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Année scolaire : 2020-2021

Cours construction métallique 2°LP-GC

1 Chapitre 1 : Introduction générale et principes de base


1.1 Domaines d’utilisation :
La construction métallique est largement utilisée à nos jours on peut citer à titre d’exemples quelques
applications :

 Bâtiments industriels : bâtiments de grandes hauteurs et portées

 Couvertures des bâtiments de grandes portées : constructions sportives, marchés, hangars,


ateliers d’aviation, grandes surfaces …

 Ponts et passerelles : à poutre, en arc, suspendu, à haubans …

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 Les tours et les mâts : pylônes des lignes électriques, de télécommunication …

1.2 Principaux avantages des constructions en acier


– La légèreté : Les constructions en acier sont, en général, plus légères que celles en béton armé ou
précontraint, enbois, enpierre… La légèreté peut être caractérisée par le rapport entre le poids
volumique et la résistance (appelé rendement).
– La solidité : Grâce à l’homogénéité des matériaux utilisés en construction métallique.
– La résistance mécanique :
• Grande résistance à la traction → franchissement de grandes portées.
• Bonne tenue aux séismes (ductilité + mêmes résistances à la 12 traction et à la compression).
– L’industrialisation : La préparation et la mise en forme des éléments de structures en acier se font
en atelier. Ces éléments arrivent sur le chantier prêts à être montés et assemblés. Cela nécessite des
techniques et des équipements modernes.
– L’imperméabilité : L’acier se caractérise par son imperméabilité (fluides : liquide + gaz). Attention
lors de la réalisation des assemblages.
– Les possibilités architecturales : Beaucoup plus étendues qu’en béton.
– Les modifications : Aisément réalisables.

1.3 Quelques inconvénients des constructions en acier :


– La corrosion : L’acier tend à s’oxyder et à se corroder lorsqu’il est soumis à des atmosphères
humides, à des agressions chimiques, à la condensation, qu’il est en contact avec l’eau ou les sols. La
protection contre la corrosion peut se faire par :
• L’ajout d’additifs à l’acier.

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• Le revêtement périodique de la surface d’acier (galvanisation, métallisation au pistolet,


électozinguage …) avec peinture ou vernis.
• La sélection de formes de structures sans brèches et fentes afin de se prémunir des risques
de l’humidité et des poussières.
– Mauvaise tenue au feu nécessitant des mesures de protection onéreuse : Le module d’élasticité
de l’acier commence à diminuer à partir de la température T=200°C. L’acier perd sa capacité
portante et passe à l’état plastique à partir de la température T=600°C.
– Susceptibilité aux phénomènes d’instabilité élastique : En raison de la minceur des profils.

1.4 Le matériau acier


L’acier est un matériau issu de la réduction du minerai de fer ou du recyclage de ferrailles.

Les aciers de construction sont constitués essentiellement de fer. Ils contiennent en général de 0,1 à 1%
de carbone + des additions variables (manganèse, silicium, molybdène, chrome, nickel, titane,
tungstène...) ils peuvent être laminés, étirés ou tréfilés.

Phases principales du laminage à chaud :

1.5 Classification des produits en aciers :


Les produits en acier peuvent être classés en deux grandes catégories :

 Les produits longs qui sont obtenus par laminage à chaud, étirage ou tréfilage (poutrelles,
palplanches, câbles, fils, ronds à béton...).
 Les produits plats qui subissent en général un laminage à froid supplémentaire, à l’exception
des tôles de forte épaisseur (tôles, bardages, profils minces, profils creux...).

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1.5.1 Les produits longs

• Les ronds pleins,


• Les carrés pleins,
• Les hexagones pleins,
• Les plats,
• Les cornières (L) à ailes égales,
• Les cornières (L) à ailes inégales,
• Les fers en T,
• Les petits U

Les poutrelles laminées : elles peuvent avoir différentes sections, en I, en U, ou en H.

