Vous êtes sur la page 1sur 21

Calcul Mental

CHENEVOY Michael

2006/2007
Table des matières

I Nature et importance du calcul mental 3


I.1 Nature du calcul mental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.2 Importance du calcul mental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

II Techniques de base 5
II.1 Addition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.1.1 Addition générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.1.2 Addition simplifiée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.2 Multiplication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.2.1 Multiplication générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.2.2 Multiplication de deux nombres compris entre 10 et 20 6
II.2.3 Multiplication d’un nombre par 11 . . . . . . . . . . . 7
II.2.4 Multiplication par 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II.3 Vérification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.3.1 Preuve par 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

III Techniques avancées 11


III.1 Multiplication par identités remarquables . . . . . . . . . . . . 11
III.2 Carré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
III.2.1 Carré de nombres finissant par 5 . . . . . . . . . . . . 11
III.2.2 Carré d’un nombre quelconque . . . . . . . . . . . . . . 12
III.3 Racines de carrés et cubes parfaits . . . . . . . . . . . . . . . 13
III.3.1 Racines de carrés parfaits . . . . . . . . . . . . . . . . 13
III.3.2 Racines de cubes parfaits . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

IV Psychologie et pédagogie du calcul mental 15


IV.1 Pédagogie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
IV.2 Psychologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

1
Introduction

Dans son livre «Le calcul mental», René Taton, en tant qu’historien des
sciences, parle du calcul mental, de son importance et de différentes tech-
niques opératoires. Pour le décrire, il le définit comme l’art d’effectuer de
tête des opérations arithmétiques. On l’oppose alors au calcul écrit par la
façon d’entreprendre les calculs et par la non-utilisation de support écrit.
Mais on se rend compte que les deux aspects du calcul ne sont pas si éloignés
l’un de l’autre car le calcul écrit reprend les bases du calcul mental par les
notions de tables de calcul.

De nos jours, le calcul mental paraît de plus en plus utilisé dans la vie
courante pour des raisons pratiques et de rapidité mais il n’en reste pas
moins vrai qu’il peut s’avérer difficile à être utilisé et nécessite donc certaines
capacités.

Nous allons donc dans un premier temps redéfinir le calcul mental et mon-
trer son importance, puis nous étudierons quelques techniques opératoires et
enfin, allons évoquer les aspects psychologiques et pédagogiques du calcul
mental.

2
Chapitre I

Nature et importance du calcul


mental

Cette partie a pour objet de préciser la définition du calcul mental qui va


être abordée dans ce mémoire, et d’en montrer l’importance que ce soit dans
la vie quotidienne ou scolaire.

I.1 Nature du calcul mental


Présentons tout d’abord ce que l’on conçoit par calcul mental. On pourrait
en donner une définition simple comme :
Le calcul mental est cette activité de calcul dans laquelle il n’y a pas de
passage par l’écrit entre l’énoncé du problème et celui du résultat.

Mais cette définition ne prendrait pas en compte certaines qualités du


calcul mental, jouant ainsi un rôle important.

Le calcul mental nécessite, en effet, des qualités d’ordre de précision, du


sang froid, une concentration mentale, de la rapidité tout en restant prudent
et s’oppose au calcul écrit par la multiplicité des procédures pour un même
calcul.
Le point essentiel du calcul mental et même le point fondamental concerne
la mémorisation des tables. Ainsi, la connaissance des tables d’addition et de
multiplication est indispensable à un calcul mental assuré.

3
Les règles du calcul mental reposent essentiellement sur la nature des
nombres et sur les propriétés des opérations par lesquelles on les compose.
Il ne faut pas bien entendu oublier leur représentation dans un système de
numération.

Le calcul mental doit être pratiqué régulièrement voir quotidiennement.


Par exemple, avant toute leçon de mathématiques, mais aussi à d’autres
moments et parfois dans d’autres disciplines. Mais nous y reviendrons dans
l’aspect pédagogique.

