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+ Filière S.M.P.

Pr. : Morad
EL BAZ
Quatrième Equipe Sciences

Mécanique semestre ( S4) de la Matière et du


Rayonnement
« ESMaR»

Quantique
Module n°24
Printemps 2022

Durée : 18h de cours, 18 de TD

Evaluation: Examen final (1h30) – prévue entre le 06 Juin 2022 et 18 Juin 2022.
Session de Rattrapage (1h30)– prévue entre le 27 Juin 2022 et 09 Juillet 2022.

22:35
+ 2

Objectifs du cours

Comprendre le mécanisme Equation d’évolution:


des expériences de bases Equation de Schrödinger
en mécanique quantique:
effet photoélectrique, effet
Interprétation probabiliste
Compton.
de la mécanique quantique
Amplitude de probabilités.
Comprendre le lien entre le Dualité Onde- corpuscule.
formalisme mathématique
et l’interprétation physique:
mesure quantique, principe
d’incertitude.
22:35
+ 3

Plan du Cours

 Introduction: Historique

 Dualité onde-Corpuscule

 Paquets d’ondes, vitesse de phase et vitesse de groupe

 Equation de Schrödinger

 Solutions Stationnaire de l’équation de Schrödinger

 Formalisme Mathématique de la Mécanique Qauntique

22:35
+ 4

Introduction : Historique
 Fin du XIXème siècle:

la physique paraît être une science achevée. On distingue deux catégories


d'objets : la matière et le rayonnement.

 La matière:

La matière est constituée de corpuscules localisés. Leur état est défini à


chaque instant par leur position et leur vitesse. Leur mouvement obéit aux
lois de la physique classique reposant essentiellement sur les principes
postulés par Newton et Galilée.

 Le Rayonnement:

Le rayonnement est défini à un instant donné par un champ électrique et un


champ magnétique en tout point de l'espace. Il unifie l'optique et
l'électromagnétisme parfaitement décrit par la théorie ondulatoire et les
équations de Maxwell.
22:35
+ Chapitre 1: Dualité onde-corpuscule 5

et quantification de l'énergie

I- Dualité onde corpuscule

I-A. Effet Photoélectrique.

A: Anode C: Cathode
Lumière

- 22:35
+
+ C est porté à un potentiel négatif 6

A est porté à un potentiel positif


Il existe donc un champ électrique entre les deux plaques.

Lorsqu’on envoie un rayonnement sur la cathode, on constate


l’apparition d’un courant dans le circuit.
Des électrons sont arraché de la plaque C et se déplacent vers A sous
l’effet du champ électrique.
A: Anode C: Cathode
Lumière

- 22:35
+
+ 7

Ce qu’on constate:
 L’effet est presque instantané: les électrons sont émis à moins de
10-9s après que la plaque ait été illuminée.
 L’intensité du courant est proportionnelle à l’intensité du
rayonnement.
 L’intensité du courant dépend de la fréquence du rayonnement
utilisé et il existe une fréquence seuil au dessous de laquelle aucun
courant n’apparaît.
 L’énergie cinétique des électrons émis dépend exclusivement de la
fréquence du rayonnement.

Il est impossible d’interpréter complètement cela en utilisant la


physique classique. 22:35
+ Le courant en fonction de la différence de potentielle entre C et A: 8

 Pour des tension grande le courant enregistré atteint une valeur


maximale.
 En augmentant l’intensité de la lumière utilisée le courant
augmente.
 quand la tension est négative, le courant diminue car la plupart des
électrons arrachés sont repoussés par A (devenue négative) ; seul les
électrons ayant une énergie cinétique supérieurs à eΔv arrive à A.
 si la tension est inférieure à une tension négative seuil il n’y a pas
courant
de courant.
Intensité I2 > I1

Intensité I1

tension appliquée
22:35
+ 9

Interprétation d’Einstein:
Einstein a étendue le principe de quantification de Planck aux ondes
électromagnétiques.

Max Planck: (Physicien Allemand 1858-1947


Planck a introduit la notion de quanta d’action
(la constante de planck h) pour expliquer le
rayonnement d’un corps noir. En 1918, il a reçu
le prix Nobel pour cette découverte de la
quantification de l’énergie.

22:35
+ 10

Interprétation d’Einstein:
 L’échange d’énergie entre rayonnement et matière se fait par
quanta d’énergie: appelé Photons.
 Chaque photon possède une énergie : E = hν, ν étant la fréquence

de l’onde associé au rayonnement et h étant la constante de Plank


h = 6,625.10-34Joule.s

 Quand un photon heurte un électron de la plaque C, le photon est


complètement absorbé, et l’électron reçoit une énergie égale à hν.

22:35
+ 11

 Si hν est supérieure à l’énergie de liaison dans le métal de

l’électron est libéré et on a: hν = W + T

où T est l’énergie cinétique de l’électron libéré. W= hν0 ; ν0 est la


fréquence seuil.

On a alors h(ν - ν0)= T

22:35
+ 12

Le photon et la relativité:
 En relativité restreinte une particule de masse m et vitesse v:
mc 2
Energie totale: Et 
v2
1 2
c

 mv
impulsion p
v2
1 2
c

 On a E 2  p 2c 2  m 2c 4

22:35
+ 13

 Cependant seul la dernière est valable pour le photon m=0.

