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5- Essais d’identification – sols grenus

6- Essais d’identification – sols fins


Comportement des sols fins( cohérents )
La cohésion d'un sol est sa capacité à s'opposer au glissement des grains qui le
composent afin de résister à un effort de cisaillement. Sa mesure limite le danger
d'éboulement du terrain.

Le comportement des sols fins va dépendre :


 Taille des grains – forces de cohésion
 Présence d’eau ( Etat hydrique du sol ) Leurs consistance varient fortement en fonction de la teneur en eau

Les essais les plus courants:


• Limites d’Atterberg
• Bleu de méthylène
6- Essais d’identification – sols fins
Limites d’Atterberg
 L’objet de l’essai est de caractériser l’argilosité d’un sol
 Ces limites sont mesurées, avec un appareillage normalisé et l’essai s’effectue sur la fraction de sol qui passe au
tamis de 0,40 mm (la fraction 0/400 µm). On peut considérer trois états caractérisant la consistance des sols fins.
Pour des teneurs en eau décroissantes
L'état liquide: Le sol a une consistance très faible. ll a l'aspect d'un fluide, il tend à se niveler suivant une surface
horizontale. Les particules glissent facilement les unes sur les autres.
L'état plastique : Le sol a une consistance plus importante. ll ne tend plus à se niveler. Soumis à de faibles
contraintes il se déforme largement sans se rompre. ll garde sa déformation après suppression des contraintes
L’état solide : Le sol a le comportement d'un solide, l'application d'un effort n'entraîne que de faibles
déformations. Le passage à l'état solide s'effectue au départ avec réduction du volume ou retrait, puis à volume
constant donc sans retrait
6- Essais d’identification – sols fins
Limites d’Atterberg
But de l'essai :
Déterminer les teneurs en eau remarquables situées à la frontière entre ces différents états qui sont les « Limites
d'Atterberg » :
 la limite de liquidité, notée WL qui sépare l'état liquide de l'état plastique
 la limite de plasticité, notée WP qui sépare l'état plastique de l'état solide
6- Essais d’identification – sols fins
Limites d’Atterberg
Principe l'essai :
Détermination de la limite de liquidité WL par Méthode de Casagrande :
 On prend un sol et on lui rajoute de l’eau jusqu’à ce qu’il devient presque liquide
 L’échantillon est séché jusqu’à ce qu’il commence à devenir plus consistent et forme une pâte
 L'échantillon est étalé sur la coupelle de la boite de Casagrande
 On trace sur la couche du matériau étalé une rainure au moyen d'un instrument en forme de V
 On imprime à la coupelle des chocs semblables en comptant le nombre de chocs nécessaires pour fermer la
rainure sur une longueur de 1 cm ( Par exemple N = 5 ) , là ou la rainure s’est renfermé on prélève la pâte et on
mesure alors la teneur en eau W de cette pâte
 Revenir vers l’échantillon (La pâte formée ) et on va la sécher encore plus ( La pâte va devenir plus solide) , on étale
l’échantillon sur la coupelle et on refait le même essai.
 On remarque que le nombre de coups N va augmenter (parce que l’échantillon est plus sec et moins liquide)
 Refaire le même essai jusqu’à ce que le nombre de coups qui va falloir pour fermer la rainure soit supérieur à 25 et
on s’arrête.
6- Essais d’identification – sols fins
Limites d’Atterberg
Principe l'essai :
Détermination de la limite de liquidité WL par Méthode de Casagrande :
6- Essais d’identification – sols fins
Limites d’Atterberg
Principe l'essai :
Détermination de la limite de liquidité WL par Méthode de Casagrande :

 A chaque fois on prélève l’échantillon après un certain nombre de coups N sous l’effet desquels la rainure
se renferme à 1cm de longueur on calcul la teneur en eau W correspondante
 Plus la teneur en eau W augmente plus le nombre de coups N va diminuer

 Si on étudie la relation qui lie le nombre de chocs N à la teneur en eau w, on constate que la courbe
représentative de cette relation est une droite en coordonnées semi-logarithmiques (échelle arithmétique
pour les teneurs en eau, logarithmique pour le nombre de chocs)
La droite la plus représentative est ensuite tracée à partir des points expérimentaux :
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Limites d’Atterberg
Principe l'essai :
Détermination de la limite de liquidité WL par Méthode de Casagrande :

w est la teneur en eau correspondant au nombre de coups N.


Par définition, la limite de liquidité est la teneur en eau qui correspond à une fermeture en 25 chocs.
Pour le même intervalle des valeurs de N, la formule approchée : 𝐖𝐋 = 𝑤( 𝑵 = 𝟐𝟓 )
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Limites d’Atterberg
Principe l'essai :
Détermination de la limite de plasticité WP :

 On continue le séchage de notre échantillon jusqu’à ce qu’il commence à se solidifier


 On roule l'échantillon en forme de cylindre jusqu’à ce qu’on forme des cylindres de 10 cm de longueur et 3 mm
d’épaisseur. La limite de plasticité est la teneur en eau du cylindre qui se brise au moment où son diamètre atteint
3 mm .
 On continue le séchage de notre échantillon et on refait le même essai
On exécute en général deux essais pour déterminer cette limite.
6- Essais d’identification – sols fins
Limites d’Atterberg
lndice de plasticité lp

