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Le relief de la RDC est nettement caractérisé.

La cuvette centrale est une immense dépression,


drainée par le fleuve Congo et ses affluents. Elle a une altitude moyenne de 400 mètres; son
point le plus bas (340 m) est situé dans la région des lacs Tumba et Mai-Ndombe. Des plaines et
plateaux étagés la raccordent au bourrelet périphérique. Celui-ci ne dépasse pas 600 mètres sur
son rebord nord; il atteint 1 000 mètres dans les monts de Cristal(mayumbe)parallèles à la côte
atlantique en aval de Kinshasa. Bien que peu élevés, ces monts constituent un obstacle majeur
à l'écoulement du fleuve qui y a creusé un passage étroit en y formant trente-deux chutes et
rapides

Plutôt étroite, la plaine côtière est formée par l’estuaire du Congo et les terres alluviales
déposées par ce fleuve, le deuxième d’Afrique par la longueur. L’énorme territoire congolais ne
communique avec l’océan Atlantique que par cet étroit couloir d’à peu près 40 kilomètres de
large. Cette zone s’élève progressivement vers l’est. Sur le plan géologique, on note une
prédominance de roches gréseuses et calcaires. Elles ont été abandonnées par la mer.

À l'Est, d'importantes chaînes montagneuses ou de puissants massifs montagneux le long de


grands lacs d’Afrique - notamment : lacs Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert - constituent la
bordure occidentale. En raison de séisme et de guerre, ce coin de la République est moins
peuplé que d’autres. Cette partie montagneuse continue vers le Sud-Est du pays avec des
montagnes, comme l'Ougoma, les Virunga le long de la frontière rwandaise dont certains
sommets atteignent de 3 100 à 4 500 mètres. Dans la même partie Sud-Est, on dénombre de
bourrelet périphérique s'élevant au-dessus de 1 000 mètres, d'une part entre les rivières Kwango
et Kwilu, d'autre part au sud du Katanga où les monts Kundelungu, à l'ouest du lac Moéro,
atteignent 1 600 mètres.

L'histoire du Congo précolonial résume l'histoire des peuples de l'actuelle République


démocratique du Congo, depuis l'apparition des premières traces humaines sur le territoire
jusqu'à la période de colonisation Des outils de pierre de 1,8 million d’années ont été retrouvés
au nord du lac Édouard. De 2000 av. J.-C. à 500 ap. J.-C., des vagues de migrations bantoues
arrivèrent au Congo de la région de l’actuel Nigeria, en ces territoires jusqu’alors uniquement
habités de populations pygmées. Les bantous s’installèrent d’abord sur les côtes et les plateaux
du sud et de l’est et évitant la forêt dense. D’autres migrations de populations issues des régions
du Darfour et de Kordofan au Soudan se produisirent au nord du Congo, ainsi que d’Afrique
orientale, ajoutant une composante nilotique au mélange des groupes ethniques. Les Bantous
apportèrent l’agriculture et les techniques de travail du fer d’Afrique occidentale dans cette
région. Les Bantous mirent en place des États (Kongo, Kuba, Lunda). Ils construisirent des
sentiers, et de gigantesques forteresses... Ils utilisaient le tam-tam comme moyen de
communication. Ils fabriquaient des vêtements avec une matière textile tirée de la feuille de
bambou.

Le territoire qui porte aujourd’hui le nom de République démocratique du Congo est peuplé
depuis au moins 200 000 ans avant Jésus-Christ environ. Il y eut des grands États centralisés
sur ce territoire comme les Kongo, Songye, Kuba, Garengaze, lunda et l'empire Luba... Les
Européens ne reconnaissent la région qu'en 1482-1483 avec la découverte de l'embouchure du
fleuve Congo par le marin portugais Diogo Cão.

Le royaume Kongo est alors à son apogée. À partir de 1879, l'explorateur Henry Morton Stanley
explore l'intérieur du futur pays pour le compte du roi des Belges Léopold II. Au cours de la
conférence de Berlin (1884-1885), ce dernier parvient à faire reconnaître aux autres puissances
européennes sa prise de possession du Congo. C'est le début de la colonisation. Le secteur
contrôlé prend le nom d'État indépendant du Congo bien qu'il soit en fait la propriété personnelle
de Léopold. En 1908, le Parlement belge reprend, par legs du roi Léopold II, la tutelle sur le
territoire, nouvellement dénommé Congo belge.

La zone qui porte aujourd’hui le nom de République démocratique du Congo est peuplée depuis
au moins 200 000 ans environ d'après les découvertes de pierres taillées sur les sites de
Mulundwa (Katanga), Katanda et Senga (Kivu)1. Des vestiges archéologiques de l'homo sapiens
(os, pointes de harpons, outils en quartz) ont été découverts à Ishango dans le parc national des
Virunga et datées entre 25000 et 20000 ans. Des peuples bantous venus d'une zone comprise
entre l'Est du Nigeria et les Grassfields du Cameroun viennent s'installer dès 2600 ans avant J.-
C.

Les grands royaumes (luba, lunda, kongo) se forment entre les premiers siècles après Jésus-
Christ et avant le XVe siècle, époque de l'arrivée des premiers Portugais sur le littoral atlantique.
Mais de nombreuses populations vivaient alors dans des chefferies, c’est-à-dire de petites
principautés plus ou moins auto-suffisantes. À partir de cette époque, on voit ces royaumes
éclater sous l’impulsion de la traite et l’émergence de nouveaux rapports de force qui
déboucheront sur la colonisation. Des jésuites portugais christianisent les rois et les peuples du
Kongo. Les cultures du maïs et du manioc, importées d'Amérique, se répandent. La première
carte européenne de la région est due à l’explorateur vénitien Alvise Cadamosto au service du
Portugal (XVIe s.).

Entre 1874 et 1877, Henry Morton Stanley, explorateur britannique, pénètre l'Afrique équatoriale,
jusqu'alors terra incognita pour les Européens. Sur son bateau à vapeur, il descend le fleuve
Congo, principale voie de pénétration, et cartographie la zone. Entre 1879 et 1884, l'explorateur
effectue un deuxième voyage à travers le Congo, mais cette fois en remontant le fleuve. Sa
mission est de créer des postes pour le compte de l'Association Internationale Africaine (AIA),
que préside le roi des Belges Léopold II. L'Association a officiellement un objectif scientifique et
philanthropique : il s'agit de continuer à cartographier la région et à lutter contre l'esclavage, en
rachetant notamment les esclaves aux marchands afro-arabes. Elle s'avère surtout un moyen
d'expansion pour le roi de Belges. Stanley et ses compagnons négocient avec les chefs locaux
pour s'approprier les terres et exploiter les richesses du pays. Des missionnaires protestants
débarquent.

En 1884-1885, au cours de la Conférence de Berlin, les grandes puissances européennes


reconnaissent l'Association Internationale du Congo (AIC succédant à l'AIA). Derrière celle-ci,
opère en fait Léopold II qui se voit en fait reconnaître son autorité sur un gigantesque territoire
en Afrique centrale. Ce territoire, découpé par Stanley, et encore en grande partie inexploré, est
nommé État indépendant du Congo (1885). Derrière la façade de l'AIC, cet État est en fait la
propriété personnelle du roi.

Le royaume Kuba

Le royaume Kuba se forma dans le Kasaï occidental et la Luluwa. Ses origines remonteraient au
XVe siècle, mais il ne prit réellement son essor qu'au XVIIe siècle, sous le règne de Chamba
Bolongongo, appelé Shyam Mbula Ngoong par Vansina (ou Shyam a mbul a Ngoong). Ce
souverain encouragea les nouvelles cultures; il aurait introduit les cultures du maïs et du tabac. Il
apprit à ses sujets le tissage du raphia et la sculpture et institua un véritable service militaire.

Le royaume des Bakuba est particulièrement intéressant parce qu'il est le seul, dans cette région
d'Afrique, où les souverains avaient institué une charge de gardien des traditions orales : le
Moaridi. Au Mali, on retrouve cette similitude dans la charte du Manden (Kurukan Fuga), au XIIIe
siècle, qui désigne les griots du roi (familles Kouyaté et Diabaté). Par ailleurs, l'art de la sculpture
et de la décoration y a atteint un niveau remarquable.

À la fin du XVIIe siècle, les Luba envahirent le royaume Kuba. Celui-ci perdura néanmoins
jusqu'à sa soumission par les Belges en 1904. Les Bakuba étaient les populations congolaises
les plus aptes à se défendre contre les menées de la force publique avec les Baboa et les
Babudje.

L’espace Baluba

Van d’aborder le sujet qui nous préoccupe dans cette réflexion, disons un mot sur les Balubas et
sur leur culture. Dans l’histoire événementielle luba 17ème et 20ème siècles, le professeur
Tshimanga Kadima fournit plusieurs acceptions du concept luba avant de parler de l’origine de
ce peuple .

Recourant à la langue Hemba parlée dans le Katanga, l’auteur dit que « Kiluba » est un verbe
qui signifie s’égarer. Muluba signifie un égaré et au pluriel « baluba ». Le même auteur continue
en soutenant que la connaissance de tshiluba nous permet d’expliquer ce concept de la manière
suivante : buluba signifie affaire au pluriel maluba (affaires). D’où les baluba hommes d’affaire
qui font soit des conquêtes soit le commerce ».

Parlant de l’origine de ce peuple, le professeur soutient que plusieurs auteurs s’accordent sur le
fait que ce peuple viendrait de l’Orient ; précisément de Nsanga-Lubangu près du lac Samba à
côté de Kamina dans la province du Katanga. De là, il s’est installé dans les bassins des
rivières : Tshilemba, Luilu, Kalelu, Mbuji-Mayi, Lukula appelées communément « Lubilanji ».

Administrativement, le peuple muluba du Kasaï habite les territoires suivants : Ngadajika,


Katanda, Tshilenge, Miabi, Lupatapata, Kabeya-Kamwanga, Lusambo pour le Kasaï Oriental.
Bien sûr que les Balubas sont encore repérés dans le Katanga et dans le Kasaï occidental. Ils
ont, selon les historiens, un ancêtre commun considère comme père fondateur en la personne
de Nkongolo Mwamba et son neuveu Ilunga Mbidi.

Au XVIe siècle, les Balubas, un peuple venant du Katanga, né de la sécession d'un clan de
l'ethnie Songhoy, migre vers le nord entre la rivière Kasaï et le lac Tanganyika. Les Balubas
vivaient alors dans les provinces actuelles du Kasai et le nord du Katanga. Les Balubas
s’organisèrent en chefferies indépendantes, des sortes de tribus. Parmi les tribus les plus
importantes on compte les Bena Lulua, les Bena Tshibanda, les Bena Mpuka, les Bena
Mualaba, les Bena Mutombo, les Bena Luntu, les Bakwanga ou encore les Bena Mukuna.

À la tête de chaque chefferie se trouvait un bulopwe, l’empereur de tous les Balubas ; le kalamba
n’avait quant à lui qu’un titre symbolique. Le premier empereur des Balubas sera Kongolo, qui
selon la tradition serait aussi l’ancêtre des Basonges.

L’empire Lunda

Au sud, l’Empire Lunda s'établit sur l’extrême sud du Katanga. La capitale de l’empire était
Musumba. Son influence durera du XVIe siècle au XIXe siècle. Les Lundas croyaient en un dieu
unique au ciel auprès duquel reposent les défunts.

