique a (a:; u 8, Ç) peut être développé
en série suivant les gradients des grandeurs u s, Ça :
Les opérateurs /* (0), (0), ç* (0) sont déterminés par les formules
(2.2.39)-(2.2.41) et pris au point x = 0. (Les opérateurs Ça1k sont
proportionnels à d u jd x h et nous n’en aurons pas besoin lors de l’étude
d ’un liquide superfluide parfait.)
Le développement (6.2.44) de l’opérateur statistique a induit le
développement des grandeurs p et r| suivant les gradients
p (x, t) = p0 {x, t) + Pi {x, t) -f • .. ,
1] (X, t) = T]0 (X, 0 4- T)l (X, 0_+ •••, g 2 ,g
p0(x, t ) = — 0 ReS p a„(b ,(x , t), Ç(x, *))[V, i|>(0)|.
T]0(x, ï) = Spff0 («*(*. 0» t ( x ,
et par conséquent
S p W^[V, *(0)) = S p ^ [ < # 0 + ^ M - < ^ 0- . P a s, ij>(0)] =
4- uah (x, 0{e°(®, 0 + n#(*. <)“ •(*» *) + 4 " u»0e’ 0P°(*. 0),
(*, t) = tu (x, t) + n® (x, t) ust (x, t) 4-
4- ji°i (x, t) uah (x, *) 4- p° (x, t) u,ft (x, t) ust (x, t), (6.2.60)
À0)(*, t) =n*(*. t) 4-P®(*, 0“.*(*, 0,
où les grandeurs
?*(x > t) = {qk (0)1, tu (x, 0 = {<*i (O)}
ont été calculées au paragraphe 6.2.1 et sont données par les for
mules (6.2.18), (6.2.19).
Enfin, au lieu de Y h, on introduit la grandeur u„ conformément
à la formule
Y k = Y 0 («, - u„)fc. (6.2.61)
Comme nous allons tout de suite le voir, un (x, t) peut être inter
prété comme la vitesse locale de la composante normale d’un liquide
superfluide. (Cette définition se trouve en accord avec la définition
du paragraphe 6.2.1, car pour», = 0, Y = —Y^u».)
En utilisant les formules (6.2.60), (6.2.18), (6.2.19), on peut
écrire les densités des flux fj,*’, j'k ’ comme suit
f/u.(0) = pàhi + P»unhUnl
,
+ psuihush (6.2.62)
7* = « * = Pn«nft+P,U»*,
où p est la pression du liquide superfluide définie comme
p — —(ù/ Y 0. (6.2.63)
Ces formules montrent que les grandeurs a„ et u s doivent être inter
prétées comme les vitesses des composantes normale et superfluide
du liquide.
Ainsi les équations de l’hydrodynamique d ’un liquide superfluide
peuvent s’écrire comme
|. + d i v r > = o .
ânk dthV
dt ' dxi
4j--t-div g<0) = 0,
" (6.2.64)
àus
dt
± ( m - % + -Lu\) = 0, rot bs = 0,
où les grandeurs j t0} = », 1*®’, e, g),®’ sont déterminées par les formu
les (6.2.62),(6.2.60), (6.2.59).
360 ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE MACROSCOPIQUE [CH. 6
Pour la première fois, les équations (0.2.64) ont été établies par
Landau et portent le nom d 'équations de Landau [711.
L’équation (6.2.64) qui contient dzldt et exprime la loi de la
conservation de l ’énergie-peut, comme il est facile de s’en rendre
compte, s’écrire comme suit
-|j--f-div sb „ = 0, (6.2.65)
(6-2-6ü)
où Py = i si / contient un nombre pair d’opérateurs if, et Py =*
= —1 si / en contient un nombre impair. En vertu de (6.2.53),
(6.2.66) on a
Sp w- if (0) = — (Sp u>-if ( 0 ) ^ ^ .
