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Université FARHAT Abbes Setif 1

Département de génie civil

2eme Année Licence


Spécialité : hydralique

TP N°  : 01

LIMITES D'ATTERBERG

Réalisés par : MOUSSAOUI ABDELHANI

Année Universitaire : 2022/2023


limites d'Atterberg
1. INTRODUCTION
La consistance d'un sol peut varier dans de larges limites avec :
 La quantité d'eau interstitielle que contiennent ses pores.
 L’épaisseur des couches d'eau absorbée qui enrobent ses grains.

La teneur en eau influe sur la consistance d'un sol. En effet c'est elle qui détermine la capacité des
forces de cohésion à maintenir en place les particules du sol.

Dans chaque Etat de la cohérence, le comportement d'un sol est différent ; ainsi, la frontière entre
chaque état peut être défini en fonction d'un changement dans le comportement du sol.

Les limites d'Atterberg sont des constantes physiques conventionnelles qui marquent les seuils
entre :
 Le passage d'un sol de l'état liquide a l'état plastique (limite de liquidité : wl) .
 Le passage d'un sol de l'état plastique a l'état solide (limite de plasticité : wp).

Ces limites ont pour valeur la teneur en eau du sol à l'état de transition considéré, exprimée en
pourcentage du poids du matériau sec.

Ils ont été créés par Albert Atterberg, un chimiste suédois.Ils ont ensuite été affinés par Arthur
Casagrande.

 Limite de liquidité
La limite de liquidité (wl) caractérise la transition entre un état plastique et un état liquide. C'est
la teneur en eau pondérale, exprimée en pourcentage, au-dessus de laquelle le sol s'écoule comme
un liquide visqueux sous l'influence de son propre poids.

 Limite de plasticité
La limite de plasticité (wp) caractérise la transition entre un état solide et un état plastique. Cette
limite indique la teneur en eau pondérale, exprimée en pourcentage, maximale pour travailler un
sol et éviter la compaction. Au dessous de cette limite, le sol est friable ou facilement travaillable
d'un point de vue agronomique.

La plasticité est une propriété caractéristique des éléments très fins ou argileux du sol, en relation
avec l'existence de couches d'eau adsorbée avec ou sans électrolytes dissociés. On conçoit donc
que les limites d'Atterberg et l'indice de plasticité d'un sol varient non seulement avec
l'importance de sa fraction argileuse mais également avec la nature des minéraux argileux et des
cations adsorbés.

À titre d'exemple, les valeurs les plus fortes de cet indice sont obtenues avec les montmorillonites
et plus particulièrement celles chargées du cation sodium (Na+).

 Indice de plasticité
La différence lp = wl — wp est particulièrement importante, c'est l'indice de plasticité qui
mesure l'étendue de la plage de teneur en eau dans laquelle le sol se trouve à l'état plastique.
Suivant la valeur de leur indice de plasticité. Les sols peuvent se classer comme suit :
Indice de Degré de plasticité
plasticité

0 < Ip < 5 Non plastique (l’essai perd sa


signification dans cette zone de
2. valeurs) Mode
opératoire
5 < Ip < 15 Moyennement plastique
de l’essai
15 < Ip < 40 Plastique
L'essai s'effectue en
deux Ip > 40 Très plastique phases :
a) Recherche de
la limite de liquidité a l'aide de l'appareil de Casagrande.
b) Recherche de la limite de plasticité par formation de rouleaux de 3
mm de diamètre.

2.1. MATERIEL UTULISEEE

 Limite de liquidité :
-APPAREIL DE CASAGRANDE ET CONE DE PENETRATION,
-OUTIL A RA INNRER,
-CALE D'EPAISSEUR 10 NUN.
 Limite de plasticité :
-PLAQUE DE MARBRE.
-SÈCHE-CHEVEUX.
-CAPSULES DE PESÉE.
 Divers :
-ÉTUVE.
-BALANCE.
-SPATULE.
-PISSETTE.
-CHRONOMÈTRE INDIQUANT LA SECONDE.

2.2. PRÉPARATION DE L'ÉCHANTILLON


L'essai des Limites d'Atterberg se fait sur la fraction du matériau appellée mortier, qui passe au
tamis de 0,40 mm.
L'échantillonnage se fait sur matériau non séché à l'étuve. une quantité suffisante de matériau
devant être tamisée pour obtenir 150 à 200 g de mortier.

Avant tamisage le matériau doit être imbibé pendant au moins 12 heures. Cette imbibition peut
être faite, soit dans des récipients faciles à nettoyer, soit directement dans le tamis placé dans un
bac de dunensions légèrement supérieures .