E 2  p 2c 2
D’autre part on a vu que E  h
h
 p
c

hk h
p  k avec  
2 2
E  h  

22:35
+ I-B. Effet Compton. 14

Arthur H. COMPTON: Physicien American (1892-1962)


Ses travaux sur le contrôle des réactions en chaines ont eu une
importance primordial pour la construction de la première bombe
atomique. Pour sa découverte de l’effet Compton il a partagé le prix
Nobel de physique 1927 avec Charles Wilson.

Rayons X
non diffusés

On constate que la
longueur d’onde des
rayons X diffusés est Rayons X
supérieurs à la longueur diffusés Spectromètre
d’onde initial λ’>λ.

La longueur d’onde et
donc l’énergie des
photons diffusés dépend
Source de
de l’angle de diffusion. rayons X 22:35
+ 15

Explication en utilisant l’aspect corpusculaire de la lumière : Photon.

λ', ν’

p  k 
p'
E  p c  h   E '  p' c
λ, ν

 
pe  0 Ee  me c 2

22:35
+ Conservation de l’energie; 16

Conservation de la quantité de mouvement

+ )
)

22:35
+ Conservation de l’energie; 17

Conservation de la quantité de mouvement

+ )
)

Conservation de l’energie;

22:35
+ 18

En utilisant la conservation de l’énergie et de l’impulsion on aboutit


aux relations suivantes :

h  ' 1  cos   2 h  ' 2 


  '  2
 2
sin
mec mec 2

2h  
  ' sin 2  2  sin 2
mec 2 2
h
où  est appelée longueur d’onde de COMPTON
mec

22:35
+ 19

I-C. Relation de de Broglie, dualité onde-corpuscule.

Pour pouvoir expliquer l’émission et l’absorption de certains spectres


par les atomes, les physiciens au début du 20eme siècle, ont émis
l’hypothèse que l’énergie d’un atome est quantifié ; c.à.d. qu’elle ne
peut prendre que certaines valeurs discrète (Ei, i=1,2,…n,).
L’émission ou l’absorption d’un photon est alors accompagnée par un
saut d’un niveau d’énergie Ei à un autre niveau Ej.. L’énergie du photon
émis ou absorbé est alors donnée par (conservation de l’énergie
totale): Eij  h ij  Ei  E j h est la constante de Planck.
L’existence de ces niveaux d’énergie a été confirmé
expérimentalement. Cependant l’origine fondamentale de cette
quantification de l’énergie restait inconnue.
22:35
+ 20

En 1923 L. de Broglie a émis alors l’hypothèse que les particules


matérielle ont elle aussi comme les photons un aspect ondulatoire. Il a
pu alors démontrer la règle de Bohr-Sommerfeld qui était établi
empiriquement pour expliquer l’émission et l’absorption de spectre
par les atomes.

Louis De Broglie: Physicien Français (1892-1987)


De Broglie a suivi des études d’histoire pour se préparer à une
carrière diplomatique avant de changer de direction et de devenir
physicien théoricien. Il a eu le prix Nobel en 1929 pour sa
découverte de la nature ondulatoire de l’électron.
22:35
+ 21

Dualité onde-corpuscule.

 p
A une particule matérielle d’énergie E et d’impulsion on associe
une onde de pulsation ω = 2πν et de vecteur d’onde k :

E  h   2 h
      
p  k k p

c’est la relation de de Broglie

22:35
+ 22

Exemples d’ordre de grandeur de longueurs d’onde associées


à des objets matériels.

Une bille de masse 10g et de vitesse v = 500m/s:


6,26.1034
  2 2
 1,325.10 34
m
10 .5.10
Trop petite pour être observée.

Électron: m=9.10-31Kg ; v = 3.106 m/s:


6,26.1034 o
 31 6
9
 0,24.10 m  2,4 A
9.10 .3.10
Au niveau microscopique on doit pouvoir détecter l’effet ondulatoire
de la matière.

Expérience de Davisson et Germer (1923-1927):


Diffraction avec des électrons
22:35
+ 23

I-D. Problème du corps noir et catastrophe de l’ultraviolet.


Définition:
Un corps noir est un objet qui absorbe tout rayonnement
électromagnétique incident.
Exemple:
Une petite ouverture dans la paroi d’une
cavité fermée. Quand la cavité atteint
l’équilibre thermique, la radiation émise
par le trou, est comparable à celle émise
par n’importe quelle objet chauffe a la
même température
Expérimentalement:
Un métal placé dans une chambre obscure; constitue un corps noir.
Lorsque le métal est chauffé, il émet une radiation dépendant de la
température atteinte. 22:35
+ 24

Loi de déplacement de Wien;


elle donne la longueur d’onde à laquelle le
maximum d’énergie est atteint pour une
température donnée:

Loi de Rayleigh-Jeans (interprétation classique);


Permet de relié l’intensité rayonnée à la température et la fréquence du

rayonnement émit: .
vitesse de la lumière dans le vide

22:35
+ 25

Catastrophe de l’ultraviolet

Loi de Rayleigh-Jeans
(interprétation classique);

22:35
+ 26

Loi de Rayleigh-Jeans
(interprétation classique);

Solution: Planck et son


hypothèse du quanta
d’énergie

22:35
+ Chapitre 2: Equation de Schrödinger 27

et espace des fonction d’ondes d’une particule

I - Fonction d’onde associée à une particule.

Postulat:
La description quantique d’une particule se fait par
l’intermédiaire d’une fonction, , appelée fonction d’onde. Elle
définit complètement l’état dynamique de la particule.

