Première publication en ligne le 17 septembre 2020

Communauté en mutation
Prendre position : vivre l’art de devenir humain

Vivre l’art de devenir humain avec la famille Smith

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Abstrait
Cet article décrit certains des changements survenus dans la communauté à
l’avènement de la pandémie de COVID-19. Le modèle de changement de la
communauté humaine ainsi que d’autres points de vue sur la communauté sont
présentés pour répondre à certaines des questions et des défis de qualité de vie
d’une communauté en mutation.
Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé que le virus
COVID-19 était une pandémie mondiale (Smith & Judd, 2020). Notre monde avait
changé pour toujours. Les messages sur les soins de santé qui ont été donnés
dans toutes les communautés comprenaient des questions d’hygiène « telles que
le lavage des mains et l’utilisation de désinfectant ; la distanciation sociale, l’auto-
isolement et les stratégies d’auto-quarantaine telles que l’annulation des activités
scolaires... et des conseils sur le moment de demander de l’aide et d’accéder aux
services de santé locaux » (Smith et Judd, 2020, p. 158). La peur de cette maladie
contagieuse a suscité de l’anxiété et de la panique ainsi qu’une pensée novatrice
pour tenter de réduire le risque pour les populations vulnérables tout en
essayant de maintenir un certain type de stabilité sociale et économique. Notre
communauté évoluait rapidement.
Pour répondre aux défis que la pandémie nous a apportés, il est utile de
comprendre la communauté. Plusieurs points de vue sur la communauté sont
présentés ici alors que nous explorons notre communauté en mutation. Être dans
un état de flux signifie être dans un état d’agitation ou de « changement continu
» (Dictionary.com, s.d.). Nous tenterons de comprendre ces changements
continus de notre qualité de vie quotidienne à travers des points de vue
différents sur la communauté et à travers le prisme du modèle de changement
de la communauté qui devient humain. La qualité de vie est le caractère de nos
vies. Parse (2013) a suggéré : « La qualité de vie fait référence à la nature
fondamentale de l’individu, à l’étoffe d’une vie. Qu’est-ce que le quoi? C’est la
communauté vivante qu’est chaque auguste présence individuelle – la cocréation
de l’univers humain avec les prédécesseurs, les contemporains et les
successeurs » (p. 112). La qualité de vie est avec la communauté.
Du point de vue du devenir humain, la communauté est l’individu, le groupe,
l’univers humain. Parse (2014) a postulé : « Lorsque les gens se rassemblent en
tant que groupe, les communautés individuelles apportent leurs histoires à
l’émergence maintenant, et cela crée une entité d’histoires coévolutives, qui
confirme l’individu en tant que communauté et le groupe en tant que
communauté » (p. 117). Le modèle de changement communautaire qui devient
humain comporte trois concepts de changement : déplacer-initier le changement
communautaire, ancrer-déplacer le changement communautaire et réfléchir-
façonner le changement communautaire (Parse, 2014). Des changements
continus se produisent; Il a été noté que nos vies ne reviendront jamais à ce que
nous vivions avant cette pandémie de 2020. Qu’est-ce qui sera différent?
Comment vivrons-nous ? Comment les soins de santé seront-ils dispensés
équitablement? À quoi ressemblera la communauté? R. M. Rilke (1934/1954) a
écrit ce qui suit :
Soyez patient envers tout ce qui n’est pas résolu dans votre cœur et essayez
d’aimer les questions elles-mêmes comme des pièces verrouillées ou des livres
écrits dans une langue étrangère. Ne cherchez pas maintenant les réponses, qui
ne peuvent pas vous être données parce que vous ne seriez pas en mesure de
les vivre. Et le but est de tout vivre. Vivez les questions maintenant. Peut-être
allez-vous alors, progressivement, sans le savoir, vivre votre chemin un jour
lointain dans les réponses. (p. 26)

Nous explorons ces questions concernant la communauté qui fait surface avec la
pandémie de COVID-19 en cours et nous nous concentrons sur la
compréhension de ce qui se passe à travers le prisme des concepts de
changement communautaire qui deviennent humains. Peut-être vivrons-nous
alors, un jour lointain, dans les réponses.

