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CENTRE SÈVRES Séance 1 : La culture

Culture et société
2020-2021

1. La notion de culture
A/ Des sens divers
B/ Des sens liés
C/ D’après l’UNESCO :
La culture doit être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs spirituels et
matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social et
[…] elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre
ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.
UNESCO, 2 novembre 2001.

D/ Exemples dans l’Antiquité :

- Un champ, si fertile qu’il soit, ne peut être productif sans culture, et c’est la même
chose pour l’âme sans enseignement, tant il est vrai que chacun des deux facteurs de la
production est impuissant en l’absence de l’autre. Or la culture de l’âme, c’est la
philosophie (cultura autem animi philosophia est) : c’est elle qui extirpe radicalement
les vices, met les âmes en état de recevoir les semences, leur confie et, pour ainsi dire
sème ce qui, une fois développé, jettera la plus abondante des récoltes.
Cicéron (106-43 av. J-C), Tusculanes II, 13.

- L’idéal de la Paideia (éducation) chez les Grecs. Cf. Isocrate (436-338 av. J-C)

2. L’histoire de « Victor, de l’Aveyron » (1785-1828)


A/ L’histoire de « l’enfant sauvage »
B/ Nuances et précisions
C/ Quelques enseignements

Avant la rencontre d’autrui, et du groupe, l’homme n’est rien que des virtualités aussi
légères qu’une transparente vapeur.
Lucien Malson, Les enfants sauvages, mythe et réalité. Suivi de Victor de l’Aveyron
par Jean Itard, Paris, Union générale d’éditions (10 /18), 1967, p. 9.

La vérité que proclame en définitive tout ceci c’est que l’homme en tant qu’homme,
avant l’éducation, n’est qu’une simple éventualité, c’est-à-dire, moins même qu’une
espérance.
Ibid., p. 100 (dernière phrase de l’introduction).

Jeté sur ce globe sans forces physiques et sans idées innées, hors d’état d’obéir par lui-
même aux lois constitutionnelles de son organisation, qui l’appellent au premier rang
du système des êtres, l’homme ne peut trouver qu’au sein de la société la place
éminente qui lui fut marquée dans la nature, et serait, sans la civilisation, un des plus
faibles et des moins intelligents des animaux : vérité, sans doute, bien rebattue, mais
qu’on n’a point encore rigoureusement démontrée…
Jean Itard, ibid., p. 125 (première phrase de son rapport : « Mémoire sur les premiers
développements de Victor de l’Aveyron (1801) »)

L’homme n’est que ce qu’on le fait être ; nécessairement élevé par ses semblables, il
en a contracté les habitudes et les besoins ; ses idées ne sont plus à lui ; il a joui de la
plus belle prérogative de son espèce, la susceptibilité de développer son entendement
par la force de l’imitation et l’influence de la société.
Ibid., p. 126.

3. Une humanité une et plurielle


La notion de civilisation. Civilisation et cultures
La diversité des langues : la « pierre de Rosette » (Champollion)
Identité et pluralité

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