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DIERCTION CENTRALE DE RESEAUX

DE TRANSPORT D’ELECTRICITE
Direction de Pilotage de Système
Electrique

Rapport de la visite DATE


Date : Du 15/02/2022 Jusqu’à 18/02/2022

Objectifs de la visite:
-Découverte de l’organisation DATE
-Avoir une idée générale sur le réseau de transport d’électricité ainsi que
sa structure
-Distinguer les différents types de protection

Pièces Jointes :
Réalisé par :

TRABELSI Hajer
Visite DATE

Liste des abréviations :

DCRTE : Direction Centrale du Réseau de transport d’Electricité

DATE : Direction Appui Technique et Expertise Transport Electricité

GEAI : Groupe Expertise Analyse Incidents

CCN : Contrôle Commande Numérique

BCC : Bureau Central de Conduite

CRC : Centre Régional de Conduite

AIS : Air Isolation Substation

GIS : Gaz Isolation Substation

CED : Consignateur D’Etat

TR : Transformateur

ATR : Autotransformateur

TC : Transformateur de courant (Current Transformer CT)

TP : Transformateur de potentiel (Potentiel Transformer PT)

RTC : Réducteur de Tension Capacitif

JDB : Jeux De Barres

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1. Présentation de la direction « DATE » :


La Direction Appuie Technique et Expertise Transport Electricité « DATE » fait partie de la
direction Centrale Réseaux Transport Electricité « DCRTE ».

Elle comporte les départements suivants :

 Groupe Essai et contrôle conception : ce groupe assure l’ensemble des tests sur les
équipements (câbles, transformateurs, protections,...) au niveau des postes.
 Groupe Etude des nouveaux projets : ce groupe assure l’étude et l’approbation des
nouveaux projets en se basant sur des normes bien définies (présentées dans les plans).
 Groupe protection électrique : assure d’une part l’essai et le réglage de toute
protection existante au niveau des postes et d’autre part les essais de nouvelles
protections proposées par les constructeurs.
 Groupe CCN « Contrôle Commande Numérique » : ce groupe est dédié pour le
contrôle commande numérique des unités de contrôle au niveau des postes.
 GEAI « Groupe Expertise Analyse des Incidents » : ce groupe est dédié pour
l’analyse de tout incident détecté sur le réseau de transport.

Au moment de l’apparition d’un défaut, la collecte des données se fait avec coordination entre
les unités concernées : les postes, les BCCs, le CRC (fiche incident), le consignateur d’état
CED (sous la forme d’une imprimante qui enregistre tous les événements en temps réel).

Pour approfondir l’analyse et confirmer les causes exactes de tout incident survenu sur le
réseau électrique, plusieurs logiciels à exploiter tel que :

 DIGSI4, DIGSI5, OSCOP : SIEMENS


 PCM600 : ABB
 EASERGY, STUDIO : SCHNEIDER
 ENERVISTA : GE

2. Description et structure du réseau électrique :


Le réseau électrique est constitué des centrales produisant de l’énergie électrique, des lignes
de transport d’énergie en haute tension de sources éloignées vers des centres de
consommation et des lignes de distribution reliant des clients individuels.

La figure suivante décrit les étapes de transformation commençant par la production, passant
par les postes de transformation puis la distribution BT.

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Description des étapes de transformation des niveaux des tensions

La structure globale du réseau de transport d’électricité peut être présentée comme suit :

Structure globale du réseau de transport

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Le réseau de transport tunisien est interconnecté de manière synchrone avec l’Algérie et la


Libye comme le montre la figure suivante.

Interconnexion du réseau tunisien avec le réseau de l’Algérie et la Lybie


L’échange de l’électricité entre l’Algérie et la Lybie se fait selon les lignes tel que représenté
dans la figure ci-dessous :

Echange de l’électricité entre la Tunisie, l’Algérie et la Lybie

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2.1. Les lignes de transport :


Le réseau de transport Tunisien est caractérisé par un nombre important de lignes. Il s’agit de
lignes HT (90 kV, 150 kV, 225kV, 400 kV). Moyennant des postes de transformation chez les
consommateurs, la tension sera abaissée de la HT à une MT (10 kV, 30 kV) et de la MT vers
la BT, pour être distribuée et utilisée.