Question : Comment peut-on faire participer les

autres aux célébrations et autres activités
communautaires avec la distanciation sociale et
l’auto-quarantaine?
Parker Palmer (1993) a écrit à propos de la communauté : « La communauté est
un sous-produit de l’engagement et de la lutte. Cela vient lorsque nous nous
avançons pour réparer un tort, pour guérir un mal, pour rendre service. Alors
nous nous découvrons comme des alliés pour résister aux diminutions de la vie »
(p. 80). Une résistance à la diminution de la vie s’est produite pendant cette
pandémie alors qu’un couple du Dakota du Sud planifiait un grand mariage avec
de la musique, un banquet et une danse. Ce plan a dû être annulé. Les questions
ont donc émergé. Comment faisons-nous cette célébration? Comment pouvons-
nous impliquer les autres? Comment pouvons-nous célébrer notre amour ? Ce
mariage pandémique a eu lieu avec les mariés en tenue de mariage complète
seuls dans le sanctuaire avec seulement leur pasteur, musicien (l’un des auteurs
de cet article), photographe et leurs parents. Mais plus de 100 véhicules se sont
alignés sur le parking pour regarder la cérémonie sur des ordinateurs portables
et des iPads. Le couple est sorti de l’église pour assister à un défilé de
sympathisants qui passaient devant eux et les félicitaient. Toute l’activité a été
capturée sur vidéo à partir d’un drone au-dessus de nos têtes. Ce fut une
célébration mémorable pour le couple marié. Du point de vue de l’humanité,
cette fête de mariage était émouvante, initiant un changement communautaire.
« En déplaçant-initiant le changement, la communauté (individuelle et collective)
rejette-crée avec le devenir visible-invisible de l’émergence maintenant. La mise
au rebut et la création immédiate font référence à des barrières et à des
contraintes qui ne peuvent être déplacées sans en ériger de nouvelles » (Parse,
2003, p. 24). Les organisateurs de mariage ont abandonné la façon traditionnelle
de mener un mariage (c’était devenu une contrainte à l’ère de la COVID-19) et ils
ont créé une nouvelle façon passionnante de célébrer ensemble. Ils se sont
connectés et séparés d’une manière unique. Palmer (1993) a déclaré : « Nous
sommes formés par les vies qui croisent les nôtres. Plus notre communauté est
grande et riche, plus le contenu de soi est grand et riche » (p. 74). L’expérience de
vie de ce couple était si riche le jour de leur mariage.
Un autre exemple de résistance à la diminution de la vie implique un groupe de
dirigeants inscrits du Synode du Dakota du Sud, un synode de l’Église
évangélique luthérienne en Amérique. Le groupe de travail du Synode sur le
culte s’est réuni tous les mois pour dialoguer et explorer les moyens possibles de
cocréer une manière significative d’adorer ensemble lorsqu’ils sont séparés. En
écrivant sur l’Église et la communauté, Parker Palmer (1993) a écrit ce qui suit :
Dans l’adoration, nous devons savoir que Dieu veut nous rassembler en tant que
peuple rassemblé; que nous devons nous écouter les uns les autres, dans les
paroles et dans les silences entre eux, en testant notre propre vérité contre la
vérité reçue par les autres. Nous devons avoir confiance que Dieu opérera une
plus grande vérité en chacun de nous que ce qui peut être accompli en chacun
de nous seul. (p. 89 à 90)

Nous (les auteurs de ce manuscrit) avons été invités par l’évêque Constanze
Hagmaier à assister à une réunion Zoom du groupe de travail synodal sur le
culte pour discuter de notre travail avec le paradigme et la communauté du
devenir humain. Le but de ce groupe de travail est de dialoguer et d’explorer
diverses façons de célébrer le fait d’être le corps du Christ en tant que
communauté numérique; Le groupe de travail a exploré la célébration des
baptêmes, des funérailles, des enterrements, de la communion (le repas sacré)
et des possibilités de rassemblement pour adorer en personne pendant une
pandémie. L’évêque a qualifié cela de « lutte sacrée avec des questions difficiles »
(communication personnelle, Constanze Hagmaier, 10 juin 2020). Ce que le
groupe nous a demandé, c’est de leur parler de la théorie du devenir humain,
des concepts de changement du devenir humain et de la vraie présence. Nous
avons parlé des trois principes du devenir humain impliquant un sens
structurant, des modèles paradoxaux de relation et de transcendance; Nous