21:26
+
Interprétation de la fonction d’onde:
28

est interprètée comme une densité de probabilité de trouver la


particule au point à l’instant .

∗ où est la probabilité de trouvé la particule

dans l’espace.

: Probabilité de trouver la particule dans le volume à


l’instant .

Probabilité de trouver la particule dans le volume V.

:Certitude de trouver la particule quelque part

dans l’espace. 21:26


+ 29

Interprétation de la fonction d’onde (à une dimension):


est interprètée comme une densité de probabilité de trouver la
particule à la position à l’instant .

où est la probabilité de trouvé la particule dans l’espace.

: Probabilité de trouver la particule entre et à


l’instant .

Probabilité de trouver la particule quelque part


dans l’intervalle .

:Certitude de trouver la particule quelque part

dans l’espace (à 1D c. à.d. sur la ligne).


21:26
+ 30

Equation de SCHRÖDINGER pour une Particule Libre.

Equation de Schrödinger pour une particule libre classique –


nonrelativiste (équation de propagation de la fonction d’onde)

Erwin SCHRÖDINGER: Physicien Autrichien (1887-1961)


Schrödinger est connue pour le développement de la mécanique
ondulatoire. Il a eu de nombreuses contributions dans le domaine de la
relativité générale, la cosmologie et les application de la théorie
quantique en biologie. Il a partager le prix Nobel 1933 avec P. Dirac.
21:26
+ 31

II - Paquet d’onde.

La fonction d’onde doit être de carré sommable i.e. l’intégrale

suivante doit être fini.

À 1 dimension:
La fonction d’onde doit être de carré sommable i.e. l’intégrale

suivante doit être fini.

21:26
+ 32

Une onde plane monochromatique peut-elle servir de fonction d’onde?

Différentes façons d’écrire une onde plane monochromatique:


 ( x, t )  A.ei k . x  .t 
  x  
i    t  
k
 A.e   c 
c
 x  2
i  2  t  
  k   2
 A.e 

 2  c
i   x  ct 
  
 A.e 

 x t  1 2
i  2  
  T
 T 
 A.e 
 

21:26
+ 33

Une onde plane monochromatique .⃗ est solution de

( ⃗, ) ℏ ℏ
l’équation de Schrödinger , avec .

Une onde plane monochromatique .⃗ n’est pas


convenable car elle n’est pas de carré sommable.

À 1 dimension:
Une onde plane monochromatique est solution de
( , ) ℏ ( , ) ℏ
l’équation de Schrödinger , avec .

Une onde plane monochromatique n’est pas


convenable car elle n’est pas de carré sommable:

diverge.

21:26
+ 34

ℏ ℏ
La condition (ou à 1D) est compatible avec les relations

de de Broglie puisqu’elle permet d’obtenir la relation entre l'énergie et



l’impulsion d’une particule libre non-relativiste: (ou à

1D).
Utiliser

et

permet d’obtenir

21:26
+ 35

Une superposition d’ondes plane monochromatique i.e. un paquet

( .⃗
d’onde /
)
est de carré sommable.

À 1 dimension:
Une superposition d’ondes plane monochromatique i.e. un paquet

d’onde ( ) est de carré sommable.

Une particule libre peut être représentée par un paquet d’onde.

21:26
+ 36

II - Paquet d’onde à un instant donné.

Le paquet d’onde à l’instant s’écrit

.⃗
/

est la transformée de Fourier de .

À 1 dimension:

est la transformée de Fourier de .

21:26
+ 37

Exemple: Superposition de trois onde planes monochromatiques.


On considère la superposition de trois ondes planes
monochromatiques se propageant à une dimension caractérisées par
leurs nombres d’ondes , et avec des amplitudes 1, ½
et ½.

21:26
+ 38

Exemple: Superposition de trois onde planes monochromatiques.

Interférences constructives en .
Interférences destructives en .

pour tel que

21:26
+ Dans le cas général (superposition infinie): 39

La fonction d’onde est maximale quand les différentes ondes


planes la composant, interfèrent constructivement.

On écrit sous la forme ( )

En considérant que est appréciable dans un intervalle

, pour suffisamment petit, on développe au

voisinage de :

Ceci permet d’écrire

avec .

21:26
+ Dans le cas général (superposition infinie): 40

Si Si
Les oscillations Peu/pas
successives dans d’oscillations,
l’intervalle résulte en une
s’annulent et valeur maximale
l’intégrale sur de
devient
négligeable.

Le centre du paquet d’onde est alors donné par .

décroit quand s’éloigne du centre, et s’annule quand le terme


aura oscillé au moins une fois dans le domaine i.e. .
Si est la largeur du paquet d’onde, alors on a : . 21:26
+ Dans le cas général (superposition infinie): 41

Si est la largeur du paquet d’onde, alors on a : .

L’inégalité obtenue est en faite générale, et stipule que le produit de la largeur d’une
fonction d’onde et sa transformée de Fourier admet une limite inférieure.

La forme du paquet d’onde décrit l’état d’une particule dont la probabilité de présence, à
l’instant , est non-négligeable seulement dans un interval de largeur centré autour de .

En utilisant la relation de de Broglie, , cette inégalité donne le principe d’incertitude


de Heisenberg.

Pour une superposition de deux ondes planes on a : .

