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Origine de la mécanique quantique

Equation de Schrödinger et applications


Formalisme mathématique de la M.Q
Postulats de la mécanique quantique
Applications des postulats

Physique : M27
Mécanique Quantique
Filière: Sciences Physiques et Chimiques
(Semestre 5)

Morad AABOUD

École Supérieure de l’Éducation et de


la Formation Kenitra

2022-2023

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Origine de la mécanique quantique
Equation de Schrödinger et applications
Formalisme mathématique de la M.Q
Postulats de la mécanique quantique
Applications des postulats

Sommaire

1 Origine de la mécanique quantique


Introduction
Aspect corpusculaire du rayonnement
Aspect ondulatoire de la matière

2 Equation de Schrödinger et applications

3 Formalisme mathématique de la M.Q

4 Postulats de la mécanique quantique

5 Applications des postulats

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Origine de la mécanique quantique
Equation de Schrödinger et applications Introduction
Formalisme mathématique de la M.Q Aspect corpusculaire du rayonnement
Postulats de la mécanique quantique Aspect ondulatoire de la matière
Applications des postulats

1 Origine de la mécanique quantique


Introduction
Aspect corpusculaire du rayonnement
Aspect ondulatoire de la matière

2 Equation de Schrödinger et applications

3 Formalisme mathématique de la M.Q

4 Postulats de la mécanique quantique

5 Applications des postulats

3 / 60
Origine de la mécanique quantique
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Formalisme mathématique de la M.Q Aspect corpusculaire du rayonnement
Postulats de la mécanique quantique Aspect ondulatoire de la matière
Applications des postulats

1 Origine de la mécanique quantique


Introduction
Aspect corpusculaire du rayonnement
Aspect ondulatoire de la matière

2 Equation de Schrödinger et applications

3 Formalisme mathématique de la M.Q

4 Postulats de la mécanique quantique

5 Applications des postulats

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Définition :

La mécanique quantique (M.Q) :


C’est le cadre théorique permettant de comprendre et de décrire la
structure de la matière et la nature de la lumière aux échelles de
l’infiniment petit.

La physique quantique :
C’est la science qui étudié les systèmes et traite les phénomènes à
l’échelle atomique (10−10 m=1 Ao ) et à l’échelle subatomique
(<10−10 m).

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Les limites de la physique classique

La physique classique était basée jusqu’à la fin du 19 siècle sur


l’étude de deux objets distincts : le rayonnement considéré comme
une onde et la matière.
La matière : Objet caractérisé par sa masse m, sa position r et sa
quantité de mouvement p, qu’on peut localiser dans l’espace et son
étude est gouvernée par la mécanique classique de Newton.
Le rayonnement (onde) : C’est une déformation ou une perturbation
qui se propage dans un milieu. L’onde est caractérisée par sa
fréquence ν , sa longueur d’onde λ, qu’on ne peut pas localiser dans
l’espace et son étude est gouvernée par l’électromagnétisme de
Maxwell.

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Les limites de la physique classique

Pendant la fin du 19eme siècle et le début du 20eme siècle, la physique


passe par une crise :
⇒ Une série de résultats expérimentaux exigent des concepts
complètement incompatibles avec la physique classique.
⇒ Ces nouveaux problèmes et ces phénomènes physiques, dont la
physique classique était incapable d’expliquer, ont conduit à la
naissance de la physique quantique.

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Les limites de la physique classique


=⇒ Ces problèmes interviennent dans le cadre de l’étude de
l’interaction entre le rayonnement et la matière comme :
⇒ Le rayonnement du corps noir (comment expliquer le
rayonnement émis par un corps noir ?),
⇒ L’effet photoélectrique (comment expliquer l’extraction
d’électrons d’un métal ?),
⇒ L’effet compton,
⇒ Le spectre atomique (comment expliquer le caractère discret du
spectre émis par un atome d’hydrogène ?),
⇒ Dualité onde-corpuscule.
=⇒ Ces problèmes nécessité de chercher d’autres formes de lois
physiques capables d’expliquer ces phénomènes physiques :
⇒ Mécanique quantique.
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Naissance de la M.Q (1900-1930)

Un grand succès qui la rend une « théorie cadre » de la physique :


Stabilité des atomes, leurs structures ;
Compréhension de la formation des molécules ;
Découvertes de nouvelles particules élémentaires (neutrino,
quark, gluons, ...) ;
Supraconductivité, suprafluidité (He) ;
Modèles expliquant la naissance de l’univers et son évolution
(cosmologie).