Le tamisage s'effectue par voie humide :


 Soit manuellement, en remuant à l'aide d'un pinceau souple le matériau sur la toile tamisante.
Le refus devra être parfaitement propre. Cette méthode nécessite peu d'eau de lavage.
 Soit au vibro-tamis placé au dessus d'un bac recueillant l'eau de lavage ; le tamisage est
terminé lorsque l'eau s'écoulant du tamis est claire. Cette méthode nécessite des quantités
d'eau plus importantes et. dans certains cas (matériaux très plastiques) on peut être amené à
terminer le tamisage manuellement

Après décantation de l'eau de lavage, on siphonnera avec précaution pour ne pas entraîner les
éléments inférieurs à 0,40 mm, puis on évaporera l'eau excédentaire à une température ne
dépassant pas 60 OC
On recueille ensuite ces éléments inférieurs à 0,40 mm de préférence à l'état pâteux sur lesquels
l'essai des Limites d'Atterberg sera effectué.

Les éléments supérieurs à 0,40 mm doivent être séchés et retamisés à sec dans le bac contenant le
mortier. Cette opération est très importante surtout pour un matériau à granulométne serrée vers
0,40 mm. Les grains voisins de cette dimension pouvant être tenus par des films d'eau dans le
tamis et fausser ainsi la quantité de sable que doit contenir le mortier.

2.3. LIMITE DE LIQUIDITÉ (WL)

2.3.1. Réglage de la hauteur de chute de la coupelle.


Ce réglage se fait à l'aide d'une cale en déplaçant la plaque coulissante de l'appareil de
Casagrande de telle sorte que la chute de la coupelle soit exactement de 10 mm lorsque la came
commandée par la manivelle est dans la position adéquate.

2.3.2. Préparation de la pâte.


On s'efforcera de recueillir le mortier à une teneur en eau élevée pour pouvoir débuter l'essai de
limite de liquidité. Si le matériau est humide, mais trop consistant, on peut rajouter de l'eau. Si le
matériau est totalement sec, il faut le laisser imbiber pendant 12 heures au minimum.
Pour obtenir une pâte bien homogène et presque fluide, on malaxe vigoureusement la totalité du
mortier a l'aide de la truelle.

2.3.3. Réalisation de l'essai.


 On place environ 70 g de pâte répartie avec la spatule en plusieurs couches, de façon à
former un gâteau à peu près symétrique par rapport au plan de symétrie de la coupelle.
L'épaisseur du matériau au centre de la coupelle doit être de l'ordre de 15 à 20 mm. (fig.)
 A l'aide de l'outil à rainurer, tenu perpendiculairement a la surface de la coupelle, la
partie biseautée de l'outil vers l'avant de l'appareil on partage la pâte en deux (fig. )

 La coupelle fixée sur l'appareil est ensuite soumise, à l'aide de la manivelle, à une série
de chocs réguliers : deux coups par seconde. On note le nombre de chocs nécessaires
pour que les lèvres de la rainure se rejoignent sur une longueur de 1 cm appréciée à l'œil.

 Le nombre de coups de fermeture doit être compris entre 15 et 35. Il est recommandé,
pour confirmer le nombre de chocs, de recommencer immédiatement l'essai comme
décrit ci-dessus. Si les deux essais successifs ne diffèrent pas de plus d'un choc, on
prélève (à l'aide de la spatule) deux échantillons de chaque côté des lèvres de la rainure et
au voisinage de l'endroit où elles se sont refermées.

 On place les échantillons dans des verres de montre qu'on pèse immédiatement, puis on
les porte à l'étuve jusqu'à dessiccation complète.
 L'opérateur se contrôlera lui-même en faisant un deuxième point à une teneur en eau plus
faible. Le nombre de chocs devra augmenter de 5 unités au moins par rapport au premier
essai.

2.4. Limite de plasticité


La mesure de la limite de plasticité se fait après celle de la limite de liquidité.
 Etape 1 :
Sécher le sol en le malaxant sur le marbre et en l'étalant.

 Etape 2 :
Former une boulette avec une partie de l'échantillon puis roulez-la à la main sur le
marbre de façon à former un rouleau qu'on amincit progressivement jusqu'à ce
qu'il ait atteint 3 mm de diamètre.
Remarque :
1- Opérer assez lentement de façon que l'amincissement soit bien régulier et
surtout afin d'éviter la formation de petits cylindres creux.
2- Les petits rouleaux doivent avoir une longueur de 10 à 15 cm.

 Etape 3 :
Si aucune fissure n'apparaît, le rouleau est réintégré à la boulette. La pâte est
malaxée tout en la séchant légèrement.
La limite de plasticité est obtenue lorsque simultanément, le rouleau se fissure et
que son diamètre atteint 3 mm.

 Etape 4 :
Effectuez une mesure de teneur en eau.

 Etape 5 :
Effectuer un deuxième essai sur une nouvelle boulette.

La limite de plasticité est la teneur en eau en % du rouleau qui se fissure et se brise


lorsqu'il atteint un diamètre de 3 mm.
La précision de l’essai est de l’ordre du demi-point de teneur en eau pour la détermination de la limite
de liquidité et du point de teneur en eau pour la détermination de la limite de plasticité.

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