21:26
+ 42

x x

2 2

k .x  2
21:26
+ 43

x x

2 2

k .x  2
21:26
+ III - Principe d’incertitude Heisenberg.
44

Principe d’incertitude Heisenberg:

Il est impossible de définir à un instant t à la fois la position de la


particule et son impulsion avec une précision arbitraire.

Les mesures des variables canoniquement

conjuguées sont
soumises aux relations d’incertitude de
Heisenberg

Werner HEISENBERG: Physicien Allemand (1901-1976)


Heisenberg a développé un modèle mathématique abstrait appelé
mécanique matricielle. Il a eu d’autre contributions significative
dont la relation d’incertitude (1927) pour laquelle il a eu le prix
Nobel en 1932.
21:26
+ 45

IV – Evolution dans le temps du paquet d’onde.

Exemple 1: Superposition de deux onde planes monochromatiques.


On considère la superposition de deux ondes planes
monochromatiques se propageant à une dimension caractérisées par
leurs nombres d’ondes (k1 , k2) et leurs pulsations (ω1 , ω2):
. . . .

C’est une onde, de pulsation (ω1+ω2)/2 et d’amplitude maximale 2A,


modulé en espace et en temps par une enveloppe de pulsation
(ω1-ω2)/2 et un vecteur d’onde (k1-k2)/2 .

21:26
+ 46

Oscillation
de
pulsation
1  2
2

1  2
Enveloppe de pulsation
2

21:26
+ 47

La vitesse du nouveau terme (enveloppe) est


1  2
k1  k 2
Si les vitesses de phase des composantes sont identiques
1 2
 c
k1 k2
1  2
alors c
k1  k 2
Les deux composantes et leur superposition (c.à.d le groupe) se
propage à la même vitesse. Le profile du groupe ne changera pas alors
au cours du temps.

21:26
+ 48

Si les vitesses de phase des composantes sont différentes

1 2

k1 k2
La vitesse de l’amplitude maximale du groupe (c.à.d. la vitesse de
groupe) est donné par:

1  2 

k1  k 2 k
Dans un milieu dispersif la vitesse de phase dépend de la fréquence
(pulsation) la vitesse de group est alors différente de la vitesse de
phase dans un tel milieu:

21:26
+ 49

Vitesse de groupe:
Dans le cas général d’un paquet d’onde à une dimension la vitesse de
groupe du paquet d’onde (c.à.d. la vitesse à laquelle le maximum du
paquet d’onde se déplace) est donné par :
d
VG 
dk

21:26
+ 50

21:26
+ 51

Equation de SHRÖDINGER.

Conditions que doit satisfaire l’équation d’évolution:


 Linéaire et homogène.
 équation différentielle de premier ordre.
 donner une équation de la mécanique classique dans la limite
classique.

Equation de Schrödinger (équation de propagation) pour une


particule libre (classique nonrelativiste)

 (r , t ) 2  2 
i    (r , t )
t 2m

21:26
+ 52

Equation de Schrödinger pour une particule dans un potentiel


V(r,t)

L’Hamiltonien du système est définit par

21:26
+ 53

Principe de correspondance:

21:26
+ Chapitre 3: Solutions stationnaires de 54

l’équation de Schrödinger – Cas des


potentiels carrés scalaires à une
dimension
I - Solutions stationnaires de l’équation de Schrödinger.

L’équation de Schrödinger (E.S.) pour une particule soumise à un


potentiel indépendant du temps:

On cherche des solutions sous la forme

22:05
+ 55

En remplaçant la forme dans l’E.S.

( ⃗, ) ℏ
on obtient

On divise par des deux côtés:

Chaque côtés de l’équation dépendant d’une variable différente,


l’égalité ne peut être satisfaite que si les deux termes sont égal à une
constante ayant la dimension d’une énergie:

22:05
+ 56

Solution de la partie temporelle:

On peut alors écrire la solution de l’E.S. sous la forme (en choisissant


)

C’est la forme générale d’une solution stationnaire de l’E.S., où la


density de probabilité est indépendante du temps .

22:05
+ 57

La partie spatiale:

peut s’écrire sous la forme

avec l’opérateur différentiel , défini par

Dans la suite, afin de différentier entre les différentes solutions


correspondants à différentes énergies, on va écrire l’équation sous la
forme

et la solution générale de l’E.S. ℏ


22:05
+ 58

II - Etude des potentiels carrés scalaires à une dimension.

II – A- Signification Physique d’un potentiel carré

En réalité un potentiel carré


représente un potentiel
avec un changement rapide
sur un intervalle d’espace
de largeur inférieur à la
longueur d’onde associée à
la particule .

22:05
+ 59

II – B- Etude de quelques exemples de potentiels carrés

Solutions dans les régions de potentiel constant :


On écrit l’équation de la partie spatiale sous la forme

Cas où :

On définit la constante positive , et la solution


solution a alors la forme

avec et , des constantes d’intégration, à déterminer en imposant


des conditions aux limites.

22:05
+ 60

II – B- Etude de quelques exemples de potentiels carrés

Cas où :

On définit la constante positive , et la solution


solution a alors la forme

avec et la encore, des constantes d’intégration, à déterminer en


imposant des conditions aux limites.

Cas où :
Dans ce cas est une fonction linéaire de .

22:05
+ 61

II – B- Etude de quelques exemples de potentiels carrés

Comportement de la solution en une discontinuité du potentiel.

♣ Quand reste borné: et restent continues lors d’une

discontinuité du potentiel. est discontinue.