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Naissance de la M.Q (1900-1930)

La physique quantique faite une révolution sur deux plans :


• Plan conceptuel :
Abandon du déterminisme stricte (interprétation probabiliste),
Abandon de la distinction stricte entre particule et onde,
Abandon du concept de la trajectoire,
Évolution du système par une série de sauts discontinues et
imprévisibles,
Non localité de la réalité physique.

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Naissance de la M.Q (1900-1930)

• Plan technologique :
Électronique : composants, transistor, ...,
Nucléaire : réacteurs nucléaires pour produire de l’ énergie,
Imagerie médicale et thérapie : IRM (spin du noyau atomique),
traitement des cancers par des particules (hadronthérapie), les
lasers,
Microscopie : microscope électronique, à effet tunnel (purement
quantique),
Communications : cryptographie et ordinateur quantique,
Nanotechnologie (Industrie, médecine ...).

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1 Origine de la mécanique quantique


Introduction
Aspect corpusculaire du rayonnement
Aspect ondulatoire de la matière

2 Equation de Schrödinger et applications

3 Formalisme mathématique de la M.Q

4 Postulats de la mécanique quantique

5 Applications des postulats

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Introduction
Jusqu’à 1900, la propagation de la lumière et son comportement
(interférences et diffraction) avaient été bien expliquées par la théorie
continue des ondes électromagnétiques de Maxwell.
Nous nous proposons, l’étude de trois exemples qui ont fait échec à
cette descriptions :
1- Rayonnement du corps noir ;
2- Effet photoélectrique ;
3- Effet compton ;
Aucune de ces expériences ne fut correctement décrite par la théorie
continue, nous allons voir que la seule voie possible est l’introduction
d’un concept essentiel et nouveau :
=⇒ Quantum d’énergie
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1- Rayonnement du corps noir : Rayonnement thermique


Lorsqu’on chauffe un corps (on augmente sa température), il
commence à rayonner (briller) : il émet de la lumière.

En chauffant de plus en plus le morceau du fer ⇒ la couleur


change.
Aux bases T, le corps chauffé émet une lumière rouge, quand T
augmente, elle passe à l’orange puis au jaune puis au blanc et au
bleu.
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Définition du corps noir

Un corps noir est un corps ou un système qui absorbant toutes les


radiations (incidentes) qu’il reçoit (pas de réflexion ni transmission).
Le corps noir émet du rayonnement électromagnétique caractérisant
uniquement ses propriétés thermiques et ne dépend pas de type de
radiation absorbée.
A l’équilibre thermodynamique l’énergie reçue est égale à l’énergie
émise.
Remarques :
Notion d’un corps noir introduite par Kirchhoff (1824-1887) vers
1859 lors de ses études sur la spectroscopie
Le terme noir ne veut pas dire que sa couleur est noire.

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Exemple de corps noir


Un corps noir est réalisé à l’aide d’un four percé d’un petit trou et
dont les parois internes sont parfaitement réfléchissantes.
Four maintenu à température constante et isolé.
Toute radiation incidente sur le trou (qui entre dans le four) est piégée
indéfiniment à l’intérieur et entre en équilibre thermique avec le
système.
Ensuite à travers ce trou, il y’a émission du rayonnement.

Ce qui sort du trou est : le rayonnement du corps noir.


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Résultats expérimentaux
Le corps noir émet une variété de longueurs d’onde λ d’intensités
différentes ;
Le spectre des radiations est enregistré par un détecteur
(spectromètre).