Après la mort d’une personne, ils organisaient des danses qui imitaient les mouvements d’un
oiseau afin que l’âme de la personne s’envole au ciel. Il s'agissait d'un oiseau aquatique car pour
eux l’eau était symbole de vie. Ils étaient en contact avec les Wambundus, auxquels les
souverains Lundas vendaient leurs sujets comme esclaves, ensuite revendus par ceux-ci aux
colons portugais du Brésil. En 1789, l’explorateur portugais Francisco Maria Cerdas explora
l’empire.

De retour en Europe, il rendit compte des étonnantes richesses minières présentes là-bas. Les
négociants arabes et swahilis achetaient aussi des esclaves lunda, déportés au Yémen, à Oman
ou en Arabie saoudite. Cette pratique dépeupla et affaiblit l’empire. Les Lunda connaissaient
donc probablement l’alphabet arabe et la langue swahilie était connue de tous les nobles et des
commerçants de la région. Elle servait de langue de commerce entre les commerçants arabes et
africains de la région.

L’empire Lunda

Le Garangeza est l’État créé par M’Siri en 1856. Il persiste aujourd'hui sous la forme d'une
chefferie traditionnelle(1)

(1) Bequaert, M., La Préhistoire du Congo-Belge, Encyclopédie du Congo belge, 1950, t. 1, p.


45-77
Les négociants arabo-swahili dévastaient aussi tout l’est du Congo, le Manyéma (actuel Kivu) et
l’actuelle province orientale. Le plus grand commerçant esclavagiste était alors Tippo Tip en
1885 qui s’était taillé un fief regroupant les villes de Kasongo, Nyangwe et Kabambare. Les états
esclavagistes musulmans disparaîtront en 1894 à la suite des campagnes de l'État indépendant
du Congo contre les Arabo-Swahilis. L'État indépendant du Congo remplacera l'exportation
d'esclaves par le travail forcé sur place.

La cuvette centrale, couverte par la forêt équatoriale et peu peuplée, restera longtemps le
domaine des peuples chasseurs, et notamment des pygmées Twa.

L'histoire du Congo précolonial résume l'histoire des peuples de l'actuelle République


démocratique du Congo, depuis l'apparition des premières traces humaines sur le territoire
jusqu'à la période de colonisation Des outils de pierre de 1,8 million d’années ont été retrouvés
au nord du lac Édouard. De 2000 av. J.-C. à 500 ap. J.-C., des vagues de migrations bantoues
arrivèrent au Congo de la région de l’actuel Nigeria, en ces territoires jusqu’alors uniquement
habités de populations pygmées. Les bantous s’installèrent d’abord sur les côtes et les plateaux
du sud et de l’est et évitant la forêt dense. D’autres migrations de populations issues des régions
du Darfour et de Kordofan au Soudan se produisirent au nord du Congo, ainsi que d’Afrique
orientale, ajoutant une composante nilotique au mélange des groupes ethniques. Les Bantous
apportèrent l’agriculture et les techniques de travail du fer d’Afrique occidentale dans cette
région. Les Bantous mirent en place des États (Kongo, Kuba, Lunda). Ils construisirent des
sentiers, et de gigantesques forteresses... Ils utilisaient le tam-tam comme moyen de
communication. Ils fabriquaient des vêtements avec une matière textile tirée de la feuille de
bambou.

Le territoire qui porte aujourd’hui le nom de République démocratique du Congo est peuplé
depuis au moins 200 000 ans avant Jésus-Christ environ. Il y eut des grands États centralisés
sur ce territoire comme les Kongo, Songye, Kuba, Garengaze, lunda et l'empire Luba... Les
Européens ne reconnaissent la région qu'en 1482-1483 avec la découverte de l'embouchure du
fleuve Congo par le marin portugais Diogo Cão.

Le royaume Kongo est alors à son apogée. À partir de 1879, l'explorateur Henry Morton Stanley
explore l'intérieur du futur pays pour le compte du roi des Belges Léopold II. Au cours de la
conférence de Berlin (1884-1885), ce dernier parvient à faire reconnaître aux autres puissances
européennes sa prise de possession du Congo. C'est le début de la colonisation. Le secteur
contrôlé prend le nom d'État indépendant du Congo bien qu'il soit en fait la propriété personnelle
de Léopold. En 1908, le Parlement belge reprend, par legs du roi Léopold II, la tutelle sur le
territoire, nouvellement dénommé Congo belge.

La zone qui porte aujourd’hui le nom de République démocratique du Congo est peuplée depuis
au moins 200 000 ans environ d'après les découvertes de pierres taillées sur les sites de
Mulundwa (Katanga), Katanda et Senga (Kivu)1. Des vestiges archéologiques de l'homo sapiens
(os, pointes de harpons, outils en quartz) ont été découverts à Ishango dans le parc national des
Virunga et datées entre 25000 et 20000 ans. Des peuples bantous venus d'une zone comprise
entre l'Est du Nigeria et les Grassfields du Cameroun viennent s'installer dès 2600 ans avant J.-
C.

Les grands royaumes (luba, lunda, kongo) se forment entre les premiers siècles après Jésus-
Christ et avant le XVe siècle, époque de l'arrivée des premiers Portugais sur le littoral atlantique.
Mais de nombreuses populations vivaient alors dans des chefferies, c’est-à-dire de petites
principautés plus ou moins auto-suffisantes. À partir de cette époque, on voit ces royaumes
éclater sous l’impulsion de la traite et l’émergence de nouveaux rapports de force qui
déboucheront sur la colonisation. Des jésuites portugais christianisent les rois et les peuples du
Kongo. Les cultures du maïs et du manioc, importées d'Amérique, se répandent. La première
carte européenne de la région est due à l’explorateur vénitien Alvise Cadamosto au service du
Portugal (XVIe s.).

Entre 1874 et 1877, Henry Morton Stanley, explorateur britannique, pénètre l'Afrique équatoriale,
jusqu'alors terra incognita pour les Européens. Sur son bateau à vapeur, il descend le fleuve
Congo, principale voie de pénétration, et cartographie la zone. Entre 1879 et 1884, l'explorateur
effectue un deuxième voyage à travers le Congo, mais cette fois en remontant le fleuve. Sa
mission est de créer des postes pour le compte de l'Association Internationale Africaine (AIA),
que préside le roi des Belges Léopold II. L'Association a officiellement un objectif scientifique et
philanthropique : il s'agit de continuer à cartographier la région et à lutter contre l'esclavage, en
rachetant notamment les esclaves aux marchands afro-arabes. Elle s'avère surtout un moyen
d'expansion pour le roi de Belges. Stanley et ses compagnons négocient avec les chefs locaux
pour s'approprier les terres et exploiter les richesses du pays. Des missionnaires protestants
débarquent.

En 1884-1885, au cours de la Conférence de Berlin, les grandes puissances européennes


reconnaissent l'Association Internationale du Congo (AIC succédant à l'AIA). Derrière celle-ci,
opère en fait Léopold II qui se voit en fait reconnaître son autorité sur un gigantesque territoire
en Afrique centrale. Ce territoire, découpé par Stanley, et encore en grande partie inexploré, est
nommé État indépendant du Congo (1885). Derrière la façade de l'AIC, cet État est en fait la
propriété personnelle du roi.

La colonisation du Congo se réfère à la période comprise entre la prise de possession par le roi
Léopold II de Belgique en 1885 et l'indépendance en 1960.

La propriété du roi Léopold II : l’État indépendant du Congo (1885-1908)


Le roi Léopold II prend possession du territoire en son nom propre sous le nom d’État
Indépendant du Congo. Des expéditions d'exploration sont lancées, et les voies de
communication développées. La maîtrise du territoire s'achève en 1894 pour l'essentiel avec la
fin de la guerre contre les Arabo-Swahilis.

L'exploitation intensive du territoire commence alors, où se côtoient tant les missionnaires que
les aventuriers à la recherche de fortune facile par tous les moyens. La population locale doit
notamment récolter par le travail forcé pour le compte du Domaine royal ou de compagnies
privées du caoutchouc. Le marché de ce matériau est alors en pleine expansion en raison de la
demande mondiale en pneus. À la fin du XIXe siècle, on commence à découvrir les richesses
minières du Congo : le cuivre, l'or, le diamant... Après avoir servi à rembourser les emprunts, la
vente du caoutchouc et des produits miniers, facilitée par la toute nouvelle ligne de chemin de fer
Matadi-Léopoldville, fait la fortune de Léopold II, qui fait construire de nombreux bâtiments à
Bruxelles et Ostende

Au cours de la période 1885-1908, la population eut à souffrir de cette exploitation forcée, de


façon directe ou indirecte. De très nombreuses exactions (meurtres, mutilations, tortures…)
furent commises, et la population décrut. Il y eut cependant des protestations contre ces
traitements qui allaient à l'encontre des principes fondateurs de l'État, notamment de la part de
l’écrivain Mark Twain, du diplomate britannique Roger Casement, dont le rapport de 1904
condamnait les pratiques en vigueur au Congo et surtout du journaliste anglais du West Africain
mail Edmond Morel. Suite à ces dénonciations, Léopold II est contraint de laisser sa colonie à
l’État belge.

Le Congo belge (1908-1960)

En 1908, le Parlement belge reprend la tutelle sur le territoire désormais appelé Congo belge.
Une colonisation plus "classique" se met en place. Un ministre des Colonies est institué tandis
qu'un gouverneur général est installé sur place, à Boma. La situation de la population s'améliore
graduellement : un réseau d'établissements sanitaires permet de faire reculer les maladies et la
malnutrition, l'enseignement est développé notamment par les missionnaires protestants et
catholiques, et le pays est mis en exploitation, avec notamment la découverte des formidables
ressources minières du Katanga. Le travail forcé, notamment dans les mines, persiste cependant
sous diverses formes jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (1940-1945),

En 1908, le Parlement belge reprend la tutelle sur le territoire désormais appelé Congo belge.
Une colonisation plus "classique" se met en place. Un ministre des Colonies est institué tandis
qu'un gouverneur général est installé sur place, à Boma. La situation de la population s'améliore
graduellement : un réseau d'établissements sanitaires permet de faire reculer les maladies et la
malnutrition, l'enseignement est développé notamment par les missionnaires protestants et
catholiques, et le pays est mis en exploitation, avec notamment la découverte des formidables
ressources minières du Katanga. Le travail forcé, notamment dans les mines, persiste cependant
sous diverses formes jusqu'à la Seconde Guerre mondiale (1940-1945),

Les Congolais s'acculturent à l'Europe par l'intermédiaire des missions qui établissent des écoles
et des chapelles à travers le pays, par l'incorporation dans l'armée (la Force publique) ou par le
travail de boy (serviteur) pour les Blancs(2). En travaillant dans les mines, sur les chantiers de
chemin de fer ou dans les plantations, ils découvrent le salariat alors que l'économie domestique
était principalement basé sur le troc.

(2)
Le contrôle de la population se structure, ayant notamment recours au fichage ethnique et à des
méthodes d'apartheid. Les Blancs ne vivent pas dans les mêmes quartiers que les Noirs. Ces
derniers ne peuvent pas entrer dans la police ou dans l'enseignement. Une émancipation de la
population, notamment par l'accès à des études supérieures, n'est envisagée qu'à l'aube de
l'indépendance en 1960. À cette date, il n'y a aucun médecin ou juriste congolais. Toutefois,
depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale émerge la classe des évolués, des Congolais
instruits, salariés, citadins, dont le mode de vie ressemble à celui d'un Européen. C'est parmi eux
que se trouveront les leaders de la lutte pour l'indépendance : Patrice Lumumba, Joseph
Kasavubu, Moïse Tshombe...

Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la Force publique participa à la


campagne victorieuse contre l'Afrique orientale allemande. La Belgique récupère par conséquent
le protectorat sur le Ruanda-Urundi. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la Force publique
remporta un certain nombre de victoires sur les troupes italiennes en Afrique du Nord. Le Congo
belge fournit aussi le minerai d'uranium extrait de la mine de Shinkolobwe et employé pour les
bombes nucléaires d'Hiroshima et Nagasaki. Avant l'indépendance, le pays compte 14 000 km
de voies ferrées et une centaine de centrales électriques ou à charbon. Il est le troisième
producteur mondial de cuivre et le premier producteur de diamant(3).

L'accession à l'indépendance (1956-1960)

Les Belges pensent avoir trouvé le système parfait : une présence permanente tout en gardant
l'estime des Africains. L'amélioration lente mais continue du niveau de vie semble justifier les
vertus de la colonisation belge. Mais sous cet ordre en surface se développent des
revendications venant de sectes religieuses, des tribus et des intellectuels.

Vers 1920, Simon Kimbangu prêche une forme originale de christianisme ; les autorités belges
jugeant son enseignement subversif le condamne à mort puis à la détention perpétuelle.
Cependant, la prise de conscience politique des Congolais se manifeste tardivement. En 1956,
sont publiés trois manifestes, Conscience Africaine, la Déclaration de l'épiscopat du Congo
Belge et le Contre-Manifeste. Dans le premier texte, les signataires notamment Joseph Malula
(futur cardinal de Kinshasa), Joseph Ileo et d'autres élèves des Pères de Scheut, revendiquent
"l'émancipation politique complète dans un délai de trente ans"3. Dans le second texte, l'Église
prend ses distances avec l’État colonial en insistant sur le fait que les Congolais "ont le droit de
prendre part à la conduite des affaires publiques"4. Le Contre Manifeste rédigé par l'ABAKO de
Joseph Kasavubu est encore plus radical en exigeant l'émancipation immédiate5.

En 1957, la Belgique accepte l'organisation d'élections locales. Les Congolais votent pour la
première fois. L'annulation d'un meeting de l'ABAKO provoque le 4 janvier 1959 des émeutes à
Léopoldville que la répression militaire noie dans le sang (quelques centaines de morts, tous
Congolais)6. Au début de l'année 1960, au cours d'une table ronde réunissant à Bruxelles des
indépendantistes congolais et des délégués du Parlement et du gouvernement belges,
l'indépendance du Congo est fixée au 30 juin de la même année. La Belgique précipite
l'événement car elle craint une rébellion du Congo (les Algériens se battent alors pour leur
indépendance) et un isolement international dans un contexte où les grandes puissances
(Royaume-Uni et France principalement) se séparent une à une leurs colonies en Afrique Noire.
Enfin, la métropole sait qu'elle conservera finalement la mainmise sur son ex-colonie : les
grandes entreprises et les officiers de l'armée congolais resteront belges tandis que les futurs
dirigeants solliciteront l'aide de conseillers belges.

La Belgique organise des élections législatives pour élire les membres du parlement à qui elle
signerait et remettrait les documents signifiant l'indépendance de la république démocratique du
Congo Patrice Lumumba joue un rôle crucial, mettant en avant une vision nationale du Congo et
non fédérale comme le voulaient les Belges et des Congolais opportunistes. Le MNC de
Lumumba et ses alliés remportent les élections nationales avec 65 % de sièges au Parlement.
L'État indépendant sera sous régime parlementaire, le Premier Ministre étant le chef du
gouvernement, le président n'ayant qu'un rôle symbolique. À l'occasion de la nomination du
président, Lumumba convainc ses amis et alliés d'offrir ce poste à son adversaire Joseph
Kasavubu car estime-t-il la victoire contre les colons est d'abord celle de tous les Congolais.
3.1 Estimation rapide et grossi�re

C'est une m�thode tr�s simple pour


mesurer le d�bit approximatif de tr�s
petits cours d'eau, pour laquelle vous
n'avez besoin d'aucun mat�riel
sp�cial.

L�chez une feuille dans le courant du


cours d'eau dont vous voulez mesurer
le d�bit.

Marchez dans la m�me direction que la


feuille d'un pas normal, sur une distance
d'environ 30 m�tres ou 35 pas.

A ce moment, voyez jusqu'o� la feuille


est arriv�e pendant que vous
marchiez. Estimez le d�bit d'apr�s les
exemples ci-apr�s.

Exemples  

 Le feuille est arriv�e � la moiti� de la


distance que vous avez parcourue (15
m); le ruisseau a 20 cm de large et 10
cm de profondeur en son centre. ll
pourra donner 2500 m3 d'eau en une
semaine environ.

     

 La feuille est arriv�e � la moiti� de la  


distance (15 m); le ruisseau a 30 cm de
large et 15 cm de profondeur en son
centre. Il pourra donner 10 000
m3 d'eau en une semaine environ.
 La feuille flotte � la vitesse de votre
pas (30 m); le ruisseau a 30 cm de
large et 15 cm de profondeur; il vous
donnera 20 000 m3 d'eau en une
semaine environ.

Si vous constatez que vos besoins d'eau ne   Si vous constatez au contraire que vos
sont pas sup�rieurs � ceux indiqu�s besoins sont sup�rieurs, employez l'une
dans les exemples, il est inutile de faire des m�thodes plus pr�cises d�crites ci-
d'autres mesures de d�bit. apr�s, pour vous assurer que vous aurez
suffisamment d'eau.
3.2 M�thode du seau  

C'est une m�thode simple pour mesurer


avec une tr�s grande pr�cision un tr�s
petit d�bit de moins de 5 l/s.

   

Commencez par �difier un petit barrage de


terre en travers du ruisseau pour arr�ter le
courant. Vous pouvez utiliser des pieux,
des perches de bambou ou des branches
d'arbre pour maintenir la terre en place
pendant que vous construisez votre
barrage.

Quand le barrage est � moiti� construit,


introduisez un tuyau de 5 � 7 cm de
diam�tre et d'environ 1 m � 1,50 m de
long. Ce tuyau peut �tre en bambou.

Finissez alors de construire votre barrage


de mani�re que toute l'eau passe �
travers le tuyau.

Munissez-vous de deux seaux au moins, ou


de r�cipients analogues, pour recueillir
l'eau sortant par le tuyau. Il vous faut aussi
une bouteille (ou tout autre r�cipient) d'un
litre de capacit�.

Avec cette bouteille, remplissez chacun des


seaux tout en comptant le nombre de litres
n�cessaires, afin de conna�tre la
capacit� exacte de chacun d'eux.

Exemple

Si vous avez besoin de 10 r�cipients d'un


litre pour remplir unseau, celui-ci contient
donc 10 litres.
En vous servant de vos seaux les uns
apr�s les autres, recueillez toute
l'eau sortant du tuyau pendant 1
minute (60 secondes). Comptez
combien de seaux vous pouvez
remplir durant ce temps. Calculez le
d�bit total (en l/s).

Exemple

Chacun de vous seaux contient 10


litres; vous en remplissez 9 en une
minute; le d�bit total en une minute
est de 10 l x 9 = 90 litres. Le d�bit du
ruisseau est donc de: 90 l � 60 s =
1,5 l/s

3.3 M�thode du flotteur  

C'est la m�thode qui convient pour


mesurer, avec une pr�cision moyenne, les
petits ou grands d�bits. Elle est surtout
appropri�e � des sections de rivi�res aux
eaux calmes et pendant les p�riodes de
beau temps: s'il y a trop de vent et si la
surface de l'eau est agit�e, le flotteur
risque de se d�placer anormalement.
 
Pr�parez un flotteur

De bons flotteurs peuvent consister


en un morceau de bois ou une
branche �corc�e d'environ 30 cm de
long et 5 cm de large, ou bien encore
en une petite bouteille
herm�tiquement bouch�e de 10 cm
de haut. Celle-ci doit �tre lest�e
d'assez d'eau, de terre ou de gravier
pour flotter en laissant juste d�passer
son col au-dessus de la surface de
l'eau.

 
   

En quels points relever les


mesures

Rep�rez et marquez le long du cours


d'eau une longueur AA-BB qui soit
droite sur une distance d'au moins 10
m�tres. Cherchez un endroit o�
l'eau est calme et exempte de
v�g�tation, pour que votre flotteur
se d�place facilement et sans �-
coups.

Trouvez la vitesse moyenne de l'eau Exemple

Demandez � un ami de d�poser Vous avez constat� que votre flotteur met
doucement le flotteur au milieu du courant, successivement 15, 21 et 20 secondes pour
quelques m�tres en amont de la ligne AA. aller de AA � BB; le premier chiffre est
manifestement trop faible. Prenez une
Mettez-vous � hauteur de la ligne BB et
mesurez avec votre montre le temps exact quatri�me mesure et utilisez ce chiffre au
(en secondes) que met le flotteur pour lieu de 15.
parcourir la distance de AA � BB.  

R�p�tez trois fois cette- op�ration en


notant chaque fois le temps mis par le
flotteur pour aller de AA � BB.

Note: si l'une de vos trois mesures est


nettement diff�rente des deux autres,
�liminez-la et prenez-en une quatri�me
que vous retiendrez.
     
Calculez maintenant le temps moyen qu'il a  Exemple
fallu au flotteur pour aller de AA � BB:
faites la somme de vos trois mesures et
divisez par trois. Vos trois mesures donnent 19, 21 et 20
secondes: leur somme est de 19 + 21 + 20
= 60 s; le temps moyen pour parcourir AA-
BB est donc de 60 � 3= 20 secondes.
     
Calculez la vitesse de l'eau en surface (en Exemple
m/s) en divisant la distance AA-BB (dans
cet exemple, 10 m) par le temps moyen (en De AA � BB = 10 m�tres;
secondes) et multipliez le r�sultat par 0,85  Temps moyen = 20 secondes;
(coefficient de correction) pour estimer Vitesse de l'eau en surface = 10 m � 20 s =
la vitesse moyenne de l'eau. 0,5 m/s;
Vitesse moyenne de l'eau = 0,5 m/s x 0,85
= 0,425 m/s.

Trouvez la largeur moyenne  


 
Mesurez la largeur (en m) du cours d'eau
en plusieurs endroits Prenez celle de vos
mesures la plus fr�quente comme largeur
moyenne.

Exemple

Vous avez comme largeur: 1.1 m, 1 m, 1


m, 0,9 m., 1 m et 1,2 m; prenez comme
largeur moyenne 1 m.
Trouvez la profondeur moyenne    

Mesurez la profondeur (en m) du cours


d'eau en plusieurs point de sa largeur.
Prenez la moiti� de la mesure la plus
�lev�e comme profondeur moyenne
approximative.

Exemple

Vos mesures de la profondeur sont, 0,2 m,


0,6 m, 0,9 m, 1,2 m, 0,8 m et 0,3 m; la
profondeur moyenne est donc de: 1,2 m �
2 = 0,6 m.

Calculez le d�bit Exemple

Le d�bit du cours d'eau est de: 0,425 m/s


Pour calculer le d�bit (en m3) multipliez la  
x 1 m x 0,6 m = 0.255 m3/s.
vitesse moyenne de l'eau (en m/s) par la
largeur moyenne (en m) et par la
profondeur moyenne (en m).
     