♣ Quand n’est pas borné: reste continue lors d’une

discontinuité du potentiel, mais ne l’est pas.

22:05
+ 62

II – B- Etude de quelques exemples de potentiels carrés


On considère quelques exemples de potentiels appliqués à une particule
de masse en mouvement à une dimension et arrivant de .

Exemple 1: Marche de potentiel Une marche de potentiel s’écrit:

Région I Région II

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 63

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas (Réflexion partielle):

Région I Région II

Région I Région II

On définit On définit

La solution s’écrit La solution s’écrit

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 64

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas

Région I Région II

La particule arrivant de , on aura absence d’onde réfléchie dans la région II

Les conditions de continuité (de raccordement) de et aux limites des régions:

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 65

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas

Région I Région II

On définit les coefficients de transmission et de réflexion donnant la probabilité


pour que la particule, en arrivant de traverse la marche de potentiel en où
qu’elle soit réfléchie, respectivement:

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 66

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas

Région I Région II

♣ On vérifie que la particule est soit


réfléchie soit transmise en .

♣ et sont réels pas de déphasage pour l’onde


réfléchie la particule n’est pas ralenti par sa
réflexion ou transmission
♣ Pour on a la particule
traverse la marche potentiel comme si elle n‘existe pas.

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 67

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas (Réflexion totale):

Région I Région II

Région I Région II

On définit On définit

La solution s’écrit La solution s’écrit

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 68

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas

Région I Région II

Pour que la solution de la région II reste bornée quand , on doit avoir

Les conditions de continuité (de raccordement) de et aux limites des régions:

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 69

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas

Région I Région II

Le coefficient de réflexion dans ce cas:

Réflexion totale

♣ Similaire au cas classique.

22:05
+Exemple 1: Marche de potentiel 70

Une marche de potentiel s’écrit:

Cas

Région I Région II

Réflexion totale

♣ Cependant, une différence majeure avec le cas classique: l’existence de la


solution en onde évanescente dans la région II signifie que la particule a
une probabilité non-nulle de se retrouver dans cette région.
♣ Le coefficient étant complexe, signifie qu’il y a un changement de phase
dû à un ralentissement de la particule en traversant la barrière.
♣ Quand , on a et . Dans
ce cas reste continue en , mais ne l’est plus (elle effectue
un saut de ).
22:05
+ 71

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Région I Région II Région III

22:05
+ 72

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Cas (Résonnance):

Les solutions dans les différentes régions s’écrivent sous la forme

a et
ℏ ℏ

La particule arrivant de , on aura absence d’onde réfléchie dans la région III

Les conditions de continuité (de raccordement) de et aux limites des régions:

22:05
+ 73

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Cas (Résonnance):

Le coefficient de réflexion dans ce cas:

Le coefficient de transmission s’écrit:

Comme toujours
22:05
+ Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:
74

Cas (Résonnance):

Resonnance pour .
+ 75

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Cas (Effet Tunnel):

Les solutions dans les différentes régions s’écrivent sous la forme

avec et
ℏ ℏ

La particule arrivant de , on aura absence d’onde réfléchie dans la région III

Les conditions de continuité (de raccordement) de et aux limites des régions (on
remplace par dans les calculs précédents):

22:05
+ 76

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Cas (Effet Tunnel):

♣ Quand (la portée de l’onde évanescente est négligeable devant la


largeur de la barrière) la probabilité de transmission
devient faible.
♣ Quand la particule a une grande probabilité de franchir la barrière de
potentiel par « effet tunnel ».

22:05
+ 77

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Cas (Effet Tunnel):

Application
.
♣ Electron: la portée de l’onde évanescente est de l’ordre
En considérant un électron d'énergie rencontrant une barrière de
et de largeur
la portée de l’onde évanescente est de l’ordre .
l’ électron a alors une grande probabilité de traverser la barrière de potentiel:

(i.e. 78% de chance de se retrouver dans la région III.)


22:05
+ 78

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Cas (Effet Tunnel):

Application
. ×
♣ Proton: la portée de l’onde évanescente est de l’ordre
En considérant un proton d'énergie rencontrant une barrière de et
de largeur
la portée de l’onde évanescente est de l’ordre .
le proton a alors une grande probabilité négligeable de traverser la barrière
de potentiel:
22:05
+ 79

Exemple 2: Barrière de potentiel Une barrière de potentiel s’écrit:

Cas (Effet Tunnel):

22:05
+ 80

Chapitre 4: Formalisme mathématique


de la Mécanique Quantique

I- Structure de l’espace des fonctions d’ondes

Rappel:
: L’ensemble des fonctions de carré sommable est un espace
vectoriel sur le corps des nombres complexes.

F : l’ensemble des fonctions d’onde, constitué par les fonctions

suffisamment régulières (partout définies, continues, indéfiniment


dérivable…)

F est un sous-espace de .

13:37
+ 81

I-A. Produit scalaire

Définition:

Pour tout couple et ϵ F on définit le produit scalaire par:

Propriétés:

Le produit scalaire ∗

est linéaire en et
∗ ∗
antilinéaire en .

13:37
+ 82

Propriétés (suite):

 Si (φ,ψ) = 0 et sont orthogonales.

 (ψ,ψ) =0 si et seulement si ψ = 0.

 (ψ,ψ) est un scalaire réel positif.

 est appelée la norme de ψ.