 Les poutrelles en I sont de deux sortes :


– IPN : poutrelles en I normales. Les ailes sont d’épaisseur variable, ce qui entraîne des
petites difficultés pour les attaches ;
– IPE : poutrelles en I européennes. Les ailes
présentent des bords parallèles, les
extrémités sont à angles vifs (seuls les IPN IPE

angles rentrants sont arrondis). Les IPE


sont un peu plus onéreux, mais plus
commodes et sont d’usage courant.
 Les poutrelles en U : souvent utilisées comme éléments secondaires. On distingue :
– UPN : les faces internes des ailes sont inclinées ;
– UAP : l’épaisseur des ailes est constante ;
 Les poutrelles en HE : se décomposent en trois séries
suivant l’épaisseur relative de leur âme et de leurs ailes
: HEA HEB
 HEA ;
UPN UAP
 HEB ;
 HEM ; HEM

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 Les demi poutrelles : Le découpage des poutrelles I et H suivant l’axe longitudinal a de multiples
utilisations : sections T, membrures de poutres...

 Les poutrelles dissymétriques : Ce sont des poutres reconstituées composées soit d’un T et
d’une large semelle inférieure soudée (dénommées IFB, pour Integrated Floor Beam), soit
formées d’un H dont la semelle inférieure a été élargie par adjonction d’un plat (dénommée SFB,
pour Slim Floor Beam). Grâce à leur aile inférieure élargie, elles sont particulièrement adaptées
pour la pose de planchers préfabriqués, de coffrages en acier permettant d’incorporer la dalle
dans la hauteur de la poutrelle, soit encore pour la pose de dalles alvéolaires en béton
précontraint.

1.5.2 Les produits plats


 Les tôles et les larges plats :
– Les tôles sont fabriquées sous forme de bobines.
– Elles sont livrées en largeurs standards ou à la demande, mais les largeurs sont en général
limitées à 1800 mm.
– L’épaisseur ne dépasse pas 16 à 20 mm pour les tôles laminées à chaud et 3 mm pour les
tôles laminées à froid.
– Celles-ci peuvent être mises en forme par profilage, pliage ou emboutissage.
 Les tôles nervurées :
– Ce sont des tôles minces que l’on nervure par profilage à froid à l’aide d’une machine à galets.
Les tôles nervurées sont issues de bobines galvanisées et souvent prélaquées.
– Les applications concernent les produits d’enveloppe (bardage), de couverture (bac, support
d’étanchéité) et de plancher (bac pour plancher collaborant ou à coffrage perdu), ainsi que
les panneaux sandwich incorporant des matériaux isolants.

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 Les profils creux : Les tubes de construction sont appelés « profils creux ». Ils sont fabriqués en
continu à partir de tôles minces ou moyennes repliées dans le sens de leur longueur.

1.6 Comportement mécanique de l’acier


1.6.1 Essai de traction

Ce diagramme contrainte-déformation se décompose en 4 phases :

 Phase 1 - domaine élastique : obéissant à la loi de Hooke σ= E.ε


 Phase 2 - palier d’écoulement plastique : traduisant un allongement sous charge constante.
 Phase 3 – domaine d’écrouissage : correspondant à une nouvelle augmentation de la sollicitation
avec l’allongement.
 Phase 4 – domaine de striction : correspondant à une réduction localisée de la section de
l’éprouvette.

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Remarques :

– En construction métallique, les pièces et les éléments des ossatures sont conçus et calculés pour
rester la plupart du temps dans le domaine élastique.
– Le palier d’écoulement plastique représente une réserve de sécurité. Il traduit la ductilité de l’acier
(elle permet une bonne tenue aux séismes).
– L’acier a un comportement élastoplastique.

1.7 Principales caractéristiques des aciers de construction

1.8 Nuances principales des aciers de construction

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2 Les règles et normes de conception et de calcul appliquées à l’étude des


projets de construction en acier

2.1 Sécurité des structures


Une définition de la sécurité est : l’absence du risque.