Note: sachant que 1 m3 = 1 000 l, multipliez Exemple


ce r�sultat par 1 000 pour avoir le d�bit  
en litres par seconde. Le d�bit du cours d'eau est de: 0,255 m3/s
x 1 000 l = 255 l/s.

3.4 M�thode du flotteur et de la section mouill�e


C'est une m�thode simple pour mesurer  
les d�bits, faibles ou grands, avec un peu
plus de pr�cision que la m�thode du
flotteur d�crite au paragraphe 33. Comme
cette derni�re, il vaut mieux l'utiliser en
eaux calmes et par beau temps, avec peu
de vent. Pr�parez un flotteur:voyez
paragraphe 33.
En quels points relever les
mesures

Trouvez le long du cours d'eau une


ligne droite sur au moins 20 m�tres.
Cherchez un endroit o� l'eau est  
calme et exempte de v�g�tation
pour que votre flotteur se d�place
facilement et sans �-coups. Marquez
cet endroit avec des piquets de
chaque c�t� du cours d'eau aux
points AA et BB et tendez un cordeau
entre les piquets.

Trouvez la section mouill�e moyenne

La section mouill�e du cours d'eau sera


diff�rente entre les deux points AA d'amont
et BB d'aval. Il vous faudra calculer la
section moyenne.

   

En AA, mesurez la profondeur de l'eau (en Il vous sera plus facile de noter les mesures
m) en cinq points situ�s � �gale distance prises aux points AA et BB si vous
le long du cordeau tendu en travers du cours pr�parez un petit croquis sur lequel vous
d'eau. marquerez vos mesures.

Apr�s avoir pris les mesures au point AA,   Exemple


faites la somme des cinq profondeurs
mesur�es et divisez-la par 5 pour obtenir la Les profondeurs d'eau mesur�es en AA
profondeur d'eau moyenne en AA. sont: 0,6 m, 1,1 m, 1,4 m, 1,1 m et 0,8 m;
leur somme est de 5 m: la profondeur
moyenne est donc de 5 m � 5 = 1 m.
     
La section mouill�e en AA (en m2) est  Exemple
�gale � la profondeur moyenne multipli�e
par la largeur du cours d'eau � cet endroit. Au point AA, la largeur du cours d'eau est
de 2 m; la section mouill�e � cet endroit
est donc de 1 m x 2 m = 2 m2.
     
Obtenez maintenant au point BB les  Exemple
m�mes mesures en proc�dant
exactement comme vous l'avez fait au point Au point BB, la profondeur moyenne est de
AA et calculez ainsi la profondeur d'eau 0,80 m et la largeur du cours d'eau de 2 m;
moyenne, la largeur du cours d'eau et la la section mouill�e en BB est donc de 0,80
m x 2 m = 1,6 m2.
section mouill�e en BB.
     
Pour calculer maintenant la section  Exemple
mouill�e moyenne du cours d'eau aux
points AA et BB, faites la somme des deux Section mouill�e en AA = 2,0 m2;
valeurs trouv�es et divisez par 2. Section mouill�e en BB = 1,6 m2;
Total (AA + BB) = 3,6 m 2;
Section mouill�e moyenne = 3,6 m2 � 2=
1,8 m2.

Trouvez la vitesse moyenne de  


l'eau

Vous avez maintenant � calculer la


vitesse moyenne de l'eau en vous
servant du flotteur comme d�crit au
paragraphe 33. Demandez � un ami
de l�cher doucement le flotteur au
milieu du courant, quelques m�tres
en amont de la ligne AA. Tenez-vous
� hauteur de la ligne BB et, avec
votre montre, mesurez combien de
secondes le flotteur met � aller de AA
� BB.
R�p�tez l'op�ration au moins trois   Exemple
fois, puis calculez le temps moyen en
faisant la somme de toutes vos Distance entre AA et BB = 20 m; vos trois
mesures et en la divisant par le mesures du temps sont 59, 61 et 60 secondes,
nombre de celles-ci. Divisez ensuite la dont la somme fait 180 secondes; le temps moyen
distance de AA � BB par le temps pris par le flotteur pour parcourir AA-BB est 180 s
moyen pour trouver la vitesse � 3 = 60 secondes; la vitesse moyenne de l'eau
moyenne de l'eau en surface. en surface est de 20 m � 60 s = 0.33 m/s; la
Multipliez par 0,85 (coefficient de vitesse moyenne de l'eau du ruisseau est de: 0,33
correction) pour estimer la vitesse m/s x 0,85 = 0, 27 m/s.
moyenne de l'eau dans le ruisseau.
Calculez le d�bit d'eau    

Pour calculer le d�bit (en m3/s), multipliez  Exemple


la vitesse moyenne de l'eau par la section
mouill�e moyenne. Vitesse moyenne de l'eau = 0,27 m/s;
Section mouill�e moyenne = 1,8 m2;
D�bit = 0,27 m/s x 1,8 m2 = 0,486 m3/s.
     

Pour exprimer ce d�bit en litres par  Exemple


seconde (l/s), multipliez le r�sultat par 1
000. 0,486 m3/s x 1 000 = 486 l/s.

Note: vous pouvez accro�tre la 


pr�cision de cette m�thode en
augmentant la distance entre A et B
� 30 m, 50 m, voire 100 m. Une
plus grande distance entre A et B
est en particulier recommand�e
quand le courant du cours d'eau est
rapide. Plus vite coule l'eau, plus
grande doit �tre cette distance.

Note: vous pouvez aussi augmenter


la pr�cision de la m�thode en
r�p�tant 5, 7 ou m�me 10 fois la
mesure du temps qu'il faut au
flotteur pour aller de AA � BB.
    
Mais souvenez-vous:  Exemple

 plus longue est la dur�e de ce Distance entre AA et BB = 20 m.


temps, moins il est n�cessaire Vous avez l�ch� cinq fois le flotteur dans le
d'en r�p�ter la mesure; courant et vous avez trouv� successivement qu'il lui
 plus longue est la dur�e de ce fallait: 50. 47, 51,48 et 54 secondes pour aller de AA
temps, plus grande peut �tre la � BB.
diff�rence entre chacune des Le temps moyen est donc de 50 + 47 + 51 + 48 + 54
mesures.
= 250 s � 5 = 50 s
La vitesse de l'eau en surface est de 20 m � 50 s =
0,4 m/s
La vitesse moyenne de l'eau est de 0,4 m/s x 0,85
(coefficient de correction) = 0,34 m/s.

N'oubliez pas d'adapter vos calculs selon le type et le nombre de mesures que vous
fait.
3.5 M�thode du colorant et de la section mouill�e
M�thode employ�e pour mesurer avec
une pr�cision moyenne les d�bits
faibles ou importants. On se sert ici d'un
colorant, au lieu d'un flotteur, pour
mesurer le d�bit d'eau.

Mesurez le temps (t1, en secondes) que


le devant de la tache met pour atteindre 
la ligne BB.

    
Versez un peu en amont de la ligne AA
une petite quantit� de mati�re
colorante au milieu du courant, qui
formera dans l'eau une tache de couleur.

Note: le permanganate de potasse et la 


fluoresc�ine sont de bonnes substances
colorantes que l'on peut trouver chez des
fournisseurs sp�cialis�s en produits
chimiques.

    

Mesurez de m�me le temps (t2, en


secondes) que met l'arri�re de la
tache pour atteindre la ligne BB.

Calculez le temps moyen mis par la tache   Exemple


pour atteindre la ligne BB, en additionnant
t1 et t2 et en divisant cette somme par 2. Temps mis par le devant de la tache (t1)
pour atteindre la ligne BB = 95 secondes;
Temps mis par l'arri�re de la tache (t2) pour
atteindre la ligne BB = 105 secondes;
Soit au total: 95 s + 105 s = 200 secondes;
Temps moyen: 200 s � 2 = 100 secondes.
     
Calculez la vitesse de l'eau (m/s) en divisant  Exemple
la distance AA-BB (m) par le temps moyen
(s). Distance AA-BB = 20 m;
Temps moyen = 100 s;
Note: lorsque vous vous servez d'une Vitesse de l'eau: 20 m � 100 s = 0,2 m/s
mati�re colorante, vous n'avez pas �
multiplier la vitesse de l'eau par un
coefficient de correction, comme vous le
faites lorsque vous utilisez un flotteur.
     

Calculez la section mouill�e moyenne du  Exemple


cours d'eau comme d�crit au paragraphe
34. Section mouill�e moyenne = 1,8 m2.

     

Le d�bit d'eau est �gal � la vitesse de  Exemple


l'eau multipli�e par la section mouill�e
moyenne. Vitesse de l'eau = 0,2 m/s;
Section mouill�e moyenne = 1,8 m2;
D�bit = 0,2 m/s x 1,8 m2 = 0,36 m3/s,
ou 0,36 m3/s x 1 000 = 360 l/s.

Note: vous augmenterez la pr�cision de cette m�thode en accroissant la distance


entre les lignes AA et BB, ou en multipliant le nombre de mesures de temps comme
d�crit paragraphe pr�c�dent.

Noubliez pas d'adapter vos calculs en cons�quence.

3.6 M�thode du d�versoir

On utilise commun�ment les d�versoirs


pour mesurer avec une grande pr�cision le    
d�bit des cours d'eau, faible ou important.
La m�thode est particuli�rement utile
pour enregistrer les d�bits d'un cours
d'eau sur une certaine p�riode.
Qu'est-ce qu'un d�versoir?

Un d�versoir est un obstacle mis en


Dans ces deux mod�les de d�versoirs,
travers d'un cours d'eau pour forcer toute
l'�chancrure a des parois minces, de telle
l'eau � passer par
sorte que l'eau qui passe n'y touche que
une �chancrure pratiqu�e � cet effet. Il
des ar�tes tr�s fines, et la largeur de
en existe diff�rents types et mod�les.
l'�chancrure est inf�rieure � celle du
Nous en examinerons ici deux: le d�versoir
cours d'eau (d�versoir � contractions
triangulaire et le d�versoir
rectangulaire. d�versoir rectangulaire.
lat�rales).

Quand il est en place en travers d'un  


ruisseau ou d'un canal, le d�versoir
rel�ve le niveau de l'eau en amont.
Pour bien fonctionner, il doit cr�er une
chute verticale suffisante entre le bas de
l'�chancrure et la surface de l'eau en
aval. Dans ce cas, l'eau tombe
librement et l'air peut circuler au-
dessous de la chute d'eau.

La cr�te d'un d�versoir correspond au


bord inf�rieur de l'�chancrure. Dans un
d�versoir rectangulaire, la largeur de la
cr�te co�ncide avec la largeur de
l'�chancrure. Dans un d�versoir
triangulaire, la cr�te a une largeur nulle.

La charge sur le d�versoir est la


distance verticale entre la cr�te du
d�versoir et la surface non perturb�e
de l'eau en amont.
Avantages et inconv�nients des  
d�versoirs

Avantages:

 ils permettent de mesurer facilement et


avec pr�cision le d�bit d'eau;
 ils sont faciles � construire et ne
demandent que peu d'entretien;
 les petits d�bris flottants passent
ais�ment � travers l'�chancrure;
 ils durent longtemps.