 L’inégalité de Schwartz:

13:37
+ 83

I-B. Notions sur les opérateurs linéaires.

Définition:

Un operateur linéaire  fait correspondre à toute fonction ψ ϵ F une

autre fonction ψ’ ϵ F tel que

Exemples:
♣ Opérateur Parité:
♣ Opérateur Position:
, ,
♣ Opérateur Dérivation:

13:37
+ 84

Définition:
On définit le commutateur de deux opérateurs par

Exemple: On calcul le commutateur suivant

Propriétés:

♣ 13:37
+ 85

I-C. Bases orthonormées discrètes dans F.

Definition:
Un ensemble de fonctions de F
est orthonormé si

L’ensemble constitue une base discrète dans F si toute fonction


de F peut se développer de façon unique en terme de :

On peut montrer que

13:37
+ 86

Produit Scalaire:
Soit deux fonctions d’ondes et . Le
produit scalaire de et s’exprime en termes des
composantes dans la base , ,…, :

En particulier

Relation de fermeture:

13:37
87
I-D. Bases n’appartenant pas à F.
I-D-1. Exemple des ondes planes (à 1D).
On considère une fonction d’onde et sa transformee de Fourier :

avec .


On définit décrivant une onde plane. On peut développer en

termes de l’ensemble :

joue le rôle des coefficients:


Cependant n’est pas de carré sommable ( ).


13:37
88
I-D. Bases n’appartenant pas à F.
I-D-1. Exemple des ondes planes (à 1D).

On peut montrer que l’ensemble obéit aux relations de fermeture de


d’orthonormalisation (au sens de Dirac):

Pour la démonstration dans les deux cas on utilise la propriété suivante de la


fonction de Dirac

13:37
89
I-D. Bases n’appartenant pas à F.
I-D-2. Exemple des fonctions de Dirac.
On définit , et l’ensemble des fonctions de Dirac
centrées sur les différents points .
Les fonctions ne sont pas de carré sommable .
On peut toujours développer une fonction d’onde en termes de :

joue le rôle des coefficients

L’ensemble obéit aux relations de fermeture et d’orthonormalisation (au


sens de Dirac):

13:37
I-D. Bases n’appartenant pas à F. 90

I-D-3. Généralisation aux bases continues.


Définition:
On appel une base continue, toute ensemble de fonction indexées par un
indice continu et satisfaisant des relations d’orthonormalisation et de fermeture:

Pour ’, est divergent .

Composantes:

Le produit scalaire de deux f.o. et :


13:37
I-E. Résumé des expressions établies 91

Relation Base discrete : 𝒊 Base continue : 𝜶

Orthonormalisation

Fermeture ∗ ∗

Devellopement
d’une f.o.

Composantes
∗ ∗

Produit scalaire ∗

Le carré de la norme

13:37
+ II- Espace des états et Notations de Dirac 92

II-A. Notations de Dirac.


Espace des états
Définition (Postulats 1):
L’état quantique d’un système physique est caractérisé par un vecteur
d’état, appartenant à un espace de Hilbert, , appelé espace des états.

Vecteur “ket”:
Pour chaque f.o. de l’espace on associe un vecteur de l’espace des
états :

Espace dual ∗ :
L’ensemble des fonctionnelles définie sur forme un espace vectoriel
appelé espace dual de et noté ∗ .

Vecteur “bra”:
Un vecteur de l’espace dual est appelé vecteur bra noté .

“braket”:
L’action d’une fonctionnelle (élément de ∗ ) sur un ket (élément de )
donne un scalaire (produit scalaire) noté par un braket: .
13:37
93

Espace des états


♣ A chaque vecteur ket de est associé un vecteur bra de ∗ , l’inverse
n’est pas toujours vrai (i.e. on peut trouver des éléments de ∗ auquels
on ne peut pas trouver d’élément de associé).

La correspondance ket  bra est anti-linéaire:


♣ Soit l’état , le produit scalaire d’un état avec
l’état donne

♣ Soit l’état , le produit scalaire de et d’un autre


état donne
∗ ∗
∗ ∗

♣ La correspondance ket  bra est donc anti-linéaire:


13:37
94

Propriétés du produit scalaire (écrites en notation de Dirac):


♣ ∗

♣ ∗ ∗

♣ est réel positif.

♣ si et seulement si

♣ est la norme de .

13:37
+ 95

II-B. Opérateurs linéaires.

Définitions:
♣ est un opérateur linéaire tel que

♣ Produit d’opérateurs:

♣ Commutateur d’opérateurs:

♣ Les éléments de matrice d’un opérateur entre deux kets et :

13:37
96

Exemples:
♣ Ket-bra: est un operateur. En agissant sur un ket il donne un
ket proportionnel à

♣ Projecteur: est un projecteur sur l’état (normalisé)

Et satisfait la condition

♣ Projecteur sur un sous-espace: soient un ensemble de kets


normalisés et orthogonaux entre eux , ,…, qui engendre un
sous-espace de . L’operateur

Est un projecteur sur le sous espace .


Il satisfait aussi la condition

13:37
97

II-C. conjugaison hermitienne: l’adjoint d’un opérateur linéaire


II-C-1. Action d’un opérateur linéaire sur un bra

♣ L’action d’un opérateur linéaire sur un bra s’ecrit et est


définie par

♣ L’action de sur un bra est linéaire:

♣ Attention! L’ordre est important: l’expression n’a pas de sens.