Nous allons voir que pour Py =-• 1 (c’est-à-dire si l ’opérateur f per
turbant la symétrie contient un nombre pair d ’opérateurs de champ)
| if (0)| = 0, et, par conséquent, ceci ne donne pas lieu à des sin
gularités des valeurs quasi moyennes, dont nous avons besoin. C’est
pourquoi, il y a lieu de supposer que Py = —1, c’est-à-dire que le
nombre d’opérateurs de champ figurant dans à$£ doit être impair.
Dans ce cas, Sp tr- if(0) est une fonction impaire de v,
Sp u;-if (0) = — Sp w-if (0) (6.2.67)
§ 6 .3 ] É Q U A T IO N S D E L ’É L E C T R O D Y N A M IQ U E M A C R O SC O PIQ U E 36t
A“ * = o , 2 ^ r -
Jt-1
Le hamiltonien (t) peut s’écrire comme suit
c/tf (/) = ^ 0 + < ^ lnt -t- V (0» = <$£pi
où 3£p est le hamiltonien des particules libres :
= 2 2^7 J <P*Vl|>ï (®) VTjJa (*)
a
(nous avons tenu compte de ce que [<Sffini, P (a:)] = 0). C’est pour
quoi, en vertu de (6.3.5), on a
e'(x)i = i\Sf (l), el (x)l = V d iv j rfV
En utilisant les relations de permutation pour les opérateurs
c kX, c k k , on a
O
e‘ (*) = — 7 [<% (0 . « (*)] = *
2 ) l/2{«(JC
X)Cfcxelfc*—c.h.}.
*A-1
C’est pourquoi, en utilisant de nouveau les relations de permutation
pour les opérateurs ckx, c*x, on trouve
(®)J = rot h (x) H—7 IV (0> e*(x)].
Calculons maintenant le commutateur [V(/), el(x)]. Remarquant
que
[“ «(*)• e*(*'» = 4nicÔ'*6 ( * - * ' ) - te -g— J— rj .
on trouve
- f lK ( 0 , e‘ (x)| = - ± L j ( * . < ) - - J-V div ,
J k (X, t ) = - ^ A < £ \ x , t ) 2 - f c P a +
a
où G’hi (x, t), Gk ’ (x , t), G?’ (x, t), G<+>(x, t) sont les fonctions de
Green retardées des courants et des charges:
Gtt’ (x, t ) = - i Q (t) Sp w [jh (x, t), U (0)1, ;ft (x, t) s* /«o (*, t),
G 'h " (x , t) = — i0 (t) Sp w l/h (x, t), p (0)],
+ G)k+> (fc, (D) <p,f> (&, co) - 1 V -£2. pa^ > (fr, („),
C
a
? (fc, co) = - -1 c r ’ (fc, co) A T (k, CD) -f G<+>(k, co) cp"* (Jfc, co)
(pour la définition des composantes de Fourier voir 4.1.1).
368 ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE MACROSCOPIQUE [CH. 6
X { — f Gfc» (A, (o) 4 e) (A-, ©) + GT* (*, <■>) <PW (*, <■>)}+
(6.3.22)
OÙ
p t O - 1 . * & e) rK O _ ||k . EU], k]
"Il * fçl » "A £2
Comme > 0, on a à partir de cette formule
R eô * > 0 , Reo* > 0. (6.3.23)
Remarquons qu’on peut également vérifier ces inégalités à partir
des relations explicites exprimant a1 et a 1 avec des fonctions de
Green. Les traces qui déterminent les fonctions de Green doivent
alors être calculées à l ’aide de la formule
Sp wab= 2 wn (n\a\m)
nm
où jp (x) est le vecteur-4 de la densité du courant de particules char
gées (ces vecteurs d’état diagonalisent l ’opérateur statistique d ’équi
libre w).