Inconv�nients:  

 ils exigent une perte de charge


consid�rable pour bien fonctionner;
 les gros d�bris flottants peuvent se
bloquer dans l'�chancrure et modifier
le d�bit;
 des variations de d�bit peuvent se
produire, par exemple si des d�bris se
bloquent dans le d�versoir ou si un
ensablement se forme derri�re le
d�versoir, etc.

O� installer un d�versoir?   

Un d�versoir doit �tre install� sur


un tron�on rectiligne en amont sur
une distance au moins dix fois
sup�rieure � la largeur de la cr�te
du d�versoir.

Pour augmenter la pr�cision du


syst�me, installez le d�versoir �
l'extr�mit� aval d'un long bief
dormant, suffisamment large et
profond pour que le courant approche
le d�versoir lentement,
r�guli�rement et sans remous.

La vitesse de l'eau imm�diatement en


amont du d�versoir ne devrait pas
d�passer 0,14 m/s.
    
Installez le d�versoir l� o� le niveau  
en amont de celui-ci ne provoquera
pas de pertes anormales d'eau en
inondant les berges, ni d'infiltrations
dans le haut des rives qui n'�taient
pas submerg�es pr�c�demment. Il
faut �tre particuli�rement prudent en
plaine, ou lorsqu'il existe pr�s du
cours d'eau des canaux ou des
foss�s qui se trouveraient au-
dessous du nouveau niveau d'eau, en
amont du d�versoir.

Comment choisir le d�versoir  


appropri�
 
Estimez d'abord le d�bit du cours
d'eau par la m�thode du flotteur et
de la section mouill�e, d�crite
au paragraphe 34.
    

Choisissez un d�versoir
triangulaire si le d�bit � mesurer:

 ne varie pas beaucoup d'une


saison � l'autre et s'il est, en
g�n�ral, inf�rieur � 114 l/s;
 varie beaucoup en force dans
l'un ou dans l'autre sens.
 
Choisissez un d�versoir
rectangulaire si le d�bit �
mesurer:

 varie peu et reste en g�n�ral


sup�rieur � 114 l/s.
Comment concevoir un d�versoir    
triangulaire

Un d�versoir triangulaire a une


�chancrure � angle droit (90�), dont les
deux parois doivent �tre minces: 3 mm
d'�paisseur au maximum.

Pour obtenir des mesures pr�cises du  


d�bit avec un d�versoir triangulaire,
assurez-vous que:

 la charge sur le d�versoir est


sup�rieure � 5 cm;
 la hauteur de cr�te, au-dessus du
fond du cours d'eau en amont du
d�versoir, d�passe de deux � trois
fois cette charge;
 la chute d'eau en aval du d�versoir
est assez haute pour cr�er une
retomb�e verticale de l'eau en chute
libre.

Note: avant de commencer � construire le  


d�versoir, pr�parez soigneusement vos
plans de fa�on � satisfaire aux conditions
ci-dessus de charge, de hauteur de cr�te
et de chute libre. Pensez particuli�rement
� la largeur du cours d'eau (si possible,
plus de sept fois la charge maximale) et �
sa profondeur, l� o� vous pr�voyez
d'installer l'appareil, car, une fois construit,
il sera difficile de le modifier.

Si vous estimez le d�bit avec un  


d�versoir triangulaire, l'erreur tend
� cro�tre � mesure que la
charge diminue. Dans la pratique,
si vous avez rempli les conditions
ci-dessus, l'erreur se limite
g�n�ralement � 10 pour cent.
Avec un d�versoir triangulaire, si
vous voulez r�duire encore
l'erreur, augmentez la profondeur
de l'�chancrure dans les limites
d�finies ci-dessus, ce qui
accro�tra la charge.

Voici les profondeurs d'�chancrure


(en cm) requises pour diff�rentes
valeurs de d�bit:

 20 cm, d�bit inf�rieur � 15


l/s;
 30 cm, d�bit de 15 � 45 l/s;
 40 cm, d�bit de 45 � 65 l/s;
 50 cm, d�bit de 65 � 110 l/s.

Si le d�bit est sup�rieur � 110  


l/s, vous devez estimer
approximativement la profondeur
de l'�chancrure. A l'aide
du tableau 4, vous trouverez la
charge (en cm) correspondant au
d�bit maximal (en l/s) � mesurer;
ajoutez environ 10 cm � cette
valeur de charge pour obtenir la
profondeur de l'�chancrure
triangulaire n�cessaire.

Comment concevoir un d�versoir    


rectangulaire

Le type de d�versoir dont nous


parlerons ici a une �chancrure
rectangulaire et une largeur de cr�te
inf�rieure � la largeur du cours
d'eau. Les trois parois de l'�chancrure
doivent �tre minces: 3 mm au
maximum.

 
    

Pour obtenir des mesures de d�bit  


pr�cises avec un d�versoir
rectangulaire, s'assurer que:

 la charge sur le d�versoir est


sup�rieure � 5 cm;
 la largeur de la cr�te est au
moins de 15 cm et devrait, de
pr�f�rence, �tre plus de troi foi
la charge maximale � mesurer;
 la hauteur de la cr�te au-dessus
du lit du cours d'eau en amont du
d�versoir est sup�rieure � la
charge de deux � trois fois;
 la distance des parois verticales
de l'�chancrure aux rives du
cours d'eau est plus du double de
la charge maximale � mesurer;
 la chute � l'aval du d�versoir est
suffisamment haute pour que la
retomb�e d'eau soit libre.

Note: avant de commencer �
construire le d�versoir, pr�parez
soigneusement vos plans pour
satisfaire aux conditions ci-dessus de
charge, de hauteur de cr�te et de
chute. Pensez particuli�rement � la
largeur du cours d'eau (si
possible, plus de sept fois la charge
maximale), ainsi qu'� sa profondeur
� l'endroit o� vous comptez installer
le d�versoir, car une fois construit, il
sera difficile de le modifier. plus de
sept fois la charge maximale), ainsi
qu'� sa profondeur � l'endroit o�
vous comptez installer le d�versoir,
car une fois construit, il sera difficile de
le modifier.

Si vous estimez le d�bit avec un  


d�versoir rectangulaire, l'erreur
tend � cro�tre � mesure que la
charge diminue. Dans la pratique,
si vous avez rempli les conditions
ci-dessus, l'erreur se limite en
g�n�ral � 10 pour cent. Avec un
d�versoir rectangulaire, si vous
voulez r�duire davantage l'erreur,
diminuez la largeur de la cr�te
dans les limites indiqu�es plus
haut, ce qui augmentera la charge.
Le tableau 5 vous aidera.

Voici les profondeurs d'�chancrure


et les largeurs de cr�te (en cm)
requises pour diff�rentes valeurs
de d�bit:

 30 x 60 cm, d�bit de 80 �
120 l/s;
 40 x 90 cm, d�bit de 120 �
300 l/s;
 55 x 120 cm, d�bit de 300 �
600 l/s;
 75 x 180 cm, d�bit de 600 �
1 500 l/s.

Pour d�terminer les dimensions de   Exemple


l'�chancrure d'un d�versoir
rectangulaire autres que celles ci- Le d�bit maximal � mesurer est de 250 l/s.
dessus, consultez la partie A l'aide du tableau 5, vous trouvez que dans la
sup�rieure du tableau 5. partie superi�ure de ce tableau, 253,97 l/s est le
Cherchez-y le d�bit maximal � d�bit le plus proche de 250 l/s. correspondant � la
mesurer (en l/s), en gardant plus petite largeur de cr�te (90 cm ).
la largeur de la cr�te (en cm) aussi Ce d�bit correspond � une charge sur le
petite que possible. Lisez d�versoir de 30 cm.
horizontalement la charge La profondeur de l'�chancrure doit donc �tre de 30
correspondante (en cm) et ajoutez + 10 =40 cm.
10 � 15 cm pour trouver L'�chancrure doit donc mesurer 40 cm de
la profondeur de profondeur et 90 cm de largeur
l'�chancrure rectangulaire
n�cessaire.

Comment construire et installer un  


d�versoir

Tout d�pend de la vitesse du courant et


de l'importance du cours d'eau.
Dans le courant  

Si le courant est lent et s'il s'agit


seulement d'un ruisseau �troit, vous
pouvez construire le d�versoir sur la
rive, � sec et o� il est plus facile de
travailler. Une fois termin�, installez le
d�versoir dans le lit du ruisseau.

Quand le cours d'eau est tr�s �troit, le


d�versoir peut �tre install� soit en
l'enfon�ant sur place, soit en
l'enfouissant dans les c�t�s et le fond
du ruisseau, sans d�river l'eau.

Note: si le courant est rapide, ou le cours


d'eau large, vous pouvez d�cider de
construire le d�versoir directement dans
le lit de celui-ci. Plus large est le cours
d'eau, plus large doit �tre le d�versoir.
Si vous le construisiez sur la rive, il
pourrait se r�v�ler trop large et trop
lourd pour �tre mis en place.

En d�rivant l'eau

Quand le cours d'eau est large et que


vous devez y construire directement
votre d�versoir, il faut d�river l'eau
autour de l'endroit choisi pour installer le  
dispositif.

Pour faire cette d�rivation, creusez un


foss� depuis un point de la rive situ�
en amont de l'emplacement pr�vu
jusqu'� un autre point situ� en aval.

Construisez un barrage juste au-  


dessous de l'extr�mit� amont du
foss� de d�rivation. Quand l'eau
arrivera � ce barrage, elle
s'�coulera par le foss� autour de
l'emplacement choisi et retournera
ensuite au cours d'eau.

Pour emp�cher l'eau d�riv�e en


aval de refluer sur l'emplacement du
d�versoir, il faudra peut-�tre
�difier un second barrage en aval
de ce dernier.
    

Une fois la d�rivation effectu�e et  


l'emplacement ass�ch�, vous
pouvez commencer � construire
sur place votre d�versoir. Lorsqu'il
est termin�, retirez les barrages et
laissez l'eau reprendre son cours
naturel. Elle atteint bient�t son
niveau normal et commence �
s'�couler � travers l'�chancrure
du d�versoir.

Position du d�versoir dans un


cours d'eau

Un d�versoir doit �tre plac� en


position verticale dans le courant et
install� perpendiculairement � la  
direction de celui-ci.

Marquez l'emplacement choisi en tirant


un cordeau d'une rive � l'autre, faisant
un angle de 90� avec la direction du
courant.
    

    

Plantez verticalement une rang�e de  


pieux solides dans le lit du cours d'eau,
le long du cordeau. Servez-vous d'un
niveau pour vous assurer de leur
verticalit�. Cette rang�e de pieux vous
aidera � mettre convenablement en
place le d�versoir, qu'il ait �t�
construit sur la rive auparavant ou
directement dans le cours d'eau.

Quand vous installez un d�versoir


construit sur la rive ou directement dans
le cours d'eau sans avoir fait de
d�rivation, placez- le du c�t� amont
de la rang�e de pieux, de fa�on que
le courant le maintienne en position
correcte en appui sur les pieux.

Une fois le d�versoir implant� dans


les rives et le fond du lit, vous pouvez
enlever les pieux si l'appareil ne
n�cessite pas de supports
suppl�mentaires. Si le courant est trop
fort, ne retirez que les pieux situ�s
derri�re l'�chancrure.

Construire un d�versoir en bois    

Vous pouvez construire un


d�versoir avec des panneaux ou
des planches bien ajust�s et
maintenus ensemble par des
traverses sur les deux faces.