I.2 Importance du calcul mental


Il développe l’intelligence car il suppose : une analyse des nombres, le
choix d’une méthode de résolution, parfois une capacité à se représenter les
quantités sur lesquelles il faut opérer.

Le calcul mental cultive l’esprit en excitant l’attention, et notre mémoire


car les points de repère manquent tout à fait. Ainsi, il nous oblige à faire
travailler simultanément notre mémoire et notre attention.

Formidable gymnastique intellectuelle, c’est un apprentissage indispen-


sable pour se familiariser avec les nombres, certaines opérations, et appré-
hender des notions mathématiques. Son utilité dans la vie quotidienne est
également indéniable. Ainsi, un entraînement régulier développe l’intuition
des nombres.

De plus, il forme la mémoire des nombres, et permet la méthode active,


que nous devons toujours employer. Et, si l’école est une préparation à la vie,
il est certain que le calcul mental trouve un emploi presque journalier dans
le cours de toute existence : il a donc aussi une grande utilité pratique.

4
Chapitre II

Techniques de base

II.1 Addition
II.1.1 Addition générale
Le procédé ressemble bien évidemment à celui du calcul écrit. . .

L’allignement des 2 nombres rangés selon les unités de même nom se


fait mentalement mais les opérations se font de gauche vers la droite pour
faciliter la mémorisation des résultats partiels, les retenues s’ajoutant au
chiffre précédemment obtenu. . .

Ce calcul est d’autant plus facile que les chiffres ajoutés un à un ne font
trop de retenues. . .

Exemple :

134 + 156

donne 200 (mis de côté),

80 (mis de côté),

280 (ajouté),

5
10 (calculé séparément),

290.

II.1.2 Addition simplifiée


Certains nombres, proches d’un nombre simple semblent pouvoir être uti-
lisés comme une sorte d’aimant :

990 + 455 = 1000 − 10 + 455 = 1000 + 445 = 1445

Si un voir les deux nombres à ajouter sont proches de nombres facilement


utilisables comme les multiples de 10,100. . ., il est préférable d’utiliser cette
méthode.

II.2 Multiplication
II.2.1 Multiplication générale
Quel que soit le procédé utilisé, la multiplication de deux nombres entiers
revient à utiliser le procédé suivant : additionner les produits partiels des
diverses éléments qui composent les deux nombres. Bien sûr, la connaissance
des tables de multiplication est obligatoire.

Exemple : Soit la multiplication de 57 par 4 :

4 × 50 = 200

4 × 7 = 28
200 + 28 = 228

II.2.2 Multiplication de deux nombres compris entre 10


et 20
Règle : Pour trouver le produit de deux nombres compris entre 10 et 20,
on ajoute les unités du deuxième nombre au premier nombre, on écrit un zéro

6
à la droite du total, et on ajoute à ce total le produit des unités des nombres
proposés.

Exemple : Pour 13 × 18, on fait 13 + 8 = 21 auquel on ajoute un zéro :


210. 3 fois 8 égal 24 . Le résultat est donc 210 + 24 = 234.

Démonstration : Soient a0 , a1 , b0 , b1 < 10 :


On définit alors les nombres A et B par :

A = a0 + 10a1

B = b0 + 10b1
On a donc :
A × B = (a0 + 10a1 )(b0 + 10b1 )
= a0 b0 + 10b1 a0 + 10a1 b0 + 100a1 b1
= a0 b0 + 10a0 + 100 + 10b0 car 10 < A, B < 20 donc a1 = b1 = 1

= 10(a0 + 10a1 + b0 ) + a0 b0 

II.2.3 Multiplication d’un nombre par 11


Une astuce consiste à faire la somme du premier chiffre avec le second,
puis de l’ajouter entre les deux si la somme est inférieure à 10.

1. On garde le premier chiffre.


2. On ajoute juste après la somme des 2 premiers chiffres qui doit être
inférieure à 10
3. On ajoute juste après la somme du 2me et 3me chiffres qui doit être
inférieure à 10
4. Ainsi de suite jusqu’à la somme de l’avant dernier et du dernier chiffre
5. On ajoute enfin le dernier chiffre.