avons présenté les concepts de changement communautaire de
déménagement-initiation, d’ancrage-déplacement et de réflexion-façonnement
du changement communautaire. Divers exemples de ces concepts ont été
donnés. Le groupe de travail a parlé de leurs communautés de foi qui naviguent
dans la tension entre l’ancrage et le changement de communauté changeant –
certaines restant totalement fermées au culte en face à face et d’autres s’ouvrant
au culte en face à face malgré les risques d’infection. La vraie présence a été
discutée, et le groupe s’est particulièrement intéressé aux trois formes de
présence véritable : les discussions en face à face, l’immersion silencieuse et la
présence persistante (Parse, 2014). Le groupe de travail a été confronté au fait
que la véritable présence « est un amour réfléchi intentionnel, un art
interpersonnel fondé sur une solide base de connaissances, reflétant la
conviction que chaque personne connaît le chemin [...] Chaque [individu] vit
d’une manière, sa propre façon » (Parse, 1990, p. 139). La vraie présence
implique de témoigner et « d’être avec les autres dans leurs préférences
changeantes en fonction des rythmes, des espoirs et des rêves montrés dans les
sons et les silences, les visions et les aveuglements disponibles avec le mystère
illimité de l’univers humain » (Parse, 2014, p. 93). La discussion en face à face a
été discutée en donnant des exemples, par exemple lorsqu’une infirmière ou un
autre professionnel en devenir humain s’engage avec une personne ou un
groupe dans des discussions ou dans la narration d’histoires ou le partage de
dessins. L’immersion silencieuse a été présentée comme un temps de silence
tranquille où, sans mots, des messages sont donnés et reçus. La présence
persistante a été discutée comme un aperçu des engagements avec les autres
immédiatement après une rencontre ou des jours ou même des années plus
tard. Le groupe de travail était intéressé et a posé des questions telles que la
façon dont la vraie présence était vécue. Comment a-t-on appris la vraie
présence ? Nous avons répondu à cette question en partageant que c’est le
système de croyance de l’être humain qui fait la différence. Si une personne
intériorise une base de connaissances solide concernant le devenir humain, elle
a la capacité d’être en vraie présence avec une autre. Le groupe de travail a
discuté de ce qu’ils pourraient faire en tant que pasteurs pour accroître leur
présence avec leurs congrégations à distance. Un membre a déclaré : « Il se peut
que nous devions nous concentrer davantage sur l’engagement de l’observateur
et moins nous concentrer sur notre propre performance » (communication
personnelle, Anonymous, 10 juin 2020). Le Groupe de travail du Synode luthérien
sur le culte, en participant avec nous à ce dialogue, s’engageait dans la réflexion
sur le changement communautaire qui façonnait. « La réflexion est un rythme
paradoxal cocréé de changement communautaire. C’est contemplélors de la
configuration. Dans la communauté vivante, réfléchir à ce qui peut être est
présent tout à la fois pour façonner ce qui sera » (Parse, 2003, p. 38). Réfléchir-
façonner le changement communautaire implique les processus de réflexion-
composition et de dialogue-écoute. « Considérer-composer, c’est contempler
profondément tout en renaissant d’un seul coup » (Parse, 2003, p. 39). Le groupe
de travail a écouté ce que nous avions à dire sur le changement communautaire
et (réfléchi) à ce qu’ils faisaient et à la façon dont ils pourraient s’adapter à une
nouvelle façon de culte communautaire (composition). « Dialoguer-écouter, c’est
témoigner inconditionnellement avec parler tout à la fois, être silencieux et être
immobile » (Parse, 2003, p. 39). Le groupe de travail nous a accordé toute son
attention alors que nous discutions du devenir humain – poser des questions,
demander des éclaircissements et écouter attentivement. Nous (les deux
auteurs) avons senti que nous étions pris en charge et respectés pour ce que
nous avons partagé, même si certaines informations n’étaient pas familières au
groupe. Le poème suivant, Bearing Witness (Bunkers, 2000), a été partagé avec le
groupe pour souligner l’importance d’une véritable présence :
Bearing Witness
We authors, with the Lutheran Synod Taskforce on Worship, have cocreated a
greater truth in all of us in the process of pondering-shaping community
change. Community in flux.

