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« ETUDES DE VIBRATIONS »
Les mesures effectuées par le demandeur au niveau du village de Moriès sont volontairement
faussées afin de minimiser la valeur des vibrations.
Une recherche sur le net (document N°1 : Circulaire aux Préfets J.O. du 23/07/1986) permet de
trouver que les règles d'utilisation d'un sismomètre pour mesurer les vibrations d'un bâtiment sont
précises :
-sismomètre à l'étage et non posé sur le seuil
- sismomètre fixé
Les photos N° 1 à N° 4 montrent à l'évidence que le sismomètre n'est pas fixé mais au contraire
posé sur un lit de matériau mou (plâtre ou parfois mortier) destiné à amortir les vibrations !!!
Le sismomètre est au ras du sol ,au pied de la croix qui se trouve en face de l'église.
Malgré ces subterfuges,la photo de l'écran (photo N° 5) prouve que la vitesse du mouvement du
sol ce jour-là est de 3,13 mm/s.
Inutile de dire que si le sismomètre avait été placé dans les règles,la vitesse affichée aurait été bien
plus élevée et proche de sa valeur réelle !!
Ces simulations d'après le demandeur ont été réalisées en utilisant la « loi de Chapot ».
Très bien,c'est une méthode reconnue et couramment admise.
(Document N°2)
V= K (D/ √Q)ⁿ
• On peut aussi l'estimer car ce coefficent K dépend pour une faible partie de la
nature de l'explosif utilisé et pour une grande partie de la nature de la roche
dans laquelle se propagent les vibrations.
Une recherche sur internet ne m'a pas permis de trouver la valeur de K pour
le gneiss qui est la roche exploitée par la carrière des Ajustons mais j'ai
facilement trouvé la valeur de K pour le granite qui est une roche très voisine
du gneiss : K= 5000 environ pour le granite.
Le seuil autorisé est pourtant extrêmement élevé comme en témoigne le document édité par
l'EDG que je joins en annexe (page 6).(Document N° 4)
En outre n'oublions surtout pas qu'une erreur est du domaine du possible,voire du probable.
Il suffit de se souvenir qu'il y a une vingtaine d'années ,suite à une erreur,peut-être à une
négligence coupable,un tir a causé des dégâts considérables aux installations de la carrière.
Mon habitation,celles d'autres habitants de Moriès, l'église ,se sont retrouvées fissurées.
Heureusement la distance de tir à cette époque-là était importante !
Je n'ose imaginer ce qui pourra advenir lorsque les tirs auront lieu bien plus près de nos
habitations.
ZAE DE CARLAC
(Photo N°8)
Depuis que la ZAE de Carlac a été créée,à grands frais d'ailleurs,le nombre d'entreprises qui s'y
sont installées est égal à …...UN !!!
Nul besoin d'une longue réflexion pour comprendre que les nuisances créées par la carrière ont agi
comme un repoussoir pour nombre d'installations potentielles.
L'argument souvent avancé qui consiste à dire que la conjoncture économique en est la cause est
totalement fallacieux.
En effet le « Rucher d'entreprises » situé dans le bourg du Monastier n'a pas eu de peine,sans
grand battage médiatique,à faire pratiquement le plein d'activités telles que l'horlogerie de
luxe,l'architecture.....
Il est difficile d'estimer le nombre d'emplois qui pourraient être créés directement sur cette ZAE
de Carlac en l'absence de nuisances ,mais en comptant les emplois générés en parallèle dans
différents secteurs on peut tabler sur plusieurs dizaines.
Certes la carrière propose quelques emplois,mais en revanche combien en détruit-elle ?
RESSOURCE EN EAU
Depuis des siècles le village de Moriès bénéficie d'une source qui d'ailleurs a probablement joué
un rôle important lors du choix de son implantation.
J'ai ,moi aussi, une source dans le terrain sur lequel est bâtie ma maison.