L'�paisseur des planches que vous


utiliserez d�pendra de la largeur du
cours d'eau et de la force du
courant. Pour un ruisseau tr�s
�troit, vous pouvez prendre du bois
mince, mais, pour les cours d'eau
rapides et larges, vous devez utiliser
du bois plus �pais ou du bois de
charpente.
    

Mesurez la largeur du cours d'eau et  


la distance du haut des rives
jusqu'au lit pour d�terminer la
dimension de votre d�versoir.
Celui-ci doit �tre assez haut et
assez large pour pouvoir �tre bien
implant� dans les berges et dans le
lit, de mani�re � lui donner l'assise
n�cessaire et � interdire les fuites
d'eau lat�rales et sous-jacentes.

    
Fabriquez votre d�versoir en  
m�nageant assez d'espace au
centre, entre les traverses, pour y
pratiquer l'�chancrure de la
dimension voulue.

    

Recouvrez les vides entre panneaux  


ou planches avec des lattes de bois
pour emp�cher les fuites.

Une fois votre d�versoir en place, il


ne vous reste plus qu'� d�couper
l'�chancrure dans le bord
sup�rieur.

D�versoir triangulaire  

Comment pratiquer une


�chancrure triangulaire � angle
droit dans le bois:

 d�terminez le centre du bord


sup�rieur du d�versoir;
 de chaque c�t� de ce centre,
mesurez et marquez une
longueur �gale � la
profondeur de l'�chancrure
(disons 30 cm);
 du centre, tracez vers le bas
une ligne perpendiculaire de
longueur �gale � la
profondeur de l'�chancrure;
 reliez l'extr�mit� de cette
ligne aux deux rep�res
marqu�s pr�c�demment sur
le bord sup�rieur du
d�versoir: vous avez ainsi
dessin� une �chancrure
triangulaire � angle droit
(90�);
 avec une scie � bois,  
d�coupez soigneusement
l'�chancrure;
 v�rifiez l'�chancrure avec
une �querre, pour vous
assurer que son ouverture est
bien � 90� et que toutes les
autres mesures sont exactes;
 si n�cessaire, renforcez les
panneaux ou planches que
vous avez d�coup�s.
Servez-vous pour cela de bois
que vous placerez sur la face
aval du d�versoir;
 limez en biseau les deux
parois de l'�chancrure
jusqu'� atteindre une
�paisseur de 3 mm au
maximum sur la face
amont du d�versoir.

D�versoir rectangulaire  

Comment construire un d�versoir  


rectangulaire en bois:

 d�terminez le centre du bord


sup�rieur de votre d�versoir;
 de chaque c�t� du centre,
mesurez et marquez une
longueur �gale � la moiti�
de la largeur de la cr�te,
disons 30 cm si celle-ci doit
mesurer 60 cm de large;
 de chacun de ces deux points,
tracez vers le bas une ligne �
angle droit �gale � la
profondeur de l'�chancrure;
 joignez horizontalement les
extr�mit�s de ces deux
lignes: vous avez ainsi
dessin� une �chancrure
rectangulaire;
 avec une scie � bois,  
d�coupez soigneusement
cette �chancrure;
 avec une �querre et un niveau
de ma�on, v�rifiez que les
parois verticales de
l'�chancrure forment bien un
angle droit avec la paroi de la
cr�te et que toutes les autres
mesures sont bien exactes;
 si n�cessaire, renforcez les
panneaux et planches que
vous aurez d�coup�s avec
du bois que vous placerez sur
la face aval du d�versoir;
 limez en biseau toutes les
parois de l'�chancrure
jusqu'� une �paisseur
maximale de 3 mm sur la face
amont du d�versoir.

    

Une fois le d�versoir en place  


dans le courant et solidement
ancr� dans les berges et dans le
fond du lit, assurez-vous de
son �tanch�it�. Calfatez les vides
entre les planches avec de la
mousse, de l'argile ou des d�chets
de coton gras. Comblez tous les
trous sur le fond du lit et sur les
c�t�s du d�versoir avec de
l'argile, des mottes de gazon, etc

Construire un d�versoir avec d'autres mat�riaux


Vous pouvez aussi construire un d�versoir  
avec une feuille de t�le, plane ou
ondul�e.
Avec une feuille de t�le plane  

L'�paisseur et la r�sistance de la
t�le que vous aurez � choisir
d�pendront de la rapidit� du courant
et de la grandeur du cours d'eau.

Quand vous d�couperez


l'�chancrure dans la t�le, veillez
bien � ce que les bords soient droits
et minces. Demandez au besoin au
forgeron local de vous aider.
    

Note: si votre d�versoir de t�le a  


besoin d'un support suppl�mentaire,
laissez en place les pieux verticaux
que vous avez install�s pour l'aligner
en travers du courant, mais enlevez
ceux situ�s juste derri�re
l'�chancrure.

Avec une t�le ondul�e  

La t�le ondul�e est en g�n�ral


plus facile � trouver que la t�le
plane et meilleur march�.

La t�le ondul�e a l'inconv�nient de


se plier le long de ses ondulations.
Mais si le d�versoir a �t� bien
ancr� dans les berges et dans le
fond du cours d'eau et si les
ondulations de la t�le ont �t�
dispos�es horizontalement,
l'installation sera tr�s solide.

Une �chancrure d�coup�e dans


une t�le ondul�e est irr�guli�re de
forme et donne de moins bons
r�sultats. Pour �viter cela, ajustez
une pi�ce de bois au centre de la
t�le et d�coupez-y
l'�chancrure pour un d�versoir
normal en bois.
    
Note: si un d�versoir fait de t�le  
ondul�e n�cessite un support
suppl�mentaire, laissez en place les
pieux verticaux que vous avez
plant�s dans le courant pour aligner
l'appareil perpendiculairement aux
rives, mais n'oubliez pas d'enlever
ceux situ�s derri�re l'�chancrure.

    

Pour que vos mesures soient  


correctes, il est essentiel que votre
d�versoir:

 soit construit � angle droit


(90�) par rapport � la direction
du courant;
 soit exactement en
position verticale (�galement �
90�) par rapport � la surface de
l'eau.

Quand vous installez un d�versoir ou


quand vous le construisez en place,
v�rifiez r�guli�rement ces
positions.

Utilisation du d�versoir pour d�terminer le d�bit du cours d'eau


On se sert de d�versoirs pour  
d�terminer le d�bit de l'eau, en
mesurant la charge, c'est-�-dire
la diff�rence de niveau entre la
cr�te du d�versoir et la surface
de l'eau en amont de celui-ci.

Le niveau de l'eau qui passe


effectivement par-dessus la
cr�te est plus bas que celui du
cours d'eau en amont, parce
qu'� mesure que l'eau se
rapproche du d�versoir, son
niveau commence � baisser
avant qu'elle ne d�borde par-
dessus la cr�te.
    
Pour mesurer la charge, soit  
le niveau d'eau constant en
amont correspondant � celui du
d�versoir, vous devez reporter
un point, �gal � la hauteur de
cr�te au d�versoir, en un autre
point en amont choisi l� o� le
niveau d'eau est constant.

Pour trouver ce point, mesurez


une distance en amont du
d�versoir qui soit au moins
�gale � dix fois la profondeur
de l'�chancrure.

Marquez un point en amont pour mesurer la charge, apr �s avoir d�riv� le cours
d'eau
Il vous sera plus facile de marquer ce point
en amont si vous avez d�riv� le cours
d'eau pour construire votre d�versoir.
 

Enfoncez un piquet dans le lit du  


cours d'eau pr�s de la rive au
point en amont que vous avez
choisi. Avec un niveau de ma�on
et une planche bien plane, reportez
au sommet du piquet la hauteur de
cr�te du d�versoir. Continuez �
enfoncer votre piquet jusqu'� ce
que sa t�te soit au m�me niveau
que la cr�te.
Laissez maintenant l'eau regagner
son lit normal. Assurez-vous que le
foss� de d�rivation soit bien
ferm�, de fa�on que, lorsque le
niveau montera derri�re le
d�versoir, l'eau ne puisse pas
s'�chapper dans les canaux ou les
foss�s, ou encore par infiltration
ou d�bordement (voir page
63). Lorsque le cours d'eau a atteint
en amont son niveau constant, le
sommet du piquet doit �tre
submerg�.  

V�rifiez que le d�versoir a �t�


bien construit et que toutes les
normes ont �t� respect�es.

 d�versoir triangulaire
 d�versoir rectangulaire

Vous obtiendrez la charge de votre


d�versoir en pla�ant le z�ro
d'une latte gradu�e au sommet du
piquet et en mesurant la profondeur
de l'eau au- dessus de ce sommet.

Marquez un point en amont pour mesurer la charge, quand vous n'avez pas
d�riv� le cours d'eau
Si vous n'avez pas d�riv� le cours
d'eau avant de construire votre
d�versoir, vous devez marquer votre
point en amont dans l'eau.

Enfoncez un piquet pr�s de la rive, au  


point en amont que vous avez choisi.

Le piquet doit �tre assez haut pour


rester au-dessus de la surface de l'eau
quand elle atteindra son niveau
maximal.
    
Placez dans l'�chancrure une latte
gradu�e dont le z�ro co�ncide avec
le niveau de la cr�te du d�versoir.
Votre latte doit �tre un peu plus longue
que la profondeur de l'�chancrure.  
Avec un niveau de ma�on et une
planche bien plane, transf�rez le
niveau du sommet de la latte gradu�e
sur le piquet et marquez ce point.

Enlevez votre latte de l'�chancrure  


et attachez-la au piquet en alignant
son sommet avec cette marque.

V�rifiez que le d�versoir a �t�


bien construit et que toutes les
normes ont �t� respect�es,
(d�versoir
triangulaire ou d�versoir
rectangulaire )

Vous obtiendrez la charge du


d�versoir en lisant sur la latte
gradu�e le chiffre co�ncidant
avec la surface de l'eau.
    

Vous avez vu pr�c�demmente  


que les d�versoirs triangulaires
sont utilis�s en g�n�ral pour
mesurer les faibles d�bits, tandis
que les d�versoirs rectangulaires
servent pour les d�bits plus
importants. Pour cette raison,
mesurez la charge d'un d�versoir
triangulaire avec une latte gradu�e
en demi-centim�tres et celle d'un
d�versoir rectangulaire avec une
latte gradu�e en centim�tres.

Note: lorsque vous mesurez la


charge au point en amont, faites
attention � ne pas perturber la
surface de l'eau (par exemple en
vous tenant debout dans le
courant), car vous risqueriez de
fausser la lecture de la charge.
Entretien des d�versoirs

L'estimation pr�cise du d�bit au


moyen d'un d�versoir exige que
celui-ci soit r�guli�rement
entretenu:

 nettoyez le et enlevez les


d�bris qui se seraient pris
dans l'�chancrure;
 enlevez la vase qui
s'accumule sur la face amont
du d�versoir;
 pr�venez l'�rosion du lit, qui
 
s'affouille sur la face aval du
d�versoir;
 v�rifiez l'alignement du
d�versoir: vertical (par
rapport � la surface de l'eau)
et perpendiculaire � la
direction du courant;
 v�rifiez la bonne
�tanch�it� du d�versoir;
 v�rifiez que le niveau z�ro
de la latte gradu�e plac�e
en amont co�ncide bien avec
le niveau de la cr�te du
d�versoir.