7
Si la somme des deux dépasse 10 ne pas oublier de rajouter la retenue sur
le chiffre des centaines.

Exemples :

Ainsi on a :
123 × 11 = 1353
avec :

le premier chiffre 1, suivi de 3 (1 + 2 = 3), puis 5 (2 + 3 = 5), puis le

dernier chiffre 3.
En résumé, on peut passer à une multiplication d’un nombre à N-chiffres. . . Etlamthoderevientau
mme . . .
Démonstration :

On écrit un nombre en base 10 de la sorte :


an an−1 . . . a1 a0

an an−1 . . . a1 a0 × 11 = an an−1 . . . a1 a0 × (10 + 1)


= (a0 + 10 × a1 + . . . + 10n × an ) × (10 + 1)
= (a0 +10×(a0 +a1 )+100×(a1 +a2 )+. . .+10n ×(an−1 +an )+10n+1 ×an 

II.2.4 Multiplication par 12


L’astuce consiste en doubler chaque chiffre avant de l’ajouter à son voisin
de droite, sans oublier de recopier le premier chiffre.

Exemple :

314 × 12 = 3768

Ce qui donne donc :

8
4 × 2 = 8.
1×2+4=6
3×2+1=7
Recopier 3

Démonstration :

On écrit un nombre en base 10 de la sorte :

an an−1 . . . a1 a0

an an−1 . . . a1 a0 × 12 = an an−1 . . . a1 a0 × (10 + 2)


= 2a0 + 10a0 + 20a1 + 100a1 + . . . + 2 × 10n an
= (2a0 )+10(a0 +2a1 )+100(a1 +2a2 )+. . .+10n ×(an−1 +2an )+10n+1 an 

II.3 Vérification
II.3.1 Preuve par 9
La preuve par neuf est une technique permettant de vérifier un calcul
mentalement ou par écrit. Ce n’est pas une preuve mathématique au sens
strict, car elle peut être mise en défaut dans certains cas. Le principe est de
refaire le calcul de façon plus simple, en substituant chaque nombre supérieur
ou égal à 10 par la somme de ses chiffres, de façon répétée.

Cela revient donc à calculer modulo 9.

Remarque :

La preuve par neuf est mise en défaut si l’écart entre le nombre trouvé
après le calcul et le résultat est un multiple de 9. Par exemple, si le résultat
est 2914 et qu’on trouve 2014, l’erreur ne sera pas détectée : pour ces deux
nombres, l’algorithme sur la somme des chiffres donnera : 7.

Démonstration :

La «preuve par 9» dans le système de numérotation décimale, pour les


quatre opérations fondamentales de l’arithmétique (+, - , x, / ), repose sur
les théorèmes de congruence par 9.

9
En effet, suivant le module m = 9 , toutes les puissances de dix sont
congrues à l’unité, puisque 10x − 1, étant un nombre formé exclusivement
des chiffres 9999 . . ., est divisible par 9.

Par conséquent, si a,b,c,d désignent respectivement les chiffres des unités,


dizaines, centaines, . . . d0 unnombreNcritdanslesystmedcimal, nousavons :

N = a + 10b + 102 c + 103 d + . . .

et, par suite de par les propriétés de la congruence :

N = a + b + c + d + . . . (mod 9)

En d’autres termes, le reste de la division d’un nombre par 9 est égal au


reste de la division par 9, de la somme de ses chiffres.

Par conséquent, si l’on remplace, dans les quatre opérations fondamen-


tales de l’arithmétique, les nombres donnés par leurs restes suivant le module
9, les nombres obtenus doivent être congrus à ceux qu’on déduirait des ré-
sultats ; sinon il y aurait erreur dans les calculs. 