Un ouvrage en acier doit être conçu et calculé de manière à présenter une sécurité liée à l’existence et à
l’utilisation de cette construction.

En général les risques sont :

 La ruine de l’ouvrage ou de l’un de ses éléments,


 Un comportement anormal susceptible d’affecter la durabilité, l’aspect ou l’utilisation de cet
ouvrage.

En réalité la notion de sécurité reste liée aux diverses causes d’incertitudes qui peuvent exister, qui sont
liées au grand nombre d’imprécisions, d’imperfections et d’erreurs pouvant affecter :

– La conception d’une structure,


– La fabrication des éléments,
– La transformation des pièces,
– Le montage sur site,
– L’exploitation par le maître d’ouvrage,

L’idée de base du probabilisme est de limiter la probabilité d’atteindre des états indésirables de la
structure en acier à une valeur acceptable en tenant compte du caractère aléatoire des paramètres dans
le calcul.

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2.2 Les états-limites


État-limite : État particulier au-delà duquel (dépassement dans le sens défavorable) la structure (ou
l’un de ses éléments) n’assure plus les fonctions et ne satisfait plus aux exigences pour lesquelles elle a
été conçue. On distingue deux catégories d’états-limites :

– Les états-limites ultimes (E.L.U.)


– Les états limites de service (E.L.S.)

États-limites ultimes (E.L.U.) : Il y a effondrement de la structure ou d’autres formes de ruine


structurale au-delà de ces états → Sécurité des biens et des personnes.

Un E.L.U. est atteint lorsque l’on constate :

- Une perte d’équilibre,


- Une instabilité de forme,
- Une rupture d’élément,
- Une déformation plastique exagérée
- etc.

États-limites de service (E.L.S.) : Ils correspondent à des critères dont le non-respect ne permet pas à
l’élément d’être exploité dans des conditions satisfaisantes, ou compromet sa durabilité. (Limitation des
flèches, de la fissuration du béton …)

2.3 Les actions agissant sur une structure (Eurocode 1)


Une action désigne une charge appliquée à la structure (action directe) ou une déformation imposée
(action indirecte). La valeur de calcul d’une action est obtenue en faisant le produit d’une valeur
représentative de base (caractéristique) de l’action par un coefficient partiel de sécurité. Les actions
peuvent être subdivisées en 3 catégories :

Les actions permanentes (G) :

– Poids propres des structures et des équipements fixes,


– Action de la précontrainte,
– Déplacement différentiel des appuis,
– Déformation imposée à la construction.

Les actions variables (Q) :

– Charges d’exploitation, – Action de la neige,


– Action du vent, – Action des gradients thermiques,

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– Charges en cours de
construction.

Les actions accidentelles


(A) :

– Chocs,
– Incendie,
– Séisme,
– Explosions.

Les combinaisons à L’ELS :

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2.4 Valeurs limites recommandées des déformations

2.5 Convention – axes (Eurocode3)

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3 Vérification des éléments métalliques

3.1 Les phénomènes d’instabilité


Le calcul d’une structure exige que, sous toutes les combinaisons d’actions possibles, définies
réglementairement, la stabilité reste assurée. Il s’agit donc de vérifier que les contraintes et les
déformations restent en dessous des limites admissibles.

– Dans le cas des petites déformations, il suffit simplement de vérifier que les contraintes restent

inférieures à la contrainte de ruine.

– Dans le cas des grandes déformations, il faut vérifier :

 Le flambement : phénomène très dangereux, il affecte les pièces simplement comprimées

ainsi que les pièces comprimées et fléchies.

 Le déversement : moins dangereux, il affecte les semelles comprimées des pièces fléchies.

