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Caritas
RWANDA
B.P. 124 Kigali Tél. (250) 574295 Fax (250) 574254 e-mail : caritas1@rwanda1.com
Plan Stratégique
2008 – 2010 de la
Caritas Rwanda
Décembre 2007
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SIGLES ET ABREVIATIONS......................................................................................................... 4
Liste des tableaux ................................................................................................................. 5
0. INTRODUCTION GENERALE ....................................................................................... 6
0.1. Contexte général ........................................................................................................ 6
0.2. Méthodologie d’élaboration du plan ............................................................................ 8
0.2.1. Collecte et analyse des données ............................................................................ 8
0.2.2. Rédaction du plan stratégique ................................................................................ 9
0.2.3. Structuration du plan ............................................................................................... 9
CHAPITRE I : DESCRIPTION DE LA SITUATION ACTUELLE .......................................... 10
1.1. Brève présentation de la Cartas Rwanda ................................................................. 10
1.1.1. Vision, mission et objectif de la Caritas ................................................................. 10
1.1.2. Aspects organisationnel et administratif de la Caritas ........................................... 11
1.1.3. Fonctionnement des organes de la CR................................................................. 12
1.2. Evaluation du plan stratégique 2005 – 2007............................................................. 14
1.2.1. Appréciation générale de la mise en œuvre du plan ............................................. 14
1.2.2. Problèmes rencontrés et solutions pour le futur .................................................... 15
1.3. Analyse de l’environnement du plan stratégique de la Caritas et sa relation avec le
Plan Stratégique pour le Développement Humain de l’Eglise ............................................. 16
1.3.1. Dans le secteur de la santé................................................................................... 17
1.3.2. Dans le domaine des œuvres sociales et caritatives ............................................ 21
1.3.3. Dans le domaine du développement économique ................................................ 23
1.3.4. Dans le secteur du renforcement organisationnel et institutionnel ....................... 28
1.4. Principales opportunités ........................................................................................... 30
1.5. Problèmes prioritaires ............................................................................................... 31
1.5.1. Dans le domaine des capacités organisationnelles et institutionnelles ................. 31
1.5.2. Dans le domaine du développement économique ................................................ 31
1.5.3. Dans le domaine des œuvres sociales et caritatives ............................................ 32
1.5.4. Dans le domaine de la santé................................................................................. 32
1.6. Problèmes à résoudre et solutions stratégiques ....................................................... 33
CHAPITRE II : ORIENTATIONS STRATEGIQUES DU PLAN ................................................ 37
2.2. Analyse des parties prenantes principales ............................................................... 37
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SIGLES ET ABREVIATIONS
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0. INTRODUCTION GENERALE
Chaque société étant caractérisée par l’interaction des activités de plusieurs organisations
et institutions, la performance de la Caritas Rwanda, dépend également de son aptitude à
développer le partenariat avec d’autres acteurs du secteur public, privé et de la société
civile. Parfois, ces partenaires travaillent ensemble et sont complémentaires, ou sont en
compétition avec des approches opposées.
La question de base pour le présent plan stratégique est la suivante : « Comment renforcer
la Caritas pour qu’elle soit capable d’offrir de meilleurs services de développement
économique, d’œuvres sociales et caritatives, ainsi que de promotion de la santé aux
vulnérables (veuves, personnes vivant avec le VIH/SIDA, orphelins, enfants de la rue,
personnes traumatisées, etc.) en particulier et à la population en général ? ».
La réponse à cette question est basée sur l’évaluation de la mise en œuvre du plan
stratégique 2005-2007, et sur l’analyse institutionnelle et organisationnelle de la Caritas
mettent en évidence les principales opportunités à saisir, les menaces à réduire ou à
éliminer, les forces à utiliser et les faiblesses à éliminer pour tracer le processus de
changement envisageable pour les trois prochaines années. La combinaison de ces
éléments institutionnels et organisationnels aboutit aux performances recherchées pour
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que la Caritas puisse livrer des services bien appréciés par les groupes cibles et mieux
coopérer avec les différents acteurs opérant dans son environnement institutionnel
notamment les administrations publiques et privées et toute la sphère de l’Eglise
catholique, dans l’offre de services de qualité.
Ainsi, le plan stratégique triennal 2008-2010 de la Caritas qui fait l’objet de ce document est
concerté entre les membres des structures et les partenaires clés de la Caritas. C’est le
résultat du processus de planification participative qui a impliqué les différentes parties
prenantes des interventions de la Caritas en l’occurrence le Secrétaire Général de la
Caritas Rwanda, les Directeurs des Caritas Diocésaines et les Responsables des différents
départements. Cette équipe a pu dégager les grandes orientations stratégiques pour les
trois prochaines années qui seraient la base de fonctionnement et d’exécution que ce soit
au niveau national ou diocésain. Il constitue un instrument de référence de coordination des
interventions des structures de la caritas Rwanda.