Question: How Will the Community Engage in Future

Teaching-Learning Endeavors?
Parker Palmer (1993) suggested:
A true community is a self-critical community always ready to deflate its
pretensions before they balloon up to deity size. A true community must be
ready to criticize its current conception of whatever it holds most dear, for at that
point the greatest danger of idolatry occurs. (p. 79)

L’Amérique tient le plus cher à ses institutions éducatives élaborées. Mais l’école
est finie. La crise de santé publique COVID-19 a fermé les écoles aux États-Unis et
dans d’autres pays, des jardins d’enfants aux universités. Aux États-Unis, les
fermetures d’écoles ont commencé le 10 mars 2020 lorsque l’Université Harvard
a fermé son programme de premier cycle, indiquant aux étudiants qu’ils avaient
5 jours pour partir (King, 2020). Dès le lendemain, l’Organisation mondiale de la
santé « a déclaré que le nouveau coronavirus était une pandémie mondiale.
Comme des ordonnances de mise à l’abri sur place et de confinement ont été
émises en Californie et à New York, d’autres universités ont emboîté le pas »
(King, 2020, p. 7). L’éducation américaine a été perturbée à tous les niveaux. Les
réunions Internet Zoom sont maintenant devenues une nouvelle façon de se
connecter pour les professionnels en activité ainsi que pour les étudiants du
primaire et du collège. Cependant, tous les étudiants n’ont pas accès à Internet
haute vitesse à la maison. « Le Pew Research Center rapporte que 15 % des
ménages américains ayant des enfants d’âge scolaire n’ont pas accès à Internet
haut débit à la maison » (Rollins, 2020, p. 57). Fournir des cours Zoom pour les
enfants d’âge scolaire et une éducation en ligne pour les étudiants est devenu le
défi pour les éducateurs. Rollins (2020) a suggéré que les fermetures d’écoles ont
eu un impact négatif sur les élèves à faible revenu et les sans-abri en raison du
fait que l’école a également fourni aux enfants un programme de repas et des
soins de santé. Les parents de ces enfants ne peuvent souvent pas travailler à
domicile (chauffeurs de bus, travailleurs de la santé, ouvriers d’usine); Ainsi, les
services de garde d’enfants sont également en crise.
L’incertitude quant à ce qui se passera pour les jeunes à tous les niveaux de
l’éducation est évidente. De nouvelles idées et de nouveaux paradigmes pour
l’éducation émergent pour les élèves, les parents et les professionnels en
activité. Les éducateurs et les administrateurs commencent à remettre en
question la conception communautaire actuelle de la façon dont l’éducation de
nos citoyens se déroule. Schrager (2020) a suggéré que la pandémie pourrait
accélérer la transition des collèges et des universités vers « une meilleure
utilisation de la technologie, la rationalisation des administrations lourdes et une
plus grande valeur pour le coût » (p. 1). Schrager a déclaré que les universités
doivent développer « un modèle d’affaires productif. En fin de compte, un
système hybride d’enseignement en ligne et en personne élargira le choix des
consommateurs et préservera les fonctions essentielles de l’université, tout en
rationalisant les caractéristiques qui ont dépassé leur raison d’être » (p. 2). Le
développement d’un modèle d’affaires productif dans les universités implique le
déplacement humain - initier des processus de changement communautaire
d’échelonnement et de tunnel. « L’échelle consiste à grimper de manière
multidirectionnelle dans la planification et l’exécution de stratégies » (Parse,
2003, p. 24). En créant un changement universitaire, le corps professoral, par
exemple, devra gravir les échelons de façon multidirectionnelle en travaillant
avec les recteurs et les autres dirigeants des collèges (conseil d’administration)
et, en même temps, rencontrer les étudiants et leur demander leur avis sur les
changements. « creuser des tunnels, c’est creuser sous terre, percer les
profondeurs dans des situations de cocréation pour mettre délibérément à la
terre et déterrer des idées, des objets et des événements » (Parse, 2003, p. 24).