La courbe de la puissance de R.C.N émis par unité de volume (densité


) à une température T en fonction de la fréquence ν ou de la longueur
d’onde λ (λ = νc )
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Résultats expérimentaux
Le R.C.N est caractérisé par des propriétés importantes :
L’intensité (densité) du rayonnement émis par le C.N augmente
lorsque la température T augmente.
Lorsque T augmente le maximum de la distribution du R.C.N se
déplace vers une λ plus petite (une ν plus grande)
La densité spectrale de la lumière émise par le C.N ne dépend
que de T.

Ces résultats expérimentaux ont conduit à deux lois.


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Résultats expérimentaux
1- Loi du déplacement de Wien (1893)
La longueur d’onde du maximum d’émission du R.C.N est
inversement proportionnelle à la température T du C.N :
2.898
λmax (R.C.N ) = (mm)
T(C.N )
2- Loi de Stefan-Boltzmann (1879)
La puissance totale rayonné varie selon la 4eme puissance de T (K) du
C.N

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Résultats théoriques : Rayleigh-Jeans (R-J)


Postulat : le rayonnement électromagnétique émis par le C.N est
équivalent à un ensemble d’oscillateurs harmonique qui ne sont autres
que les atomes et les molécules. La densité d’énergie est donnée par :

8πν 2
ρ(ν, T ) = N (ν) < E >= <E>
c3
< E > est la valeur moyenne de l’énergie mécanique d’un oscillateur
harmonique de fréquence ν, E = Ec + Ep .
N (ν) est le nombre d’oscillations harmonique de fréquence ν par
unité de volume.
D’après les lois de la thermodynamique-statistique R-J ont calculé :
1
< Ec >=< Ep >= kB T ⇒ < E >= 2 < Ec >= 2 < Ep >= kB T
2
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Résultats théoriques : Rayleigh-Jeans (R-J)

8πν 2 8π
< E >= kB T N (ν) = 3
et N (λ) = 4
c λ
kB : la constante de Boltzmann (kB = 1.38 10−23 J.K −1 .
La densité d’énergie u devient :
8π 8πν 2
ρ(λ, T ) = kB T ρ(ν, T ) = kB T
λ4 c3

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Résultats théoriques : Rayleigh-Jeans (R-J)

La forme parabolique de la densité d’énergie de R-J (ρR−J ) ne


reproduit pas l’allure expérimentale de ρ.
Pas de maximum ⇒ incompatible avec la loi de déplacement de
Wien.
L’énergie totale Rcontenue dans le C.N est infinie

⇒ PR−J (T ) = 0 ρ(ν, T )dν = ∞ ⇒ Pas de loi de Stéfan.
La courbe expérimentale indique que l’énergie s’annule pour les
petites λ et grandes ν. Mais dans la courbe théorique (courbe de
R-J) l’énergie rayonnée est infinie (l’énergie diverge) quand la
fréquence augmente :
8πν 2 8π
ρR−J (ν) = c3
kB T −→ ∞ et ρR−J (λ) =
|{z} k T
λ4 B
−→ ∞
|{z}
ν→∞ λ→0
Cette contradiction est appelée : ⇒ Catastrophe Ultraviolette
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Rayleigh-Jeans (R-J) : Catastrophe ultraviolette


Contradiction avec les mesures expérimentales.

Catastrophe de U.V : est un problème qui concerne l’interaction


Rayonnement-Matière dans le domaine des hautes (grandes) ν et
courtes (petites) λ.
La théorie continue était donc mise en défaut par le C.N
qui échappait à toute interprétation de type classique.
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Hypothèse de Max Planck (1900)


Postulat : Il suppose que les échanges d’énergie entre les parois du
C.N et le rayonnement se font de façon discontinue (quantification de
l’énergie). L’énergie élémentaire qui sera échangée entre la paroi et le
rayonnement sera noté E = hν
h = 6.6262.10−34 J.s est la constante de Planck.
Au cours d’un interaction rayonnement-paroi, seuls les quantités
d’énergie suivantes peuvent être transférées :

