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Synthè se

Les interactions culturelles


L’un des plus grands obstacles du dialogue culturel est de considérer que les cultures sont
des entités stable et constante comme s’il y’a des lignes de faille qui détache les uns des
autres ; alors que ce n’est pas le cas, les cultures interagissent et interfèrent entre elle. Par
ailleurs, l’une des principales objections formulées envers la thèse du choc des civilisations
de Huntington est qu’elle ne prend pas en considération les répercussions culturelles et elle
encourage les unions individuelles plutôt que collectif. Le fait de décrire les différences
culturelles comme des fractures conduit à un mépris des forces et de créativités individuels
et ignorer la porosité de frontières culturelles.

Au fil des siècles, la variété des interactions entre les pays a joué le rôle de traduction entre
les cultures. Et au cours de l’histoire, les croisements culturels s’est traduit et interpréter à
travers les générations en étant une partie du patrimoine culturel des pays, tous en
garantissant aux communautés un sentiment d’identité. Ces formes influencent positivement
les formes d’expression culturelles ; Et elles se manifestent comme suit : Les emprunts
culturelles, les échanges culturels et les impositions culturelles.

L’emprunt culturel correspond à l’usage par les membres d’une culture les éléments
culturels produits par une autre, afin de bénéficier de ces avantages. Parfois, les éléments
empruntés sont considérés comme vide de leurs coutumes très anciennes. La population
peut même se retirer avec le sens originel d’une culture tous en adoptant une autre, ce qui
entraine un obstacle de tri entre les éléments culturels endogènes et exogènes surtout dans
les cultures marquées par la diversité, tel les sociétés modernes.

Le brassage des cultures au cours de l’histoire s’est traduit par des formes et des pratiques
culturelles diverses, qui ont pu être aussi bien les échanges (les Routes de la soie) qu’est Les
échanges entre différentes régions culturelles favorisent l'enrichissement mutuel des êtres
humains et l'interconnexion des cultures au profit de tous ainsi que Les échanges culturels se
réfèrent à la myriade d'évolutions collectives qui sont à l'origine d'une grande partie des
réalisations humaines ; ils tendent également à invalider les prétentions d'exclusivité de toute
civilisation..que L'imposition culturelle de valeurs par la guerre et la conquête a été la forme
dominante d'interaction culturelle à travers les âges, et bien sûr l'héritage du passé continue de
peser lourdement sur de nombreuses cultures et processus de mondialisation ; les processus de
mondialisation permettent désormais une approche plus systématique contact culturel,
emprunt et échange. Ces nouvelles connexions interculturelles peuvent grandement faciliter le
dialogue interculturel. Repenser nos catégories culturelles et reconnaître les sources multiples
de nos identités nous aide à oublier nos "différences" au profit de nos capacités communes
que nous développons au travers des interactions les uns avec les autres. Aujourd’hui, la
mondialisation, le commerce international et l’essor des technologies de l’information et
de la communication (TIC) et des médias permettent des rencontres, emprunts,
juxtapositions et échanges culturel plus systématiques. Accepter des identités multiples
signifie que nous nous concentrons moins sur la « différence » et plus sur notre capacité
commune à interagir et à accepter les rencontres, et la coexistence ou même la coexistence de
différentes cultures exacerbe souvent les inégalités dans le domaine culturel.. Pourtant, même
dans le contexte extrême de l’esclavage, des échanges ont eu lieu, sous l’effet de processus
ponctuels d’acculturation inverse dans la culture dominante. La connaissance des formes
d’interaction culturelle dans un pays, une sous-région ou une région est un atout pour
identifier les voies et moyens permettant de faciliter le dialogue interculturel. Faire de ces
principes des conventions à respecter est une étape importante pour surmonter les stéréotypes
culturels sur la voie du dialogue interculturel.

Les défis du dialogue dans un monde multiculturel


La diversité culturelle peut également être vécue comme une invitation à découvrir et
reconnaitre l’autre.

Le dialogue interculturel dépend en grande partie des compétences interculturelles, c’est-à-


dire de cet ensemble complexe de capacités qui sont nécessaires pour interagir comme il se
doit avec des personnes différentes de soi. Outre notre connaissance des autres, notre capacité
d'écoute, notre flexibilité cognitive, notre empathie, notre humilité et notre hospitalité
déterminent la réussite du dialogue interculturel. À cet égard, de nombreuses initiatives ont vu
le jour pour favoriser le dialogue et l'empathie entre les jeunes de cultures différentes, que ce
soit par des activités scolaires ou par l'éducation et la communication impliquant des activités
culturelles, artistiques ou sportives participatives.

Pour être efficace, le dialogue interculturel doit se libérer du concept d’identités exclusives et
figées et adopter une vision du monde fondée sur le pluralisme et la multiplicité des
affiliations. Il ne suffit pas de reconnaître nos différences : un dialogue authentique
présuppose un effort réciproque pour établir et habiter un terrain commun sur lequel la
rencontre puisse avoir lieu.