Le tunneling, pour ceux qui créent le changement universitaire, implique de
déterrer les idées préconçues de la communauté sur ce à quoi l’éducation est
censée ressembler et d’exposer ce qui fonctionnera et ce qui ne fonctionnera
pas à l’ère post-pandémique. La découverte sera également révélée en
identifiant les préoccupations de la communauté concernant les changements
dans l’université et ses processus d’enseignement-apprentissage et en
répondant à ces préoccupations.
Rollins (2020) a postulé que les nouveaux paradigmes émergents de la famille
peuvent soutenir les jeunes de notre pays pendant une crise de santé publique
telle que la pandémie de COVID-19 et la fermeture des écoles. Les nouveaux
paradigmes familiaux sont les suivants :
Kin, une communauté de cohabitation pour jeunes parents, comprend des
logements familiaux individuels, mais aussi des espaces de jeux partagés, des
services de garde d’enfants et des événements et sorties axés sur la famille. Une
communauté de cohabitation appelée Temescal Commons compte 23 membres
âgés de 1 à 83 ans qui vivent dans un complexe de neuf unités de logement de
petits appartements pour les résidents de la classe moyenne et ouvrière. Les
résidents considèrent tous les enfants comme tous leurs enfants. (Rollins,
2020, p. 58)

Rollins a suggéré que ces nouveaux paradigmes familiaux fourniront un soutien

et une nourriture aux familles pendant cette crise de santé publique. Elle a
suggéré : « Nous avons besoin de tout le monde sur le pont » (Rollins, 2020, p. 58)
pendant ce moment. Le développement de ces paradigmes familiaux émergents
impliquait les processus de changement humain consistant à ancrer-déplacer le
changement communautaire avec le fait de savourer-sacrifier et de vénérer-
libérer. « Savourer-sacrifier, c’est prendre plaisir et renoncer tout à la fois à
quelque chose de valeur dans l’ancrage-changement de communauté » (Parse,
2003, p. 37). L’idée traditionnelle de la famille nucléaire et élargie est savourée,
mais en changeant la vision de la famille pour inclure tous ceux qui vivent
ensemble (sacrifiés), la vision plus traditionnelle de la famille pour une nouvelle
façon de prendre soin des jeunes. « Vénérer-libérer, c’est honorer tout en libérant
tout en libérant dans l’ancrage-déplacement du changement communautaire »
(Parse, 2003, p. 37). La famille nucléaire et élargie est vénérée, mais élargir l’idée
de la famille pour inclure tous les enfants sont les enfants de tout le monde est
libérateur lorsque l’extension de la responsabilité de prendre soin de la
population plus jeune. Un tel changement aide les paradigmes familiaux
émergents à se joindre aux familles traditionnelles pour fournir des ressources
pour aider les enfants à se sentir en sécurité en ces temps effrayants. La
théoricienne infirmière Rosemarie Rizzo Parse promeut un concept de famille
similaire, mais pas le même, que les paradigmes familiaux émergents. Parse a
déclaré: « Du paradigme de l’humandevenir, la famille est une connexion
indivisible, imprévisible et en constante évolution avec les proches. Il fait
référence aux proches qu’un individu nomme à un moment donné comme
famille » (Parse, 2014, p. 110).
