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ET FRACTURES VERTÉBRALES
ET FRACTURES VERTÉBRALES
Jacques Fechtenbaum
Sami Kolta
Karine Briot
Christian Roux
Médecine Sciences
Publications
ATLAS DES DÉFORMATIONS
ET FRACTURES VERTÉBRALES
Chez le même éditeur
La densitométrie osseuse par absorptiométrie biphotonique à rayons X (DXA), par S. Kolta, J. Fechten-
baum et C. Roux
Métobolisme phosphocalcique et osseux de l’enfant, par M. Garabédian, E. Mallet, A. Linglart et
A. Lienhardt
Traité de thérapeutique rhumatologique, par T. Bardin et P. Ocel
Livre de poche de rhumatologie, par P.-M. Villiger et M. Seitz
Le livre de l’interne : Rhumatologie, par D. Bontoux
Le livre de l’interne : Traumatologie, par R. Nizard
Le livre de l’interne : Orthopédie, par R. Nizard
Maladies métaboliques osseuses de l’adulte, par M.-C. de Vernejoul et P. Marie
Maladies et syndromes systémiques, par L. Guillevin, O. Meyer et J. Sibilia
Principes de médecine interne Harrison, par E. Braunwald, A.S. Fauci, D.L. Kasper, S.L. Hauser,
D.L. Longo et J.L. Jameson
Traité de médecine, par P. Godeau, S. Herson et J.-C. Piette
La petite encyclopédie médicale Hamburger, par M. Leporrier
Guide du bon usage du médicament, par G. Bouvenot et C. Caulin
Dictionnaire français-anglais/anglais-français des termes médicaux et biologiques et des médicaments,
par G.S. Hill
L’anglais médical : spoken and written medical english, par C. Coudé et X.-F. Coudé
Guide de conversation médicale français, anglais, allemand, par C. Coudé, F.-X. Coudé et K. Kassmann
ATLAS DES DÉFORMATIONS
ET FRACTURES VERTÉBRALES
Jacques Sami
FECHTENBAUM KOLTA
Karine Christian
BRIOT ROUX
http://www.medecine.lavoisier.fr
Jacques Fechtenbaum, Sami Kolta, Karine Briot et Christian Roux déclarent ne pas avoir de conflit d’intérêt concernant
le contenu de cet ouvrage.
ISBN : 978-2-257-20497-4
© 2012, Lavoisier SAS.
LE S AU T E U R S
Les auteurs
Jacques FECHTENBAUM
Rhumatologue, docteur en Sciences, médecin du Centre d’Évaluation des Maladies
Osseuses, service de Rhumatologie, hôpital Cochin, Paris.
Sami KOLTA
Rhumatologue, médecin du Centre d’Évaluation des Maladies Osseuses, service de
Rhumatologie, hôpital Cochin, Paris.
Karine BRIOT
Rhumatologue, praticien hospitalier, service de Rhumatologie, hôpital Cochin, Paris.
Christian ROUX
Professeur de rhumatologie, université Paris-Descartes, praticien hospitalier, service de
Rhumatologie, hôpital Cochin, Paris.
V
Sommaire
Avant-propos ......................................................................................................................... XI
Introduction ............................................................................................................................ 1
1. RADIOGRAPHIE STANDARD
IX
Avant-propos
Les fractures vertébrales occupent une place singulière parmi les fractures ostéoporo-
tiques : ce ne sont pas toujours des événements binaires (fractures oui/non), mais parfois
des déformations progressives, rendant le diagnostic parfois difficile ; elles peuvent passer
inaperçues ; la réparation anatomique n’est pas possible.
Les conséquences des fractures vertébrales en termes de morbidité, de mortalité et de
risque ultérieur de nouvelles fractures expliquent l’importance de ce diagnostic.
Nous avons répertorié les différentes déformations vertébrales, rencontrées dans notre
pratique clinique quotidienne, dans le contexte de la prise de décision thérapeutique.
Ce livre est présenté sous forme d’atlas soulignant, pour chaque cas illustré, les critères
sémiologiques de diagnostic. Après un rappel des conditions d’une bonne acquisition radio-
logique, il aborde les variantes de la normale des vertèbres, les déformations vertébrales
congénitales, les déformations vertébrales d’origine fracturaire puis celles d’autres étiolo-
gies, arthrosique, infectieuse, tumorale, inflammatoire, etc.
Enfin, après la radiographie standard, les nouvelles techniques d’exploration des défor-
mations vertébrales telles que la VFA, la 3D-XA et le système de radiographie basse-dose
sont abordées.
XI
Nous espérons que ce livre constituera une aide à tous les médecins et étudiants confrontés
à l’évaluation des déformations vertébrales.
Nous souhaitons remercier, chaleureusement, les autres membres de l’équipe du Centre
d’Évaluation des Maladies Osseuses de l’hôpital Cochin à Paris : mesdames Sibi Atayi,
Malika Benayad, Patricia Halouze, et Nathalie Vautier.
Les fractures vertébrales occupent une place singulière parmi les fractures ostéoporotiques :
elles peuvent se traduire par une déformation progressive d’un corps vertébral, contraire-
ment aux fractures non vertébrales qui sont des événements binaires (fracture oui/non).
Elles peuvent passer inaperçues car peu douloureuses, ou responsables de symptômes
couramment confondus avec les rachialgies secondaires aux lésions dégénératives, en par-
ticulier discales. Elles ne se réparent pas : la déformation est définitive, alors que la chirurgie
permet la restitution anatomique après les fractures périphériques.
Ainsi ces fractures, qui représentent 25 % environ de l’ensemble des fractures ostéo-
porotiques, passent parfois inaperçues comme en témoignent plusieurs études cliniques.
Il y a quelques années il a été observé, dans un département de médecine interne d’un
hôpital américain, que moins de 50 % des fractures vertébrales parfaitement visibles
sur des radiographies de thorax de profil étaient signalées dans le compte rendu radio-
logique, une plus faible proportion encore de ces fractures était signalée sur les comptes
rendus d’hospitalisation. De la même façon, même lorsque les médecins s’accordent sur 1
le diagnostic de fracture, il peut exister des discordances dans l’évaluation de la sévérité,
c’est-à-dire dans le nombre de fractures vertébrales présentes. Plusieurs éléments ont été
proposés pour expliquer cette méconnaissance : d’abord l’absence de symptôme faisant
« déqualifier » la fracture en « simple » déformation vertébrale. Mais il est possible aussi
que la sémantique (déformation d’un corps vertébral, enfoncement d’un plateau, cunéi-
sation d’un corps vertébral…) nuise à la clarté du diagnostic ; il est vivement recommandé
d’abandonner le terme de « tassement vertébral » au profit de celui de fracture vertébrale,
même s’il n’existe pas de symptôme rachidien lors de la réalisation de la radiographie.
L’importance de ce diagnostic repose sur les conséquences des fractures vertébrales en
termes de mortalité, morbidité et risque ultérieur de nouvelles fractures. Chez les sujets
âgés, les fractures vertébrales dites cliniques, c’est-à-dire ayant des symptômes conduisant
à leur diagnostic, provoquent une augmentation de la mortalité comparable à celle suivant
une fracture de l’extrémité supérieure du fémur. Cette surmortalité a été confirmée, chez
les hommes comme chez les femmes, avant et après 75 ans.