10
Chapitre III

Techniques avancées

En utilisant les principes du calcul mental dit «basique», on peut accéder


à beaucoup d’autres méthodes plus complexes pour pouvoir résoudre certains
problèmes. Leurs compléxités varient selon les opérations mises en jeu et nous
allons essayer d’exposer quelques unes de ces opérations.

III.1 Multiplication par identités remarquables


Soient deux nombres A et B assez proches et de même parité. . . P ourconnaitrelersultatdeA×B,
on peut passer par le nombre milieux M défini comme tel : M = A+B 2
et e,
l’écart entre A et M.

Alors
A × B = (M − (M − A))(M + (B − M ))
= (M − e)(M + e)
= M 2 − e2

III.2 Carré
III.2.1 Carré de nombres finissant par 5
La méthode reprend la particularité des carrés des nombres finissant par
5:

Exemple : 35

11
1. On prend le nombre sans le 5 donc 3.
2. On le multiplie alors par son successeur (à savoir 4) donc 3 × 4 = 12.
3. On écrit ensuite 25 à la suite de 12.
4. Donc 352 = 1225

Démonstration :
L’utilité de cette méthode n’est garanti que pour des nombres inférieurs
à 100 voir 75
Soit a un entier strictement inférieur à 10, donc on a A dont on cherche
le carré : A = 5 + 10a

A2 = (5 + 10a)2
= 25 + 100a2 + 100a
= 100(a2 + a) + 25
= 100(a × (a + 1)) + 25 

III.2.2 Carré d’un nombre quelconque


Cette méthode permet de calculer n’importe quel carré d’un nombre quel-
conque.
Principe de la méthode :
1. On prend la différence avec 25.
2. On la multiplie par 100.
3. On y ajoute le carré de la différence avec 50.

Exemple :
432 = (43 − 25) × 100 + (50 − 43)2 = 1800 + 49 = 1849

Démonstration :
Soit X le nombre dont on souhaite calculer le carré :

(X − 25) × 100 + (X − 50)2 = 100X − 2500 + X 2 + 2500 − 100X = X 2 

12
III.3 Racines de carrés et cubes parfaits
Ici, on donne une méthode de calcul mental pour la racine de carré ou
cube parfait.

III.3.1 Racines de carrés parfaits


Soit à déterminer la racine carré du nombre 576, carré parfait.

Cette racine comportera 3 chiffres, puisque le carré en comportera 4. On


recherche une racine carré donc on décompose le nombre 576 en tranches de
2 chiffres à partir de la gauche : 5 76.

Le chiffre des dizaines à trouver correspond alors à la partie entière de la


racine carré de 5 :

Soit √
E( 5) = 2

Le chiffre des unités est trouvé grâce à l’étude du dernier chiffre, soit le 6
de 576. . .

On regarde quel chiffre élevé au carré donne un 6. . .

Donc soit cela sera


62 = 36
ou
42 = 16
Donc soit le nombre sera 24 ou 26. Une vérification rapide permet de voir
que c’est 24.

III.3.2 Racines de cubes parfaits


Soit à déterminer la racine cubique du nombre 1728, cube parfait. Cette
racine comportera 2 chiffres, puisque le cube en comportera 4.

On recherche une racine cubique donc on décompose le nombre 1728 en


tranches de 3 chiffres à partir de la gauche : 1 728. Le chiffre des dizaines à
trouver correspond alors à la partie entière de la racine carré de 1 :

13

3
Soit 1=1

Le chiffre des unités est trouvé grâce à l’étude du dernier chiffre, soit le 8
de 1728. . ..

On regarde quel chiffre élevé au cube donne un 8. . .. Cela ne peut être


que le 2. Donc le nombre recherché est 12.

14
Chapitre IV

Psychologie et pédagogie du
calcul mental

Cette partie a pour objet de préciser la place et le rôle du calcul mental


dans l’apprentissage du calcul à l’école élémentaire et de fournir des indica-
tions relatives à son enseignement.

