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• Dans un fluide, les particules peuvent explorer tout le volume. Les particules Opposition phases condensées/non condensées : les phases condensées sont
ont un mouvement désordonné d’agitation thermique et les interactions sont peu compressibles : leur volume évolue peu sous l’effet d’une variation de pression
modélisées en mécanique classique par des chocs. Dans un liquide, les inter- à température fixée, contrairement à l’état gazeux.
actions sont bien plus fortes que dans les gaz et assurent leur cohésion, les
distances intermoléculaires restent de l’ordre de d ' 0,1 nm. Les trois échelles d’étude de la matière
Le libre parcours moyen λ est la distance moyenne parcourue par une À l’échelle microscopique, la matière est discontinue. À l’échelle macroscopique,
particule microscopique d’un fluide entre deux chocs successifs la matière paraît continue. Si le système n’est pas uniforme (ou homogène), les
grandeurs locales comme la densité, la pression, la température varient d’un point
à un autre du système pour l’observateur macroscopique. Mais comment définir
À connaître un "point" du système ?
Ordre de grandeur à connaître à la température ambiante et échelle microscopique mésoscopique macroscopique
distance inter-particule d
à la pression atmosphérique : L
(solide)
longueur typique d` échelle de
∗ pour un gaz : λ . 1 µm ; ou libre parcours moyen λ
(fluide) l’observateur
∗ pour un liquide : λ .1 nm.
À l’échelle mésoscopique, le volume dτ ∝ d`3 au voisinage d’un point M est choisi :
• suffisamment grand pour que le nombre δN de particules qu’il renferme soit
Comment retrouver cet ordre de grandeur ? très élevé et fluctue très peu 1 : les moyennes de diverses grandeurs (densité,
1 pression...) sur l’ensemble des δN particules ont un sens.
Modèle de sphères dures : λ = ∗
n 4πr2 • suffisamment petit pour paraître ponctuel à l’observateur : les grandeurs
λ moyennées à l’échelle mésoscopique représentent une propriété locale.
Vλ : volume du cylindre où
doit se trouver en moyenne le raté ! Intérêt de l’échelle mésoscopique : l’échelle mésoscopique permet de
limite
centre d’une unique particule définir des grandeurs locales et continues.
cible pour qu’il y ait un choc
avec la particule incidente ayant En particulier, on définit la densité moléculaire en un point M par : n∗ (M ) = δN
dτ
parcouru λ. 2r 4r avec dτ un volume mésoscopique autour de M .
Vλ = λπ(2r)2 = λσ avec σ = Un système est dit uniforme ou homogène si sa description à l’échelle macrosco-
4πr2 = section efficace de l’in- particule incidente atteinte pique est identique en tout point : n∗ et les différentes grandeurs moyennées à
teraction entre 2 particules. l’échelle mésoscopique ne dépendent pas du point M pour un tel système.
particules cibles
volume Vλ
Ordre de grandeur pour l’eau et l’air à 20°C et pression atmosphérique :
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On relie λ à la densité particulaire n∗ : n∗ = Vλ soit λ = n∗ 4πr 2 .
NA 6.1023 • H2 O(`) : n∗ = 3.1028 molécules/m3 et λ ≈ d ≈ 1/n∗1/3 = 0,3 nm.
• air (cond. ambiantes), Vm =24 L.mol−1 ; n∗ = Vm
= 24∗10−3
' 3.1025 m−3
1 ∗ 1/3 d` = 1 µm ⇒ δN = n∗ dτ = 3.1010 molécules
soit λ ' 1025 ×10×(10−10 )2 ' 1 µm 1/(n ) = 3 nm (distance moyenne inter-
atomique) • air (cond. ambiantes) : n∗ = 3.1025 molécules/m3 , d ≈ 1/n∗1/3 = 3 nm et λ . 1µm.
6.1023
• eau liquide : Vm = M
= 18.10−3 L.mol−1 ; n∗ = ' 3.1028 m−3
ρ 18∗10−6 d` = 10 µm ⇒ δN = n∗ dτ = 3.1010 molécules
1
soit λ ' 1028 ×10×(10−10 )2
' 1 nm √
1. en physique statistique, on montre que les fluctuations relatives sont de l’ordre de 1/ δN