Il a été conçu en faisant ressortir les opportunités à saisir, les forces à exploiter davantage ;
les menaces et les faiblesses ainsi que les problèmes prioritaires que la Caritas Rwanda
doit atténuer, éliminer ou résoudre dans les trois prochaines années depuis 2008 jusqu’en
2010 afin d’atteindre ses objectifs. Les résultats de la démarche ont permis de partir d’une
base solide et réelle dans l’élaboration des orientations stratégiques basées sur le contexte
réel dans lequel évolue la Caritas en tenant compte des vraies forces de la Caritas à utiliser
et de ses vraies faiblesses à éliminer ou à atténuer pour résoudre les problèmes prioritaires
identifiés.
L’objectif de l’élaboration du présent plan est de doter la Caritas Rwanda d’un plan
stratégique concerté entre les membres des structures, le personnel et les partenaires clés
de la Caritas, faisant ressortir les problèmes prioritaires que la Caritas doit résoudre,
conformément à sa vision, sa mission et ses objectifs en tant que mécanisme de la
Conférence des Evêques catholiques du Rwanda jouant un rôle particulier de coordination
des interventions d’assistance aux personnes nécessiteuses et de promotion du
développement intégral de l’homme au sein de la
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Cette recherche nous a permis d'une part de nous imprégner de l’organisation interne
de la Caritas Rwanda dans toutes ses composantes notamment ses structures,
stratégies, systèmes, ressources, activités, personnel, style de gestion et culture
organisationnelle, mais aussi elle nous a guidé dans l'élaboration des instruments de
collecte des données et informations pendant l’atelier participatif de planification.
L’analyse SWOT ou FFOM a permis de dégager les forces sur lesquelles la Caritas va
s’appuyer dans la mise en œuvre du plan, les faiblesses sur lesquelles la Caritas doit
veiller pour les éliminer, les opportunités que la Caritas va saisir et les menaces
qu’elle va réduire ou éliminer pour améliorer l’efficacité et l’impact de la mise en œuvre
du plan stratégique.
La planification des Interventions Par Objectifs (PIPO) vise que toute l'équipe participe
à la prise de décision sur ce qui va être exécuté et comment. Chaque membre de l'équipe
a le sentiment d'être responsable de la réalisation, ce qui l'incite à participer davantage à
l'exécution et au contrôle de la stratégie. Selon cette méthode, le brainstorming conduit
avant tout à la construction de l'arbre des problèmes. Le problème central est ainsi
circonscrit à ce stade. On identifie ensuite les causes et les conséquences du problème.
Dans une autre étape, l'on construit l'arbre des objectifs (solutions) et ce en transformant
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les conséquences du problème en états positifs qui se présentent alors comme des fins et
en déterminant les moyens permettant de supprimer ou plutôt atténuer les causes du
même problème. Ce sont, sur l'arbre des solutions, les branches moyens-fins cohérentes
qui constituent une stratégie. Des différentes stratégies dégagées, à l'issu de cette
réflexion, on a pu en identifier, hiérarchiser, les plus importantes, les compléter et les
rendre plus optimales par une approche itérative. Le choix d'une stratégie parmi d'autres
possibles s’est fait en suivant les critères de la disponibilité des moyens financiers, les
priorités des groupes cibles, la probabilité de succès, la politique du gouvernement, la
durée du plan et la capacité d'encadrement de la Caritas.
En deuxième lieu, les orientations stratégiques de la Caritas Rwanda focalisés sur les axes
stratégiques choisis sur base de la vision, de la mission, des objectifs, les résultats
d’analyse de l’environnement externe et interne de la Caritas Rwanda, ainsi que le cadre
logique d’intervention basé sur les axes stratégiques choisis en mettant en évidence les
principaux indicateurs objectivement vérifiables, les sources de vérification utilisables
pendant le suivi et l’évaluation du plan, ainsi que les suppositions importantes sur
lesquelles doit veiller la Caritas Rwanda pendant la mise en œuvre du plan afin d’espérer
un bon degré de réalisation des objectifs et des résultats escomptés.
En troisième lieu, les mécanismes de mise en œuvre de ce plan en insistant sur les
mécanismes de lancement de la stratégie, le système de coordination et de gestion de la
mise en œuvre.
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La Caritas Rwanda est une Association Sans But Lucratif (ASBL) fondée en 1960 par les
Evêques Catholiques du Rwanda. Elle assiste les personnes nécessiteuses et promeut le
développement intégral de l’homme.