 Le voilement : de moindre importance, il affecte les âmes des pièces

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Le voilement local

 Comme les parois des profilés de construction sont relativement minces comparées à leur largeur,
lorsqu'elles sont sollicitées en compression (par suite de l'application de charges axiales sur la
totalité de la section et/ou par suite de flexion) elles peuvent se voiler localement.
 Le voilement local au sein de la section transversale peut limiter la capacité de résistance aux
sollicitations du profil en l'empêchant d'atteindre sa limite élasticité.
 La ruine prématurée (provoquée par les effets du voilement local) peut être évitée en limitant le
rapport largeur/épaisseur (ou élancement) des parois individuelles au sein de la section
transversale.

3.2 Classification des sections transversales


L’EC 3 a instauré une classification des sections transversales en fonction de plusieurs critères :

- élancement des parois

- résistance de calcul

- capacité de rotation plastique

- risque de voilement local

- etc. …

4 classes de section ont été définies, allant de la section 1 (la plus performante) à la section 4 (la plus
fragile)

 Classe 1 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique, sans risque de
voilement local, et possédant une capacité de rotation importante

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 Classe 2 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance plastique, sans risque de
voilement local, mais avec une capacité de rotation limitée.
 Classe 3 : sections transversales pouvant atteindre leur résistance élastique en fibre extrême, mais
non leur résistance plastique, du fait des risques de voilement local.
 Classe 4 : sections transversales ne pouvant atteindre leur résistance élastique, du fait des risques
de voilement local.

Le rôle de la classification des sections transversales est d'identifier dans quelle mesure leur résistance
et leur capacité de rotation sont limitées par l'apparition du voilement local.

Les diverses parois comprimées d'une section transversale (âme ou semelle) peuvent, en général, être
de classes différentes. La classe d'une section transversale est définie par la classe la plus élevée (la
plus défavorable) de ses parois comprimées.

Le fait de déterminer la classe d’une section permet de choisir la méthode de calculs (analyse plastique
ou élastique).

La classification peut être établie en fonction des élancements limites des parois. Les tableaux qui
suivent définissent les classes 1, 2 et 3. Les parois présentant un élancement supérieur à l’élancement
limite de la classe 3 sont naturellement de classe 4.

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3.2.1 Détermination de la classe de l’âme :

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3.2.2 Détermination de la classe de la semelle :

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3.3 Etapes de vérification d’une section I ou en H soumis à la compression pure


a. Vérification de la résistance :

1. Déterminer la classe de la semelle

2. Déterminer la classe de l’âme

3. En déduire la classe de la section.

4. En fonction de la classe de la section, déterminer l’effort de compression admissible :

A. f y
a. Pour les sections de classe 1, 2 ou 3 : =
N ad N=
c ,Rd γ M 0 1.1 .
;=
γM 0

Aeff . f y
N ad N=
b. Pour les sections de classe 4 (hors programme) : = c ,Rd γ M1 1.1
;=
γM 1

Condition de la résistance : N  N ad

b. Vérification de la section vis-à-vis au flambement :

Longueur de flambement l f :

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π 2E
1. Calculer λ1 =
fy

ly lz
2. Calculer λy =
iy
et λz =
iz
(
. En déduire λmax = max λ y ,λ z . )
λmax
3. Calculer λ max = .
λ1
h
4. Identifier l’axe de flambement et calculer le rapport .
b

5. En déduire la courbe de flambement. Puis déduire la valeur de α en utilisant le tableau suivant :


Courbe de flambement a b c d

Facteur d’imperfection α 0.21 0.34 0.49 0.76

6. Calculer φ = 0.5 1 + α ( (λ max )


2
)
− 0.2 + λ max puis χ =
1
φ + φ 2 − λ max
2

A. f y
7. Calculer N c ,R d = χ. (l’effort de compression à partir duquel on va avoir le flambement).
γM 0

Condition de non flambement : N  N c ,R d

NB : Vérifier la sécurité d’une section = vérifier qu’il y’a ni risque de rupture ni risque de
flambement.