Ce sont les eaux infiltrées en amont qui s'écoulent en suivant le pendage des couches,puis arrêtées
par les roches métamorphiques au niveau de la « faille de Marvejols » surgissent à l'air libre.
Certes l'extension prévue de la carrière ne vient pas déborder sur la zone probable d'alimentation
des sources.
Mais les tirs de mines répétés à proximité de la faille de Marvejols (dix mètres en partie nord-
ouest de la zone d'extension!!) vont fatalement produire des fissures qui conduiront inéluctablement
au changement du trajet souterrain de l'eau et à la PERTE DE LA SOURCE.
Ainsi les fontaines du village ne seront plus alimentées ce qui ,on s'en doute ,est le cadet des
soucis des exploitants de la carrière.
Les larges espaces préservés ,pour l'instant,de l'Aubrac ont conduit à la création du PNR Aubrac.
La carrière se trouve dans ce PNR ,certes il ne m'a pas échappé que l'existence du PNR n'est pas
opposable à l'existence de la carrière.
Toutefois le Viaduc de la Colagne représente une importante porte d'entrée pour les visiteurs du
parc.Depuis ce viaduc on a une vue plongeante sur la carrière.
(Photos N°6et N°7 )
Que vont penser les futurs visiteurs qui viennent en quête d'air pur et d'espaces naturels lorsqu'ils
vont d'en haut voir ce chancre polluant ?
En outre ,bonne chance au(x) juge(s) et autres gardes pour expliquer à un agriculteur qu'il n'a pas
le droit de déplacer un rocher alors que la carrière en dérobe des millions de tonnes !!
POUSSIERES
A en croire les « études » menées à la demande des exploitants,le village de Moriès serait
miraculeusement épargné par les retombées de poussières !!!
Cela donne une idée du sérieux avec lequel ces « études » ont été faites ainsi que le crédit que
l'on peut leur accorder.
Les photos N°9 à N° 12 parlent d'elles-mêmes !!!
S'il fallait une preuve supplémentaire, (mais en est-il besoin?) je livre à la sagacité des personnes
qui croient au miracle le document N° 5.
Cette feuille a atterri dans mon terrain,à vingt mètres de ma porte d'entrée.
Je leur laisse le soin de m'expliquer comment le vent peut porter une feuille jusque chez moi tout
en ne portant pas de poussières !!!
Je ne m'étendrai pas plus sur la question des poussières tant les affirmations des exploitants
confinent au ridicule.
Dépôts sauvages
Transports
(JO du 25/02/1983)
« Indépendamment des mesures.....les transports de toutes natures doivent avoir lieu dans des
conditions telles que la voie publique n'en puisse être salie ni les passants...incommodés »
Cela suppose que les camions transportant des matériaux pulvérulents ou poussiéreux soient
bâchés.
(Photos N°21 à N°23)
Qui fait respecter la réglementation ?
LE PACTOLE !!
Le 20/03/2015 Monsieur le Maire du Monastier (Monsieur Lionel Bouniol) signait avec la société
COLAS un bail de location pour la parcelle N°515 d'une contenance de 3494 m².
Le prix de la location annuelle s'élève à 5000 € (cinq mille euros).
Pourquoi le paiement du loyer de cette parcelle a-t-il débuté seulement en 2015 alors que la parcelle
est aux mains des exploitants de la carrière depuis une quarantaine d'années ?
Considérant les superficies données en location par certains propriétaires on arrive à des sommes
coquettes :
-tel qui loue 86653 m² doit encaisser un loyer annuel de 124000 euros
-tel autre qui loue 34165 m² doit toucher 48900 euros
J'ose espérer que ces heureux propriétaires sont assujettis à l'ISF,si tel n'est pas le cas il faudra
m'expliquer pourquoi.
J'ose espérer aussi que la Commune a reclassé ces terrains d'agricoles qu'ils étaient en terrains
industriels avec une forte augmentation de la taxe foncière qui en est le corollaire.
CONCLUSION
NON A L'EXTENSION
Robert Palmier
Moriès
48100 Bourgs sur Colagne