En ce qui concerne la formation des professionnels en activité, la National
Environmental Health Association (NEHA) a adopté le 16 mars 2020 100% des
employés travaillant selon des horaires de télétravail à domicile (Ruby-Cisneros,
2020). Cette transition visait à protéger la santé des employés. Un fait qui est
certain est que « Ebola, H1N1, MERS, SRAS et COVID-19 ont une caractéristique
en commun ; ils sont enracinés dans la santé environnementale » (Ruby-
Cisneros, 2020, p. 52). L’organisation NEHA se concentre sur la santé
environnementale et fournit des pages de ressources en ligne sur des conseils
pour des choses telles que les « Rapports de situation pandémique; À propos de
la maladie; des conseils pour le travail, l’école et le foyer; COVID-19 et sécurité
alimentaire; et des articles connexes du Journal of Environmental Health » (Ruby-
Cisnero, 2020, p. 52). Ces professionnels de la santé environnementale se
tournent vers les programmes de formation en ligne depuis que la distanciation
sociale et les ordonnances de confinement sur place sont devenues une réalité
et que les conférences éducatives en personne à travers le pays ont été
annulées. La formation continue est menée au moyen de vidéos, de webinaires
et de cours en ligne qui donnent des heures de contact professionnel vers leurs
titres de compétences NEHA (Ruby-Cisnero, 2020). La conversion à l’éducation et
à la production de travail entièrement en ligne implique le processus de
changement communautaire de la navigation de plaisance. « La navigation de
plaisance, c’est piloter tout en naviguant dans le calme-turbulence des vagues et
des vents changeants, en exploitant les moments de flottabilité, mais toujours
avec ambiguïté » (Parse, 2003, p. 25). Le processus de changement de la
navigation de plaisance est perçu comme un travail continu sur la santé
environnementale en ligne pour informer les citoyens des changements en cours
dans la pandémie (à mesure que de nouvelles informations sont obtenues
concernant le virus), tandis que l’ambiguïté existe toujours dans le fait de savoir
que les nouvelles informations (vagues d’information) peuvent arriver à tout
moment. Le passage à l’éducation en ligne au lieu de conférences en face à face
implique de tisser avec les vagues du familier-inconnu dans le développement de
nouvelles traditions pour la formation continue ainsi que pour l’école primaire,
l’école secondaire et l’enseignement collégial. Les anciennes méthodes de travail
et d’apprentissage sont abandonnées à mesure que de nouvelles innovations
sont créées en ligne. Smothers (2020) dans un article intitulé « 20/20 Vision in the
Wake of a Crisis » a suggéré : « C’est mon espoir... Dans un monde post-
coronavirus, nous n’aurions plus peur de la technologie et continuerons
d’exploiter les outils numériques pour intégrer délibérément la capacité
d’apprentissage virtuel dans l’environnement universitaire traditionnel » (p.
28). Communauté en mutation.
Question : Quelles pratiques de santé protégeront
l’avenir de la communauté?
Parker Palmer (1993) a écrit : « La communauté nous rappelle que nous sommes
appelés à aimer, car la communauté est un produit de l’amour en action et non
du simple intérêt personnel » (p. 82). La pandémie de COVID-19 a interrompu la
vie telle que nous la connaissions. L’expérience de la COVID-19 est un appel à
l’action communautaire. « Contrairement à un blizzard dont le début et la fin
sont définitifs, cette pandémie a la qualité d’une ère glaciaire sans fin prévisible.
