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« L’inconscient auquel j’ai à faire, écrit Anzieu, est une réalité vivante.
Vivante car articulée au corps, réel et imaginaire, à ses pulsions, à ses
fonctions, aux représentations d’abord sensori-motrices et
secondairement verbales que s’en font certaines parties de l’appareil
psychique ».
C’est l’inconscient de l’auteur, réalité vivante et individuelle, qui
donne à une œuvre sa vie et sa singularité.
Insistons sur les idées de : « articulées au corps » et « secondairement
verbales ».
S’il se trouve qu’il ne m’est pas révélé par les Dieux, mon moi conscient
doit s’en mêler et ces bouche-trous inévitables sont mes pages les plus
faibles ».
En résumé :
Notons les éléments de clarté que Didier Anzieu apporte à la réflexion sur
le processus créatif,
• en distinguant bien ce qui se rapporte au processus psychologique de la
création, distinct de la production qui en résulte, et sans tomber
dans l’analyse de l’œuvre comme pourrait le faire un critique… ou un
psychanalyste ;
• en distinguant bien « la créativité » en tant qu’aptitude individuelle « qui
peut se cultiver » ; et la création (ou l’invention) qui se traduit par
la composition d’une œuvre « nouvelle et présentable ».
• en insistant sur le rô le du groupe comme « oreille attentive ».