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Les sols fins (argiles, limons…) changent de consistance en fonction de leur teneur en eau. On distingue ainsi
trois états ou niveaux de consistance : solide, plastique et liquide ; les limites d’Atterberg sont ces teneurs en
eau limites de passage d’un état à un autre. Elles sont utiles lors des travaux de terrassement, car lors de ces
derniers la teneur du sol peut grandement varier, et ce dernier passer d’un solide à plastique …
I- Définition et objectif
Les limites d’Atterberg sont des paramètres géotechniques destinés à identifier un sol et à caractériser son
état au moyen de son indice de consistance (Ic).
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Fig 3 : Détermination de la limite de liquidité à la coupelle de Casagrande
Pour la réalisation de ce test, il faut : une coupelle de Casagrande ; un outil à rainurer (fig.2)
Procédure :
• Humidifier l’échantillon de sol fin ;
• L’homogénéiser ;
• Etaler l’échantillon dans le bol, de manière à avoir une épaisseur à peu près constante, de 1 cm,
avec une surface horizontale ;
• Appliquer une rainure au milieu, séparant l’échantillon en deux parties distinctes et égales, de
manière à voir le fond du bol ;
• Tourner la manivelle en comptant la nombre de fois que le bol s’est élevé puis rabattu (nombre de
chocs N) jusqu’à ce que la fente se referme sur une longueur d’environ 1 cm ;
• Récupérer l’échantillon, le peser, et calculer sa teneur en eau ;
• L’opération complète est effectuée au moins quatre fois sur la même pâte, mais avec une teneur en
eau différente à chaque fois ;
La limite de liquidité (LL ou WL ou ωL) est définie comme étant la teneur en eau qui correspond à la
fermeture de la rainure au bout de n = 25 coups.
Comme dans la pratique il est difficile d’obtenir la limite de liquidité lors du premier essai, on peut :
1- Effectuer plusieurs essais, tracer la courbe ω = f(n) et en déduire ω correspondant à n = 25 .
2
𝑛 𝑘
2- Utiliser la relation suivante : 𝜔𝐿 = 𝜔𝑛 (25)
ωL étant la limite de liquidité. ωn la teneur en eau correspondant à la fermeture en n coups.
La valeur de l’exposant varie suivant les organismes et les pays. On prend généralement k = 0,121
(en France).
➢ La limite de plasticité se détermine en confectionnant des rouleaux de sol. Elle est définie comme la
teneur en eau à partir de laquelle les bâtonnets de sol d'environ 3 mm de diamètre et de 10 cm de
longueur se cassent en morceaux.
Pour déterminer cette limite, le procédé est le suivant :
• Prendre un échantillon séché du sol fin
• Y ajouter un peu d’eau et homogénéiser le mélange
• Former trois fils de 3 mm de diamètre et de 10 cm de longueur sur le modèle d’une petite barre de fer
• Rouler les fils sur une planche de bois, servant à l’assécher au fur et à mesure, jusqu’à l’apparition
des premières fissures. Les rétrécir si nécessaire pour maintenir la même longueur (10 cm)
• Récupérer l’échantillon, le peser, et calculer sa teneur en eau.
➢ La limite de retrait est la teneur en eau minimale en dessous de laquelle une diminution de cette valeur
ne produit pas une réduction de volume du terrain en question.
Le mortier de sol est mis dans une coupelle métallique puis asséché doucement à l'étuve (température
inférieure ou égale à 50°C) jusqu'à ce que le volume de sol sec ne varie plus. On atteint alors le volume
minimal que le matériau peut avoir après dessiccation. Si les teneurs en eau continuent de baisser, le
volume ne varie plus. Le volume est en général évalué à l'aide de mercure. L'essai n'est valable que si le
retrait n'entraîne pas de fissuration dans l'échantillon.
III- Indice de Plasticité – Indice de consistance- classification des sols
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Burmister a proposé pour les sols la classification suivante en fonction de Ip
Ip Plasticité
0 Non plastique
1-5 Très faiblement plastique
5-10 Faiblement plastique
10-20 Moyennement plastique
20-40 Plastique
> 40 Très plastique
Tableau 1: Classification des sols fins en fonction de Ip
➢ On peut aussi déterminer l’indice de consistance avec la relation suivante :
𝑤𝐿 −𝑤
𝐼𝑐 = ;
𝐼𝑃