Son chemin destructeur est imprévisible, façonnant le sol même sous nos pieds,
sculptant un paysage radicalement différent » (communication personnelle, Mgr
Constanze Hagemaier, 6 mai 2020). Revenir à la normale au milieu d’une force
écrasante aussi implacable n’est même pas pensable. Les efforts humains pour
contrôler ce déchaînement glaciaire viral sont au mieux faibles. Mais il y a
certaines choses que nous savons qui peuvent être utiles et qui peuvent nous
aider à façonner le terrain de demain. Par exemple, nous connaissons
l’importance des messages sur la santé. Nous savons que nous devons être clairs
afin qu’il n’y ait pas de confusion ou de panique lorsque des mots tels
que isolement social et auto-quarantaine sont mentionnés. De tels mots sortis de
leur contexte peuvent provoquer des achats de panique impliquant des pénuries
alimentaires et des pénuries d’articles de soins personnels tels que le savon pour
les mains et le papier hygiénique. Khanna, Cicinelli, Gilbert, Honavar et Murphy
(2020) ont postulé : « Le dépistage, la recherche des contacts, l’isolement des
personnes infectées et l’auto-isolement préventif des contacts sont essentiels
pour réduire le nombre de nouveaux cas. Un degré exceptionnellement élevé de
compréhension et d’acceptation de ces mesures au sein de la population est
également essentiel » (p. 708). Nous savons que nous devons élaborer des
messages concis qui transmettent les mesures à prendre pour protéger la santé
et la qualité de vie de la communauté. Smith et Judd (2020) ont laissé entendre
que « la recherche en littératie en santé qui englobe les nouvelles technologies
émergentes sera particulièrement importante pour orienter les efforts de
promotion de la santé en ligne à l’avenir » (p. 159). En outre, la télémédecine sera
très importante. Du point de vue du devenir humain, l’élaboration de messages
de santé à l’aide de technologies émergentes implique d’ancrer et de déplacer le
changement communautaire. « L’ancrage-déplacement est la persistance-
diversification qui pousse-résiste à mesure que la communauté (individuelle ou
de groupe) invente de nouvelles significations, sachant que tout ce qui était et
sera est inextricablement tissé dans le présent » (Parse, 2003, p. 36). L’ancrage-
déplacement du changement communautaire implique de savourer-sacrifier et
de vénérer-libérer (Parse, 2003). « Savourer-sacrifier, c’est prendre plaisir et
renoncer tout à la fois à quelque chose de valeur dans l’ancrage-changement de
communauté » (Parse, 2003, p. 37). En savourant-sacrifiant, les gens
apprécieront (savoureront) les idées de communication qui ont fonctionné dans
le passé pour diffuser de l’information sur la santé (comme des brochures, des
documents), mais abandonneront ces méthodes (sacrifier) pour de nouvelles
façons de communiquer avec les médias sociaux et Internet. Innover dans la
nouveauté fait partie de l’avenir de l’éducation à la santé
communautaire. Vénérer-libérer, c’est honorer tout en libérant tout en libérant
dans l’ancrage-déplacement du changement communautaire (Parse, 2003, p. 37).
Avec la télémédecine, la façon traditionnelle de se rendre à la clinique pour
visiter de personne à personne avec votre médecin (revering) sera remplacée
dans de nombreuses situations par des visites en face à face avec votre médecin
sur l’ordinateur ainsi que le partage en ligne de radiographies et de tests de
laboratoire (un modèle changeant de libération). Cela a été développé comme
une méthode de pratique de la télésanté et continuera d’être développé comme
une ressource plus utile à l’avenir à mesure que les valeurs de la communauté
changent pendant cette pandémie et les futures menaces pour la santé
mondiale.
Une autre pratique de santé publique qui a contribué à contrôler cette pandémie
de COVID-19 et qui est considérée comme une possibilité de contrôler les
nouvelles menaces virales émergentes pour l’univers humain à l’avenir est le
confinement d’un pays. Le confinement signifie la fermeture des frontières et
l’instauration de politiques de confinement. Misra (2020) a déclaré : « Le
confinement complet d’une nation est l’une des étapes les plus audacieuses de
l’histoire de l’intervention en santé publique, pour prévenir une pandémie
émergente » (p. 186). Misra a ajouté qu’il s’agit d’une mesure extrême et que lors
de l’utilisation d’une telle mesure, il sera nécessaire de partager des informations
épidémiologiques crédibles provenant de vrais experts pour réduire la panique
dans le grand public. Misra a conclu que « l’Inde a raisonnablement contenu la
progression rapide de l’infection et ralenti la propagation par le confinement.