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4 Eléments fléchis en construction métallique (flexion simple)


4.1 Critères de choix du type de profilé laminé
 La résistance : sécurité structurale.
 La rigidité : elle est directement liée à l’inertie du profilé.
Iz
 Le déversement : les profilés laminés en I sont particulièrement sensibles à leur rapport . (Pour
Iy

une même résistance en section, un profilé IPE présente une moins bonne résistance au
déversement qu’un profilé HEA, HEB ou HEM).
 Le poids (par mètre) : a une influence sur le prix de l’élément, ainsi qu’éventuellement sur son
principe de montage.
 La hauteur du profilé : peut être déterminante lorsqu’il s’agit de limiter son encombrement.

Déversement latéral des éléments fléchis

Le phénomène du déversement se manifeste lorsqu’un élément fléchi selon son axe fort n’est pas tenu
latéralement. La partie comprimée de sa section peut alors éventuellement se dérober.

Un tel phénomène peut être assimilé au flambement de la partie comprimée de la section entre deux
points d’appui latéraux.

4.2 Vérification d’une section vis-à-vis au déversement :


Selon l’EC3, on utilise la procédure suivante pour vérifier (dans le cas général) le déversement des
éléments fléchis :

1. Calcul du moment critique de déversement (dépendant des propriétés de section transversale


brute et prenant en compte les conditions de chargement, la distribution réelle des moments et
les maintiens latéraux) :

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 Le facteur k concerne la rotation


d’extrémité dans le plan de chargement.
Il est analogue au rapport longueur de
flambement sur longueur réelle d’un
élément comprimé.
 k w : concerne le gauchissement d’extrémité. Sauf dispositions

particulières prises pour empêcher tout mouvement aux extrémités,


on prendra k w = 1 . Pour le cas d’une poutre bi-encastrée, le gauchissement est en partie

empêché par la plaque de tête. On pourrait prendre k w = 0 , 7 . Une meilleure solution serait

d’empêcher le déversement en plaçant des raidisseurs sur l’âme du poteau. On pourrait


admettre dans ce cas k w = 0 , 5 .

E
 G=
2 (1 + υ )


Si la charge est empêchée de se déplacer latéralement avec la poutre, alors z g = 0 .

 I t : est le moment d’inertie de torsion

 I z : est le moment d’inertie de flexion suivant l’axe de faible inertie

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 L : est la longueur de la poutre entre points latéralement maintenus


 I w : est le moment d’inertie de gauchissement.

 C1 , C2 et C3 sont donnés par les tableaux suivants :

Cas de moments d’extrémités

Cas de charges transversales

M cr doit être calculé avec les caractéristiques de la section brute. Pour les sections de classe 4,

le calcul de M cr sera fait en considérant que la constante de torsion uniforme It est nulle.

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2. Calcul du paramètre d’élancement réduit :


 Si λ LT ≤ 0.4 il n’est pas nécessaire de tenir compte du
déversement.
 Si λ LT  0.4 , Calculer

( ( )
φ LT = 0.5 1 + α LT λ LT − 0.2 + λ LT puis
2
)
1
χ LT = 2
φ LT + φ 2 − λ LT
LT

Le moment de flexion maximal M Ed , y doit être inférieur au moment ultime de déversement :

fy
M Ed, y ≤ χ LT .β w .W pl , y
γM 1

γM 1
Coefficient partiel de sécurité de résistance des éléments aux instabilités =1.1

NB :

Il n’est pas nécessaire de vérifier la résistance au déversement d’une poutre si sa semelle comprimée
est tenue latéralement sur toute sa longueur.