Comme nous l’avons déjà mentionné, toutes les formules précé
dentes concernent le cas non relativiste, lorsque le hamiltonien dé
l ’interaction des particules de la substance avec le champ électro
magnétique extérieur a la forme (6.3.7). Dans le cas relativiste le
hamiltonien de l’interaction des particules de la substance et du
champ électromagnétique extérieur est donné par la formule sui
vante
v (,) ( t ) = — 1 j daxj» (x) A f ( X, t ) , (6.3.24)
où (x) est le vecteur-4 de la densité du courant de particules char
gées (de toutes sortes) et Atf* (x, t) le vecteur-4 du potentiel du
champ électromagnétique extérieur. Cette expression, à la différence
de (6.3.7), ne contient pas de terme quadratique par rapport à> l<e>.
C’est pourquoi toutes les formules de ce paragraphe se simplifient
et ne contiendront pas de termes de la forme 2 -jjf- P a-
n
Dans le cas limite c -*• oo, lorsqu’on peut négliger l ’interaction
SCint des photons et des charges de la substance, la fonction de Green
décrivant la* réponse du courant et de la charge au champ électroma
gnétique extérieur, sera comme précédemment donnée par les formu
les (6.3.10)"dans lesquelles* par la densité du courant on éntend l ’ex
pression (6.3.5) exempte de termes contenant a (x), et par w, la
distribution de Gibbs avec le hamiltonien SCm-
24*
372 ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE MACROSCOPIQUE [CH. 6
po
«t la distribution de Gibbs du moyennage dans G\)' (fc, g>) coïncide
avec la distribution de Gibbs u;0 d’un gaz parfait (voir la formu
le (3.1.2) ; on suppose qu’il n ’y a de particules que d ’une sorte).
En remarquant que
p
on obtient en vertu de (6.3.5) l ’expression suivante pour l ’opérateur
de la densité de courant :
;*(*, t ) = r - i2 V ) { a>oCliia _5_ i p + p ')i +
pp*
+ (sl)o'o apa (p —P )k •
Il est facile de voir que
SpWo[*iiai2> ûiiaii] = ôilijÔi2ii (/iil- - n iî), t = p, a,
où n i = Spu70aiaj est la fonction de distribution d ’équilibre d ’un
^az parfait de bosons ou de fermions. En utilisant cette formule, on
obtient après des calculs simples l ’expression suivante pour la
fonction de Green G\y (x, Z) :
<?£’ (x, t) — —id (t) (*2~ )” T ~ z 2 exP iix (P — P ' ) ~ u (*p ~ <V)) x
PP*
X (2 s+ 1 ) (*„. - n„) (p + p 'h (p + p')j + i0 (t) ( - ^ ) 2 X
X (2 .+ 1 ) 6*'(» - « , + + <( - f ) x
X ( d3p(nJ, — nt, . k)6+((a — zi, + e P - k ) { k 26fj — k i k )). (6.3.25)
J
§ 6.31 ÉQUATIONS DE L’ÉLECTRODYNAMIQUE MACROSCOPIQUE 373
Remarquant que
(2p — k) k = —2m (ep~k — -j-w - co),
et en utilisant (6.3.13), on obtient
Gi+>(k, co) = -— (2 s + l) \ (Ppfa, — /iJ,_k)ô+(cù —e, + e ,_ k).
(6.3.26)
Les formules (6.3.25), (6.3.26) déterminent les fonctions de Green
électrodynamiques d’un gaz parfait de bosons ou de fermions..
