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Les individus d'extrême droite affiliés à l’Action Française étaient informés et soutenus par des
élèves de Sciences Po et de l’URCA, dont deux étudiants affiliés à l'UNI – Nous avons
découvert ici que certains de nos camarades de SciencesPo sont donc affiliés à l’Action Française et
sont prêts à envoyer face à leurs propres camarades de classe, pourtant clairement pacifiques, certains
de leurs membres violents et menaçants. Pour rappel, l’Action Française revendique dans son
manifeste des positions clairement anti-démocratiques et anti-républicaines. Ils affirment par exemple
“Ayant condamné le régime républicain, elle s’emploie à en débarrasser la nation. Ayant reconnu
dans la monarchie la vérité historique de la France, elle [l’Action Française] s’efforce de la restaurer
en la personne du Chef de la Maison de France.”
L’intervention de l’Action Française a été violente tant dans les mots, l’attitude que les gestes
puisqu’un de nos camarades a été blessé, ce qui a nécessité l'intervention des pompiers et une
hospitalisation. Le blessé a l’intention de porter plainte contre son agresseur. Après avoir été calmés
par l’arrivée des forces de l'ordre, ils ont continué à rôder autour du blocage, montrant ostensiblement
leur hostilité et se réunissant dans un appartement proche. Malgré leur attitude visiblement menaçante,
nous n’avons pas cédé et continué notre action jusqu’à la fin des négociations.
Aux alentours de 18h30, nous avons pris la décision de lever le blocage pour des raisons de
sécurité pour permettre à toustes de rentrer chez soi sans encombre. Malgré l'intervention des forces
de l'ordre, ils ont continué à rôder et à se rassembler en nombre de plus en plus grand dans les
alentours de la Place Museux. Ils ont fait pression sur certains des participants restés sur place avant
de vouloir forcer la porte du hall du domicile de l’un d’entre eux et menacé de mort plusieurs
étudiants. Les individus du soir semblent être affiliés à un groupuscule néonazi, puisque plusieurs
saluts nazis ont été rapportés. Leur présence sur place et les informations qu’ils avaient sur les
étudiant.e.s ne laissent pas de doute sur le fait que les royalistes avaient diffusé des informations pour
leur nuire.
Ces événements sont inqualifiables, innommables et nous répugnent tous. Le fait d’exprimer son
désaccord avec l’action de blocage est un droit, mais attaquer une manifestation pacifiste et continuer
d’agresser les étudiants après sa fin est abject. Ces différentes agressions ont provoqué chez un grand
nombre d’étudiants, un climat de peur, un sentiment d’insécurité. Ces personnes violentes ont eu accès
à des informations personnelles concernant certains élèves, qui font craindre de nouvelles violences.
Nous demandons une exclusion définitive des deux élèves de Sciences Po ayant ramené avec eux
des fascistes qui ont déchaîné leur violence sur les étudiants de SciencesPo, qui sont à l’origine
d’agressions physiques et verbales, ont voulu entrer par effraction dans l’immeuble d’étudiants, ont
menacé de mort différents étudiants et ont fini par vouloir “casser la gueule à tous ces gauchos”
comme le rapporte une étudiante.