L'indice de plasticité, noté lp, est le paramètre le plus couramment utilisé pour caractériser l'argilosité des sols. ll
s'exprime par la relation

Tableau : Classification de l’argilité du sol suivant son indice de plasticité


6- Essais d’identification – sols fins
Limites d’Atterberg
L’indice de consistance 𝐼𝑐 :

La comparaison de la teneur en eau naturelle w d’un sol et des limites D’ATTERBERG permet de se faire une idée
de l’état d’une argile qu’on peut caractériser par son indice de consistance :
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Limites d’Atterberg
L’indice de liquidité 𝐼𝐿 :
6- Essais d’identification – sols fins
Bleu de methylene : VBS
ll s'agit aussi d'un paramètre permettant de caractériser l'argilosité d'un sol. Son application est récente.
Ce paramètre, noté VBS (valeur de bleu du sol), représente la quantité de bleu de méthylène pouvant
s'adsorber sur les surfaces externes et internes des particules argileuses contenues dans la fraction du sol
considéré.

Principe de l’essai :
L’essai consiste à doser la quantité de bleu de méthylène adsorbé par la fraction 0/5 mm de matériau
mise en suspension dans l’eau. Cette quantité est rapportée à la fraction 0/50 mm du matériau.
1. Prendre 10 grammes de sol sec passé au tamis 5mm.
2. Mettre la prise d’essai à tremper dans un bécher avec 100 cm d’eau.
3. A l’aide de l’agitateur (700 tr/min), dispersée la suspension pendant 5 min.
4. A l’aide du dispositif de dosage, introduire 5 cm3 de bleu et agiter (400 tr/min) pendant 1 min.
5. A l’aide d’une baguette, déposer une goutte de la suspension sur du papier filtre (l’essai de la tâche).
6- Essais d’identification – sols fins
Bleu de methylene : VBS
Test négatif
6. Si le test est négatif (tâche sans auréole), ajouter 5 cm3 de bleu et refaire l’essai de la tâche
(Opération 5) après une minute.
Cette opération sera répétée autant de fois qu’il sera nécessaire jusqu’à ce que le test de la
tâche soit positif (tâche avec auréole qui signifie que I' adsorption du bleu de méthylène sur les
particules d'argile est terminé).

Test positif
7. Si le test est positif (tâche avec auréole), procéder à 5 essais successifs (un test par minute)
sans ajouter de bleu. Si les 5 essais sont positifs, l’essai est terminé.
8. Si au cours de ces tests de la tâche, l’une des tâches deviendra sans auréole, ajouter
uniquement 2,5 cm3 et reprendre les tests de la tâche jusqu’à ce que les 5 essais soient positifs.
6- Essais d’identification – sols fins
Bleu de methylene : VBS
6- Essais d’identification – sols fins
Bleu de methylene : VBS
Expression des résultats :
La valeur de bleu du sol est donnée par : VBS = B / ms * C * 100
(Exprimé en g de bleu pour 100 g de matériau)
B : masse de bleu introduite (solution à 10 g/l)
ms : masse sèche de la prise d’essai
C : proportion du 0/5 mm (soumis à l’essai) dans la fraction 0/50 mm du matériau sec

Interprétation :
 La quantité de bleu consommée est donc une indication de la quantité d'argile dans le matériau étudié.
 La valeur de bleu (VBS) s'exprime par la quantité de bleu en grammes consommée par 100 grammes de
fines.
6- Essais d’identification – sols fins
Bleu de methylene : VBS
7- CLASSIFICATION DES SOLS
Classer un sol consiste à I 'identifier grâce à des mesures quantitatives et à lui donner un nom afin de le
rattacher à un groupe de sols de caractéristiques semblables.
La classification la plus utilisée dans les pays Afrique francophone c’est la classification LCPC. Elle a été
mise au point en France en 1965 par le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées qui s'appuie
essentiellement sur I 'analyse granulométrique et sur les caractéristiques de plasticité de la fraction fine
(les limites d'Atterberg).
La classification GTR utilisée dans les travaux de terrassement est aussi très largement répandue.
Les sols sont désignés par le nom de la portion granulométrique prédominante qualifiée par un adjectif
relatif aux portions secondaires
7- CLASSIFICATION DES SOLS

On distingue trois grands types de sols :


Les sols grenus: plus de 50 % des éléments en poids ont un diamètre > 80 μm
Les sols fins: plus de 50% des éléments en poids ont un diamètre < 80 μm
Les sols organiques: dont la teneur en matière organique est élevée.
7- CLASSIFICATION DES SOLS
Classification des sols grenus :
La classification des sols grenus se fait par la granulométrie et les limites d'Atterberg. Elle est précisée
dans le tableau ci-après :
7- CLASSIFICATION DES SOLS
7- CLASSIFICATION DES SOLS
Classification des sols fins :

La classification des sols fins utilise les critères de plasticité liés aux limites d'Atterberg.
Elle est précisée dans le diagramme de plasticité ci-après (figure).
On définit quatre grandes catégories principales:
• Les limons très plastiques : Lt
• Les limons peu plastiques : Lp
• Les argiles très plastiques : At
• Les argiles peu plastiques : Ap
7- CLASSIFICATION DES SOLS
Classification des sols fins :
7- CLASSIFICATION DES SOLS
Classification des sols fins :
EXERCICE
SOLUTION

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