Le développement de compétences interculturelles Concrètement, avoir des compétences


interculturelles signifie savoir adopter un comportement respectueux et faire preuve de
compréhension pour les cultures différentes de la sienne, la promotion du dialogue
interconfessionnel est la relation positive entre personnes de religions différentes et la
réconciliation de mémoires conflictuelles peuvent être considérées comme les trois
principaux défis du dialogue dans un monde multiculturel.

Encadrée 2.2

Une attention particulière doit être accordée aux besoins et aux attentes des groupes vulnérables et
marginalisés, notamment à ceux des peuples autochtones, des très pauvres et des femmes (voir encadré
2.2).

‘Pourquoi le dialogue entre les cultures n’a-t-il pas fonctionné ?’/


Les deux dernières décennies, malgré le nombre croissant de manifestations consacrées au dialogue
entre les cultures et les civilisations, semblent avoir été des décennies perdues.

La culture conçue uniquement comme un patrimoine, et non comme un espace de créativité et de


liberté humaines. Certes, les forces culturelles déterminent des attitudes et des comportements,
mais ce n’est là qu’une face de la médaille.

Afin de contenir et de résoudre la crise actuelle des relations culturelles, un certain nombre
d’arguments clés doivent être communiqués aux acteurs déjà impliqués dans l’organisation du
dialogue entre les cultures ou qui s’y intéressent. Les six arguments qui suivent sont considérés
comme particulièrement importants : tout d’abord les modalités traditionnelles du dialogue entre les
cultures, élaborées au cours de la dernière décennie, ont échoué dans une large mesure parce
qu’elles se concentraient presque exclusivement sur ce que les cultures et religions ont en commun.
La crise actuelle exige un dialogue sur les différences et la diversité, suivi par le manque de
connaissance réciproque des questions sensibles liées aux religions et à toute autre croyance est
évident.il faut assurer une information sur le pluralisme religieux à tous les niveaux de l’éducation
formelle et non formelle ;le dialogue a insisté sur les identités collectives (nationales, ethniques ou
religieuses) plutôt que sur les identités des individus ou des groupes sociaux et il est urgent de
renforcer la dimension du dialogue fondée sur les droits de l’homme. Il convient, plutôt que de
chercher des valeurs communes à toutes les religions et à toutes les cultures, d’insister sur les
valeurs essentielles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il faut promouvoir une
tolérance active, supposant le respect mutuel, plutôt qu’une simple acceptation de la diversité.

Il nous faut maintenant élaborer un langage commun permettant de comprendre et de respecter les
différences culturelles, sans nuire à nos valeurs universelles.au cours de la dernière décennie, de
nombreux éléments d’un tel langage commun ont été élaborés, dont les cinq suivants revêtent une
importance particulière :

1. La diversité culturelle entre les pays et au sein de ceux-ci est aussi essentielle pour l’humanité que
la biodiversité l’est pour le vivant.

2. Le droit à la différence est un élément essentiel d’une conception de la culture fondée sur les
droits.

3. dans les relations interculturelles, la superposition d’éléments cognitifs et affectifs est la règle, et
non pas l’exception.

4. il est essentiel de déconstruire les systèmes de croyances et de savoirs auto référents.

5. La liberté d’opinion ou de toute autre croyance n’est pas seulement un droit humain élémentaire,
mais elle est également intrinsèque à toute conception humaine de la religion
Encadré 2.1 : Le projet de l’UNESCO sur la Route de l’esclave ‫ طريق الرقيق‬: célébrer les
expressions culturelles engendrées par un dialogue forcé

La traite négrière et l’esclavage constituent l’une des pages les plus sombres de l’histoire humaine.
Cependant contribué à l’élaboration de certaines des formes les plus précieuses de la résistance
culturelle de l’humanité à la domination

au-delà de son impact économique, le commerce des esclaves a également suscité des interactions
importantes entre les peuples d’afrique, d’europe, des amériques, de l’océan indien, du monde arabo-
musulman et de l’asie, qui ont profondément et durablement transformé leurs cultures, leurs savoirs,
leurs croyances et leurs comportements c’est la raison pour laquelle le concept de ‘route’ a été choisi
pour illustrer ce flux d’échanges entre peuples, cultures et civilisations qui a transformé les zones
géographiques touchées par l’esclavage interaction sans équivalent, qui a généré des formes de
dialogue interculturel d’une importance considérable pour la construction des sociétés modernes.

Le projet de la route de l’esclave contribue à une meilleure compréhension des traditions culturelles,
de l’ingéniosité, des savoirs techniques et scientifiques.

Bien que la diversité d’expressions culturelles suscitée par la traite négrière et l’esclavage continue
d’influencer nos sociétés au-delà des régions où l’esclavage était pratiqué, la valeur ajoutée de cet
enrichissement culturel doit encore être convenablement reconnue comme une partie de la contribution
de l’Afrique au patrimoine culturel mondial. C’est là un des objectifs majeurs du projet de la route de
l’esclave lancé en 1994 par l’une Sco et de la nouvelle stratégie visant à mettre en lumière la présence
africaine dans le monde.

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