1hν, 2hν, 3hν, ..., nhν avec n ∈ N ∗

La quantité d’énergie E = hν = ~ω est appelée : Quantum


d’énergie. On dit que l’énergie E est quantifiée.
h
~ = 2π = 1.05.10−34 J.s est la constante de Planck réduite
ω = 2πν est la pulsation du rayonnement.
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Loi de Max Planck


nhc
On a E = nhν = . D’après les lois de la thermodynamique
λ

statistique en terme de ν : < E >= hν
e kB T − 1
D’après la loi de Planck la densité d’énergie en terme de ν devient :
8πh ν3
ρ(ν) = N (ν) < E >= 3 .
c e khν
BT − 1

hc 1
En terme de longueur : < E >= hc
λ e kB T λ − 1
D’après la loi de Planck la densité d’énergie en terme de λ devient :
8πhc 1
ρ(λ) = N (λ) < E >= .
λ5 e kBhcT λ − 1
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Loi de Max Planck

La courbe de Planck est concordante avec la courbe


expérimentale ⇒ la catastrophe de l’ultraviolet est levée.
La loi de Planck permet de retrouver la loi de Stéfan P = σT 4 .
La loi de Planck permet de retrouver la loi de déplacement de
Wien : λmax = 2.9/T (mm)
à basses fréquences ν (hν  kB T ), la loi classique de R-J est
équivalent avec loi de planck u(P lanck) (ν) = u(R−J) (ν)
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Rayonnement du corps noir : Exemples et applications

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2- Effet photoélectrique : Définition


Hertz (1887) a montré que lorsque on bombardé un corps métallique
avec la lumière, le métal peut dans certains cas libérer des e− qu’on
appelle photoélectrique. Le mouvement de ces électrons arrachés sont
détectés sous forme d’un courant à travers un circuit électrique.

Interprétation classique :
L’intensité Ielec du courant électrique mesure devrait être
proportionnelle à l’intensité lumineuse Ilum (puissance).
Lorsque Ilum augmente, l’énergie cinétique des e− devraient
augmenter et les e− seront éjectés plus facilement.
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Effet photoélectrique : les observations expérimentales

L’effet photoélectrique n’a lieu que si la fréquence ν de la


lumière (ν > ν0 ), avec ν0 est la fréquence seuil.
Le courant Iele croit jusqu’à une valeur Is (courant de
saturation).
Si ν < ν0 l’effet n’apparait pas : ∀ l’intensité du rayonnement et
∀ le temps d’exposition de la photocathode à la lumière.

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Effet photoélectrique : les observations expérimentales


Le maximum d’énergie cinétique des électrons émis est indépendant
de l’intensité de la lumière monochromatique utilisée.

Ce maximum n’est fonction que de la fréquence ν (Ec varie


linéairement avec ν).
La fréquence seuil ν0 est caractéristique du métal. ν0 dépend de
l’énergie d’extraction W0 des électrons.
Conclusion : L’émission des e− est instantanée. Pas de temps
caractéristique. L’énergie cinétique des photoélectrons est
indépendante de l’intensité du rayonnement.
⇒ Cet effet est inexplicable en terme de Physique classique.
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Effet photoélectrique : Hypothèse d’Einstein (1905)


Hypothèse d’Einstein (1905) :
Les échanges d’énergies entre la lumière (compose des corpuscules
appelés photons (γ)) et la matière se font par quantum indivisible :
Eγ = hν : grains appelés photons.
Interprétation d’Einstein :
L’effet photoélectrique est interprété comme un phénomène de
choc photon-électron.
Pour extraire l’e− qui étant lié au métal, il faut donner une
énergie minimale W0 appelée énergie d’extraction du métal.
Selon le métal, le photon doit avoir une quantité minimum
d’énergie hν0 , appelée énergie seuil égale à W0 .
Si Eγ > W0 , l’e− sera arraché : l’effet aura lieu.
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Effet photoélectrique : Théorie d’Einstein


