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INTERROGATION DE SCIENCES ECONOMIQUES ET SOCIALES

I) Mobilisation des connaissances  : 4 points.

- Montrez le lien entre le Progrès technique et l’accroissement de la Productivité


globale des facteurs.

II) ETUDE DE DOCUMENT  : 6 Points

- Rédigez une phrase exprimant les contributions à la croissance économique de la


France en 2017. / 2 points.

- A l’aide des données du document et de vos connaissances, montrez que les


contributions à la croissance ne se réduisent pas à la seule accumulation des facteurs
de production. / 4 points.
CORRIGE :

I) MOBILISATION DES CONNAISSANCES :

- Montrez le lien entre le Progrès technique et l’accroissement de la Productivité


globale des facteurs.

La productivité globale des facteurs se définit comme le rapport entre la quantité produite et
le volume des facteurs utilisés. La croissance de la PGF est la part de la croissance
économique qui n’est expliquée ni par la croissance de la quantité de travail disponible, ni
par celle de la quantité de capital mais par l’amélioration de l’efficacité des facteurs, de leur
combinaison.
C’est le résidu identifié par R Solow, obtenu en soustrayant au taux de croissance économique
observé la contribution des facteurs de production à cette croissance.
Le progrès technique se définit, lui, comme l’accroissement de la connaissance que les
hommes ont des lois de la nature appliquées à la production, se traduisant par des
innovations et un accroissement de la PGF. Il se concrétise dans de nouvelles techniques de
production, de nouvelles manières d’organiser le processus de production ou de nouveaux
produits.
Le Progrès technique est source d’accroissement de la PGF. 
Le progrès technique permet d’augmenter la quantité mais aussi la qualité de la production
sans qu’il soit nécessaire d’accumuler des facteurs de production. La partie de la croissance
économique non expliquée par l’accumulation des facteurs, autrement dit la PGF augmente.
Par exemple, une usine de stylos remplace ses anciennes machines par de nouvelles plus modernes
mais engage également des dépenses pour former ses travailleurs à ces machines. Au final, le
nombre de stylos produits et la valeur ajoutée produite ont augmenté. Mais il est impossible de
savoir exactement quelle part vient des nouvelles machines et des salariés mieux formés, car c’est
la combinaison productive de ces machines et de ces travailleurs formés qui est efficace et non
chacun de ces facteurs pris isolément.
Par ailleurs la technologie ne perd pas en efficacité au cours du temps. La connaissance peut
être accumulée, elle gagne en efficacité car elle a des rendements croissants.
La technologie est un bien non rival, son utilisation par un agent économique n’empêche pas
un autre agent de l’utiliser lui aussi. De ce fait, une fois que la technologie est produite, tous
les agents économiques voient potentiellement leur productivité augmenter.
C’est aussi un bien cumulatif. Les nouvelles connaissances ont été établies à partir des plus
anciennes et permettront d’en établir de nouvelles. Les technologies, par leur effet cumulatif,
sont donc facteurs d’énormes gains potentiels de production. Elles permettront l’apparition
de nouveaux produits, de nouvelles techniques de production, de nouvelles techniques
organisationnelles qui augmentent la valeur de la production sans qu’il soit nécessaire
d’accumuler des facteurs. On observe donc une croissance de la PGF, source de croissance
économique. C’est-à-dire d’augmentation de la production de biens et services sur une longue
période.

II) ETUDE DE DOCUMENT.

- Rédigez une phrase exprimant les contributions à la croissance économique de la


France en 2017.
En France, en 2017, selon l’OCDE-2019, le PIB a augmenté de 2,2 %. L’augmentation de la
quantité de capital a contribué à la croissance du PIB à hauteur de 0,7 point de %,
l’augmentation de la PGF y a contribué à hauteur de 1,6 points de %. La contribution du
nombre d’heures travaillées est négative, elle est de – 0,1 point de %.

- A l’aide des données du document et de vos connaissances, montrez que les


contributions à la croissance ne se réduisent pas à la seule accumulation des facteurs
de production.

Selon les pays, les sources de la croissance diffèrent.


En 2017, la croissance économique de la France et de l’Allemagne est en grande partie permise par
la croissance de la PGF, 50% du taux de croissance en Allemagne et 73% en France. En effet, en
Allemagne, le PIB a augmenté de 2,4% et l’augmentation de la PGF a contribué à cette croissance
économique à hauteur de 1,2 point de %. En France, le PIB a augmenté de 2,2 % et l’augmentation
de la PGF a contribué à cette croissance à hauteur de 1,6 point de %. La contribution des heures
travaillées a été négative, elle a été de – 0,1 point de %, tandis que l’augmentation du facteur
capital a contribué à la croissance à hauteur de 0,7 point de %. La croissance dans ces deux pays est
donc une croissance intensive, c’est-à-dire essentiellement due par la croissance de la PGF. La PGF
est définie comme le rapport entre la quantité produite et le volume des facteurs utilisés. La
croissance de la PGF est la part de la croissance économique qui n’est expliquée ni par la
croissance de la quantité de travail disponible, ni par celle de la quantité de capital mais par
l’amélioration de l’efficacité des facteurs, de leur combinaison.

Dans d’autres pays, la croissance est davantage extensive, c’est-à-dire portée par l’accumulation de
facteurs de production. C’est le cas de l’Espagne et de manière extrême au Japon.
En Espagne, le PIB a augmenté de 3,5 % en 2017. Les 3/4 de la croissance s’expliquent par la
contribution des facteurs de production. En effet, l’augmentation du nombre d’heures travaillées et
l’augmentation du facteur capital contribuent à la croissance du PIB à hauteur de 2,7 points de %,
tandis que l’augmentation de la PGF y contribue à hauteur de 0,8 point de %.
Au japon, la contribution de la PGF à la croissance du PIB, qui est de 0,6 % en 2017, est nulle.
Les sources de la croissance sont donc différentes selon les pays. Elle peut être plutôt intensive ou
plutôt extensive.

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