Le réseau de transport de la STEG a atteint une longueur totale de 6793 Km en 2021, les
longueurs par chaque ligne HT sont réparties comme suit :

Longueur du réseau de transport par les lignes HT (en Km)

Les lignes électriques sont caractérisées par une forte capacité de transition d’énergie (grandes
puissances). Le maillage et l’interconnexion de la structure du réseau assurent une très bonne
sécurité d'alimentation.

Les lignes HT représentent les artères principales du réseau de transport, elles peuvent être :

 Des lignes aériennes : sont utilisées généralement pour le transport sur des longues
distances.
 Des câbles : souterrains ou sous-marins : utilisés le plus souvent pour la répartition
dans les zones urbaines

2.2. Les postes de transformation : 


La tension fournie aux bornes des centrales de production n'est pas suffisante pour les
transporter à des longues lignes. Pour cela, on installe des transformateurs élévateurs à la
sortie des alternateurs pour augmenter la tension, d’où la nécessité des postes de
transformation.

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Les postes de transformation sont composées de : transformateurs, des jeux de barre et des
dispositifs de sécurité et de mesure. Ces postes ont pour mission la transmission et la
distribution d’électricité. Ils assurent le lien entre les différents réseaux (transport, répartition,
distribution).

Le réseau de transport de la STEG contient plusieurs postes de transformation, dont leur


nombre total a atteint 110 postes jusqu’à l’année 2021. Ces postes sont réparties sur tout le
territoire tunisien comme suit :

Répartition des postes


En effet, on distingue 2 types de postes de transformation (présentées dans la figure ci-
dessous) :

 Les postes classiques ou conventionnels : sont appelés aussi AIS (Air Isolation
Substation) : toute l’installation est exposée à l’air, ce dernier joue le rôle d’un
isolateur.
 Les postes blindés : sont appelés aussi GIS (Gaz Isolation Substation) : toute
l’installation est couverte dans une enceinte remplie d’un gaz isolant le SF6
(l'hexafluorure de soufre), l’enveloppe métallique externe est mise à la terre.

Les postes blindées ont une structure très compacte et peuvent être installées à l’intérieur du
bâtiment contrairement aux postes classiques.

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Poste GIS& Poste AIS

2.3. Les Jeux de Barre :


Selon l’architecture du réseau électrique, on distingue 2 types de jeux de barres (présentés
dans la figure ci-dessous) :

 Les jeux de barres en mode double (Double Bus Bar):

Il y a deux jeux de barres et chaque dérivation (arrivée et départ) est encadrée par deux
disjoncteurs, en cas de défaut sur un jeu de barre le disjoncteur de couplage est ouvert et
l'autre jeu de barre assure l’alimentation de la totalité des départs.

 Les jeux de barre en mode Ring Bus :

Les barres sont disposées en forme d’anneau, ce type est contrôlé par quatre disjoncteurs.

Lorsqu'un défaut survient sur une section, deux disjoncteurs doivent s'ouvrir, ce qui entraîne
l'ouverture du maillage. Cela offre une sécurité contre les pannes de barres, mais manque de
facilité de commutation.

Jeux de Barres en mode double et Ring Bus

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2.4. Les transformateurs « TR » :


Le passage du réseau HT au réseau MT est assuré par des transformateurs appelés
transformateurs de puissance « TR » ayant le couplage étoile triangle, en effet le couplage
triangle joue le rôle d’un écran qui empêche le passage des perturbations qui surviennent sur
le réseau MT au réseau HT.

2.5. Les autotransformateurs « ATR » :


Ce sont des transformateurs sans isolement entre le primaire et le secondaire, ils possèdent un
enroulement tertiaire qui permet d’alimenter le transformateur des services auxiliaires.

2.6. Les transformateurs de courant « TC » :


Les transformateurs de courant sont des transformateurs de haute précision dont le rapport de
transformation de meure essentiellement constant même lorsque la charge au secondaire
varie.

Comme présenté dans la figure ci-dessous, les transformateurs de courant sont branchés en
série dans la ligne ou le câble et sont utilisés pour ramener à une valeur facilement mesurable
les courants intenses des lignes à haute ou à basse tension (baisser le niveau de courant réel à
des valeurs standards de 1 à 5 A). Ils servent aussi à isoler les appareils de mesure ou de
protection des lignes à haute tension. Le primaire de ces transformateurs est monté en série
avec la ligne dont on veut mesurer le courant.