La morbidité des fractures vertébrales est bien connue : douleurs rachidiennes chro-
niques, réduction de la taille, réduction des capacités physiques, diminution de la qualité
de vie… Plusieurs études ont prouvé le retentissement des fractures vertébrales sur les
paramètres quantitatifs tels que les capacités pulmonaires, la cyphose thoracique. Les
patientes ayant des fractures vertébrales incidentes ont, au cours du suivi, des périodes de
décubitus plus fréquentes et plus prolongées que les patientes de même âge sans fracture.
La présence de fractures vertébrales augmente la durée des hospitalisations.
Enfin les fractures vertébrales, même asymptomatiques lors du diagnostic, sont des fac-
teurs de risque reconnus d’autres fractures, vertébrales ou périphériques. Ce lien a été
INTRODUCTION
établi dans plusieurs études prospectives pour lesquelles des radiographies du rachis sont
réalisées de manière systématique à la visite initiale, et les fractures incidentes observées
dans les années suivantes. Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire de connaître la date de sur-
venue de la fracture vertébrale pour en faire un facteur de risque. Même après ajustement
sur l’âge et la densité osseuse, l’existence d’une fracture vertébrale prévalente multiplie
par 3 ou 4 le risque de souffrir d’une fracture vertébrale incidente. Cette relation est vraie
même pour les fractures minimes chez les femmes ménopausées ayant une densité osseuse
basse. De plus il existe un effet-dose, car le risque de nouvelles fractures augmente avec la
sévérité des fractures initiales, et avec leur nombre. Il est d’ailleurs possible de combiner ces
deux paramètres dans un index de déformations vertébrales. Il existe également un effet-
temps, puisque 20 % des femmes ostéoporotiques ont une nouvelle fracture dans l’année
suivant la survenue d’une première fracture vertébrale.
Le rôle majeur des fractures vertébrales dans la définition de la sévérité de l’ostéoporose
et de ses conséquences impose donc une attention particulière à leur diagnostic. Des cli-
chés s’imposent lorsqu’il existe des symptômes évocateurs (rachialgies, en particulier si elles
sont de début brutal et de localisation thoracique) et/ou réduction de taille : une différence
de 4 cm entre la taille mesurée le jour de la consultation et la taille déclarée par la patiente
est un seuil pertinent pour la réalisation de radiographies à la recherche d’anomalies struc-
turales rachidiennes.
Dans ce contexte, le développement de techniques nécessitant une plus faible dose d’ir-
radiation, comme celles basées sur l’absorptiométrie biphotonique (VFA pour Vertebral
Fracture Assessment), a toute sa place. Certes la visibilité des vertèbres thoraciques supé-
2 rieures est moins bonne par cette technique que par les radiographies standard. Toutefois
la sensibilité et la spécificité de la technique sont suffisantes pour envisager un large usage
dans la perspective d’une optimisation de la prise en charge de l’ostéoporose. L’usage de
cette technique permet le diagnostic de fractures vertébrales jusque là méconnues chez les
patientes venant pour une densitométrie osseuse en raison de facteurs de risque d’ostéo-
porose ; elle permet également la détection des fractures vertébrales chez des femmes dites
« ostéopéniques », c’est-à-dire pour lesquelles la densitométrie n’est pas en soi un critère
thérapeutique ; elle permet enfin la détection de fractures vertébrales chez les sujets à haut
risque de telles fractures, comme les patients ayant des maladies inflammatoires traités par
fortes doses de corticoïdes, qui peuvent avoir des fractures sans diminution importante de
la densité osseuse. La VFA peut modifier les pratiques professionnelles, même parmi les
spécialistes.
La 3D-XA, pour 3 Dimensional X-ray Absorptiometry, est une technique permettant une
reconstruction fidèle en 3 dimensions des os à partir de 2 vues antéro-postérieure et laté-
rale obtenues lors de la VFA. La mesure des paramètres géométriques vertébraux en 3D
pourrait améliorer la prédiction du risque fracturaire.
Le système radiologique basse-dose, développé à partir des découvertes du prix Nobel
de physique de 1992 Georges Charpak, permet d’obtenir, avec une faible irradiation, une
image radiographique du corps entier en station debout. On peut ainsi facilement obtenir
la mesure des courbures rachidiennes qui conditionnent le risque de nouvelles fractures
vertébrales. Une reconstruction en 3 dimensions du squelette est possible à l’aide d’un
logiciel dédié.
L’existence d’une fracture vertébrale, même en l’absence de rachialgies lors de la réa-
lisation de la radiographie, modifie radicalement le degré de sévérité de l’ostéoporose,
IN T R OD U C T ION
et est une indication thérapeutique reconnue par toutes les recommandations inter-
nationales.
6
INCIDENCE ANTÉRO-POSTÉRIEURE (AP)
INCIDENCE DE PROFIL
INCIDENCE DE PROFIL
INCIDENCE DE PROFIL
10
Charnière thoraco-lombaire.
RACHIS THORACIQUE
11
RACHIS LOMBAIRE
L’interprétation est facilitée quand la radiographie est centrée sur L3 et quand le cliché
de profil, montre, une stricte superposition des plateaux vertébraux, en une seule ligne
(plateaux « bien enfilés »).
12
JONCTION THORACO-LOMBAIRE
Ce cliché peut être utile pour visualiser correctement T11, T12, et L1.
Attention : T12, siège fréquent de fracture, est souvent mal vue sur les radiographies du
rachis lombaire.
Rappelons qu’une fracture de T12 peut provoquer une lombalgie.
13
■ ANOMALIES TRANSITIONNELLES
DE LA CHARNIÈRE LOMBO-SACRÉE
14
Sacralisation de L5.
15
Pour la numérotation des vertèbres, les repères les plus constants sont :
– les apophyses transverses de L3, qui sont les plus volumineuses ;
– les crêtes iliaques, au niveau du disque L4-L5 ;
– le disque L4-L5, qui est le plus épais et mesure environ 1,5 cm ;
– il est préférable de numéroter à partir de T1. Le disque T5-T6 est le moins épais des
disques thoraciques.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
On peut définir des formes types des corps vertébraux thoraciques et lombaires, mais les
variantes de la normale sont très nombreuses.
Les corps vertébraux prennent des aspects différents selon la croissance, les courbures
rachidiennes, le morphotype, les conditions environnementales, alimentaires, sportives, et
les contraintes biomécaniques.
L A R A D I O G R A P H I E N O R M A L E E T L E S VA R I A N T E S D E L A N O R M A L E
■ VARIANTES DE LA NORMALE
17
Les vertèbres thoraciques sont volontiers cunéiformes.
VARIANTES DE LA NORMALE
18
VARIANTES DE LA NORMALE
Vaisseaux nourriciers
19
Présence d’une ligne dense dans le corps vertébral, centrale, représentant la persistance de
l’image des vaisseaux nourriciers sans traduction clinique.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
VARIANTES DE LA NORMALE
Méganucleus
20
Les vertèbres lombaires sont normalement biconcaves. Parfois la biconcavité est harmo-
nieusement exagérée sur chaque vertèbre lombaire par un méganucleus.
Le nucleus pulposus du disque bombe dans le plateau inférieur de la vertèbre sus-jacente et
dans le plateau supérieur de la vertèbre sous-jacente. Cette déformation est harmonieuse
et symétrique.