4.2.1 Calcul de M cr – Quelques cas particuliers :

0
 Poutres en I à section transversale constante et doublement symétrique ⇒ z j =

 Dans le cas de chargement par moments d’extrémité (C2 = 0) ou de charges transversales

appliquées au centre de cisaillement z g = 0 . ( )

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k k=
 Lorsque de plus = w 1 (pas d’encastrement aux extrémités) alors :

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5 Charges de vent selon NV65


5.1 Introduction et définitions :
Les règles NV65 définissent l’action du vent sur les constructions. On admet que le vent a une direction
d’ensemble moyenne horizontale, mais qu’il peut venir de n’importe quel côté. L’action exercée par le
vent sur une des faces d’un élément de paroi est considérée comme normale à cet élément. Elle est
fonction :

 De la vitesse du vent,
 De la catégorie de la construction, de ses proportions d’ensemble et de la nature du site,
 Introduction et définitions
 De l’emplacement de l’élément considéré dans la construction et de son orientation par rapport
au vent.
 Des dimensions de l’élément considéré,
 De la forme de la paroi (plane ou courbe) à laquelle appartient l'élément considéré,
 De la perméabilité de la paroi (pourcentage de surface des ouvertures dans la surface totale de
la paroi).

Définitions :

• La surface au vent : désigne la surface exposée au vent.


• Surface sous le vent : correspond à une surface non exposée au vent ou parallèle à la direction du
vent.
• Le maître couple : désigne la projection orthogonale de la surface considérée ou de l'ensemble de
la construction sur un plan normal à la direction du vent.

5.2 Pression dynamique de calcul :


La pression dynamique de calcul du vent est donnée par la formule suivante :

p = qh .km .k s .δ .β .C r

Avec :

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 qh : pression dynamique agissant à la hauteur h.

 k s : coefficient de site.

 km : coefficient de masque.

 δ : coefficient de réduction
 β : Coefficient d’amplification dynamique
 C r : Coefficient résultant (ou de trainé)

5.2.1 Effet de la hauteur au-dessus du sol


Pour une hauteur h (exprimée en m) au-dessus du sol, la pression dynamique qh est donnée par (

∀h ≤ 500 m ) :
Pression dynamique de base qui s’exerce à une hauteur de 10 m au-
h + 18
q= 2.5 × q dessus du sol, pour un site normal, sans effet de masque, sur un
h
h + 60 10
élément dont la plus grande dimension est égale à 0,5 m.

 La hauteur h est comptée à partir du sol environnant supposé sensiblement horizontal dans un
grand périmètre en plaine autour de la construction.
 Pour les constructions en bordure immédiate du littoral, on adopte une pression constante entre
0 et 10 m égale à celle régnant à 10 m.
 Lorsque le sol environnant la construction présente des dénivellations avec fortes pentes, la
hauteur h est comptée à partir d’un niveau inférieur à celui du pied de la construction.

Pression dynamique de base :

Pression dynamique du vent en


V2
(daN/m2) q10 = La vitesse du vent en m/s
16 , 3

NB : Chaque pays a sa propre norme, qui définit des valeurs de q10 pour chaque région.

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5.2.2 Effet de site


A l'intérieur d'une région à laquelle correspondent des valeurs déterminées par des pressions
dynamiques de base, il convient de tenir compte de la nature du site d'implantation de la construction.
Les valeurs des pressions dynamiques de base normale et extrême doivent être multipliées par un
coefficient de site k s .

Le coefficient de site k s est donné par :

Site protégé 0.8

Site normal 1

Site exposé 1.35

5.2.3 Effet de masque


 Il y a effet de masque lorsqu'une construction est masquée partiellement ou totalement par d'autres
constructions ayant une grande probabilité de durée.
 L'effet de masque peut se traduire :
o Soit par une aggravation des actions du vent, lorsque la construction située derrière le
masque se trouve dans une zone de sillage turbulent. Dans ce cas, il n'est pas possible de
formuler de règles ; seuls des essais en soufflerie peuvent donner des renseignements précis.
o Soit par une réduction des actions du vent dans les autres cas. Les pressions dynamiques
de base peuvent alors être réduites de 25 %.

Pour des raisons de sécurité, on prend généralement un coefficient de masque km = 1 .

5.2.4 Effet de dimension


Le coefficient de réduction δ tient compte de la variation de la pression dynamique moyenne du vent
en fonction de la dimension de la surface frappée.