Ligne
I Charge
Primaire

Secondaire

0à5A
A

Montage d'un transformateur de courant en série

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2.7. Les transformateurs de tension « TP » :


Les transformateurs de tension sont des transformateurs de haute précision dont le rapport de
transformation varie très peu avec la charge, ce rapport est choisi de façon que la tension
secondaire soit d'une centaine de volts, ce qui permet l'utilisation d'instruments de fabrication
courante (0-150 V) pour la mesure de tensions élevées.

Ils sont branchés en dérivation dans la ligne ou le câble et permettent de baisser le niveau de
tension à des valeurs typiques. De plus, la tension secondaire est en phase avec la tension au
primaire à une fraction de degré près. Les transformateurs de tension sont utilisés sur les
lignes à haute tension pour alimenter des appareils de mesure (voltmètres, wattmètres) ou de
protection (relais). Ils servent d’une part, à isoler ces appareils de la haute tension et d’autre
part à les alimenter à des tensions appropriées.

Comme présenté dans la figure ci-dessous, le primaire des transformateurs de tension est
branché en parallèle avec le circuit dont on veut connaître la tension.

Montage d’un transformateur de tension pour mesure de la tension sur une ligne225 kV

Il existe 2 types de transformateurs de tension :

 Capacitif RTC : pour la mesure de la tension


 Inductif : placé sur le JDB, pour les tensions inférieures à 123 KV.

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3. Protection du réseau électrique :

3.1. Composition du système de protection :


Quel que soit la technologie, le système de protection est composé de trois parties
fondamentales, dont leur rôle est de surveiller et protéger les différents équipements installés
tout en assurant une stabilité du réseau électrique.

 Des capteurs ou réducteurs de mesure qui abaissent les valeurs à surveiller (courant,
tension…) à des niveaux utilisables par les protections
 Un appareillage de coupure (un ou plusieurs disjoncteurs).
 Des relais de protection

Les relais de protection sont des appareils connectés aux transformateurs de mesure (TC et
TP) pour recevoir des signaux d’entrée et aux disjoncteurs pour délivrer des commandes
d’ouverture ou de fermeture. Donc en cas de défaut, la tâche du disjoncteur consiste à
éliminer le défaut tandis que la tâche du de relais de protection est de détecter ce défaut. Les
relais peuvent être classés en trois familles comme montre la figure suivante.

Types de relais
Un exemple d’un système de protection pour une ligne HT est montré sur la figure ci-dessous.
L’autre extrémité de la ligne possède un système de protection similaire. Dans le cas d’un
défaut, les deux relais ont besoin de fonctionner, donc les deux disjoncteurs s’ouvrent et la
ligne est mise hors service.

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Eléments constitutifs d’un système de protection


Les plans de protection contre les défauts d’isolement doivent contribuer à des degrés
différents :

 A la stabilité du réseau
 A la protection des personnes et des biens
 A la pérennité des matériels du réseau
 Au maintien d’une bonne qualité de service au plus grand nombre d’usagers

Les défauts les plus souvent rencontrés sur le réseau électrique sont : les courts-circuits phase-
phase, les court-circuit phase-terre, les surtensions.

Les défauts sont classés en fonction de leur nature :

 Fugitif : disparition rapide du défaut après l’action déclenchement-ré enclenchement.


 Permanant : le défaut persiste et ne sera éliminé qu’après identification de la cause et
résolution du défaut.

Tel que présentée ci-dessous, toute partie du réseau (les transformateurs, les lignes, les
jeux de barres,...) doit être protégée contre tout les types des défauts.