L A R A D I O G R A P H I E N O R M A L E E T L E S VA R I A N T E S D E L A N O R M A L E
VARIANTES DE LA NORMALE
21
Cette variante de la normale du plateau inférieur est visible sur l’incidence antéro-
postérieure du rachis lombaire, avec une indentation du plateau inférieur due à une varia-
tion du développement notochordal. Sur le profil, il existe un dédoublement du plateau
inférieur, à différencier d’une fracture vertébrale et du méganucleus.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
IMPORTANCE DE LA STANDARDISATION
À L’ACQUISITION
22
J0 J 1 an
Chez l’embryon, le rachis osseux n’existe pas. La colonne vertébrale est membraneuse et
axée autour de la notochorde. Différentes périodes de développement se succèdent de
l’embryon jusqu’à la fin de la croissance (peut-être au-delà de la deuxième décennie) avant
d’aboutir au rachis osseux adulte. À chaque stade du développement, un trouble de la
croissance peut survenir.
■ PHASE MÉSENCHYMATEUSE
La phase mésenchymateuse (début de la quatrième semaine) est la période de segmen- 23
tation vertébrale. Un trouble de la segmentation vertébrale engendrera un bloc vertébral
complet ou incomplet.
■ PHASE CARTILAGINEUSE
La phase dite cartilagineuse (au cours de la sixième semaine) correspond à la chondrifica-
tion des différentes parties de la vertèbre.
Un trouble survenant lors de cette période explique les malformations morphologiques
des vertèbres à type de vertèbre en aile de papillon, ou une hémi-vertèbre.
25
a b
26
c d
Vertèbres en aile de papillon. Différents aspects selon le degré de persistance de tissu
embryonnaire et l’importance de l’absence de soudure. Aspect de plus en plus important
de a à d.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S A N O M A L I E S D E C R O I S S A N C E
Cliché de face centré sur le disque L5-S1. Cliché de trois quarts droit centré 27
sur le disque L5-S1.
28
Cote droite surnuméraire sur une apophyse costiforme sans véritable corps vertébral,
entraînant une déviation du rachis sur ce cliché thoraco-lombaire.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S A N O M A L I E S D E C R O I S S A N C E
29
Côte droite surnuméraire sur une apophyse costiforme sans véritable corps vertébral.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
Hémi-vertèbre
30
31
32
Spina bifida.
L2
L3
L4
Avant Arrière
L5
33
S1
Profil. Oblique.
En incidence oblique, la projection de la vertèbre réalise l’image des « petits chiens équili-
bristes », le cou du petit chien représente la projection de l’isthme de l’arc postérieur. Lors
d’une lyse isthmique, le petit chien est décapité.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S A N O M A L I E S D E C R O I S S A N C E
35
36
37
Non-soudure isolée du listel (plus ou
moins décollé du corps vertébral).
La non-soudure du listel marginal peut entraîner une fragilité du bord antérieur du corps
vertébral et un effondrement de celui-ci. La dégénérescence de ce listel, et parfois sa dis-
parition, donne avec l’effondrement du bord antérieur l’image d’une marche d’escalier.
38
39
Déformation vertébrale de T11 de diagnostic difficile. Cette déformation n’est pas ostéo-
porotique. Formation d’une hernie discale antérieure lors de la croissance avec déformation
complémentaire du plateau inférieur de la vertèbre sus-jacente.
Maladie de Scheuermann
4 3
3 bis
40
5
1
Maladie de Scheuermann :
1) pincement du disque intervertébral et aspect irrégulier, déchiqueté, feuilleté des plateaux
vertébraux adjacents ;
2) hernie intra-spongieuse de Schmorl due à l’empreinte du nucleus pulposus du disque inter-
vertébral ;
3) hernie rétro-marginale antérieure et épiphyse libre (3 bis) ;
4) cyphose dorsale ;
5) aspect cunéiforme antérieur des corps vertébraux thoraciques.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S A N O M A L I E S D E C R O I S S A N C E
Maladie de Scheuermann
Maladie de Scheuermann
Hernies rétro-
marginales
postérieures
42
Aspect cunéiforme
antérieur des corps
vertébraux
Aspect irrégulier,
déchiqueté, feuilleté
des plateaux
vertébraux
adjacents
Maladie de Scheuermann
Hernies
rétro-
marginales
postérieures 43
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
Maladie de Scheuermann
44
Hernies en miroir.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S A N O M A L I E S D E C R O I S S A N C E
Maladie de Scheuermann
45
Plateaux déchiquetés.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
Maladie de Scheuermann
46
Aspect cunéiforme antérieur des corps vertébraux. Déformations vertébrales sans fracture
dues à une maladie de Scheuermann.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S A N O M A L I E S D E C R O I S S A N C E
Maladie de Scheuermann
47
a b
Déformation isolée d’une vertèbre avec image de hernie intra-spongieuse sur le plateau
supérieur, de type Schmorl (a).
Elle est normalement cerclée d’une fine réaction sclérotique et présente le plus souvent
un collet (b).
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
Maladie de Scheuermann
48
Les déformations vertébrales dues à une maladie de Scheuermann présentes sur ces clichés
constituent un des diagnostics différentiels, fréquent et difficile, des déformations vertébrales
dues à des fractures vertébrales ostéoporotiques.
3 Problèmes d’acquisition
radiologique
La bonne qualité de l’acquisition radiologique permet d’obtenir des clichés qui visualisent
bien les structures vertébrales à analyser. Le contour des vertèbres doit être facilement
détectable, sans superposition avec d’autres structures.
La bonne qualité d’une image radiologique conditionne la qualité du diagnostic.
La plupart des discordances ou des difficultés proviennent d’une mauvaise visibilité de
l’anatomie des vertèbres.
Les problèmes d’acquisition radiologique peuvent être de différentes origines.
La structure anatomique à analyser doit être connue et bien centrée.
L’exposition doit être optimale.
Les incidences doivent être respectées.
La répétition des clichés est contraire à l’éthique, il est donc impératif d’obtenir d’emblée
un cliché de bonne qualité. 49
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
50
51
52
À gauche, mauvaise acquisition avec visualisation difficile des vertèbres thoraciques supé-
rieures. À droite, même patiente après correction de l’acquisition lors du temps respiratoire :
meilleure visibilité des vertèbres thoraciques supérieures.
P RO B L ÈM ES D ’AC QU ISIT ION R A D IOLO G IQ U E
53
Même problème que dans l’exemple précédent,
mais situé au rachis thoracique moyen.
54
Mauvaise acquisition sur le cliché de gauche, avec superposition des plateaux vertébraux.
Cette mauvaise qualité n’est pas expliquée par une scoliose et peut être corrigée (cliché de
droite). L’aspect d’enfoncement des plateaux supérieurs et inférieurs sur le cliché de gauche
est dans ce cas uniquement dû à la mauvaise acquisition.
56
Doute sur des fractures vertébrales. Pas de fracture vertébrale
après recentrage du rayon.
58
Les vertèbres en bordure du cliché (T4, T5 et T11, T12 sur l’incidence latérale du rachis
thoracique, et T11, T12 sur le cliché lombaire) peuvent être mal enfilées. Le dédoublement
de leurs plateaux peut prêter à confusion avec une fracture vertébrale. Un cliché centré sur
la charnière thoraco-lombaire (voir p. 59) est alors nécessaire, d’autant que les fractures ver-
tébrales siègent souvent à ce niveau (dans certains cas, un cliché centré sur T4-T5 peut être
nécessaire).