Lors du choc photon-électron, l’énergie Eγ = hν est totalement
absorbé par l’e− , puis une partie de cette énergie sera utilisée pour
libérer l’e− (le travail d’extraction W0 ) et le reste sera utilisée sous
forme de l’Ec de l’e− éjecté.
Le bilan énergétique de l’effet photoélectrique :

Eγ = W0 + Ec ⇒ Ec = Eγ − W0 = hν − hν0 = h(ν − ν0 )

Où W0 = hν0 : est le travail d’extraction utilisée pour libérer l’e− du


métal. L’électron s’arrache au métal si : hν ≥ W0 = hν0 ⇒ ν ≥ ν0
⇒ Ce qui démontre l’existence de la fréquence seuil (ν0 ) de l’effet
photoélectrique. ∀ le nombre N de γ incidents et ∀ l’intensité
(puissance) du rayonnement.
Le I% jusqu’à la saturation (Is ) ⇒ : Les γ incidents supplémentaires
sont absorbés par la cathode sans éjection d’e− .
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Effet photoélectrique : Exemples d’applications

Photodiode, photomultiplicateur, cellule photovoltaïque, ...


Électronique : télécommandes, détecteurs, appareils photos, ...
Production d’énergie.

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Le photon : Notions de relativité


Considérons une particule relativiste (v ≈ c, vc ∈ [0.4, 0.8]) de
masse m = q m0v2 (m0 : la masse au repos) et de vitesse v.
1−
c2

Sa vitesse dans le vide est : c=3.108 m.s−1


p
Son énergie total est : E = mc2 = E0 + Ec = p2 c2 + m20 c4 ,
avec E0 = m0 c2 est l’énergie au repos et Ec est l’énergie
cinétique.
Son impulsion (quantité de mouvement) est :
p~ = m~v = q m0v2 ~v
1−
c2

P v
Relation Energie-Impulsion. = 2
E c
Energie cinétique : Ec = E − E0 = mc2 − m0 c2 = ∆m.c2
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Notion de photon

Cet un corpuscule (une particule élémentaire) indivisible


hc
d’énergie propre : Eγ = hν = .
λ
C’est une particule ultra-relativiste (sa vitesse v = c).
Pγ 1
Relation Energie-Impulsion : = .
Eγ c
Eγ hν h 2π
Pγ = = = = ~k avec k = λ : est le nombre
c c λ
d’onde
Dans le cas du photon mγ = m0 = 0 ⇒ le photon est une
particule de masse nulle

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3- Effet Compton : Définition


Phénomène de diffusion d’un photon par un électron (au repos) dans
un cristal (changement de direction d’un angle θ par rapport à la
direction incidente).

Observation expérimentale
Rayons X incidents (photon incident) sont monochromatiques
(λ0 = 0.71Ao ).
Rayonnement diffusé composé de deux raies : Une avec la
fréquence incidente ν0 (e− diffusé) et l’autre avec la fréquence
ν < ν0 (γ diffusé).
Résultat Nouveau : Lumière diffusée a une fréquence déférente que la
lumière incidente : La M.C Incapable d’expliquer ce phénomène ! !
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Explication de Compton
Le rayonnement incident n’a pas un comportement
ONDULATOIRE ! Mais :PAQUET DE PHOTONS qui entre en
collision avec les électrons libre du diffuseur.
Problème de Choc Photon-Electron à partir des lois de conservation
de l’énergie et de l’impulsion on trouve l’expression de ∆λ :
h 2h θ θ
∆λ = λ − λ0 = (1 − cosθ) = sin2 ( ) = 2λc sin2 ( )
me c me c 2 2
avec λc = mhe c = 0.0242 Ao est la longueur d’onde de Compton.
∆λ est indépendante de λ0 incidente.
Le photon perd son énergie Eγincident > Eγdif
0
f use
.
Diminution de fréquence ν < ν0 (λ > λ0 ).
L’effet Compton vérifié expérimentalement que le photon
possède une impulsion p = hνc (aspect corpusculaire de la
lumière) 37 / 60
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Introduction
Aspect corpusculaire du rayonnement
Aspect ondulatoire de la matière