L’examen des mesures prises jusqu’à présent par le gouvernement de l’Inde
semble très opportun et a constitué une étape importante en matière de santé
publique » (p. 185). Du point de vue du devenir humain, initier le confinement de
tout un pays comme l’Inde impliquait le processus de changement
communautaire de conduite. « Conduire c’est forger directement avec intensité
en cocréant les modèles changeants de la diversité » (Parse, 2014, p. 119). C’était
un ordre de confinement direct et énergique qui a changé la vie de la nation
indienne, mais a sauvé des vies qui auraient pu être perdues à cause de la
COVID-19. La planification de la santé publique pour l’avenir va de l’avant avec le
confinement comme option future pour protéger la santé d’une population. Cela
peut sembler drastique, mais cela peut sauver une communauté et peut
être l’amour en action.
Nous savons que cette pandémie virale touche tout le monde, mais les
personnes à risque élevé d’être infectées par la COVID-19 comprennent les
personnes âgées, les personnes atteintes de maladies chroniques, les peuples
autochtones, les personnes incarcérées et les personnes vivant avec un faible
statut socioéconomique qui n’ont pas les ressources nécessaires pour faire de
l’auto-isolement ou de l’auto-distanciation une option dans leur vie (Smith &
Judd, 2020). Les professionnels de la santé « doivent veiller à ce que la prise en
compte des principes d’équité en santé et de justice sociale demeure au premier
plan des interventions en cas de pandémie » (Smith et Judd, 2020, p. 159). La
communauté des soins de santé réagit à ces iniquités, et il y a une planification
et une mise en œuvre de programmes qui changeront la façon dont les services
de santé seront fournis à l’avenir aux personnes plus isolées. Stone (2019) a
abordé l’importance de mettre l’accent sur les déterminants sociaux de la santé,
comme l’accès à un logement abordable, l’accès à des régimes alimentaires
sains, l’accès au transport et l’accès à un réseau social solide dans une collectivité
sécuritaire. Un programme de popote roulante élaboré pour les personnes
âgées a révélé « que ceux qui recevaient des repas quotidiens connaissaient une
plus grande amélioration de leur santé et de leur qualité de vie (y compris une
réduction de l’anxiété et du sentiment d’isolement social) que ceux qui
recevaient une livraison de repas congelés une fois par semaine et ceux qui ne
recevaient aucun repas » (Stone, 2019, p. 65). Cette étude, menée par Thomas et
coll. (2016, cité dans Stone, 2019), « a conclu que les repas et l’interaction sociale
avec la personne qui livre les repas contribuaient à ces résultats » (p. 65).
L’élaboration de l’étude de ce programme quotidien de livraison de repas a
impliqué le processus de changement communautaire de mouvement et
d’initiation. « La montgolfière dérive avec vigilance avec le modèle de l’ensemble
dans une surgence-relâchement flottante, tandis que les vents changeants
cocréent l’inattendu » (Parse, 2014, p. 118). Le gonflement consistait à examiner
l’ensemble de la situation des personnes âgées, de celles qui recevaient des
repas tous les jours et de celles qui recevaient un repas par semaine ou pas de
repas par semaine. L’examen vigilant des tendances de ces personnes âgées a
permis de confirmer que le changement le plus utile serait de mettre en œuvre
la popote roulante dans cette communauté tous les jours de la semaine. Ces
résultats ont été les vents changeants dans la communauté qui ont co-créé le
changement inattendu. Mark Hyman (2020) a postulé : « Le pouvoir de la
communauté de créer la santé est bien plus grand que n’importe quel médecin,
clinique ou hôpital. » Communauté en mutation.
« Soyez patient envers tout ce qui n’est pas résolu dans votre cœur et essayez
d’aimer les questions elles-mêmes. . . » (R.M. Rilke, 1934/1954, p. 27)

L’auteur (s) n’a (ont) déclaré aucun conflit d’intérêts potentiel en ce qui concerne
la paternité et/ou la publication de cette revue.
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