P RO B L ÈM ES D ’AC QU ISIT ION R A D IOLO G IQ U E
59
Sur les 2 clichés thoracique et lombaire de la p. 58, les vertèbres T11-T12 sont mal axées. Sur
ce cliché centré sur la charnière thoracolombaire, elles apparaissent normales.
4 Déformations vertébrales
liées à des fractures
ostéoporotiques
D7 1 normale
1 normale
1 normale
4 tassement en coin
4 tassement en galette
1 normale
1 normale
Grade 1 = vertèbre normale.
4 plateau fracturé
Grade 2 = vertèbre biconcave.
Grade 4 = fracture de plateau, ou
2 biconcave cunéisation, ou galette.
Les vertèbres sont évaluées de T7 à L4.
L4 1 normale L’index vertébral radiologique (IVR)
est la somme des grades de chaque
IRV = 20
vertèbre. L’IVR varie de 10 à 40.
(D’après Meunier PJ, 1972.)
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
En 1972, Meunier développe une approche où chaque vertèbre est gradée en fonction
de la forme.
Renier, en 1981, a repris le score de Meunier avec quelques modifications. Il porte sur
les vertèbres de T4 à L5 :
– grade 0 = vertèbre normale
– grade 1 = enfoncement d’un plateau vertébral
– grade 2 = biconcavité
– grade 4 = tassement cunéiforme
– grade 5 = tassement en galette
Cet index varie de 0 à 70 (pas de grade 3 dans cette classification).
Ces méthodes sont simples et rapides mais restent imparfaites, très subjectives et de
reproductibilité insuffisante. La reconnaissance d’une modification de la forme et de la taille
d’une vertèbre est subjective et varie d’un observateur à l’autre
61
62 T12 est normale et correspond à une déformation de type « short vertebral height ».
MÉTHODE SEMI-QUANTITATIVE
Dans cette approche développée par H.K. Genant, une évaluation semi-quantitative visuelle
de la sévérité de la fracture est réalisée. Le point de départ et central de cette approche est
l’existence d’une diminution d’au moins une des trois hauteurs du corps vertébral (antérieure,
médiane ou postérieure). La sévérité est évaluée par l’importance de cette diminution.
Les avantages de cette technique sont la standardisation de l’analyse la rendant plus
objective, l’amélioration de la précision et de la reproductibilité avec l’apprentissage et la
graduation de la sévérité (qui est un facteur pronostique important pour le risque ultérieur
de fracture).
Grade 0
63
Grade 1
Grade 2
Grade 3
Étape 1 de début : existe-t-il une réduction de hauteur vertébrale par estimation visuelle?
Étape n° 2 : sévérité
Grade 0 : vertèbre normale
Grade 1 : déformation mineure
– 20 à 25% de réduction d’une ou plusieurs des 3 hauteurs et
– 10 à 20% de réduction de la surface du corps vertébral
Grade 2 : déformation modérée
– 25 à 40% de réduction d’une ou plusieurs des 3 hauteurs et
– 20 à 40% de réduction de la surface du corps vertébral
Grade 3 : déformation sévère
– 40% de réduction d’une ou plusieurs des 3 hauteurs et de la surface du corps vertébral
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
64
MÉTHODE QUANTITATIVE
MÉTHODE QUANTITATIVE
1 point médian supérieur
1 point postéro-
inférieur 1 point antéro-
inférieur
MÉTHODE QUANTITATIVE
Positionnement des points
antérieurs prenant en
compte la dégénérescence
vertébrale. bon
positionnement
mauvais
positionnement
mauvais
positionnement
69
Aspect peigné des vertèbres thoraco- Aspect peigné des vertèbres lombaires.
lombaires.
70
71
Fracture vertébrale du plateau Fracture vertébrale du plateau
supérieur de L1. supérieur de T12 et L2.
FRACTURES DE L1
(exemples de grades)
72
FRACTURES DE L1
(exemples de grades)
73
FRACTURES DE T12
(exemples de grades)
74
Fracture de grade 1. Fracture de grade 2.
Fracture de grade 3.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
75
76
1 an J0
Fracture vertébrale de T12 de grade 1, identifiable par comparaison aux vertèbres sus- et
sous-jacentes, confirmée par la radiographie de J0 à droite.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
77
78
79
80
82
83
85
86
87
88
89
90
91
93
94
Fracture vertébrale incidente de grade 1.
95
J0 J 1 an J 2 ans
La cascade fracturaire (sur plusieurs années).
96
La cascade de fractures (sur une année). Passage d’une fracture vertébrale de T11 de
grade 1 à J 0, à un stade multifracturaire (6 fractures vertébrales) à J 1 an. Bilan étiolo-
gique indispensable !
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
97
J 1 an J0
Fractures incidentes de grade 2 de L3 et L4.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
98
Fractures vertébrales incidentes de L2 et L4 avec détachement du coin antéro-inférieur de
L2, sans doute traumatique. Notez également les fractures prévalentes de L1, L3 et L5.
J0 J 1 an
Apparition brutale de 3 fractures vertébrales de grade 2 de T12, L1 et L2.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
Une fracture vertébrale peut survenir de façon brutale et d’emblée sévère, favorisée ou non
par un traumatisme même mineur (chute de sa hauteur).
La survenue brutale d’une fracture vertébrale est souvent cliniquement symptomatique.
Elle représente le prototype de la fracture par fragilité osseuse.
Le plus souvent le mécanisme est par compression.
99
J0 J 1 an
100
J 2 ans
101
102
J0 J 1 an
Fracture de grade 1 de T12 à J 1 an.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
103
J 1 an J 2 ans
Même patiente que figure page 102. Apparition d’une fracture de grade 3
de T8 à J 2 ans.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
104
J0 J 1 an
Fracture de grade 3 de L1 à J0. Nouvelle fracture de grade 3 de T12 à J 1 an.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
105
106
Fracture incidente de grade 1 de L2 où seule la partie antérieure
du plateau inférieur de L2 est fracturée.
107
108
J0 J 1 an
109
J0 J 1 an
110
J0 J 1 an
111
J0 J 1 an
J0 J 1 an J 2 ans
DE LA FRACTURE VERTÉBRALE RÉCENTE
Apparition à J 1 an d’une fracture de T8, inhomogène. Apparition à J 2 ans d’une fracture de T9, inhomogène avec disparition
de l’inhomogénéité de T8.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
113
J0 J 1 an
114
J0
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S L I É E S À D E S F R A C T U R E S O S T É O P O R O T I Q U E S
115
J 1 an J 2 ans
116
117
118
■ AGGRAVATION DE GRADE
119
J0 J 1 an
AGGRAVATION DE GRADE
120
J0 J 1 an
AGGRAVATION DE GRADE
121
J0 J 1 an
■ OSTÉOPOROSE CORTISONIQUE
122
OSTÉOPOROSE CORTISONIQUE
123
Fractures vertébrales multiples après 1 an d’une corticothérapie à forte dose chez une
femme de 42 ans. Aucune particularité sémiologique des fractures vertébrales ne permet
de faire le diagnostic étiologique. Seuls le nombre de fractures et leur rapidité d’installation
doivent alerter.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
■ NÉCROSE VERTÉBRALE
124
Une seule vertèbre est le siège Plusieurs vertèbres sont le siège de nécrose
d’une nécrose. chez la même patiente.
La nécrose vertébrale peut être d’importance variable, avec un aspect de vide vertébral dû
à la présence de gaz, plus ou moins important. Quelle que soit la quantité de gaz, l’aspect
est en faveur de la bénignité.