Différentes parties à protéger dans le réseau électrique

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3.2. Dispositions prises à la construction :


Pendant la construction, il faut tenir en compte d’un ensemble des mesures contre certains
défauts comme suit :

 Contre les surtensions:


 Mise à la terre des neutres des ATR et des TR HT/HT et HT/MT.
 Mise à la terre des pylônes par une prise de terre faible.
 Mise de câble de garde (ou câble de foudre) pour assurer une protection efficace
contre les foudres et relier les sommes des pylônes.
 Mise des parafoudres pour écouler au sol les surtensions importantes.
 Mise des spires de choc : c’est un bobinage qui amortit les surtensions en diminuant
leur amplitude et la raideur au front.
 Contre les courts-circuits :
 Prise en compte de la longueur des supports et des chaînes d’isolateurs, du poids
contre le balancement et les efforts électrodynamiques.
 Contre les fausses manœuvres :
 Prise en compte du verrouillage entre sectionneurs et accès aux cellules.
 Nécessité de la mise d’alarmes en cas d’une fausse manipulation.

3.3. Critères de dispositifs de protection :


Les dispositifs de protection surveillent en permanence l’état électrique des éléments du
réseau et provoquent leur mise hors tension en cas de défaut.

Pour être utilisable, un dispositif de protection doit satisfaire aux conditions suivantes :

 Protéger le réseau contre les défauts qui peuvent agir sut toute partie quelconque (effet
sélectif des relais de protection).
 Protéger les objets qui entrent en ligne et les parties du réseau elles-mêmes (sensibilité
des relais étendue aux plus petits défauts).

Pour remplir complètement les deux conditions précédentes, le dispositif de protection, c'est-
à-dire l'ensemble des relais de protection choisis doit pouvoir déceler et distinguer tous les
défauts susceptibles de se produire, de même il doit répondre aux qualités suivantes pour
accomplir cette mission convenablement :

 Sélectivité :

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Le dispositif de protection ne doit isoler que l’équipement défectueux et ne doit en aucun cas
intervenir inutilement sur l’équipement intact, cet objectif est atteint grâce à un
chevauchement des zones de protection.

La sélectivité a pour but d’assurer d’une part la continuité de service d’alimentation en


énergie électrique et d’autre part la fonction secours entre les protections.

 Rapidité :

Limiter en un temps le plus court possible les effets de perturbations, en effet, lorsque des
défauts électriques ou des courts-circuits se produisent, le dommage causé dépend largement
de leur durée. Il est donc souhaitable d’interrompre au plus vite tout défaut de ce genre

 Fiabilité :

Il est indispensable que les dispositifs de protection fonctionnent parfaitement à n’importe


quel moment où leur intervention est nécessaire, sinon les conséquences peuvent être très
graves. La fiabilité nécessaire est assurée grâce à la redondance des protections et à la
redondance des alimentations électriques.

 Sensibilité :

Le dispositif de protection doit pouvoir faire la distinction entre un fonctionnement normal et


un fonctionnement défectueux, il doit déceler les défauts et y réagir en amorçant tout
déclenchement nécessaire avant que la situation ne devienne dangereuse, il ne doit pas être
sensible au point d’intervenir inutilement.

Certaines charges nécessitent normalement des courants de grande intensité au démarrage. Le


dispositif de protection ne doit pas confondre ces charges avec celles causées par des défauts,
tout en continuant de pouvoir déceler celles qui nécessitent leur intervention. La capacité de
relayage permettant de satisfaire aux besoins liés à la sensibilité est assurée grâce à la mise en
œuvre de zones de protection.

 La faible consommation :

Les puissances demandées aux réducteurs de mesure ne doivent pas être trop importantes.

3.4. Quelques types de protection :


 Protection des lignes HT :

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Les lignes nécessitent des protections contre les déséquilibres et les courts circuits entre phase
et terre.

Les lignes HT sont dotées par un ensemble de protections qui sont décrites ci-dessous :

 Protection différentielle :

Comme illustrée sur la figure ci-dessous, cette protection est assurée par des unités de
fonction ANSI 87L sur les deux extrémités de la ligne. Les deux unités mesurent en
permanence les courants à l’entrée et à la sortie de cette ligne, et échangent l’information via
un moyen de communication. S’il n’y a aucun défaut, alors les deux courants sont égaux (ou
presque). Cependant, en cas de défaut (entre phase ou à la terre), alors les deux unités
mesureront des courants différents et décident par conséquent d’ouvrir leurs disjoncteurs
respectif pour isoler la ligne lorsque la différence en question dépasse un certain seuil.

Cette protection est très utile (rapide) et surtout sélective, car elle permet d’isoler la partie en
défaut pour éviter des déclenchements en amont ou en aval, en effet, elle ne réagit qu’aux
défauts internes à la zone couverte et est insensible à tout défaut externe.