Les pressions dynamiques s'exerçant sur les éléments constitutifs d'une construction (panneaux,
potelets, lisses, poutres, poteaux, etc.) doivent être affectées d'un coefficient de réduction δ
fonction de la plus grande dimension (horizontale ou verticale) de la surface offerte au vent (maître-
couple) intéressant l'élément considéré, et de la cote H du point le plus haut de cette surface.

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Pour la détermination de la valeur de H dans le cas de constructions situées sur un terrain présentant
des dénivellations peu importantes, le sol environnant la construction est supposé sensiblement
horizontal dans un grand périmètre. (Voir Règles NV 65).

NB : On notera que ce coefficient est limité à 0,90 pour des immeubles d'une hauteur de 50 m ou plus,
quelle qu'en soit la longueur.

Le coefficient de réduction garde une valeur constante (0,70) jusqu'à 30 m de hauteur, pour des
bâtiments ayant plus de 100 m de longueur.

Réduction maximale des pressions dynamiques de base et valeurs limites des pressions
dynamiques corrigées :

La totalité de la réduction « effet de masque » + « effet de dimension » ne doit en aucun cas dépasser
33 %.

5.2.5 Classement des constructions en catégories


Les constructions sont classées selon :

 Leur forme d’ensemble ;


 Leur position dans l’espace ;
 La perméabilité de leurs parois.

Pour la forme d’ensemble, on distingue :

 Les constructions prismatiques à base quadrangulaire ;


 Les constructions prismatiques à base polygonale régulière ou circulaire ;

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 Les panneaux pleins et les toitures isolées ;


 Les constructions ajourées et les constructions en treillis ;
 Les constructions diverses ne rentrant pas dans les catégories précédentes.

Une paroi a une perméabilité au vent de µ % si elle comporte des ouvertures de dimensions
quelconques dont la somme des aires représente µ % de son aire totale.

surface ouverte
=µ% × 100
surface totale de la paroi

On distingue trois types de constructions :

 Construction fermée, si ses parois présentent des fuites et des petites ouvertures
uniformément réparties, la perméabilité moyenne de ces parois étant inférieure ou égale à 5
%. Si toutes les parois ont une perméabilité nulle, c'est-à-dire si elles ne laissent absolument pas
passer l'air même de façon accidentelle, la construction est dite fermée étanche ;

 Construction partiellement ouverte, si l'une des parois au moins présentes ou peut


présenter à certains moments une perméabilité moyenne comprise entre 5 et 35 % ;

 Construction ouverte, si l'une des parois au moins présentes ou peut présenter à certains
moments une perméabilité égale ou supérieure à 35 %.

5.2.6 Coefficient résultant


Le coefficient de pression résultant C r est déterminé comme suit :

C=
r Ce − Ci

Avec

 C e : Caractérise les actions extérieures auxquelles sont soumises les faces extérieures des

parois du bâtiment :
 Des succions, si les parois sont sous le vent.
 Des pressions ou à des succions, si elles sont au vent.

C i : Caractérise les actions intérieures qui résultent du fait que les volumes intérieurs soient en un
état de surpression ou de dépression suivant l'orientation des ouvertures par rapport au vent et leur
importance relative.

C e et C i dépendent du coefficient γ 0 par l’intermédiaire du rapport de dimension λ .

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D'une manière générale la direction du vent est supposée normale aux parois verticales de la
construction. Dans les cas exceptionnels, en particulier pour les bâtiments à toitures multiples et pour
les bâtiments ouverts complètement sur plusieurs façades, il est nécessaire d'examiner l'action du vent
attaquant les parois verticales sous des angles variables.