125
Image de nécrose vertébrale de pratiquement tout le corps vertébral de L1, de profil à gauche
et de face à droite.
5 Déformations vertébrales
liées à l’arthrose
0 Absente
1 Présente
2 Sévère
D É F O R M AT I O N S V E R T É BR A LE S LIÉ E S À L’A R T H R O S E
■ OSTÉOPHYTE
L’analyse a été codifiée sur les incidences de profil.
Ostéophyte : grade 1.
OSTÉOPHYTE
128
Ostéophyte : grade 2.
D É F O R M AT I O N S V E R T É BR A LE S LIÉ E S À L’A R T H R O S E
OSTÉOPHYTE
129
Ostéophyte : grade 3.
OSTÉOPHYTE
130
■ PINCEMENT DISCAL
131
PINCEMENT DISCAL
132
L4-L5
L5-S1
L’analyse a été codifiée sur les incidences de profil, mais la même analyse de face doit être
réalisée.
133
Ostéophyte
Pincement
grade 2
discal
grade 2
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
■ SCLÉROSE VERTÉBRALE
134
Sclérose de grade 2.
D É F O R M AT I O N S V E R T É BR A LE S LIÉ E S À L’A R T H R O S E
SCLÉROSE VERTÉBRALE
135
Sclérose de grade 1. Sclérose de grade 2.
Sclérose de grade 3.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
■ ÉVALUATION RÉCAPITULATIVE
DE L’ARTHROSE
136
Grade 0 0 0
Grade 2 2 1
■ ÉVALUATION DE L’ARTHROSE
DES ARTICULAIRES POSTÉRIEURES
137
A. Incidence de face :
– pincement articulaire ;
– ostéosclérose ;
– hypertrophie des apophyses articulaires postérieures.
B. Incidence de trois quarts :
– pincement articulaire ;
– ostéosclérose ;
– affaissement et incurvation de l’apophyse articulaire inférieure.
Notez la discarthrose associée au même étage (flèche).
(D’après A. Ryckewaert, Rhumatologie. Paris, Flammarion Médecine-Sciences, 1987.)
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
ÉVALUATION DE L’ARTHROSE
DES ARTICULAIRES POSTÉRIEURES
Évaluation des articulaires postérieures sur l’incidence de trois quarts : ici grade 0.
D É F O R M AT I O N S V E R T É BR A LE S LIÉ E S À L’A R T H R O S E
ÉVALUATION DE L’ARTHROSE
DES ARTICULAIRES POSTÉRIEURES
139
140
141
142
■ DÉFORMATIONS VERTÉBRALES
ARTHROSIQUES
143
Pincement discal antérieur de T6-T7 avec sclérose vertébrale sans fracture vertébrale.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
144
145
Aspect de dédoublement du plateau inférieur de L3 qui peut imiter une fracture vertébrale.
L’aspect de L3 est ici dû à la projection de l’ostéophytose latérale du disque L3-L4 visible
sur le cliché en incidence antéro-postérieure à droite. La déformation du plateau inférieur
ne se situe pas sur toute la surface de ce plateau, et ne peut donc être due à un enfonce-
ment de toute la partie inférieure de la vertèbre.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
146
Ostéophytes latéraux visibles sur le cliché de face et se projetant sur les corps vertébraux
sur le cliché de profil, pouvant simuler une fracture vertébrale.
D É F O R M AT I O N S V E R T É BR A LE S LIÉ E S À L’A R T H R O S E
147
Ostéophytes exubérants
148
■ APPRÉCIATION DE LA PROGRESSION
DE L’ARTHROSE RACHIDIENNE AU COURS
DU SUIVI
J0 J 2 ans
Passage d’un pincement discal L3-L4 de grade 1 à 3 avec aggravation de l’ostéophytose
et apparition d’une sclérose. 149
17 ans après.
Appréciation de la progression de l’arthrose rachidienne.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
■ DISCOPATHIES ARTHROSIQUES
INFLAMMATOIRES ET PSEUDO-POTTIQUES
Elles peuvent faire suspecter une spondylodiscite (voir Chapitre 8), surtout lorsqu’elles sont
situées à un seul étage.
Elles correspondent à des poussées inflammatoires, érosives, présentes ou passées, res-
ponsables d’image de destruction. Elles nécessitent généralement un complément d’inves-
tigation afin d’éliminer une spondylodiscite.
Elles présentent souvent un signal inflammatoire « Modic » à l’IRM.
La condensation des plateaux adjacents est en faveur d’une origine arthrosique.
150
L’affaissement discal peut s’accompagner de petites érosions mais elles sont bien limitées et
surtout il existe une ostéosclérose et une condensation des plateaux vertébraux adjacents.
D É F O R M AT I O N S V E R T É BR A LE S LIÉ E S À L’A R T H R O S E
151
■ RÉTROLISTHÉSIS
152
■ MALADIE DE FORESTIER
MALADIE DE FORESTIER
154
MALADIE DE FORESTIER
155
MALADIE DE FORESTIER
156
Face. Profil.
MALADIE DE FORESTIER
157
J0 J 3 ans
158
L’analyse des courbures rachidiennes comprend soit l’analyse des courbures anormales
dans le plan frontal comme la scoliose, soit l’analyse de l’exagération de courbures nor-
males de type hypercyphose thoracique.
Une scoliose peut s’aggraver avec l’âge, entraîner des déformations vertébrales et des
anomalies discales, et rendre difficile l’analyse des contours du corps vertébral.
Une hypercyphose thoracique peut être due à des fractures vertébrales, des discopathies,
une insuffisance musculaire ; elle est également un facteur indépendant de risque de frac-
tures vertébrales et non vertébrales.
Certaines anomalies de courbures sont responsables d’une augmentation du risque de
chutes et de fractures vertébrales et non vertébrales.
L’analyse des courbures rachidiennes devrait être facilitée par les nouveaux développe-
ments d’appareil de type radiologie basse-dose, qui permet l’acquisition radiologique en 159
position debout (voir Chapitre 13).
160
Scoliose +
A N A LY S E D E S C O U R BU R E S R AC H ID IE N N E S
161
On appelle vertèbre « neutre » la vertèbre qui se situe entre deux courbures, qui ne présente
pas de rotation et qui est la plus inclinée par rapport à l’horizontale. L’angle de scoliose se
mesure entre la vertèbre « neutre » supérieure et la vertèbre « neutre » inférieure. La ver-
tèbre au sommet de la scoliose est la vertèbre présentant la plus grande rotation.
vertèbre « neutre »
162 sommet
vertèbre « neutre »
163
164
165
166
167
Face Profil
Angle de Cobb
Exemple de scoliose sévère : l’analyse des contours des corps vertébraux est impossible.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
168
169
On peut évaluer les déformations sagittales par l’angle de Cobb sur l’incidence de profil.
D’autres mesures existent, comme l’index cyphotique.
Point antéro-
supérieur de
T4
170
Point le plus
postérieur
du rachis
thoracique
Point antéro-
inférieur de
T12
171
Profil Face
172
173
174 Profil
Profil Face
175
176
177
178
179
180
181
En dehors des déformations vertébrales congénitales (voir Chapitre 2), acquises pendant
l’enfance (voir Chapitre 2), ou dégénératives avec l’âge (voir Chapitre 5), de nombreuses
pathologies peuvent atteindre le rachis et entraîner des déformations de l’anatomie des
vertèbres.