Protection ligne
différentielle

 Protection de
distance (ou
d’impédance) :

C’est une protection


principale utilisée pour les lignes et qui possède 2 critères : la distance par rapport au défaut et
le temps de déclenchement d’un relais. Son principe est illustré sur la figure ci-dessous.

La longueur de la ligne est partagée en plusieurs sections ou zones de protection, chaque zone
est couverte par des unités de protection par la fonction ANSI 21 aux deux extrémités. Cette
fonction calcule l’impédance apparente à partir de la mesure de la tension et du courant (Z =
V/I). Pour un fonctionnement normal, cette impédance se situe autours d’une valeur
normalement connue (généralement élevée et presque résistive), mais en cas de défaut, elle
change et devient plutôt inductive. A partir des paramètres de la ligne et sa puissance de
court-circuit, la valeur calculée de Z permet d’estimer la distance entre le point de défaut et

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celui de la mesure, ce qui permettra de décider lequel des tronçons de ligne à isoler. Donc, 3
zones de protection sont définies dans le plan de Z, si la valeur calculée de l’impédance
appartient à la zone 1 dans le plan de Z, alors la fonction ANSI 21 comprendra que le défaut
se situe entre A et B et décide par conséquent d’ordonner l’ouverture de son disjoncteur et
d’envoyer l’information à l’unité située à l’autre extrémité de la ligne pour l’ouverture de son
disjoncteur. Si par ailleurs, la valeur de l’impédance est située dans les zones 2 ou 3 dans le
plan de Z alors cette fonction comprendra que le défaut est situé en dehors du tronçon AB, et
par conséquent aucun des deux disjoncteurs ne devrait ouvrir.

Les 3 zones sont définies comme suit :

 Zone 1 : correspond à 80%de la ligne à protéger (avec temps de déclenchement =0s)


 Zone 2 : correspond à 100%de la ligne à protéger + 20% de la ligne courte aval (avec
temps de déclenchement =0,4s)
 Zone 3 : correspond à 100%de la ligne à protéger + 100% de la ligne courte aval (avec
temps de déclenchement =0,8s)

Cette protection est aussi sélective comme la protection différentielle, mais elle l’avantage
d’estimer le point de défaut.

Protection de distance

 Protection complémentaire :

Dédiée pour les défauts à la terre résistants (résistance élevée environ à 50 Ohm) qui sont dûs
à la résistance de l’arc ou à la mise à la terre des pylônes.

 Protection minimum de tension :

Assure le déclenchement du disjoncteur en cas de chute de tension brusque (environ 70% Un).

 Protection de secours :

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C’est une protection ampermétrique à maximum de courant (MAX I) permettant de mesurer


les surintensités consécutives aux défauts monophasés et polyphasés.

 Protection ampermétrique défaillance disjoncteur :

Utilisée pour chaque branche de Ring Bus et complète les protections des départs HT et des
TR, ne permet de mettre que le minimum d’installation hors service.

 Protection de débouclage :

Permet de couper automatiquement une liaison HT, couper le réseau en zones capables de
fonctionner dans des conditions acceptables d’équilibre entre production et consommation.

 Protection contre les surtensions :

La protection des lignes aériennes contre les surtensions est assurée par le câble de garde.

 Protection à minimum de fréquence :

Permet de déclencher les lignes HT ou MT suite à une basse fréquence. En effet, les départs
MT sont déclenchés pour délester leur charge et ramener la fréquence à une valeur acceptable
suite à la perte des moyens de production.

 Protection wattmétrique :

Utilisée sur les lignes d’interconnexion entre pays voisins pour contrôler le transit actif sur ces
liaisons dans les 2 sens.

 Protection des câbles tous-terrains :

Les câbles tous-terrains  sont protégés par des protections différentielles, la longueur des
câbles doit être courte ainsi que la production de la puissance réactive Q doit être importante.

 Protection des JDB :

Les jeux de barres sont le siège des courts circuits, une protection au niveau des jeux de barres
est nécessaire pour renforcer l’isolement et le protéger contre les surtensions atmosphériques
au moyen de câble de garde au dessus du poste et sur les lignes aériennes.