Pour une direction de vent donnée, le rapport de dimensions est le rapport de la hauteur h de la
h h
construction à la dimension horizontale de la face frappée : λa = et λb = .
a b

5.2.6.1 Cas des constructions prismatiques à base rectangulaire reposant sur le sol
Ces constructions ont les caractéristiques suivantes :

 Leur forme générale en plan est un rectangle de

dimensions a et b ( a ≥ b ) ;

 Leur hauteur totale est désignée par h et la flèche


de leur toiture par f ;

 Leur couverture est : soit une toiture-terrasse, soit


une toiture à un, deux ou plusieurs versants
plans, soit une toiture en voûte, soit unique, soit
multiple ;
 Toutes leurs parois verticales sont sensiblement planes et reposent sur le sol ;
 Leurs parois verticales peuvent être fermées ou bien partiellement ouvertes ou ouvertes sous
réserve qu'une paroi au moins sur les quatre soit fermée.

Quelques remarques :

– Une toiture est dite multiple lorsqu'elle est constituée d'éléments identiques et répétés (Exp : sheds
…) ;
– Les saillies des balcons ou les renfoncements divers rencontrés couramment sur les parois
verticales des bâtiments d'habitation ne sont pas considérés comme modifiant de façon sensible la
planéité des parois.

5.2.6.2 Détermination des Actions extérieures C e :

Les coefficients de pression extérieurs ce dans le cas d’un vent normal applicables à des parois
verticales sont donnés par :

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 Face au vent : C e = + 0 , 8 (quel que

soit γ0)
 Face sous le vent :

− ( 1 , 3γ 0 − 0 , 8 ) .
Ce =

La détermination de γ 0 se fait à partir du


diagramme de la figure ci-contre.

Pour la détermination des coefficients de


pression extérieurs C e applicables à des

toitures uniques plusieurs cas peuvent se


présenter :

a. Vent normal aux génératrices


(grande surface) :

Toitures à versants plans :

h
 f ≤ ⇒ C e Fonction de α et γ 0
2
Coefficient γ0 pour les constructions prismatiques à base

b. Vent parallèle aux génératrices :

Toitures à versants plans :

h
 f ≤ ⇒ C e Fonction de α et γ 0 avec α = 0
2
.

h
Versants plans. Coefficient Ce pour f ≤
2

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5.2.6.3 Déterminations des actions intérieures C i :

Les coefficients de pression intérieurs C i se calculent en distinguant plusieurs cas comme suit :

 Constructions fermées (Les parois ont une perméabilité µ ≤ 5 % ) : on applique


simultanément sur les faces intérieures de tous les compartiments :
o Soit une surpression avec C i = +0 , 6 ( 1 , 8 – 1 , 3 γ 0 ) ;

o Soit une dépression avec C i = −0 , 6 ( 1 , 3γ 0 – 0.8 ) .

 Constructions ouvertes comportant une paroi ouverte (La paroi ouverte a une perméabilité
µ ≥ 35 % , les autres parois y compris les versants de toiture ont des perméabilités µ ≤ 5 % ) :
on applique :
 Lorsque la partie ouverte est au vent :
 Une surpression avec C i = +0.8 sur la face intérieure des parois de perméabilité

µ ≤ 5 % y compris les versants de toiture ;


 Et une dépression avec C i = −0 , 6 ( 1 , 3γ 0 – 0.8 ) sur la face intérieure de la paroi
de perméabilité µ ≥ 35 % .
 Lorsque la partie ouverte est sous le vent :
 Une dépression avec C i = ( 1 , 3γ 0 – 0.8 ) sur la face intérieure des parois de

perméabilité µ ≤ 5 % compris les versants de toiture ;

−0 , 6 ( 1 , 8 − 1 , 3γ 0
 Et une surpression avec C i = ) sur la face intérieure de la paroi
de perméabilité µ ≥ 35 % .
 Constructions ouvertes comportant deux parois opposées ouvertes (Les parois ouvertes
ont une perméabilité µ ≥ 35 % , les autres parois ont des perméabilités µ ≤ 5 % ) : on distingue
plusieurs cas :
 Lorsque les parois sont situées dans le courant d’air : On calcule les parties de parois
ou de constructions intérieures situées dans le courant d'air, comme si elles étaient
isolées dans l'espace, abstraction faite des autres parties de la construction.

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