Avant de se transformer en une nouvelle institution avec son nouveau nom, la Caritas
Rwanda portait, dès sa première institutionnalisation en 1959 par la conférence des
Evêques, le nom de « Secours Catholique Rwandais ». Son siège était alors établi à
l’Archevêché de Kabgayi. Il a été ensuite transféré à Kigali. C’est pour étendre ses
activités dans tout le pays, qu’elle s’est ramifiée en des Caritas Diocésaines et Paroissiales
qui sont du ressort administratif de chaque Diocèse.
La Caritas Rwanda, sous sa forme actuelle, a été créée en avril 1960 par les Evêques
catholiques du Rwanda pour faire face aux problèmes générés par les troubles qui avaient
provoqué mort d’hommes et exil forcé d’une partie de la population, à l’intérieur et à
l’extérieur du pays. Elle a été juridiquement reconnue le 1er février 1963 comme Association
Sans But Lucratif (asbl) sous la dénomination de Caritas Rwanda par l’Arrêté Ministériel n°
499/08 de 1962.
(a) Vision
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(b) Mission
(c) Objectifs
Son souci intrinsèque est de voir les catégories sociales les plus pauvres arrivées à se
prendre en charge, individuellement ou par solidarité sociale, pour l’épanouissement de
leur dignité humaine.
Aujourd’hui, la Caritas Rwanda mène ses activités à travers une structure hiérarchisée de
la base, c’est à dire des CEB, à l’échelon national (CR). Sa coordination s’exerce à travers
les services du Secrétariat Général et ses trois départements, à savoir le Département des
Œuvres Sociales et Caritatives, le Département de la Santé et le Département de
Développement.
Avec l’appui des différents partenaires, la Caritas Rwanda (CR) réalise ses activités en
étroite collaboration avec les 9 Caritas diocésaines regroupant 153 Caritas paroissiales
(CP) qui totalisent plus de 10.000 Communautés Ecclésiales de base (CEB) formant la
structure de base de la Caritas. C’est sur ces CEB que la Caritas Rwanda fonde toutes ses
actions devenant ainsi parmi les organisations les mieux structurées et l’une des plus
merveilleusement ramifiées du pays. Elle exécute les programmes et les activités et se
présente schématiquement comme suit :
Caritas Rwanda
Caritas Diocésaine
Caritas Paroissiale
Groupes cibles
de la Caritas
Rwanda
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A son Assemblée Générale participent tous les Evêques catholiques du pays et les
délégués des Caritas Diocésaines. C’est l’organe suprême et souverain de la Caritas
Rwanda. L’assemblée générale est opérationnelle et se tient régulièrement.
Le Secrétariat Général est l’organe exécutif de Caritas Rwanda qui est constitué d’un
ensemble des départements chargés de la gestion quotidienne des activités de la Caritas.
Il est composé par des employés rémunérés et coordonné par les présidents des Caritas
diocésaines et des Directeurs des départements formant une équipe de direction
fonctionnant de manière à rendre compte au Secrétaire général de la Caritas Rwanda qui
rend compte à son tour au Conseil d’Administration.
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enfants des familles pauvres, l’assistance aux victimes du Sida, la distribution des journaux
aux prisonniers, etc.
Dans son exécution, la Caritas compte, une fois de plus, sur le dynamisme et l’esprit de
don de soi de son personnel ainsi que sur l’intervention et la bonne compréhension de ses
habituels partenaires financiers, mais elle fait aussi appel aux autres partenaires intéressés
par le développement et l’appui aux vulnérables.
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L’évaluation rapide des réalisations des 3 années passées a porté sur le niveau de
réalisation des objectifs spécifiques, des résultats et des activités stratégiques du plan
stratégique 2005-2007 qui vient de s’achever. Les résultats dégagés par les participants,
après les échanges des participants répartis en groupes par départements de leur
affectation où les Directeurs Diocésains et le Secrétaire Général de la Caritas Rwanda
constituaient un groupe spécifique de « direction », montrent le niveau de réalisation du
plan stratégique 2005-2007.
Le constat général est que d’une part, le plan stratégique 2005-2007 était trop ambitieux,
irréaliste et incohérent. Cela est traduit par quelques cas concrets tels que certaines
activités comme l’analyse du niveau général des salaires sur le marché, cette activité étant
hors portée de la mission de la Caritas,
D’autres indicateurs sont surestimés tels que ceux qui stipulent que l’augmentation de
revenu dont 60% de la population encadrée devraient avoir ouvert un compte dans les
Institutions de micro finance durant les trois années passées, 30% de la population
encadrée devraient avoir obtenu et géré efficacement un crédit à l’issu de la troisième
année, augmentation de la production agricole de 30% par an dans les associations
encadrées et 50% des entreprises du groupe cible devraient être capables de dégager
annuellement des situations financières bénéficiaires, la dégradation des terres cultivables
diminuée de 50%, le degré d’alluvionnement et de colluvionnement des lacs de basse
pente devraient avoir baissé de 50%.