C’est à la fois un calcul d’usage à fonction sociale (savoir calculer dans


la vie courante), mais il a aussi une fonction pédagogique car il induit une
capacité de raisonnement, la résolution de problèmes (ordres de grandeur) et
la pratique du calcul écrit (technique opératoires).

IV.1 Pédagogie
Un des objectifs du calcul mental est la mémorisation des tables d’opé-
ration par les élèves . Il permet aussi de contrôler les résultats de calculs
effectués à l’écrit.

Ainsi au primaire, sera développée l’étude des tables d’addition, de mul-


tiplication, de soustraction et de division. Mais il ne faut pas se contenter
d’une étude superficielle, il faut que ces tables soient sues sans la moindre
hésitation, et même d’une façon mécanique.

Il faut composer la table avec des objets concrets, après quoi, elle sera ré-
citée individuellement et collectivement. Les exercices mentaux sur les règles
d’intérêts seront très fréquents, vu leur application journalière.

15
Des exercices réguliers de calcul mental entretiennent et consolident les
connaissances. Ils développent la mémoire, améliorent l’attention et la concen-
tration.
Ce travail difficile mais efficace, doit être mis en place non pas au sein
d’une seule classe mais à tous les niveaux. La mémorisation doit être entraînée
quotidiennement lors de séances rapides.
Dans les principes d’application du calcul mental dans les classes du pri-
maire, il faut mettre en oeuvre des procédures éducatives qui permettront
une participation effective de tous les élèves. Le temps imparti à cette activité
doit être bref.
Présenté sous forme de jeu, voir de compétition il entraîne une émulation
favorable. Le calcul mental n’est que très rarement calqué sur le calcul écrit.
La valeur éducative des exercices réside aussi dans la manière de conduire le
calcul et pas uniquement dans la vitesse de résolution.
Les enfants doivent pouvoir rendre compte des démarches utilisées pour
leurs calculs. Lorsque l’on introduit un nouveau procédé de calcul mental,
il convient d’analyser le procédé avec les élèves, mais il faut par la suite
dépasser ce stade des opérations conscientes.
On peut présenter aux élèves : des dictées de nombres, des opérations à
effectuer, de petits problèmes à résoudre. Se souvenir que certains élèves sont
plus visuels qu’auditifs et ne calculent bien qu’en voyant les nombres écrits.
Selon le programme officiel, le calcul mental doit faire l’objet d’une pra-
tique quotidienne d’au moins 15 minutes. L’entraînement au calcul mental
doit être quotidien dès le CP et se prolonger tout au long de l’école élémen-
taire.
Il s’appuie sur la connaissance parfaite de la table d’addition puis de la
table de multiplication. Les maîtres alternent les moments d’entraînement et
ceux qui permettent de concevoir des méthodes et de comparer leur efficacité ;
ainsi chacun pourra contrôler ses acquisitions et les renforcer.
Pour celà, les enseignents peuvent utiliser le procédé «la Martinière» qui
a fait ses preuves. Le calcul mental est l’occasion d’utiliser des propriétés sur
les opérations.
Ainsi, sera mis en évidence deux objectifs dans l’enseignement du calcul
mental :

16
– L’automatisation des calculs simples
– La mise en place de méthodes pour les calculs plus complexes.
Cet enseignement prend appui sur l’intérêt et le plaisir des élèves à ap-
prendre et à constater leurs progrès.