6.3.3. Relation entre les susceptibilités internes et externes. Les
équations de Maxwell-Lorentz (6.3.8) contiennent, en plus des champs
moyens E et J5, les valeurs moyennes des densités du courant et de la
charge des particules du milieu J et p, induites par les courants et
les charges extérieures p'. Cependant, au lieu de ces grandeurs, on
utilise habituellement les vecteurs aimantaticn M et polarisation P,
liés à J et p par les relations suivantes
J = c rot M + p = —div P. (6.3.27)
11 est évident qu’alors la loi de la conservation de la charge se
trouve automatiquement vérifiée. Cependant ces équations ne déter
minent pas d ’une manière univoque les grandeurs M et P pour des
J et p donnés (car on a six inconnues et trois équations). On peut
néanmoins définir les vecteurs aimantation et polarisation d ’une
manière univoque. Remarquons à cet effet que les densités du cou
rant et de la charge J et p que nous avons exprimées en fonction du
champ extérieur E{C) peuvent également s’exprimer en fonction des
champs internes P et B, à condition d’utiliser les équations (6.3.8)
et les équations de Maxwell pour les champs extérieurs:
i(Jt, « (,)] = — + r, i[k, e m \ = ^ - h m ,
(6.3.28)
ikHw = 0, ikE'e) = 4 np.
En effet, ces équations permettent d ’exprimer j ' et p' en fonction
<du champ extérieur ; les équations (6.3.8) et les définitions
(6.3.19) des densités du courant J et de la charge p permettent en
suite de trouver la relation existant entre les champs externe et in
terne. On peut ainsi dire que dans le cas isotrope on a à sa disposi
tion deux vecteurs indépendants: l ’intensité du champ électrique
interne E (k, co) et le vecteur d ’onde k (le vecteur induction
magnétique B (k , <o) sera alors donné par la formule B (k , <o) =
= —Ct) [Ar, E (fc, co)l). On peut maintenant trouver le vecteur pola-
risation P de telle sorte qu’il soit dirigé le long du vecteur B (fc, co),
et le vecteur aimantation M le long du vecteur B (k, co) ou, ce qui
374 ÉQUATIONS DE LA PHYSIQUE MACROSCOPIQUE [CH. S
<*) = z ± k E .
En substituant ces formules dans (6.3.19), on obtient
r i
J 0)0* C- U —I 0) l | D
3 (fc, o)) = oze£?+ ---- ------so** H
— iû)x = o/e.
ï, —
(l
=
c-A- |
| g l ,g g ' — eô^I
J
D’où
id) f (6.3.35)
T2*2^ - 4jio* / . A*2c2 \ - *
l l - ~1ÔT~ l 1 ) 10) )
Tenant compte alors de ce qu’en vertu des équations de Maxwell-
Lorentz on a
[*, B\ = ^ { k { k E ) - V E ) ,
la densité du courant 3 peut donc s’écrire comme suit
3 (k, (o) = ol (fc, (o)E|, (fcT (ù) + ot (k, (o)E± (fc, co), (6.3.36)
où E\\ et E ± sont les composantes transversale et longitudinale du
vecteur E par rapport au vecteur k et
-1 o'= ------ , -, qt— --------------(6.3.37)
4jkj* 4no£
ico 1+
On appelle les grandeurs ol et a * conductibilités internes longi
tudinale et transversale *).
Vu que toujours
o.u>k '■ - 2 - r
(2n)* Im
I 0)8
J * 0 ***»*•
Dans le domaine de la transparence, l ’apport essentiel dans cette
intégrale provient des pôles de l’expression sous l ’intégrale^donnés
par les équations
B(k, û)) = 0, -ÿ-e(fc, ©)n(A, w)-fc2 = 0. (6.3.41)
Les pertes liées aux zéros de e sont dites pertes de polarisation, et
celles liées aux zéros de p -ep — k2 sont dites pertes de Tcherenkov.
Les relations (6.3.41) ont un sens physique simple. Ce sont les
équations de dispersion pour les ondes libres susceptibles de se
propager dans le milieu qui découlent des équations de Maxwell
(6.3.32), à condition d ’y p oser/' = p' = 0. Il est facile de voir que
l ’équation de dispersion e = 0 détermine les ondes longitudinales
ü)“
et l’équation -^-ep — Zr = 0 les ondes transversales.
BIBLIOGRAPHIE
P r é f a c e .............................................................................................. 5