Calcul du d�bit au moyen d'un    


d�versoir
D�versoir triangulaire
Lorsque vous utilisez un d�versoir  Exemples
triangulaire, mesurez en amont la valeur de
la charge au demi-centim�tre pr�s. Cette Le niveau constant de l'eau au point de
valeur obtenue, utilisez le tableau 4 pour mesure en amont est proche de 23,5 cm:
c'est la valeur de la charge de votre
estimer le d�bit d'eau (en l/s).
d�versoir. Le tableau 4 vous indique que,
pour une charge de 23,5 cm, le d�bit est
de 36,68 l/s.

Le niveau d'eau constant au point de


mesure en amont est de 34 cm, ce qui
repr�sente la valeur de la charge sur le
d�versoir. Le tableau 4 vous indique qu'�
cette valeur correspond un d�bit de 92,35
l/s.

Note: ne
pas oublier que les d�versoirs triangulaires sont les mieux adapt�s � la
mesure de d�bits �gaux ou inf�rieurs � 114 l/s. Si vous utilisez le tableau 4,
toutes les valeurs sup�rieures � D = 114,08 l/s et C = 37 cm seront de moins en
moins pr�cises au fur et � mesure que D et C augmentent.

TABLEAU 4
Estimation du d�bit d'un cours d'eau au moyen d'un d�versoir triangulaire
(C = Charge en centim�tres; D = D�bit en litres par seconde)

Note: La partie en gris indique des r�sultats moins pr�cis.

D�versoir rectangulaire    

Lorsque vous utilisez un d�versoir  Exemple


rectangulaire, mesurez en amont la valeur
de la charge au centim�tre pr�s. Cette Votre d�versoir rectangulaire a une cr�te
valeur obtenue, utilisez le tableau 5 et de 30 cm de large et vous avez mesur�
rep�rez le d�bit (en l/s) dans la colonne une charge de 10 cm. Rep�rez cette valeur
correspondant � la largeur de la cr�te du sur l'�chelle de gauche du tableau. Suivez
la ligne horizontale y correspondant jusqu'�
d�versoir.
la colonne pour la largeur de cr�te de 30
cm (notez que dans le cas pr�sent cette
valeur est encore dans la partie sup�rieure
du tableau, l� o� les valeurs des d�bits
sont les plus pr�cises); vous trouverez
pour le d�bit une valeur de 16,29 l/s.
     
Si la charge de votre d�versoir est une  Exemple
valeur interm�diaire, vous devrez calculer
par approximation la valeur correcte du La cr�te du d�versoir a 60 cm de large et
d�bit. Le tableau 5 ne se r�f�re qu'� des vous avez mesur� pour votre charge une
charges de 2 en 2 cm. valeur interm�diaire proche de C = 15 cm.
Pour estimer le d�bit d'un tel cours d'eau,
vous devez calculer la moyenne entre les
valeurs de d�bit D trouv�es dans le
tableau 5 pour C = 14 cm et C = 16 cm,
pour une cr�te de 60 cm.

 pour C = 16 cm, D = 66,89 l/s


 pour C = 14 cm, D = 55,13 l/s.

Faites la somme de ces deux valeurs et en


la divisez-la par 2: 66,89 + 55,13 = 122,02
� 2 = 61,01 l/s.
Disons que la valeur correcte du d�bit de
votre cours d'eau avec une charge de 15
cm est de 61 l/s.
     
Si la largeur de cr�te de votre d�versoir a  Exemple
plus de 30 cm et ne figure pas dans le
tableau 5 (par exemple 40, 50, 70 ou 80 La largeur r�elle de la cr�te de votre
cm), vous pouvez n�anmoins calculer le d�versoir est de 110 cm et vous avez
d�bit en vous servant de l'avant-derni�re mesur� une charge proche de 34 cm.
colonne de droite intitul�e par 10 cm et en La colonne o� figure une largeur de cr�te
suivant les �tapes de l'exemple ci-dessous. juste inf�rieure � 110 cm est celle des 90
cm, avec un d�bit de 303,50l /s.
 rep�rez votre valeur de charge dans la Pour une charge semblable, le d�bit par 10
derni�re colonne � droite et notez la cm de largeur de cr�te est de 34,40 l/s.
valeur correspondante de d�bit (en l/s) La diff�rence entre la largeur r�elle de la
par 10 cm de largeur de cr�te;
cr�te et celle qui figure au tableau est de
 notez �galement la valeur du d�bit
110 cm - 90 cm = 20 cm.
figurant dans la colonne o� la largeur
de cr�te est inf�rieure � celle du Le nombre de dizaines de centim�tres
d�versoir que vous utilisez; suppl�mentaires est 20 cm � 10 cm = 2.
 calculez le nombre de dizaines de Par cons�quent, le d�bit � ajouter est de:
centim�tres suppl�mentaires que 34,40 l/s x 2 = 68,80 l/s.
compte la largeur de votre cr�te par La valeur correcte du d�bit de ce cours
rapport � la largeur de cr�te inf�rieure d'eau pour une largeur r�elle de cr�te de
que vous avez trouv�e dans le tableau; 110 cm est donc de:303,50 l/s + 68,80 l/s =
 multipliez maintenant la valeur de d�bit 372,30 l/s.
trouv�e dans la colonne �par 10 cm�
par ce nombre et ajoutez le r�sultat au
d�bit que vous avez trouv� pour une
cr�te plus �troite;
 le r�sultat vous donne la valeur du
d�bit pour la largeur de cr�te de votre
d�versoir.

     
Si le d�bit que vous mesurez est �gal ou  Exemple
inf�rieur � 130 l/s, vous pouvez utiliser
le tableau 6. Pour cela, cherchez sur La cr�te a une largeur de 50 cm et la
l'�chelle de gauche la charge (en cm) et charge est de 15 cm. Rep�rez cette charge
suivez la ligne horizontale correspondant � sur l'�chelle de gauche du tableau.
cette valeur jusqu'au point de rencontre Tirez une ligne horizontale jusqu' au point
avec la courbe repr�sentant la largeur de rencontre avec la courbe des 50 cm
(largeur de cr�te). Abaissez une verticale
correcte de la cr�te du d�versoir.
jusqu'au bas de l'�chelle. Vous trouverez
Abaissez une verticale depuis ce point
jusqu'au bas de l'�chelle et lisez le d�bit pour votre d�bit une valeur de 51 l/s
correspondant (en l/s). environ.

TABLEAU 5
Estimation du d�bit d'un cours d'eau (en l/s) au moyen d'un d�versoir rectangulaire1 2

Note: La pr�cision des valeurs du d�bit diminue lorsque la charge est sup�rieure d'un
tiers � la largeur de la cr�te. Les valeurs des d�bits dans le tableau sont divis�es en
trois sections. Les valeurs de la section blanche sont les plus pr�cises. Dans les autres
sections, la pr�cision diminue au fur et � mesure que la charge augmente jusqu'� une
valeur �gale � la largeur de cr�te.

1
 Avec contractions lat�rales compl�tes et parois minces.
2
 D�bit approximatif correspondant � chaque 10 cm suppl�mentaires de cr�te (pour
des largeurs de cr�te de 30 cm ou plus et pour les valeurs indiquees seulement dans la
partie sup�rieure du tableau).

TABLEAU 6
Estimation du d�bit d'un cours d'eau (en l/s) au moyen d'un d�versoir rectangulaire1
1
 � contractions lat�rales et � parois minces

3.7 D�bit d'eau � travers un    


tuyau droit
Cette m�thode vous permet  
d'estimer le d�bit d'eau passant �
travers un tuyau droit et
relativement court, d'un niveau
sup�rieur vers un niveau inf�rieur,
comme, par exemple, quand vous
remplissez ou videz un �tang.
Avant de pouvoir utiliser cette
m�thode, il vous faut d�terminer
la charge (en cm).

Si l'eau qui s'�coule d'un niveau


sup�rieur sort du tuyau au-dessus
du niveau d'eau inf�rieur, vous
pouvez d�terminer la charge en
mesurant la distance verticale entre
la surface de l'eau au-dessus et le
centre du tuyau au-dessous.

    

Si l'eau qui s'�coule d'un niveau  


sup�rieur sort du tuyau au-dessous
du niveau d'eau inf�rieur, vous
pouvez d�terminer la charge en
mesurant la distance verticale entre
la surface de l'eau au-dessus et
celle de l'eau au- dessous.

    

Pour calculer la charge, marquez  


d'abord un point constant � partir
duquel vous pourrez prendre vos
mesures. Pour cela, servez-vous
d'un niveau de ma�on et d'une
planche plane, ou d'une corde
tendue � l'horizontale entre deux
piquets.

Placez la planche sur le sommet de


la berge, en vous assurant de son
horizontalit� au moyen d'un niveau
de ma�on. Si la planche n'est pas
horizontale, redressez-la avec des
pierres jusqu'� ce qu'elle le soit.
Calculez la charge en mesurant la
hauteur requise de chaque c�t�
de la digue et en faisant la
diff�rence entre ces deux
hauteurs.

Exemple  

Pour un tuyau au-dessus de la ligne


d'eau, mesurez la distance (AB)
depuis l'horizontale jusqu'� la
surface de l'eau sur le niveau
sup�rieur; puis mesurez la
distance (CD) depuis l'horizontale
jusqu'au centre du tuyau sur le
niveau inf�rieur. La charge est CD
- AB.

Un autre moyen consiste � planter


un piquet de chaque c�t� de la
digue. Plantez les piquets dans
l'eau un peu � l'�cart du bord de
la berge. A l'aide d'un niveau,
tendez une corde horizontalement
entre les deux piquets. D�terminez
la charge en mesurant la hauteur
requise de chaque c�t� de la
digue et en faisant la diff�rence
entre ces deux hauteurs.
    

Exemple   Exemples

Pour un tuyau d�bouchant sous la Le diam�tre int�rieur de votre tuyau est d'environ
ligne d'eau, mesurez la distance 7,6 cm; vous avez d�termin� une charge de 18
depuis l'horizontale jusqu'� la cm. Rep�rez ce chiffre sur l'�chelle de gauche du
surface de l'eau (AB), sur le niveau tableau 7 (diam�tre inf�rieur � 9 cm); suivez la
sup�rieur; mesurez la distance ligne horizontale correspondante jusqu'� la courbe
depuis l'horizontale jusqu'� la des diam�tres de 7,6 cm. La verticale abaiss�e �
surface de l'eau (CD), sur le niveau partir de ce point vous donne sur l'�chelle du bas le
inf�rieur. La charge est CD - AB. d�bit d'eau, soit environ 6,5 l/s.

Apr�s avoir d�termin� la valeur Votre tuyau a un diam�tre int�rieur d'environ 25,4
de la charge, calculez le d�bit en cm et la charge est de 19,5 cm; � partir de ce
vous servant du tableau 7 pour les chiffre figurant sur l'�chelle de gauche du tableau 8
tuyaux de diam�tre int�rieur (diam�tre sup�rieur � 9 cm), suivez une ligne
inf�rieur � 9 cm, ou du tableau horizontale jusqu'� la courbe des diam�tres de
8 pour les tuyaux de diam�tre 25,4 cm. Abaissez la verticale jusqu'au bas de
int�rieur sup�rieur � 9
l'�chelle: vous trouverez que le d�bit d'eau de
cm. Rep�rez la valeur de la charge votre tuyau est d'environ 76 I/s.
(en cm) sur l'�chelle verticale du
tableau et tracez de cette valeur
une ligne horizontale jusqu'au point
de rencontre de la courbe
correspondant au diam�tre du
tuyau que vous utilisez. Abaissez la
verticale jusqu'au bas de l'�chelle,
o� vous lirez le d�bit d'eau (en
l/s).