D’autre part, les activités stratégiques définies ont été mal réalisées, pour des raisons
suivantes :
L’envergure du plan stratégique n’a pas été adaptée aux disponibilités financières.
Le document de 2005 – 2007 n’a pas été suffisamment porté à la connaissance des
acteurs appelés à intervenir à différentes phases d’exécution. Certains participants
ont déclaré ne pas avoir suffisamment d’informations sur le plan stratégique achevé,
tandis que d’autres affirment l’avoir aperçu pour la première fois.
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la caritas et sur les résultats concrètement obtenus dans la mise en œuvre du plan
2005-2007.
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L’analyse des acteurs et des facteurs par département a dégagé les opportunités et les
menaces dans l’environnement de la CR, qu’il faut considérer dans la mise en œuvre de ce
plan stratégique. Elle a mis en évidence les éléments essentiels traçant la relation et la
concordance entre ce plan stratégique au plan décennal de l’Eglise catholique qui est le
Plan Stratégique pour le Développement Humain de l’Eglise (PSDH).
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L’existence des structures bien organisées à tous les niveaux, à travers le réseau Caritas,
renforce les réalisations de l’Eglise Catholique en matière de santé. Les animateurs de
santé et d’autres bénévoles au niveau des paroisses aident dans la sensibilisation de la
population et appuient dans l’encadrement des personnes affectées ou infectées par le
VIH/SIDA et dans l’assistance aux indigents. L’effectif des FOSA catholiques est un acquis
palpable car, on enregistre autour de 97 centres de santé et 9 hôpitaux, soit environ 28 %
des FOSA du pays. Dans l’ensemble d’environ 150 FOSA agréées qui sont gérées par les
institutions religieuses, soit 40% des FOSA du pays, l’Eglise Catholique enregistre à elle
seule autour de 69%.
En plus, la prise en charge des vulnérables en matière de santé est un acquis important au
niveau de l’actif de l’Eglise Catholique au Rwanda. Notons que l’Eglise intervient dans le
domaine de la santé mentale à Ndera (diocèse de Kigali) et à Huye (diocèse de Butare).
Elle intervient aussi en faveur des handicapés de toutes sortes à Gatagara (diocèse de
Kabgayi), à Rwamagana (diocèse de Kibungo), à Huye (diocèse de Butare) et ailleurs.
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Malgré les résultats positifs enregistrés en matière de santé, les interventions se heurtent à
certains défis dont les plus importants sont les suivants :
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nutrition, la lutte contre d’autres maladies épidémiques ne sont pas pris en compte à
leur juste titre et des initiatives en ce sens sont timides.
La faible interaction entre les intervenants par manque d’un cadre de concertation et
de collaboration, ce qui aboutit à une dispersion des efforts. Cela aboutit, au cas
échéant, à la détérioration de l’identité catholique dans les FOSA quand les bailleurs
imposent des conditions qui vont en l’encontre de la mission de la Caritas et de la
doctrine de l’Eglise en matière de santé.
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(a) Analyse des acteurs clés dans le domaine des œuvres sociales
(b) Analyse des facteurs généraux dans le domaine des œuvres sociales
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L’Eglise Catholique a une longue expérience dans le domaine des œuvres sociales et
caritatives. A travers l’animation à la charité faite par les structures Caritas, de nombreuses
initiatives d’entraide et de solidarité qui visent le soutien envers les nécessiteux ont été
initiées dans les CEB. Des caisses de solidarité et de soutien aux pauvres ont été mises en
place dans les paroisses et sont alimentées par les cotisations des fidèles. Les collectes
pour les pauvres pendant le mois de la charité et de miséricorde (mois d’août) qui a été
institutionnalisé partout dans tous les diocèses et toutes les paroisses augmentent de plus
en plus.
Les œuvres socio caritatives de l’Eglise catholique à travers la Caritas, à plusieurs niveaux,
aident les fragilisés à recouvrer leur espérance pour une vie meilleure et à avoir le goût de
la vie, notamment les personnes infectées ou affectées par le VIH/SIDA et autres maladies
incurables.
En matière des œuvres socio – caritatives, on enregistre une performance limitée des
mécanismes d’assistance envers les pauvres. Les actions en cette matière sont
dispersées chez plusieurs acteurs internes de la caritas, sans coordination ni capitalisation.
Les activités sont exécutées dans la routine, sans suffisamment de réflexions et d’actions
stratégiques pour mener des mesures préventives. On note également une faible
mobilisation du potentiel humain existant pour une plus grande mobilisation des fonds
locaux.
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De plus, la guerre et le génocide de 1994 et les conséquences qui en sont résultés ont
engendré un nombre important de veuves ou de femmes vivant seules suite aux maris
emprisonnés, ainsi que des milliers d’orphelins chefs des ménages, des handicapés
physiques et mentaux. La pandémie du VIH/SIDA est venue aggraver cette situation de
vulnérabilité.