Il peut s’agir de pathologie traumatique, infectieuse, inflammatoire, osseuse, métabo-
lique ou tumorale. Ces diagnostics doivent toujours être discutés en premier lors de la
démarche clinique.
Ces déformations vertébrales sont souvent découvertes dans un contexte clinique parti-
culier : fièvre, maladie inflammatoire, altération de l’état général ou trouble métabolique…,
182 mais elles peuvent être de découverte fortuite et révéler la pathologie. Devant toute défor-
mation vertébrale, un bilan clinique et biologique est nécessaire afin d’orienter le diagnostic.
Il est bien sûr impossible de réaliser un inventaire exhaustif de toutes les déformations
vertébrales possibles. Nous avons répertorié des exemples rencontrés dans notre pratique
clinique.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S N O N O S T É O P O R O T I Q U E S , N O N A R T H R O S I Q U E S
183
Avec détachement d’un fragment. Avec détachement
d’un fragment.
■ SPONDYLODISCITE
Les spondylites infectieuses sont presque toujours des spondylodiscites, plus rarement des
spondylites, très rarement des ostéites des arcs postérieurs.
On distingue les spondylodiscites tuberculeuses ou mal de Pott et les spondylodiscites
non tuberculeuses. En radiologie standard, il est difficile de dissocier les deux étiologies.
L’examen radiologique est important et nécessite des radiographies de bonne qualité, de
face et en profil strict, des espaces intervertébraux sans obliquité.
On recherche :
– le pincement d’un disque intervertébral ;
– une destruction osseuse des plateaux vertébraux adjacents : érodés, grignotés, démi-
néralisés, lacunaires ;
– une image opaque en fuseau des parties molles périvertébrales correspondant à l’abcès
(plus fréquent dans la tuberculose) ;
– l’absence d’image de construction osseuse ou de condensation autour des géodes au
début.
184
Face – J 0 Profil – J 0
J0 :
– destruction du disque
– lyse du corps vertébral
– aspect d’abcès en pont sur les deux corps vertébraux.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S N O N O S T É O P O R O T I Q U E S , N O N A R T H R O S I Q U E S
SPONDYLODISCITE
185
Face – J 1 an Profil – J 1 an
J 1 an :
– fusion vertébrale
– sans reconstruction (souvent le cas lors d’une tuberculose).
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
SPONDYLODISCITE
186
Spondylodiscite :
– pincement du disque L3-L4
– condensation de L4
– image radiotransparente (flèches) sur les corps de L3 et L4 : abcès ? Confirmation à
l’IRM (à droite).
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S N O N O S T É O P O R O T I Q U E S , N O N A R T H R O S I Q U E S
■ POLYARTHRITE RHUMATOÏDE
187
■ SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE
Maladie inflammatoire qui associe précocement une ostéoporose, des phénomènes d’éro-
sion limités aux coins vertébraux, aux sacro-iliaques, aux enthèses où il existe également
une ostéoformation représentée par les syndesmophytes.
188
SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE
189
Face Profil
SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE
190
Face Profil
■ RACHITISME HYPOPHOSPHATÉMIQUE
191
■ OSTÉOMALACIE
L’ostéomalacie est une maladie généralisée du squelette, due à un défaut de minéralisation
primaire de la matrice osseuse. Il existe un excès de tissu ostéoïde non minéralisé, respon-
sable des signes radiologiques :
– transparence excessive = aspect flou ;
– déformation en cupule des plateaux ;
– stries horizontales.
192
■ MALADIE DE PAGET
La maladie de Paget est caractérisée par une accélération du remodelage osseux et une
désorganisation anarchique de la structure de l’os atteint.
Les signes radiologiques de l’atteinte pagétique des vertèbres sont :
– des anomalies de la forme : augmentation de taille de la vertèbre, vertèbre encadrée,
atteinte de l’arc postérieur ;
– des anomalies de la structure : corticale épaissie et mal limitée, densification de la trame
osseuse ;
– des anomalies de la densité : trame fibrillaire, voire vertèbre ivoire le plus souvent lom-
baire.
193
Profil Face
Aspect de vertèbre pagétique en cadre, augmentée de taille par rapport aux vertèbres sus-
et sous-jacentes. La corticale est épaissie et mal limitée.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
MALADIE DE PAGET
Profil Face
Maladie de Paget et vertèbre ivoire.
Les principaux diagnostics à rechercher devant une vertèbre ivoire sont, outre la maladie
de Paget, une métastase osseuse condensante, une maladie de Hodgkin, une ostéite et
une tumeur bénigne.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S N O N O S T É O P O R O T I Q U E S , N O N A R T H R O S I Q U E S
MALADIE DE PAGET
195
Profil Face
Maladie de Paget et vertèbre ivoire.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
MALADIE DE PAGET
196
Profil Face
■ ANGIOME VERTÉBRAL
L’angiome des os a un siège de prédilection au rachis, le plus souvent lombaire. Son
diagnostic radiologique repose sur l’aspect cannelé et discrètement hypertrophié d’une
vertèbre.
197
Angiome de T5.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
ANGIOME VERTÉBRAL
198
Angiome de L3.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S N O N O S T É O P O R O T I Q U E S , N O N A R T H R O S I Q U E S
ANGIOME VERTÉBRAL
199
ANGIOME VERTÉBRAL
L’angiome agressif est rare. Le diagnostic est difficile par la simple radiographie standard et
fait surtout par résonance magnétique (IRM). Seul cet examen complémentaire permettra
le diagnostic d’angiome agressif, et l’établissement d’un score d’agressivité pour orienter
l’attitude thérapeutique.
200
ANGIOME VERTÉBRAL
201
ANGIOME VERTÉBRAL
202
203
J0 J 4 mois
■ MÉTASTASE OSSEUSE
205
Face Profil
■ VERTÈBRE BORGNE
Sur le plan radiologique, la présence d’une vertèbre borgne est quasi pathognomonique
d’une lésion suspecte.
Devant une vertèbre borgne, il faut rechercher :
– une origine tumorale : douleur d’horaire inflammatoire, altération de l’état général,
atteinte vertébrale au-dessus de T6, une métastase d’un cancer ostéophile (sein, rein, pou-
mon, thyroïde) ;
– un myélome multiple ;
– plus rarement une origine infectieuse : spondylite tuberculeuse, mais atteinte de l’arc
postérieur rare.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
VERTÈBRE BORGNE
Vertèbre borgne.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S N O N O S T É O P O R O T I Q U E S , N O N A R T H R O S I Q U E S
207
Profil Face
Maladie métabolique : calcifications discales étagées de l’ochronose.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
208
Profil Face
Ostéopétrose avec des bandes opaques le long des plateaux vertébraux : maladie du
squelette génétiquement déterminée.
D É F O R M AT I O N S V E R T É B R A L E S N O N O S T É O P O R O T I Q U E S , N O N A R T H R O S I Q U E S
209
Les différentes déformations vertébrales ont été présentées séparément. En réalité, elles
sont souvent associées chez un même patient. Le diagnostic de déformations vertébrales
dues à une fracture ostéoporotique est compliqué par l’association de toutes ces déforma-
tions « innées » ou « acquises ».
211
Il existe une fracture de L4. L’aspect peut être trompeur avec un nodule de Schmorl. Mais
cette déformation est isolée, lombaire, et l’enfoncement intéresse le centre et la totalité du
plateau. L’origine de cet enfoncement se situe aux bords du plateau et il n’existe pas de
collet, comme dans le nodule de Schmorl.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
➥ Maladie de Scheuermann et
ostéoporose peuvent coexister.
