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“Il est laid d’être punissable, mais peu glorieux de punir.

” disait Michel Foucault dans


Surveiller et punir. Les rapprochements entre école et prison sont nombreux, en effet au fil
de l’éducation, actuel comme passé, tout élève : le cancre ou simplement l’élève moyen
s’est déjà vu dans une situation d’un travail non fait, d’une tache que l’on a délaissé, et de ce
fait, conduit à une remise à l’ordre ou à une punition. C'est ce que présente Balzac dans le
livre Louis Lambert en 1832, ce livre qui tend vers le roman autobiographique nous présente
un écolier rêveur qui affronte le dure système scolaire de l’époque, il s’en joue tout une
description de ce dernier mais aussi d’un blâme. Ainsi on peut se demander, que Balzac
critique et de quelle manière. Dans un premiers temps nous verrons quelles sont les
manières qu'emploie l’auteur pour rendre crédible sa critique. Puis dans un second temps
nous mettrons en avant la critique en elle-même dévoilée.

De prime abord, ce texte dévoile ici les pensées de l’auteur quant au sujet des
punitions et crée un cadre pour les dévoiler. En effet, on peut observer cela notamment cela
grâce au registre employé, le registre réaliste, ce qui nous est présenté à la ligne 3 à l’aide
de détail précis qui rendent réelle la fiction inventée : “sa main gauche et le bras accoudé
sur son pupitre” mais encore grâce à l’emploi de discour racontées : “Vous ne faites rien,
Lambert !” l.6. Ainsi ce registre permet à l'auteur de poser le cadre à l’histoire et la rend
réelle pour rendre possible ensuite la critique. De plus l’auteur a recours à l’emplois d’une
narration interne qui n’a pour simple vocation de décrire la vie de son camarade Louis
Lambert, on peut l’observer à l’aide de la répartition des pronom personnel : on emploie
d’abord “il” l.1 qui laisse place au “nous”l.1à jusqu'à la fin du texte, on voit ainsi la
focalisation de l’auteur pour son personnage dans le texte. On voit également le champ
lexical de l'enseignement, ce qui précise le lieu où se passent les diverses actions :
“pupitre”l.3 “récréation” l.7 "bibliothèque" l.12 “collège” l.14 ce qui nous amène à la critique.

De plus, grâce au cadre que Balzac installe, il y glisse conjointement une critique du
système éducatif en place dans ce collège de Vendôme. Effectivement, dans le texte se joint
le champ lexical de la discipline : “privatisation” l.1 “habitude” l.2 “discipline” l.2 “heures
d’étude” l.3 et 4 “Régent” l.5, ainsi il nous indique les contraintes que ce système impose.
L’auteur va même d’autant plus loin, il accuse son établissement d’aller à contre sens totale
de son éducation qui le mène même vers un “abrutissement complet” l.13 on peut l’observer
à l’aide de la définition presque académique dans sa forme des pensum : “Le pensum,
punition dont le genre varie …” l.8 cette construction de phrase avec le sujet antéposé mit
en avant puis définit à l’aide d’un synonyme nous montre comment l’auteur prouve au
lecteur, le problème au centre de ces méthodes éducatives. De même l’hyperbole "régime
pénitentiaire” l.13 est l'expression capitale du texte, par là l’écrivain met les mots de manière
directe sur dont il retourne, sous ce manteau de discipline excessive on voit une réelle
prison qui bloque les enfants et ne les dirige pas vers les chemin de la connaissance :
“souvent nous ignorions en quoi consistait la leçon” l.20.

Derrière ce narrateur, la voix de Balzac résonne, en effet on assiste à un réel


témoignage de l’enfance de l’auteur sur l’éducation scolaire qu’il a subi. On remarque cela à
l’aide du registre réaliste qu’il emploie, le choix d’un narrateur interne qui suit l’histoire, des
lieux ... Quant à la critique, elle vise à décrire en profondeur les maux qu’elle inflige à
l'enfant, de comment elle l’abrutie. En lien à ce texte on peut penser à une approche
cinématographique semblable à l’aide du film Le Cercle des poètes disparus qui montre un
groupe d'adolescents d’un lycée anglais élitiste qui forme sous les conseils de leur
professeur de littérature un club qui enfreint les règles et mœurs accepté de leur
établissement. Ou à d’autre horizon on peut penser à l'œuvre Surveiller et punir du
sociologue Michel Foucault ou l’auteur fait le rapprochement entre les établissements
publiques et le fonctionnement des prisons.

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