L’Eglise est traditionnellement engagée dans des actions envers les pauvres. Une longue
expérience de la Caritas en la matière a permis le développement d’une diversité
d’initiatives et des actions de la charité partout dans les diocèses et les paroisses. Une
animation caritative basée sur les réalités locales a été développée dans le but de
l’édification d’une Caritas nationale.
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Collaboration
ONG Partenariat Opportunité
Finance
Institutions financières Partenariat Opportunité
Finance
Partenariat Opportunité
Institutions étatiques et para Partenariat Opportunité
étatiques Finance
Organisation onusienne et Partenariat Opportunité
Agence de coopération Finance
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base dans les communautés ecclésiales de base (CEB), avec un système de bénévolat qui
est largement valorisé.
En 2004, l’Eglise Catholique a mis en place le RIM comme instrument de micro - finance
pour aider les pauvres économiquement actifs. Avec juin 2006, soit après 2 ans
d’expérience, le RIM comptait autour de 70.000 clients répartis dans tous les diocèses,
avec 1,5 milliards Frw de dépôts contre 1,2 milliards Frw de crédits, dont 88, 2 % pour le
secteur de commerce ; 3,7% pour le secteur de transport et communication; 2,4% pour le
secteur agricole et 5,7% pour divers autres types de crédits1.
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Rapports d’activités du RIM
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En outre, la problématique est caractérisée par une bonne partie de la population qui vit
dans un état d’ignorance et d’analphabétisme élevé, suite notamment à un faible niveau
d’éduction de la population, ce qui constitue un handicap aux transformations socio –
économiques souhaitées et une grande contrainte au développement du pays.
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Au niveau national, l’Eglise a mis en place des unités de production et de service, comme
la Compagnie Rwandaise d’Assurance et de Réassurance (CORAR - SA), GEMECA
PETROLEUM pour la commercialisation des produits pétroliers, GEMECA FOREX
BUREAU pour les opérations de changes monétaires, le Réseau Interdiocésain de Micro
finance (RIM - SA) comme un instrument de lutte contre la pauvreté et d'autofinancement
interne. CARITAS Rwanda a aussi initié ses propres unités d’autofinancement comme le
grand immeuble moderne « CENTENARY HOUSE » sis au centre Ville de Kigali pour la
location des bureaux, la LIBRAIRIE CARITAS, le parking moderne en construction, etc.
Au niveau des paroisses, on trouve le plus souvent de petites unités de production tels que
les magasins pour objets liturgiques, les quincailleries, les homes d'accueil et cantines, les
silos de stockage, l'exploitation foncière, les produits forestiers, etc., dépendamment
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Certaines centrales ont des initiatives d'autofinancement interne comme l'exploitation des
téléphones "Tuvugane", de petits kiosques pour articles divers et objets liturgiques, des
activités d'agri élevage, etc. Quelques CEB ont également initié des activités
d'autofinancement interne. Il s'agit le plus souvent de petites activités visant plutôt à
renforcer la solidarité des membres telles que les tontines, les caisses de solidarité ainsi
que les activités d'agri élevage.
La plupart des interventions de l'Eglise fonctionnent sur base du bénévolat qui est une
forme d'économie de ressources monétaires qu'on aurait pu dépenser et constitue donc
une contribution importante des fidèles au développement de leur Eglise.
D’une manière générale, l’Eglise Catholique est confrontée à un faible rendement des
structures de gestion et des unités de production pour diverses raisons :
Une gestion peu professionnelle: des systèmes financiers archaïques qui sont loin
des exigences d’une gestion moderne par manque d’outils professionnels de gestion
(manuels de procédures, plan d’affaires, états financiers avec des logiciels appropriés,
etc.), une gestion beaucoup plus individualisée, un manque de compétences
nécessaires (manque de formation qualifiée pour la plupart des gérants des biens
ecclésiastiques), un manque de mécanismes de contrôle, un manque d’assistance
externe professionnelle, une absence ou insuffisance de mesures coercitives pour les
coupables de malversations financières, etc.
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Le secteur de lutte contre la pauvreté au sein de l’Eglise Catholique au Rwanda est sous la
responsabilité de la Caritas Rwanda. Celle – ci dispose, partout dans le pays, d’un réseau
très développé et ramifié des structures, depuis le niveau national jusqu’au niveau des
CEB. Néanmoins, les structures qui semblent mieux opérationnelles sont celles en charge
des activités caritatives et d’assistance, tandis que l’organisation et la performance des
structures de développement connaissent encore des défaillances, variables d’un diocèse
à l’autre et d’une paroisse à l’autre. Dans l’ensemble, les structures sont très hétérogènes
d’un diocèse à l’autre et d’une paroisse à l’autre.