212
213
214
215
➥ Arthrose et ostéoporose
peuvent co-exister.
216
217
Le diagnostic de fracture vertébrale devient très difficile du fait des nombreuses défor-
mations du corps de la vertèbre dues aux ostéophytes, à la coulée osseuse antérieure. Le
corps vertébral est cunéisé et ses limites réelles doivent être retrouvées en éliminant les
constructions osseuses. On s’attache surtout à suivre les plateaux vertébraux en recher-
chant un enfoncement médian.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
218
219
J0 J 1 an
Un chapitre dédié au rachis masculin est nécessaire parce que l’analyse des fractures ver-
tébrales est difficile chez l’homme.
Il existe, en effet, une plus grande fréquence de déformations vertébrales chez l’homme
que chez la femme du fait de la fréquence plus importante d’antécédent de maladie de
Scheuermann (voir Chapitre 2) et de déformations traumatiques et dégénératives.
Il n’existe pas de consensus sur les classifications des fractures vertébrales. Par analogie,
on peut utiliser celles décrites chez la femme.
220
Vertèbres thoraciques d’un homme sportif de 20 ans, présentant des rachialgies sans autre
anomalie clinique et biologique. La maladie de Scheuermann et peut-être les traumatismes
sportifs entraînent des déformations vertébrales complexes qu’il faudra différencier, chez
l’homme âgé ostéoporotique, des fractures vertébrales.
LE R AC H IS MA SC U LIN
221
222
Scoliose et ostéophyte latéral se projetant sur les corps vertébraux, sur le cliché de profil,
pouvant simuler une fracture vertébrale.
LE R AC H IS MA SC U LIN
223
224
■ CLASSIFICATION
225
CLASSIFICATION
226
CLASSIFICATION
227
CLASSIFICATION
228
Face Profil
Fracture vertébrale grade 3 de T12, et grade 2 de L2.
LE R AC H IS MA SC U LIN
CLASSIFICATION
229
CLASSIFICATION
230
CLASSIFICATION
231
232
J 2 ans
J0
T7 semble inchangée.
LE R AC H IS MA SC U LIN
233
J0 J 2 ans
234
235
236
J0 J 2 ans
237
J0 J 2 ans
238
J0 J 2 ans
239
J0 J 2 ans
240
J0 J 2 ans
Il existe, comme chez la femme, une augmentation du risque de nouvelles fractures ver-
tébrales lorsqu’il existe des fractures vertébrales prévalentes.
241
J0 : T6 = grade 3, T7 = grade 1.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
242
243
J 1 an
J0
Apparition à 1 an d’une fracture de grade 2 de L3 qui aurait pu être confondue avec
une déformation de Schmorl. La comparaison avec la radiographie précédente (à droite)
confirme le diagnostic de fracture incidente.
Le nodule de Schmorl est une hernie du disque intervertébral dans le corps vertébral.
Il est normalement cerclé d’une fine réaction sclérotique et présente le plus souvent un
collet.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
244
J 1 an J0
Aspect de fracture vertébrale survenue sur une discopathie T11-T12 préexistante à J0.
On remarque la fracture du bord antérieur de T11.
C A S PA R T IC U LIE R S
245
J 1 an J0
246
247
248
249
250
251
252
La déformation de certaines vertèbres est parfois difficile à classer : normale (« short verte-
bral height », voir Chapitre 1), fracture minime de grade 1 (voir Chapitre 4), déformation
due aux contraintes mécaniques pour les vertèbres dans les courbures, déformation arth-
rosique (voir Chapitre 5), etc. Un cliché antérieur (et/ou un cliché suivant) peut faciliter le
diagnostic.
C A S PA R T IC U LIE R S
253
254
Ces vertèbres sont globalement diminuées de taille par rapport aux vertèbres sus- et sous-
jacentes, mais elles sont également remaniées.
C A S PA R T IC U LIE R S
255
256
QUELQUES PIÈGES
257
Projection de la pointe de l’omoplate en T7.
QUELQUES PIÈGES
258
QUELQUES PIÈGES
259
MAIS : malformation de L2, de type vertèbre papillon (butterfly vertebra). Vertèbre élar-
gie en aile de papillon due à la persistance de tissu embryonnaire empêchant la soudure
médiane de la vertèbre, avec déformation complémentaire des plateaux des vertèbres
adjacentes (plateau inférieur de L1 et plateau supérieur de L3).
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
QUELQUES PIÈGES
normale
normale
normale
260
T5, T6, T7 difficiles à évaluer à J0. T5, T6, T7 normales à J 2 ans mais
fracture incidente de T12.
C A S PA R T IC U LIE R S
261
262
263
Fracture de L5.
Aspect fracturaire avec anomalie de la trame osseuse de L2.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
265
266
J0
267
J 2 ans
PLEURÉSIE
268
PLEURÉSIE
269
SCISSURITE
270
271
Calcifications aortiques.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
272
273
Calcification discale.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
274
275
276
SUPERPOSITIONS
277
SUPERPOSITIONS
278
Superpositions d’objets.
C A S PA R T IC U LIE R S
SUPERPOSITIONS
279
Superpositions d’objets.
Oui, MAIS : fracture de L4.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
SUPERPOSITIONS
280
Superpositions d’objets.
Oui, MAIS : fracture de L2.
C A S PA R T IC U LIE R S
SUPERPOSITIONS
281
Superpositions
d’autres structures.
Oui, MAIS : fracture
de L1.
R A D I O G R A P H I E S TA N D A R D
282
283
284
285
286
Arthrodèse de 3 et 4 étages.
C A S PA R T IC U LIE R S
287
Arthrodèse thoraco-lombaire.
2
Nouvelles
techniques
d’imagerie
11 V F A ( V e r t e b r a l F r a c t u r e
Assessment)
La VFA (pour Vertebral Fracture Assessment) est une technique permettant d’obtenir, sur
les appareils d’absorptiométrie biphotonique aux rayons X (DXA) des images du rachis
thoraco-lombaire en incidence antéro-postérieure et de profil. Ces images sont de qualité
suffisante pour rechercher des fractures vertébrales.
L’irradiation est de faible intensité, les mesures de radioprotection sont les mêmes que
lors de la mesure de la densité minérale osseuse.
Les images sont obtenues en quelques minutes.
Vertebral Fracture Assessment ou VFA est le terme à utiliser quelle que soit la marque
de l’appareil DXA, pour l’International Society for Clinical Densitometry (ISCD) (Journal of
Clinical Densitometry, 2006).
V FA (V ER T E BR A L F R AC T U R E A SSE SSME N T )
■ ALTERNATIVES À L’ÉVALUATION
RADIOLOGIQUE
Les images de Vertebral Fracture Assessment (VFA) sont faciles à archiver et peuvent
être retrouvées aisément lors d’un contrôle ultérieur. Elles pourront être ainsi analysées en
comparaison, permettant de visualiser les changements de formes vertébrales.
La moins bonne résolution des images de VFA par rapport à celles de la radiographie
standard est compensée par l’absence de distorsion du rayon X incident. Lors d’une radio-
graphie, le rayon est en éventail et il existe un défaut de parallaxe sur les bordures du cliché
entraînant une perte du parallélisme des plateaux des vertèbres situées aux extrêmes du
cliché. Lors d’une VFA, le rayon est parallèle à l’axe du corps sans distorsion ni erreur de
parallaxe. Ceci est vrai sauf en cas d’anomalie importante de courbure rachidienne.