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3 Formalisme mathématique de la M.Q

4 Postulats de la mécanique quantique

5 Applications des postulats

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Hypothèse de Louis De Broglie L.D.B (1924)


Un caractère ondulatoire pouvait-être associé à des particules
matérielles en plus de leur caractère corpusculaire (photon d’énergie
Eγ = hν et d’impulsion P = λh ).
Donc à chaque particule de masse m, en mouvement de vitesse v, on
peut associe une onde appelée onde de De Broglie ou onde de
matière de longueur d’onde définie par : λ = hp = mv h
et d’énergie
E = hν (pour une particule non relativiste)
Arguments de L.D.B. : Les relations de L.D.B. qui définissent les
grandeurs ondulatoires de la matière en fonction de ses grandeurs
corpusculaires son équivalentes à une généralisation des relations de
Planck-Einstein pour le photon qui définissent ses grandeurs
corpusculaires en fonction de ses grandeurs ondulatoires :
E
|{z} = = hν}
|~ω {z et P = ~k = λh
Attributs Corpusculaires Attributs Ondulatoires
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Origine de la mécanique quantique
Equation de Schrödinger et applications Introduction
Formalisme mathématique de la M.Q Aspect corpusculaire du rayonnement
Postulats de la mécanique quantique Aspect ondulatoire de la matière
Applications des postulats

Confirmation expérimentale de l’hypothèse de L.D.B.


Davisson et Germer (1927) ont envoyé un faisceau d’électrons
accélérés sous l’effet d’une tension V sur un cristal de Nickel des
atomes situés à une distance d = 1 Ao l’un de l’autre.

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Applications des postulats

Confirmation expérimentale de l’hypothèse de L.D.B.


L’observation des figures de diffraction électronique (les mêmes que
celles fournit par la lumière (rayons X)) au niveau du faisceau réfléchi
confirme donc la nature ondulatoire √de l’électron.
1 2 p2
On a eV = 2 mv = 2m ⇒ p = 2meV
La longueur d’onde associée à ces électrons est :
h
λth = mv = hp = √2meV h
pour l’électron : λth = 12.3
√ Ao
V
Cette valeur théorique (L.D.B) doit être comparée aux valeurs
expérimentales obtenue à partir des « anneaux de diffractions »

λexp = λBragg = 2dsinθ (relationdeBragg)

Ils ont montré que : λth ≈ λexp ⇒ λBroglie ≈ λBragg


La relation de Bragg est vérifié si λ est donnée par la relation de
Broglie
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Interférences des électrons


Expériences avec les fentes de Young
- Ce que prévoit la physique classique :

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Interférences des électrons


L’interférence des e− à été aussi prouvée expérimentalement à l’aide
des fentes de Yong.

-Si on place un détecteur (PH) derrière une fente par exemple F1 les
franges d’interférence disparaissent.
- Si on essaye de savoir par quelle fente est passé le photon on perd le
caractère ondulatoire.
Ces ondes de matière de De Broglie sont bien une réalité physique.
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Interférences des électrons


Lorsqu’on observe l’interférence on ne peut pas savoir par quelle
fente est passé le photon : pas de trajectoire au sens classique.
Lorsqu’on effectue une mesure sur un système microscopique on
le perturbe de façon fondamentale.