Les jeux de barres nécessitent souvent les protections contre :

 Les surintensités (les fonctions ANSI 51)


 Les défauts à la terre (les fonctions ANSI 51N)

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La protection différentielle utilise la fonction ANSI 87B (figure ci-dessous). Celle-ci compare
la somme vectorielle des courants en amont et en aval du jeu de barres. Lorsqu’il n’y a aucun
défaut la somme est zéro, mais pour un défaut sur le jeu de barre cette somme est différente de
zéro. Dans ce cas, la fonction ANSI 87B ordonne l’ouverture soit du disjoncteur amont soit de
tous les disjoncteurs (amont et aval).

Protection différentielle au niveau de JDB

 Protection des transformateurs :

Deux types de défauts peuvent survenir sur les transformateurs installés, chaque type de
défaut nécessite l’intervention d’une protection bien définie pour assurer le bon
fonctionnement des transformateurs et par la suite garantir la stabilité du réseau électrique.

 Protection contre les défauts internes :


 Protection différentielle :

Protège le TR ainsi que la zone comprise entre les transformateurs de courant HT et MT qui
alimentent cette protection, elle permet le secours de la protection masse cuve.

 Protection Buchholz :

Elle est sensible à tous les défauts internes provoquant un arc, ce dernier provoque la
décomposition d’huile avec formation de gaz qui est détecté par le relais de Buckholz (dont le
fonctionnement est illustré ci-dessous).

En cas de défaut, la température de l’huile augmente provoquant un dégagement de gaz qui


actionne un flotteur d’alarme. Si l’échauffement persiste, les gaz dégagés agissent sur un autre
flotteur pour déclencher la protection (ouverture d’un ou des disjoncteurs). On distingue 2
seuils :

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 1er seuil : génération d’une alarme


 2ème seuil : déclenchement

Principe de fonctionnement d’un relais Buchholz

 Protection masse cuve :

Elle est sensible aux défauts à la masse, le neutre du réseau doit être mis à la terre.

Si un défaut est survenu entre les bobinages du TR et la cuve, un courant de court-circuit


rejoint le sol par l’intermédiaire de la cuve et de ses accessoires métalliques.

Pour détecter la totalité des courants de défauts, on isole la cuve par rapport au sol par
l’intermédiaire des plaques isolantes en bakélite (au minimum 8 Ohm).

Un transformateur est placé en série avec la cuve et la terre par un conducteur en cuivre, et
alimente un relais ampermétrique qui provoque le déclenchement instantané des disjoncteurs
encadrant le transformateur.

 Protection de température (protection contre l’échauffement du transformateur) :

Les transformateurs sont des générateurs de chaleur due aux surcharges ou aux pertes dans le
circuit magnétique dans les enroulements et les parties métalliques.

Les appareils tel que le thermostat et le thermomètre surveillent en permanence la température


du diélectrique liquide dont lequel sont émergés les enroulements du transformateur et
génèrent une image thermique ayant les seuils suivants :

 Seuil de démarrage des ventilos : si la température est environ 75°C


 Seuil alarme : si la température est environ 95°C (générer une signalisation)

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 Seuil de déclenchement : si la température est environ 105°C  TRIP des


disjoncteurs HT et MT.

 Protection contre les défauts externes :


 Protection contre les surtensions :

Permet de limiter les surtensions en assurant un écoulement à la terre.

 Protection contre les surintensités :

Cette protection est constituée de : 3 relais de surintensités phase-phase (pour protéger le TR
contre les défauts polyphasés provenant de la zone comprise entre le secondaire du TR et le
JDB MT) et 1 relais de courant homopolaire (pour réagir contre les défauts d’isolement entre
phase et terre et contre les courants entrainés par un déserrage éventuel des bornes de TC, ce
relais permet le secours de la protection neutre HT).

 Protection Neutre HT :

Cette protection permet de réagir contre les défauts d’isolement sur le réseau HT, ces défauts
à la terre au niveau HT provoquent un courant de court-circuit qui passe par le neutre du TR.

Si on place un TC dans le circuit du neutre de TR, ce courant de défaut sera détecté par un
relais ampermétrique réglé à un seuil donné.

A noter :
Chaque protection est identifiée par un code appelé code ANSI.

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