La VFA permet la reconnaissance des formes des vertèbres et le diagnostic de fracture
mais elle ne peut être utilisée comme outil pour tous les diagnostics. Au moindre doute, une
radiographie standard est nécessaire. Elle est mise en défaut lors des scolioses importantes.
Elle visualise mal le rachis thoracique supérieur.
Elle est peu irradiante et peut donc être répétée.
Elle a une valeur prédictive négative du diagnostic de fracture vertébrale de 97 %. En
d’autres termes, si toutes les vertèbres sont visibles et diagnostiquées sans fracture, le
risque pris lorsqu’on décide de ne pas faire de radiographie complémentaire est très faible.
La VFA pourrait constituer un bon examen permettant la sélection des patients qui ne
nécessitent pas de radiographie.
NOUVELLES TECHNIQUES D’IMAGERIE
VFA de profil.
292
VFA de face.
V FA (V ER T E BR A L F R AC T U R E A SSE SSME N T )
2006
293
2001
294
NOUVELLES TECHNIQUES D’IMAGERIE
2006 2000
Nouvelle fracture de grade 3 de T12 en 2006. Notez l’enfoncement du plateau supérieur de L1 (fracture
de grade 1) qui existait déjà sur la VFA de 2000.
V FA (V ER T E BR A L F R AC T U R E A SSE SSME N T )
Il existe un logiciel d’aide au diagnostic en mesurant les hauteurs vertébrales soit de façon
manuelle, soit de façon automatique (reconnaissance des contours vertébraux par le logiciel).
295
NOUVELLES TECHNIQUES D’IMAGERIE
Le logiciel propose un positionnement de 6 points par vertèbre, qui permettent la mesure des
hauteurs antérieure, moyenne et postérieure de chaque vertèbre. L’opérateur peut modifier
manuellement le positionnement de ces points.
296
V FA (V ER T E BR A L F R AC T U R E A SSE SSME N T )
Morphométrie automatique.
297
NOUVELLES TECHNIQUES D’IMAGERIE
298
V FA (V ER T E BR A L F R AC T U R E A SSE SSME N T )
299
Le logiciel quantitatif a reconnu une fracture de grade 3 de T10 mais a étiqueté à tort une
fracture de grade 2 de L2 (déformation arthrosique, voir cliché de face).
NOUVELLES TECHNIQUES D’IMAGERIE
La définition de l’image est souvent suffisante pour réaliser une évaluation des déformations vertébrales,
A SSE SSME N T )
302
303
COURBURES RACHIDIENNES
304
305
306
Fracture de
grade 1 de L1
V FA (V ER T E BR A L F R AC T U R E A SSE SSME N T )
Fracture 307
de grade 3
de T11
Fracture
de grade 2
de L1
NOUVELLES TECHNIQUES D’IMAGERIE
308
309
310
12 L a 3 D - X A ( 3 - D i m e n s i o n a l
X-ray Absorptiometry)
312
3D-XA
( 3 - DI M ENS ION A L
X - R AY
A B SOR P T IOME T R Y )
3D-XA
3D-XA
3D-XA
3D-XA
317
319
320
321
322
323
Le suivi des scolioses est facilité, surtout chez les enfants en raison de la faible irradiation.
(Collection Pr Jean-Luc Drapé, Dr Antoine Feydy. Service de radiologie B – Hôpital Cochin, Paris.)
NOUVELLES TECHNIQUES D’IMAGERIE
324
325
326
327
328
Incidence de profil.
Femme de 46 ans, lombalgique. Pincement discal L4-L5 grade 2 de profil.
(Collection Pr Jean-Luc Drapé, Dr Antoine Feydy. Service de radiologie B – Hôpital Cochin, Paris.)
S YS T È ME R A D IO LO G IQ U E BA SSE -D O SE
329
Incidence de face.
Pincement discal L4-L5, latéralisé à droite de face (même patiente que p. 328).
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SÉ LE C T IO N D E R É F É R E N C E S
334
IN D E X
INDEX
Maladie (suite) R
de Paget, 193-196
de Scheuermann, 36, 40-48, 61, 64, Rachischisis, 27
211-215, 220, 221, 250, Rachitisme hypophosphatémique, 191
Méganucleus, 20, 21, 308 Rétrolisthésis, 33, 152
Métastases osseuses, 194, 205
Morphométrie vertébrale, 65, 68, 295-299
S
Myélome, 205, 327
Sclérose vertébrale, 126, 134-136, 143,
N 149, 153
Scoliose, 8, 13, 30, 53, 54, 61, 64, 148,
Nécrose vertébrale, 124, 125, 204 159-169, 222, 223, 291, 318, 323
Nodule de Schmorl, 61, 64, 211-215, 243 Spondylarthrite ankylosante, 127, 153,
183, 188-191, 318
O Spondylodiscite, 150, 151, 184-186
Spondylolisthésis, 33-36, 142
Ochronose, 207
Syndesmophyte, 127, 188, 189
Ostéomalacie, 192
Système radiologique basse-dose, 2, 159,
Ostéopétrose, 194, 208
318-329
Ostéophyte, 126, 127-130, 133, 136,
146-148, 217, 222
Ostéoporose cortisonique, 122, 123 V
336
Vertebral fracture Assessment (VFA), 2,
P
290-310
Pincement discal, 40, 41, 126, 131-133, Vertèbre
143, 144, 149, 153, 184, 186, 221, en aile de papillon (butterfly vertebra),
326, 329 25-27, 259
Polyarthrite rhumatoïde, 187 borgne, 205, ,206
ATLAS DES DÉFORMATIONS ET FRACTURES VERTÉBRALES
Les fractures vertébrales occupent une place singulière parmi les fractures ostéoporotiques : ce
ne sont pas toujours des événements binaires (fractures oui/non), mais parfois des déformations
progressives, rendant le diagnostic difficile ; elles peuvent passer inaperçues ; la réparation
anatomique n’est pas possible.
Les conséquences des fractures vertébrales en termes de morbidité, de mortalité et de risque
ultérieur de nouvelles fractures expliquent l’importance de ce diagnostic.
Il n’existe pas de « gold standard » de vertèbre normale. Un ouvrage réunissant les différentes formes
vertébrales rencontrées en pathologie clinique quotidienne constitue une aide au diagnostic.
Ce livre, présenté sous forme d’atlas soulignant les critères sémiologiques de diagnostic, reflète
l’expérience pratique de plus de vingt ans des auteurs dans ce domaine.
Après un rappel des conditions d’une bonne acquisition radiologique, il aborde les variantes de
la normale des vertèbres, les déformations vertébrales congénitales, les déformations vertébrales
d’origine fracturaire, puis celles d’autres étiologies, – arthrosique, infectieuse, tumorale,
inflammatoire, etc.
Pour chaque cas illustré, les caractéristiques sémiologiques orientant le diagnostic positif sont
mentionnées, ainsi que les signes permettant d’éliminer les diagnostics différentiels.
Enfin, après la radiographie standard, les nouvelles techniques d’exploration des déformations
vertébrales telles que la VFA, la 3D-XA et le système de radiographie basse-dose sont abordées.
Ainsi ce livre, très richement illustré, constitue une aide indispensable à tous les médecins et
étudiants confrontés à l’évaluation des déformations vertébrales.
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