Le réseau Caritas est fonctionnel partout dans le pays. D’autres structures de l’Eglise,
notamment les congrégations religieuses, apportent leur contribution dans la lutte contre la
pauvreté, plus particulièrement dans les œuvres de charité. Dans le pays, une dynamique
de réduction de la pauvreté est en cours avec divers acteurs étatiques et non étatiques.
Les acteurs internes de l’Eglise manquent une synergie et une concertation entre eux. Il se
pose un problème de communication et de coordination entre les services à différents
niveaux, ce qui réduit l’efficacité. Par ailleurs, certains programmes / projets des structures
de l’Eglise contribuant à la réduction de la pauvreté ne s’insèrent pas convenablement
dans les structures existantes, et manquent de stratégies de désengagement. Les relations
extérieures avec d’autres partenaires sont peu développées, et en général sont limitées
aux partenaires financiers classiques que l’on retrouve surtout au sein de l’Eglise
Catholique. L’ouverture à d’autres opportunités reste encore faible.
(a) La lutte contre la pauvreté constitue une priorité nationale et mondiale, ce qui offre des
opportunités des financements. Dans ce cadre, l’existence des documents de référence
cadrant avec la lutte contre la pauvreté (MDG, Vision 2020, Stratégie de
Développement Economique et de Réduction de la Pauvreté, Politique Agricole
Nationale, Plan Stratégique pour la Transformation Agricole, etc.) constitue un cadre de
référence pour la planification et l’élaboration des programmes.
(b) L’existence d’un réseau international de Caritas, le cadre légal de la Caritas Rwanda
comme une ASBL, ainsi que l’existence de nombreux acteurs engagés dans la
réduction de la pauvreté, offrent des avantages pour la synergie et le partenariat.
(c) L’existence d’un réseau national organisé des structures de la Caritas, du niveau
national jusqu’aux CEB. Dans ce cadre, l’existence des CEB comme unités
décentralisées de l’Eglise offre des facilités de mobilisation communautaire.
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(e) Le cadre de travail est aussi facilité par l’existence de nombreuses expériences
positives pouvant être valorisées, notamment les mécanismes de charité, d’entraide et
de solidarité, quelques initiatives économiques, les pratiques en matière
d’alphabétisation des adultes, etc.
(f) L’existence du RIM comme instrument de l’Eglise Catholique pour la lutte contre la
pauvreté, qui est au service de la population pauvre, et qui est implanté dans plusieurs
coins du pays, constitue un atout précieux.
(g) L’Eglise Catholique offre des moments favorables pour les pratiques de la charité (les
mois de carême, Avent, miséricorde sont les moments propices).
La fertilité des sols de plus en plus diminuée s’ajoute à un faible accès de la population aux
intrants agricoles, ce qui a pour effet une agriculture non rentable. Parallèlement,
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D’une autre part, l’incitation timide à l’entreprenariat fait que peu de gens osent développer
un esprit d’initiative en faveur des cultures de rente. Parallèlement, la résistance aux
changements augmente en chacun l’esprit d’attentisme de manière significative, ce qui
restreint les possibilités d’emploi dans le domaine agricole et d’élevage. Tous ces aspects
entraînent une production agricole et pastorale faible avec pour corollaire une insuffisance
des vivres qui provoque sur le marché une fluctuation des prix des produits agricoles et
d’élevage. En même temps, les faibles revenus financiers amoindrissent les moyens
financiers de manière significative entraînant par la même voie un faible taux de
remboursement.
Le contexte actuel montre que, d’une part, l’ignorance des groupes cibles se manifeste par
l’irresponsabilité des parents dans la planification familiale et la régulation des naissances.
Leur esprit d’entreprenariat peu développé et leur accès limité au marché de l’emploi
entretiennent le chômage et le désoeuvrement.
Ces problèmes ajoutés à la réduction de l’esprit bénévole, au développement de
l’égocentrisme et au problème de l’exiguïté des terres arables constituent les causes
principales de la pauvreté qui ne cesse d’augmenter.
D’une autre part, l’augmentation des violences au sein de la communauté crée un climat de
conflits sociaux qui est caractérisé par un nombre croissant de vulnérables dans la
communauté. Cette situation de pauvreté accrue et de vulnérabilité sociale sape la dignité
humaine et les conséquences se voient matérialisées par les sans abris, le nombre élevé
de traumatisés, le tissu social déchiré, le vagabondage sexuel, l’augmentation du nombre
d’enfants de la rue et la déperdition scolaire. En plus, le nombre de cas de divorce et celui
d’enfants sans repère augmentent tant dans les communautés urbaines que rurales.
D’une part, l’insuffisance des fonds pour la Caritas entraîne une recrudescence du
personnel sous contrat à durée déterminée dont le salaire est insuffisant, ce qui, en
revanche augmente l’instabilité du personnel avec pour corollaire une insuffisance du
personnel médical qualifié. Aussi les faibles revenus de la population entraînant une
insuffisance des moyens de transport pour les malades qui se conjuguent à une
insuffisance d’infrastructures sanitaires.