TABLEAU 7
Estimation du d�bit d'eau passant dans un tuyau droit de diam�tre int�rieur inf�rieur � 9
cm
TABLEAU 8
Estimation du d�bit d'eau passant dans un tuyau droit de diam�tre int�rieur sup�rieur �
9 cm
3.8 D�bit d'eau � travers un siphon

Cette m�thode vous permet de calculer le


d�bit d'eau passant d'un niveau sup�rieur
� un niveau inf�rieur � travers un tube
   
recourb�, relativement court, que l'on
appelle un siphon. Elle peut par exemple
�tre utilis�e quand vous remplissez ou
videz un �tang. Comme pour la m�thode
pr�c�dente (juste d�crit), vous devez
d�terminer la charge (en cm).

Comment fabriquer un siphon    

Un siphon peut se faire avec un tube de


caoutchouc ou de plastique, suffisamment
long et souple pour aller du niveau
sup�rieur au niveau inf�rieur en passant
par-dessus la digue de l'�tang.
Comment fonctionne un  
siphon

Un siphon ne fonctionne que s'il


y a diff�rence de niveau entre
les deux surfaces d'eau et si
l'extr�mit� du tube plac�e au
niveau inf�rieur est au- dessous
de l'extr�mit� du tube
immerg�e au niveau sup�rieur.
    

Mesurez la charge, c'est-�-dire  
la diff�rence de niveau entre la
surface d'eau sup�rieure et la
surface d'eau inf�rieure, en
vous servant d'un niveau de
ma�on et d'une planche plane,
ou d'une corde tendue
horizontalement entre deux
piquets (comme
pr�c�demment pour des
tuyaux droits).

Exemple  

Mesurez la distance AB entre l'horizontale


et la surface de l'eau au niveau sup�rieur;
mesurez la distance CD entre l'horizontale
et la surface de l'eau au niveau inf�rieur.
La diff�rence entre les deux (CD - AB) Exemple
repr�sente la charge.
Le diam�tre int�rieur de votre siphon est
Une fois obtenue la valeur de la charge, d'environ 5,1 cm et la charge est de 21 cm;
d�terminez celle du d�bit dans le tableau rep�rez ce dernier chiffre, sur l'�chelle
9 pour les siphons de diam�tre int�rieur gauche du tableau 9. Suivez la ligne
inf�rieur � 9 cm, ou dans le tableau horizontale jusqu'� la courbe des
10 pour ceux de diam�tre int�rieur diam�tres de 5,1 cm. De ce point, abaissez
sup�rieur � 9 cm. Rep�rez sur l'�chelle une ligne verticale jusqu'� l'�chelle du
verticale la valeur de la charge (en cm) et bas. Lisez la valeur du d�bit, soit environ
suivez une ligne horizontale jusqu'� la 2,5 l/s.
courbe correspondant au diam�tre de votre
siphon. De ce point, suivez une ligne
verticale jusqu'au bas de l'�chelle, o�
vous lirez la valeur (en l/s) du d�bit d'eau
du siphon.

TABLEAU 9
Estimation du d�bit d'eau passant � travers un siphon de diam�tre int�rieur inf�rieur �
9 cm

TABLEAU 10
Estimation du d�bit d'eau passant � travers un siphon de diam�tre int�rieur sup�rieur �
9 cm
Le contenu du livre Tally est déterminé par le Conseil de Patrouille. Étant donné qu'il s'agit d'une affaire
qui regrade chaque patrouille, nous ne pouvons que vous apporter des suggestions. Cependant voilà
quelques consignes qu'il serait bon de respecter dans leur grande lignes. Le livre Tally pourra être divisé
en 4 grandes parties:

1ère Partie: Historique de la Patrouille, la fondation, photos et signatures des meembres admis, une
page spéciale pour les CP qui l'ont dirigé. Rappel des principaux exploits, succès aux Camporee,
Jamboree. Documents précieux concernant la vie de Patrouille, certificat, remerciement, lettres du chefs,
félicitations, photos des réalisations techniques aux camps, coupures de journaux où il est question de la
patrouille ou de la troupe, dessins et croquis d'excursions, etc.

2ième Partie: L'animal totem; collection de toutes sortes de documents concernant l'animal totem de
la Patrouille; photos, dessins, gravures, coupures de journaux ou revues, histoires, légendes croquis,
description détaillés, dessin ou photo à grandeur réelle des traces, des plumes, des touffes de poils, etc.

3ième Partie: Les traditions non secrètes; gouaches, encres, enluminures et miniatures
Règlements de la Patrouille; chant de la Patrouille, comparables à celle qui enjolivent les très
détails sur le Conseil de Patrouille, cri de patrouille, vieux manuscrits moyennâgeux. La mise en
règles d'initiation et d'admission. Les traditions page joue, dans la présentation, un rôle très
secrète, quant à elles peuvenet être rédigées sur des important. Il y a peu de règles immuables.
poages cachetées au moyen d'un sceau de cire aux
armes de la patrouille et ne seront ouvertes que lors
de cérémonies spéciales et importantes.

4ième Partie: Le Livre de bord; il peut être un


régistre à part où sont portés les comptes-rendus des
principales réunions et sorties de camps, avec
croquis, plans, dessins et photos. Une carte du pays
ou de la province y situe les principaux camps
auxquels a participé la patrouille depuis sa fondation
ou du moins depuis que le livre de bord existe. Des
plans peuvent rappeler la construction de ponts, de
huttes, des graphiques peuvent souligner les progrès
Enfin, même si l'habit ne fait pas le moine, il
techniques réalisés par la patrouille. Une description
faut attacher beaucoup d'importance au
détaillée rapelle les plus beau numéros de feu de
«vêtement» du livre Tally, c'est à dire sa
camp créés par la patrouille, avec croquis des
reliure. Le système classique est l'assemblage
maquillage et costumes.
de feuilles séparées au moyen d'anneaux qui
permettent d'ajouter ou de changer à volonté
les pages. Il y a d'autres systèmes de reliure,
Présentation
par exemple au moyen de lacets ou de lanière
La présentation joue un rôle considérable dans la
de cuir. La couverture peut être fait de grosse
fabrication du livre tally. Un livre tally ne se rédige
toile, de cuir repoussé, de jutes, de
pas comme un quelconque cahier de classe. C'est un
contreplaqué, de carton fort recouvert de
volume important qui sera constitué posiblement de
tissu, de papier peint, de cuirette, etc. Le livre
papier parchemin, de papier fin et pourquoi de papier
Tally peut se refermer au moyen de fermoirs
fabriquer par les membres de la patrouille. Les
de fantaisies et d'une serrure à clé.
écritures sont belles et rehaussées de lettres de
couleur; aquarelles,

La spécialité de patrouille

La spécialité de patrouille donne encore plus de mordant à la personnalité de cette dernière. Ce sera une
patrouille qui aura son caractère propre, ses talents particuliers.

Pour choisir une spécialité de patrouille il faut tenir compte des goûts et aptitudes de chacun des scouts,
chacune des guides. La spécialité doit leur plaire et les enthousiasmer.

Le chant de patrouille

Le chant de patrouille peut être composé sur un air connu ou une composition de l'un des membres. On
peut y chanter les exploits de la patrouille, son animal totem, ses qualités, un couplet par membres de
la patrouille.
Le saint patron

Le saint patron sera pour la patrouille qui le choisit un témoin de Dieu et de l’Évangile. Le saint patron
sera le premier éclaireur, la première guide de la patrouille, celui qui déjà sur les traces du Christ y
conduira les membres de la patrouille à sa suite. En patrouille on cherchera à mieux connaître la vie de
ce saint patron.

Autres traditions

D'autres traditions peuvent prendre place qu'il s'agisse : de règlements spéciaux, de B.A. de patrouille,
de prière. Chacun de ces éléments permettra de créer ces liens qui uniront les membres de la patrouille.
Signification de la promesse scoute et guide
Mais que signifie donc cet engagement qui fait du jeune un scout ou une guide?

"Sur mon honneur..." "à servir de mon mieux..."


L'honneur, c'est le droit que chacun possède d'être estimé L'idéal du scout et de la guide, comme celui du chevalier,
par les autres. L'honneur c'est aussi la dignité. Pourrait-on n'est pas d'être servi, mais de servir. Avant notre promesse,
faire confiance à quelqu'un qui ne respecte pas ses nous sommes des hommes et des femmes comme les
engagements? Quand on dit que le scout et la guide n'ont autres; après, nous devons servir mieux que les autres.
qu'une parole, c'est qu'ils s'engagent sur la reconnaissance
que les autres leur portent à respecter cet engagement. "Dieu..."
L'honneur est souvent synonyme de réputation. La prière régulière, la fréquentation des sacrements, l'aide
apportée au prochain, l'offrande de toutes nos actions, nos
"avec la grâce de Dieu..." efforts, nos peines, nos joies... Voilà des services bien
On a besoin de l'aide de Dieu (la grâce) pour faire cette simples. Ce sont pourtant ceux-là qui font plaisir à Dieu,
promesse qui nous engage à Son service et au service de ceux-là que Dieu attend d'abord de nous.
nos frères et nos soeurs, et aussi pour y être fidèles toute
notre vie. Même s'il nous arrive d'être seul, le Seigneur est "L'Église..."
là, avec nous, et Il nous aide à marcher. Mais cette aide, Il Elle a besoin d'apôtres. Voulons-nous aider l'Église à étendre
nous la propose, Il ne nous l'impose pas: c'est à nous de le Règne de Dieu sur la terre? Prêtres, religieux, religieuses
décider si nous en voulons. Par notre Promesse, nous ou laïques, nous somme tous appelés à être prophètes.
acceptons la grâce de Dieu et en même temps nous lui
demandons de nous la donner sans cesse.

"ma Patrie..." "à observer la Loi scoute ou guide."


Servir sa Patrie ce n'est pas seulement hisser son Aspirant ou aspirante, nous avons appris les
drapeau et chanter son hymne national. Ce n'est articles de la Loi par coeur. À l'endroit, à l'envers,
pas seulement défendre ses droits et son territoire. elle n'a plus de secret pour nous. Cette Loi lors de
Servir sa Patrie c'est d'abord prendre soin de son notre promesse, nous nous engageons à
héritage. Apprenons à connaître notre pays, l'observer. Elle sera pour nous les balises de la
étudions son histoire, sa géographie, ses grands route que nous nous sommes fixées, le tracé du
hommes et grandes femmes, ses lois. Intéressons- chemin que nous avons choisi. Elle nous aidera à
nous à son commerce, ses industries. Apprenons faire des choix, nos choix dans la vie.
ses ressources et sachons le nom de ses arbres, de
ses plantes, des animaux qui peuplent ses plaines et
ses forêts, des oiseaux qui sillonnent son ciel et des
poissons qui nagent dans ses lacs et ses rivières.

"à aider mon prochain en toutes circonstances,..."


Non pas seulement quand cela nous plaît ou quand
on a le temps ou une fois par jour. Le scout et la
guide sont toujours en service. Pour y parvenir,
voyons à notre progression technique. Les épreuves
de secourisme nous permettront d'aider les gens
dans le besoin, les épreuves d'orientation à aider
quelqu'un à trouver son chemin, celles de
matelotage à aider quelqu'un en péril, celles de
pionniérisme à bâtir un pont provisoire pour aider
une communauté, etc...

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