IV.2 Psychologie
Cette partie repose sur la mémoire des chiffres et la technique opératoire.
Tout d’abord, chaque individu a une mémoire propre et tous ne sont pas
égaux en celà. En effet, tout dépend du nombre de chiffres que l’opérateur
peut retenir.
Par expérience, la moyenne de chiffres dont on peut retenir après énoncé
peut varier entre 7 et 12. On peut en outre améliorer ses performances par
divers procédés :
On peut s’amuser à faire des regroupement par tranches, en général par
regroupements de 3 chiffres. Chaque personne appartient par nature à un
certain type de mémorisation : Soit auditive, soit visuelle, soit celle des mou-
vements.
On a ainsi le témoignage des «prodiges» du calcul mental qui prétendent
retenir les chiffres par une «visualisation intérieure», donc ils en ont une
représentation illimité, ce qui facilite la mémorisation des chiffres.
La mémoire des mouvements correspond à celle de l’écriture. Certains
retiennent mieux les chiffres en les écrivant de leur propre main. Il en va de
même pour la mémorisation auditive.
On peut néanmoins réduire les efforts à fournir pour mémoriser par dif-
férents procédés que l’on évoque sous le nom de moyens mnémotechniques.
La psychologie du calcul mental continue également par la technique opé-
ratoire précédemment évoquée. Ceci correspond à l’habileté qu’ a le calcula-
teur pour choisir la meilleure technique. Pour celà, il faut que le calculateur
ait la connaissance des différentes techniques et un jugement averti par de
solides expériences et une intuition.
Il faut donc une recherche cohérente et rationnelle de la bonne méthode.
Ce choix de méthode doit devenir un automatisme.

17
Conclusion

Nous venons de voir en quoi consistait le calcul mental. Il s’oppose de


par nature au calcul écrit par le simple fait que seul l’usage de sa mémoire
et de son cerveau sont autorisés. Il faut par ailleurs certaines qualités pour
arriver à faire convenablement du calcul mental, à savoir de la précision, de
la concentration et de la mémoire.

Ainsi, la réalisation d’un bon calcul mental dépend des bases des tables
d’addition et de multiplication. Ceci est en effet la clé de réussite d’un bon
calcul. Il faut en outre une bonne mémorisation des nombres, un choix judi-
cieux de la bonne méthode.

Une pratique régulière des différentes techniques permet de faire travailler


sa mémoire et de cultiver son esprit. D’un point de vue pédagogique, le calcul
mental a pour principal objectif de mémoriser ses tables de multiplication et
d’addtition.
Le calcul mental repose avant tout sur la mémoire des nombres et sur
le choix de la technique opératoire. Tout ceci s’entraine au quotidien par
des exercices simples à effectuer. Ainsi, l’automatisation des différentes tech-
niques permet de réagir plus vite et de prendre en main l’avancée des calculs.

Le calcul mental a une importance double :


– Comme gymnastique intellectuelle, il stimule l’attention, cultive la mé-
moire en même temps que le jugement et le raisonnement ; c’est le type,
par excellence, de la méthode active.
– Comme utilité pratique, il répond aux nécessités de la vie journalière ;
il est une excellente préparation au calcul écrit.

Mémoire réalisé sous LATEX 2ε

18
Bibliographie

[T] R. Taton, Le calcul mental, Presse universitaire de France (1953).


[G] D. Grandpierre, Le Calcul mental c’est simple en s’amusant, Edi-
tion Retz (1985).

Sites Internet
Techniques de calcul mental :
http://realink.org/c-arbre/mwiki/index.php?title=Techniques_de_calcul_mental

Techniques indiennes :
http://www.webshopindia.fr/archives/arch_dossier/20/mathematiques_indiennes_vedique.htm

Différentes techniques :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Calcul_mental

19
Calcul Mental
CHENEVOY Michael
2006/2007

Mémoire réalisé sous LATEX 2ε

Apprendre à compter est une des priorités de l’enseignement au niveau


primaire et même par la suite dans les autres cycles scolaires. Derrière le mot
calcul, on entend souvent le mot écrit, mais il ne faut pas oublier de parler
du calcul mental qui joue un rôle de plus en plus important de nos jours.
Les programmes scolaires réintroduisent ce calcul sous forme mental et
on remarque aisément qu’il nous sert dans notre vie de tous les jours.
Le but de ce mémoire est de redéfinir ce que l’on entend par calcul mental,
son rôle , son enseignement mais aussi les différents aspects qu’il revêt :
psychologique et pédagogique. On s’intéressera également à quelques trucs
du calcul mental à travers différents procédés.

20

Vous aimerez peut-être aussi