D’une autre part, on constate qu’il y a une insuffisance des services de prise en charge du
VIH/SIDA ajoutée à une faible éducation nutritionnelle. De surcroît, la faible appropriation
des leaders de l’Eglise des services de santé provoque dans son sillage une synergie
insuffisante entre les services de l’église catholique, auxquels la Caritas fait partie. Tous
ces facteurs provoquent une prise en charge inadéquate des malades. Cet état de fait
pousse la population à résister davantage au dépistage du VIH/SIDA et par conséquent, il y
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a de sa part une faible utilisation des services de prise en charge. Cela a pour effet de
priver la population de l’accès complet aux soins de santé et aux services nutritionnels, ce
qui, en revanche, entraîne une persistance des cas de malnutrition.
Les problèmes ont été dégagés au cours des réflexions et échanges des participants à
l’atelier de planification. Les problèmes ont été hiérarchisés pour en définir la causalité
(causes à effets). Après avoir identifié les problèmes réels décrivant la problématique
actuelle, la stratégie de changement a consisté à déterminer des solutions appropriées aux
problèmes identifiés. Le tableau suivant illustre les problèmes et les solutions stratégiques
appropriées.
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En partant des problèmes identifiés par les participants au séminaire, les orientations
stratégiques pour les trois prochaines années font l’objet du chapitre suivant.
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L’analyse des parties prenantes a dégagé les opportunités et les menaces que renferme
l’environnement institutionnel de la Caritas.
L’analyse des acteurs montre que, les acteurs qui collaborent avec la Caritas Rwanda
entretiennent des relations fonctionnelles susceptibles d’influencer positivement l’efficacité
et l’efficience de la mise en œuvre du plan tandis que d’autres manifestent des points
faibles et même des menaces à contourner, à réduire ou à éliminer afin d’améliorer
l’efficacité, l’efficience et l’impact des activités de la Caritas Rwanda.
(d) Communautés
Les communautés ecclésiales de base (CEB) sont actives dans les paroisses pour la mise
en œuvre des programmes et activités de l’église catholique en général et de la Caritas en
particulier.
Les axes stratégiques ont été développés sur base de la question de base et des
résultats de l’analyse institutionnelle et organisationnelle de la Caritas. La question de
base qui a marqué le début de l’analyse et sa conduite est la suivante : « Comment
renforcer la Caritas Rwanda pour qu’elle soit capable d’offrir de meilleurs services à ses
groupes cibles en particulier et à la population en général ?»
37
38
L’interaction des ces axes stratégiques aboutit à l’amélioration de la qualité de vie des
groupes cibles et la promotion de la dignité humaine telle qu’elle est consignée dans la
mission de la Caritas Rwanda.
Potentiel de
renforcement
organisationnel et
institutionnel
Caritas Rwanda
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39
39
40
40
41
41
42
42
43
43
44
44
45
45
46
46
47
aux bailleurs de fonds. A noter que certaines interventions du plan stratégique peuvent
être exécutées sur base des ressources externes comme les consultants ou personnel
temporaire.
L’autonomie de gestion de la Caritas devra être respectée dans la mise en œuvre du plan
stratégique. Cependant, la Caritas étant l’un des mécanismes de l’Eglise, cette autonomie
n’exclut pas la coordination et la complémentarité pour une meilleure efficacité des services
de l’Eglise pour la mise en œuvre de son plan décennal de développement humain.
Par ailleurs, une gestion transparente des activités et des finances, est incontournable.
Ainsi, le Conseil de surveillance mis en place par l’Assemblée Générale de la Caritas
effectuera des audits organisationnels et financiers. En plus des audits internes, le même
Conseil serait responsable pour commanditer les audits externes.
47
48
prévu dans cette planification devra permettre de clarifier les besoins pour chaque
département et les profils nécessaires.
Il est impératif que le plan stratégique soit mis en œuvre d’une manière flexible, en
s’adaptant constamment aux changements du contexte interne et externe. Sur base des
réalisations et autres réalités du moment, un ajustement du plan stratégique est possible
annuellement, pourvu qu’il soit participatif. Les nouveaux éléments seront intégrés dans les
plans d’action annuels.
Dans ce cadre, il est prévu dans ce plan stratégique, une professionnalisation en matière
de planification, suivi, évaluation et rapportage. Les outils professionnels d’un système
PSER seront produits, à savoir un manuel de planification, suivi, évaluation et rapportage
qui devront fournir des détails sur ces mécanismes2.
Les objectifs spécifiques du plan stratégique de la CR deviendront les objectifs globaux des
CD, les résultats deviendront respectivement les objectifs spécifiques tandis que les
activités stratégiques deviendront respectivement les résultats attendus.