13:37
98

II-C-2. Opérateur adjoint

♣ L’association d’un bra à chaque ket permet d’associer à tout opérateur


son opérateur adjoint de la manière suivante

♣ les éléments de matrice de l’opérateur adjoint s’obtiennent par

∗ ∗

Propriétés:

♣ ∗ avec

13:37
99

Opération de conjugaison hermitienne:


♣ et sont conjugués hermitiens l’un de l’autre.

♣ et sont conjugués hermitiens l’un de l’autre.

♣ et ∗ sont conjugués hermitiens l’un de l’autre.

Règle:
Pour obtenir le conjugué hermitien (l’adjoint) d’une expression générale,
il faut

♣ Remplacer

♣ Inverser l’ordre des facteurs (la position des scalaires étant sans
importance)

13:37
100

II-C-3. Opérateurs hermitiens

Définitions:
Un opérateur est dit hermitien (auto-adjoint), si il est égal à son adjoint:

Dans ce cas nous avons

Exemple:
Un projecteur est un opérateur hermitien:

13:37
+ III- Représentation dans l’espace des états – Représentation 101

matricielle
III- A: Relations d’orthonormalisation et de fermeture

Choisir une représentation revient à choisir une base orthonormée


(discrète ou continue) dans l’espace des états .

Les kets, bras et opérateurs sont alors représentés par des scalaires:
- les composantes des kets et bras dans la base,
- Les éléments de matrice des opérateurs dans la base choisie.

Relations d’ortho normalisation:


Un ensemble de kets discret ou continu est dit orthonormé si

Attention! Au même titre que les bases continue pour les


fonctions d’onde ne sont pas de carré sommable (donc n’appartiennent
pas à ), les ne font pas partie de .
13:37
102

Relations de fermeture:
La relation de fermeture pour une base orthonormée discrète s’écrit:

Pour une base orthonormée continue la relation de fermeture s’écrit:

Chaque ket admet une décomposition unique sur une base donnée:

Les composantes s’obtiennent alors par

13:37
+III- B: Représentation matricielle 103

Ket:
Dans une base discrète un état est représenté par ses
composantes
Le ket peut alors être écrit sous la forme d’une matrice colonne:

Bra:
Pour préserver le fait qu’un braket est un scalaire, le bra est alors
représenté par une matrice ligne:
∗ ∗ ∗

13:37
104

Opérateurs:
Un opérateur est représenté par ses éléments de matrice dans la base
discrète . Donc un opérater peut être représenté par une matrice
carré:

13:37
105

Représentation matricielle de:


♣ Ket

♣ Le scalaire

,
avec .

♣ L’adjoint


pour une opérateur hermitien on a alors

Les éléments diagonaux d’un opérateur hermitien sont alors toujours



réels .

13:37
+III- C: Changement de représentation (base) 106

Matrice de transformation (matrice de passage):


On cherche à passer d’une base orthonormée discrète vers une
autre base orthonormée discrète .
On définit la matrice de la transformation par ses éléments de matrices:

Elle satisfait
∗ ∗

La matrice de transformation est unitaire

13:37
107

Transformation de ket:
Soit un ket avec les composantes dans la base et les
composantes dans la base . Alors on peut démontrer

Transformation de bra:
Les relations de transformation d’un bra s’obtiennent en prenant le
conjugué hermitien de la relation de transformation des composantes du
ket correspondant:

∗ ∗

13:37
108

Transformation d’un operateur :


Soit un operateur avec les éléments de matrice dans la
base et dans la base :

13:37
+ IV- Equations aux valeurs propres et Observables
109

IV- A - Valeurs propres et Vecteurs propres

Définition:
Si avec , alors est dite valeur propre de et est
vecteur propre (ket propre) de associé à la valeur propre .

♣ Si est vecteur propre de associé à la valeur propre alors ,


, est aussi vecteur propre de associé à la même valeur propre .
Pour éliminer cette arbitraire on impose que le ket soit normé (i.e.
).

♣ Une valeur propre est dite non-dégénérée si le vecteur propre


associé est unique (à un facteur multiplicatif près).

♣ La valeur propre est dite dégénérée dans le cas contraire i.e. Il existe
plusieurs vecteurs propres associés à la même valeur propre.

13:37
110

Détermination des valeurs propres: Equation caractéristique


les valeurs propres d’un opérateur sont les racines (solutions) de
l’équation caractéristique

Etant une équation d’ordre en , l’équation caractéristique admet


racines, avec , dont certaines peuvent être identiques
(valeurs propres dégénérées).

13:37
111

Détermination des vecteurs propres:


Le vecteur propre associé à une valeur propre , est obtenue en
déterminant ses composantes tel que l’équation aux valeurs propres est
satisfaite:

♣ Si est non-dégénérée, cela permet d’établir le vecteur propre à un


facteur multiplicatif près , ce facteur est fixé en imposant
la normalisation du ket propre .

♣ Si est dégénérée, avec un degré de dégénérescence , (i.e. il


existe vecteurs propres associés à la valeur propre ). Dans ce cas
l’équation aux valeurs propres donne équations indépendante
avec
- Les vecteurs propres forment alors un sous-espace vectoriel de
dimension .
- Si est hermitien, on a : le degré de dégénérescence est égal
à la multiplicité de la valeur propre.
- Si est hermitien, on peut alors imposer que ces vecteurs propres soit
orthonormés.