Quantum= combinaison de onde et matière ⇔ Cylindre= rect+cer


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Concept de dualité Onde-Corpuscule


L’analyse de nombreuse expériences ont conduit à la conclusion
suivante :
Une interprétation complète des phénomènes ne peut être
obtenue qu’on conservant à la fois l’aspect ondulatoire de la
lumière (interférences et diffraction) et l’aspect corpusculaire de
la lumière (effet photo-électrique).
Les paramètres corpusculaires (E = hν et l’impulsion P ).
Les paramètres ondulatoires (k = 2π λ vecteur d’onde, ω = 2πν
la pulsation, la longueur d’onde λ et la fréquence ν)
Les deux paramètres sont lies par les relations Einstein-Planck :

h
E = hν = ~ω et P = ~k =
λ
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Exemple

Le caractère ondulatoire est invisible lorsqu’on passe à l’échelle


macroscopique :
Par exemple pour un acarien de 10−8 kg se déplaçant à v = 0.1
mm/s, on obtient : λ = 6.6 10−22 m.
Pour détecter cette onde par diffraction, il faudrait : une fente
avec une ouverture de l’ordre 10−22 m
⇒ Seul l’aspect «particule» (corpusculaire) est visible.

Un grain de poussière mgp = 10−15 g; v = 10−3 m/s, on


obtient λ = 6.6 10−16 m
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Principe de complémentarité de Bohr (1928)

On a vu que le rayonnement comme la matière présente un double


aspect : ondulatoire et corpusculaire (C’est la dualité onde-
corpuscule)
Ces deux aspects sont liés entre eux par les relations de
Planck-Einstein :
p~ = ~~k et E = ~ω
Le principe de complémentarité de Bohr illustre l’impossibilité
d’observer à la fois le caractère corpusculaire (localisé) et ondulatoire
(étendu) de la matière.
Le principe de complémentarité peut-être comparé à l’impossibilité
de lire simultanément le recto et le verso d’une même page.

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Fonction d’onde d’une particule

Pour décrire le comportement d’une particule, on utilise une fonction


qui contient toutes les informations que l’on peut obtenir sur les
propriétés de la particule et l’on appelle Fonction d’onde et qu’on
note :
Ψ (~r, t) = Ψ (x, y, z, t)
Cette fonction contient toutes les informations sur l’état dynamique
de la particule.

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Interprétation physique de la fonction d’onde


Max Born (1924) a introduit une interprétation statistique du
|Ψ (~r, t) |2 .
La probabilité pour que la particule se trouve à l’instant t dans un
élément de volume dv autour de ~r :

dP = |Ψ (~r, t) |2 dv = Ψ∗ (~r, t) Ψ (~r, t) dv

Avec |Ψ (~r, t) |2 est la densité de probabilité de présence de la


particule.
R +∞
−∞ |Ψ (~ r, t) |2 dv = 1 : la probabilité de trouver la particule
quelque part dans l’espace est 1 (condition de normalisation)
Pour représenter un état physique, la fonction d’onde Ψ (~r, t)
doit donc être “de R carré sommable” ; c’est-à-dire une fonction
dont l’intégrale |Ψ (~r, t) |2 dv converge.
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Différence fondamentale entre état classique et état


quantique

L’état classique d’un corpuscule est parfaitement déterminé, à


l’instant t, par la connaissance des composantes de la position
~r(t) et la vitesse ~v (t). Le principe fondamental de la mécanique
classique :
F~ = d~ p
dt régit l’évolution du système à chaque instant.
L’état quantique d’une particule nécessite pour être parfaitement
déterminé, la connaissance de Ψ (~r, t) aux différents points de
l’espace.
Schrödinger (1926) : (Louis de De Broglie ) ⇒ introduit la fameuse
équation qui décrit l’évolution dans le temps de Ψ (~r, t)

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Equation de Schrödinger (E.S)

∂Ψ (~r, t) ~2
i~ =− ∆Ψ (~r, t) + V (~r, t)Ψ (~r, t) = HΨ (~r, t)
∂t 2m

E.S est une équation différentielle linéaire et du 1er ordre en t.