Le suivi – évaluation de la mise en œuvre sera centré sur les plans opérationnels qui seront
élaborés. C’est une étape importante permettant la bonne gestion des ressources et des
activités. Elle veillera à ce que les résultats attendus soient atteints et puissent avoir un
impact consistant des interventions de la Caritas.
2
Il s’agit d’un manuel qui contient les schémas ou canevas en matière de planification, suivi, évaluation et rapportage, avec des
orientations sur la périodicité des documents, le circuit entre les services, etc.
48
49
Le suivi d’effet et d’impact: il s’agit de faire le suivi des changements induits sur le
comportement humain par la mise en œuvre des plans opérationnels.
Ainsi, partant des indicateurs consignés dans chaque plan opérationnel annuel, un
système de suivi – évaluation, sera systématiquement établi aussitôt que possible dans
les premiers moments de la mise en œuvre du plan. Le système de suivi – évaluation
montrera d’une manière détaillée la liste pré-établie des indicateurs de réalisation et les
indicateurs d’effet et d’impact nécessaires pour le suivi – évaluation. Ce système
comprendra les éléments suivants:
49
50
Le plan est conçu de façon que certaines activités soient réalisées avec les ressources
locales (fonds propres, Communautés). Mais étant donné la consistance de la stratégie,
des ressources externes seront nécessaires. Il sera alors nécessaire que la CR en
collaboration avec les leaders de l’Eglise catholique engage un processus consistant de
mobilisation des financements, au niveau tant national qu’international.
50
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Bailleurs de
fonds
Gouvernement
(Ministères)
Négociations
Négociations
Caritas
Rwanda
51
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Les différents axes stratégiques planifiés ont une certaine interaction intrinsèque, ce qui
nécessite une synergie dans la mise en œuvre du plan stratégique.
Dans cette dynamique, le cadre organisationnel considère le renforcement organisationnel
et institutionnel comme un axe transversal dans chaque processus. En effet, un cadre
organisationnel efficace sera la base pour le bon pilotage de la mise en œuvre du plan
stratégique. Il constitue donc le moteur du dynamisme conceptuel et opérationnel, raison
pour laquelle une stratégie de renforcement organisationnel a été choisie en premier lieu
dans ce plan stratégique.
Sans être exhaustive, l’analyse présentée dans le tableau ci-après (matrice de synergie)
permet de dégager les possibilités d’interaction entre les différents axes stratégiques, inclus
le renforcement institutionnel et organisationnel qui est aussi intrinsèque à d’autres axes
stratégiques du plan.
52
53
CONCLUSION GENERALE
Les opportunités et les risques décrits dans ce plan vont influencer les probabilités
des succès ou d’échecs en ce qui concerne la contribution de la Caritas à la
réalisation de sa mission. D’autres facteurs pourront également influencer les
résultats attendus dans ce domaine. Les facteurs d’influence les plus perceptibles
sont notamment les stratégies développées par la Caritas pour améliorer les
conditions de vie des groupes cibles et les structures de la Caritas qui sont
opérationnelles au niveau diocésain jusqu‘aux CEB pourront influencer un suivi des
cas de vulnérabilité et des personnes vivant avec le VIH/SIDA.
Toutefois, les succès des interventions de la Caritas pourront être handicapés par
l’incidence croissante du VIH/SIDA, l ‘appauvrissement progressif et continu de la
population, le manque de créativité pour se prendre en charge après l’appui des
bailleurs de fonds dans le cadre de ce plan, ainsi que le faible engagement des
partenaires financiers à soutenir l’entièreté des activités compilées dans ce plan car
elles sont inter reliées et visent des résultats et des objectifs très pertinents.
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54
ANNEXES
Insuffisance
de
financement
Une mauvaise
Dépendance Esprit image de la
aux aides d’entreprenar Caritas passant
extérieures iat peu comme riche alors
développé qu’il n’en est rien
Faible implication
des instances
ecclésiastiques
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55
Insuffisance Faible
des vivres revenu
financier
Faible
production
Faible fertilité
des sols
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Dignité
humaine
menacée
Nombre de
vulnérables
en
Pauvreté
Conflits
accrue
sociaux
accrus
Augmentation des
Réduction de Egocentrism Chômage Exiguïté des Démographi
violences au sein
l’esprit e développé accentué terres e galopante
de la communauté
bénévole arables
Irresponsabilité
Marché de Esprit
des parents
l’emploi d’entreprenar
limité iat limité
Ignorance
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57
Prise en
charge
inadéquate
des malades
Insuffisance Instabilité du
des moyens personnel
de transport
pour les
Faibles Insuffisance
revenus de des salaires
la population des sous
contrats
Faible appropriation
Insuffisance des leaders de
des fonds l’Eglise des services
de santé
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