13:37
+ 112

IV- C – Observables

Propriétés des valeurs propres et vecteurs propres d’un opérateur


hermitien:
♣ Les valeurs propres d’un opérateur hermitien sont réels.

♣ Les vecteurs propres associés à des valeurs propres différentes sont


orthogonaux:

Bra propre:
Si est vecteur propre de l’opérateur hermitien correspondant à la
valeur propre alors le bra est aussi bra propre de correspondant à la
même valeur propre :

13:37
113
Notant par , ,…,
l’ensembles des vecteurs propres associés à
la valeur propre ( =1 pour les valeurs propres non-dégénérées):

- Les vecteurs propres associés à des valeurs propres différentes sont


orthogonaux: pour .
- Pour un opérateur hermitien, les vecteurs propres associés à la même
valeur propre, peuvent être choisi orthonormé
- Ces deux relations peuvent être regroupé sous la forme générale pour
les vecteurs propres d’un opérateur hermitien:

Définition:
Un opérateur hermitien est une observable si l’ensemble de ses vecteurs
propres forme une base de l’espace des états.

Remarque:
Quand est finie, il suffit de vérifier l’herméticité de l’opérateur (les
vecteurs propres d’un opérateur hermitien peuvent toujours être choisis
orthonormés).

13:37
114

Relation de fermeture:
La relation de fermeture en termes des vecteurs propres d’une
observable s’écrit

Projecteur sur le sous-espace:


Le projecteur sur le sous espace associé à la valeur propre s’écrit

L’observable s’écrit en termes des projecteurs :

13:37
115
IV- D – Exemple d’application:

On considère l’exemple d’un espace des états à deux états et .


Soit l’opérateur agissant sur défini par sa forme matricielle:


♣ Les valeurs propres sont ± .

♣ Les vecteurs propres associés sont: ±

On peut vérifier les relations


♣ Orthonormalisation:
♣ fermeture:

13:37
+ 116

IV- E – Ensemble d’observables qui commutent:

Théorème I:
Soient et deux opérateurs qui commutent. Si est un vecteur propre
de , alors est aussi vecteur propre de , avec la même valeur
propre.

Théorème II:
Soient et deux opérateurs qui commutent. Si et sont vecteurs
propres de , avec des valeurs propres différentes, alors .

Théorème III:
Si deux opérateurs et commutent, alors on peut construire une base
orthonormée de l’espace des états avec des vecteurs propres communs à
et .

13:37
+ IV- F – Ensemble Complet d’Observables qui Commutent
(ECOC):
117

Définition:
Soient , … un ensemble d’observables avec des valeurs propres
notées par , , … L’ensemble forme un E.C.O.C. si
i. Chaque paire d’observables commute:

ii. À chaque combinaison de valeurs propres correspond


un vecteur propre unique commun i.e. Le système de base commun
est défini de façon unique.

Exemples:
i. Une observable ayant des valeurs propres toutes non-dégénérée:
forme un E.C.O.C.
ii. Une observable ayant des valeurs propres dont certaines sont
dégénérée: ne forme pas un E.C.O.C.
iii. Dans ce dernier cas on peut lever la dégénérescence en ajoutant une
observable qui commutent avec , tel que à chaque paire de
valeurs propres correspond un vecteur propre commun unique.

13:37
+ V – Exemples de Représentations: 118

V- A – Les représentations et :

Rappel:
Dans les parties I.D.2 et I.D.1, on a introduits les bases n’appartenant pas
à F suivantes:

Á 3D, elle s’exprime sous la forme:



⃗ .⃗
⃗ ℏ

13:37
Bases de ⃗
119

Relations d’orthonormalisation et de fermeture dans ⃗:


Ces relations s’établissent en utilisant leurs équivalent pour les fonctions
⃗ et ⃗

Composantes d’un ket:


Les composantes dun ket s’obtiennent en projetant sur les vecteurs
de base:


étant la transformée de Fourier de . 13:37


120

Notation:
Dans la suite nous allons noter les vecteurs de base par et au lieu
de et :

Le produit scalaire:
Le produit scalaire entre deux kets s’obtient en insérant la relation de
fermeture:

13:37
121

Changement de base entre et :


Le changment de base dans ce cas se fait en utilisant
∗ ⃗. ⃗

⃗. ⃗ ⃗ .⃗

13:37
+V- B – Les opérateurs et :
122

Dans le représentation on a l’équivalence suivante

13:37
+ 123

Dans le représentation on peut démontrer l’équivalence


suivante

Commutateurs:

13:37
124

Hermiticity:

Vecteurs propres:

13:37
125

et sont des observables:


Les opérateurs et étant hermitiens et leurs vecteurs propres forment
une base de l’espace des états, on en conclut qu’ils sont des observables.

E.C.O.C. (exemples):
♣ L’ensemble d’observables forme un E.C.O.C. dans ⃗
♣ L’ensemble d’observables forme un E.C.O.C. dans ⃗ .
♣ L’ensemble d’observables ne forme pas un E.C.O.C. dans dans ⃗
(quand est fixé, et restent arbitraire)
♣ L’ensemble d’observables forme un E.C.O.C. dans dans .
♣ L’ensemble d’observables ne forme pas un E.C.O.C. dans .

13:37
Résumé des expressions établies pour les bases en notation de Dirac 126

Relation Base discrete : Base continue :

Orthonormalisation

Fermeture

Devellopement d’un
ket

Composantes

Produit scalaire ∗

Le carré de la norme

13:37

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