E.S doit obéir aux trois principes :
a- Principe d’évolution : la connaissance de l’état du système
représenté par Ψ (~r, t0 ) à l’instant t0 détermine son état à tout
instant ultérieur t > t0 .
b- Principe de Superposition : Toute combinaison linéaire des
solutions de l’E.S est aussi une solution.
c- Principe de correspondance : (pour 1 dimension)
P2 ∂Ψ ~2 ∂ 2 Ψ
(M.C) E = + V (x) −→ i~ =− + V (x)Ψ (M.Q)
2m ∂t 2m ∂x2
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Cas d’une particule libre (P.L)

P.L c’est une particule qui n’est soumise à aucun potentiel extérieur
∂Ψ ~2 ∂ 2 Ψ
(V (x) = 0) ⇒ i~ =−
∂t 2m ∂x2
1- Onde plane (O.P) :
Une onde plane est une onde de la forme : ϕ(x, t) = Ae−i(ωt−kx)
avec A est l’amplitude, ω = 2π 2π
T = 2πν est la pulsation et k = λ est
le vecteur d’onde.
La représentation de l’onde de De Broglie par une telle onde n’est pas
valable du fait qu’elle n’est pas de carré sommable. En effet :
2 dx = 2 dx → ∞ au lieu de 1.
R R
espace |ϕ(x, t)| esp |A|
Conclusion : l’onde plane n’est pas convenable pour décrire une
particule matérielle quantiquement.

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2- Paquet d’ondes (P.O)

P.O : C’est une superposition d’ondes planes de différentes longueurs


d’ondes.
A une dimension et à t quelconque on écrit :
Z
1
Ψ(x, t) = √ g(k)e−ωt−kx) dk

avec g(k) = √12π Ψ(x, 0)e−ikx dx est le facteur de forme de l’onde.


R

Une telle onde peut convenir à la représentation de l’onde de De


Broglie du fait qu’elle peut-être de carré sommable.
On montre que espace |Ψ(x, t)|2 dx est finie
R

Ce paquet d’ondes représentera en MQ la particule et permettra


d’obtenir toutes les informations utiles sur le système physique
constitué par cette particule.
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Vitesse de phase et vitesse de groupe


Vitesse de phase : c’est la vitesse de propagation de l’onde. Elle
est définie par : vϕ = ωk .
Vitesse de groupe : c’est la vitesse du centre du paquet d’onde.
Elle est définie par : vg = dω
dk .

Exemples :
Cas du photon : ω = kc et vϕ = vg = c.
2
Cas d’une particule libre (énergie purement cinétique) : ω = ~k
2m et
~k p
vϕ = 2m et vg = ~k
m = m = v (la vitesse classique de la particule)
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Principe d’incertitude de Heisenberg (P.I.H) (1927)

Pour une seule O.P associée à une particule, son impulsion p est bien
connue avec précision (c-à-dire l’incertitude absolue sur la mesure de
l’impulsion ∆p est faible (→ 0), mais sa position x est indéfinie car
l’onde est délocalisée (l’incertitude absolue sur la mesure de la
position ∆x est grand (→ ∞) et l’inverse pour un Paquet d’ondes.

∆x∆p ≥ ~

Moralité : On ne peut pas mesurer à la fois avec précision la position


x et l’impulsion p d’une particule quantique.
Conséquences de P.I.H : la notion de trajectoire perd son sens en
M.Q, elle est remplacée par la notion de fonction d’onde, de nature
probabiliste, qui décrit l’état quantique.

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Principe d’incertitude de Heisenberg


Exercice :
Concéderons un grain de poussière dont le diamètre est de l’ordre de
1 µm et la masse m ' 10−15 Kg, animé d’une vitesse v = 10−3 m/s.
1 Calculer l’impulsion p de ce grain ;

2 Si on mesure sa position à une incertitude de 0.01 µm, calculer

l’incertitude minimale sur la mesure de son impulsion en


utilisant le principe d’incertitude de Heisenberg. Quel est votre
commentaire.
Réponse :
1 Son impulsion vaut alors p = mv ' 10−18 kg.m.s−1 .

2 On a : ∆p∆x ' ~ ⇒ ∆p ' ~ ' 10−26 kg.m.s−1 .


∆x
On voit que P.I.H n’introduit pratiquement aucune restriction
dans ce cas, car en pratique, un appareil de mesure est incapable
d’atteindre cette précision relative de 10−8 sur l’impulsion.
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